Kazuki Contre-Amiral
Profil Psy : Manipulatrice sympathique & vénale Nombre de messages : 2391 Age : 35 Fruit du Démon : South Blue
[Feuille de personnage] • Renommée: 2300 • Wanted: 0 • Grade dans la Marine: /
| Sujet: [Validée]"Gyoukuji Tsukyo" Hime Kazuki. Sam 15 Aoû 2009 - 15:56 | |
| La Joueuse | Prénom: S...... Âge: J'ai ..... ans Sexe: Féminin Comment avez vous connu le forum?: Par des "amies" qui m'ont obligés à m'inscrire....Hein Haru, Kaizô ? Mangas favoris : Pleins, beaucoup, trop... Hobbys: Pas mal de choses...Sport, Art, Cuisine! Autre: C'est mon premier forum, DSL pour les éventuelles erreurs! |
| Nom : Sa nouvelle identité est "Gyoukuji Tsukyo" Prénom(s) : Kazuki est un nom bien symbolique ; Espoir de paix et d'harmonie. Age : La vingtaine Race : Humaine. Rang : CDP à la solde du gouvernement. Spécialité : As de l'escrime, elle se débrouille aussi avec un pistolet.
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Décrire la beauté matérielle est quelque chose de très simple, et pourtant décrire Kazuki n’est pas chose aisée. Je vais cependant essayer de vous la présenter du mieux que je peux. La première pensée d’une personne ordinaire la croisant dans la rue pourrait être « Mon dieu, qu’elle est belle ! » Et, certes, belle est l’est à faire pâlir un curé lors de la distribution des hosties. Je vais donc commencer par vous parler de sa magnifique, longue et rutilante chevelure. Il s’agit d’une magnifique et vaste étendue, coiffée vers l’arrière et qui tombe le plus gracieusement qui soit se balancer dans le vide, le long de son dos. Il arrive cependant, et très souvent, que quelques mèches intrépides, plus courte que le reste de ses cheveux chatoyants, s’échappent du groupe, pour venir se promener élégamment autour des épaules de la demoiselle, avant de tomber avec élégance sur ces dernières. Pourtant, aucune d’elle ne semble indisposer le reste de son corps. Cette crinière lisse, d’un noir de geai lustré aux moult reflets anthracite, ne fait que ressortir le teint de nacre de son visage. Ce dernier est d’une perfection à faire rougir le plus pieux des anges. Il possède les traits fins et harmonieux, typiques des visages légèrement triangulaires. Quant à sa peau, elle semble aussi douce et lisse qu’une étoffe de soie chinoise. Ses lèvres sont de velours ; mielleuses, ourlées, elles arborent une couleur naturelle, proche du bordeaux. Elles prennent régulièrement la forme d’un sourire. Pourtant, ce dernier ne semble que factice, forcé. Un sourire cachant milles-et-unes aiguilles. Ensuite, vient son nez. Un nez est quelque chose de simple, me direz-vous, pourtant celui-ci est d’une excellence à peine croyable. Fin, droit. Ce sont les seuls adjectifs que nous pouvons lui attribuer, bien qu’il semble remonter légèrement en trompette, ce qui sonne un air naïf à ce visage saint. Cependant, la chose la plus importante de ce visage fleur aux couleurs perle, est le regard de Kazuki. De fins sourcils d’ébène surmontent deux yeux d’un céladon aussi vert que la porcelaine portant le même nom. Moult sont les émotions que nous pouvons distinguer dans la profondeur de ses pupilles. Une profondeur, qui, une fois plongé dedans, ne vous laisse plus ressortir, comme si vous étiez prit dans des sables mouvants. Pourtant, cela a comme quelque chose de plaisant, une force aimantée inconnue qui vous saisit au cœur et qui ne vous lâche plus. Ne dit-on pas que « Le regard est le miroir de l’âme » ? Ils sont en même temps joyeux et en colère, brillant et résigné, rieur et triste. Un mélange émotionnel qui finit par vous faire succomber. L’une des plus grandes forces de Kazuki réside dans son regard. Cependant, l'un de ces yeux est faux. Factice, il tente par tous les moyens de se fondre dans la réalité, d’imiter son voisin. Mais cet oeil de verre n'est rien d'autre qu'une trace qui la rattache à l'un de ses souvenirs les plus douloureux. Identique à son voisin, d'un mécanisme travaillé, il peut se comporter à l'identique du véritable ; la seule chose qu'il ne pourra jamais faire, c'est refléter les sentiments de l'âme.
Vient ensuite la description de son corps athlétique. Là encore, la décrire n’est pas chose aisé. Son corps est aussi fin et aérien que celui d’un oiseau. La jeune femme possède une taille relativement grande pour une dame, qui est d’environ un mètre soixante-quatorze. Elle a une carrure droite, et une silhouette élancée. Ses courbes sont parfaitement proportionnelles, sans avoir rien de vulgaire. Tout dans son apparence extérieur n’est qu’harmonie et finesse. Commençons par détailler le buste. Kazuki a des épaules droites et musclées, qui prouvent que la demoiselle n’est pas statique et pratique régulièrement des activités physiques. Cependant, l’une des choses les plus frappante, est que sur son épaule droite, se tient une cicatrice peu plaisante, d’un rouge aussi incandescent que le feu, signe d’un passé sanglant et malheureux. Elle produit une sempiternelle douleur, à laquelle la belle a finit par s’habituer, ce qui nous prouve encore une fois qu’elle ne manque pas de résistance physique. Un peu plus bas, sa poitrine offre des courbes plus généreuses, avant de dévoiler une taille fine, ferme et musclée. Il ne fait aucun doute que ce buste ferait pâlir de jalousie n’importe quelle femme ne travaillant point ses capacités musculaire et n’étant point doté d’atouts naturels. Sans parler de ses bras finement musclés, rappelant un entrainement d’escrime qui devait être plus que rigoureux. Ses poignets sont aussi délicats que de la gaufrette, et donne sur de ravissantes mains, aussi blanche que le reste de la peau, aux doigts longiligne. Continuons cette description avec la partie inférieure du corps de Kazuki. La taille de ses hanches est égale à celle de la poitrine. Ses cuisses sont, elles aussi, comme le reste du corps, musclée. Elles lui servent dont à courir sur de longues distances, crapahuter dans les montagnes, ou encore escalader des surfaces abrupt, comme des coques de bateaux. Enfin, ses jambes sont tout ce qu’il y a de gracieux en ce monde. Longues et fines, elles appartiennent encore à la silhouette sportive de la demoiselle. Parlons vestimentaire, maintenant. Le moins qu’on puisse dire, est que Kazuki n’est que peu préoccupée par son apparence, et très peu intéressée par le matérialisme. Elle ne porte donc qu'une tunique blanche sans manche, et un short de la même couleur. La jeune femme privilégie ainsi clairement le confort et la capacité de mouvement à l’esthétique. L’un des seuls problèmes de ces haillons, sont qu’ils sont presque tous sans-manche, ce qui l’oblige à porter une épaisse cape noir, même les chauds jours d’étés, pour cacher sa cicatrice. Niveaux chaussure, la belle ne se chausse qu’avec une seule et unique paire de chaussure, qui est une paire de bottine ronde, noire. Elles sont imperméables, ce qui lui permet de les mettre tout le temps, quel que soit le climat. Mais comme tous les vêtements cités jusqu’à présent, elles possèdent un inconvénient : Elles sont trouées. "Carpe Diem"
Vous connaissez certainement les pêches ? Bien sûr que oui, et vous aimez. En fait, même si vous n’aimez pas, essayer de faire comme si vous aimiez, juste pour cette fois. La pêche se décompose en trois parties, dont deux comestibles : La peau, la chair, et le noyau. Kazuki est semblable a une pêche. Mais commençons par le commencement, voulez-vous ; il s’agit de l’aspect extérieur de la pêche, douce comme du velours. Il s’agit aussi de ce que Kazuki montre, de sa carapace si vous préférez. Certaine personne apprécient cela, d’autres la méjugent, clamant haut et fort qu’il ne s’agit là que de faux. Pourtant, cet aspect extérieur fait partie intégrante de la jeune femme, tout comme la peau de la pêche en fait partie. Donc, comme pour la pêche, l’aspect extérieur de Kazuki est tout ce qu’il y a de plus ravissant. D’une nature profondément altruiste, elle n’hésite pas à venir en aide aux plus démunis. Un cœur d’or, et une humanité sans pareil. C’est bien là sa première qualité, qui a su devenir partie intégrante de notre Demoiselle, comme si la peau s’était fondue dans le fruit, pour lui donner une certaine texture, un certain goût. Sa persévérance et sa détermination sans limite viennent se placer en seconde position, et sont là l’une des plus grandes force de notre protagoniste. Elle croit en les causes qu’elle pense justes, et le revendique haut et fort. Ainsi, elle ne lâchera ses buts et ses idéologies pour rien au monde, malgré le nombre de péripéties venant se présenter à sa porte. Et parallèlement, nous pouvons parler du courage que cela lui demande, et de celui dont elle fait preuve en s’y accrochant. Un courage qui n’a jamais cessé d’être, et qui n’a jamais cessé de l’accompagner dans les moments les plus douloureux de sa vie.
Car, voyez vous, Kazuki est bien loin de cet idéal héroïque. C’est une jeune femme à la personnalité bien plus complexe, et tout son être n’est qu’énigme. Une devinette bien dure à déchiffrer, dans un milieu de conflit interne, entre la pêche et son noyau. Au-delà de ces chimères de gentillesses, se cache les défauts d’un personnage des plus humains. Elle se plait à comparer le jeu de la vie à une partie d’échec ; Un chemin purement stratégique. Joueuse et manipulatrice, elle utilise les pions comme bon lui semble, se servant de son apparence de frêle jeune fille en détresse. Calculatrice, elle n’obéit à aucune de ces morales humaines, qui prônent l’effacement et l’honneur. Elle nourrit une passion peu commune pour l’argent ; vénale jusqu’au bout des os, il n’est pas rare qu’elle puisse accepter une mission uniquement pour la somme de Berrys qui lui est promise. Et paradoxalement, elle se montrera peu matérialiste. Aussi ambitieuse qu’elle est altruiste, Kazuki tentera par presque tous les moyens d’accéder au pouvoir, tant que ceux-ci ne transgressent pas son code moral. Elle joue comme elle l’entend, suivant son propre code d’honneur. Ce trait de caractère peut la mener à aider des forbans, et à tenter de couler des hommes se prenant pour des justiciers. A double tranchant, elle saura s’entourer de ceux qui lui seront utiles et saura les garder entres ses rangs, mais elle saura aussi se débarrasser de ceux qui tentent d’entraver sa route. La demoiselle, attachée à ses compagnons et à ses idéaux, saura alors faire ce qui est en son pouvoir pour les protéger. Car malgré son respect pour la vie humaine, elle fait ce qu’elle a à faire. Si elle se retrouve contrainte d’ôter la vie pour sauver ses desseins personnels, elle le fera, non sans peine.
Et pourtant, derrière cette personnalité haute en couleur se cache autre chose. Outre la Kazuki altruiste, outre la Kazuki manipulatrice, outre la Kazuki obsédée par le matériel. Outre la Kazuki égocentrique, outre la Kazuki impitoyable, outre la Kazuki aventurière. Un alter-ego, bien plus gris se dresse. Un désir de posséder le matériel, en substitut de l’immatériel, d’une chose qui lui était impossible à récupérer. Car, derrière cette étonnante maturité et cette façade sûre d’elle, il semble que la demoiselle tente de cacher un vide. Comme si elle tentait de combler un gouffre par ses moult ratiocinations. Un gouffre creusé, autrefois, par la perte de ses idéologies. La tristesse éprouvée après la disparition d’un être cher. La haine ressentie envers l’injustice de la condition humaine. La lassitude communiquée par la solitude. La culpabilité d’avoir abandonné à son sort un être qu’elle aimait, d’avoir été impuissante lorsqu’on avait tué ses proches. Une frustration, née d’une honte ; celle d’avoir été humiliée, sans pouvoir se défendre. Et enfin, l’espoir. Une lanterne, guidant les pas des égarés. Des sentiments réprouvés, oubliés, enfermés au plus profond des abysses de son cœur, dans lesquels elle ne se plongeait que rarement, de peur de se perdre dans ce maelstrom incompréhensible, qui entraînait la culpabilité, puis la folie. Elle avait cessé depuis bien longtemps de croire en la bonté du Seigneur, et refoulé ces apophtegmes au fond de sa mémoire, jugeant qu’ils entravaient sa liberté. Enterrant avec cela ses idéologies idyllique, elle porte un regard plus juste sur ce qu’elle pense être le monde.
Armes : Voire FT"I'm the Queen of Heart."
Notre histoire débute il y a bien longtemps, sur une petite royauté perdue quelque part sur North Blue : l'ile de Béthulie. Propriété de son seigneur, l'influence de la Marine y était alors très limitée, voire inexistante. Souverain juste, la terre jouissait d'une abondante richesse, aussi bien territoriale que commerciale. L'homme avait une femme, Judith, dont la beauté égalait la perfidie. Après une jeunesse passée dans la rue, maculée de moult étapes plus éprouvantes les unes que les autres, elle était finalement devenue l'être égocentrique qu'elle était. Mais cela, il ne pouvait s'en douter ; elle possédait le don de la comédie. Ambitieuse, son seul but était d'accroître sa puissance politique. Pour cela, elle mit fin aux jours de son époux, l'empoisonnant. Cet homicide passa pour une maladie. Les semaines commencèrent à passer. Attirée par la puissance que conférait le pouvoir et non par ses responsabilités, l'aristocrate délaissait ses obligations et ne se contentait que d'augmenter les diverses taxes. La seule chose qui calmait les tensions naissantes du peuple était la grossesse de la souveraine. Cet enfant n'était pas le descendant légitime du défunt dirigeant ; mais ça, la population n'avait pas besoin de le savoir, juste de le croire. Quelques mois plus tard naquit Judith II de Béthulie, que nous connaissons sous la dénomination de Kazuki. Très vite dépassée par les rapports humains qu’engendrait le fait d’avoir un enfant, Judith ne tarda pas à confier sa fille aux moines. Non pas qu’elle ne l’aimait pas ; elle l’appréciait même. Mais la maternité, ce n’était pas une chose susceptible de l’intéresser. L’enfant se retrouva donc en Internat, chez les ecclésiastiques. Vive et espiègle, bercée dans de douces idéologies un poil trop idyllique, ce fût une enfance sereine qu’elle vécut, secouée des habituelles frasques de la jeunesse. Bientôt, un frère naquit, avec six ans de différences. Pendant ce temps, sa mère s’amusait à vendre son âme au diable, en s’enfonçant dans des trafiques douteux avec certains nobles. Son dernier geste courageux sur terre fut d’établir une close, protégeant ainsi sa progéniture jusqu’à sa majorité. Durant la septième année de sa fille, la Reine mourût, assassinée, laissant derrière elle Kazuki seule héritière légitime.
Le second drame de sa vie se produisit à l’aube de sa dixième année. Cette nuit là, Kazuki dormit très mal. Angoissée, elle décida d’aller se recueillir. Priant jusqu’au petit matin, elle finit par s’assoupir. Ce fut la fraiche lumière blanche du lendemain matin, filtrant à travers les vitraux pour se transformer en une farandole de couleurs vives, qui tira la petite fille de l’emprise de Morphée. Gambadant dans le jardin, pieds-nus sur l’herbe mouillée, pour être de retour dans sa chambre avant qu’on ne puisse s’apercevoir de son absence, la douce ne se doutait pas du sort qui attendait la cité. Comment aurait-elle pu savoir ? Comment aurait-elle pu, ne serait-ce qu’anticiper la panique qui allait être sienne, quelques heures plus tard ? Les cris, des habitants terrifiés, qui tentaient de sauver leur vie ? Le vacarme assourdissant des bâtiments, qui s’écroulaient sous la force des voraces flammes de l’incendie ? L’épaisse fumée noirâtre qui émanerait de Béthulie, mise à feux et à sang ? Le chagrin qui serait sien, après avoir compris, une fois de plus, que les Parques la maudissaient ? La panique. Une peur soudaine qui vous figeait les membres et l'esprit, aussi terrifiante que l'effroi qu'infligeait le dieu Pan à ses victimes. Ces mouvements incontrôlés, qui vous poussaient à courir partout et à commettre des actes irraisonnés. Des effets distillés au compte-goutte, sur toute la longueur du temps. Définitivement, rien ne semblait pouvoir la prédestiner, elle, petite fille naïve, à se douter de la guerre qui allait se lancer avec l’île voisine. Surtout pas en ce doux matin, tandis que la brise soufflait légèrement dans ses cheveux en bataille, et que quelques pétales des jardins en fleurs jonchaient encore le sol, tandis que les dernières étoiles d’Aither disparaissaient.
La nuit qui suivit l’attaque, Kazuki s’assoupi dans un coin de la cité, délabrée. Le reste des membres de sa famille avaient été exterminés, tous, jusqu’au dernier. Lorsqu’elle était arrivée au Monastère, ça avait été pour le découvrir en flammes, évacués. A présent blessée par les débris et par la violence des cohues qui avaient eût lieu quelques heures plus tôt, la demoiselle se préparait dors et déjà à une nouvelle vie ; celle de la rue. Elle y vécut trois ans, à peu près. Dans la rue, on perdait ses repères. On ne vivait plus que pour trouver de quoi manger, et pour s’abriter. Chose nouvelle pour la petite aristocrate gâtée, qui sortait d’un endroit où, jamais, elle n’avait manqué de manger à sa faim. C’est durant ces trois années de vagabondage qu’elle comprit ce que ressentaient les peuples pauvres. Il n’était pas rare qu’elle ait à se battre, pour défendre son repas ou le lieu où elle dormait. Mais, chétive fillette d’à peine plus d’une dizaine d’années, il n’était pas rare qu’elle perde. Vivant de divers petits boulots et de mendicité, elle développa un sens de l’orientation ainsi qu’une agilité relativement exceptionnelle pour son jeune âge. Le dédalle de la ville n’avait plus aucun secret pour elle, elle était devenue artiste dans l’art du vol, et excellente comédienne. Pourtant, comme dans tout ce qu’elle entreprenait, un revirement de situation fit face. Pour une raison encore inconnue, les nouveaux dirigeants de l’île la voulaient. Pour la tuer ou autre chose, peu importe, puisqu’ils la retrouvèrent, un jour qu’elle mendiait sur la place principale. Certes, agile et connaisseuse, Kazuki aurait pu avoir ses chances, avec une poignée d’années de plus. Une fillette de treize ans contre une trentaine de soldats, le compte avait été vite réglé. Et, tandis qu'elle s'enfonçait dans le lacis, les soldats l’encerclaient, et se jetaient sur elle. L'un d'eux, couteau à la main, y alla un peu trop fort, et, tandis qu'un cri déchirait la nuit, un fluide de sang passait au travers des doigts de l'adolescente, qui avait mis sa main sur son oeil. La pauvre demoiselle était à présent captive. Elle ne put qu'entendre le reste de la troupe arriver, dans un cliquetis métallique, et un murmure désapprobateur.
- 'Tain, il avait dit de pas la blesser..
La torture s’était montrée relativement efficace. Après avoir été ramenée, ils l’avaient enfermés dans une sorte de cachot pendant quelques heures, voir même quelques jours. Puis, ils étaient venus la chercher, et l’avaient menacés ; Ils voulaient savoir où était l’épée. Devant son refus d’obtempérer, ils commencèrent par lui proposer un arrangement. Incapable de répondre à cette demande, bien que l’offre fût alléchante, ils commencèrent à la frapper de plus en plus fort. Elle n’avait pas répondu, dans un premier temps, parce qu’elle l’ignorait totalement. Dans un second temps, c’était une envie de rébellion qui l’avait poussé à jouer la forte tête ; jeu qui n’avait pas duré longtemps lorsqu’ils sortirent les armes. Un violent coup sur l’épaule droite avait suffit à calmer l’adolescente, qui s’était alors, subitement, rappelé que les Moines avaient eût la riche idée de planquer l'épée dans le sous-sol de ce qui était le Monastère, à présent réduit en cendre, sous l'une des dalles de pierre marquée. Cela paraissait peu honorifique, certes. Mais qu’était ce vieux bout de ferraille pour une demoiselle sans défense ? Peut-être valait-il mieux leur donner ce qu’ils voulaient et rester indemne. Faire des caprices d’honneur et de gloire n’était pas réellement une bonne idée, pour le moment, encore moins dans sa position. C’était la première chose que l’on apprenait, quand on était livré à soi-même ; il ne fallait pas tenter de provoquer plus forts que soi. L’égo et la fierté ne valaient plus rien quand on était mort. Ainsi, elle avait donc préféré faire preuve de sagesse, ce qui lui sauva la mise, en se jurant que lorsqu'elle pourrait, plus personne ne lui ferait ravaler sa fierté. Elle ne savait alors pas encore le désastre qui venait d'être enclenché par sa faute ; elle voulait juste vivre peinarde, surtout vivre. Pourtant, l’aristocrate semblait avoir bien plus de valeur qu’elle ne le pensait au début, et il aurait été peu probable qu'elle perde la vie ce jour-là. Après cet épisode, on l’enferma dans une cellule, puis dans une chambre de palais. Ainsi commençait sa vie d’oiseau en cage.
Les semaines passèrent. Il était aussi difficile de passer de la vie d’enfant gâtée à clocharde, que de clocharde à jeune aristocrate. Si au début, couverte de richesses, avec l'assurance de manger à sa faim tous les jours, elle se rendit vite compte de la lassitude que cela lui apporterait. Bonnes manières en partie oubliées, privée de liberté, c’était avec son ami, l’ennui, que la belle remplissait ses journées. Mais ce n'était là que le commencement, puisqu'en plus de servir d'accessoire de décoration au Noble qui s'était approprié l'île lors des grands dîners qu'il organisait, pour se pavaner avec la jolie poupée, elle finit bientôt par être régulièrement interrogée. Juste une poupée. Un objet, sans âme, sans pouvoir. Et quand bien même la belle aurait refuser son rôle, elle y aurait été contrainte par la violence. L'homme se pensait à l'abri de tout. Il ne se méfiait pas. Mais il aurait dû ; il ne savait pas encore que la haine qu'il avait enterré au plus profond de son hôte allait grandir, grandir, grandir encore, jusqu'à le détruire.
Non pas qu’elle n’avait pas tenté de s’enfuir, mais plutôt que le palais était aussi gardé qu’une forteresse impénétrable. Il y avait des gardes en patrouilles jusque dans les jardins floraux, en passant par les couloirs et les salles de réceptions. Chacune de ses sorties était escortées ; sortir des murs du château était bien entendu interdit. Même la nature finissait par la lasser. La seule source d’inspiration qu’elle trouvait était dans la grande Bibliothèque, épargnée par les flammes, il y avait maintenant quatre ans de cela. Tandis que les romans lui apportaient le rêve, les encyclopédies lui apportaient le savoir. C’était ni plus ni moins une fenêtre sur le monde qui s’entrebâillait. Elle y découvrait les autres civilisations, les autres coutumes, les autres façons de penser. Une véritable ouverture d’esprit pour la jeune adolescente, qui avait prit l’habitude de lire à l’extérieur, dans le parc. Jardin qui fût, d’ailleurs, le lieu d’une rencontre décisive ; celle de Seamròq, jardinier maladroit qui trébucha sur les pieds de l’aristocrate. Dès leur première rencontre, Kazuki et le jeune serviteur s’étaient liés d’amitié. Quelque chose de fort prévisible, me direz-vous. Ils s’étaient racontés leur vie respective, leur rêve, parlé de tout, et de rien. Le jeune homme possédait chacune des clefs de chacune des pièces du palais. Il avait ainsi pu déchaîner la jeune fille, et lui ouvrir la porte. Il lui avait montré le monde extérieur, déguisé sous des accoutrements inaperçus. Elle se faisait appeler Kazuki, à l’extérieur. Et c’est ainsi, qu’avaient passés trois ans. Trois années qui furent le début des plus belles années de la jeune fille, car cela ne semblait pas encore vouloir s’arrêter. L’homme lui apprit les bases de l’escrime, un art encore inexploré pour la demoiselle. Mais si j’arrête ce magnifique récit sur cette colline, en cette belle soirée d’hiver, face à la mer, ce n’est pas pour rien. Kazuki fixait de ses yeux céladon l’océan, vaste et incommensurable. Ses flots calmes venaient se balader au bord de la rive, où herbe et sable blanc se confondaient. Un paysage paisible, apaisant. « Je te promets, de t’emmener loin d’ici, un jour. », avait-il dit, en la regardant de loin. Il lui avait prit sa main froide, gelée, au creux de la sienne, bien qu’il savait pertinemment qu’il ne pourrait tenir sa promesse.
Les années passèrent. Les tensions du peuple s’intensifiaient. Les caisses étaient vides, les taxes augmentaient, et des actes de révolution avaient étés lancés, un peu partout dans la cité. Seam faisait partis des maquisards. Il mit l’aristocrate au courant d’un coup d’état qui se préparait ; il aurait lieu dans six jours. C’était le moment idéal pour s’en aller. Et le jour tant attendu, les rebels attaquèrent le château, qui était, tout comme la ville, à feu et à sang. On avait laissé la porte de la jeune femme ouverte, ce soir-là. Elle devait retrouver Seam devant la porte. Mais lorsque la demoiselle sortit de l’aile de son bâtiment, ce fut pour découvrir de l’assaut avait été lancé beaucoup plus tôt que prévu. Soldats et révolutionnaires s’affrontaient ; la situation était chaotique. Par les fenêtres, on pouvait apercevoir la ville, éclairée d’une lueur incandescente. Elle brûlait. Cela ne fit qu’intensifier la terreur et la panique qui se jouait au sein de la jeune femme. Se ruant dans les escaliers, elle arriva bientôt à la porte, au milieu des affrontements, sans se rendre compte qu’un soldat, déjà, fonçait sur elle. Une balle lui fit exploser la cervelle. Seam était là, enfin ! Mais…il ne pouvait la suivre. Il ne pu lui expliquer ; la situation n’était pas propice. Mais elle, pas la fille de Judith, mais Kazuki, la fille libre, elle devait vivre, et s’en aller. C’est sur ces mots qu’il s’en retourna les talons, et remonta l’escalier. La nouvelle fut difficile à assimiler. Mais l’aristocrate n’avait pas de temps à perde. Mais voilà qu’à peine la tête tourner, les portes étaient verrouillées, pour éviter de nouveaux assauts. Elle eût beau tenter de l’ouvrir, personne ne fit attention à elle ; l’heure était à la guerre. Que fallait-il faire ? Quelle était l’issue ? Remonter ? Oui, remonter, et suivre Seam. Il ne pouvait pas partir maintenant, mais après, peut-être le pourrait-il ? C’était dans toute sa stupidité naïve de jeune fille que Kazuki remonta, pour chercher désespérément la personne sur laquelle elle s’était toujours reposée. Lorsqu’elle aperçu sa silhouette, en train de progresser dans les couloirs, évitant les tohu-bohus, son cœur fit un bond. Vite, il fallait le suivre. Elle grimpa les escaliers de toute sa force, et de toute sa détermination. Il venait d’entrer dans le bureau principal. La jeune femme termina se gravir les dernières cages d’escaliers qui la séparaient de lui, en entra dans la petite pièce.
La vision qui s’offrit à elle fut Seam, touché par des balles, s’effondrant à terre, lâchant l’objet qu’il tenait en main. Devant lui, le noble se tenait. Le visage froid, impassible, comme s’il se pensait à l’abri de tout. Trop haut, trop loin, trop protégé, trop armé. Comme pour être sûr d’avoir achevé le danger, il continua de lui tirer dessus, jusqu’à vider son réservoir de balles. Silencieuse, elle, elle était tombée par terre, jambes en coton. Rampant jusqu’au blessé, à quatre pattes, elle s’aperçue qu’il était gravement touché. Mort. Ce n’était pas possible. Ca ne pouvait pas être. Mais c’était. Alors, pour la première fois, elle ressentit toute cette haine enfouie, jusqu’alors inconnue. Un désir bestial de tuer, de massacrer ; c’était à la fois excitant et…terrifiant. Elle se sentait vidée de toute humanité, de tous ses principes idylliques. Sans arme, sans réfléchir, dans sa douleur, elle s’était jetée sur l’homme, pour lui enfoncer ses ongles dans la gorge ; elle tentait de l’étrangler. D’un simple mouvement il la repoussa, comme si il ne s’agissait que d’une plume. Toute la force, toute la conviction qu’elle y mettait, rien ne semblait pouvoir l’atteindre. Parce qu’elle était juste « sa poupée ». Son jouet. Et tandis que la demoiselle était fracassée contre l’étagère, et que la lampe à huile était tombée, son regard était tombé sur l’objet. Sur l’épée. Ce soir là, elle ôta la vie pour la première fois. Elle n’avait pas voulu ; le coup était parti tout seul, trop vite, mal placé. Et cela n’avait pas calmé sa détresse, mais animé une nouvelle flamme en elle. Kazuki n’était plus la jeune fille pieuse, la poupée de décoration, la fiancée incapable de se battre. Et elle ne le serait plus. Il fallait descendre chacun des escaliers. Traverser le conglomérat en évitant les derniers affrontements, enjamber les cadavres qui jonchaient à terre. Elle y était presque. Elle était bientôt sortit. Les portes de bois avaient étés défoncées pour permettre aux renforts d’entrer. Dehors. Le port, il fallait aller au port. Traverser le dédalle qu’était la ville à feu et à sang. Ce ne fut pas un problème ; elle trouva rapidement une barque. C’était fou, suicidaire, chimérique. Elle ne pourrait survivre seule, en mer, sans ressource. Mais c’était toujours mieux que de rester ici. Une fois au loin, elle oublierait tout. La jeune femme se pressa, et détacha l’épais cordage du port. Bientôt, la barque commençait à s’éloigner. C’est alors qu’elle pu s’effondrer, et réaliser que tout son monde venait de s’écrouler en un instant.
Nyx avait étendu son sombre manteau, et prit dans ses bras sa fidèle Aither. Séléné avait rejoins le duo, et tout trois chantaient à Poséidon le chant des astres et de la lune, de la nuit et de l’amour. Le dieu des océans écoutait cette poésie, se berçant au gré des caresses d’Eos. Et, sur ces eaux limpides, flottait une barque. Tandis que les harmonies voyaient leur Aria troublé par des sanglots mélodiques, le vent était soudainement tombé. Les pleurs provenaient de la silhouette dans la barque. Agée de seize ans tout au plus, elle était étendue, la jeune femme et secouée de moult spasmes douloureux. Elle tenait dans sa main gauche une lettre froissée. Le corps et la robe couvert de sang, sa manche gauche était déchirée et laissait paraître une vilaine plaie sanguinolente. Son visage était déformé par les larmes qui le couvraient, et ses yeux semblaient aussi vides que l’espace. Cette jeune femme se nommait Kazuki. A cette sereine et tragique soirée, il y a de cela trois ans. Elle était étendue dans cette barque miteuse, tanguant au gré des flots. Un liquide écarlate n’avait de cesse de s’étendre, et de recouvrir le blanc immaculé de sa robe d’une couleur rubiconde. Son corps était recouvert de plaies et de coupures en tout genre. Elle avait une violente contusion au niveau du cou, provenant très certainement d’un étranglement. Ses cheveux tombaient par poignées, elle n’avait plus la force de pleurer et ses paupières se fermaient peu à peu. La jeune femme est à nouveau secouée d’un violent spasme, et crache une gerbe de sang qui vient se rajouter à la petite nappe de sang qui s’est formé sous ce corps, qui ne ressemble plus qu’à une dépouille. Elle n’a même plus la force de pleurer. Kazuki se releva péniblement. Elle trempa sa main ensanglantée dans la mer, avant de se la passer sur le visage, pour l’en débarrasser du sang séché, et observa l’horizon, et la lueur orangée qui en provenait. L’incendie qu’elle avait provoqué. Il allait tout brûler, tout nettoyer. Tout effacer. Dire Adieu à la haine et à la restriction, brûler cette cage dorée, saluer son amour, piétiner son ennemi. Gommer ses crimes, annoncer une période de rédemption. A présent, ce n’était plus la fille de Judith de Béthulie, l'héritière, mais Kazuki. Juste Kazuki.
Lorsqu'elle poussa la porte de l'enseigne de Forgeron, quelques semaines après le drame, l'artisan se retrouva face à une demoiselle, certes, très mignonne avec ses cheveux courts, coupés à la diable, mais dont les yeux brillaient d'un vert presque trop vide. Mais ce qui l'intéressa était plutôt ce qu'elle portait dans son dos. Lorsqu'elle enleva l’étoffe de tissus qui recouvrait le fourreau, et qu'elle dégaina l'épée, l'homme revissa ses lunettes et prit l'objet dans ses mains. Il lui expliqua qu'il s'agissait d'une épée des Grands Vingt-et-un sabres légendaires. Bien qu'elle ne faisait prétention d'aucun don, elle possédait une résistance, ainsi qu'un tranchant accrue pour une telle légèreté. Quant aux gravures, personne n'était capable d'estimer leur apparition. Cependant, il se dépêcha de lui rendre l'arme ; elle n'aimait pas trop être touchée par une autre personne que son propriétaire. Il semblait qu'en plus de gêner le teneur, elle perdait de ses capacités.
[Tiré de ce sujet récent: https://onepiecerpg.forums-actifs.net/en-mer-f156/apocalypse-antares-thriller-bark-t6065.htm]
Dans la vie, nombreuses sont les choses susceptibles de vous contrarier. L’une d’entre elles, est de se rendre compte du pitoyable état d’un bateau, censé être celui d’un membre de l’Etat Major. Une autre de ces causes, peut être le manque de Grenadine. Il faut alors faire une perfusion. C’était quelques uns des maux dont souffrait le Contre-amiral Kazuki. Mais commençons par le commencement, voulez-vous. Ce fût quelque fin rayon de soleil qui, se faufilant à travers l'ouverture des volets entrebâillés, vint chatouiller le visage de Kazuki et la tira de l’emprise d’Hypnos. Elle ouvrit lentement les paupières, laissant le temps à ses yeux céladon de s'habituer à la clarté de l'endroit. Quelques minutes plus tard, après bâillement à s’en décrocher la mâchoire, la jeune femme encore endormie, oreiller sous le bras, sortait de sa cabine et se dirigeait insensiblement vers les cuisines encombrées. Toute d'inox vêtue, la première chose que l'on pouvait remarquer en entrant était bien évidemment l'immense plan de travail en bois. En dessous, se dressaient, prêts à l'emploi, moult rangements, destiné à servir de coffre pour les casseroles, assiettes, couverts et autres ustensiles important. La seconde chose la plus imposante dans cet endroit, était sans aucun doute les trois considérables fourneaux à gaz, qui allaient bientôt servir à nourrir tout un régiment. Venaient ensuite les petits frigidaires, congélateurs, bouilloire, toasteur, et bien d'autres d'accessoires de ce type. Et pour finir, dès que nous levions la tête, nous apercevions l'éléphantesque hôte, qui faisait office de plafond.
Oh, oui, cette pièce était vraiment parfaite ; à l’exception d’un détail près. En effet, l’endroit aurait semblé plus rangé après le passage d’un typhon. Partout dans la cuisine, étaient empilés des tas de vaisselle sale, dégoulinant des restes de repas vieux de plusieurs siècles. Les instruments de cuisines se mêlaient aux déchets, emballages, épluchures et autres détritus du genre. Le sol, à l’origine d’un banc de marbre, était décoré de moult tâches, débris, plats cassés, gants de cuisine et vieux couverts. L’évier, dans lequel s’entassaient des assiettes, baignant dans de l’eau stagnante, était à présent inexistant. Silencieuse face à ce lieu apocalyptique, la demoiselle se dirigea vers un placard, en essayant d’enjamber tant bien que mal les objets qui gisaient au sol. Lorsqu’elle l’ouvrit, les verres, amoncelés stochastiquement dans une sculpture abstraite, dégringolèrent et se brisèrent sur le sol. Kazuki réussit cependant à sauver un rescapé. Mais l’aventure ne s’arrêtait pas là ; il fallait encore pouvoir verser la Grenadine dedans. Continuant sa course, franchissant les obstacles qui se dressaient devant elle, l’Immortelle arriva devant le tonneau contenant le liquide rubicond. Mais lui aussi était surplombé d’une pile de vaisselle de trois fois sa taille. Délicatement, oreiller entre les dents, Kazuki déplaça la pile d’équilibriste, pour la poser sur une autre pile, sur le buffet principal. Alors, enfin, après cette auguste quête, elle pu se servir de la Grenadine. Mais c’était sans compter la présence indésirable d’une blatte méphistophélique, qui passa juste à côté du pied de la demoiselle. Celle dernière hurla à en réveiller tout le bateau, eût un mouvement de recul, donna un coup dans la pile d’assiettes de trois mètres de haut. Celle-ci s’effondra sur une pile voisine, qui fit de même, et ainsi de suite, jusqu’à donner un effet domino, dans un vacarme assourdissant. Le dernier plat de verre qui tomba entra en collision avec la lampe à pétrole, la renversa, et voilà qu’une partie du mur prenait feu. Dans son insolente panique, la Reine de cœur n’eût d’autre réflexe que de l’éteindre à coup de Grenadine. Visiblement démontée par la catastrophe qui venait de se produire, Kazuki laissa le dernier verre intact tomber au sol. Elle avait un coup de Den Den Mushi à passer.
Une poignée d’heures plus tard, Sur le pont de l'Antarès, Kazuki, équipée d'une longue vue, guettait impatiemment l’arrivée de son sous-fifre. Lorsqu’elle aperçu la silhouette de Thriller Bark troubler la liaison homogène qui se jouait entre les royaumes de Zeus et de Poséidon, elle se laissa tomber sur une chaise, jambes croisées sur un tonneau, dégustant un verre de Grenadine. L’aristocrate avait gardé ses manières, et ne se débrouillait que pour garder sa propre cabine en ordre. Ses capacités à tenir un bâtiment entier en ordre était relativement restreintes. Yune était….Yune. Une civile sous couverture, et comme ce titre l’indiquait, le ménage, ce n’était pas son fort. Et les matelots étaient…des incompétents. D’où l’état désastreux du vaisseau, qui aurait dû être, en théorie, un fier Galion de l’Etat major. Bientôt, on pu entendre un « Gyaaaaaa », ce qui signifiait que Tar Etts était arrivé. La jeune femme donna l’ordre à ses matelots de faire descendre le bateau, en dégonflant lentement le ballon qui tenait le dirigeable en l’air. Bientôt, l’Antarès allait être nettoyé de fond en comble par…PSCHIIIIIIIIIIT. Cette simple onomatopée vint interrompre l’apophtegme, Ô que profonde, du Contre-amiral. Lentement, elle tourna la tête en direction du ballon…Le matelot avait tenté de couper les cordes avec un Katana….Ce qui devait arriver était arrivé.
[justify]Le vaisseau resta suspendu en l’air quelques instants, qui parurent interminables au groupe. Alors, enfin, la chute commença, et tous purent entendre les cris stridents des passages du Bateau Plongeurs. La fin du mot que Kazuki s’apprêtait à prononcé fut englouti par quelque chose semblant à « AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAABRUTIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIT », tandis que la jeune femme s’accrochaot fermement au mat du navire, comme l'aurait fait un Paresseux avec sa branche d'arbre. Enfin, il entra en collision avec les virulents flots de l’océan, tandis que chacun de ses membres perdait l’équilibre, se cognait, ou bousculait quelqu’un autre. Ce dernier n’étant en gravité que quelques mètres au dessus de la Grande bleue, les dommages ne furent pas mortels. Une vague d'eau salée vint éclabousser l'entièreté du pont, pendant que la toile blanche tombait délicatement sur l'océan. Kazuki, déséquilibrée par le tonneau de Grenadine qui venait d'entrer en collision avec ses jambes, se cogna la tête contre la rambarde, avant de retourner déambuler sur le pont, étourdie, déboussolée, trempée, un filet de sang lui coulant sur la joue.
Dernière édition par Kazuki le Mar 15 Mar 2011 - 22:22, édité 17 fois (Raison : Il me fallait le code HTML !) | |
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