.•°•. Mafiosi Mafiosa - Loni Costagliloa .•°•.

Physique: C’est un homme au physique bien fait dira-t-on, un homme qui peut et réussit à impressionner dès qu’on l’aperçoit. Bien sûr, loin d’être une armoire à glace survitaminée, il est tout de même assez musclé pour faire parler de lui. Il est, comme qui dirait, un être qui n’inspire pas d’équivoque ; une stature fixe et droite, des membres fuselés et un visage frigide. Aux antipodes des mannequins filiformes et géants, il a un organisme « sain » pour une force et une célérité accrue, tempérés par une fougue étonnamment bien voilée. Pourtant, il est de mise d’exclure l’hypothèse de l’entraînement acharné, cet homme n’a que faire des pertes de temps dues à la mise en forme des muscles, il ne peut se permettre, avec ses affaires, de s’opiniâtrer à l’accomplissement d’un travail long comme tel. Semblant être né sous une étoile providentielle, il n’a jamais eu d’autre problème physique que ses cicatrices de guerre, une chance pour un être exaspérant à la longue comme il l’est. C’est un panache lumineux qui constitue l’épiderme rutilant du démiurge, longuement et minutieusement placé sur son corpus. Une peau qui a des capacités inhabituelles à se moirer avec les astres, c’est une peau qui appartient à l’outrecuidant. Contrairement à des types du genre physique de Loni, des beaux étalons à la chevelure hirsute, élément phare de leur charme, et à la prestance orgueilleuse, le mafieux a eu tendance à mêlé son psyché à son physique en les liants pour des effets conséquents et voyants ce qui a donné un résultat dont les atouts furent d’une importance inusitée - bien que toutefois, très abracadabrant -. C’est alors une physionomie ingrate, insipide, rougeoyante, nuancée et provocante que nous présente désormais l’absentéiste parrain. Ingrate pour sa dégaine presque trop peu orgueilleuse pour ne pas être dérangeante, un torse imberbe peint aux souillures guerrières par exemple, un visage luciférien à souhait et une démarche qui n’inspire que les déboires dû aux poncifs de ses épigones. Insipide, dans le sens de l’amertume, de la fadeur, son corps vêtu à souvent de sombres linceuls n’inspire que très peu d’émotion, si ce n’est pas du tout. Il est bien habillé certes, mais cela s’arrête là, pas tellement de fioritures et pas non plus d’objets rayonnants si ce ne sont ses prunelles au coloris andrinople, un teint maussade, sinon, plane en halo sur l’occulte mitrailleur. Rougeoyante, les prunelles purpurines de l’ombre aux parabellums le sont effectivement. Elles brillent de milles feux, comme si elles brulaient.

Quant au terme de « nuancé », c’est pour la bonne raison que son corps est rayonnant. Il illumine les yeux qui se posent sur lui, Loni est en possession d’un organisme qui a l’insoupçonnable qualité de pouvoir être manipulé par les lumières. Il exhale une haine harmonieuse, occultée par des conduites maniérées et des grâces princières. L’on dit que ces nuances lumineuses et ces arabesques corporelles ont été crées avec le temps, les combats perdurant sans cesse lors de son ignominieux passé. Les tâches sanguinolente, prête à s’ouvrir à n’importe quel moment, reflète un manque chronique d’affection à son corps, le seul délictueux vestige de ses antériorités. C’est en exonérant les sèves pourpres à la grâce de moult saints nectars qu’il réussit tant bien que mal à attacher une once d’importance à ce matériel d’animation - son corps n’est pour lui qu’un objet de transport et de combat - qui est pour lui un fardeau à tendances temporairement utiles. Provocant, surprenant, voir, aberrant seront les mots de la fin sur sa physionomie corporelle. Il a été nanti de capacité surnaturelle par l’usage courant de la souffrance comme objet d’expertise. En étant sûr de sa propre mort, il a développé implicitement des sens s’élevant au-delà de la limite physique, poussés à leurs extremums et surpassant la frontière de l’endoloris. C’est comme s’il ne sentait plus la douleur par son action propre, trop de douleur tue la douleur, dicton gravé à jamais dans le torse de l’éphèbe. Une sûreté sur laquelle peut se reposer désormais le Costagliloa, il ne pourra plus être gêné par la douleur... physiquement tout du moins. Le ranci d’un tourment ne pourrait l’atteindre. C’est dans l’ordre des choses ; une affliction touche mais plus une ruade. Cela s’avère être une des raisons de l’exacerbation du sentiment de courroux envers lui, comme s’il était le nuage que l’on pouvait effleurer mais que l’on ne pouvait pas prendre. Il est l’allégorie de l’objet de jalousie, beau et vantard mais pas trop, pas assez pour ne lui fasse remarquer d’une façon humiliante. Quant à un autre élément de sa description, on peut se fixer sur l’habillement du Parrain. Car c’est une toute autre histoire que les palabres qu’il s’est accordé, condescendant comme constamment, en guise de vêtements, aussi, ils sont des plus onéreux. Pour un homme de trafic d’envergure, c’est monnaie courante - c’est le cas de le dire-, acheter des objets qui paraissent simple mais qui se démarque des autres pour leurs prix exorbitants, ce n’est qu’une question de simple commerce équitable. L’argent souillé contre les biens, ne serait-ce qu’un simple troc, c’est ça vivre de ses acquisitions.