Le rameur de la colline

Cette immense personnage domine un monde entier du haut de ses deux mètres . Ses cheveux qui sont aussi gris qu'un sombre matin d'automne tombent sur son visage et sur ses épaule comme une nuit d'argent. Voletant dans le vent comme une méduse dans son océan, ceux-ci fouettent le visage dur et froid qui ne laisse de place qu'à un œil vert percé d'une pupille noire. L'autre est décoré d'une cicatrice traversant la paupière. Devenu borgne, cela lui permet de voir ce qui l'entoure de deux façons : Avec son œil unique et son cœur. Les fissures du temps se font petit à petit sur cette face de guerrier, et seuls persistent son nez et sa bouche. Grand, immense même, elle dessine parfois une sourire bienveillant. Et derrière ces parois de chaire et de sang se cachent des dents acérées comme des rasoir. Des dents de requin. D'où son surnom. Ce squale des terres parle avec son visage et ses sourcils, de la même teinte que sa chevelure, font office de lèvres tant leurs mouvements ainsi que ses mimiques montrent tout ce qu'il veut dire, et même parfois ce qu'il ne veut pas dire. Ses oreilles de taille normale son caché par ce torrent grisâtre mais entendent les cris des Hommes, et ceux du cœur.
Les épaules larges, ses bras puissants et musclés sont souvent comparé à des troncs d'arbre au vu de leurs taille imposante. Son cou de terreau palpite lors de fortes émotions et son buste d'acier est lardé de cicatrices est le symbole de son expérience des combat et de la douleur. Son dos n'est pas clair, n'est pas pur. La brûlure de la fuite dévore encore sa chaire et on y discerne la pâle marque d'une main cadavérique. Deux longues traces sur les omoplates montre son amputation. Jadis des ailes y trônaient. Maintenant seul cette fente subsiste, souvenir ravageur du temps qui passe et des pêchers passé. En plein milieu de sa poitrine est tatoué une vierge qui pleur pour la tristesse de l'amour, et sur son épaule un casque, pour la protection qu'il apportera à qui en aura besoin. Ses jambes sont à l'image de ce corps, ferme, large et puissante.
Habillé d'un jean sombre et d'une veste sale bleu marine qui cache à moitié un T-shirt autrefois blanc. Ses pieds son habillés d'une paire de botte boueuse en cuir.
Pour finir,cachés sous son manteau, deux étuis pendent tranquillement sur les cuisses de notre rêveur occupés chacun par ses armes : Les Cerberus. Et sur son dos, un cercueil attaché avec des chaînes à ses bras de mastodonte.

Cet homme est un exemple peu courant du romantique perdu dans son chagrin d'amour qui se rappelle juste pour oublier. L'amour sous toutes ses coutures l'atteint comme une flèche qui transperce les cœurs. De l'amitié jusqu'à la folie en passant par la haine, se sont les principes selon lesquels il a décidé de vivre. Aimer son prochain. Mais alors pourquoi la haine ? et bien, comme le disait un grand Homme, après l'amour vient la haine. C'est un être tiraillé par le visage d'une femme morte depuis longtemps qu'il n'arrive pas à oublier, et qu'il aime éperdument. Et, perdu dans ces pensées aux couleurs de l'orange nostalgie, il erre sur cette Terre qui l'enfonce encore plus dans sa tombe de sang et d'acier. Autour de lui les Hommes se battent et se tuent mutuellement. Triste devant ce spectacle, il a décider d'être la main qui montrerai le chemin de la paix pour tous. Il a décidé d'être l'arme de Cupidon, l'arc et la flèche.
Il est las. Las de vivre, las de pousser sa carcasse toujours plus loin dans ce monde, toujours plus loin dans les tréfonds de l'horreur humaine. Las de ne plus être aimé, de ne plus pouvoir donner... Mais pour les autres, pour la mémoire de ceux qui sont morts et ceux qui ne le sont pas encore, il continu sa route en tentant de répandre son message : Rêves petit d'Homme, rêves. L'amour et le rêve sont les deux choses qui sauveront le monde. Il en ai persuadé. Bousculer le monde, bousculer les êtres, bousculer les cœurs pour enfin les rendre libre de rêver et d'aimer, libre de faire son propre destin. Libre enfin libre. Mais ce chemin est tout de même jonché de cadavre. Car certaines personnes ne peuvent être libre ici bas. Ils sont trop torturé, trop violent avec eux-même. Ils ne s'aiment pas... Les tuer avec tout l'amour possible c'est leurs donner un moyen d'atteindre le rêve et la liberté, l'amour et le reste.
Kogite est dépressif. Il pleur chaque chose du monde car chaque chose du monde est voué à disparaitre. Alors, à quoi sert la vie si ce n'est qu'à disparaitre ? A rien. C'est une absurdité. Une simple absurdité. Et seule le combat contre cette idée le maintient en vie, seule l'amour et le rêve porte ses jambes, porte son corps au delà d'où il peut aller, au delà d'où il peut voler. Il ne se reconnait en rien. L'Église, la politique... Tout ceci ne le touche pas. Tout ce qu'il veut c'est être un bon humain. Un vrai humain. Avec ses péchés, ses défauts, ses fautes mais aussi ses atouts et ses sentiments qui le démarque du reste. Car sous ses airs de brute épaisse, c'est un ours au cœur tendre qui se camoufle sous cette masse de muscle et de puissance.
A l'aspect mou, il n'hésite pas à voler au secours de la veuve et de l'orphelin si il juge cela nécessaire. Car en plus d'être dépressif, Oka est un grand cynique. Mais dès lors qu'il a décidé de protéger quelqu'un, il le fera au pris de sa vie. Le but n'est pas de ne jamais tomber, mais de toujours se relever. Et c'est ce qu'il applique. Malgré tout ce que vous pourrez lui faire, tout ce qu'il pourra endurer, il restera droit et fier, protégeant de son corps celle, celui ou ceux qu'il doit sauver. Véritable force de la nature, il n'hésite pas à éliminer les menaces et, même si cela est souvent fait avec violence, le geste n'a de violent que le nom car ce qui l'imbibe n'est pas l'animosité mais l'envie de sauver. Sauver cette âme égaré, sauver ces gens en danger. Sauver. Simplement.
Rêver, aimer, protéger.