Nuit du 8 avril de l’an de grâce 1597, lendemain d’une fête internationale en l’honneur des Tenryuubitos et des fondateurs du Gouvernement Mondial, qui régit ce mode dans la paix depuis près de 8 siècles et demi. Il faisait froid au dehors, par cette nuit sans lune sur l’île de Shabondy. Les arbres perdaient encore leurs feuilles du fait de la fraîcheur peu courante en cette période, alors qu’ils devraient déjà reprendre des couleurs plus en adéquation avec le moment de l’année où nous nous trouvions. Mais semblait-il, le monde se déréglait quelques peu ces derniers temps à l’archipel, dernière enclave marine avant le Nouveau Monde, Marie Joa, Terre Sainte, exclue. Les formes qu’exhibaient ces arbres étaient diverses, mais leurs branches nues avaient de quoi déprimer les gens. Les oiseaux les avaient désertées, et c’est comme si la joie de vivre était partie du même coup, les gens semblaient en effet plus renfrognés que d’ordinaire ces temps ci. La lueur des étoiles suffisait difficilement à éclairer les rues et allées des mangroves, et depuis quelques temps, c’était comme si les lumières ne voulaient pas s’allumer, comme si elles étaient dotées d’une quelconque conscience. C’était à croire que quelqu’un voulait à tout prix que les gens se sentent mal à l’aise sur l’île de nuit. C’était spécialement le cas ce soir. Le vent soufflait fort, et les rues étaient désertes. Les arbres dansaient au rythme du souffle fort et régulier du vent, et leurs ombres projetées à l’intérieur des demeures faisaient peur aux enfants, qui criaient pour appeler leurs parents, afin que ces derniers viennent les réconforter. Des papiers, restes de la fête de la veille, volaient eux aussi, poussés par le vent. Certains étaient des tracts, d’autres des confettis. Mais il était un homme qui nous intéressait plus que les autres ce soir là. De fait, il était le seul à déambuler dans les rues, emmitouflé dans de grands vêtements noirs de sorte qu’on ne voyait pas son visage, ni réellement ce à quoi il ressemblait tant les formes des vêtements masquaient également sa silhouette à lui. Alors qu’il passait dans une rue, quelqu’un ouvrit la fenêtre de chez lui pour fermer les volets, sans doute pour son enfant qui, comme les autres, était terrorisé. Il le salua d’un mouvement bref de la tête, mais quand l’homme dans la rue tourna son regard vers lui, le pauvre paysan se dépêcha de fermer ses volets et sa fenêtre. C’était comme s’il venait de plonger les yeux dans les flammes des Enfers. Le regard du passant était d’un rouge sang si terrifiant que quiconque le croisait avait immédiatement un sentiment de peur mêlé à celui de se sentir inconfortable, mal à l’aise. Notre homme se faufila dans une petite ruelle, un raccourci vers sa destination où il semblait apparemment pressé d’aller. Sortant de la ruelle où deux personnes ne pouvaient que difficilement se croiser, il se retrouva sur une petit place, qui comme partout ailleurs sur l’archipel, n’était pas éclairée. Face à lui se tenait un magnifique édifice, une maison noble en fait. Mesurant près de vingt mètres, la demeure était également large, ce qui donnait une idée de la richesse des personnes à qui elle appartenait, et qui n’étaient pas là cette nuit là parce qu’il y avait une grande réunion suivie d’un repas pour toutes les familles nobles, afin de décider de qui se ferait exécuter le lendemain pour ne pas avoir été assez enthousiaste pendant la fête de la veille, ce qui ne faisait qu’ajouter à la tension déjà présente sur l’archipel en ce moment. Richement décorée la bâtisse ne possédait pas moins de cent vingt gargouilles sculptées à même le marbre rien que sur sa façade avant, et les ombres inquiétantes de ces sculptures semblaient plus grande sur le sol, plus terrifiantes aussi, malgré ou à cause de la pauvre lumière fournie par les étoiles. Notre homme avança en direction du portail en fer forgé, œuvre d’un artiste de génie, qui avait réussi à représenter avec le fer une scène de bataille où les Dragons célestes terrassaient de mystérieux ennemis. Il fut contraint de grimper le mur d’enceinte car, comme la logique le voulait, le portail était fermé à clés, et personne ne viendrait ouvrir à cette heure tardive, surtout pas à un visiteur inconnu et potentiellement armé et dangereux. Vérifiant que personne ne l’avait vu, ce qui était le cas, il sauta de l’autre côté, pénétrant de ce fait dans le jardin immense qui faisait la fierté des habitants de cette majestueuse propriété. Contrairement au reste de l’île, la végétation de cet endroit était luxuriante, entretenue, et donnait un charme certain à l’endroit, même de nuit ; de fait, les propriétaires avaient engagés les meilleurs jardiniers et paysagistes du moment pour en prendre soin. Mais ce n’était pas là ce qui intéressait notre individu louche, qui continuait son chemin, imperturbable. Il semblait savoir exactement où il se rendait, et il savait aussi que la demeure était inhabitée, et vide de son personnel cette nuit là. Profitant des colonnes de pierres, des sculptures et enjolivures de la façade, l’homme grimpa sans trop de problème jusqu’à atteindre la fenêtre qui semblait particulièrement l’intéresser. S’accrochant au rebord supérieur de cette fenêtre, il saisit de sa main libre un diamant qu’il avait dans sa poche. Il se servit alors de la pointe de la pierre pour tracer un rond net dans le verre de la vitre, qui fut coupé fort aisément. Il rangea alors le diamant là où il l’avait trouvé, et poussa ensuite sur le rond de verre qu’il avait découpé, et qui se répandit alors en fins morceaux sur le parquet de l’autre côté. Notre voleur, car il semble maintenant clair et évident qu’il en est un, passa la main à l’intérieur du trou qu’il avait fait, et entreprit de s’ouvrir la fenêtre afin de pénétrer dans la demeure. Il portait, depuis le début, des gants, et il est important de le préciser car il n’avait alors pas laissé d’empreinte depuis le début. Il ferma la fenêtre derrière lui, bien que cela fut inutile, puisque personne ne viendrait, personne ne grimperait pour rentrer le cas échéant. Il avança alors lentement, mais il ne prit pas assez de précautions car, en fermant la fenêtre, il avait marché dans le verre, traçant une silhouette d’empreinte de chaussure sur le sol. Il ne s’en rendit pas compte et continua d’avancer dans la maison. Il laissa derrière lui l’Aile Est du bâtiment, qui ne l’intéressait pas, et se dirigea immédiatement au rez-de-chaussée de l’édifice. Ouvrant précautionneusement une porte, il se faufila à l’intérieur d’une salle, et sortit de sous sa cape un sac, dans lequel il fourra tout ce qui lui passait par la main, mais plus particulièrement une magnifique dague ouvragée, comportant une tête de mort en son bout. Il prit alors le chemin du retour, passant par les mêmes endroits, disparaissant dans la nuit, telle une ombre dans les ténèbres. Ce ne fut que le lendemain que le vol fut constaté, au retour des propriétaires…
De fait, le lendemain matin, aux alentours de dix heures, alors que les Dragons Célestes avaient enfin décidés de qui serait exécuté cette année pour n’avoir pas assez applaudi deux jours plus tôt, ils pénétrèrent en leurs terre, ravis d’être enfin chez eux de nouveau, car même s’ils ne l’avoueraient jamais, ils préféraient l’archipel Shabondy aux soirées mondaines de Marie Joa, toutes ses frasques la nuit, et ses Codes à respecter le jour. La majordome, un dénommé Sébastian, s’occupait de préparer le repas pendant que ses maîtres profitaient de nouveau de leurs chambres. A peu près simultanément, alors que Sébastian allait dans la salle à manger pour mettre le couvert, il remarque quelque chose ; tandis qu’à l’étage, c’est la femme, Anna, qui criait comme s’il l’on était en train de l’agresser pour lui voler son sac. Un des gardes du corps accourut alors immédiatement auprès de sa maîtresse pour voir ce qui n’allait pas, et découvrit le verre cassé sur le sol, près de la fenêtre. Il comprit immédiatement ce qui c’était passé. Un vol, dans la maison qu’il était sensé gardé. Bien sûr ce n’était pas sa faute, il n’était pas là la veille, il accompagnait ses maîtres à Marie Joa, à leur demande. Et si les Dragons Célestes de montraient parfois cruels, ils n’étaient pas stupides, et ne le punirait pas. Mais cela lui faisait un choc tout de même. C’était la première fois depuis qu’il servait les Tenryuubitos que quelqu’un osait voler, ou tenter de voler, car après tout il n’avait pour le moment aucune certitude que ce n’était pas là qu’une simple tentative, l’un d’entre eux. C’est alors que Sébastian monta les escaliers quatre à quatre, et pénétra précipitamment dans la salle, haletant. Il balbutiait que quelque chose de terrible c’était produit, qu’on avait volé une dague ouvragée, de l’argenterie datant de près de 4 siècles, et quelques denrées. Il ne comprit pas encore que le seul objet réellement convoité par le voleur de la veille était la dague, car il n’était pas formé pour le savoir. Lui non plus ne serait pas sanctionné, car ce n’était pas sa faute non plus, il n’était pas là la veille, et son rôle dans la maison ne consistait de toutes façons pas à empêcher les vols. Bien que très compétent et charmant, Sébastiant n’était pas ce qu’on pouvait appelé un serviteur zélé, puisqu’il ne faisait que le strict minimum, et c’était bien assez comme cela. Le mari de la dame noble pénétra dans la salle, horrifié, ne semblant pas comprendre ce qui se passait, tout en sachant qu’ils avaient été volés. Révolté, il ne savait pas réellement ce qu’il désirait, car c’était la première fois depuis des années qu’on avait tenté de voler un Dragon Céleste. Mais il savait ce qu’il voulait que l’on fasse à celui qui lui avait fait cela. Oh oui, il savait très bien ce qu’il comptait demander… Il voulait que l’on coupe les parties génitales de celui qui avait osé jeter le déshonneur sur lui… Non pas que cela ait un quelconque rapport au crime commis, mais il avait toujours adoré voir les gens se faire couper les parties génitales sur sa demande… Et si c’était une femme eh bien quoi, le spectacle n’en serait que plus délectable… Le maître de ces lieux prit alors la parole.
-Je veux le meilleur sur cette affaire.
-Il se trouve que vous avez de la chance dans votre malheur monsieur… En effet, un ex agent des forces spéciales de la Marine se trouve sur l’île, il est particulièrement doué pour les enquêtes et les combats parait-il.
-Parfait ! Je le veux !
-Eh bien monsieur, il se trouve que cet agent est un peu spécial voyez vous…
-Spécial ?! Je n’ai cure de ce qu’il est ! Je le veux sur cette affaire ! Il est Marine non ? Alors il sera contraint de remplir la mission que je lui assignerai ! Certains tueraient pour cet honneur...
-Soit. J’irai le voir… Mais je vous répète tout de même que Flame D. Elric est un cas particulier…
Ce qu'effectivement, il était...
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Sujet: Re: [Quête] Elric Holmes mène l'enquête Mar 23 Mar 2010 - 21:08
2.
Il était dix heures du matin seulement, et je m’étais réveillé fort peu de temps avant. A dire vrai, cela faisait une demi heure que j’avais émergé du pays des songes, pour me retrouver, après avoir quitté les doux bras de Morphée le poète, assis au comptoir de la taverne que je n’avais pas quitté depuis la veille. J’avais dormi sur le sol, qui était par ailleurs étrangement inconfortable pour du bois soit disant de qualité. Je me souvenais avoir bu la veille, énormément bu. Et apparemment le groupe de musiciens de la veille était encore là car j’entendais leur musique dans un coin de ma tête. C’était à devenir fou tout ce boucan à l’intérieur de mon crâne. Je connaissais bien Bébert, le patron du bar. Cet homme est de ces hommes si bizarrement moche qu’il est presque impossible de le dépeindre sans tomber dans la méchanceté. Ses yeux, couleurs de merde, sont deux vastes crottes de brebis galeuse dans lesquelles il vaudrait mieux éviter de tomber, ne serait-ce que pour l’odeur… Car ces prunelles de la couleur du plus beau des cacas sont zébrées de fins traits de souffre moche, comme celui que l’on retrouve sur le corps des mineurs, tare de naissance, héritage de son pauvre père, qui n’avait sans doute pas choisis d’avoir un déchet pour fils... Toute personne le regardant droit dans les yeux ne peut manquer de remarquer ce détail frappant, voire choquant, car il aura sans aucun doute une immédiate et incompressible envie de vomir tout ce qu’il a avalé ces dernières 168 heures. Au début, je pensais que c’était des lentilles, pour se donner un genre car il est vrai qu’il en manque. Mais au risque de décevoir… il ne porte pas de lentilles, car il est naturellement horrible. Il possède aussi un nez gros et gras, horriblement boursouflé de petites pustules jaunes et rouges, tels les petits smarties qu’on achète au supermarché. Sourd comme un pot, ses oreilles sont en plus en feuille de choux, il est très facile de l’insulter, il n’entend rien… Ses cheveux, masse volumineuse de merde noire lui retombant devant le visage, sont systématiquement gras, moche, la seule vue de ces choses étant insupportable. Et pour autant, j’avais sympathisé avec lui, et l’appréciait à sa juste valeur comme le meilleur barman de Shabondy qu’il était. Il m’avait même laissé dormir dans la salle principale de sa taverne, et c’était là pour moi une marque de confiance et de gentillesse incroyable. Il était certain qu’il ne pourrait jamais avoir d’enfants, son apparence rebutant systématiquement toutes les femmes que je l’avais vu essayer d’aguicher. Mais j’espérais au plus profond de moi-même qu’il pourrait un jour trouver une personne qui l’aimerait pour ce qu’il était, et non ce à quoi il ressemblait. Plongeant de manière assez hasardeuse une main dans une de mes grandes poches, j’en ressortais quelques tickets qui n’étaient pas sans me rappeler la nuit précédente qui comme je l’avais deviné seul, avait été fichtrement animée. J’avais bu pour environ 5.000 berrys, en absinthe principalement, et cet exploit avait intéressé plusieurs personnes d’après Bébert, car j’étais la première personne qu’il connaissait qui ne tombait pas dans un coma éthylique après trois verres de cet alcool fabuleux qu’est l’alcool des poètes et des artistes. Je demandais alors à Bébert de me la raconter, cette nuit, parce qu’étrangement, je ne m’en rappelais pas tous les moments… J’étais selon lui arrivé seul, vers 19 heures, la veille. Je n’étais pas encore bourré, et je venais de résoudre une affaire de meurtre sur une Grove voisine de celle où se trouvait le bar. Je lui avais raconté l’arrestation et j’avais tellement bien fait cela qu’il m’avait offert une consommation gratuite, que je m’étais empressé d’accepter, et d’avaler. J’avais ajouté de l’opium, sous forme de laudanum, à me boisson, afin de la rendre plus spéciale. Bien sur c’était illégal, et potentiellement mortel. Mais celui qui ne prend pas de risques inconsidérés ne vit pas vraiment. Il m’avait regardé faire d’un air distrait, et il me confessa aisément que j’étais le premier à faire ça chez lui qui ne fut point un drogué notoire. Je lui avouais à mon tour que j’en étais un. Il haussa les épaules, m’avouant que cela ne changerait rien pour l’amitié qu’il avait pour moi. Après cette consommation gratuite, j’étais monté une petite demi heure à l’étage, que je lui louais à la semaine, afin de prendre un long bain, pour m’enlever la crasse que j’arborais depuis quelques heures déjà. Une fois redescendu, j’avais récupéré le costume propre que je lui avais demandé de laver avant d’aller prendre mon bain. Il sentait bon la lessive, le propre en fait. Je me suis accoudé au bar, et j’ai commandé une bouteille d’absinthe, avant d’aller m’asseoir distraitement à une table dans un coin enfumé de la salle. Je lui avais déjà expliqué qui j’étais, et pourquoi il ne fallait surtout pas que l’on sache que je me trouvais sur cette île, sans quoi j’y laisserais vraisemblablement la peau aux vues du nombre incroyable de crapules qui pullulaient en ce moment sur l’archipel. Il m’avait apporté un peu plus tard de quoi manger, avant que le groupe de musiciens habituel ne rentre dans la salle et s’installe pour le restant de la nuit. Ils avaient bien joués, et il m’avoua sans difficulté que j’avais participé au concert dans la soirée, sur la demande expresse des musiciens, qui me trouvaient plus doué qu’ils ne l’étaient. C’était sans doute vrai, mais je faisais le modeste en général dans ce genre de cas, niant mon niveau réel en musique. Je n’ai alors plus rien consommé qui ne soit offert par la maison pour le spectacle que j’offrais à moi seul. Je chassais une ou deux fois des ivrognes ou quelques pirates, de sorte que la salle reste plus ou moins calme. Mais le calme ne faisait pas partie de ces soirées dans les tavernes, et plus particulièrement dans les tavernes de l’archipel Shabondy. Une heure se passait, et je ne me lassais pas d’entendre Bébert me raconter ma soirée de la veille. Je lisais le journal en même temps, et cela devait bien faire une heure que mon ami tavernier avait commencé son histoire. J’avais à côté de moi une bouteille d’alcool, et constatait que mes vêtements sentaient le whisky, alcool que j’avais d’après mon ami consommé la veille. J’en prenais un verre, un grand verre, et le buvais prestement. C’est à peu près à ce moment là que les hommes sont rentrés. Enfin je dis les, je n’en sais rien au final, je ne fais que présumer. J’ai eut le temps d’en voir un. Que dire de ce bel homme, toujours bien habillé. Evidemment, on pourrait dire que son costume noir est à l’image de ses yeux, lacs noirs dans lesquels se noient les gens qui y regardent avec trop d’insistance. Bien sûr on pourrait dire qu’avec sa chemise et sa cravate il fait riche, mais cela est en fait une tenue qui lui permet de ne pas être reconnu. Et que dire de son physique, qui ne peut laisser indifférent tout membre de la gent féminine. Son chapeau ne le quitte jamais, sans doute est il remplis de choses plutôt secrètes. Parlons de lui maintenant, bien que vous ne verrez jamais ce qu’il y a en dessous du costume. L’homme est assez musclé, du moins assez pour avoir survécu à ce qu’il a subit. Son visage est assez calme, toujours l’air détendu affiché fièrement sur cette tête d’ange. De longs cheveux dont certains tombent devant ses yeux terminent le portrait de l’homme. Autre petit détail, il porte des gants blancs, qu’il ne quitte jamais. Je notais ces précieux renseignements dans ma tête, avant qu’un sac noir ne me tombe sur les yeux, me privant de ma vue, tandis que Bébert protestait, mais pas bien longtemps, ces gens devaient être des officiels… On me mit dans une calèche, qui partit au galop. A un certain moment, on me fit changer de calèche, et je pus alors respirer un peu d’air de l’extérieur. On me sortit enfin de la calèche, pour m’amener dans une maison, me poser sur une chaise après avoir préalablement parcouru le rez-de-chaussée. On me retira enfin le sac noir, et j’observais la salle, l’esprit en alerte, observant l’homme seul qui se tenait en face de moi, de l’autre côté du bureau, la tête sous un bocal.
-Je parie que vous allez me demander si je sais où je suis et qui vous êtes, parce que depuis que vous avez envoyé votre majordome me chercher - majordome que j’ai laissé faire soit dit en passant – vous vous êtes convaincu vous-même qu’en faisant cela, vous prendriez le dessus sur moi. De fait, on vous a dit que je suis spécial, et c’est un fait, je le suis, et vous vous sentez alors obligé de m’impressionner parce qu’on vous a aussi dit que j’étais le meilleur et, orgueilleux que vous êtes, vous me voulez moi… C’est d’un typique…
-Avez-vous conscience que vous venez de m’insulter personnellement, ainsi que les traditions que je suis, et ce près d’une dizaine de fois ?
-Ouaip’ !
-Je pourrais vous faire exécuter ! Ici et maintenant.
-Ouaip’. Mais vous le ferez pas, pour la simple et bonne raison que vous avez besoin de moi sur ce coup.
-Il y a d’autres enquêteurs sur l’île.
-Si vous avez trois mois devant vous, je suis sûr qu’ils finiront par résoudre votre affaire. Alors n’en parlons plus, prenez votre pistolet et tirez entre mes deux yeux. Je veux une mort rapide et sans souffrance.
-Vous êtes présomptueux… Et doué pour retourner les situations à votre avantage… J’aime ça… Mais cela n’enlève rien au fait que je pourrais vous tuer ou vous faire tuer ici et maintenant.
-Moi aussi je le pourrais…
-Des menaces maintenant ?!
-Bien sûr que non . Je n’aurais jamais la stupidité de vous menacer. Et puis, je pourrais effectivement le faire, ici et sans problème, mais j’aurais alors besoin de trouver un bouc émissaire à qui faire porter le chapeau, un pirate ferait l’affaire je suppose. Je devrais aussi enquêter moi-même, de sorte qu’on ne puisse pas m’accuser car la perspective de finir au bout d’une corde ne m’enchante guère. Ce serait long et pénible de faire tout cela, et c’est l’unique raison pour laquelle je ne le ferai pas. Mais si une telle chose venait à se produire, je vous garantis que je vous simulerais la plus belle enquête de ma carrière.
-Je parlerai de cela à vos supérieurs.
-Parfait ! Profitez en pour leur parler de mon augmentation. Depuis le temps que j'attends…
-Et comique avec ça… Mais revenons à ce que vous jugiez typique… Je parie que vous ne savez pas où nous sommes ni qui je suis.
-Eh bien ce dialogue improvisé m’a permis d’y réfléchir, mais j’avoue avoir été perdu entre la Grove 3 et la Grove 17, mais je m’y suis retrouvé grâce au grincement particulier du pont de la Grove 15. Vous avez bien slalomé et vagabondé pour m’induire en erreur, parce que vous auriez alors pu venir ici directement, sur la Grove 7, mais vous m’avez fait changer de calèche, et j’en ai profité pour humer les odeurs d’enduits de la Grove 9. Enfin, comme je l’ai dit, nous sommes sur la Grove 7. Quand à qui vous êtes, cette question est à la fois simple et ardue en ceci qu’il y a le vous officiel et le vous officieux. Le vous officiel est un simple Dragon Céleste, qui a eut l’audace de croire que je me croirais ici dans son salon alors que ce n’est qu’une reproduction parce que vous ne voulez pas m’introduire chez vous avant d’être sûr que j’accepte l’enquête. Mais au collier particulier que vous portez et à la broche dans vos cheveux, je dirais que vous faites partie du Conseil Secret des 7 Sacrés Célestes. Vous allez ensuite me parler de cette affaire de vol qui vous occupe. En effet, je ne vous crois pas assez stupide pour avoir oublié de mettre la dague sur le promontoire derrière vous, c’est donc qu’on vous l’a volé. Cependant, vous n’avez pas appelé les Amiraux comme un Tenryuubito l’aurait fait, mais un ex-agent des forces spéciales, habitué aux enquêtes et aux combats, ainsi qu’aux commandos. Cette arme a donc une valeur affective, ou un rapport à des choses plus secrètes, des sciences occultes, la démonologie peut être ? Non, la seule véritable question, c’est de savoir pourquoi, oui pourquoi, vous avez fait toute cette mise en scène, tout ce travail, alors qu’en somme, venir me chercher serait revenu au même… Maintenant, vous allez me raconter cette histoire de vol pendant que je vais lire votre journal, fumer un de vos cigares, et boire votre whisky. Vous avez le temps que je lise la page des sports pour me convaincre que cette affaire mérite mon génie.
-Co… Comment savez vous que c’est un vol et comment avez-vous appris les mystères entourant l’arme volée ?
-Ce n’étaient que de simples suppositions jusqu’à ce que vous me le confirmiez par votre attitude et votre réponse bafouillée. Plus que deux articles…
-Cette dague a trempé dans de sombres histoires par le passé. C’est une dague sacrificielle créée pour le culte du Démon. Ma famille la possède depuis plusieurs siècles, et vous aurez deviné qu’elle a déjà servi de nombreuses fois. Mais ce ne sont que des histoires que l’on se raconte dans la famille… Et puis la dague seule ne sert à rien…
-Sacrifices, démonologie, mystères et secrets. Vous venez de me convaincre de m’occuper de ce cas. Parlons à présent de mes honoraires…
-Vos honoraires ?! Vous êtes un Marine ! Vous devez m’obéir, à moi le Dragon Céleste qui vous l’ordonne.
-Obéir rien du tout ! Je ne suis plus membre des forces spéciales. Je dois à présent respecter tout un tas de règles pour ce genre d’enquêtes (*ce qui est faux, mais il n’est pas obligé de le savoir…*). Or vous me demandez de m’en occuper alors que je n’en ai pas reçu l’ordre de la hiérarchie et que la paperasse n’a pas été faite au préalable. De plus, et je vous l’ai dit, je ne suis qu’un ex-agent des forces spéciales. Et votre enquête me conduira à manquer à plus d’une quinzaine de règles et Lois. Cela mérite, je pense, un compensation en monnaie sonnante et trébuchante…
-40.000.000 de berrys !!
-Vous venez de vous allouer mes précieux services monseigneur… Allez vous vous décider à m’emmener sur le lieu du vol ou dois-je m’y rendre à pied ?
Je venais de gagner une promesse de 40.000.000 de berrys. J’allais escroquer un Dragon Céleste, résoudre une enquête passionnante. Le paiement n’était qu’un moyen de remplir mes caisses, car je devais de l’argent au Gouvernement, et j’avais demandé à être payé surtout pour le fait que cela m’amusait d’ennuyer un Tenryuubito.
Dernière édition par Flame D Elric le Ven 16 Avr 2010 - 21:28, édité 2 fois
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Marcher… Cet enfoiré de Tenryuubito m’avait envoyé marcher. Et ce pour la fallacieuse raison que les génies ont besoin d’air. Je n’avais pu qu’approuver puisqu’étant mon actuel commanditaire, le noble se fût par là même vu accordé une obéissance partielle, tant que cela ne me mettait pas moi en péril, ou mon enquête. Je devais donc traverser tout Shabondy, pour aller observer une scène de vol où j’avais déjà acquis la ferme conviction que je ne trouverais rien de bien significatif, puisque si le voleur avait pris la peine de prendre de tout en plus de la dague, c’est qu’il savait exactement où était ce qu’il cherchait, et par conséquent, il n’a sans doute pas laissé de traces aux endroits où j’irais les chercher… Il me fallait donc observer en chemin, mais comme je ne savais pas quel chemin l’homme avait pris, je ne pouvais pas enquêter là-dessus non plus, à moins d’être vraiment en veine, ce que je n’étais pas ce jour là, et c’était bien dommage. Je décidais alors de prendre mon temps en ville, la maison de mon client n’allait pas disparaître le temps que je fasse mon marché après tout, du moins, je ne l’espérais pas… Je déambulais alors dans les rues et ruelles, passant de magasin en magasin, espérant trouver un petit quelque chose qui me plairait. Je m’arrêtais un instant au stand de bonbons, j’y faisais la queue, et faisais finalement l’acquisition d’une délicieuse sucette au melon, avec une espèce de pâte au milieu, qu’on peut mâcher mais difficilement avaler. Le vendeur avait appelé ça « chewing-gum ». Je ne connaissais pas ce genre de chose et je n’avais pas peur de l’inconnu, je tentais donc la pâte bizarre. Je finissais ma friandise, et la pâte n’avait presque plus de goût, quand je passais devant une boutique de vêtements très sympathique en ceci que la devanture me faisait vraiment envie. Jetant le reste de pâte sucrée, que j’avais alors en bouche, à la poubelle, j’entrais dans le magasin, pour y passer un peu de temps. Mon enquête était certes urgente, mais mon commanditaire pouvait bien m’attendre, s’il m’avait envoyé marcher… Je déambulais dans les allées de la boutique, et j’y trouvais de ça de là des habits tantôt chics, tantôt moches, et certains me faisaient même envie. A tel point que je choisissais une chemise, et allait l’essayer en cabine d’essayage. Je devinais une Den Den Mushi vidéo dans la cabine dès que j’y entrais, car il y avait une brèche si caractéristique de ces trous que l’on fait en essayant de faire en sorte que ça ait l’air réaliste, sans trop abîmer pour autant le matériel. Il était clair que c’était l’une de ces sublimes vendeuses qui avait pris la peine de poser ce dispositif, afin d’observer les clients qu’elle devait juger à son goût. Mon odorat de loup me signalait un détail, qui fit que je savais être à son goût. De fait, les petites bêtes à coquille dont on se sert pour enregistrer des choses relâchaient un gaz particulier quand ils se mettaient en marche, et je sentais cette odeur à la fois âcre et acide, qui picotait mon nez à l’odorat si développée. J’enlevais alors le haut, jouant moi aussi comme si j’étais un homme sur de lui, et par ailleurs je faisais en sorte qu’elle ne remarque pas que je jouais la comédie. J’en faisais trop, mais pas tant que ça, tout était dans la nuance. Mon torse autrefois frêle s’était élargi, j’avais retrouvé des abdos que je croyais perdu depuis longtemps dans je ne sais trop quel restaurant, et je pouvais me vanter d’avoir pris des bras. Certes j’étais loin derrière tous ces gros bras qui hantent les couloirs du QG de Marie Joa, mais j’étais assez fier du résultat, et j’espérais que ce serait le cas de la jeune femme qui devait m’observer. En effet, j’avais pu les observer en entrant, et je devais avouer qu’il y en avait une en particulier, qui me plaisait assez. Relativement petite par rapport à moi, elle avait un visage agréable, aux traits fins, des lèvres pleines, que j’embrasserais avec un plaisir non dissimulé si l’occasion se présentait. De longs cheveux entre le blond et le châtain, tombant librement sur son visage et autour. De grandes prunelles noisette, magnifiques ouvertures sur un monde où j’aimerais plonger si je le pouvais. Je sortais de la cabine d’essayage après avoir passé une belle chemise assez simple, aux couleurs blanches et noires. J’aimais cette chemise, pour les dessins tribaux noirs qui l’ornaient, et que je trouvais tout simplement scandaleusement beaux. Je voyais la jeune vendeuse que j’avais remarquée plus tôt, et cela ne m’étonnait pas qu’elle veuille profiter du spectacle que je faisais spécialement pour elle. Je faisais dans le cliché et le mauvais goût, et sur toute fille ayant un minimum de cervelle ça ne marcherait pas. Mais le sage a dit naguère : « Un ennemi stupide est un don des Dieux. ». J’avais créé ma variante à cette phrase, en changeant le mot ennemi par le mot femme. Elle peinait à retenir un sourire de plaisir quand je me dirigeais vers elle pour lui demander son avis. Elle me conseilla de prendre cette chemise car elle trouvait qu’elle m’allait particulièrement bien. Je payait en liquide, et glissait mon numéro de Den Den Mushi personnel entre deux billets. Cette fois ci, elle ne retint pas son sourire, et son visage s’éclaira, devenant radieux. Je sortais du magasin quelques minutes après avoir fait mon achat, et je portais ma nouvelle chemise. Elle était parfaite pour me cacher dans les rues de Shabondy pour une planque, car elle était à la mode. Et qui soupçonnerait un homme qui porte des vêtements lambda, lorsqu’il est caché au milieu de gens lambda. Je reçu un message sur mon escargophone, et le lut immédiatement. C’était la vendeuse de tout à l’heure, et elle me donnait un rendez vous ce soir. J’avais du coup à la fois son numéro, un contact avec une locale de l’île, et un rendez vous galant. Elle me priait de mettre la sublime chemise que je venais d’acheter, et je lui répondais par message également que je le ferais avec plaisir, lui confirmant alors ma venue à son rendez vous.
Je marchais à présent dans les rues, portant sur mon épaule mon ancienne chemise, en direction du bar où j’avais ma chambre, pour y déposer mon ancien vêtement, puisque j’avais décidé de garder le nouveau. J’entrai dans le bistrot, et notait que les musiciens de ce soir étaient déjà là. Le barman me saluait, je le saluais en retour. Il semblait à la fois surpris, et je lui fis signe que je lui expliquerais plus tard, mais que je n’avais pas le temps présentement. Je montais dans ma chambre, profitait du temps que j’avais alors pour prendre un rapide bain, en prévision de la soirée, et prenait un chapeau, un faux nez, ainsi qu’une cape mystérieuse parmi mes effets personnels, le tout pour aller faire mon marché sans être reconnu. Mon client attendrait plus longtemps que prévu, mais, alors que je me lavais prestement, l’idée de me mêler quelques heures avant le coucher du Soleil aux gens du peuple me traversa l’esprit. Le bon sens veut que l’on trouve des informations fort aisément lorsqu’on se mêle à la plèbe, car c’est elle qui fait circuler les rumeurs le plus rapidement, et par conséquent est au courant de tout, parfois même avant que cela ne se produise. La nuit dernière, c’était un vol, mais ce soir ce pourrait être un meurtre, et si je pouvais éviter cela, ce serait une grande victoire pour moi. Je descendais l’escalier en trottinant, et me pressait de sortir après un bref salut de la tête au barman, qui me reconnut malgré mon déguisement, car il n’avait qu’un seul client à l’étage, moi. J’avais posé mon faux nez par-dessus le vrai, et je m’étais passé un peu de suie sur le visage. J’avais ouvert les yeux, pour changer, et avais posé un cache œil sur mon œil droit, de sorte qu’on ne voyait que mon œil rose. Cet effet était recherché. J’avais conscience qu’on soupçonnerait tout de suite quelqu’un avec un œil rose normalement, mais par ailleurs, le fait de savoir cela et d’avoir mis en place toute ma mise en scène faisait qu’on ne me soupçonnerait pas, parce que justement c’était trop évident. « Je sais que tu sais que je sais » en somme. Je me hâtais vers le marché, car il commençait à se faire tard dans l’après midi et les gens ne tarderaient pas à fermer leurs boutiques, et à rentrer chez eux. Mais j’avais de la chance, car non loin du marché, il y avait un cirque, et quoi de plus normal pour quelqu’un déguisé comme moi que de travailler dans un cirque. J’entrais sur le terrai qui avait été loué par le gérant du spectacle itinérant, et me dirigeait vers la diseuse de bonne aventure. Je la chassais de sa place, en lui expliquant toutes les ficelles de son arnaque, de sorte qu’elle quitte la place rapidement sans quoi je la jetterais en prison. Je m’asseyais à sa place, et gagnais de l’argent facile en employant les mêmes techniques qu’elles. Ceci étant, le but premier de la manœuvre était encore de trouver des renseignement sur le vol, et j’étais assez déçu de ne rien obtenir. Après quelques heures passées là, je vis les autres membres du cirque rentrer petit à petit dans leurs carrioles, aussi je décidais de quitter l’endroit moi aussi. Je me dirigeais alors, toujours déguisé, vers la demeure de mes employeurs, où j’allais commencer mon enquête, avant de rentrer à la taverne où je vivais, pour passer la nuit en compagnie de la charmante vendeuse, physiquement intelligente. Durant ma marche, je croisais quelques personnes qui me regardèrent de travers, et un enfant tira même sur mon chapeau pointu, que j’avais mis spécialement pour l’occasion. J’étais outré, et lui courais après quelques minutes, afin de lui apprendre le respect et la politesse. Quand j’en eut finit avec lui, ce fut le père qui rappliqua, entendant les cris de son fils, que je n’avais par ailleurs pas frappé, car je me refusais à lever la main sur un enfant. Le paternel du bambin était massif, je dirais même franchement imposant. Il devait bien mesurer deux mètres vingt, et faire de bon cent trente kilos. Je n’avais guère le temps de lui exploser la figure sous prétexte qu’il avait attaqué un représentant des forces de l’ordre. Je sortais donc ma plaque de marine, indiquant qui j’étais, et passait mon chemin après l’avoir délesté de sa fierté et son honneur en lui faisant remarquer qu’il avait la braguette ouverte, braguette que je venais d’ouvrir si rapidement qu’il n’avait rien vu… Une utilisation bien osée du Soru, qui n’étais pas tellement fait pour ça. Je continuais à avancer vers la demeure du Tenryuubito, et j’y arrivais d’ailleurs plus vite que prévu, du fait de la petite poursuite avec le gamin, qui avait accélérée mon avancée. Je sonnais donc à la porte, après avoir sauté le portail qui était pourtant haut, et traversé le jardin. Le majordome vint m’ouvrir.
-Oui ? Si c’est pour un repas gratuit, on ne donnera pas à manger aux clochards aujourd’hui, pour raison personnelle. Il était vrai que j’étais encore déguisé, et le majordome ne pouvait donc pas me reconnaître, puisque j’avais un talent certain pour faire en sorte qu’on ne me reconnaisse pas. Je fouillai dans ma poche, pour y chercher ma plaque, mais je ne la trouvais pas, ce qui était relativement ennuyeux, étant donné que sans cette plaque, je ne pouvais pas prouver mon identité. Je me retournais alors, sans adresser un mot au majordome, et filait à toutes jambes vers la sortie. Je devais absolument retrouver cette plaque ! Je refaisais le même trajet qu’en venant, mais dans l’autre sens, quand je vis quelque chose briller sur un toit. Je levais mon œil, puisque l’autre était derrière un cache, et voyais un oiseau, tenir ma plaque dans la bouche. C’était là une mouette, une vraie saleté, que j’exécrais depuis toujours, et surtout depuis que ces oiseaux de malheur avaient pris pour désagréable habitude de se jeter sur mes voiles, ou mes parachutes, pour les trouer afin de me faire tomber. L’oiseau, me voyant l’observer, avait du comprendre ce que je projetais car il s’envola rapidement. Déclenchant un Soru et un Geppou en même temps, je réussis à le suivre dans le airs, bien qu’il ait encore de l’avance sur moi. Elle me fit voler sur quelques groves, et puis la bestiole se décida à se poser sur la branche d’un arbre gigantesque. Je m’arrêtais sur une des branches non loin de la mouette, et sortais mon revolver. Je visais la créature, de mon seul œil, et tirais. Je touchai ma cible sans problème, j’étais entraîné pour ne pas rater. Je me jetai pour attraper ma plaque au vol, quand la bestiole l’avait lâché dans son dernier souffle, et puis je repartais prestement vers la maison des nobles. Je sonnais une nouvelle fois à la porte, et le majordome vint me rouvrir.
-Encore vous ?! Bon sang mais je vous ai dit qu’on ne donnerait pas de repas ce soir ! Foutez moi le camp si vous ne voulez pas que je vous envoie les chiens !
-A votre guise… Mais je ne garantis pas la survie des bêtes… Laissez moi entrer maintenant, j’ai une enquête à mener.
Parallèlement à ma déclaration, le majordome vit la plaque dans ma main, et me fit entrer tout en s’excusant mille fois de l’affront qu’il avait conscience qu’il venait de me faire. Je faisais un signe de la main pour lui signifier que ce n’était pas grave, et attendais qu’il referme la porte d’entrée et me guide vers le lieu du crime.
Dernière édition par Flame D Elric le Ven 16 Avr 2010 - 21:28, édité 1 fois
Flame D Elric Sous Amiral
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Je pénétrais donc dans la gigantesque demeure de mon employeur, la vraie cette fois. A ma suite et pour une raison inexpliquée, un écureuil entra lui aussi. Le majordome ne dut point le voir dans un premier temps, car sa réaction aurait été de le chasser, mais il n’en fut rien. Moi, je n’avais fait que sentir l’animal, si c’en était vraiment un. Derrière moi, la lourde porte de bois massif se refermait dans un bruit de crissement du bois sur la pierre, ces gens là ne se mouchaient vraiment pas du pied avec tout ce qui était du décorum de leur maison. J’en profitais, de mon seul œil ouvert, l’autre étant toujours caché sous le déguisement, pour observer un peu l’entrée de la grande maisonnée. De l’extérieur, j’avais un souvenir assez imposant. Mesurant près de vingt mètres, la demeure était également large, ce qui donnait une idée de la richesse des personnes à qui elle appartenait, et qui n’étaient pas là cette nuit là parce qu’il y avait une grande réunion suivie d’un repas pour toutes les familles nobles, afin de décider de qui se ferait exécuter le lendemain pour ne pas avoir été assez enthousiaste pendant la fête de la veille, ce qui ne faisait qu’ajouter à la tension déjà présente sur l’archipel en ce moment. Richement décorée la bâtisse ne possédait pas moins de cent vingt gargouilles sculptées à même le marbre rien que sur sa façade avant, et les ombres inquiétantes de ces sculptures semblaient plus grande sur le sol, plus terrifiantes aussi, malgré ou à cause de la pauvre lumière filtrant alors des arbres. Le portail en fer forgé était l’œuvre d’un artiste de génie, qui avait réussi à représenter avec le fer une scène de bataille où les Dragons célestes terrassaient de mystérieux ennemis. Je n’avais pas eut le temps d’observer beaucoup plus, sinon que le jardin était immense lui aussi, composé d’une petite forêt avec ça et là des pins, des chênes, et beaucoup d’autres arbres, des fleurs, des arbustes, et même un petit lac aménagé où je pensais qu’il y avait du poisson pour de petites parties de pêche, privée bien entendue. La salle où j’étais, quand à elle, était décorée de moult peintures de grands artistes peintres. Je reconnaissais ici un Mannait (Monnet), un Picassi, et un Von Gag. Je ne comprenais vraiment pas la logique du voleur, car rien qu’avec deux des œuvres exposées ici, il n’aurait plus jamais eut de soucis d’argent de sa vie. C’est étrange ce que l’on peut faire lorsqu’on obéit à des ordres stricts, comme je pensais que le cambrioleur le faisait. Un escalier double s’ouvrait de chaque côté de la pièce pour mener à l’étage supérieur, tandis que dans la salle d’entrée où je me trouvais, une seule autre porte que celle que j’avais empruntée en entrant semblait mener ailleurs. La dite porte étant solidement barrée en croix de scotch jaune, je comprenais aisément qu’il s’agissait de la pièce où avait été commis le vol. Le majordome passa devant moi en me demandant de le suivre à l’étage car son maître m’attendait depuis maintenant quelques heures. Il me demandait d’essayer de rester calmes quand le maître en question me gueulerait dessus, et m’expliquait que c’était plutôt normal après que je l’ai fait attendre toute la journée. Cet homme me semblait plutôt fier de servir un Tenryuubito, ou alors il était passé maître dans l’usage de la langue de bois, que je pratiquais aussi à l’occasion. L’écureuil de l’entrée me grimpa dessus de ses petites pattes munies de griffes, et vint se blottir dans une de mes poches. Je le reconnaissais enfin, et décidais de le laisser dans ma poche, à la condition implicite qu’il ne défèque pas dedans. J’avais beau avoir mis des vêtements volontairement plus sales qu’à l’accoutumée, pour ma planque de l’après midi, je n’en demeurais pas une personne appréciant particulièrement le fait d’être propre. Le petit être de chair et de sang lâcha un bout de papier dans ma poche de chemise, que je lirais plus tard. Mon réseau d’espion était diablement efficace, et ils avaient tous compris ce que j’attendais d’eux avant même que je leur en donne l’ordre. Je les avais bien formé. Malgré mon jeune âge, j’étais plutôt fier de moi.
Je suivis alors le majordome jusque dans la pièce où le Tenryuubito m’attendait. Il eut l’air à la fois surpris et énervé de me voir arriver. Il devait préparer dans sa tête les mots qu’il emploierait pour parler de moi à l’Amiral en Chef, qui n’aurait rien dit de toutes façons, je commençais à avoir ma petite réputation à Marie Joa… Il devait penser que je ne viendrais plus, que je m’étais foutu de lui depuis le début, et il devait également regretter le fait de ne pas m’avoir conduit ici en calèche, comme l’aurait fait n’importe quel commanditaire un brin soucieux de soigner ceux qu’il emploie. Mais manifestement, cette personne ne faisait pas partie de ceux qui savent traiter leurs hommes, bien qu’il ne soit pas un monstre de cruauté non plus. Il s’apprêtait à dire quelque chose, je le constatais au simple fait qu’il ouvrait la bouche. D’un geste de la main, je lui coupais l’envie de ma rabrouer ou quoi que ce soit, usant de mon charisme et de mon poste dans la marine. Certes cet homme avait déjà côtoyé les amiraux en personne, mais je n’étais pas n’importe qui, et je devais lui faire peur, à l’avoir baratiné sur le protocole, pour lui extorquer de l’argent. Il se tut donc avant même d’avoir commencé à parler, et referma sa bouche qui semblait alors intéresser une mouche, qui comptait à n’en pas douter aller y pondre ses œufs. Il chassa l’insecte, et me regarda faire mon travail. Je commençais en effet à observer la scène du crime, afin de savoir comment l’action s’était déroulée ici, pour tirer les conclusions qu’il faudrait. D’ordinaire, je trouvais directement une piste, j’étais doué pour ça, c’était une grande part de mon métier et de ma vie que de m’occuper d’enquêtes que beaucoup qualifierait d’insoluble. La pièce était de forme rectangulaire, et je le notais sur un petit carnet que je venais de sortir d’une poche dont on aurait juré qu’elle était en fait un trou dans mon vêtement. Le papier peint semblait n’avoir aucun accro, aucun détail que je devrais noter, autre que le fait qu’il était proprement magnifique, avec ses scènes de mariage, ses couleurs chatoyantes et le brio du dessinateur. Je m’avançais ensuite vers un coin de la salle, pour en estimer les dimensions, que je notais dans un coin d’une petite fiche de mon carnet. Assez grande, à l’image du reste de la maison, la salle semblait en définitive banale, rien ne la distinguait des autres salles que j’avais traversées jusqu’alors. Je revenais près de la fenêtre, là où tout ce qui était intéressant se trouvait. Je regardais l’empreinte sur le sol, notait qu’elle n’avait rien de particulier. Je prenais quand même note de la pointure. Je tournais la tête vers le noble, secouant la tête pour lui signifier que rien ne me semblait déterminant dans cette affaire dans cette salle, quand je trouvais, accroché au lustre, un bout de tissu. Je me demandais comment il avait pu arriver là, et notais qu’il avait du être porté là par les courants d’air à l’entrée du voleur, après que celui-ci se soit arraché le bout de tissu sur un des murs. J’humais alors le bout de tissu, et notais des odeurs de tabac, et d’alcool. L’homme, ou la femme je n’en savais alors trop rien, était allé dans un des nombreux bars de l’île, ce qui eut pour effet de me mener à la conclusion que le voleur faisait partie de la grande majorité de la population de l’île, car environ 90% des gens allaient dans les bars, et en particulier la nuit. Mais je souriais à mon employeur, pour le rassurer, lui signifiant par ce sourire que j’étais sur une piste. Ce n’était bien évidemment pas le cas, mais si j’arrivais à le rassurer, j’arriverais peut être à faire en sorte qu’il me laisse enquêter en paix. Je descendais alors dans la salle où le vol avait vraiment eut lieu, et ne constatait rien de bien significatif non plus ici. C’était à croire que le voleur n’était pas humain, ou vraiment très professionnel. Je sortais alors de la demeure, me rappelant que j’avais un rendez-vous galant ce soir. J’assurais mon employeur que je consacrerais l’essentiel de mon temps à la recherche du criminel, et que je résoudrais cette affaire dans les délais les plus brefs. Mon petit mensonge eut l’air de fonctionner, car il esquissa un sourire et me salua même de la main avant que le lourd portail de fer forgé ne se referme derrière moi.
Je me dirigeais alors vers le bar où je louais ma salle pour me laver, me changer, et me diriger vers le point de rendez vous que m’avait donné la charmante vendeuse. Je rêvais donc, tout en marchant, quand une morsure de l’écureuil, toujours dans ma poche, me ramena à la dure réalité des choses, j’étais en mission, et il m’avait apporté quelque chose. Je sortais de ma poche le papier, poussant délicatement le petit animal, qui s’était endormi entres temps. Sur ce papier, une note, rien de bien précis, juste une indication, un indice que je suivrais quand cela serait nécessaire. Pour le moment, rien ne me pressait et j’avais autre chose à accomplir. Le vent soufflait légèrement dans mes cheveux, les amenant devant mon visage tandis que je brûlais la note à l’aide de mon zippo. Les cendres voletaient, et certaines vinrent se coller à mes vêtements. Je les repoussais d’une main distraite tout en continuant à avancer vers le bar où je prendrais mon bain.
Je marchais alors dans les rues depuis quelques instants déjà, quand le petit écureuil bondit de ma poche pour aller se changer en humain dans une ruelle un peu sombre. Ce devait être pratique de posséder un tel zoan, et j’étais relativement heureux de connaître la détentrice d’un tel pouvoir. J’ai mentionné un espion plus tôt ? J’aurais du dire une espionne alors, puisqu’en effet, Elayne était une femme. Belle pour ne rien gâcher. La trentaine à peine passée, elle avait une tête bien faite, sous tous rapports. Des cheveux blonds comme les blés, encadraient son visage aux traits fins. Assez grande, ses jambes semblaient n’en plus finir. Décidément, mon seul regret la concernant était qu’elle était déjà mariée, et à quelqu’un de bien par-dessus le marché.
-Tu as lu ma note ?
-Oui.
-Et que comptes-tu faire pour eux ? Tu sais bien que d’un point de vue officiel, vous êtes amis… Mais tu ne les aimes pas.
-C’est le moins qu’on puisse dire. Mais venir sur cette île alors que j’enquête ne fais pas de ces deux fouille merdes des criminels, alors je compte m’occuper de ce problème plus tard, j’ai un rendez vous ce soir.
-Galant ?
-C’est ce que j’ai laissé croire à la fille. En réalité, j’essaierai de voir ce qu’elle peut m’apprendre sur cet archipel. J’ai l’impression d’avoir trouvé un des caillou du Petit Poucet, et j’aimerais foutrement bien remonter jusqu’au bambin. Mais en définitive oui, il est probable que je la baise. Pourquoi ? Tu es jalouse Elayne ?
-Tu aimerais bien… Mais non, moi et Vash sommes très heureux, et tu le sais très bien. J’ai fait ce que tu m’as demandé sur cet archipel, alors que j’étais sensé être en mission sur South Blue. Je vais maintenant rentrer auprès de mon mari et de mes enfants à Marie Joa, je te rappelle que je ne suis pas sous tes ordres.
-Je sais. Et je te remercie de m’avoir aidé sur ce coup là Elayne. Dès que je pourrai, je te le revaudrai, tu le sais bien. Et pour ton mari, tu vas raconter quoi ?
-Que la mission s’est très bien passée, et que c’était une banale arrestation, j’ai lu dans le journal qu’une bande de marine avait arrêté des pirates sur South Blue cette semaine, je n’aurai qu’à lui dire que je faisais partie de ce groupe de marines. Bonne chance pour ton enquête.
-Merci.
Et je fis comme prévu. Je me rendis bien chez lui, me changeai après m’être lavé. J’allai voir la fille, lui posai les question que j’avais à lui poser, et la baisai. Elle n’était d’ailleurs pas le meilleur coup que j’ai tiré, mais bon, le boulot étant le boulot, on ne peut pas se payer de la pute de luxe tous les jours. Après avoir fait jouir deux ou trois fois la jeune femme, je m’endormais à ses côtés…
Flame D Elric Sous Amiral
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Quelque part ailleurs, dans la matinée. Un bateau venait de s’amarrer au port d’une des nombreuses groves de l’île. Dans la lumière encore naissante du jour qui se levait alors, deux hommes descendirent du navire, suivis de nombreux hommes portant des caisses. Un leurre à dire vrai, car les caisses n’étaient là que pour donner un prétexte aux deux hommes de se tenir ici. Le premier, du nom de Joey Mc Callister, était un colonel dans la trentaine, un de ces personnages excentriques se trimballant rarement en uniforme, il n'en portait que la veste. Il avait une coiffe telle celle d'un roi blanc aux échecs, il paraissait qu'il était plus que doué à ce jeu. Son visage, assez simple, paraissait toujours hautain de par le fait qu'il regardait tout le monde de haut, se croyant le centre du monde simplement parce qu'il était fort. Il portait un pantalon tout de blanc, et un t-shirt de la même couleur, rappelant sa coiffe en forme de couronne. Il avait un sceptre, blanc. Comme s'il jouait un personnage, il se prenait réellement pour un roi. Et ses capacités physique et intellectuelle faisaient tout sauf le détromper. Il était brillant, et doué en presque tout. Tacticien hors pair, il avait été engagé par un Vice Amiral dernièrement, afin d'être son homme qui court. Les rumeurs à son sujet prétendaient qu'il avait un fruit du démon aux effets étranges, pouvant plonger son adversaire dans une partie d'échec, le vainqueur décidant du sort du vaincu. Terrifiant n'est ce pas? Il l'était indubitablement, cet homme était terrifiant... Venait ensuite José. Personne ne connaissait son nom de famille. Tout le monde supposait même que José était un pseudonyme. Solide gaillard d'un mètre quatre-vingt-quinze pour cent-dix kilos de pur muscle, José était ce qu'on pouvait appelé un mastodonte. Ses capacités de combats étant principalement basées sur la force brute, il n'avait développé qu'au minimum sa vitesse, pour atteindre le grade de colonel à 30 ans à peine passés. Il n'avait que peu de cheveux du fait qu'il semblait aimé la coiffure militaire stricte, qui n'était de rigueur que pour les matelots dans les casernes. Sa veste était étrangement plus large que celle des autres, et comportait deux trous à l'arrière, pour laisser passer les grandes ailes blanches. Car effectivement, José était un ange des îles célestes. Il ne possédait pas le mantra, n'étant pas assez intellectuel pour cela. Cependant, il avait mangé un fruit du démon assez utile. Les rumeurs prétendaient qu'il pouvait créer des murs aussi solides que du granit, qui arrêtaient presque tout. Assez utile, on l'avait surnommé "The Wall", à son entrée dans le corps des hommes qui court du fameux Vice Amiral ayant engagé Joey.
En général, ces deux hommes ne rejoignaient que rarement les enquêtes d’autres personnes, et spécialement celle d’Elric. D’ailleurs, ils n’étaient là que pour contrôler le cheminement du Sous Amiral, pour leur supérieur. Officiellement, Elric et ces deux là étaient de bons amis. Officiellement, mais pas réellement. En effet, le Sous Amiral ne pouvait supporter ni Joey ni José, de par le fait qu’ils n’étaient que deux fouille merdes, deux chienchiens aux ordres d’un Vice Amiral retors.
-Alors José ? Heureux d’emmerder de nouveau notre grand ami Elric ?
-Oh oui Joey… Oh oui ! La dernière fois qu’on a essayé de l’empêcher de boucler une affaire, j’ai hérité d’une belle balafre… Je suis heureux d’avoir l’opportunité de me venger de ce salopard.
-Tu penses qu’il a déjà bien avancé ?
-C’est Elric.
-Je sais que c’est Elric. Je te demande si tu penses qu’il a déjà découvert tu sais quoi…
-Non… Et il ne nous reste qu’à l’empêcher de tomber sur tu sais qui ici… Et le tour sera joué…
-Si fait… Mais c’est Elric tout de même, alors ne négligeons aucun moyen de lui mettre des bâtons dans le roues… Ce petit enfoiré ne mérite que la mort… Mais notre supérieur commun nous l’interdit…
Les deux hommes, le long de leur conversation, avaient avancés jusqu’à une auberge, dans laquelle ils entrèrent et prirent possession d’une seule chambre pour eux deux, au nom du Gouvernement, et du Vice Amiral…
Dernière édition par Flame D Elric le Dim 2 Mai 2010 - 12:13, édité 1 fois
Flame D Elric Sous Amiral
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Sujet: Re: [Quête] Elric Holmes mène l'enquête Dim 2 Mai 2010 - 12:07
4.
Le lendemain matin, je me réveillais lentement et paisiblement de la courte nuit qui venait de précéder. J’étais de fait dans le lit de la jeune demoiselle, et l’odeur de la fornication de la veille emplissait mes narines. L’odeur forte frappait mes capteurs plus violemment que la moyenne, et je faisais la moue, car cela me dérangeait quelque peu. Force m’était d’admettre que mon odorat très fin avait de nombreux avantages, mais aussi des inconvénients désagréables. Je regardais la silhouette élancée de la jeune femme, et décidais que je ne reviendrais nullement la voir, j’en avais tiré tout ce qu’il y avait à prendre, tant sur le plan des informations sur les activités récentes de Shabondy que sur le plan physique. J’avais tout de même appris d’elle que le vol « scandale » sur lequel j’enquêtais présentement n’était qu’un vol parmi tant d’autres en ce moment. Mon commanditaire avait oublié de mentionner ce détail, pourtant capital en ceci qu’il m’aurait permis de diriger mon enquête dans le sens du voleur professionnel. Je le préciserais d’ailleurs à mon employeur, car je n’aimais pas beaucoup l’idée qu’il garde des secrets alors que j’enquête pour lui. Stupide noble qui voulait mon talent et mon génie pour lui seul, son intérêt seul. Il aurait aussi pu me dire que 4 enlèvements étaient à signaler dernièrement sur l’archipel, ce qui était d’une importance capitale. Que diable, des gens disparaissaient, des objets aussi, et mon client pensait que je ne ferais pas le rapport parce qu’il n’y en avait aucun selon lui. Mais bon sang, que les nobles pouvaient être stupides, il y avait évidemment un rapport entre enlèvement et vol, c’est toujours la même chose. Et d’après ce que je me suis laissé entendre la veille, les deux étaient basés sur le même mode opératoire. J’allais sans doute demander une augmentation. Avec ces données que j’avais appris, j’aurais déjà fini mon enquête si ce satanée noble n’avait pas omis de les mentionner, de façon tout à fait volontaire. Je me demandais aussi pourquoi Elayne n’avait pas mentionné ce détail crucial, mais pour ce qui était de mon espionne, elle avait une excuse, elle m’avait apporté la nouvelle de l’arrivée des deux fouille merdes dès qu’elle l’avait appris. Je lui en étais d’ailleurs reconnaissant, en cas de tentative de meurtre sur ma personne, je saurais qui accuser en cas de besoin.
Entre eux et moi, le stade de la haine était passé depuis bien longtemps pour se transcender en une émotion plus rare, plus supérieure à cette impression de mépris mêlé de désir de meurtre sur une personne. Nous trois, nous étions bien au-delà de tout cela, et la raison en était simple, nous étions, et sommes toujours, radicalement différents. Notre façon de concevoir notre métier est fondamentalement différente. Je choisis mes affaires, je choisis mes missions, et n’exécute que celles suivant mes idéaux de Justice. J’estime avoir assez tuer de personnes en mission commando avec Sora. J’estime qu’avoir fini plusieurs fois derrière une charrette renversée, avec pour seuls amis mon fusil, les deux chargeurs restants, et Sora, était suffisant. J’avais eut mon lot d’affaires salaces, dégueulasses et impliquant des corps mutilés au point de ne pas pouvoir identifier la victime. Et dorénavant, ce genre de cas me répugnait, car j’en avais déjà beaucoup vu. Non pas que je ne supporte plus la vue de ces corps explosés, aux cœurs arrachés à la main, aux cervelles dévorées par je ne sais quel type de malade névrosé capable de vous tuer avec une petite cuillère. Mais j’en avais assez, voilà tout. Eux deux, ils étaient différents, ils adoraient ce genre de cas, et je devais avouer que nos idéaux de Justice différaient tellement que je me demandais bien souvent q’ils ne créaient pas eux-mêmes certaines de leurs affaires les plus crades en tuant eux même la victime. Ce serait bien son genre à Lui, qui les dirigeait, de leur ordonner ce genre de choses. Mais plus que dans notre vision de la Justice et de notre métier, notre façon de penser était totalement différente. Eux pensaient au crime probable en fonction de la personne qu’ils croisaient dans la rue, et leurs histoires étaient souvent abracadabrantesques tant elles étaient inimaginables. Moi, j’essayais de comprendre le mécanisme de la pensée humaine, afin de comprendre ce qui un jour, pourrait pousser une personne à commettre un crime. Je notais ce genre de renseignements dans un carnet, et j’entassais ce type de carnet dans mes appartements à Marie Joa. J’étais ce qu’on pouvait appeler une banque de données, à ceci près que je n’étais jamais ouvert aux gens en qui je n’avais aucune confiance. En somme, notre relation officielle d’amitié n’éclipsait que très difficilement notre animosité commune qui les poussait bien souvent à vouloir ma mort, et moi à les blesser, comme en attestait la balafre récemment obtenue par l’un d’eux.
Je revenais à la réalité et quittais mes pensées, en douceur. Je levais le drap qui me couvrait moi, ainsi que la belle. Ma semence maintenant froide ruisselait encore le long de ses cuisses, qu’elle avait encore légèrement écartées. J’esquissais un léger sourire en y repensant, à cette soirée de la veille. J’étais venu, comme convenu, et l’avait invité au restaurant. Mais bien vite, je me suis rendu compte que madame n’avait pas faim de mets raffinés, mais préférait quelques bassesses auxquelles la nature nous conduit parfois quand le désir monte trop. N’ayant rien contre ce genre de pratique, je l’avais laissé faire. Nous étions ensuite venu chez elle, et je l’avais baisé une première fois, mais mal. Volontairement en fait. Je voulais créer en elle une frustration qui ferait qu’elle me dirait tout ce que je désirais savoir. J’obtenais ainsi d’elle tout ce qu’il y avait à tirer, au sens propre comme au figuré. C’est ainsi que j’avais obtenus tous les renseignements que je consignais alors précieusement dans un carnet, à la lueur du jour se levant. Je passais une dernière fois ma main dans ses cheveux, délicatement, de sorte que je ne la réveillais pas. Je pensais bel et bien que je ne la reverrais plus. Et il y avait fort à parier qu’elle soit déçue de la pension que je ne lui verserais pas si il s’avérait que j’écopais encore d’un enfant illégitime. Il faudrait vraiment que je songe à changer de moyen d’enquêter. Mais quand le vice du sexe vous tient, il est très difficile, si ce n’est impossible, de lui échapper. Et j’étais l’esclave soumis complètement à son vice. L’embrassant sur le front une fois que j’eux fini de recopier tous les renseignements, je me levais et m’habillais prestement, pour sortir avant son réveil. J’avais un bain à prendre, et une enquête à mener sur ces enlèvements.
Je déambulais alors dans les rues depuis plusieurs longues minutes, observant le Soleil se lever, délivrant alors ses plus belles couleurs, orangées et rouges. J’aimais à observer ce genre de choses simples de la vie, et je ne me refusais que très rarement ce plaisir simple et bon à la fois. La rosée emplissait encore les pétales des fleurs présentes dans l’herbe, et l’humidité de l’air attestait elle aussi de ce phénomène naturel. J’emplissais mes poumons d’une longue bouffée de cet air frais et humide, m’oxygénant au maximum. Je préférerais réellement pouvoir m’étendre là, sur l’herbe, à regarder l’astre du jour se lever, et à profiter de la fraîche rosée sur mes habits et ma peau, mais je ne le pouvais, car j’étais en mission. Poussant un soupir alors que j’arrivais enfin au bar où j’avais ma chambre, je regardais une dernière fois les couleurs, avant d’entrer. Le barman me salua de la tête, et je lui rendis de la même manière son salut. Je montais rapidement les escaliers, et prenait un bain rapide, afin d’être un minimum propre. J’enfilais alors mes vêtements plus habituels que le costume de la veille. Je passais un pantalon noir, aux amples poches remplies de choses diverses et variées, mais surtout de cigarettes. La cigarette était l’un de mes pêchés les plus notables, puisque j’enfilais entre deux et trois paquets de ces saloperies par jours. J’en crèverais sans doute prématurément, mais j’aimais trop ça pour m’arrêter. Par-dessus mon pantalon, je passais une chemise blanche, que je rehaussais par une cravate noire. Je passais alors ma jaquette noire, et secouais la tête pour me coiffer. Mes cheveux avaient pour singularité de se coiffer d’eux même quand je secouais la tête. Ils se plaçaient autour de ma tête mieux qu’un peigne ne l’aurait fait, dans ce désordre organisé de mèches qui tombaient tout autour de mon visage de façon à la fois aléatoire et organisé. Je descendais alors les escaliers, et allais me mettre au bar, où je commandais un petit déjeuner au barman. Des croissants et un café bien serré furent la seule chose que je devais avaler avant le midi, et j’avais tout un tas de choses à faire d’ici là. J’avais donc tout intérêt à ne pas rechigner. Les croissants étaient secs, ils devaient dater d’ils y a deux jours, et le café était infâme. Mais n’ayant d’autre choix que d’ingurgiter le tout, ou de faire une crise d’hypoglycémie avant le prochain repas, j’avalais le tout, en essayant de sourire au barman. Etrangement, j’avais l’impression que son amitié pour moi avait décrue de façon proportionnelle à l’avancée de mon enquête, et ce depuis qu’il avait appris que j’étais un marine important au point qu’un Tenryuubito me demande d’enquêter pour lui, en lieu et place d’un Amiral. Il n’avait plus le même comportement avec moi, il ne me demandait plus d’assurer l’ambiance le soir, je n’avais qu’à manger, et aller dormir. Vraiment, c’était bien étrange. Finissant mon repas, je sortais de la salle en réglant ce que je devais pour ce poison, et filai sans un geste de salut, qui ne m’aurait pas été rendu de toute manières.
Je me retrouvais alors de nouveau dehors, mais le Soleil ne se levait plus, et la population commençait à faire montre de sa présence sur l’île. Des gens sortaient de chez eux, se dirigeaient vers la place du marché pour aller y acheter de quoi se nourrir pour la journée auprès de commerçant qui, de leur côté, appliquaient des tarifs tellement prohibitifs qu’acheter à Marie Joa revenait presque moins cher. D’ici quelques minutes, il y aurait foule dans les rues, et l’air deviendrait irrespirables tant les gens s’amasseraient les uns contre les autres. J’avance donc rapidement vers une place. Une de ces rues qui sont placés perpendiculairement à la place, qui était elle de forme rectangulaire, se vidait de son monde, du moins c’est ce qu’il me semblait de prime abord. En effet, je constatais immédiatement que les gens se massaient sur les côtés de la rue, se groupant en de gros paquets de personnes qui semblaient se coller aux murs bétonnés des maisons. Ces gens avaient alors une attitude des plus étranges, pour moi qui ne voyait alors rien. En effet, une expression de peur ostensiblement affichée sur le visage, qui jusqu’alors était blême, ils manifestaient cette terreur par des mouvements brefs et saccadés, certains allant jusqu’à pousser des cris suraiguës, sortant du fond de leur gorge, faisant alors fuir les corbeaux et autres volatiles qui étaient perchés sur les arbres jalonnant la rue. Les oiseaux, pourtant ultimes descendants des dinosaures, étaient eux aussi effrayés. Je me débrouillais alors pour m’avancer et voir quelque chose. C’est alors que je les vis. Les membres du peloton de mort affectés à l’archipel de Shabondy. Ils tenaient un criminel bien connu de mon carnet personnel avec des menottes en granit marin, et des lames appliquées à sa gorge. Je les regardais passer au milieu des gens, et passais ensuite mon chemin. Je n’avais rien à faire avec ces exécuteurs, ma tâche était de capturer, à eux et au Gouvernement de voir ce qu’ils faisaient de mes captures, et à gérer leur décision avec leur conscience.
Je me dirigeais alors vers la demeure de mon employeur quand une sonnerie se fit entendre à mon poignet. Me Den Den Mushi portable sonnait. Je décrochais alors.
-ELRIC !!!!!!
Je reconnaîtrais cette douce voix flûtée et mélodieuse entre mille. C’était celle de l’Amiral en Chef, et plus particulièrement celle qu’il avait quand il était sur le point de m’engueuler pour une des nombreuses bêtises que j’avais commises. La dernière en date concernait très certainement le mauvais numéro de Den Den Mushi que j’avais donné au Tenryuubito qui m’employait.
-Oui Monsieur ?
-Bordel de merde mais qu’est ce que vous avez dans la tête ?!!! Vous avez encore donné le numéro d’une pizzeria à un de vos clients. Vous savez qu’ils vont finir par porter plainte ces pauvres pizzaïolos ?!!
-Heuu… Ben c’est à dire que c’est devenu réflexe Monsieur…
-J’en ai rien à foutre de vos réflexes ! Essayez de vous contrôler quand vous travaillez pour un Tenryuubito que diable ! Votre commanditaire m’a appelé directement pour que je vous appelle vous… Comme si ma journée n’était pas assez chargée avec ce Golf programmé avec les 5 Etoiles.
-Je me doute bien Monsieur… Il n’a pas du être heureux Monsieur. Je tacherai d’y penser Monsieur…
-Arrêtez avec votre « Monsieur » ! Je sais très bien ce que vous pensez de moi, vous et votre ami Sora Shizen ! Sachez que si vous n’étiez pas aussi brillant, tous les deux, on vous aurait déjà exécutés !
-Je n’en doute pas un instant… Monsieur…
-Quoi qu’il en soit ! Filez immédiatement sur la Grove 24 ! Un enlèvement nous a été signalé…
-Il est intéressant de constater qu’à vous, les nobles parlent des enlèvements, alors qu’à moi… Enfin… Je verrai ça avec mon client…
-Qu’est ce que c’est que cette insubordination Elric ?
-Je crains que nous allions être coupé Monsieur, je passe sous un tunnel… Bzzt ! Crrrrrrr ! Bzt !
*clic*
Je me ferais sans doute engueuler une fois de plus, mais je coupais mon Den Den Mushi pour repousser le plus loin possible ce moment. Je fonçais alors droit vers la Grove 24, afin d’avancer dans mon enquête.
Flame D Elric Sous Amiral
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Je courrais, du plus vite que je pouvais. Je fonçais tête baissée à travers les rues depuis ce coup de fil. Un enlèvement signalé, et les deux fouilles merdes sur l’île. Je savais pertinemment que si je n’arrivais pas sur place avant eux, ils se débrouilleraient pour saborder mon enquête. Et pour saborder les choses, ils étaient doués. Je m’étais laissé dire qu’ils étaient même capable de saborder leur navire tant ils étaient doués en ce domaine. Dans la foule, j’évitais d’instinct les gens, courir dans les rues emplies de gens occupés, et qui ne regardent rien autour d’eux faisait partie des habitudes que j’avais prises à mon entrée dans les forces spéciales, que j’avais depuis lors quittées. Je me demandais si ces salopards m’avaient observés depuis le début, et s’ils m’avaient laissés des pièges sur la route. C’était bien leur genre s’ils avaient compris où je passerais pour aller là où ils savaient que j’irais. L’Amiral en Chef connaissait notre rivalité. Il pensait donc qu’en les avertissant eux aussi, ce serait plus compétitif, et il devait se dire que tout resterait bon enfant. Quel naïf. Ce serait des pièges mortels. Ces deux enfoirés voulaient ma mort presque autant que je voulais la leur. S’ils me connaissaient, ils sauraient que je passerais par les toits. Et, bien que j’eux retardé ce moment le plus longtemps possible, la foule me gênait vraiment trop. J’ouvrais alors les yeux pour accélérer encore, utilisant un Geppou pour aller sur les toits. Le premier piège se déclencha aussi précisément qu’une montre suisse sonnerait. Je posais à peine le pied sur une planche reliant deux toits qu’elle craquait sous le simple et léger appui que j’y avais appliqué. J’utilisais alors à nouveau un Geppou, afin de ne pas tomber, et ne pas me blesser. Bon enfant hein ?!!! Si je les choppais ces deux là, et je les chopperais, j’en connaissais un qui obtiendrait une nouvelle balafre, et il n’aimerait pas ça. Je rejoignais alors péniblement le bord du bâtiment, et découvrais avec délice que le sol de ce dernier était glissant. Je tombais alors à la renverse, et m’accrochais péniblement au rebord, qui par bonheur n’était pas savonné, lui. Me hissant au terme d’un effort considérable sur le toit, j’évitais de le toucher, et bondissait pour le traverser, me demandant ce qui m’attendait encore.
Il était alors important de noter que j’avais compris pourquoi tous ces pièges étaient là. Ce n’était tout d’abord pas logique pour moi, puisque normalement, l’Amiral en Chef avait appelé les deux fouilles merdes très peu de temps avant moi, ne leur laissant pas le temps de prévoir tous ces pièges truculents. Mais tout d’un coup, tout m’apparaissait évident, il les avait appelé la veille, et les avais prévenu de l’heure à laquelle il m’appellerait. La raison à ce petit complot, car c’en était bien un, quoi que pas si méchant, était que l’Amiral en Chef pensait ma relation de rivalité avec les deux autres saine et profitable à mes enquêtes. Il pensait que ça n’irait pas bien loin, un début de fausse piste facilement détectable, ou quelques petites choses dans ce goût là, mauvais goût soit dit en passant. Il devait être loin, oh oui très loin, de se douter que ces deux là établiraient mon emploi du temps en me suivant la veille, chercheraient à connaître tous les itinéraires possibles, et les piègeraient tous. Si je les trouvais avec des cernes sous les yeux, c’était que j’avais vu juste. Et s’ils n’avaient pas de cernes, c’était qu’ils avaient alors engagé quelqu’un pour le faire à leur place. Je pensais immédiatement à Jack O’Brian, pour une raison qui m’échappait alors, car ce dernier n’était pas du genre à faire ce genre de choses… Incroyablement discret Jack O'Brian l’était. Originaire du Nouveau Monde, O'Brian avait appris dès sa plus tendre enfance à se battre comme un homme s'il ne voulait mourir. Son visage était couturé de cicatrices, témoignage dégoûtant d'un passé en majeure partie passé sur les champs de batailles. C'était en effet un homme d'expérience, dépassant la quarantaine, s'approchant de la cinquantaine. Il en avait vu de belles. Il avait été gardé en réserve au lieu d'être envoyé à Negara, et quand on voit le résultat, il est plutôt content de cela. Il ne possède pas de fruit du démon, du moins pas à la connaissance des marins. Il préférait garder sa force naturelle d'homme poisson. Maîtrisant presque aussi bien que Jinbei en son temps les techniques de karaté sous marin, il était un élément promis à un brillant avenir, mais il s'est arrêté au grade de Colonel quand il été recruté par le Vice Amiral pour devenir un de ses gardes du corps lui aussi. Venait alors un autre homme poisson à mon esprit, alors que je n’étais pas raciste… Massif comme pas deux, c'était un demi géant, homme poisson de surcroît. Une brute épaisse au cerveau agile, puisqu'aux vues de sa plaque, il était bien Colonel lui aussi. Il était alors amusant de constater quel nombre de Colonel incroyablement élevé faisait partie du nombre encore plus élevé de mes ennemis. Des cicatrices couturaient le visage carnassier du marine, qui possédait en guise de nez deux fentes, et en lieu et place de ses oreilles, deux trous. L'un de ses yeux arborait une cicatrice qui le zébrait entièrement, cet homme s'était battu bien souvent. Ne portant que sa veste de marine au dessus de son torse musclé, c'était un homme qui ne prenait pas forcément gare à son apparence. Sur son torse, on pouvait voir un tatouage, qui paraissait démesuré plus de par sa taille que par la stature impressionnante du marine. Le tatouage était un signe tribal que j’avais reconnu pour un symbole de certaines tribus du Nouveau Monde. Cet homme s'était aventuré en des terres où il n'aurait jamais du allé apparemment, et il en était revenu changé, plein de cicatrices nouvelles. Sur mon dos, j’avais un symbole tribal moi aussi, représentant vaguement un aigle, oiseau empereur des cieux.
Mais, en me perdant ainsi dans mes pensées, occupé à chercher qui serait susceptible de me vouloir du mal au point d’obéir à ces deux énergumènes ; j’en oubliais presque d’éviter leurs pièges. Je trébuchais donc sur une planche hérissée de pointe, m’entaillant alors légèrement la jambe, et me cognait la tête contre une masse attachée à une corde et actionnée par un jeu de poulies. Ces deux petits enfoirés s’étaient bien amusés… Je reprenais alors réellement mes esprits, la douleur de ma jambe et la bosse naissante à la surface de mon front me ramenant à la dure réalité des choses. Un point rouge s’agitait sur mon visage, je le sentais. L’intensité lumineuse indiquait une visée à base de lumière concentrée, comme on en faisait depuis peu dans les dernières armes créées par le Département Scientifique. Ils allaient me sniper. Ils poussaient le vice jusqu’à ouvertement vouloir ma mort. Ce devait être l’un des deux car je ne pensais personne d’autre assez fou pour se croire à l’abri d’une vengeance de ma part. J’étais peu être blasé par les dernières missions, mais je ne pouvais concevoir qu’on en veuille à ma vie. Quand je tomberais sur eux deux, j’en attraperais un, et assommerais l’autre avec le corps désarticulé de son ami. Je sautais sur le côté au moment de la détonation, et retombais alors, plutôt mal, dans les petites ruelles. J’étais au moins arrivé presque à destination. J’étais en effet sur la Grove 24, je le sentais à l’odeur délicatement épicée dans l’air du vendeur de pain d’épice un peu plus loin, sur la droite. Je notais dans un coin de ma tête que j’irais lui en acheter un peu une fois ma journée terminée.
Je finissais alors mon trajet en marchant, et n’étais absolument pas surpris de voir, un peu après la maison qui m’intéressait, le sourire clairement affiché sur les visages radieux de fausse innocence de mes deux meilleurs amis, les colonels snipers. Quand j’aurais des preuves, ces deux là passeraient bien pire qu’un simple sale quart d’heure, ce serait une exécution en bonne et due forme que je leur réserverais. Ma pitié serait alors l’égale du Quotient Intellectuel d’une huître bouillie, ayant ensuite subi une lobotomie. Autant dire que je n’aurais pour eux aucun sentiment, juste une froideur exemplaire, avant d’éclater de rire quand ma lame leur trancherait le cœur. Je me détournais alors d’eux, car je sentais ce sentiment supérieur à la haine monter en moi, et je ne voulais pas les tuer ici et maintenant, ce serait signer par la même mon acte de mort, aussi jouissif soit-il de trancher dans le lard de ces enfoirés… Je rentrais alors dans la maison, et comprenais enfin le double sens du sourire des larrons. L’horreur me frappait directement au visage, et j’étais pris d’une indicible envie de vomir. C’est amusant comme le fait de ne pas avoir commis l’atrocité qui nous rebute nous fait ressentir cette envie de dégobiller. Alors que lorsqu’on est l’auteur du chef d’œuvre de la tripaille, on résiste bien mieux à cette envie de retapisser le canapé.
Sur le sol se tenait un enfant, mort évidemment. On lui avait ouvert le ventre de haut en bas, ou de bas en haut je n’en savais trop rien, ainsi que d’un côté à l’autre. On voyait alors nettement tous les organes internes du pauvre enfant, exposés à la vue de tous ceux qui jetteraient un œil dans cette maison. Il lui manquait le cœur, et une ou deux côtes flottantes. Les autres ayant été littéralement arrachées de leurs emplacements respectifs habituels. J’étais réellement horrifié de voir que ce genre de pratique existait encore, et me promettait de faire subir un sort peu enviable à celui ou celle qui avait fait ça quand je le retrouverais. Je notais la révulsion des yeux de l’enfant, ainsi qu’une rigidité cadavérique assez récente. Il était mort dans la nuit, on avait donc du l’enlever la veille. Qui pouvait donc bien commettre un crime un soir de troisième nuit de lune décroissante. Je connaissais bien quelques sectes qui accomplissaient des rituels en cette période du cycle lunaire, mais aucun de ces rituels ne comprenait de sacrifice humain. J’espérais seulement que ce n’était pas là un acte gratuit et vain. J’en venais presque à espérer que ce gamin ait servi à convoquer sur terre un démon d’un autre plan, une créature puissante et démoniaque, plutôt que de penser un instant de plus qu’on avait pu mutiler le corps de ce pauvre enfant de cette manière. J’inspectais alors rapidement son anus, afin de voir s’il avait été victime d’un viol. L’odeur de la fornication me remontait là encore dans le nez. Le pauvre enfant avait été violé avant de se faire découper. Cela ne faisait qu’accroître ma haine envers la personne qui commettait ces atrocités. Car j’avais à présent la certitude que ce n’était pas le premier meurtre dernièrement. Quelqu’un accomplissaient des sacrifices avec la dague volée de mon client, et je voulais savoir ce qu’il projetait…
J’entendais dans la pièce voisine les cris et les larmes des parents de l’enfant, visiblement encore sous le choc. J’allais devoir procéder à la partie la moins agréable de mon métier, à savoir les questionner sur ce qu’ils savaient, alors qu’ils étaient encore en état de choc. Si par malheur l’un des deux commençait à aller mieux, ma visite le ferait immédiatement et irrémédiablement tomber dans la colère, l’incompréhension, et la tristesse. Mais pour empêcher le tueur de commettre un nouveau crime, car j’avais la certitude que c’était ce qu’il ferait, je devais l’arrêter au plus vite. J’entrais alors dans la salle où ils étaient, montrais ma plaque, et m’asseyais à côté d’eux, en attendant qu’ils se calment, reprennent leurs esprits, et soient de nouveau en état de parler… Avant que mes questions ne les fassent sombrer de nouveau.
Dans la pièce à côté, la foule commençait à entrer. Je n’avais commis qu’une seule erreur en entrant ici, celle de ne pas demander un cordon de sécurité. J’avais eut la naïveté de penser que l’un des marines de l’île aurait la présence d’esprit d’y penser… Mais je m’étais manifestement trompé, et c’est maintenant le tout Shabondy qui inondait la pièce voisine de sa présence. Les parents eux, étaient encore trop sous le choc pour demander aux gens de quitter leur domicile, et il était trop tard pour que je le fasse moi-même. Je ne regardais que distraitement les gens dans cette fameuse pièce au cadavre, et posait mes questions aux deux époux. Comme je le suspectais, ni l’un ni l’autre ne pouvait me donner de réponses claires et précises. Ils regardaient dans la salle à côté, espérant que tout n’était qu’un rêve, et que leur enfant allait se relever tout seul, comme un grand. Mais j’avais la sale impression qu’un détail m’avait échappé. Quelque chose que j’aurais du remarquer, ou à quoi j’aurai du penser. Et soudain, comme un éclair, ça me revint. Les tueurs en série adorent se pavaner sur les lieux du crime en toute impunité…
Je tournais la tête rapidement, et ouvrais les yeux. Si un criminel était là, je devais le repérer… Et j’avais raison. Pour le coup, j’étais heureux d’avoir lu autant de romans policiers et de livres bourrés de renseignements sur les comportements des criminels, cela m’était bien utile. Le criminel que je repérais n’en était pas à son coup d’essai, puisqu’il s’agissait d’un pirate primé à 275.000.000 de berrys. Je n’allais pas le rater si c’était bien lui… Et quand bien même ce ne serait pas lui, je le capturerais. Son nom ? Un de ceux que l’on n’oublie pas facilement… Bud « Bloody Hands » Richard. Il me remarquait aussi, et prenait la fuite. Je me levais sans même un au revoir aux deux parents éplorés, et le suivait dans la ville.
Flame D Elric Sous Amiral
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Sujet: Re: [Quête] Elric Holmes mène l'enquête Mar 4 Mai 2010 - 18:42
6.
Je me lançais donc à la poursuite du tueur, ou de celui que je supposais être mon tueur. Après tout, sa tête était primée, et atteignait une somme mirobolante, qui me blâmerait de le capturer, même s’il n’était nullement celui que je cherchais présentement. Si j’étais un chasseur de prime, je me paierais un bateau tout neuf juste avec la prime que sa précieuse petite frimousse était susceptible de m’apporter. De plus, c’était un tueur connu de nos services pour la barbarie de ses crimes, composés bien souvent de démembrements multiples, d’ablations de nombreux organes… Tout cela, ajouté à son mode opératoire le plus courant menait inéluctablement au fait qu’il était plus qu’un suspect, mais sans doute bien le meurtrier, et accessoirement voleur et membre d’une secte occulte, que je cherchais. Il était bien de ceux qui considèrent l’acte même de tuer comme une macabre œuvre d’Art, pleine de sang et de souffrance. Je revoyais le visage de l’enfant de 8 ans, qu’il avait plus que très certainement ramené lui-même à ses parents dan la matinée. Toute l’horreur de ce que ce pauvre petit être avait subi me frappait au visage comme une claque en plein visage, en bien plus fort encore. Ses yeux étaient plissés et sa bouche ouverte dans une moue de grande souffrance, comme un cri étouffé, car l’enfant avait les cordes vocales sectionnées, condamné alors à un funeste mutisme, criant au monde dans un silence lourd de sens toute son incompréhension, sa tristesse et… sa transe ? Je ne voyais que cela pour expliquer la bave mousseuse que j’avais repérée plus tôt, durant mon observation succincte car rapide de l’enfant. Ces enfoirés avaient hypnotisé leur pauvre et frêle victime au préalable, afin de pouvoir librement le violer, et je voyais alors dans ma tête les images, comme des photos dans ces petits appareils que l’on achète en souvenir d’un lieu touristique. Je voyais défiler toute l’horreur d’une succession de viols consécutifs perpétrés par une bande de criminels ne méritant même plus la potence mais la mort dans d’atroces souffrances, après une ablation totale des testicules bien entendu. Ils avaient brisé psychologiquement un enfant, symbole même de la pureté de ce monde et de toute l’innocence qui y réside. Si un acte méritait la peine de mort, c’était le viol, car il ne se contentait pas de détruire intérieurement la victime, mais il la traumatisait à vie, comme si quelque chose s’était brisé en elle. La personne n’était plus jamais la même, elle perdait cette petite étincelle de vie et de bonheur dans le fond des yeux, et cette dernière se muait en une sorte de déprime terne et morne, et la personne se repliait sur elle-même. J’avais également la certitude que ces enfoirés avaient poussés leur jeu sadique jusqu’à l’éjaculation interne, oui, ce devait être ça l’odeur âcre et néanmoins acide que j’avais sentis plus tôt. Ces multiples éjaculations devaient mêmes avoir été accompagnées de jouissances que j’avais deviné comme fortes, et toujours aussi écoeurantes de sadisme et de cruauté. Ces tordus aimaient ça en plu. Dès que je poserais mes pattes sur eux, je sortirais griffes et crocs, et la mort serait pour eux une délivrance des plus appréciables après le martyr que je leur ferais souffrir. On ne violait pas un enfant alors que j’étais sur l’île. Et de manière plus générale, on ne touchait pas un enfant. Ils avaient ensuite éventré le gamin, très certainement avec la dague volée à mon Tenryuubito de client. J’espérais alors réellement que ce noble avait raison quand il m’avait dit que la dague seule ne servait à rien. Et j’espérais alors que la, ou les – car après tout, pour concevoir tant d’horreurs, plusieurs cerveaux ne seraient pas de trop – personnes qui avaient commis ces actes n’avaient pas un bouquin sacrificiel, parlant d’un religion occulte. Ayant personnellement rencontré les adeptes de la secte proclamant l’avènement prochain du grand Trilobyte, je savais à quel point les fanatiques pouvaient aller loin pour leur croyance – n’avais-je pas été tatoué puis mis dans une marmite pour nourrir un pseudo monstre tricéphale ?
Je courais donc, pour rattraper ce criminel, et passais en trombe la porte d’entrée, une seconde à peine après lui. Ma cible passait prestement devant mes deux amis qui avaient jugés amusant de vouloir me sniper avec une arme révolutionnaire de technologie, que j’apercevais d’ailleurs juste derrière eux. Je faisais alors de même, mais un objet fin et dur vint bloquer ma jambe gauche, alors que je passais devant Joey, et crochetait par la même ma course, me faisant trébucher et tomber. Le colonel avait tendu une perche de métal pile sur mon passage, dans l’unique but de me voir choir. Je voyais un sourire se dessiner sur son visage, car il le réprimait plus que mal, alors que ses lèvres et sa voix disaient qu’il était désolé. Je ne savais pas alors lequel des éléments de sa réaction insupportable me poussait à réagir, mais je le devais. Et je le devais vite car ma cible commençait à m’échapper. Si je ratais ma capture, je les tiendrais pour responsable et les ferais payer, tous les deux. J’attrapais alors sa jambe pour me relever. Ma prise était forte, et il ne pouvait pas s’en dégager. Je posais une main autour de sa rotule et, appliquant la bonne pression, au bon endroit et au bon moment, je lui déboîtais la rotule en lui murmurant que j’étais également désolé. Je filais alors rapidement, en Soru, pour rattraper un criminel qui déjà passait le coin d’une rue adjacente à celle où je me trouvais.
Il fendait la foule avec habileté, et je le suivais, dans le sillage qu’il laissait. Les gens s’écartaient pour lui, car sa course folle et effrénée devait leur paraître urgente et potentiellement dangereuse pour eux s’ils restaient au milieu du chemin. Il était toujours amusant de constater que la course rapide et pressée était plus facile quand on sprintait tête baissée, et qu’on avait la tête de l’emploi. Les gens étaient plus naturellement disposés à s’écarter devant quelqu’un de potentiellement dangereux pour eux et leur intégrité physique qui fonçait à toute allure dans un but précis. Et cet effet était d’autant plus accentué par le fait que l’homme était suivi. Un petit quelque chose devait indiquer aux badauds alors présents que si j’arrivais à attraper la personne que je suivais, cette dernière ne se laisserait pas faire gentiment. Il y aurait un combat, et l’instinct de survie des gens les conduisait à vouloir éviter de se trouver sur les lieux de l’affrontement, car ils ne souhaitaient sûrement pas se voir attribuer le titre de dommage collatéral potentiel. Et je le suivais donc, plongeant dans l’écart que faisait la foule, qui ne se refermait que derrière moi, craintive comme elle l’était. Normalement, j’aurais du sortir ma plaque de marine, et l’agiter comme un décérébré afin de prévenir la petite populace de ce qu’il se passait, des risques encourus à se trouver sur mon chemin et tout le tralala. Mais, contrairement à tous ces moutons de petits marines qui semblaient avoir subi une opération visant à en faire des gens tellement obéissant que la simple vue de l’un d’entre eux me faisait vomir ; contrairement à eux donc, j’avais gardé un semblant de bon sens, et j’expliquerais à la plèbe ce qui venait de se passer, quand j’aurais capturé le criminel. Et puis merde, j’étais Sous Amiral ! Je n’avais plus besoin de tout raconter à tout le monde comme le ferait un enfant avec ses parents. J’avais dépassé ce stade depuis bien longtemps, et je pensais à présent que, bien que source infinie et inépuisable de renseignements utiles, le peuple n’avait pas besoin de tout savoir. L’enquête ne se conclurait que plus vite si les civils et les journalistes me laissaient faire mon travail.
La poursuite continua ainsi sur quelques centaines de mètres, nous amenant en un endroit où personne ne viendrait nous déranger. C’est à ce moment là que j’avais pris la décision d’accélérer ma course. Quand la sécurité des civils ne serait plus en jeu, je passerais à la vitesse supérieure, et j’attraperais ce mec. Malheureusement, quand je me jetais sur lui en Soru, il eut un mouvement d’esquive. Cet enfoiré m’avait senti venir. Il se jetait sur le côté, et me regardait. C’est alors que je compris je crois, et que beaucoup de choses prenaient leur place dans ma tête. Ses yeux étaient vides, totalement vides. Je le chargeais et en profitais pour l’observer rapidement.
Je le regardais de pied en cape. Il chaussait des sortes de bottes de cuir noir, pratiques, apparemment utiles à la course, et assurant une discrétion parfaite lors des déplacements. Vêtu d'un long pantalon de toile noir, munis de nombreuses poches, et attaché en bas par de fines cordelettes, sans doute encore pour une facilité de mouvement accrus. Une courte veste noir, de cuir, entrouverte et laissant apparaître un t-shirt blanc sans rien dessus, comme neuf. Je devinais cependant des bracelets de cuirs aux poignets, comme pour se défendre. Une petite chaînette en argent semblait pendre de sa poche. La seule et unique couleur visible de cet homme étant le noir. Le noir de ses chausses, et de son chapeau, qui m’empêchait de voir son visage. Ce chapeau était un peu déchiré et me semblait presque comme s'il était resté dehors des jours entiers, sous une pluie battante. Toutefois le tout, porté par cet homme, semblait montrer une sorte de puissance indiscutable. L'atmosphère, l'aura et tout ce qui entourait cet homme me donnait l'impression d'un maître expert en combat. La cicatrice que j’entrapercevais au menton en attestait. Sa chevelure, qui me semblait plutôt être une tignasse folle, tirée sur le visage, noire et éméchée me faisait penser à des bâtons de souffre solide comme on en voit rarement. Une impression d'inconnu, de mystère me traversa l'esprit pendant que j’observais cet homme. Mais cette impression disparue quand mon regard, car j’avais les yeux ouverts pour l’occasion, croisa le sien, pour être remplacé par une impression de peur glaciale, comme jamais je n’en avais connu. Ses yeux me donnèrent l'impression d'un chat observant tout autour de lui, ce regard, à l'égal de celui du Démon me semblait-il, avait ce petit quelque chose de captivant, tout en restant terrifiant, ce sentiment de peur étant accentué par la couleur des yeux, violets. De ce visage, ce ne fut pas la cicatrice sur le menton qui me frappa mais bel et bien cette cigarette dans la bouche, que je venais seulement de remarquer. Cette marque de confiance en soi en plus de cette aura qui me semblait de plus en plus meurtrière. Mon sang se glaçait, car bien que son regard semblait indiquer le contraire, je percevais en lui cette étincelle éteinte signifiant qu’il n’était pas entièrement maître de ses actes. Quelqu’un le maintenait sous hypnose. Cela expliquait d’ailleurs en grande partie pourquoi un tueur censé sévir sur le Nouveau Monde agissait bizarrement sur Shabondy, près du QG de la Marine. Lorsque nos épées respectives s'entrechoquèrent, une gerbe d'étincelles se dégagea du point d'impact. La violence du coup porté était telle que le métal chauffait. S'en suivirent plusieurs passes, les coups d'estoc succédant aux coups de taille et autres feintes. Le criminel devait avoir un entraînement incroyable derrière lui pour me tenir tête. Car j'avais eut un père adoptif très exigeant, et excellent bretteur, j'avais donc un certain niveau à l'épée, qui me permettait en général de me débarrasser aisément des pirates et autres adversaires que je croisais. Je souris un instant tandis qu'il essayait la passe à la un-deux-trois sur moi, que je parais avec aisance. J'enchaînais sur la botte de Nevers, qui ne lui fit rien non plus. J'en conclus rapidement que nos niveaux à l'épée se valaient, et je profitais d'un coup de taille pour passer de l'autre côté, et avoir plus de place. Je m'écartais alors d'un bond, et le regardais me charger, arme au poing. J'esquivais et me jetais contre un arbre, un brin essoufflé.
-On va se lancer dans un duel à mort virevoltant et long à souhait, ne se terminant que lorsqu’un de nous deux périra de la lame de l’autre ? Ou tu peux aussi me donner le nom de celui qui a véritablement perpétré les crimes. Car je vois dans tes yeux que tu es sous le contrôle de quelqu’un. Je me doute bien que tu ne peux décemment pas me donner le nom et l’adresse de cette personne, mais tu peux au moins me donner le nom de l’un des acolytes de ton maître…
Pour toute réponse, je reçus un grognement, et le criminel aux yeux terribles me chargea. J’allais devoir me battre avec lui avant de lui soutirer des informations. Mon enquête était cependant enfin proche de ce que j’espérais être le dénouement. Enfin, ça, c’était si je survivais à ce redoutable Supernova, primé à 275.000.000…
Flame D Elric Sous Amiral
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Sujet: Re: [Quête] Elric Holmes mène l'enquête Mar 4 Mai 2010 - 21:00
6 (bis).
Je me jetais sur lui, pour tester son temps de réaction après une interruption de parole, et surtout pour voir comme il réagissait face à la pression. Il me chargeait déjà ? Et alors ! Je n’avais pas peur de prendre des coups, cela faisait aussi partie du métier. La parade fut efficace, rapide et nette. J’en pris pour mon grade, et fus repoussé avec un grognement animal de la part du marine, à l'autre bout de ce qui nous servirait d’arène, mais qui n’était qu’un bout de grove inhabitée. Me relevant lentement, j’eus à peine le temps de voir mon adversaire me charger, arme au poing. C'était rapide pour un gros lard comme celui là. Mais rien d'étonnant, puisqu'il était très recherché, donc très dangereux. J’esquivais rapidement, en me jetant sur le côté. Une de mes dagues se décrocha et tomba au sol. Ce qui eut pour effet de me donner une idée. Je laissais alors ma dague au sol et tâchais de me relever, complètement cette fois ci. Une fois debout, je lançais un regard au pirate, le regardant droit dans les yeux, ce dernier se relevant également de sa chute provoquée par l'esquive rapide de son attaque. Semblant être un adepte de la charge rapide, brutale et inutile, il tomba aisément dans le piège que je lui avais tendu. Se jetant sur moi, il passa au dessus de la dague. Je me déplaçais alors rapidement sur le côté, m’aidant de tous mes muscles pour pousser sur le sol, et ne pas prendre l’attaque. Ceci fait, j’utilisais la feinte que j’avais prévu. De fait, quand l’homme m’avait chargé la fois précédente, j’avais laissé mon arme, mais également un de mes hommes, miniaturisé pour l’occasion puisqu’il sortait de mon corps. Quand mon adversaire me chargeait la fois suivante, mon soldat avait récupéré la dague et se tenait dans son dos, il entreprenait alors de le planter avec l’arme tranchante et perçante. La dague toucha, et se planta, bien que très légèrement, dans l'épiderme solide du pirate. Ce dernier, en se relevant, passa sa main dans son dos et en retira la dague, qu'il cassa entre ses deux mains devant mon allié, qui comprit alors qu'il allait être contraint de quitter ce monde pour un autre meilleur au moment où le poing tenant l’arme de mon criminel d’ennemi s’enfonçait dans son ventre... Un de mes hommes venait de mourir, et je ne pouvais alors pas laisser passer ça… Exit le combat à 10% des capacités totales, j’allais passer à la vitesse supérieure !
~~Ellipse Temporelle Courte~~
Je me tenais alors à côté du corps désarticulé du pirate, que je venais de terrasser. J’avais en effet triomphé de ce salopard, mais je n’en étais pas sorti indemne. J’allais boiter de la jambe droite pour une bonne journée, j’avais une belle balafre au torse, et j’étais diablement fatigué… Je me tenais là, assis sur un rocher, avec à mes côtés le corps menotté avec des menottes en granit marin. Je sortais un paquet de clopes de la poche du pantalon de mon adversaire vaincu, et je m’en grillais une le temps de réfléchir à ce que j’allais lui dire. Il était sous hypnose et certaines phrases pouvaient directement conduire à sa mort si l’hypnose avait été bien conditionnée. Il ne me donnerait alors ni le nom de son chef, ni sa localisation. Mais je pensais les criminels assez stupides pour ne pas avoir pensé à lui interdire de me donner le nom des collaborateurs, car je me doutais bien qu’il devait y en avoir. Et je voulais savoir qui faisait partie de ce réseau de meurtres organisés au nom d’un culte que je ferais disparaître. Avec un peu de chance, je pourrais tomber sur l’un des enfoirés d’ici demain…
-Bon coco… J’ai conscience que tu me livreras pas ton chef… Tu peux pas. Mais là, tu souffre le martyr, et si ton boss apprend que tu t’es fait dérouillé, il va te tuer, et pas aussi gentiment que je peux le faire. De toues façons, tu me diras ce que je veux savoir, mort ou vivant. Mort, il faudra que je remonte la piste à partir de tes vêtements et leur contenu. Vivant, tu me donne un nom et une adresse, et je t’achève ici et maintenant…
-D’a…D’ac… *keuf keuf* D’accord…
-Pardon tu peux répéter? J’ai pas bien entendu le nom...
-T’es vraiment un putain d’enfoiré de marine toi hein ?
-Ouaip’, et c’est c’qui fait que j’suis l’meilleur.
-Mik… Mikey Matt… Pour l’adresse, j’la connais pas…
Je lui tirais une balle dans la tête et restais estomaqué. Le nom qu’il venait de balancer était celui d’un lieutenant colonel... Que je suspectais d’être de mèche avec les deux enfoirés de colonels… Mais quand même, de là à… Je ne voyais que difficilement comment le pirate mort à côté de moi aurait pu mentir, il allait mourir, autant le faire de la belle manière, en lâchant le nom de l’un de ceux qui l’avaient manipulé… J’avais toute confiance dans les paroles du type. Je n’avais par ailleurs décelé aucune micro expression de mensonge sur son visage, ni aucune odeur me permettant d’affirmer qu’il mentait… Il disait la vérité, et un lieutenant colonel allait passer un très mauvais moment dans la soirée…
[HRP : Combat achevé par une ellipse parce que si je m’attarde sur les 4 gros combats prévu pour la quête, j’y suis encore dans deux mois… ^^’ Donc c’est une façon un peu abusée de le battre, je demanderai moins de points pour ça vous en faites pas. Bref… Je reprend maintenant l’enquête, et je conclus la quête dans une semaine si je tiens le rythme…]
Flame D Elric Sous Amiral
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Sujet: Re: [Quête] Elric Holmes mène l'enquête Sam 8 Mai 2010 - 18:16
7.
[HRP: Attention, ce post n'est pas propre... J'ai fait dans le dégueulasse avec le marine coupable...]
J’étais depuis quelques heures déjà, chez le Lieutenant Colonel Mikey Matt, que l’on surnommait Idiot. J’étais arrivé peu avant 16 heures, parce que je savais qu’à cette heure là, il serait occupé ailleurs. J’avais en effet noté que les enlèvements se faisaient entre 15h et 18h, et j’avais donc le temps de rentrer chez lui par effraction, afin de l’attendre. Sa maison était l’une des plus belles de l’île en fait, avec son grand jardin à l’anglaise, et ses décorations sur le bâtiment en lui-même. J’étais passé par derrière, lentement, et avait fait un bref tour de la maison pour voir si quelqu’un y était. Je ne voulais pas arriver comme une fleur, crochetant une porte par ailleurs non verrouillée et interrompre des gens en plein goûter, ce serait le comble du mauvais goût et me ferait passer pour un malotru, que je suis par ailleurs mais pas tant que ça. De fait, j’ai pour regrettable habitude de ne pas faire attention à mes manières, et à ma façon d’être en général, bien que je sois parfaitement capable de me tenir lors d’une soirée mondaine. Mais voilà, je n’aimais pas ça et, à terme, cela me donnait l’impression d’étouffer. J’avais également quelques états d’âme vis-à-vis de ce que je m’apprêtais à faire. Certes, le Lieutenant Colonel était un criminel de la pire engeance ne méritant que la mort, mais quelque part, je trouvais que c’était un peu cruel que de le tuer sans autre forme de procès. Mais je le devais, et je le savais. Ce type avait violé puis tué des personnes, plusieurs personnes si j’en croyais mes comptes et mes notes dans mon carnet. Je devais le stopper, même si ça signifiait priver une famille de leur père, et priver sa femme de la pension. Sa famille n’avait rien à voir dans tout ça, j’en étais absolument certain, et ils paieraient pour des crimes qu’ils n’avaient pas commis, mais la Loi était ainsi faite, et je ne pouvais rien contre elle. J’avais observé des mouvements dans la maison par une fenêtre. Son gamin jouait dans le salon, ne se doutant absolument pas de ce qu’il allait se passer ni de ce que son père avait fait dernièrement. Il s’amusait avec une petite voiture de bois sculptée, comme beaucoup d’enfants je pensais, bien que je n’eus jamais ce plaisir pour ma part. Je ne pouvais qu’esquisser un sourire, car un enfant jouant était l’une des plus belles choses qui soit. Et sourire ne faisait paradoxalement que rendre plus grande encore la haine que j’éprouvais pour le père du garçon. Je voyais là un enfant jouer, s’amuser, alors que le père de ce même enfant en avait violé un, et l’avait tué, pas plus tard que la veille… J’avais alors crocheter la porte dès que la mère de l’enfant avait quitté sa chaise dans la salle à manger, et était partie ailleurs, là où elle ne pourrait agir assez vite. J’entrais alors rapidement, en Soru, attrapais l’enfant et l’attachais à une chaise. Sa femme du entendre du bruit car elle vint en courant, mais je l’interceptais d’un bras, et l’attachais elle aussi à une chaise. En attendant son mari, je discutais avec elle, lui apprenant tout ce qu’il avait fait, et pourquoi j’étais là. Elle passait par tous les sentiments possibles, de la compassion quand je parlais de l’enfant tué, à la tristesse de savoir son mari impliqué, ainsi que de l’incompréhension, car après tout, il était inconcevable pour elle que son Lieutenant Colonel de mari fasse partie d’un groupe de personnes commettant ces actes si vils… J’avais pris soin de verrouiller de nouveau la porte afin que Matt ne se rende compte de rien avant d’entrer. Quand j’entendis des bruits de pas dehors, devant la porte, je me levais de ma chaise, éteignais ma cigarette, et venais me placer derrière la porte. Sa femme eut à peine le temps de le prévenir par un cri que je lui tombais déjà dessus, le frappant juste derrière la nuque. Je le rattrapais avant que sa tête ne heurte le sol, afin de ne pas le blesser, mon but n’étant que de le capturer pour le moment, les blessures viendraient plus tard… Je passais alors un coup de fil à l’un des navires de la marine qui stationnait au port, pour qu’ils me préparent une salle d’interrogatoire improvisée d’ici à ce que j’arrive, et qu’ils envoient une équipe venir s’occuper de la famille du Lieutenant Colonel Mikey Matt. Sans leur en dire plus, je raccrochais, et traînais le corps du marine déchu dans la ville, le tenant par les cheveux, et ce jusqu’au port, où je montais à bord d’une barque, avant de rejoindre un navire à quelques centaines de mètres de la côte.
En montant à bord, je subis les regards interrogateurs des marines affectés au navire, en grande partie parce qu’ils ne comprenaient pas ce que je faisais avec le corps d’un Lieutenant Colonel traînant derrière moi. C’était une réaction tout à fait normale. Quand on fait partie de la Marine, qu’on a fait l’école de la marine, on a appris à faire confiance à tout marine qu’on croise, à lui confier notre propre vie. Alors pour eux et leurs idéaux stupides que le Gouvernement leur avait fait gobé, il était inconcevable que ce marine ait trahis la cause, et ait franchi la limite entre bien et mal, entre Justice arbitraire et meurtre avec préméditation. Et pourtant, cette limite était bien fine, fort aisée à franchir, un moment de colère, une légère perte de sang froid, la mort d’un ami, et on pouvait instantanément devenir un criminel au regard de la Loi. Cela ne m’était encore jamais arrivé, du moins officiellement, puisque la seule et unique fois où je m’étais réellement énervé depuis l’obtention de mon fruit avait conduit à la mort de centaines de pirates qui avaient pris possession d’une île. Le Gouvernement savait que j’avais un fruit. Le Gouvernement croyait que je ne le savais pas et ce devait rester comme ça. Ils m’avaient envoyé sur une île pensant m’y voir mourir ainsi que quelques autres personnes qu’ils voulaient voir disparaître. Toute mon escouade était morte, et j’étais le dernier debout, moi et ma forteresse. Ce qui s’est passé sur cette île a officiellement été attribué à un tsunami estival plus puissant que la normal ayant ravagé toute l’île… Mais aujourd’hui, j’allais probablement franchir la ligne, passer de l’autre côté. J’entendais tuer le Lieutenant Colonel avant même de savoir ce qu’il avait à me raconter. Je l’emmenais dans la salle qu’on lui avait préparée, en guise de salle d’interrogatoire. La salle était d’un blanc qui ferait pâlir les hauts glaciers de Drum, les mûrs ayant pour toute décoration la peinture qui, à son éclat lumineux, faisait penser qu’elle avait été appliquée dernièrement. La salle était de forme ovale et avait au plus haut point de sa coupole une mince fenêtre circulaire, qui laissait passer les rayons d’un soleil blafard ce jour là. Et comme si le fait que l’astre du jour faiblisse en cette journée ne suffisait pas, les nuages jouaient à cache-cache avec lui. J’attachais ma cible par la taille à une chaise préalablement ancrée dans le sol, afin qu’il ne puisse pas s’enfuir. J’attendais alors son réveil. Au moment précis où ses yeux s’ouvrirent, je prenais une chaise et bloquais la porte de la salle avec, de façon à ce qu’on nous laisse tranquille. Mon odorat avait en effet repéré des gens devant la salle, qui attendait d’entendre l’interrogatoire. Et, partant de principe que je n’allais pas respecter les règles, je ne voulais pas d’une intrusion… Je plaçais du chatterton sur la bouche de mon suspect avant qu’il ne puisse parler, et prenait la parole, pour l’avertir de ce qui l’attendait.
-Bon, je suis pas idiot, je sais que tu ne vas pas balancer tes amis facilement, alors pour éviter un échange d’insultes inutile concernant mes méthodes d’interrogatoire, j’ai pris comme tu le vois la liberté de te bâillonner. Sois fort et sers les dents, et tâche de les garder toutes, j’attend de toi que tu parles après ça…
Je lâchais alors ma frustration accumulée de ne pas avoir trouvé de coupable sur qui taper. Je laissais libre cours à ma haine vis-à-vis de celui qui avait torturé, blessé, frappé, violé le pauvre enfant de huit ans dont j’avais vu le cadavre plus tôt dans la journée. Je franchissais la ligne, je passais de l’autre côté de la Loi et décidais que cet homme là n’avait de toutes manières pas le droit de vivre. Je m’approchais alors de lui, un air mauvais affiché sur mon visage tendu et crispé vis-à-vis de ce que j’allais faire. Je faisais craquer mes doigts dans mes mains, afin de l’intimider pour commencer. Puis je lançais mon poing de façon très violente et rapide dans ses côtes. Je répétais l’action plusieurs fois, jusqu’à entendre et sentir les côtes craquer, se briser. Je lui en cassais cinq comme ça, avant de m’attaquer à ses genoux, que je lui brisais un à un. On voyait de l’autre côté de la jambe les os saillirent hors de la jambe, là où ils ne sont pas censés se trouver. Du sang gicla sur le sol de la pièce, mais je lui appliquais immédiatement des compresses. Je voulais qu’il souffre, pas qu’il meurt, il devait me parler. Je l’entendais d’ailleurs essayer de le faire sous le chatterton que je lui avais appliqué. Marquant un temps d’arrêt dans la torture physique, je lui soulevais le chatterton juste assez pour qu’il parle.
-Je vais parler…
-Quoi ? J’ai mal compris… Tu dis en vouloir plus ? D’accord…
Je reposais alors le bâillon sur ses lèvres, et recommençais à le frapper. Je lisais de la peur dans le regard du Lieutenant Colonel Mikey, ainsi que de l’incompréhension vis-à-vis de mon comportement extrême. De l’autre côté de la porte, je captais vaguement les bruits d’une conversation portant sur le fait d’essayer de m’arrêter. Mais aucun des marines présents dans la pièce d’à côté n’avait assez de courage pour essayer de forcer la porte et de venir me dire d’arrêter droit dans les yeux. J’étais leur supérieur hiérarchique et j’étais largement plus fort qu’eux. Ne voulant pas me contrarier, aucun d’entre eux ne tenta quoi que ce soit. Je sortais une lame, et défaisais le pantalon de ma victime, le baissant jusqu’à mi-mollet. Je lui baissais également son caleçon et appliquais la lame froide de mon couteau sur ses testicules. Cette fois, c’était de la terreur que je voyais passer dans son regard. Ses sourcils se rapprochaient, et je sentais que sous son bâillon, il avait tout de l’expression de la terreur. Je commençais alors à couper lentement ses bourses, répandant par la même son sang sur le sol et sur la chaise. Je le sentais hurler à mesure que je tranchais les canaux partant des testicules le castrant de la sorte. Quand j’en eus fini avec ses parties génitales, j’appliquais des pansements et des compresses pour l’empêcher de mourir en se vidant de son sang. Je lui enlevais le bâillon, mais au moment où il voulut parler, je le frappais au visage, le faisant taire, et lui brisant le nez. Je prenais sa main, et la posais sur une table que je tirais près de lui pour l’occasion.
-Tu vois Matt… Moi, je n’aime pas qu’on touche aux enfants… J’aime pas qu’on viole…
D’un geste bref et rapide, je lui tranchais un doigt, le faisant alors hurler de douleur. Il souffrait littéralement le martyr. Je prenais alors le doigt tranché, et le jetais à l’autre bout de la pièce, dans une poubelle.
-Tu vois Matt… Moi je n’aime pas qu’on tue les gens, et encore moins les enfants…
Je lui sectionnais alors un deuxième doigt de la main, le faisant de nouveau hurler. Il allait craquer, je le savais. Je n’aurais pas besoin de le questionner, et il me dirait tout sans que je n’aie quelque chose à faire…
-Et tu sais quoi Matt ? J’ai encore 7 trucs à te dire…
Je lui coupais alors un troisième doigt, et je voyais son regard descendre vers ses deux mains plaquées contre la table tandis qu’il criait. Je lisais dans son regard qu’il avait compris. Il ne lui restait plus que 7 doigts… Et il savait que je les lui trancherais… A moins qu’il ne parle tout de suite, auquel cas je le tuerais tout bonnement, l’éventrant avant de lui arracher le cœur. Il prit alors la parole, alors que je posais ma lame sur un quatrième doigt et que j’ouvrais la bouche pour lui parler…
-J’vais parler ! J’vais tout dire !!! On est une centaine à se regrouper pour ce travail. On fait ça dans le cadre d’une secte. Notre gourou, Mr Mordy Harty, à trouvé un livre il y a peu… Un livre lui décrivant comment faire pour accomplir quelque chose que personne n’a jamais accomplie avant. Me demandez pas quoi, je n’en sais rien et je pense que je le saurai jamais… La secte se réunit dans une boutique, sur la Grove 8. Vous ne pouvez pas la rater, c’est celle dont l’affiche au dehors comporte un œil en amande, violet. Je crois bien que c’est une pâtisserie, mais je sais pas pourquoi l’œil… J’en sais pas plus, je fais que participer aux meurtres moi… Vous allez me laisser partie maintenant dites ?
-Non…
-Quoi ? Mais…
Je ne lui laissais pas le temps de finir sa phrase, et j’enfonçais mon couteau dans son crâne, lui trouant ainsi le cerveau. Il était mort. J’avais définitivement franchi cette putain de ligne entre le bien et le mal, mais ce type me faisait vomir, je ne pouvais tolérer qu’il reste en vie après ce qu’il avait fait. J’entreprenais alors de l’éventrer, après lui avoir enlever ses vêtements. Je plantais ma lame à hauteur de ses abdominaux, et remontait lentement, en essayant de ne pas endommager ses organes internes. Je sentais malgré ma faible vitesse et ma concentration les intestins se découper. Une fois fini, je glissais mes deux mains à l’intérieur de son ventre et lui écartais les côtes, en explosant ainsi sa cage thoracique. Du sang gicla sur mon visage jusque là immaculé. Je m’essuyais dans les vêtements du cadavre, et continuais. Je lui attrapais alors le cœur, et sectionnais toutes les artères et veines qui en partaient ou y entraient. Arrachant alors l’organe vital à sa place naturelle, je me relevais avec le cœur dans une main. Je m’approchais alors de la porte, enlevais la chaise qui la bloquait, et sortais. Les marines dehors jetèrent un coup d’œil à l’intérieur, et certains partirent vomir dans un coin. C’était effectivement horrible ce qui s’était produit là. Je repérais le marine qui les avais le plus accroché, et lui jetais le cœur fraîchement arraché.
-Envoyez ça à la pâtisserie de la Grove 8, et dîtes leur bien qu’Elric passera dans la soirée… La fuite est exclue…
Sous le regard encore choqué des marines, je remontais sur le pont supérieur, descendais l’échelle de corde, prenais la barque et repartais vers la terre. J’allais aller me soigner, avant d’en terminer…
Flame D Elric Sous Amiral
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Sujet: Re: [Quête] Elric Holmes mène l'enquête Dim 9 Mai 2010 - 11:10
8.
Je déambulais alors dans les rues depuis plusieurs longues minutes, observant le Soleil se coucher, délivrant alors ses plus belles couleurs, orangées et rouges. J’aimais à observer ce genre de choses simples de la vie, et je ne me refusais que très rarement ce plaisir simple et bon à la fois. L’humidité de l’air montait progressivement, pour préparer la rosée du lendemain. J’emplissais mes poumons d’une longue bouffée de cet air frais et humide, m’oxygénant au maximum. Je préférerais réellement pouvoir m’étendre là, sur l’herbe, à regarder l’astre du jour se coucher, et à profiter de la fraîche rosée sur mes habits et ma peau, mais je ne le pouvais, car j’avais une mission, et j’étais maintenant en mesure de la conclure. Poussant un soupir alors que j’arrivais enfin au bar où j’avais ma chambre, je regardais une dernière fois les couleurs, avant d’entrer. Le barman me salua de la tête, et je lui rendis de la même manière son salut. Je montais rapidement les escaliers, et prenait un bain rapide, afin d’être un minimum propre avant de me bander. J’attrapais alors la trousse de premier secours, et désinfectait les plaies à l’aide d’alccol à 90°. A chaque fois que je passais le liquide dont j’avais imbibé un tissue sur mes plaies, je faisais la moue et mes muscles se crispaient sous l’effet de la douleur. Je pansais rapidement les plaies, remettait en place ma rotule déboîtée et passait des vêtements propres. J’enfilais alors mes vêtements habituels. Je passais un pantalon noir, aux amples poches remplies de choses diverses et variées, mais surtout de cigarettes. La cigarette était l’un de mes pêchés les plus notables, puisque j’enfilais entre deux et trois paquets de ces saloperies par jours. J’en crèverais sans doute prématurément, mais j’aimais trop ça pour m’arrêter. Par-dessus mon pantalon, je passais une chemise blanche, que je rehaussais par une cravate noire. Je passais alors ma jaquette noire, et secouais la tête pour me coiffer. Mes cheveux avaient pour singularité de se coiffer d’eux même quand je secouais la tête. Ils se plaçaient autour de ma tête mieux qu’un peigne ne l’aurait fait, dans ce désordre organisé de mèches qui tombaient tout autour de mon visage de façon à la fois aléatoire et organisé. Je descendais alors les escaliers, et allais me mettre au bar, où je commandais un dîner au barman. Entrecôte et petits pois furent la seule chose que je devais avaler avant le lendemain matin, si je survivais à la nuit. J’avais donc tout intérêt à ne pas rechigner. L’entrecôte était sèche, mal cuite, dégueulasse, et les petits pois semblaient n’avoir jamais vu le Soleil tant ils manquaient de goût. Mais n’ayant d’autre choix que d’ingurgiter le tout, ou de faire une crise d’hypoglycémie avant le prochain repas, j’avalais le tout, en essayant de sourire au barman. Etrangement, j’étais alors sur que son amitié pour moi avait décrue de façon proportionnelle à l’avancée de mon enquête, et ce depuis qu’il avait appris que j’étais un marine important au point qu’un Tenryuubito me demande d’enquêter pour lui, en lieu et place d’un Amiral. Il n’avait plus le même comportement avec moi, il ne me demandait plus d’assurer l’ambiance le soir, je n’avais qu’à manger, et aller dormir. Vraiment, c’était bien étrange. Finissant mon repas, je sortais de la salle en réglant ce que je devais pour ce poison, et filai sans un geste de salut, qui ne m’aurait pas été rendu de toute manières.
Au moment où je passais la porte, je les aperçus. Ils étaient tous là, armés de fusils, de lames de tailles diverses et faites de métaux divers. Une trentaine de pirates étaient là. Je les reconnaissais instantanément comme l’équipage du Supernova que j’avais battu plus tôt dans la journée. Ils devaient travailler pour la même secte que leur patron, et n’avaient que moyennement apprécié le fait qu’il soit mort. Sur tous les visages, je notais ce même regard creux et vide. Comment un homme pouvait hypnotiser autant de personne à la fois ? Je connaissais les bases de cet Art, bien que n’ayant jamais pratiqué, et il me semblait juste impossible de garder autant de personnes en son pouvoir. La personne qui exerçait ces hypnoses devait être forte mentalement, je le gardais pour plus tard dans un coin de ma tête. Je notais également cette haine si singulière appliquée à ma personne. Je connaissais bien cet air parce que, paradoxalement, j’étais à la fois un bon marine, et un professionnel en matière de dommages collatéraux, à tel point que je me faisais à la fois adorer et haïr sur les îles où j’allais. En effet, les gens que j’aidais à retrouver leur enfant, que je sauvais d’une bande de pirates, ceux là m’aimaient bien. Mais ceux à qui appartenaient les maisons détruites, les Eglises et autres lieux de cultes ravagés, la mairie scindée en deux… Eux étrangement, m’aimaient moins. Et moins ils m’aimaient, moins l’Amiral en Chef m’aimait, car c’est lui qui payait les factures… Ils m’en voulaient donc réellement ces pirates, en plus d’être manipulés. Ils seraient donc venus de leur plein gré, ce qui les rendait plus facilement contrôlables pour le maître de l’hypnose et plus dangereux pour moi car ils devaient conserver un rien de bon sens et d’intelligence qui décuplait leur potentiel offensif intellectuel. Je les comptais de nouveau, histoire d’être bien sur… Trente, oui c’est ça, je ne m’étais pas trompé en comptant plus tôt, ils étaient trente, et on était au beau milieu de la ville. Je pourrais les battre, je pourrais même le faire en fumant ou en lisant le journal, ce n’était là que des pirates de bas étages, mais je ne voulais pas tuer des civils dans l’action. C’est alors qu’une brillante idée me traversa l’esprit. Brillante en ceci qu’elle pourrait fonctionner, et qu’elle fonctionnerait. Le matin de cette même journée, j’étais passé sur les toits que les deux fouilles merdes de colonel avaient piégés. Je n’avais pas pris soin d’enlever les pièges, et je doutais fort que les enfoirés l’aient fait. Il me suffisait de les emmener sur les toits, pour en perdre quelques un, en attendant d’arriver au port… Je courrais, du plus vite que je pouvais. Je fonçais tête baissée à travers les rues. Dans la foule, j’évitais d’instinct les gens, courir dans les rues emplies de gens occupés, et qui ne regardent rien autour d’eux faisait partie des habitudes que j’avais prises à mon entrée dans les forces spéciales, que j’avais depuis lors quittées. Et, bien que j’aie retardé ce moment le plus longtemps possible, la foule me gênait vraiment trop. J’ouvrais alors les yeux pour accélérer encore, utilisant un Geppou pour aller sur les toits. Le premier piège se déclencha aussi précisément qu’une montre suisse sonnerait. La même planche sur laquelle j’avais marché plus tôt dans la journée, celle qui craquait quand on marchait dessus. Je tournais la tête un bref instant, afin de compter les pertes ennemies. On était redescendu à vingt sept pirates armés et la perte de trois de leur camarades n’avait pas du leur plaire. Bon enfant hein ?!!! D’instinct, j’évitais alors le sol glissant du bâtiment suivant, regardant distraitement par-dessus mon épaule les pirates choir. Ils ne pouvaient pas savoir qu’il y avait ces pièges, et ils ne pouvaient pas savoir qui avait piégé. S’ils commençaient à croire que j’avais prévu leur venue, ils perdraient de leur superbe, et le combat qui viendrait tout à l’heure n’en serait que plus facile. Si je retombais sur les colonels qui avaient piégés les toits, je pensais que je les embrasserais au final, car ils me débarrassaient de cette plaie, de cette épine dans le pied, qu’étaient les pirates. On redescendait cette fois à dix huit, mais ce n’était pas encore assez. Je savais que sur les douze qui étaient tombés, tous ne seraient pas morts… Je calculais rapidement, et arrivais à un compte de vingt trois vivants possibles, dont dix huit certains… Continuant alors ma course jusqu’au port sur les toits, je faisais redescendre le compteur jusqu’à dix vivants surs, dont sept étaient encore après moi sur les toits. Tant pis, ils faudrait sans doute se battre. Je déboulais alors sur le port.
Mais alors que j’arrivais sur ce dit port, je remarquais qu’il y avait foule. C’était étrange, le Soleil se couchait, les meurtres n’avaient pas cessés, mais il y avait quand même du monde sur le port. Je leur criais de partir, qu’il était tard et qu’un combat allait avoir lieu ici. Je ne voulais pas avoir de mort civil sur la conscience, alors je les prévenais, agitant comme un décérébré ma plaque de la marine. C’était stupide et contraire à mes principes, mais cette fois, je n’avais pas le choix, parce que j’allais bel et bien me battre contre ces salopards ici et maintenant. D’ailleurs je me retournais rapidement, et les comptais. De Dieu ! Ils étaient treize, alors que j’avais tablé sur dix. Ils se reproduisaient en chemin ou quoi ces forbans ?! La foule ne se poussait pas, et je n’avais vraiment pas envie de tuer des civils aujourd’hui, non. Ma haine était entièrement tournée vers ces gens qui s’amusaient à enlever des gens, des jeunes filles, des enfants, pour les sacrifier au nom de je ne savais quelle secte. Je fendais alors la marée humaine, et me jetais sur ce qui semblait être un waver, mais adapté pour l’eau. Les wavers sont ces petits engins basés sur des dials et qui permettent de se déplacer sur l’eau comme on se déplacerait sur le béton avec un vélo, sauf que c’est motorisé. Eh bien juste là, devant moi, se trouvaient plusieurs de ces engins, attachés au quai par de simple corde. Je tranchais la corde de celui que je choisissais, rouge et noir, et enclenchais un peu gauchement le moteur, pour démarrer. Je ne connaissais pas bien ces engins, n’en ayant fait qu’une fois dans ma vie, et ç’avait fini par les destruction de l’engin, et d’un navire de Sora… Je me lançais alors sur les vagues, essayant tant bien que mal de ne pas me tuer en fonçant dans un navire. Je sortais du port, et me retrouvais en haute mer avec un engin qui, aux cris qu’il poussait, n’était pas fait pour se retrouver là. A moins que ce ne soit le frein que j’avais laissé enclenché… Je vérifiais rapidement, lâchant le guidon d’une main pour envoyer cette même main chercher le frein, sans quitter la mer des yeux. Je trouvais la manette, et remarquais qu’effectivement, j’avais laissé le frein. Je l’enlevais, et ramenais ma main sur le guidon, pour piloter avec les deux. Derrière moi, je commençais à entendre les bruits des moteurs des autres engins, avec les pirates dessus. Je mettais un violet coup de guidon, et partait à 90° sur la droite. Mais derrière moi, ils avaient bien vu où j’allais et ils s’en sortaient bien mieux que moi avec les machines. Je vis plusieurs d’entres eux me passer devant, se retourner près de cent mètres en avant et me charger, alors qu’à ma droite, il y en avait trois, et que derrière aussi. Je dégainais alors un sabre, de la main droite. Lancer une lame de vent depuis une machine lancée à près de soixante kilomètres par heure sur l’eau était tout sauf aisée. Je faisais tourner mon bras rapidement, pour échauffer les muscles à un exercice peu commun. Eh puis, arrivant à environ cinquante mètres des pirates en face de moi, je procédais à un mouvement rapide du bras couplé à une accélération du poignet pour lancer une lame de vent horizontale, dirigée vers l’eau, juste devant eux. Quand la lame de vent rencontra la surface de l’eau, elle produisit une énorme vague, de près de cinq mètres de haut, qui vint se jeter contre les engins des pirates, qui furent pris. Les pirates tombèrent à l’eau tandis que leurs engins coulaient à pic. On était trop loin du port pour qu’ils puissent nager jusque là. Je venais de tuer encore trois hommes… Il ne faudrait pas que ça devienne une habituelle façon de gérer les relations avec les pirates… Apeurés sans doute par la lame de vent et le sort de leurs camarades, le groupe derrière moi ralentit, et celui à ma droite s’écarta de moi d’une vingtaine de mètre environ. Je faisais alors demi tour, et fonçais en droite ligne vers les pirates derrière… J’affichais un air tellement déterminé qu’ils durent croire que j’allais leur foncer dessus tout bonnement, car deux d’entres eux sautèrent à l’eau. Le sort des autre ne fut guère enviable. Je passais entre leurs machines, et mes hommes dans ma forteresse tiraient des boulets de canon. Les machines explosèrent en une multitude de pièces détachées sous l’impact, et les pirates se retrouvaient affreusement mutilés. Des jambes volaient dans les airs, et je vis même passer un bras sectionné. Bon appétit m’sieurs dames. Je revenais alors prestement vers le port à mesure que je voyais la barre d’énergie de mon engin décroître. Je poussais dans ses dernières réserves, et il restait encore cinq hommes derrière. C’est à ce moment là que me vint une idée folle, mais complètement folle. Je fonçais en une brutale et bruyante accélération droit vers un bateau, et derrière moi, les pirates me suivaient, s’interrogeant sans nul doute sur ma santé mentale. A près de dix mètres du navire, je faisais tirer un boulet de canon dans l’eau, afin de créer une mini vague. Je me servais alors de la vitesse accumulée, et des toutes dernières réserves de la machine pour sauter en prenant la vague en guise de tremplin. Derrière moi, il était trop tard, la vague était retombée, et ils étaient trop près du bateau pour s’arrêter… Ils le percutèrent de face, et c’en était fini d’eux. Moi en l’air, je procédais à un magnifique looping doublé d’une vrille. Le tout était tout à fait involontaire. Je ne contrôlais plus rien, et j’espérais juste qu’en retombant, je ne me tuerais pas, car ce serait jeter aux orties tout le travail fourni pour survivre jusque là. Je voyais le tout au ralenti, c’était amusant. A bord, des gens me regardaient passer sur ma machine, en se demandant bien ce que je pouvais faire là. Eh puis ils furent attirés par le bruit de l’explosion des pirates contre leur navire, et ils me quittèrent du regard. Moi, je voyais une mouette passer à côté de moi, se demandant si moi aussi j’étais un oiseau. Elle me tournait plusieurs fois autour pour voir où je cachais mes ailes. C’est là je crois que me vint l’idée folle de chanter…
-Born to be Wiiiiiiiiil…
Ma tête vint heurter violemment le garde fou du navire quand je passais. Je n’eus même pas le plaisir de finir ma phrase. J’écopais ainsi d’une nouvelle bosse sur le front, une de plus dans la journée. Mais j’étais encore conscient, et très heureux de voir que mon appareil retombait dans le bon sens sur l’eau. Je fus nettement moins heureux de constater qu’ayant gardé l’accélérateur appuyé pendant toute la durée de saut, je n’avais rien perdu en vitesse motrice. En retombant, la machine partit alors en trombe, droit vers un autre navire. C’était vraiment la merde… N’ayant pas le temps de l’éviter, je sautais vers l’eau, et enclenchais un Geppou de la dernière chance. Par bonheur, je ne touchais pas l’infâme liquide salé, qui aurait signé mon arrêt de mort. Je rejoignais alors les quais, avec un dernier regard pour mon engin qui finissait sa vie dans un navire. L’explosion fut d’ailleurs belle, avec de jolies couleurs, et une belle fumée, bien grise dans les dernières lumières du jour… Je repartais alors tranquillement, sans trop me presser, en direction de la salle de sacrifice, pour empêcher celui de ce soir d’avoir lieu. Je remarquais alors qu’un ou deux pirates de plus avaient survécus aux chutes, mais avaient mis plus de temps à se relever. Je les tranchais négligemment de mon sabre en passant. Je traversais alors la vile, dans l’exact sens inverse de celui que j’avais pris pour venir ici. J'arrivais une petite vingtaine de minutes après à la pâtisserie de la Grove 8…
PS: Easy Rider pour la référence et le pourquoi cette musique et pas une autre...
Dernière édition par Flame D Elric le Lun 10 Mai 2010 - 20:19, édité 1 fois
Flame D Elric Sous Amiral
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Sujet: Re: [Quête] Elric Holmes mène l'enquête Dim 9 Mai 2010 - 17:37
9.
Je pénétrais alors dans la boutique, ouvrant lentement la porte que personne n’avait pris soin de verrouiller en descendant dans le caveau. Car effectivement, dès mon entrée, je remarquais la présence de cette ouverture derrière une étagère. L’odeur de la pâtisserie me montait au nez et j’étais pris d’une envie de manger, ce que je ne pouvais me permettre. De fait, s’ils étaient au courant que je venais ce soir, et ils l’étaient, puisqu’ils avaient envoyés des hommes me rattraper plus tôt, ils avaient peut être empoisonné la bouffe. Après tout, ils étaient des putains de psychopathes près à sacrifier des gens au nom d’un bouquin, alors ils pousseraient fort aisément le vice jusqu’à empoisonner la bouffe, ce qui représentait en soi un crime passible de mort dans ma religion personnelle. La pâtisserie en elle-même n’avait strictement rien de spécial, passage secret à part. C’était une simple pièce, de forme rectangulaire. A chaque coin de la pièce se trouvait une lampe halogène qui illuminait la pièce de cette particulière lumière dangereuse à la santé si l’on restait trop longtemps exposé. Je me doutais que les problèmes mentaux des tenanciers de la boutique venaient sans doute de là, après tout. Des meubles décoraient la pièce, et il y avait bien sur le présentoir, avec encore quelques pâtisseries non vendues. Vraiment, j’avais très envie d’en manger, mais le boulot passait avant tout, et puis il pouvait y avoir du poison dedans, et je n’avais guère envie de mourir empoisonné. J’avançais alors vers le passage secret, quand je sentis quelque chose. Oui, je sentais quelque chose que j’aurais du sentir bien avant, dès mon entrée en fait. Il y avait quelqu’un derrière ce présentoir et bordel, il était armé. Mais il était trop tard. Au moment où je le sentais, j’avais déjà passé une jambe de l’autre côté du présentoir et, je recevais alors un coup de couteau agrémenté d’un cri de triomphe de mon adversaire. Je sautais en arrière, et je constatais que je saignais assez peu, bien que la douleur soit assez conséquente du fait de l’attaque encaissée. JE reculais encore d’un pas, alors que mon ennemi passait lui le présentoir, toujours armé de son couteau sur lequel se trouvait du sang, mon sang. Je me demandais ce qu’il pourrait en faire, et un instant, j’eus peur qu’il ne s’en serve pour un rituel vaudou, mais c’était bien dans ma direction qu’il allait, alors tout allait bien. Enfin, bien, c’était relatif, j’avais tout de même un trou dans la jambe. Il me regardait d’un air de défi, me demandant presque de dégainer le sabre que j’avais à la ceinture. Mais cette fois, je n’étais pas sur un jet ski, si je dégainais, il était mort. Au moment où l’homme se jetait sur moi, un air réellement mauvais affiché, je disparaissais le temps d’un Soru et arrivait dans son dos. Depuis que je l’avais apprise, j’abusais réellement de cette technique de déplacement, très différente de mon « pas léger » personnel. L’homme se retournait vivement, et je me demandais comment il avait fait pour me sentir aussi aisément. C’était étrange, après tout, j’avais usé du Soru, une technique de déplacement ultra rapide. Comment un simple pâtissier, si toutefois c’était bien là le pâtissier, pouvait sentir un déplacement comme celui là. J’évitais de justesse un deuxième coup de couteau et me plaçais dans un coin de la pièce, loin de lui. D’ordinaire, se placer dans les coins est une erreur, car on se ferme toute issue, on s’empêche de fuir. Mais dans ce cas précis, je faisais croire à mon adversaire qu’il avait le dessus, qu’il était plus fort et plus malin que moi. Et à dire vrai, cela fonctionnait à merveille, car un grand sourire se dessinait sur le visage de l’homme au couteau à mesure qu’il s’avançait vers moi. Il se voyait déjà triomphant de moi, ramenant ma tête tel un trophée à son gourou de maître. Mais il allait déchanter, et bien vite. Dès qu’il fut presque sur moi, et qu’il se décida à me charger pour me planter de sa lame, j’envoyais l’ordre à ceux présent dans ma forteresse de tirer. J’avais assez récemment découvert que je n’avais pas besoin de dire à haute voix ce que je voulais que mes hommes fasse. Il suffisait en effet que je le pense très fort, et le message passait à l’intérieur de la forteresse comme si quelqu’un l’avait prononcé dans un porte voix. Quelle ne fut alors pas la surprise de l’homme quand au lieu de me planter il se vit affubler d’un boulet de canon dans le ventre, le dispersant alors façon puzzle. Son sang gicla à travers toute la pièce, et ses entrailles vinrent retomber sur les croissants que le lendemain, on ne pourrait pas vendre car la boutique serait définitivement fermée. Mais le bruit avait du alerter un autre homme, car j’en vis un autre passer la porte. Celui-ci devait avoir la trentaine, alors que le mort avait environ cinquante ans. Plus jeune, il était aussi et surtout plus vif dans ses mouvements. Il avait un sabre courbe à la main, et semblait assez sur de lui quant à sa maîtrise de l’objet. Pour ma part, je ne sortais toujours pas d’arme, ce n’était nullement la peine. J’étais toujours dans mon coin quand l’homme m’attaqua. Mais je fus bien plus rapide que lui dans l’exécution de mon attaque. Me baissant pour éviter son coup de lame un peu gauche, je perdais une mèche de cheveux sur son arme. Je remontais alors mon adversaire d’un solide coup de poing dans l’abdomen. Le souffle court, il ne pouvait répliquer, et je profitais du fait qu’il était plié en deux pour le frapper un bon coup sur la nuque, lui brisant la colonne vertébrale. Je l’attrapais avant qu’il ne tombe et fasse encore plus de bruit. Le posant au sol, je mettais un coup précis à sa gorge, afin de lui sectionner les cordes vocales. Il serait paralysé et muet pour le restant de ses jours. Mais j’avais assez pris de vie, et il n’était qu’un sbire au regard creux. Je cherchais surtout le gourou de cette secte, ce Mordy Harty, pour le tuer. Lui n’aurait aucune chance de survie, aucune échappatoire quand je lui tomberais dessus. Je ramassais le couteau et le sabre courbe, et passait à ma ceinture, et descendais enfin par le passage secret.
En guise de passage secret, ce n’était là qu’un couloir descendant, avec des escaliers par moment. Le tout était taillé dans du granit qui me semblait étranger à Shabondy. C’était là un mystère que de savoir qui avait pris soin d’amener tout ce granit ici pour en faire un passage secret sous une pâtisserie, mais je n’avais guère le temps pour les devinettes. Je descendais lentement dans les tréfonds de la terre, et à mesure que je descendais, j’entendais comme une litanie monter du fond du passage. Ne me pressant pas pour autant, je continuais de descendre, l’œil alerte et l’odorat en action, pour ne pas me faire piéger une fois de plus. Beaucoup se seraient précipiter en entendant la litanie monter, mais pas moi, car je savais que c’était inutile. De fait, pour avoir fréquenter plusieurs tribus, je savais que le sacrifice ne commençait réellement qu’à la fin du chant. Et de ce que j’entendais, ils n’en étaient qu’au début. En effet, ce genre de chant monte en crescendo jusqu’à arriver à un point culminant au bout duquel il se stoppe, pour laisser le gourou tomber sur la victime avec son couteau. Mais là, le chant n’était que faible, et semblait parti pour durer si je m’en tenais à la lente monter en puissance du chant. J’avais donc largement le temps d’examiner l’alcôve devant laquelle je venais de passer. Je passais le seuil, et pénétrais dans ce qui m’avait semblé être une alcôve, mais qui était en fait un bureau. J’étais apparemment dans le bureau du gourou, ce qui me convenait très bien pour le moment. Je m’asseyais à son fauteuil, et ouvrait les tiroirs afin de voir ce qui se tramait sur cet archipel depuis mon arrivée. Je sortais donc tous les papiers que je trouvais, y compris une annonce faite par un capitaine pirate il y a bien longtemps pour signaler à la population qu’il recrutait des gentilshommes. Je jetais tout ce fatras sur le sol, je n’en avais cure. Non je voulais savoir s’il avait fait des recherches, s’il avait de l’aide venant de quelqu’un de plus puissant mais surtout de plus connu qu’un simple gourou de secte. Le livre, il ne devait pas avoir trouvé le livre comme ça dans la nature. J’avais la conviction qu’on le lui avait donné, prêté plutôt. Il était certain qu’un livre de ce type, à moins de l’avoir écrit lui-même, il le tenait de quelqu’un d’autre. Mais je me rappelais de ce que m’avait dit le Lieutenant Colonel avant que je ne le tue, ce livre, il ne l’avait jamais vu en personne. J’avais alors le doute, oui l’insidieux doute. Je me demandais si ce livre était vraiment sur cette île en fin de compte, si le gourou avait vraiment pris le risque de le laisser sur l’île depuis qu’il savait que je viendrais. J’avais ordonné qu’aucun bateau ne quitte l’île, j’étais donc assez confiant de ce côté-là. Mais je n’avais pas interdit qu’un bateau y entre… Je poserais toutes ces questions à l’intéressé en temps et en heure. Je me levais alors, quand j’entendis des bruits de pas non loin du bureau. Faisant tomber exprès quelque chose au sol, avant de me placer au dessus de la porte, en usant d’un Geppou, j’attendais de voir la personne entrer. Comme précédemment, je la frappais au niveau de la nuque, et lui sectionnais les cordes vocales. Mais je sentais alors un coup derrière ma tête. Bordel, il n’était pas seul, mais comment avais-je pu rater ce détail ?! J’étais sonné, mais pas inconscient, la personne ayant frappé étant semblait-il un adolescent, il n’était pas aussi fort qu’un adulte, et puis j’avais la tête solide de toutes manières. Je toussais un peu de sang, et attrapais au vol la massue quand le gamin fit mine de vouloir me l’appliquer de nouveau sur la tête. Ne lui laissant pas le temps de crier, ou de réagir, je le frappais un coup au plexus, coupant ainsi sa respiration, et lui assénait un solide coup de poing dans le visage. En retombant, il s’assomma tout seul, comme un grand, si bien que je n’avais alors plus qu’à faire en sorte qu’il ne parle plus, par l’habituelle méthode. Mais je me demandais encore comment j’avais pu rater un détail aussi important qu’un deuxième homme. Serait-ce la litanie qui affectait les sens, ou une sorte de sort dans le genre. Le but de ces sacrifices était-il tout bonnement d’accorder un pouvoir supérieur à son gourou ? Je me doutais que oui, sinon pourquoi sacrifier des gens. Mais voilà, en quoi ce devait affecter mes capacités à moi, si cela ne faisait qu’accroître celles de mes adversaires. J’avais en effet en tête l’image du mec au couteau dans la pâtisserie quelques minutes plus tôt, et de ses réflexes dignes d’un Contre Amiral au moins. Comment un simple vendeur de plaisir et de gourmandise pouvait être aussi doué sinon par le biais d’un gain de pouvoir obtenu de façon étrange et donc illicite… Je reprenais alors ma descente dans les catacombes, et finissait par arriver à un petit balcon qui surplombait la salle. De ma place, je pouvais prendre l’escalier, et descendre au milieu des chanteurs, ou rester et observer encore quelques instants, après tout, j’en avais le temps. Ils étaient une bonne cinquantaine en bas, à chanter. Ils seraient donc nombreux à me tomber dessus quand je les arrêterais avant qu’ils ne tuent la jeune fille qui était accrochée à cette pierre gravée de signes cabalistiques. Le gourou lui, était un extravagant, il portait un grand chapeau haut de forme blanc, rehaussé d’une plume. Il n’était pas bien grand, et semblait assez frêle. Je me doutais qu’il n’était pas le vrai dirigeant de cette secte. Il n’était lui aussi qu’un pantin se croyant le contraire de par son don d’hypnose, et son importance dans l’organisation. Mais il n’avait pas la carrure de l’homme qui dirige. Il avait à côté de lui ce qui semblait être son garde du corps, avec de longs cheveux blonds délavés, et un air blasé sur le visage, comme s’il s’ennuyait de son travail qui consistait à suivre cet homme un peu partout. Il devait réellement s’ennuyer ce pauvre diable. Et puis, comme toute chose a une fin, la litanie cessa. Et je vis un homme prendre la dague sacrificielle volée au Tenryuubito qui me servait de client des mains de son gourou. Il la leva au dessus du corps en transe de la jeune femme et s’apprêtait à le lui enfoncer dans le cœur. Je ne pouvais décemment pas laisser passer ça. Je me levais prestement et attrapais un de mes six coups. Je le pointais vers l’homme, en espérant viser juste. Je visais la main, me concentrais, et calculais la distance à couvrir par la balle. Ca passerait. Ca devait passer. Je faisais feu, et priais intérieurement pour que je touche. La main du forban sous hypnose partit en lambeaux sous l’impact de la balle qui lui traversa la main. Mon arme était tellement puissante que l’homme avait la main littéralement explosée. Je passais de nouveau mon six coups à la ceinture, et sautais la rambarde. Enfin, tout allait commencer à devenir intéressant.
-Comme si j’allais vous laisser tuer une fois de plus hein ?
-Flame D Elric… Le fouille merde… Je vous croyais mort… J’ai tout fait pour à dire vrai…
-Ouaip’, z’avez pas mal essayé… Mais pas assez bien…
-On va voir ça… Vous autres… Tuez le, tout bonnement. Pas de pitié. Et toi, fidèle garde du corps, tu viens avec moi… Il faut faire ce que tu sais…
Alors que j’essayais de leur dire d’attendre, que je pouvais les prendre en même temps que les autres, c’était comme si je me retrouvais subitement en pleine place de marché, un dimanche, à Marie Joa. Les gens me fondaient dessus tel une nuée d’insectes estivaux énervés. C’était comme si j’étais une réserve de sang pour des moustiques assoiffés. J’esquivais un premier coup d’épée qui visait ma poitrine, encaissais un coup de poing à l’aine, et posais un genou à terre, brièvement. Je me relevais alors, et, d’un bond, me propulsais à l’autre bout de la pièce. Nullement tenté par une mort prématurée ici et contre des pirates de bas étage sous hypnose, je me plaçais de telle sorte qu’ils ne pouvaient m’atteindre autrement que par groupe de trois. Je m’étais en effet placé dans un couloir adjacent à la salle, et ils ne pouvaient passer que par trois. Le premier groupe tenta bêtement une charge, et j’esquivais tous les coups facilement. Au corps à corps, j’étais bien plus fort que cette bande de racaille débutante des mers, qui n’avait qu’à retourner sur les Blues. Je frappais le premier à la mâchoire, la lui déboîtant ainsi. Il devait avoir la langue coincée entre les deux mâchoires, car il se la sectionna, et elle tomba au sol. Il pissait vraiment le sang, et en foutait partout, mais il était inoffensif pour un temps, l’instinct de survie outrepassant l’hypnose. Le deuxième, je lui retournais une rotule d’un solide coup de pied, le faisant choir. Un rapide coup à la gorge suffit ensuite à le tuer alors que son ami langue tranchée se vidait de son sang sans avoir l’intelligence d’aller stopper l’hémorragie. Le troisième je devais l’avouer, m’avait eut. Pendant que j’attaquais ses amis, il m’avait dérobé ma lame, et la pointait vers moi. J’ordonnais alors intérieurement à l’un de mes homme de lui tirer dessus avec un fusil. L’homme reçu une balle en pleine tête, et je ramassais alors mon sabre. Ils m’avaient finalement forcé à dégainer ces petits salopiauds. Et ils allaient le payer au prix fort. Exit cette solution pour gagner du temps, je sortais à grands coups d’épées du couloir dans lequel je m’étais engagé. Je me retrouvais alors au milieu de quarante sept hommes valides voulant ma mort. Mais pour un Sous Amiral comme moi, il était aisé de se débarrasser de ces pirates des Blues prématurément arrivés sur Shabondy. J’enchaînais les coups d’estocs et les coups de taille, me permettant ça et là une petite attaque un peu plus élaborée, telle une passe d’arme. Je choisissais les victimes de ces passes avec soins, ne prenant que ceux qui pouvaient être dangereux de par leur arme, leur taille ou leur race, car il y avait en effet un ou deux hommes poissons dans le lot. Certains se voyaient alors affublés d’un trou au milieu du front, d’autres étaient raccourcis d’une tête. Je dansais avec la mort, et eux n’arrivaient pas à se caler sur mon tempo. J’étais brillant, étincelant de force et une aura de puissance semblait émaner de moi, et eux tombaient au sol, tels des pantins désarticulés, tranchés et éventrés par une lame implacable et vengeresse. J’appliquais ma justice sans distinction, tuant femme, enfant, adolescent, homme… Tout ce qui s’attaquait à moi était pirate de toutes manières, et tuer les pirates était l’une des parties de mon métier, et certainement l’une de celle où j’étais le meilleur. Je continuais mon massacre, tâchant mes vêtements du sang impie de ces scélérats, virevoltant au milieu même de leur cadavre. Mais ça n’en finissait pas, ils étaient nombreux, très nombreux, et ils prirent enfin conscience de leur avantage théorique. Ils pensaient que, parce que j’avais sorti un sabre, parce que j’étais un Sous Amiral sur de lui, j’étais venu seul. Ils se jetèrent alors de toutes les directions possibles sur moi, armés de ce qu’ils avaient pu trouver ou ramasser sur les cadavres de leurs amis qui s’amoncelaient tout autour de moi, dessinant le masque macabre de la mort incarnée. Alors qu’ils étaient occupés à m’encercler, ils ne pouvaient pas remarquer tous les canons qui sortaient de mon corps un à un, tout autour de moi. Et quand, d’un geste bref de l’un de leurs leaders, une espèce de mastodonte sur de lui juste parce qu’il était plus gros que les autres, ils me chargeaient tous à la fois, ils commettaient leur dernière erreur. Des boulets de canons partaient dans toutes les directions, et atteignaient invariablement leur cible. Des corps déchiquetés volaient alors à travers la pièce en un sanglant spectacle, répugnant Requiem à la mémoire des enfants et des personnes qu’ils avaient tué.
J’en finissais enfin quand, de la direction qu’avaient pris le gourou et son gorille, ce garde du corps passait la porte, et avançait vers moi, un air déterminé à faire mal affiché sur un visage d’ordinaire impassible. Il tendait alors une main vers moi, tandis que mes canons finissaient de rentrer à leur place, et m’envoyait valser contre un mur par un simple effort de sa volonté. J’avais mal, mais j’avais pu enclencher un Tekkai à temps, ce qui avait réduit les dommages. Le type semblait s’amuser de ce qu’il venait de faire. Je ne comprenais pas immédiatement ce qui venait de se produire. Pour moi, il avait juste tendu un bras, et m’avait envoyé par la même contre un mur qui avait ployé sous l’impact. Je me relevais, les habits déchirés et quelques contusions sur le corps, et regardais dans sa direction, toujours pantois de ce qu’il avait fait avec son bras. Je ramassais mon sabre, qui m’avait échappé dans le vol, et me lançait vers lui, accélérant progressivement. Dans ma tête, il n’était qu’un garde du corps, rien de plus, rien de moins. Il ne pouvait pas être fort au point de me tuer, moi, un Sous Amiral. Il tendit l’autre bras, et je quittais le sol, contre toute attente. Il riait à présent, comme s’il se moquait de ma stupidité, du fait que je n’avais pas encore compris. Mais compris quoi ? D’où pouvait venir un pouvoir si terrifiant ?! Il bougeait alors rapidement son bras, dans la direction d’un autre mur, et instantanément, je me retrouvais dans ce mur, après un voyage aérien des plus désagréables. Je comprenais enfin, à l’aide de son dernier geste. Ce type avait un pouvoir de fruit du démon, ça, ce n’était pas bien sur à comprendre. Mais je venais de deviner ce que pouvait être son fruit. Il était, grâce à la baie démoniaque qu’il avait ingurgitée, un télékinésiste. Il pouvait faire bouger les choses selon son bon vouloir. Mais le fait de savoir ne m’aiderait pas à y échapper, et alors que je me levais avec peine, il me l’inculquait, en me faisant encore voler de l’autre côté de la salle. Je sentais une de mes côtes se briser. J’étouffais un cri, pour ne rien laisser paraître de ma douleur, et me relevait dans la poussière levée par l’impact de mon corps renforcé par un Tekkai contre le mur. Usant du Soru, je disparaissais de sa vue, et arrivait droit sur lui dans son dos, persuadé que cela suffirait à le toucher. Mais au moment où je levais mon bras, mon sabre de la marine m’échappait, partait se ficher dans ma jambe, et mon corps partait rencontrer de nouveau un mur. Je comprenais alors qu’il pouvait aussi m’envoyer voler juste en pensant à moi. Mais ce type devait bien avoir une faiblesse, un temps de réaction ou un détail qui rendait son pouvoir plus « humain » je dirais. Car en l’état, il était un Dieu intouchable parmi les simples mortels. Invincible déité descendue de son Mt Olympe pour apprendre à ses victimes son pouvoir, et les forcer à ployer devant sa terrible puissance souveraine. Je décidais d’essayer une nouvelle fois la vitesse, en usant cette fois ci du pas léger et du Soru en même temps, pour donner mon ultime technique de course. Le Soru est un mouvement de déplacement rapide, et le pas léger me permet de faire des variations de course et des accélérations fulgurantes. C’est à cette dernière catégorie que je faisais appel alors que je fonçais dans le dos de mon adversaire. De par ma vitesse, il n’avait cette fois pas eut le temps de me faire voler, et je zébrais son dos de ma lame, lui entaillant la chair de mon acier, déchiquetant ses dorsaux de ma volonté. Mais, invariablement, il m’envoyait voler après mon coup. Ma technique de déplacement me demandait trop d’énergie, je n’aurais plus assez de jus pour m’attaquer au gourou si je claquais tout ici. Mais d’un autre côté, je ne pouvais décemment pas y aller doucement avec ce mec, j’y laisserais la peau. Apparemment vexé et énervé à la fois que je l’ai touché, il abandonna pour un temps son pouvoir, et me chargea dans un domaine que je maîtrisais mieux, le combat au sabre. Nous échangions alors des coups, nos lames s’entrechoquant dans un bruit assourdissant de par l’écho de la salle vide de vie et pleine de mort. Mais à ce petit jeu, il comprenait rapidement que je le dominais. Mon niveau au sabre était proche de l’excellence, et je m’exerçais pour atteindre cette prétention. D’une passe à la un-deux-trois, je le désarmais. Mais au moment où j’allais conclure, il m’envoyait dans les airs, me maintenant à une hauteur respectable de six mètres au dessus du sol. J’eux alors l’idée de m’alléger, de changer mon poids, de le distraire en somme. J’ouvrais une porte dans mon ventre, et des cavaliers en sortaient, armés d’épées. Perdant ainsi du poids en masse, puisque j’enlevais près de trois cents kilos à ma masse totale de forteresse, je devais ainsi le déséquilibrer, lui faire perdre sa concentration car il me laissait tomber. Il tuait rapidement mes cavaliers, ce qui eut pour conséquence de m’énerver encore plus que je ne l’étais déjà, mais je comprenais que j’avais un moyen d’éviter son fruit. Je comprenais qu’il avait besoin d’avoir une idée du poids qu’il allait soulever. Il n’avait alors pas de chance, car, pouvant choisir entre mon poids humain, et celui auquel s’ajoutait le poids des cavaliers que je pouvais libérer, il ne saurait jamais quel poids je faisais approximativement. J’avais enfin l’avantage dans ce combat, et je reprenais alors du poil de la bête. Chaque fois qu’il essayait de m’envoyer valser, je changeais de poids, libérant derrière moi un cavalier, que je reprenais par la suite. Il ne pouvait alors plus utiliser son pouvoir sur moi, ou sur quelques mètres seulement, et je le dominais au sabre. Je voyais perler sur son visage des gouttes de sueur, marquant son stress naissant quant à la fin du combat. Il savait qu’on était proche de la fin, sa fin. Je décidais d’en finir. J’envoyais un boulet de canon sur le sol, à ses pieds, l’envoyant sur quelques mètres en l’air. Il retomba sur le dos, et j’étais déjà sur le point de chute, épée au poing. J’avais usé du pas léger pour arriver là en même temps que lui. Ne lui laissant pas le temps d’user de son fruit, je lui coupais la tête, nettement. Un geyser de sang s’en échappa, tandis que j’essuyais mon épée sur son cadavre, et que je filais dans les couloirs à la poursuite du gourou.
Ce ne fut pas long, car apparemment, le gourou s’était juste réfugié dans une salle annexe de celle où j’étais avant. Je suivais son odeur dans les couloirs, et remarquait que dans sa direction, il n’y avait nulle trace de sortie. S’était-il résigné à son sort et l’attendait-il ? Je n’en savais rien, et je continuais de courir, boitant du fait de mes récentes blessures aux jambes, dans le dédale de couloirs que formaient ces catacombes. Quand je déboulais sur la salle où il m’attendait, pleine de colonnades et de statues faites dans la pierre, je le regardais. Il avait cet air à la fois suffisant et apeuré de ceux qui savent que tout est terminé, mais qui vont tout de même tenter quelque chose, comme s’ils désiraient marquer le futur, le présent et le passé par leur dernier acte. Je trouvais ce comportement pitoyable, et jugeait que cela n’était qu’une perte de temps. Mais cela tenait sans doute au fait que je venais de me battre contre son garde du corps, et que ç’avait été éprouvant. Je n’avais alors plus de temps à perdre avec un gourou dépassé par les évènements. Je le voyais me regarder, et alterner avec son regard entre moi, et le feu qui chauffait la pièce, qui demeurait par ailleurs froide. Je regardais alors à mon tour le feu, et y remarquais un ouvrage brûlant. Le bouquin, non… Il venait de brûler les pages du livre qui aurait pu servir de preuve contre eux. Je n’avais évidemment plus besoin de preuves, au point où en était l’enquête, mais lire le livre m’aurait peut être permis de comprendre. J’étais tout de même rassuré de voir que la couverture n’était pas vieille et semblait provenir d’une librairie de Marie Joa qui existait toujours. Au moins n’avait-il pas brûlé l’original. Je pourrais peut être le retrouvé, et le lire…
-C’est fini… Tous tes hommes sont morts de ma main, même ton garde du corps s’est vu raccourcir d’une tête, il ne me reste plus qu’à t’arrêter ou te tuer, et tout ceci sera fini…
-En es tu bien certain Elric ? Crois tu que ce sera fini ? Viens. Je t’attends. La mort de ta lame est préférable à ce qui m’attend après mon échec… Mais je ne vais pas me rendre pour autant…
Je le chargeais alors rapidement. Mais quand mon pied touchait une dalle en particulier du sol pavé, je comprenais pourquoi il avait dit qu’il ne se rendait pas. La pierre était ornée d’une flèche. De prime abord, j’avais pris ce dessin pour une simple flèche gravée dans la pierre. Mais quand mon pied la touchait, la flèche s’estompait, et je me retrouvais dans les airs, projeté contre un mur, avec une seule pensée en tête : « Encore ?!! »…
Flame D Elric Sous Amiral
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Sujet: Re: [Quête] Elric Holmes mène l'enquête Jeu 13 Mai 2010 - 16:32
10.
Je toussais. En retombant contre ce mur, une nouvelle fois envoyé dans les airs, ce n’était jamais que la vingtième fois ce soir, j’avais soulevé de la poussière. Cette poussière venait se ficher dans mes narines, se coller à mes muqueuses et me faisait tousser. Cela me piquait les yeux également. En effet, ne les ouvrant que rarement, ils étaient assez sensibles. On peut se demander pourquoi quelqu’un comme moi, de mon rang, mon statut, ayant des yeux parfaitement valides, se payait le luxe de fermer ses yeux au monde. Je le faisais pour m’entraîner, pour mieux ressentir les choses. Me couper de cette perception sensorielle, c’était comme me priver de quelque chose que j’adorais. De ce fait, quand je les ouvrais, c’était comme manger des fraises pour la première fois de l’année, ou sauter pour la première fois à l’élastique, une sensation très forte. Je me trouvais donc là, par terre, toussant dans la poussière soulevée par ma chute, invisible à mon ennemi. Je me demandais vraiment quel pouvoir ils avaient, lui et son garde du corps, parce qu’autant je pensais que son gorille avait un fruit du démon quelques minutes auparavant, autant je n’en était plus très sur à présent. Je venais en effet de me faire envoyer dans les airs une nouvelle fois, par une personnes différente. Or je savais pertinemment qu’un même fruit ne poussait qu’une seule fois. J’allais donc essayer la même tactique que contre le gros gorille d’avant. Je me lançais vers le gourou, qui esquissait un sourire alors qu’une flèche apparaissait sur le sol sous mes pieds. Mais je ne la remarquais pas pour l’instant. Etrange d’ailleurs que je n’ai rien senti, mais ce devait être le fait des vapeurs du rituel qui avait eut lieu dans la pièce à côté. Je posais de même que tout à l’heure mon pied sur le sol pavé, sur la dalle où se trouvait la petite flèche qui pointait vers un mur. Je ne la remarquais toujours pas, car j’avais le regard fixé sur mon adversaire, qui tendait le bras vers moi, et le dirigeait alors rapidement vers le mu pointé par la flèche. Je suivis la direction indiquée, encore une fois dans un vol plané. Afin de réduire les dégâts, et ne pas mourir car j’étais déjà blessé de mes combats précédents, j’enclenchais un Tekkai de la dernière chance, pour ne pas y laisser ma peau. Je percutais le mur avec violence. Je ne saurais toujours pas dire si c’était la puissance de l’attaque de mon adversaire, ou le fait que j’étais passé en Tekkai peu de temps avant de rentrer en collision avec le mur, mais je le traversais, et me retrouvais dans une autre pièce, que je n’avais même pas remarquée en poursuivant le gourou. Ca et là, des étagères tombèrent sous le tremblement causé par la destruction d’un pan complet du mur. Je me relevais avec peine et douleur. Je sentais la douleur me lancer dans les jambes, dans les bras. Il fallait en finir rapidement, sans quoi j’allais y rester. Mais je n’avais presque plus de jus, plus aucune carte dans mes manches me semblait-il, à part mes hommes. Mais j’avais vu ce qui leur était arrivé contre le garde du corps, et je ne voulais pas de morts inutiles sur la conscience. J’avais causé assez de peine et de désolation sur Shabondy pour un bout de temps. Alors que j’esquissais un pas en avant, ma jambe gauche me lâchait complètement, et je tombais sur le sol, posant un genou à terre. J’étais bien heureux que mon adversaire ne puisse me voir. Je croyais alors qu’il était temps. Temps d’accélérer les choses. Je ne pouvais plus utiliser mes jambes ? Il me restait au moins mes bras. Il allait falloir le distraire avec les bras, le temps de retrouver l’énergie de lancer une dernière charge, un dernier impact sur mon adversaire. J’essayais de tenir debout tandis que la poussière finissait de se dégager. Je distinguais la silhouette du gourou. Il n’avait pas fui alors qu’il en avait l’occasion. En un sens, je lui en étais gré, le poursuivre dans mon état se révélait juste impossible. Il regardait dans ma direction, et sur son visage je pouvais lire son air mauvais d’insatisfaction. Une micro expression de dégoût passa sur son visage l’espace d’un instant. Il était énervé de ne pas m’avoir tué en une seule attaque. Il me haïssait, son c’était pire que cela, je le dégoûtais. Sa haine pour moi transpirait par tous les pores de son corps et je voyais perler sur son front de la sueur alors que ses sourcils se rapprochaient en un air assimilable à de la colère. Je dégainais mon sabre, le ressortant alors que je l’avais rangé après mon combat contre le garde du corps. Je lançais une première salve de lames de vents. Mes gestes étaient rapides, composés de petites accélérations du poignet et de l’avant bras. Il était tout à fait hors de question de lancer mes attaques les plus dévastatrices dans un milieu aussi fermé, je ferai tomber sur nous le toit et les centaines de tonnes de pierre, terre et autres matériaux qui se trouvaient au dessus de nous. Tenant une canne que je n’avais pas remarqué jusqu’alors, le gourou encaissa les lames de vents, reculant sur ses appuis, se retrouvant acculé à un mur. Il n’avait pas la constitution suffisante pour ne pas bouger, mais sa grande dextérité suffisait, puisqu’il arrivait à ne pas se faire trancher. Je sortais alors une dague de sous ce qu’il restait de mes habits. Je la lançais avec force et précision vers sa tête dans un but de distraction, le temps que je concentre mon énergie pour lancer ma dernière charge. Mais il tendit le bras, paume vers le ciel, et je compris tout à ce moment je crois. Une flèche fit son apparition sur la lame de mon arme jetée droit sur lui, et la lame changea de sens. Elle se retourna en l’air, et fondit sur moi, comme si c’était lui qui l’avait envoyé. Il venait de dévoiler la nature de son pouvoir. Ce n’était pas de la télékinésie comme tout à l’heure. Non, ce type appliquait une direction aux objets, une direction qu’il voulait que l’objet suive. Il ne pouvait pas entièrement contrôler la trajectoire. Et je comprenais aussi qu’il ne pouvait appliquer ses flèches qu’à des objets tangibles, et que ça ne marchait donc par sur les lames de vents. J’établissais alors, grâce à ces nouvelles données, un plan à l’intérieur de mon brillant cerveau. Je tendais la main, et au bout de l’un de mes doigts sortait un canon. Je tirais nettement au dessus de la tête de mon adversaire, qui se baissa par réflexe, apeuré par le projectile. Il souriait tout de même convaincu que je n’étais qu’un maladroit ne sachant en définitive pas viser. Je tirais alors un coup en diagonale vers la droite, et un coup en diagonale vers la gauche. Je ne m’étais pas trompé, il y avait bien une salle derrière le mur du fond, et les deux sales à gauche et à droite y menaient. J reprenais mes attaques de lames de vent, mais de plus en plus rapidement. J’accélérais la cadence au point que je sentais ma chair me brûler sur le manche de mon sabre, et mes doigts se tétanisaient sur ce même manche. A force de rencontrer violemment la garde de l’arme, j’avais un doigt qui était devenu entièrement bleu, recouvert d’hématomes. Dans l’action de mes lames de vents envoyées à grande vitesse sur mon adversaire, j’ajoutais discrètement une lame courbe à droite, par le trou que j’avais créé et une lame courbe à gauche, également par le trou créé plus tôt. J’accélérais alors encore, atteignant ma vitesse maximale, proche de la rupture de tous mes muscles. J’avais mal, et cela se lisait sur mon visage, mais je ne devais pas céder à la souffrance, pas avant d’en avoir fini ici. J’encadrais alors mon adversaire de lames de vents. Je jouais celui qui n’arrive plus à rien à cause de la fatigue, de sorte que mon adversaire croyait que j’étais en train de perdre pied. Et à dire vrai, je jouais miraculeusement bien, car il comprit qu’il lui suffisait de rester dans la zone où je n’envoyais pas de lames de vent pour ne craindre aucune de mes attaques. Mais lui n’avait pas remarqué les lames de vents courbes envoyées sur les côtés. Lui ne savait pas que j’allais l’avoir par la ruse, et que la destruction des murs n’était pas aléatoire, ou due à un manque de précision. Je priais intérieurement pour que les lames courbes arrivent rapidement dans son dos, je priais pour qu’elles n’arrivent pas après que j’ai craqué. Et fort heureusement pour moi, alors que je commençais à perdre espoir, j’entendis le sifflement dans l’air caractéristique de la lame de vent courbe qui revenait. Mon adversaire lui, ne du pas l’entendre, car il exultait, il tremblait de bonheur en me voyant continuer mes lames de vents qu’il croyait ratées, tout en souffrant de plus en plus. Et quelle ne fut pas sa surprise de se sentir tranché dans son dos. Je cessais alors mon attaque, et tombais à genoux. Je lâchais mon arme au sol, et elle se brisait. Elle ne pouvait supporter plus d’attaques lancées aussi rapidement et puissamment. Le gourou lui, n’était pas mort. Je le regardais alors, en essayant d’avoir l’air le plus triomphant possible, alors que lui comme moi savions pertinemment que je souffrais le martyr du fait des combats à répétition engagés depuis la veille.
-On dirait bien que c’est fini cette fois Mordy Harty…
-Si tu crois ça c’est que tu es bien naïf, Sous Amiral. Ce n’étaient que des tests. Bientôt, mon maître lancera le vrai rituel démoniaque, et alors, tu ne pourras rien faire. Ceci n’est que le commencement, Sous Amiral…
Je n’eus pas le temps de lui demander qui était son maître, et de toutes façons, il ne me l’aurait jamais dit. Je le voyais fouiller dans sa longue veste, et sortir une arme, un flingue me semblait-il, mais ma vue se brouillait. Il se le plaça dans la bouche et appuya sur la détente. On entendit un léger « clic » avant la détonation, et sa tête explosa sous l’impact de la balle. C’en était fini de lui, et il fallait que je parte rapidement moi aussi. Je n’avais plus rien à faire sur Shabondy. J’attrapais un long bout de bois qui était proche de la cheminée, et me le plaçait sous le bras pour me relever. Je vérifiais que j’avais bien la dague de mon client à la ceinture, et elle y était. Je boitais alors, marchant comme je pouvais, tombant souvent, me relevant autant de fois qu’il le fallait. Je faisais le chemin en sens inverse, et remontait le long et sinueux passage secret jusqu’à la boutique. J’en sortais en titubant. C’est là qu’ils commencèrent je crois, les applaudissements. Les marines que j’avais rencontrés plus tôt lors de l’interrogatoire musclé du Lieutenant Colonel Mikey étaient tous venus après que celui à qui j’avais confié la charge d’envoyer le cœur de l’officier déchu leur ait raconté mon plan. Tous étaient là, pour empêcher les gens de s’évader. La population aussi était là, car là où la Marine se trouve en masse, la population se pose des questions. Et pour une fois dans son histoire, la Marine avait répondu à la population, lui expliquant ce qu’il se passait sur cette île. Pour une fois ils avaient joué la carte de la transparence. Deux sous officiers me prirent sous les épaules, alors que je leur indiquais que je voulais aller chez les Tenryuubitos afin d’en finir avec cette mission. Ils me portèrent jusque là, et on m’ouvrit la porte de la demeure quand je montrais la dague au judas par lequel je savais qu’un œil observait, derrière la porte. Ce fut le noble lui-même qui ouvrit, et je vis derrière lui, dans la salle d’entrée, une malle. L’odeur de l’argent en émanait. Je prenais mon du, et rendais la dague à son légitime propriétaire. Un des marines qui me tenaient la pris, et je repartis immédiatement vers le port, toujours porté par les membres des forces de l’ordre, car je n’étais décidément pas en état de marcher par moi-même. Dès lors que je repassais le lourd portail de la demeure des nobles pour aller vers le port, les applaudissements reprirent. La population m’était redevable, et je devinais Bébert, le barman, dans la foule. Il m’avait finalement pardonné. Il y avait aussi les parents du petit éventré, qui m’avait conduit au tueur, et à boucler cette affaire. Ils pleuraient, et je faisais de même, pour une raison toute autre qu’eux. On me transportait jusqu’à un navire, et je crois que je tombais dans le coma avant d’arriver.
De ce qu’on m’a raconté par la suite, je suis le héros de Shabondy pour avoir stoppé cette vague de meurtres sans précédent. Je me réveillais quelques jours plus tard, à Marie Joa, dans un hôpital de la Marine, soigné de bon nombre de mes blessures. Je n’avais qu’un seul regret, ne pas avoir pu profiter de la foule m’acclamant. Mais cela faisait partie intégrante du métier…
Et puis… Tout ne faisait que commencer… Et je devais l’apprendre quelques semaines à peine après les évènements de Shabondy, qui n’étaient que les prémices d’un complot bien pire…
To Be Continued
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Sujet: Re: [Quête] Elric Holmes mène l'enquête Jeu 13 Mai 2010 - 16:33
Et comme toute série a son thème de fin, moi aussi j’en ai un pour ma quête ! (Honteusement volé à Lie To Me ^^')