Seno Kyoko Lieutenant
Profil Psy : Sado-masochiste mais kawai Nombre de messages : 48
[Feuille de personnage] • Renommée: 150 • Wanted: 0 • Grade dans la Marine: /
| Sujet: Kinosio Carla [Need a second validation] Ven 17 Déc 2010 - 19:58 | |
| - Présentation du joueur IRL - Prénom : Comme l'autre Age : Pareil Homme/Femme/Okama : Pareil Comment avez vous connu le forum : Pareil Combien d'heures vous vous connectez par jour : Pareil Tes Mangas préférés : Pareil Ton personnage préféré dans One Piece : Pareil Ce qui t'as motivé à venir : Pareil Tes expériences dans le domaine du Rp/JdR : Pareil Hobbys : Pareil Autre(s) : Pareil - Présentation du personnage - • Nom & Prenom : Kinosio Carla • Surnom : Aucun pour le moment (un surnom, ça se gagne) • Age : 26 ans • Race : Humaine • Camp : Gouvernement (CP9) • Orientation psychologique : indifférente • Métier/Spécialité : Assassin • Pouvoir demandé : - FDD : Seishin Seishin No Mie : (Paramécia de la télékinésie) ce fruit permet d'utiliser des pouvoirs de psychokinésie particulièrement utiles : il peut par exemple faire léviter des objets (ou même son propre corps !) par la seule force de son esprit et manipuler ses armes sans même les toucher : il suffit de se concentrer dessus ! Ce pouvoir est redoutable, mais il a plusieurs limite en fonction de la taille et du poids des objets. De plus, il doit garder un contact visuel constant avec les objets sous peine d'en perdre le contrôle. Ce fruit ne donne pas la possibilité de lire les pensées. (lvl 7) - Rokushiki : * soru : L'utilisateur de cette technique court si vite qu'on ne le voit plus et donne l'impression d'une téléportation. * geppou : Le pratiquant de cet art peut bondir sur l'air, donnant l'impression de voler, cette technique se combine au soru. * shigan : Technique permettant de tout transpercer avec un de ses doigts. * tekkai : Le guerrier devient immobile et aussi résistant que le fer, peu de techniques peuvent traverser cette défense.
• Rêve(s)/But(s) du personnage : Détruire la révolution et renforcer le pouvoir du Gouvernement Mondial • Code présentation : ◘ Description Physique :Pour cette membre du Cipher Pol, l'apparence physique peut changer régulièrement en fonction de ses missions cependant, il est tout de même possible de la décrire lorsqu'elle est au repos. Cette belle femme de vingt-six ans n'a rien à envier aux femmes plus jeunes car la nature lui a généreusement attribuée un physique gracieux et un visage gardant sa beauté malgré les difficiles combats qu'elle a due mener. Ses grands yeux marrons surmontés d'une fine couche de fard à paupières mauve, et ses fins sourcils noirs donnent à son regard un air intransigeant et sérieux qui convient parfaitement à cette femme inflexible et professionnelle. Dotée d'un charisme naturel et d'une prestance impressionnante, rare était les gens qui parvenaient à lui tenir tête. Son nez fin et parfaitement dessiné, ainsi que sa sublime bouche aux lèvres pulpeuses recouvert d'un rouge à lèvres parfaitement assorti à son fard à paupières, venaient compléter le visage de cette beauté au teint pâle. Un petit grain de beauté situé non loin de sa bouche harmonisait un peu plus son visage de femme fatale. Du côté cheveux, Carla arbore une magnifique chevelure noire et longue coiffée en chignon à l'aide de quatre épingles à cheveux particulièrement somptueuses et élégantes. En plus d'une grande mèche recouvrant entièrement son oeil gauche, sa coiffure consiste en quatre nattes en plus du chignon, l'une entourant celui-ci et les trois autres pendant dans son dos pour lui arriver au niveau des reins.
Dotée d'une plastique avantageuse, Carla attire facilement et de façon totalement involontaire, les hommes à cause de sa poitrine généreuse et de ses fesses rebondies qui flottent harmonieusement de droite à gauche à chacun de ses pas. De ses épaules fines et souvent dénudées, partent ses bras légèrement musclés, preuve d'un entraînement physique quotidien, pour finir sur ses doigts aux longs ongles vernis d'une couleur violette, comme le rouge à lèvres et le fard à paupières. Ses mains délicates et douces ne donnent certainement pas l'impression d'un travail manuel de longue haleine comme pourrait le refléter celles d'une cuisinière ou même d'une agricultrice cependant, il n'en reste pas moins que de ses mains, Carla a rempli de plusieurs missions pour le gouvernement et durant celles-ci, il n'était pas rare qu'elles soient recouvertes de sang. Sans être grosse ou mince, la jeune femme possède un corps gracieux qui explose de féminité avec son buste voluptueux, sa taille fine et ses hanches généreuses. En fait, son corps pourrait servir de modèle dans les livres d'anatomie comme le corps idéal féminin. A tout cela vient s'ajouter ses longues jambes également légèrement musclés en apparence, mais toujours très entraînées, qui pourraient faire pâlir de jalousie tous les mannequins squelettiques de la planète. Mais bon, malgré son physique avantageux, elle ne se trouve pas particulièrement jolie et c'est sans doute pour cela qu'elle dissimule une partie de son visage avec ses cheveux. Comme quoi, même si on est belle, encore faut-il l'accepter pour en profiter.
Comme dit précédemment, son apparence change régulièrement au fil de ses missions et suivant l'objectif de celles-ci. En effet, il serait étrange de voir débarquer une femme ressemblant à une princesse dans les bas-quartier d'une ville glauque, tout comme il serait bizarre de voir une roturière à un bal de nobles. Ses tenues vestimentaires reflètent donc principalement le personnage qu'elle doit incarner. Sinon, lors des événements officiels, elle arbore la tenue classique des membres du gouvernement, à savoir un ensemble noir composé d'une chemise blanche, d'une cravate noire, d'une veste de tailleur noire, de bas jarretières noires surplombées d'une jupe noire lui arrivant à mi-cuisses et pour finir, les classiques chaussures noires à talon. Bien sûr, cette tenue n'est portée que lors des prises de missions officielles et pour des missions où son statut de membre du gouvernement est connu. Le reste du temps, elle porte tout autre chose. Dans sa vie quotidienne, Carla aime ressembler à une princesse et incertaine de son physique, elle mise principalement sur le charme de sa tenue vestimentaire. Aussi, elle porte généralement une longue robe gris foncé dénudant ses épaules et mettant en valeur son décolté généreux. Le haut de sa robe est recouvert de fourrure sur l'ensemble de l'encolure, les autres extrémités arborant des motifs à fleurs de couleurs mauves et grises. Une fois arrivé aux hanches, la robe ne continue que sur la partie arrière des jambes et cela jusqu'au sol, l'avant quant à lui laisse normalement une vue dégagée sur ses bas jarretières gris-brun à dentelles cependant, Carla a eu l'idée de composer un avant rapidement détachable à l'aide de multiples ceintures attachées entre elles. Même si cela peut paraître dérangeant lors de ses combats, il lui suffit d'un geste pour que tout cela se détache et lui permette des mouvements totalement libres. ◘ Caractère & morale :La personnalité d'un individu est une chose particulièrement complexe qui demande parfois des années pour être cernée totalement. Dans le cas de Carla, il faut analyser son enfance qui malgré plusieurs événements particulièrement traumatisants, a été plutôt heureuse auprès de sa mère et de sa soeur, sans oublier les visites ponctuelles de son père. C'était un foyer aimant et très centré sur la justice et le respect des autres. Hélas, la mort de son père la força à découvrir une autre facette du monde, une facette bien plus noire et sombre que celle qu'elle avait pu observer jusqu'à présent. Le journal de son père lui a montré les liens qui peuvent unir un équipage et même des amis, mais la trahison du Colonel Hujok, second et ami de son père, lui a fait comprendre l'égoïsme et le manque de considération que certaines personnes peuvent avoir pour les autres êtres humains, même si ceux-ci devraient sembler important aux yeux de ceux-ci. Cette trahison a bouleversé énormément la psychologie de Carla qui s'est rendu compte qu'on ne peut jamais totalement connaître une personne et le choix qu'elle fera lorsque sa vie est en danger. Elle qui voyait les soldats de la Marine comme des défenseurs de la Justice et des faibles, s'est rendu compte qu'il ne s'agissait finalement que d'humains aussi pathétiques que les autres. Cet aspect conflictuel des relations entre les gens la pousse aujourd'hui à ne jamais se lier pleinement à quelqu'un et de ne jamais lui faire totalement confiance. Par exemple, il lui serait inconcevable de mettre sa vie entre les mains d'un autre car elle ne pourrait jamais lui faire une pleine confiance, quelque soit le niveau de leur relation. Ce problème explique sans doute aussi pourquoi la jeune femme ne parvient pas à s'impliquer émotionellement dans ses relations amoureuses ou même plus basiquement, dans ses missions comportant l'infiltration d'une entité nuisible au Gouvernement Mondial.
L'autre problème important de sa psychologie est sa difficulté d'empathie envers les gens qui souffrent. En effet, lors de l'événement traumatisant de sa capture, elle a vu de quoi les gens qui souffrent son capable pour survivre. Ils se transforment en véritables animaux capable de mordre la main qui les nourrit. Voir sa mère enfoncée de force dans l'ouverture du navire a été particulièrement éprouvant pour son mental qui a totalement voilé sa capacité à la compassion en dehors de son cercle familiale. En clair, Carla est indifférente à la souffrance des autres en dehors de celle de sa mère et de sa soeur. Lorsqu'elle voit quelqu'un souffrir, elle ne peut s'empêcher de le voir comme une menace potentielle, ce qui l'empêche d'avoir tout sentiment de compassion à son égard. Peut-être qu'un jour cela lui reviendra comme lorsqu'elle habitait à Genesis Island mais en attendant, la seule chose qu'elle peut faire pour aider les gens, c'est travailler pour le Gouvernement Mondial. Ce sentiment de devoir aider l'Etat pour aider les gens est assez paradoxale car au final, si une personne est attaquée et que la jeune femme passe à côté, elle ne s'arrêtera même pas pour l'aider. Bien sûr, si il s'agit d'une mission pour le Gouvernement, la donne n'est plus pareil mais bon, on ne parle pas de compassion dans ce cas, mais juste d'ordre.
A part ces deux gros problèmes qui sont la résultante d'événements traumatisants, Carla est une jeune femme sérieuse qui manque parfois d'humour ou qui tout simplement ne comprend pas toujours l'humour trop simple, préférant les blagues subtiles et complexes qui obligent à réfléchir pour en cerner toute la profondeur. Elle est également assez directrice et autoritaire dans sa façon de s'adresser aux gens et particulièrement aux hommes, sans doute un reste de l'enseignement maternel qui s'est voulu particulièrement féministe. Malgré tout, le contraste avec son impression personnelle de son physique ne reflète absolument pas l'assurance qu'elle se donne. En effet, vu qu'aucun garçon n'osait l'approcher lors de son adolescence, Carla s'est mise en tête qu'elle n'était pas attirante physiquement. Bien sûr si ce n'était que ça, ses doutes disparaîtraient après quelques déclarations mais hélas, elle en est venue au point où elle imagine que les hommes la complimentant, le font de façon ironique afin de se moquer d'elle ce qui bien sûr, la fait rentrer dans une colère noire. Plusieurs hommes travaillant avec elle auraient déjà été hospitalisés après lui avoir fait un compliment, les autres l'ayant appris, cela n'est finalement plus arrivé. C'est un peu comme si la fausse barrière créée par son père lors de son enfance, était entretenue par l'attitude agressive de Carla auprès de la gent masculine. ◘ Histoire : Dis-moi d'où tu viens et je te dirai qui tu es, phrase simple mais pleine de bon sens. En effet, il est souvent difficile de comprendre les actions de quelqu'un sans savoir ce qu'il a vécu, surtout quand ces actes ne correspondent pas aux critères standards de l'humanité. Ce qu'il faut avant tout se demander, c'est si avec un vécu identique, ne feriez-vous pas la même chose ? Ce dur travail de juge et de bourreau est donc souvent réservé aux personnes ne s'arrêtant pas à de telles considérations et appliquant la loi qu'ils servent sans se poser de questions superflues. La vraie force d'un membre du gouvernement ne vient pas de sa soif de justice ou de sa soif d'honneur, mais bien de la foi absolue et indéfectible qu'il a envers le système en place. Dans ce domaine, Carla reste une valeur sûre qui de par son histoire, à une confiance aveugle envers le Gouvernement Mondial et donc, exécute tous ses ordres comme si il s'agissait de paroles divines, sans se préoccuper le moins du monde des gens qu'elle aurait à tuer. C'est donc cette histoire que je vais tenter de vous conter, afin que vous puissiez comprendre ce qui a poussé cette jeune femme à prendre la voix sinueuse de la sauvegarde gouvernementale.
Chapitre I : La naissance d'un ange
Les plus belles histoires commencent par « Il était une fois » cependant, ce genre d'histoire est rare et ce n'est donc pas comme cela que celle-ci commence. En effet, cette histoire débute bien avant que Monkey D Luffy ne devienne le Second Seigneur des Pirates d'ailleurs, à cette époque, il n'était même pas connu et ceux qui faisait trembler le monde n'étaient autres que les Yonkous et le fameux chef révolutionnaire dont l'identité restait soigneusement cachée. Bien sûr, de vaillants soldats et agents du gouvernement faisaient leur possible pour enrailler cette menace constante et parmi eux, il y avait le Contre-Amiral Kurt Kinosio. Celui-ci était fréquemment sur le front à repousser les révolutionnaires dans les îles de Grand Line et du Nouveau Monde, se battant avec son sens de la Justice comme seul allié. Bien qu'il parvenait à contenir, même difficilement, l'armée révolutionnaire, il ne désespérait pas de les ramener dans le droit chemin et ainsi de ramener la paix dans le monde. C'était en quelque sorte un idéaliste qui pensait que personne n'était définitivement perdu et que tout le monde pouvait revenir dans le droit chemin, pour peu qu'on lui tende la main. Evidemment, ce n'était pas vraiment dans les intentions de ses adversaires de déposer gentiment les armes et de rentrer chez eux, manipulés dans l'ombre par des embrouilleurs de conscience, qui montaient leurs malheurs en épingle, disant que le Gouvernement Mondial en était l'unique responsable.
Bien sûr, la révolution prend en otage des innocents, des gens voulant garder leur style de vie et mener une existence paisible loin des conflits. Hélas, à cause des révolutionnaires et de quelques pirates, cela leur était impossible. Un jour, alors que le Contre-Amiral Kinosio défendait un petit village perdu dans le Nouveau Monde, il fut grièvement blessé par un révolutionnaire qu'il avait épargné quelques jours plus tôt. Malgré sa blessure et grâce à la volonté de ses hommes, il parvint tout de même à repousser provisoirement l'attaque de l'armée révolutionnaire. S'écroulant immédiatement après la fin du combat, il fut emmené chez le médecin du village. Arrivé devant la petite clinique campagnarde, qu'elle ne fut pas la surprise des soldats de découvrir que le médecin était en fait une ravissante jeune femme aux cheveux noirs et à la prestance d'une reine. Tout comme le Contre-Amiral, elle voulait que les affrontements cessent et même si cela pouvait paraître fou, elle soignait aussi bien les soldats de la Marine que les révolutionnaires, ne faisant aucune distinction lorsqu'il s'agissait de vie humaine. La doctoresse ordonna aux soldats d'étendre Kurt sur sa table d'opération et durant plusieurs heures, elle fit son possible pour tenter de le sauver. Le plus inquiétant restait l'estocade qu'il avait reçu au niveau de la poitrine, la lame passant à seulement quelques centimètres du coeur mais fort heureusement, le médecin parvint à le sauver. Il n'y avait plus qu'à attendre son réveil pour voir si aucune séquelle n'allait subsister après l'opération.
Ce fut donc seulement quelques jours plus tard que le Contre-Amiral revint à lui, couché dans un lit tranquille dans la petite clinique. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il ne put s'empêcher de rester sans voix devant la beauté de la femme se trouvant à son chevet. Se croyant au paradis, il se redressa d'un mouvement dans son lit, ne manquant évidemment pas de faire céder les points de suture, ce qui le refit saigner. Devant une telle imprudence, la doctoresse lui hurla dessus et tout en le repoussant sur le dos, se mit à recoudre la plaie en vitesse. Une fois Kurt un peu plus conscient de l'environnement dans lequel il se trouvait et de son état physique, la jeune femme se présenta et lui fit un rapport détaillé sur l'intervention qu'elle avait due pratiquer. Son nom était Norohim Julia et avant de venir sur cette île, elle habitait au Royaume de Drum. Le courant passa assez vite entre eux et malgré les maladresses d'un homme amoureux, la jeune femme s'attache énormément au Contre-Amiral Kinosio. Cependant, la guerre le rappelait toujours à l'ordre et c'est donc à peine guéri, qu'il dut reprendre le chemin des combats afin de défendre le village et sa bien-aimée. Malheureusement, les révolutionnaires gagnaient du terrain et durant sa convalescence, la Marine avait perdu énormément de soldats et de territoires face aux avancées de leurs opposants. C'est donc en toute logique, que Kurt ordonna l'évacuation du village avant que celui-ci ne tombe aux mains de la révolution. Sur la centaine de villageois, environ septante acceptèrent cette solution, les autres préférant rester dans leur foyer.
La jeune et belle doctoresse hésita un long moment face au dilemme qui lui était proposé car partir voulait dire abandonner ces pauvres gens voulant rester mais finalement, elle quitta l'île sur le navire du Contre-Amiral Kinosio. De nombreux villageois furent débarqués dans les îles voisines, loin des combats et où la Marine avait encore largement l'avantage. Julia quant à elle, continua sa route avec Kurt qui les ramena à Marineford, où l'officier devait faire son rapport. Profitant d'une petite période de congé après les dures batailles qu'il avait mené et surtout, pour se remettre de sa blessure complètement, le Contre-Amiral emmena la belle doctoresse sur Genesis Island, île magnifique où il habitait et où il avait grandi. Durant cette période, ils se rapprochèrent doucement mais sûrement et c'est donc tout naturellement, que quelques mois plus tard, Kurt et Julia se marièrent. La cérémonie fut très intime et seuls quelques collègues et quelques subordonnés du Contre-Amiral assistèrent à la noce. Bien sûr, comme à la fin de tout mariage, le jeune couple partit pour sa nuit de noce et c'est lors de cette soirée magique que la petite Carla fut créée. Hélas, le devoir appelait à nouveau le vaillant soldat de la Marine et il ne put donc que rester quelques jours avec son épouse, avant de devoir repartir pour le front.
Aussi souvent que possible, Kurt revenait pour voir sa femme et passer du temps avec elle et lorsqu'elle lui apprit la nouvelle de sa grossesse, l'heureux papa fondit en larmes, exposant son bonheur à qui voulait le voir. Il essaya plusieurs fois de se faire porter pâle afin de rester auprès de Julia mais hélas, le commandement de la Marine ne l'entendait pas de cette oreille et à chaque fois, un officier fut envoyé pour le ramener à son poste. Durant les batailles, son esprit était toujours tourné vers sa femme et son futur enfant, se promettant de faire tout ce qui était en son pouvoir pour les rejoindre rapidement. Ce désir hardant le motiva bien souvent et grâce à cette source de motivation inépuisable, la Marine garda un certain avantage sur les révolutionnaires. De son côté, Julia était également très occupée, en effet, malgré sa grossesse, elle s'était proposée pour donner des cours de premier soin aux soldats en formation sur Genesis Island, histoire d'augmenter leurs chances de survie lors de ces rudes batailles. Et rapidement, le jour tant attendu par Kurt et sa femme arriva. Ce dernier avait réussi à avoir une permission pour la période supposée de l'accouchement et c'est donc une chaude nuit d'été, que Carla vit le jour sous les regards comblés de son père et de sa mère. Pesant un peu plus de trois kilogrammes pour cinquante centimètres, la bambine avait déjà les magnifiques yeux de sa mère et le même grain de beauté que son père. La petite famille put profiter pleinement de cette arrivée durant les quelques semaines de permission du Contre-Amiral, qui ne cachait pas sa joie lorsqu'il allait chez le marchand faire les courses, se vantant déjà d'avoir le plus beau bébé du monde.
Chapitre II : L'éducation, une histoire de choix !
Le petit ange faisait de jour en jour la fierté de ses parents, non pas qu'elle était extraordinaire ou même qu'elle marchait à trois mois non, seulement parce qu'il s'agissait de leur fille et que quoiqu'elle fasse, Kurt et Julia étaient fiers d'elle. Cela pouvait paraître un peu stupide mais comme tous les parents, ils pensaient que leur petite bambine était la plus belle et la plus merveilleuse des enfants. Très prévoyant, sans doute trop, le Contre-Amiral Kinosio avait déjà fait le tour de toutes les familles dont la mère avait accouché récemment ou allait bientôt accoucher d'un garçon, pour mettre en garde ceux-ci, ne comprenant évidemment rien de ce qu'il pouvait raconter, de ne pas courtiser sa fille sans lui en avoir demander la permission au préalable. Cette attitude ultra-protectrice avait beaucoup amusé sa femme qui se demandait déjà comment Carla pourrait se faire des amis, si son père était toujours derrière elle pour s'assurer de la bonne tenue de ses relations. Bien sûr, elle ne manqua pas de lui en faire la remarque et de le modérer dans son délire paternel. C'est donc chouchoutée de toute part que la petite fille grandit paisiblement, au milieu d'une île protégée par la famille Godwrath. C'était en quelque sorte une grande famille qui se souciait des uns et des autres, sans faire attention aux liens de parenté. Une sorte de petite communauté qui vivait au rythme de la Marine et du gouvernement.
Dès son plus jeune âge, la petite Carla eut l'occasion de suivre sa mère lors de ses visites et comme Julia ne voulait pas laisser sa petite puce avec quelqu'un d'autre, elle l'emmenait même avec elle lors de ses cours. Bien sûr, la fillette était rapidement devenue la coqueluche des élèves, ceux-ci essayant de la faire sourire, au grand damne de sa mère qui avait finalement beaucoup de mal à les garder concentrer sur son enseignement. C'est donc en même temps que ces jeunes soldats que Carla apprit les rudiments de la médecine même si sincèrement, elle ne comprenait strictement rien à ce que Julia racontait, préférant de loin jouer avec les différents ustensiles éducatifs tel que John, le squelette ou encore Hector, le paumon. En tout cas, ces journées étaient particulièrement amusantes pour la petite fille, jouant sans cesse et admirant sa maman lorsqu'elle reprenait ses étudiants, exposant son savoir médicale et remettant très facilement des je-sais-tout à leur place sans le moindre ménagement. C'était un peu comme une héroïne aux yeux de sa fille. A la maison, c'était le contraire, la jeune femme était douce et tendre, cuisinant des petits plats comme le ferait n'importe quelle mère, et s'amusant avec Carla en cuisine, en réalisant des tartes suivi de bataille de farine, pour le plus grand bonheur de la fillette. On pouvait dire que leurs vies étaient très heureuses et même si Kurt ne revenait pas très souvent et restait absent parfois plusieurs mois, les deux petites femmes étaient inséparables.
Lorsque son père rentrait de mission, c'était toujours la fête à la maison durant plusieurs jours. Il emmenait sa femme et sa fille en balade dans l'île, leur montrant les coins de paradis qu'il avait découvert au fil des années. Ils partaient parfois plusieurs jours, emmenant des tentes et de quoi camper, ce qui était une aventure de plus pour la fillette qui était heureuse comme un pinçon lorsqu'elle passait du temps avec son père. Lors des rares moments où il était là, il en profitait également pour se renseigner auprès de sa fille sur ses amis et même sournoisement sur les éventuels hommes qui venaient peut-être voir sa femme. Evidemment, lorsque la gamine lui annonçait que personne n'osait approcher sa maman et que si cela arrivait, elle la protégerait, Kurt riait et frottait énergiquement la chevelure de sa fille en guise de remerciement. C'est d'ailleurs après cette discussion que le Contre-Amiral décida de commencer des petites séances d'entraînement au combat. Cela ne durait pas bien longtemps, juste une petite heure par jour durant laquelle, la gamine devait effectuer des exercices simples de musculation et d'assouplissement, suivit de quelques coups de pied et quelques coups de poing dans un sac de sable. Rien de bien difficile, mais cela permettait au père et sa fille de passer un peu de temps ensemble, surtout que bientôt, un nouveau venu dans la famille allait faire son apparition. Julia accoucha quelques semaines plus tard, mettant au monde une autre fille qu'ils nommèrent Emma. La bambine était tout le contraire de sa soeur, les yeux de son père et pas de grain de beauté, comme sa mère.
Malgré son jeune âge, Carla fit son possible pour s'occuper au mieux de sa petite soeur et avec l'aide de sa maman, elle y parvenait fort bien. Et après les cours que sa mère lui donnait pour lui apprendre à lire et à écrire, elle effectuait les exercices que son père lui avait laissé, histoire d'atteindre la suite de l'entraînement lors de la prochaine visite de ce dernier. Ce dernier lui avait promis que lorsqu'elle serait assez forte, il lui donnerait d'autres exercices à faire afin de la rendre plus forte, ce qui bien sûr, était une façon très efficace de motiver la jeune fille. Même si taper dans un sac n'était pas très amusant, cela avait l'avantage d'être défoulant et devoir subir les pleures de sa petite soeur chaque nuit, lui donnait bien des raisons à vouloir évacuer sa frustration. C'est donc entre l'entraînement physique de son père et les cours de sa mère que la fillette passait ses journées, ce qui lui laissait malgré tout le temps d'aller jouer avec ses amis et de s'occuper un peu d'Emma. C'était donc une jeunesse bien remplie et tout à fait comblée que vivait la fillette, attendant chaque fin de mois son père qui rentrait quelques jours pour se reposer. Parfois, il rentrait un peu plus longtemps, mais cela dépassait rarement les deux semaines, devoir oblige. Deux ans après le début de son entraînement physique, Kurt décida que sa fille était maintenant assez forte pour passer à l'étape suivante et par conséquent, il lui donna d'autres exercices à faire et lui montra plusieurs mouvements offensifs. Etrangement, la majorité des exercices consistaient à renforcer la puissance et la vitesse de ses jambes, ainsi que la vitesse de ses bras, sans doute dans le but de lui enseigner d'autres techniques plus tard.
En parallèle à tout cela, sa mère qui ne voulait pas que sa fille devienne une soldat, essaya subtilement de pousser la petite Carla vers la médecine, lui apprenant de façon didactique et très amusante, sans doute pour ne pas la rebuter, l'anatomie humaine ainsi que toutes les bases du corps humain comme le système circulatoire, la fonction des différents organes et d'autres petites choses amusantes. Les souvenirs de ses séances de jeu lors de ses jeunes années, permirent à Julia de garder sa fille dans le giron de la médecine et de maintenir une certaine égalité entre ses enseignements et ceux de son mari. Au final, cela allait être à la fillette de choisir sa voie mais en attendant, sa mère voulait lui donner une autre opportunité que la Marine comme semblait le vouloir son mari. Après tout, cette organisation lui enlevait régulièrement Kurt et chaque fois que le journal parlait d'une bataille, elle ne pouvait s'empêcher de trembler en attendant l'appel de son époux. Devoir ressentir ce genre de chose également pour sa fille, cela lui serait insupportable, surtout qu'il y avait de fortes chances que la petite Emma, idolâtrant sa grande soeur, suive la même voie. Cela devait rester son choix, mais du fond de son coeur, la doctoresse et surtout la mère, espérait fortement que sa fille choisirait le chemin de la paix plutôt que celle de la guerre. Cette situation continua plusieurs années, Carla affûtant son savoir médicale et également son art du combat.
Chapitre III : La guerre mondiale, tragique destin d'un soldat et sa famille ! Carla était maintenant une adolescente, forte et intelligente malheureusement pour elle, les visites ponctuelles aux garçons du village ne lui avaient pas permis de développer de relation plus intime et c’est donc tout naturellement, que voyant ses amies sortir avec leurs petits copains qu’elle se mit à douter de son charme et de sa beauté. D’ailleurs, les réactions de terreur des garçons en sa présence ne laissait planer que peu de doutes concernant son attrait et au fil du temps, même si elle côtoyait certains garçons lors de ses soirées entre amis, aucun d’entre eux n’osa jamais lui faire la plus infime proposition. De ce côté-là, on pouvait dire que Kurt avait fait un travail terrible et finalement, il était le seul à la complimenter lorsqu’il revenait de mission ce qui évidemment, augmentait l’impression de Carla qu’il ne disait cela que parce qu’il était son père et que les autres hommes ne s’intéresseraient jamais à elle. Afin de chasser tous ses soucis d’adolescente, elle se consacra pleinement à l’étude de la médecine et son entraînement au combat afin de faire d’elle une vaillante officier de la Marine comme son père. Ses connaissances médicales pourraient très certainement lui être utile au front et sa force au combat également, elle serait un peu comme un mélange parfait entre ses parents, la force et l’intelligence et puis, même si sa mère n’était pas très emballée à cette idée de carrière, son père serait très certainement de son côté et parviendrait à la convaincre de la laisser vivre sa vie. Malheureusement, la guerre ne tarda pas à éclater et le Second Seigneur des Pirates se lança à l’assaut du Gouvernement Mondial avec l’aide des révolutionnaires et de pirates de la pire espèce, tous voulant profiter de ce conflit pour se faire un nom. Sur Genesis Island, l’alerte fut rapidement donnée et presque la totalité des soldats en formation sur l’île partirent au front avec l’envie de défendre la justice face à la menace qui pesait sur elle. Les femmes et les enfants restèrent donc sous la surveillance d’une petite garnison sensée protéger l’île, mais tous savaient très bien qu’à la moindre attaque de l’île, personne ne survivrait et que les hommes restés pour les défendre, ne feraient certainement pas long feu face à des pirates sanguinaires ou un ras de marée de révolutionnaires. Ils n’avaient donc plus grand chose à faire à part attendre dans l’espoir que la guerre se finisse rapidement et surtout, que cette île resterait à l’abris des offensives du camp adverse. La vie s’organisa tant bien que mal et une certaine routine s’installa malgré la crainte et la méfiance qui planaient sur l’horizon de jour comme de nuit. Plusieurs fois, l’alarme retentit mais heureusement, ou malheureusement suivant le point de vue, il ne s’agissait que de bateaux de la Marine ramenant des blessés du front. Ceux-ci racontèrent à qui voulait l’entendre, l’intensité de la bataille, extrapolant certainement la réalité afin de se faire passer pour des survivants d’une bataille épique. Quoiqu’il en soit, la fréquence des bateaux de rapatriement était inquiétante et ne laissait pas de place à l’incertitude de la violence des combats. Le Contre-Amiral Kinosio envoyait régulièrement des nouvelles à sa femme et ses deux filles, prenant grand soin de ne pas dramatiser les choses afin de ne pas les inquiéter outre mesure. Cependant, deux ans après le début de la guerre, les lettres cessèrent brusquement d’arriver. Pensant d’abord à l’interception du navire transportant le courrier, Julia et ses filles ne s’inquiétèrent pas trop après tout, en temps de guerre, il était normal que l’ennemi intercepte les échanges postaux afin d’avoir des informations pouvant être stratégique lors d’une bataille. Mais rapidement, une semaine passa, puis deux et finalement, plus d’un mois après, il n’y avait toujours aucun courrier en provenance de Kurt. L’inquiétude commençait à être palpable dans la famille de l’officier et alors que sa mère tentait de rester positive, trouvant excuse sur excuse pour justifier cette absence de nouvelles, Carla s’était déjà résignée à la mort de son père, frappant de toutes ses forces sur le sac de sable, tout en pleurant à chaudes larmes la disparition du seul homme qui la trouvait jolie. La confirmation de ce qu’ils redoutaient arriva deux mois plus tard par l’intermédiaire du second du Contre-Amiral Kinosio qui arriva avec le navire de ce dernier pour annoncer la terrible nouvelle à la famille de son supérieur. Carla, sa mère et sa sœur furent dévastées d’apprendre la mort de Kurt, tombé au champs d’honneur lors de la défense d’une place forte du gouvernement. Etant mort en héros, une cérémonie était prévue à New MarineFord et comme le protocole l’exigeait, la famille du défunt était conviée à assister à la cérémonie. Le Colonel Hujok se proposa tout naturellement pour conduire la femme et les deux filles de son ancien supérieur à bon port, ce qu’elles acceptèrent sans vraiment croire qu’un hommage pourrait leur faire oublier la perte d’un être cher. Une fois tout le monde à bord du navire, il se mit en route pour une destination qui ne risquait pas de faire sourire les membres d’équipage qui avaient partagé tant de combats et d’aventure avec le Contre-Amiral Kinosio. Confortablement installé dans la cabine du Commandant, Julia et ses filles essayèrent de faire bonne figure face aux soldats qui n’arrêtaient pas de défiler pour leur présenter leurs condoléances. La traversée devait durer environ une semaine et même si deux escales étaient prévues pour le réapprovisionnement, Carla ne souhaita pas accompagner sa mère et sa sœur à terre, préférant continuer à lire le journal de son père, qu’elle avait découvert lors de ses fouilles dans la pièce. Ce livre racontait toutes les missions qu’il avait vécu avec son équipage et même la rencontre avec Julia y était répertoriée. Il était amusant pour la jeune fille de voir que son père se méfiait énormément de sa mère lors de leur rencontre, la prenant pour une révolutionnaire dissimulée parmi la population du village. A travers les récits, on pouvait voir l’intérêt qu’il portait au bien-être de ses hommes et même les différentes discussions personnelles qu’il avait pu avoir avec certains d’entre eux, étaient répertoriées dans le journal, comme si les conseils qu’il leur avait donné pourraient s’avérer utile dans le futur. Ne voulant pas que sa mère l’empêche de le lire, elle le dissimula sous son matelas, le lisant à chaque fois que celle-ci quittait la chambre ou qu’elle dormait. Hélas, la guerre faisait encore rage et comme tout navire de la Marine, l’embarcation de la petite famille fut la cible des révolutionnaires et des pirates. Cachées sous leurs lits, Julia et ses filles restèrent à l’abri durant la bataille, le fracas des boulets, les cris de douleur et de rage, raisonnant dans la cabine comme si les murs étaient un carton. Après une journée de combat, le bruit se dissipa lentement et elles pensèrent être sauvées, lorsque le Colonel Hujok ouvrit la porte de la cabine et leur demanda de sortir car le danger était écarté. Confiantes, les trois femmes sortirent de leurs cachettes et à leur grande surprise, l’homme en qui elles avaient placé leur espoir, était accompagné de cinq hommes ne ressemblant absolument pas à des soldats. Sous les ordres du barbu à la droite du colonel, ils s’emparèrent de Carla et sa famille, et les emmenèrent sur le pont. Là, la jeune fille découvrit l’horreur de la situation, presque la moitié de l’équipage était mort durant le combat, et l’autre moitié avait capitulé face aux révolutionnaires. Les discussions n’étant pas des plus discrètes, Carla comprit bien vite que pour sauver leurs vies, ils avaient vendu la famille du Contre-Amiral Kinisio. Apparemment, les révolutionnaires pensaient pouvoir en tirer une rançon particulièrement juteuse et c’est donc suite à cette trahison que l’adolescente, sa mère et sa petite sœur furent entraînées de force vers le navire accosté à celui de la Marine, sous les regards fuyants des traîtres qui n’osaient même pas regarder en face la famille qu’ils avaient vendus. Les cris et les quelques tentatives de rébellion de Carla furent vite matés par la grosse brute qui la tenait, ce dernier l’assomma d’un coup de poing violent au visage, faisant saigner sa bouche et son nez, et la traîna inconsciente sur le bateau. Chapitre IV : Captivité et évasion ! La famille Kinosio fut enfermée dans une cellule miteuse à bord du navire des révolutionnaires, cohabitant avec les rats et les vermines en tout genre peuplant la bâtiment. Sous les bons soins de sa mère et le pleures d’Emma, Carla reprit connaissance après plusieurs heures, le visage encore endolori par le choc qu’elle avait reçu. Son premier sentiment en voyant leur condition misérable et en se remémorant l’odieuse trahison de l’équipage de son père, était une tristesse infinie et une incompréhension face à la situation. Comment des hommes ayant été traités comme des amis voir même des fils par son père pouvaient les vendre comme cela, abandonnant ce qu’il leur restait de fierté. En plus, tous les récits retranscrits dans le journal de Kurt étaient émouvants et exprimaient les liens qui les unissaient tous. Pourtant, pour sauver leurs vies, ils les avaient vendu et les avaient condamné à un sort peu enviable car il n’était pas rare que les otages pour lesquelles des rançons étaient demandées, n’arrivent pas en un seul morceau sur le lieu de l’échange. Même si leur mère se voulait rassurante, les tremblements de terreur qui secouaient son corps involontairement trahissaient ses véritables émotions et à chaque fois que le barbu descendait pour inspecter la marchandise emprisonnée, les deux fillettes se serraient contre Julia qui faisait son possible pour rester forte et ne pas sombrer dans un abîme de désespoir. Les repas étaient assez frugales et se composaient que d’un morceau de pain et d’un verre d’eau pour trois, Julia et Carla préférant laisser la majorité de cette minuscule ration à la petite Emma qui avait finalement cessé de pleurer, ses glandes lacrymales étant certainement à sec, mourraient littéralement de faim et particulièrement la mère dont le corps commençait à avoir du mal à se contenter d’une bouchée de pain et d’une gorgée d’eau par jour. Devant le sacrifice de leur mère, les deux jeunes filles décidèrent d’alterner les rations, chacune d’entre elles prenant une minuscule part du repas afin de permettre à Julia de reprendre un peu de force. Durant deux semaines, elles restèrent enfermées dans cette cale et c’est donc avec un curieux mélange de soulagement et de peur qu’elles accueillirent les révolutionnaires qui les escorteraient durant leur débarquement. L’île où le bateau avait accosté était particulièrement sinistre et un épais voile de brouillard semblait empêcher tout espoir d’arriver jusqu’à l’adolescente qui était contrainte d’avancer vers l’espèce d’entrepôt. Une fois à l’intérieur, qu’elle ne fut pas sa surprise en constatant que l’endroit était rempli de familles de soldats capturées et qui attendaient patiemment dans des cellules ressemblant à des box pour animaux, qu’on vienne les libérer en payant leur rançon. Devant une telle organisation, Carla se mit soudainement à penser à la situation de sa famille. Son père étant mort et sa mère étant avec elle ici, il n’y avait personne à qui envoyer cette demande et même si ils envoyaient la demande de rançon au Gouvernement Mondial ou au QG de la Marine, pourquoi payeraient-ils pour une famille plus qu’une autre, sans compter que vu le nombre de colocataires, ils avaient du recevoir des demandes de rançon à foison. L’adolescente avait finalement compris la fourberie du Colonel Hujok et des autres, ils avaient vendu une famille d’un Contre-Amiral, tout en ne mentionnant pas que ce dernier était décédé, ce qui garantissait aux ravisseurs d’obtenir une rançon sans passer par le QG de la Marine. Cependant, qu’allait-il se passer lorsqu’ils comprendraient la supercherie, sans doute une chose très naturelle comme la mort d’une poule qui ne pond plus assez et qui consomme donc plus que ce qu’elle rapporte. Dans quelques semaines, les révolutionnaires dirigeant cet endroit allait certainement comprendre qu’ils s’étaient faits avoir et cela n’annoncerait rien de bon pour la famille Kinosio. Les jours pensant, Carla essaya de glaner des informations à droite à gauche afin de voir comment la vie ici s’organisait et si il y avait un moyen de sortir. Plusieurs informations concordèrent pour dire que tous les mois, des prisonniers embarquaient dans un navire et ne revenaient jamais. Certains pensaient qu’il s’agissait de ceux dont on avait accepté de payer la rançon, d’autres voyaient cela comme le moyen qu’il avait trouvé pour éliminer sans risque de révolte ceux ne rapportant rien. De son côté, la petite brune pensa exactement la même chose que les plus pessimistes des prisonniers, mais c’était peut-être également la seule chance qu’ils avaient de s’en sortir car ici, dans les cellules et surveillés en permanence, les chances de s’enfuir ou d’être sauvés étaient particulièrement minces. C’est donc résolue et motivée à s’échapper le moment venu que Carla continua à faire des exercices physiques discrètement durant la nuit. Niveau repas, même si c’était un peu plus fourni que sur le bateau, ce n’était pas encore le festin et afin de conserver assez de forces pour son plan d’évasion élaboré avec la collaboration de son astucieuse maman, la fillette vola de la nourriture aux autres prisonniers, particulièrement ceux qui étaient à bout de force et qui ne semblaient plus vouloir se battre. Cinq semaines passèrent bien vite et en cette matinée brumeuse, le départ des encombrants commença de bonne heure. Les trois femmes de la famille Kinosio étaient prêtes à mettre leur plan en marche afin de se libérer de leurs ravisseurs une fois qu’elles seraient sur le bateau. Feignant l’affaiblissement physique à cause de la malnutrition, seuls trois hommes vinrent les chercher et tels des sacs à patates, les transportèrent sur leurs épaules jusqu’au bateau. Leurs compagnons de voyage avaient l’air aussi vaillant que ce qu’elles feignaient et certains étaient même déjà morts lorsqu’ils furent chargés à bord. Preuve suffisante pour ceux qui avaient encore des doutes, que ce navire ne les ramenait certainement pas chez eux. Devant l’état physique de leurs captifs, la sécurité a bord était grandement réduite et seuls cinq hommes étaient chargés d’escorter les prisonniers jusqu’à leur ultime demeure. Cette situation laissa supposer aux deux instigatrices de l’évasion qu’ils ne comptaient certainement pas les faire débarquer à nouveau et que donc, c’étant dans cette espèce de cellule à fond de cale qu’ils allaient tous rendre leur dernier soupir. Profitant de l’absence des gardes, trop occupés à jouer aux cartes, Carla et Julia inspectèrent les parois de la cellule et finirent par trouver ce qu’elles cherchaient. Plusieurs ouvertures étaient obstruées par des grosses planches en bois d’où s’échappait un peu d’eau, des sortes d’ouverture sur l’extérieur condamnées provisoirement sauf que dans ce cas-ci, il s’agissait d’ouverture sur l’intérieur, sensées permettre à l’eau de rentrer et de supprimer tous les otages réunis à fond de cale. Cette technique avait le mérite d’être efficace et en plus, vu l’état des hommes et des femmes présents avec eux, ils ne tiendraient guère plus de trente secondes avant de couler. Julia tenta d’expliquer aux autres prisonniers ce qui allait arriver mais hélas, seule la panique trouva le chemin de leurs esprits et la majorité se mirent à pleurer tendit que les autres, tentèrent de prendre cela avec humour et amusement, comme si leurs vies ne valaient finalement pas grand chose. Devant une telle attitude défaitiste, la famille Kinosio décida de se débrouiller seule et se remit à inspecter la cellule afin de trouver un moyen de sortir avant le moment fatidique. Malheureusement, la seule sortie possible restait les conduits par où l’eau allait entrer, ce qui compliquait sérieusement les choses car seules les deux jeunes filles étaient assez fines pour se glisser à l’intérieur et espérer sortir. Cette hypothèse signifiait abandonner leur mère à la noyade, chose inconcevable pour deux enfants de quinze et dix ans. Malgré l’insistance de sa mère, Carla refusa net de la laisser se noyer avec les autres et lui proposa une autre solution qui était plus salutaire pour elles, mais bien plus traumatisante de par les événements qui en découleront. En effet, aussi cruels soient-ils, les révolutionnaires ne viendraient certainement pas voir leurs captifs se débattrent avant de se noyer, préférant venir inspecter seulement une fois le travail effectué. Aussi, elles avaient la possibilité d’utiliser les corps des morts pour boucher les trous et donc, empêcher l’eau de rentrer. Evidemment, cela ne tiendrait pas infiniment et le temps de placer les corps dans les ouvertures une fois celles-ci ouvertes, ferait que l’eau aura déjà atteint un niveau presque trop haut pour que la petite Emma ait pied. En plus, pour rendre les bouchons étanches, il allait certainement falloir leur casser quelques os et même si ils étaient morts, cela reste une expérience particulière pour des enfants. Quoiqu’il en soit, le moment n’allait pas tarder à arriver et par conséquent, elles devaient être prêtes à agir. Elles placèrent les quatre corps nécessaires devant les trous et alors que Julia et Carla cassèrent les os de différentes parties du corps tels que le bassin et les jambes, Emma tentait de garder son sang-froid malgré un torrent de larmes qui coulait bien involontairement le long de ses joues. Le moment fatidique arriva bien vite et malgré les mouvements de panique des autres prisonniers, Carla et sa mère parvinrent à reboucher rapidement trois des quatre ouvertures. Hélas, le bouchon de la quatrième ne semblait pas vouloir entrer correctement et devant leur mort imminente, les autres prisonniers perdirent la raison et commencèrent à s’en prendre à la petite Emma qui était restée à l’écart de sa sœur et de sa mère. A entendre leurs murmures, ils voulaient utiliser la fillette pour boucher le dernier conduit et c’est finalement un hurlement de cette dernière alors qu’on venait de lui agripper les cheveux, qui alerta les autres membres de la famille. Celles-ci lâchèrent momentanément le corps qu’elles tenaient et allèrent aider Emma, n’hésitant pas à frapper violemment sur ceux qui s’en prenaient à elle. Malheureusement, le surnombre les laissèrent dos au mur et afin de sauver ses filles, Julia décida de se sacrifier en se proposant d’elle-même comme bouchon pour la dernière ouverture. Elle savait très bien que cela signifiait sans doute qu’elle ne pourrait plus marcher de sa vie, pour peu qu’elle s’en sorte mais bon, sans cela, sa fille aurait été mise dans le trou de force et vu qu’elle n’était pas assez grande, il y avait de fortes chances pour que les fous furieux les accompagnant décident d’utiliser sa fille aînée comme deuxième possibilité. Perdre ses deux filles comme ça aurait été bien trop dur à supporter et par conséquent, être volontaire était sans doute la meilleure solution. D’elle-même, elle commença à se casser le bassin à l’aide de la planche qu’elles avaient utilisées précédemment sur les morts, évidemment, le bruit et les cris étaient tout autre. C’est finalement Carla qui dut terminer le travail sous l’ordre de sa mère, celle-ci ne pouvant pas continuer à cause de la douleur. Une fois terminé, les autres prisonniers la portèrent pour combler l’ouverture, poussant au maximum alors que la jeune femme hurlait de douleur sous les yeux de ses filles. L’opération ayant réussi, il ne suffisait plus qu’à attendre que les gardes viennent pour faire le sale travail eux-même. Normalement, elles auraient du s’enfuir en profitant de la panique mais vu l’état de Julia, il allait falloir se débarrasser des cinq hommes avant. Au bout de trente minutes, un garde vint constater l’état des prisonniers et à sa grande surprise, ceux-ci étaient encore en vie. Il appela rapidement les autres et tels des barbares, entrèrent dans la cellule, laissant par la même occasion sortir une grosse quantité d’eau dans le reste du bateau. A l’aide de leurs épées, ils se frayèrent un passage jusqu’à l’un des trous où ils virent l’atrocité de la situation. Julia était enfoncée jusqu’aux hanches dans le conduit trop petit, souffrant comme ce n’était pas humainement possible et lui tenant la main, sa petite fille de dix ans qui pleurait. La colère était à son paroxysme dans le cœur de Carla qui ne comprenait pas pourquoi les prisonniers avaient été jusqu’à sacrifier sa mère pour sauver leurs misérables vies des flots alors que maintenant, il suffisait de battre ces cinq hommes pour être libre et qu’ils ne bougeaient pas. Afin de lancer l’offensive, l’adolescente poussa plusieurs prisonniers vers les révolutionnaires qui prirent peur immédiatement et commencèrent à se défendre. Motivés par les combats et le faux courage de leurs amis, les autres captifs se lancèrent dans la bataille. Durant la confusion et les cris, Carla retourna auprès de sa mère et avec l’aide de sa petite sœur, parvint à l’extraire de l’ouverture, laissant à nouveau l’eau entrer dans la cellule. Elles la traînèrent discrètement jusqu’à la sortie et là, une myriade de souvenirs revint à l’esprit de Carla, notamment l’annonce de la mort de son père, la trahison des soldats de la Marine et la trahison des autres prisonniers. C’est donc sans le moindre pincement au cœur ou même sentiment qu’elle referma la porte à clé, enfermant tout le monde dans la cellule, aussi bien les gardes que les prisonniers. Le temps que ceux-ci réalisent que l’une des ouvertures avait été rouverte, il était déjà presque trop tard et c’est dans les cris et les pleures qu’ils finirent tous noyer, purifiés de leurs pêchés. Toujours sous les instructions de sa mère, Carla tenta de la soigner tant bien que mal, mais cela n’était pas simple et si elle voulait un jour pouvoir remarcher, elles allaient devoir trouver un médecin d’urgence qui pourrait l’opérer. Elles embarquèrent dans une barque de sauvetage avec toutes les provisions qui se trouvaient à bord et laissèrent le navire des révolutionnaires à l’abandon avec la cale pleine d’un trésor peu enviable. C’est finalement une semaine plus tard que leur embarcation croisa la route d’un navire gouvernemental. Ce dernier les ayant pris d’abord pour un bateau de révolutionnaires, avait même manqué de les couler sans sommation mais bon, après pas mal d’explications et surtout, quelques détails omis, le médecin de bord accepta de soigner Julia hélas, il était trop tard pour qu’elle retrouve l’usage de ses jambes. Le navire les amena à Marijoa, ne voulant pas faire d’escales supplémentaires à cause de rescapés secourus en mer ou leurs identités furent vérifiées plus précisément. Une fois les formalité terminée, la famille Kinosio eut une chambre mise à disposition et plusieurs agents gouvernementaux vinrent les interroger sur les événements qui ont conduit à leur arrivée ici et notamment, la trahison du Colonel Hujok. Chapitre V : Le début d’une nouvelle aire ! Cette expérience avait profondément marqué Carla et même si sa famille et elle avaient fini par s’en sortir, il n’en restait pas moins des cicatrices indélébiles qui ne s’effaceraient jamais. La Marine que son père avait servi durant des années l’avait trahi, des hommes et des femmes qu’elle voulait sauver, l’avaient trahis également, toutes ses certitudes dans ce monde s’étaient écroulées au fur et à mesure de cette triste aventure. Tous les principes d’entraides, de solidarité et de justice que son père lui avaient appris, n’étaient finalement que du vent et les seules choses qui avaient fait quelques choses pour elle ces derniers mois, étaient le Gouvernement Mondial et sa famille, tout le reste l’avait trahi ou abandonné. Elle qui voulait depuis toute petite poursuivre les traces de son père et s’engager dans la Marine voyait son rêve devenir une farce, une ineptie sans nom qui lui était maintenant parfaitement inacceptable. Servir une institution où l’on trahit des gens même pire, la famille d’un ami, était pour elle quelque chose d’inimaginable. Malgré tout, la jeune fille continua à s’entraîner comme son père le lui avait dit et s’est d’ailleurs lors d’un de ses entraînements, qu’elle attira l’attention d’une personne à la recherche de recrues de qualité pour des travaux pas toujours très glorieux, mais particulièrement utiles au gouvernement. Ce dernier se renseigna un peu sur sa situation et grâce à quelques contacts, força l’administration à demander leur rapatriement sur Genesis Island. Evidemment, cette idée n’enchantait pas Carla qui ne souhaitait pas retourner sur cette île et pour cause, les médecins gouvernementaux venaient de lui annoncer il y a peu, que sa mère pourrait remarcher dans un an ou deux si elle suivait leurs traitements. C’est bien sûr dans ce moment de détresse que l’homme se présenta à Carla et lui proposa de rejoindre le Cipher Pol, agence gouvernementale secrète qui œuvre dans le but de maintenir la stabilité à n’importe quel prix. Bien sûr, elle aurait encore beaucoup d’entraînement à suivre pour parvenir à devenir un agent complet mais en échange de son dévouement au Gouvernement Mondial, sa mère et sa sœur pourraient rester à Marijoa pour toujours et cela voulait dire également que sa mère remarcherait bientôt et que tous les frais médicaux seraient pris en charge par l’agence. Devant une telle proposition, l’adolescente ne put qu’accepter. Après tous ces abandons et ces trahisons, il y avait enfin quelqu’un qui l’aidait sans arrière-pensée et qui en échange, ne voulait que son aide pour maintenir la paix et la stabilité du gouvernement. Au final, le Gouvernement Mondial était le seul à lui avoir tendu la main, aussi bien pour sa mère et sa sœur que pour un travail et une perspective d’avenir. Evidemment, travailler pour le gouvernement allait la mettre régulièrement en contact avec des soldats de la Marine, mais la situation était tout autre que si elle s’était engagée car la Marine travaillant pour le Gouvernement Mondial, en faisant partie du Cipher Pol, elle pouvait éliminer le moindre d’entre eux qui sortirait des sentiers moraux du gouvernement ou simplement des siens, si elle savait se montrer discrète. C’est donc avec enthousiasme qu’elle s’engagea dans sa nouvelle vie, sans vraiment savoir ce qui l’attendait, ni en quoi allait consister son entraînement. Sa mère la remercia pour son dévouement et sa sœur put recevoir une éducation de fille de bonne famille, sous la supervision de leur mère bien sûr. En tout cas, en les voyant rigoler d’une posture un peu précieuse prise par Emma, personne ne se serait jamais douté de par quoi elles étaient passées durant leur captivité. Quelques jours plus tard, un entraînement difficile et éprouvant commença pour Carla car afin d’être un agent efficace du gouvernement, elle se devait de maîtriser certainement techniques et de pouvoir remplir à bien des missions particulièrement difficile qui pourraient la contraindre à devoir affronter des révolutionnaires très puissant ou même, des traîtres ayant abandonné tout sens de la justice et de l’honneur. L’homme l’ayant recruté savait parfaitement sur quel point insister pour la motiver et la conditionner parfaitement dans sa future vie d’agent, n’hésitant pas à reparler de façon très discrète des difficultés qu’elle avait connue, ainsi que des traîtres de la Marine, n’omettant pas de mentionner l’arrestation du Colonel Hujok qui allait être exécuté dans les prochains jours. Tel un vautour posté sur une branche, le recruteur lui demanda si elle voulait assister à cette cérémonie et s’est avec un plaisir non dissimulé de vengeance qu’elle accepta. L’adolescente assista donc aux premières loges, à la mort du traître qui avait vendu sa famille aux révolutionnaires, le regardant bien dans les yeux lorsque les deux lames lui coupèrent la tête. Ce sentiment de justice qui l’envahissait, n’était que pur extase et le Gouvernement Mondial lui offrait exactement ce qui lui manquait, un but et un chemin à suivre pour le bien d'une entité supérieure. Les aider permettrait d'aider des millions de personnes et s'assurer que plus personne n'ait l'impression que l'injustice domine le monde, car la seule bonne chose dans ce monde corrompu et gangrené est et restera le Gouvernement Mondial, l'entité qui lui a permis de s'en sortir alors qu'elle pensait sa vie finie, ceux qui ont aidé sa mère contrairement à la Marine ou même les citoyens captifs des révolutionnaires, ceux en qui elle avait toute confiance.
Durant dix longues années, Carla s'entraîna sans relâche, maîtrisant tour à tour les versions de base de plusieurs techniques du Rokushiki. Le temps passé pour arriver à ce résultat était un peu décourageant mais bon, on ne pouvait pas vraiment dire qu'elle avait un talent inné pour le combat, sa seule force étant sa persévérance et sa volonté. Plusieurs fois, elle partit en mission avec des membres du CP3 mais bien sûr, elle n'intervenait jamais vu qu'il s'agissait d'apprentissage. Cependant, cela lui avait permis de comprendre que même si les agents du gouvernement pouvaient paraître cruels et sans coeur, ils faisaient cela seulement dans le but de remplir leurs missions et celles-ci ne devaient jamais être discutées car après tout, être un maillon de la chaîne ne permettait pas d'avoir une vue d'ensemble de la situation et de sa complexité, ce que ceux qui donnaient les ordres savaient faire grâce aux informations qu'ils avaient. Régulièrement, Carla rendait visite à sa mère qui avait retrouvé l'usage de ses jambes. Bien sûr, elle n'allait pas courir un marathon de si tôt mais au moins, elle pouvait à nouveau se déplacer librement sans dépendre des autres, ce qui reste le principal. Emma quant à elle, aidait à l'hôpital de Marijoa et suivait également des cours pour devenir chirurgienne, on dit souvent que le fruit ne tombe pas bien loin de l'arbre, ce qui se vérifie tous les jours. De son côté, Carla avait presque totalement abandonné le domaine médical et les seules fois où elle se servait de son savoir en anatomie était pour faire avouer les ennemis du gouvernement ou pour les immobiliser afin de les interroger. L'homme mystérieux qui l'avait recruté il y a dix ans et l'avait suivi durant tout ce temps, lui annonça à la fin de sa journée d'entraînement qu'elle était officiellement intégrée comme apprentie au sein du CP9 et qui si elle voulait y gagner sa place, elle allait devoir redoubler d'effort afin de mériter cet honneur qui était finalement accordé à peu d'élus. Ces paroles ne manquèrent pas de motiver la jeune femme qui comptait bien devenir l'agent le plus efficace qu'ils aient jamais vu et d'éliminer toutes les menaces qui s'opposeraient à la suprématie bienveillante du Gouvernement Mondial. | |
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