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 Candle Liberty Jr.

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MessageSujet: Candle Liberty Jr.   Candle Liberty Jr. EmptyDim 24 Avr 2011 - 18:12



- Présentation du joueur IRL -

Prénom : Thomas.

Age : 25 ans.

Homme/Femme/Okama : Homme.

Comment avez vous connu le forum : J'ai été trainé de force par Haya.

Combien d'heures vous vous connectez par jour : De quoi poster une fois par jour au moins.

Tes Mangas préféré : Claymore & One piece.

Ton personnage préféré dans One Piece : Le roux.

Ce qui t'as motivé à venir : La convivialité de la Cb, le rp, évoluer dans l'univers de One Piece.

Tes expériences dans le domaine du Rp/JdR : Sur forum c'est une première, sinon D&D, vampire la mascarade, COPS.

Hobbys : Dessin, Musculation, Film, Manger, Batterie !



- Présentation du personnage -

Nom : Liberty

Prénom : Candle Junior

Age : 51 ans

Race : Humain (Enfin ce qu'il en reste)

Camp : Civil indépendant (Rebut/paria)

Orientation psychologique : Indifférent

Métier : Charlatant & éleveur d'insectes

Fruit du démon : Shitai Shitai No Mie : Paramécia de la momie

Rêve(s)/But(s) du personnage : : Un homme lui a un jour présenté son cirque de puces, désignant ses puces comme venant d'une île dans le nouveau ! Depuis, Candle s'est mis en tête de trouver ces puces invisibles pour monter son propre cirque.



La gravure se dévoilait sous le rougeoiement des braises ardentes, l'audacieuse gléchome ornait la pointe d'acier finement ciselée qui chaussait à merveille une fastueuse plume couleur ivoire. La danse qu'elle exécutait sur son lit de papier était comparable aux pas d'une ballerine lors d'une authentique représentation, déposant à chaque passage une légère pellicule d'encre noire si caractéristique de chez John J. Newman, sans doute l'une des meilleures quincailleries du coin. Étonnant comme la main décrépie du vieil homme trouvait encore aisance et agilité dans son exercice d'écriture, gravant ainsi à tout jamais ses formidables aventures. Il semblait s'appliquer tout particulièrement sur cette dernière page, chaque lettre était tracée avec une grande finesse, et quant enfin le point final fût déposé, la satisfaction d'un travail bien fait se lisait dans ses yeux.

Mais, c'était sans compter sur Esteban, le grillon grillé, qui, tel en emmerdeur, s'affairait à transformer ce sourire en pleures. L'insecte était assis sur le rebord de l'encrier, les pieds trempés dans ce liquide opaque couleur charbon, balançant ses jambes à la manière d'une fillette de 5 ans. Une fois les chaussures bien remplies, il se leva, adoptant une posture d'athlète sur le départ d'un 100 mètres, prêt à bondir sur le papier dispendieux sur lequel étaient couchés les récits du vieux fou, et se mit à compter :

" Uno, dos, TRES ! EL GRILLONIMO !!!

Un petit saut pour l'homme, un saut de géant pour un grillon. L'insecte exécuta un double axel suivi d'un triple boucle piqué dans la plus pure tradition gymnaste pour finir par une réception des plus poétiques : "Spouik".

Les six pattes de l'enfoiré venaient de se poser au milieu de la page, qui en plus d'y déposer ses minuscules empreintes, projetèrent le trop plein d'encre un peu partout. Les 'l' étaient devenus des 't', les 'c' des 'o', etc …, le sens de certaines phrases devenant totalement incompréhensible. D'un hochement de tête, Esteban lança de bon cœur :

" Bueno trabajo Esteban ! Tu es un grillo excepcional".

Puis il leva tête en direction de l'écrivain pour observer le résultat. L'homme avait le visage bouffi, les yeux humides, les dents serrées, il venait de virer du blanc au rouge en à peine deux secondes. Esteban éclata de rire, un fou rire qui lui fît se faire rouler par terre, à la limite du manque d'oxygène.


L'écrivain perdit son sang froid et se rua sur le fauteur de troubles, essayant dans son hystérie d'écraser le vulgaire insecte avec de larges coups de bras. Hop ! Un coup à gauche, encrier reversé, livre taché, et hop ! Un coup à droite, dans la lampe, le choc la fît se scinder en un millier de petits bouts de verre qui, frappaient par la lumière du lustre, donnaient une allure festive à cette folie. Dans une ultime tentative, le vieillard essaya d'aplatir Esteban des deux mains, frappant ses paumes l'une contre l'autre avec une force exagérée. Mais l'agilité et la rapidité du grillon étaient dignes d'une sauterelle tiens !

Finalement Esteban s'en alla en sautillant jusqu'à la fenêtre, esquivant les coups, lâchant quelques grimaces provocantes ça et là, pour finir par se cacher sur le rebord extérieur. L'homme se précipita à vitesse folle pour fermer les battants, s'écrasant un doigt au premier essai, ne manquant pas de hurler sa souffrance, cri de douleur mêlé de rage, mais s'obstinant malgré tout à faire ça en toute hâte et finit par y parvenir. Esteban colla son visage à l'un des carreaux, langue tirée, une vraie tronche d'ahuri, histoire d'agacer un peu plus le vieil homme, qui après s'être retourné, contemplait le désastre que cette altercation avait provoqué. A genou, tête baissée, les mains portées aux visages, l'homme se mit à pleurer. Triste spectacle … Le torse gonflé, le grillon s'exclama :

"Ha ha ! Ré suis el mas 'Strongo' mi amigo ! ha ha !"

Quelques minutes plus tard, Esteban observait la rue sur laquelle donnait le rebord de la fenêtre où il se trouvait. C'est en contrebat des appartements de l'octogénaire, appuyé contre la pierre chauffée par le soleil zénithal, tête visible depuis la ruelle où se déroulait un festival miteux, réunion tupperwar brulante entre purotins, va-nu-pieds et traines-la-faim, que l'on pouvait apercevoir le parapluie aux multiples visages.

Sombre, ajouré cause d'une multitude de trous, 8 faces de manufactures grotesques y étaient bariolées, chacune d'une couleur différente, caricature d'une expression courante.

* La première, la plus visible, la colère, visage rouge métal ardent, l'œil mauvais, dents serrées, un stupide berserk prêt à vous hacher menu.

* La seconde était jaune coing, peinture d'un enfant riant aux éclats, larmes aux yeux, comme s'il était témoin des pitreries d'un clown de pacotille.

* La troisième était noire, difficilement distinguable du fond, l'effroi transparaissait, cette caricature était victime d'une terreur à faire sortir ses yeux de leurs orbites respectifs !

* La suivante n'était autre que l'ennuie, gris délavé, rien ne s'en dégageait si ce n'est la déprime, le regard vide fixant le sol, la bouche figée, inexpressive.

* Vint un vert livide, donnant une touche de macabre à ce visage, faciès malade, œil vitreux, bouche prête à débagouler.

* Puis un rose bonbon, flashy, des cœurs y étaient peints à la place des yeux, un fil de bave dansait au coin de la bouche, l'amour !

* La septième, la paresse, bleu azur, le personnage ronflait, quelques "zzZZzzZz" s'échappaient de sa margoulette.

* Et enfin, j'ai nommé la tristesse, sadness, traurigkeit, 悲しみ ou que sais-je encore ! Pourpre sombre, bouche en demi-lune noyée dans un torrent de larmes.


L'envergure de l'objet, utilisé comme ombrelle sur l'instant, était sans doute proche du mètre vingt et couvrait, du point de vue de la fenêtre, la majorité du bonhomme. On ne pouvait y distinguer qu'un chapeau noir, fatigué, mais qui avait le mérite de donner une signification au 'haut' de haut de forme. La couronne devait mesurer pas loin de 75 cm, de quoi y cacher trois lapins, lapin de garenne et non l'un de ces monstrueux lapins des neiges ! Vous imaginez un chapeau pouvant accueillir un de ces gros balourds à grandes oreilles ? Non ! Moi non plus ! Même si celui-ci était déjà hors norme.

Huit bougies grossières étaient disposées sur son bord. Depuis la fenêtre, on l'aurait sans doute confondu avec le gâteau d'anniversaire d'un bambin sauf que ce gâteau, lui, était pourvu d'un trou parfaitement rond, renforcé d'un anneau de métal grisâtre, de quoi passer deux doigts, voir trois si l'on prend des mains de jeune vierge pour référent. Non mais franchement, acheter un chapeau pour y faire un trou, non je ne sais pas moi, ça vous viendrez à l'esprit vous ? Le fait est que c'te filou était adossé au mur, et qu'il était difficile du point de vue d'Esteban d'en voir d'avantage. Soudain, le cœur du grillon s'emballa, elle était là, au face de lui, s'affairant à sa mission. L'insecte lâcha un long soupir et dit :

"Regardez-moi ces petites cuisses y sus ojos ! Magnifica ! Maravillosa !".

Esteban siffla en direction de la demoiselle pour essayer de capter son attention et entama une danse d'origine hispanique pour faire chavirer le cœur de celle qu'il s'était promise.

"Que fait cet imbécile à gigoter comme ça sur le rebord d'une bâtisse à près de 2 m 50 du sol ? Ce grillon est complétement timbré, je le claquerai une fois de retour à la maison, qu'il subisse la colère d'une femme désapointée !", jeta la donzelle.

Bref ! L'habitude prenait le dessus et de toute façon l'odeur des épices me rappelait cette majestueuse découverte masquant les pitreries de l'autre benêt. Il suffisait de regarder par le soupirail pour en apercevoir les milles et une couleurs. Curry, paprika, cannelle, piment, doux, fort, enragé, tout y était, déposé, là, sur un linge blanc en guise de support qui couvrait l'intérieur de gros paniers d'osier finement tressés, tous regroupés dans un coin sombre de cette caverne aux merveilles. Il me fallait rendre compte de cette trouvaille aux hauts dirigeants, ils ne manqueraient pas de me récompenser, moi criquette de renom, et je l'espère, prendraient enfin en compte ma requête, me nommer un nouvel équipier, différent de ce jeune impétueux qui jouait des claquettes au coin d'une fenêtre pendant une mission de la plus haute importance dans l'unique espoir de caresser mes ailettes ! Bougre d'âne ! Isabella se retourna et prise par surprise, poussa un cri :

"AAaaah !"

La criquette se tint la poitrine. C'est à chaque fois pareil, quand mon regard se pose dessus, mon cœur me joue des tours. Lui là, aller savoir ce qu'il fait là, cet énergumène de prêt de 2 mètres, la peau sur les os, en fait pas de peau du tout, ronflant à l'heure où le soleil s'imposait, chapeau baissé, son immonde parapluie montrant un gribouillage gris. Comment pareille chose pouvait exister ? Regardez-moi cet accoutrement, short bouffant rapiécé ça et là, volé à un bouffon de la cours, chaussette raillée, bicolore, tantôt bleue, tantôt jaune, partant du genou jusqu'aux doigts de pied, qui demeurant visibles trahissaient de multiples trous. J'insiste sur l'unique chaussette parce que l'autre guibole elle, n'est que partiellement couverte de bandelettes poussiéreuses, grisonnantes autrefois parfaitement blanches, pour finir sur une chaussure en cuir marron, de très bonne facture, entretenue, brillante, cirée à souhait, en totale opposition avec ce que dégage la jambe gauche ! Elles passeraient leur temps à se disputer que je n'en serai pas étonnée. La ceinture tient de la chaussure, cuir épais, boucle en fer forgé, décorée d'une pièce sans doute unique, en bronze, décrivant une femme pirate totalement nue ! C'est à ce moment que je compris le sujet principal de cet attroupement misérable de miséreux qui grossissait au bout de l'impasse au fur et à mesure que le temps passait.

Deux fabuleux pistolets se chevauchaient à sa droite, d'une facture incroyablement bonne, bois d'acajou, métaux ouvragés, du bel œuvre, ça aurait pu être la pointe de normalité si leurs dispositions n'étaient pas farfelues. Ils étaient rangés à l'envers, gâchette tournée vers le ciel, cross vers l'avant. Cet hurluberlu devait avoir de sérieux problèmes de coude ! En parlant de coude d'ailleurs, ce qui trônait au dessus de la ceinture n'était guère plus réjouissant, le torse était couvert de bandelettes mal serrées tandis qu'un veston d'un vert à vous arracher la rétine venait s'étendre sur toute sa moitié. L'autre moitié ? Disparue, envolée, coupée, cisaillée, vendue … allez savoir, il était maintenu par quelques boutons de fer directement piqués sur le bandage, l'un d'eux se distinguait par la sculpture d'un crâne d'homme, c'était de très mauvais goût. La cravate mauve jouait au pendule, lâchée, comme suite à une harassante journée sauf que l'imbécile faisait une sieste et qu'il venait tout juste de passer midi. Le tout était couvert d'un large manteau, long, tombant, noir et or, les coutures étaient épaisses et de qualités, pas d'usure, un beau vêtement, simplement déposé sur ses épaules, les manches vaquaient aux vents. Et nous y voilà, cette trombine stupide, inexpressive sur laquelle jouait une paire de lunette télescopique, une lentille verte, l'autre rouge. Cette face ingrate était à demi nue, son sourire macabre, pourvu d'une dent d'or, en était le plus effrayant. Un anneau doré scintillait au niveau de l'arcade, il y avait également un tas de bandelettes cachant le second orbite vide et quelques cheveux albâtres qui sortaient timidement de sous ce cet énorme chapeau. Voilà ce qu'il était, faciès de mort comme je l'appelle, ronflait là, tel un clown insouciant. La criquette leva les yeux puis se mit la patte sur la tête :

"Ce n'est pas vrai, où est passé cet emmerdeur ?"

Isabella chercha son coéquipier du regard et finit par tomber dessus, ses yeux faillirent sortir de son minuscule crâne en voyant l'insecte apparaître de sur le chapeau de la momie, à croire que la seule chose à laquelle le grillon ait fini par penser était que le trou était là pour accueillir un hôte. Elle se mit à crier en direction de son comparse :

"DESCEND DE LA IDIOT ! FAUT TOUJOURS QUE TU te fasses remarqu…"

Le grillon rigolait bêtement de la situation en regardant l'élue de son cœur, mais vit soudainement débarquer un énorme pigeon, bien dodu, qui dans son élan becta la jeune insecte d'un geste rapide et sec puis émit le bruit caractéristique qu'un aliment fait en passant de la bouche à l'estomac. Le grillon resta sans voix, la bouche ouverte, regardant le monstre prendre de l'altitude, puis après quelques secondes soupira :

"Ça aurait pu être moi ! La fortuna ! Grillon porte bonheur, criquet porte malheur!", dit-il en rigolant.

Le bouffon finit finalement par sortir de son sommeil et se leva brusquement, ne manquant pas de secouer son invité. Après s'être dépoussiéré et arrangé, l'imberbe s'en alla en direction du vulgum pecus, tous avait le regard arrêté sur faciès de mort, suivant ses moindres gestes. Le bouffon s'arrêta, tournant lentement la tête, s'amusant à lui faire faire un tour sur elle même pour finir le regard rivé sur la masse. Il les contempla de ses orbites vides durant quelques secondes, dans le plus grand silence, puis soudain s'exclama :

"BOUH !".

La réunion prit fin à cet instant, ces quatre lettres provoquèrent une cohue générale, la bande de mendiants se dissipa à vitesse hallucinante, chaque protagoniste fuyant comme si le diable en personne était à ses trousses. Le squelette lui même pris peur tant l'agitation et l'effroi étaient forts, courant en direction du port à grandes enjambées, plaçant machinalement son parapluie de manière à ce que la face noire soit mise en avant.

Après quelques secondes de cavale, il finit par s'arrêter, le souffle haletant, la main soutenant son chapeau et se mit à rire :

"BwahahahKrrkrrkr"

Le squelette se donna un coup dans la mâchoire :

"Quelle plaie !".

Puis le grillon descendit sur le museau de son moyen de transport essayant d'expliquer quelque chose d'incompréhensible à son interlocuteur, l'homme au chapeau répondit :

"Tiens un cafard ! Eh beh si tu veux rester n'te gènes pas l'ami, t'es l'bienv'nue !".

Le grillon soupira et songea alors :

"Cucaracha ! C'est toi el cafard ! payaso !".

Esteban haussa les épaules :

"R'imagine que ré suis mieux là qu'à la casa, y mi futura esposa n'étant plus des nuestros… Allons donc, un poco de repos me fera le plus grand bien !".

Puis l'insecte s'installa confortablement sur l'avant du chapeau, dos contre la couronne vêtue de soie rouge, non loin de la chaleur d'une bougie.

Les quais étaient maintenant en vue, la momie avançait tranquillement dans la ruelle pavée, d'une démarche insouciante, risquant de se vautrer à chaque instant dans une acrobatie pathétique. Elle s'arrêta, s'appuyant contre le mur sali par le temps, encore frêle de cette course inexpliquée, faisant face à l'insondable avec son classique manque d'expression. Les cris des mouettes retentissaient, l'horizon montrait l'un de ses plus beaux costumes, le ciel azur venait percuter cette mer d'huile dans un silence de mort, donnant à ce monde une allure infiniment grande. Ce calme olympien ne tarda pas à se dissiper, les marchands de poissons faisaient reconnaitre leurs droits, d'une voix rauque ou criarde, tous se disputaient les clients du marché. Des tas d'étalages se succédaient sur toute la longueur de petit port, gros, moyen, petit, bleu, rouge, rosé, courant ou rare, tous ces poissons fraichement pêchés en provenance d'East Blue se trouvaient allongés sur leurs lits de glace semblable à du cristal. Les berrys scintillaient à la lueur du soleil, passant de mains en mains pour finir dans la poche du commerçant.

Le bouffon fît pivoter son parapluie coté jaune et s'avança en direction d'une taverne peu commode, située non loin du marché. Rires, bruits de bagarre, cris, pleures et musiques en sortaient si bien qu'elle était à elle seule capable de couvrir le tintamarre du port. Les relents d'alcools envahissaient l'entrée alors que la porte en bois massif n'avait encore fait retentir son traditionnel grincement. Candle tourna la poignée afin de l'ouvrir, mais malgré de multiples tentatives, rien y faisait, la porte était bien trop lourde pour qu'un maigrichon de son genre puisse la déplacer si facilement, c'est ainsi qu'il se dit :

"Ah ! Sans nul doute un d'ces artifices pour r'tarder la marine, malins comme des singes ces flibustiers !".

Il se mit alors à toquer à la porte en bon gentleman, d'abord deux coups, puis trois, et après quelques minutes et une cinquantaine d'essais, il abandonna. Le parapluie fût alors tourné coté rouge, la momie posa son épaule contre la porte et poussa de toutes ses forces.

Soudain ! Un des costauds qui peuplait l'endroit l'ouvrit d'un coup sec, laissant notre ami exécuter une pirouette magistrale, traversant la pièce jusqu'à se retrouver tête contre le bas du comptoir et popotin en l'air. Toute la salle éclata de rire, pointant du doigt l'énergumène qui venait d'arriver. Encore étourdi par son acrobatie, le squelette se releva avec ce qui lui restait de dignité, tapotant ses vêtements, replaçant son chapeau comme à l'accoutumé. Esteban lui aussi se remettait de cette cabriole, et se mit en rire à gorge déployée lorsqu'il reprit ses esprits. Candle finit par s'adresser au moustachu qui se tenait derrière le bar :

"Bien l'bonjour l'ami ! Aurais-tu la gentillesse de m'servir un verre d'rhum, 'vec un nuage de lait, merci !".

Le barman haussa un sourcil, puis finalement s'exécuta sans trop chercher à comprendre.

Pas mal de monde étaient accoudés au comptoir, celui-ci était fait d'un bois solide, les marques du temps lui donnait un coté rustique fort charmant. Tous trinquaient sans raison particulière, chantant et buvant jusqu'à ivresse totale. Candle affectionnait particulièrement ce genre d'endroit, les clients étaient en général complètements saouls et ne faisaient guère attention à son apparence quelque peu dérangeante. Parfois il arrivait même que certains trinquent avec lui, pour ceux là, il était évident que l'alcool prenait part égale avec le sang ! Par chance c'était le cas aujourd'hui, son voisin, d'une corpulence à faire pâlir un bourgeois, était tellement torché qu'il se mit à discuter avec lui :

"Hé hé, t'es bien maigrichon, tu devrais manger un peu plus, tu vas finir la peau sur les os "

L'ogre éclata de rire, donnant une grande claque dans le dos de la momie, qui finit la tête plantée dans le bar qui jura tout un tas de choses incompréhensibles :

"umhumh uummmhh huumhmmhum !"

"Ha ha ha hahaha, attends je vais t'aider maigrichon ! Pardonne moi, je ne mesure pas ma force !"

L'homme massif tira d'un coup sec, sortant la tête du malheureux en une seule fois, attrapa le chapeau aux huit bougies et le déposa sur le crane fendu du pauvre squelette.

" T'es pas du coin toi ! "

"Ça s'voit tant que ça ?", Grommela Candle.

"Qu'est ce que tu fous ici gringalet ?"

" Eh bien, c't'une longue histoire !"

"Oh ben ça tombe bien, j'ai tout mon temps, raconte donc !"

"Je n'suis pas certain qu'elle t'intéresse l'ami !"

L'ogre attrapa la cravate de la momie et le tira jusqu'à ce qu'il soit à portée de son haleine :

"J'adoOore les histoires, je t'écoute !"

Candle déglutit :

"Eh bien … "

Il y a d'ça une 30ène d'années, j'tais un homme un peu plus corpulent vois-tu ! J'n'ai pas toujours été comme ça, et d'ailleurs je n'sais toujours pas ce qui a pu s'passer c'jour là m'enfin !

J'étais un simple matelot sur un navire marchand, on transportait des vivres d'île en île, le commerce y était fleurissant, je m'y sentais plutôt bien, je me serai satisfait d'une sur c'te rafiot encore quelques années. Mais l'destin en a décidé autrement ! Un jour, pendant une traversée, nous sommes tombés nez à nez avec une bande de pirates, de vrais rufians. La fuite était envisageable mais c'était sans compter sur l'foutu caractère du cap'tain ! Au lieu de se battre ou de tout leurs donner, il nous a ordonné de vider la cale, alors ni une ni deux, nous nous sommes tous retrouvés en bas à nous empiffrer. Hé hé, ça restera d'ailleurs l'meilleurs repas d'ma vie, il y avait du porc séché, des fruits étranges, du fromage frais, du pain croustillant… Un sacré festin l'ami, tu peux m'croire, on en fait pas souvent des comme ça !

Forcement, après avoir été abordé, on ne savait que trop bien comment allaient réagir nos invités. Nous retrouvés tous dans la cale vide, avec pour spectacle tout un équipage d'obèses ne pouvait que les rendre fous de rage et d'ailleurs la réaction ne se fit pas attendre très longtemps, ils nous ont enfermés dans une des cellules du bateau et ont mis l'feu aux tonneaux de poudre. Le bruit de l'explosion fût terrible ! Je n'me souviens plus bien de ce moment mais me demande pas comment, j'me suis réveillé sur une magnifique plage, du sable dans la chaussure, les vêtements en lambeaux. J'étais encore en vie !

Quelques uns de mes compagnons étaient allongés eux aussi, mais peu d'entre eux étaient encore en vie, à vrai dire un seul avait survécu, Johnson, la vigie. Nous nous sommes retrouvés comme deux cons sur une île que l'on n'connaissait pas, ayant une végétation aussi luxuriante que le dernière d'un ours et des falaises aussi abruptes que le bord du monde ! M'enfin la chance était venue nous secourir de ce mauvais pas, c'était déjà pas mal. Même si l'île semblait inhabitée, elle se trouvait à coup sûr dans East Blue. L'attaque avait eu lieu sur cette mer et si j'avais dérivé sur une autre mer, j'me serai sans doute fait bouffer par un d'ces montres marins, malgré le fait qu'un bout de ponton me transportait.

Le barman déposa le verre de rhum sur le comptoir, le squelette leva le coude immédiatement, vidant le verre de sa substance d'un trait.

Enfin la chance n'était en fait qu'éphemère, après s'être aventurés dans la jungle, nous sommes tombés sur une tribut locale. Les autochtones n'ont pas été très accueillants, des cannibales, ils ne voyaient qu'en nous d'quoi bouffer pour le repas du soir… D'ailleurs, c'est comme ça qu'j'ai perdu Johnson, ils se sont fait un festin de prince avec lui, faut dire, il était bien portant ! Et après ce fût mon tour. Ils m'ont passé au tourne broche ces cinglés, j'ai très vite perdu connaissance malgré que je ne semblais pas trop en souffrir.

"Ha ha ha, t'es un drôle de bonhomme toi, continue tu me plais bien avec tes histoires farfelues", fît l'ogre.

"On voit bien qu't'as pas subit c'genre de tourments toi !"

J'me suis réveillé sur un lit d'os, sans doute mes ex compagnons ou des infortunés dans mon genre, enfin si l'on peut dire ! J'étais en fait au milieu de camp indigène et voir ces malades se prosterner à mes pieds fût choquant sur le moment. Ils me prenaient pour une divinité ou quelque chose comme ça.

Faut avouer que c'était une sensation étrange. J'ai moi même pris peur quand je me suis vu dans cet état, je n'avais plus que des os, à ce demandait comment je tenais debout, bordel ! Ils m'avaient réellement bouffé. J'ai d'abord paniqué, crié, couru pour finir par me rouler parterre … Ce qui était incroyable, c'est que je n'souffrai pas. J'étais un putain de squelette, et je marchais toujours, courrais sans trop de problème et même avais toujours toute ma faculté mentale. C'était un peu comme si le diable n'avait pas voulu d'moi. Il s'en est passé du temps avant que je ne m'accepte comme ça, et faut dire avec tout un tas d'imbéciles pendus nuit et jour à tes pieds, ça a été bien plus facile à digérer. La belle vie, ou mort, comme tu veux.

Tout se déroulait très bien, jusqu'à il y a 5 ans, quand j'ai voulu leurs apprendre à jouer aux osselets. Je les ai réunis à coté d'un énorme feu de camp, les flammes crépitantes léchaient le repas, diffusant une merveilleuse odeur de cochon grillé, j'ai ramassé quelques petits os qui trainaient pour faire une démonstration, histoire d'expliquer les règles du jeu le plus simplement possible. Les gestes, c'est important d'expliquer avec du concret, ils comprennent vite mais il faut leur expliquer longtemps.
Il n'y avait à porté de main que quatre petits os susceptibles de faire l'affaire, je me suis donc servi de mon petit doigt d'pied, celui de gauche, que je me suis bêtement arraché sur le moment, sans penser à la façon dont j'allais procéder pour ensuite le remettre. S'en est suivi tout un tas de parties, tous défilaient pour y participer pendant que la lune traçait sa route dans la pénombre.

Et voilà qu'un foutu mioche s'est avancé, montrant de l'intéret pour ce stupide jeu. Je chassais ces microbes habituellement, ils ont tendance à être extrêmement agaçant, mais pour le coup celui là, je ne l'ai pas vu venir. Il a chipé les os avec une dextérité peu commune, dont mon doigt de pied et est parti en courant. N'étant pas du genre à m'énerver, je n'ai fait que le poursuivre patiemment jusqu'à me retrouver face à lui, la petite bête était coincée, sa seule échappatoire était de sauter du haut de cette falaise ! Je me suis d'abord approché de façon détendue, histoire de l'amadouer et le mettre dans ma poche, mais le petit salopard n'a rien voulu savoir, du coup je l'ai chopé par la force, récupérant l'extrémité de mon pied sans trop de difficulté. Faut dire, il était encore jeune, peut être 3 ou 4 ans. J'ai ensuite lâché le môme. Sur l'moment je n'ai pas réflechis, mais c'est vrai que c'était haut quand même. J'ai eu beau essayer de remettre mon doigt de pied après ça, je n'y suis jamais arrivé. D'ailleurs j'étais assis là, à me débattre avec mon casse-tête personnel, et je n'avais pas remarqué que toute la tribut s'était attroupée autour de moi, les visages semblaient traduire un certain mécontentement, on aurait dit qu'ils m'en voulaient. C'est là que j'ai percuté et jetant un coup d'oeil discret en bas de la falaise. Malheureusement les croco' du coin s'étaient déjà repus du chapardeur. J'ai bien essayé de les convaincre en sortant toutes sortes de choses, comme 'c'était un sacrifice nécessaire' ou encore 'ce sont des crocodiles sacrés, il vivra heureux dans leurs ventres dorés', mais rien à faire. S'en est suivi une course poursuite comme jamais à travers toute la jungle, j'ai couru pendant plusieurs heures comme un fou, sans me retourer, pour finalement m'aperçevoir qu'ils n'étaient en fait pas à mes trousses. Bon avec ce qui venait d'ce passer, il était évident que je n'allais pas faire demi-tour et m'excuser, et après quelques jours de galère, j'ai fini par trouver une petite embarcation qui avait du s'échouer là il y a quelques années. Je l'ai remise à l'eau après l'avoir bricolée un peu et me voilà d'nouveau en route pour la civilisation, après plus d'une 20ène d'années loin de tout et de tout le monde.

Je ne te raconte pas les années qui ont suivies, évidemment ma tronche décrépie trouvait difficilement ses fans, je faisais fuir femme, vieillard et enfant, alors pour retourner à une vie normale, c'était coton. Pendant un temps, je me suis amusé à faire peur aux gens qui passaient dans les cimetières. C'était un deal que j'avais passé avec le gardien du coin, qui en avait raz le cul de devoir creuser des trous et arroser des fleurs. Il me donnait la moitié de sa paye, en échange je m'occupais de diminuer le nombre de visiteurs. On jouait aux cartes à longueur de journée, cétait assez sympa quand j'y repense. Puis vint l'jour où le grand père fût accusé d'arnaque, le vieux timbré m'avait lancé un clin d'oeil pour me convaincre de ne pas intervenir, je l'ai regardé se faire emmener en prison sans bouger le petit doigt… Me revoilà seul, pesante solitude, plus de crouton pour m'embaucher, que devais-je faire ? Parcourir l'île pour vivre au crochet d'un autre demeuré ? Non, il me fallait une idée pour me sortir de là.

C'est alors que j'ai créé l'élixir 'd'après mort' ! C'est un fait, je n'étais pas très inspiré, mais l'idée était là. Ce n'était que de l'eau de source mélangé à de la vase particulièrement amère. Il fallait que le goût soit abjecte pour rendre cette boisson convaincante, aucun médicament n'a bon coup ! J'ai fini par réussir à le vendre un bon prix en me présentant comme quelqu'un en ayant déjà bu et ayant vaincu la mort. J'ai pu parcourir l'île et ses différents villages grâce à ça sans que les gens n'aient à me craindre. C'est à ce moment que j'ai découvert l'étrange habitude qu'avaient les vivants à vouloir s'éprouver devant la mort. Cette curiosité maladive à l'égard de l'au-delà. Mes discours pouvaient certes être aguicheurs, mais je ne pensais pas les gens suffisamment stupides pour aller jusqu'à ce suicider pour vérifier. Le taux de mortalité s'était mis à augmenter dangereusement dans les bourgades que j'avais visité. Forcement l'entourloupe fût vite décelée et on m'a rapidement chassé à coups de fourche.

Le squelette se mit à soupirer en voyant l'ogre étalé comme une masse sur le comptoir, il ne semblait guère affecté par les histoires abracadabrantes de Candle contrairement à son voisin de gauche, qui lui avait tout entendu, et semblait ne pas avoir suffisamment ingurgité de ce liquide euphorisant pour se laisser bercer. Il tapota l'épaule du squelette ce qui le fît se retourner brusquement, cassant la bouteille de saké que l'homme tenait à la main d'un geste maladroit de son parapluie, répendant son contenu sur les vêtements de l'inconnu. Candle se courba chapeau à la main :

"Oh ! Milles excuses gentleman !"

L'une des bougies toucha la substance inflammable qui imbibait l'accoutrement de l'homme, ce qui eu pour effet de le transformer en torche humaine quasi instantanément.

"Ouh ! Désolé !"

Le squelette prit le pichet qui se trouvait sur le bar et lanca son contenu en direction de l'immolé, ce qui n'eut pour conséquence que d'aggraver la situation, le contenu n'étant qu'en fait du rhum et non de l'eau. Candle se rongea timidement les ongles comme désemparé face à la situation. La victime criait de toutes ses forces, roulant au sol dans l'espoir d'éteindre l'incendie. Toute la clientèle s'affairait à aider le pauvre homme. Pendant ce temps la momie s'en alla discrêtement sur la pointe des pieds, prenant la direction de la sortie sans se retourner pour disparaître une fois celle-ci atteinte. Quelques couteaux, pommes et autres instruments contondants lui furent jetés en guise d'adieu prématuré.



Dernière édition par Candle Liberty Jr. le Ven 3 Juin 2011 - 2:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Candle Liberty Jr.   Candle Liberty Jr. EmptyLun 25 Avr 2011 - 11:54

Hop donc comme il m'a été demandé, je vous résume la situation, histoire que tout le monde soit sur la même longueur d'onde.

Il y a de ça un mois à peu près, j'ai supprimé mon compte, faute de temps (beaucoup de travail), journée allant de 9h à 22H parfois, je n'avais plus la motivation de poster à cause de la fatigue.

J'ai donc décidé d'arrêter histoire de ne pas entraver mes compagnons dans leurs aventures. J'ai supprimé le compte (maniaque que je suis) après avoir demander l'accord au staff, et c'est chose faite.

Voilà pour le résumé.

Actuellement, je viens de terminer mon année d'étude, j'ai 4 mois de vacances devant moi, et l'orientation prise par le forum ces derniers temps va dans mon sens, sans compte le fait que la tronche de guimauve et la caisse enregistreuse me manquaient un poil.

J'ai donc décidé de repostuler afin de réintégrer le forum.

Voilà voilà, on notera le fait que supprimer le compte était une erreur, je le saurai à l'avenir.
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Sid Langren
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MessageSujet: Re: Candle Liberty Jr.   Candle Liberty Jr. EmptyLun 25 Avr 2011 - 11:56

J'te crois pas.

Donc j'vais te refiler ta couleur et refouttre ta prez en validé.
Puis j'vais te bannir pour plagiat de la prez du vrai Candle.
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