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 Mandarine ! [100%]

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Mandarine
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Mandarine


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MessageSujet: Mandarine ! [100%]   Mandarine ! [100%] EmptyDim 22 Jan 2012 - 17:14

Mandarine, la sirène qui veut réussir à bien réfléchir !


Nom & Prénom : /

Surnom : Mandarine

Age : 20

Race : Sirène

Camp : Chasseuse de primes

Orientation psychologique : (Chaotique bon) C'est là un point qui doit être discuté. Nul ne peut espérer trouver le chemin de la bonté et s'y tenir loyalement sans jamais s'en écarter. Mandarine n'a de pensée, croit-elle le plus souvent, que pour la clairvoyance de la raison et de l'illumination de la vertu. Mais, la base de cette croyance, de cette façon de vivre est plus directement engagée par l'égocentrisme, et du regard sévère qu'il porte sur la laideur probable de notre être. Ainsi il se peut aisément que le droit chemin qu'elle a entrepris ne soit beau que d'apparence et se confronte à sa propre nature dans ce qu'elle a de plus laide. Aussi se peut-il que sa pensée veuille être loyale bonne, et que ses actions y tendent souvent, sans pour autant avoir la capacité d'anticiper ses passions, ses mouvements d'humeur et les réflexions propres à son égo.

Métier/Spécialité : Ecrivaine, du reste Mandarine n'a jamais exercé de métier. Si celui d'écrivain reste en tête plus que le néant qui caractérise pourtant le mieux son attitude face au travail, c'est pour les diverses occasions où elle employa sa stylistique pour autrui. Ce n'est seulement donc que par le métier d'écrivaine publique, anonyme et caché, qu'elle peut se vanter d'avoir eu un jour une spécialité.

• Pouvoir demandé : Rien à priori. Cela ne me dérange pas d'avoir à me battre avec les mots plutôt qu'avec des pouvoirs, au début du moins. Mais, si jamais il y a dans mon histoire ou dans la qualité de ma fiche, de quoi lui offrir une petite technique de Fishman Karaté ou autre (j’ai vu des trucs de manip’ de l’eau aussi x)), j'en serais ravi. Quelque chose de gros ou bourrin n'irait pas avec la grâce que je lui imagine, mais une petite technique qui permet d'assommer les plus faibles, de pouvoir agir un peu dans les situations critiques autrement que par une fuite systématique.


Rêve(s)/But(s) du personnage : Certaines personnes ont des buts que leurs apparences ne laisseraient jamais voir. Les rêves, ils sont portés vers un bien être absolu, aux cotés d'un être masculin, tout prêt de ses seins. Bien à coté des amis, des compagnons qui vous tiennent la main, vous protège en scandant votre nom du fond de leurs esprits, et en brandissant leurs épées courageusement. Les rêves c'est une situation parfaite, insouciante, idéal et merveilleusement bien construite. D'un coup, la logique apparemment inopérante dans les esprits humains, deviendrait la clef d'un tel édifice de bonheur. Liant ensemble les sentiments dans un cadre formé par la raison, débarrassant le plancher des idées noires, des passions tristes !
Propre à chacun, le rêve est toutefois la réponse commune à la définition du bonheur.
C'est pourquoi les buts, ceux-là même que la raison et les sentiments choisissent, et s'aidant les uns les autres, sont les seuls moyens d'accéder à cet état. Pour Mandarine du moins, c'est donc pourquoi ses buts sont souvent revisités et surtout les chemins par lesquels y accéder. Dans les grandes lignes de sa pensée, elle recherche la vérité, si elle peut exister. La place qu'elle doit occuper, avec ses questionnements, la race dont sa nature est issue, que pourrait-elle faire de mieux afin d'aider le monde ? Le faire réfléchir surtout ! Cela est certain, son but est donc d'apprendre, un maximum de connaissances pour avoir une vision globale du monde. Son but c'est de devenir une grande Sage, respectée dans le monde entier, écouté par les grands dirigeants, capable de détenir le pouvoir d'arrêter une guerre, un massacre. Tout cela pour quoi ? Pas même il est sur que le bien et le mal existent vraiment... Mandarine a encore beaucoup à apprendre et elle le sait.


Description Physique : Il est de commun accord d’accorder aux sirènes une beauté tout à fait extraordinaire. Ce ne serait point se tromper que de penser cela en voyant Mandarine s’approcher. Car malgré sa queue bleutée, dont la couleur se définissait mal avec tous ces reflets argentés présente du bout des écailles, elle a le corps d’une jeune femme dont beaucoup d’hommes s’éprendraient d’amour. Un bon gros bonnet B que pourraient tenir tendrement deux mains qu’elle espéra agile et habile, avec aussi cette taille rêvée par certains hommes, une taille haute d’un mètre soixante douze qui lui donneraient de grandes et belles jambes si elle en avait. A la place, la taille véritable de la sirène ne pouvant être admirée qu’une fois présente dans l’eau, ou allongée dans un lit, devait pouvoir être imaginée un peu plus petite qu’elle ne l’est en vérité.
D’ailleurs la force de cette beauté est largement renforcée par la coquetterie de la sirène, si bien que son maquillage, généralement des traces de couleurs violettes et roses au dessus de ses yeux bleus, presque cyan, lui donne souvent un regard trop charmant pour ne pas être assimilé directement à l’idée d’amour elle-même. Ce n’est qu’une affaire de subjectivité ensuite. N’oublions pas de mentionner également la noble façon qu’elle a de s’habiller. La noblesse joue pour peu d’informations dans les tuniques de couleur qu’elle porte. C’est qu’elle n’a pas besoin de s’occuper du bas, alors elle porte des vestons élégants avec un col, laissant souvent sa poitrine bleue prendre un peu l’air au sein d’un décolleté dont les contours sont dentelés.
Mais ce qui est amusant de remarquer, plutôt que ce que vous verrez une fois l’avoir rencontré, c’est de détailler les figures et les postures qui défigurent sa beauté original pour lui offrir une espèce de laideur mignonne éloignée de la perfection des normes que représente ses traits fins et sa bouille d’enfant à croquer. Ainsi, hormis la frayeur et l’angoisse qui lui donnent des grimaces fortes peu agréables, elle a de nombreuses autres mimiques où sa personnalité flamboyante ressort. Lui donnant parfois des airs de maman attentionnée, d’enfant gâtée et même d’être pitoyable n’ayant rien pour exister. Ce n’est pas là sa plus belle figure, la plus belle elle ne manquera pas de vous la montrer si elle veut vous charmer, avec des regards attentionnés, une voix travaillée au nom de la beauté. Mais c’est une figure, si laide soit-elle, avec ses pleurs et ses lamentations infinis qu’il est important de noter ici.

Caractère & morale : Ce doit être une femme qui écrit, qui réfléchit souvent et à la manière des étonnés, mais en rien instinctif. Ce doit être une manie travaillée, instruite par quelqu'un, capacité dont elle tire fierté, pour combattre son orgueil.
Elle se doit d'aimer la nature, de la chérir pour mieux se sentir, se sentir vivante ? Humaine ? Pour s'enrichir des connaissances que toute créature pensante puisse expérimenter en se questionnant sur la présence des éléments. C'est un être doué de raison, s'en servant pour mieux se diriger, mais souvent malmené, souvent perdue sur les routes de la dépression. Mais quelle dépression pour elle ? Une sorte d’abysse incompréhensible d’où elle ne sait plus repartir seule, d’où elle ne sait plus, d’un coup, diriger sa vie. Mais il n'est pas aisé de donner des informations sur une personnalité sans y inscrire quelques détails de sa vie. Mais il est tout aussi peu aisé, et ce serais même trop oser, que vouloir donner des traits ainsi dessiné, par la beauté de la superficialité, à une création nommé comme reflet d'un humain.
C'est pourquoi nous devons laisser l'histoire forger ce caractère qui vous sera présenté et nous contenter de quelques trais. Les voici, pour autant qu'ils puissent la désigner sous son portrait le plus commun, une femme belle qui jamais ne se lasse d'être coquette, sans pour autant y intégrer une foi et un devoir immanquable. Ce n'est que par respect pour la nature, de lui avoir offert la beauté, qu'elle la cultive, et puisse un agencement d'amour créer des êtres plus beaux encore. Encore qu'elle n'apprécie point le manque de confort, elle y préfère les délaissements de l'esprit et bien plus le travail de celui-ci. Une obsession, une envie éternelle qui la mènerait sur les voies du bonheur, mais l'être heureux a t-il besoin de réfléchir ? Voilà une impasse qui l'inquiète, qui n'a jamais vécu au sein de sa vie, alors elle hésite sur la véracité de cette proposition. D'ailleurs cette hésitation elle est brûlée par l'ardente envie d'être pure, vertueuse et merveilleuse.
Alors, la belle demoiselle, elle a peur de sa laideur. Elle n’aime pas trop les situations gênantes, se défile face à des responsabilités, mais prends au corps ses problèmes existentiels, ses problèmes passionnels. C'est une être complexe, souvent égoïste, très égocentrique, mais bien entendu gentille. Le meurtre, elle connaît pas, la mort elle la côtoie, mais c'est de la vie dont elle s'effraye le plus aisément. Et il est d'autant plus aisé de l'effrayer en lui parlant d'hypocrisie, de tromperie, d'un mauvais choix engagé par sa raison pour les chemins vertueux. Mais elle est un être observateur, et ne manquera pas de pointer vos mots du doigt si jamais ils montrent une contradiction. C'est donc par la raison qu'elle défendra ses raisons, et par la passion du débat qu'elle s'en tirera si ses passions l'ont mené à une impasse dont elle veut se tirer. Tout n'est pas conscient, c'est là à la fois que se trouve sa survie, son salut, et tout le combat noble mené par son esprit.

Pour finir le portrait d’une demoiselle que, peut être, vous rencontrerez, ayez donc connaissance de sa personnalité ; Mandarine est un être très social, jovial et enjoué, souvent emporté sur les torrents de la bonne humeur ; elle en sort toutes sortes de folies bizarres mais joyeuses qu’elle prend avec un second degré exquis. Ce qui peut se passer dans son esprit, du coup, peut sembler incohérent par moment, dirigé seulement par un sentiment présent et non par une continuité logique de raisonnement. Mais en son esprit le plus clair du temps c’est en toute connaissance de cause, non qu’elle agît, mais qu’elle se rend compte de ces moments où elle part en vrille, et cela fait toute sa joie aussi. D’ailleurs il sera mal à propos de lui coller un préjugé selon lequel elle n’aimerait que les intellectuels. Car tel qu’elle vous le dirait elle-même, ce n’est pas tant l’intelligence d’un compagnon qui est importante, c’est surtout l’effet bénéfique qu’il apporte à votre vie, sa façon de se comporter, même illogique, même si elle n’est point totalement vertueuse. Seulement pour elle-même, impossible de s’écarter du droit chemin que sa fierté exige de sa personne. C’est pourquoi aussi en présence d’étranger ou dans les lieux où il ne convient pas de déballer toute sa personnalité, elle reste parfois silencieuse, parfois sérieuse, d’une voix calme et posée. Elle tentera peut être des taquineries, à sa façon, pour tester un peu l’autre, mais tiendra en respect autrui la plupart du temps, et ne manquera pas de s’abstenir de quelques paroles à vous dire si elle ne vous connaît pas assez.
Un dernier coup de pinceau sur l’éthique comportant la mort. Autant que possible Mandarine l’évite, mais si il faut que sa vie soit mise en danger par une personne voulant sa mort, c’est sans regret ni remords qu’elle tentera de le tuer. Sa vie est importante, et la sirène ne veut surtout pas mourir. Concernant son choix de devenir chasseuse de primes, elle pense que c’est là le meilleur équilibre qu’elle puisse trouver en ce monde chaotique. Bien sur pour le moment et pour longtemps ce ne sera pas l’argent qui la guidera, simplement un choix éthique qu’elle n’oubliera pas de revendiquer certaines fois.



Dernière édition par Mandarine le Lun 23 Jan 2012 - 23:59, édité 3 fois
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Sid Langren
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MessageSujet: Re: Mandarine ! [100%]   Mandarine ! [100%] EmptyDim 22 Jan 2012 - 17:17

manque l'histoire et le post rp.
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Mandarine
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MessageSujet: Re: Mandarine ! [100%]   Mandarine ! [100%] EmptyDim 22 Jan 2012 - 17:21

◘ Histoire : L'histoire de Mandarine, ce serait pour commencer l'histoire de son pseudonyme. L'homme qui lui donna ce surnom fût l'un des premiers enseignants qui lui indiqua quelle voie prendre. Plutôt, qu'il lui suggéra qu'il était possible de se diriger dans tel ou tel direction, selon qu'on le veuille ou non. D'ailleurs, il existait déjà des moyens par lesquelles la pensée pouvait se baser pour ensuite bien se diriger. Mandarine avait bien eu une certaine culture, de la part des êtres aquatiques dont elle est issue, mais rien de tel qui puisse éveiller en elle une force aussi incroyablement puissante que celle de la raison. C'est qu'elle y basa immédiatement, presque instinctivement, toute sa confiance. Son maître à penser pouvait bien, selon ses propres pensées, la diriger vers cette voie de la raison suprême, en laquelle il croyait. Mais dès les premières semaines, bel observateur des effets affectant sa pensée, voyant qu'elle s'en servait pour abolir l'esclavage spirituel dont elle se sentait prisonnière, son maître décida de la nommer de la manière dont elle se nomme aujourd'hui, Mandarine. Quoique ce pseudonyme l'offusqua de prime abord, et qu'elle ne comprend encore aujourd'hui qu'à moitié les raisons de cette nomination. Son acceptation fût sa première marche sur les degrés invisibles du jugement d'autrui contre son propre jugement, et l'aida à gravir les premiers barreaux sur lesquels trébuchent les prétentieux et les orgueilleux.

Entrons désormais de manière plus posée dans les recoins de sa personnalité. Il est dit que l'enfance propose toutes sortes de problèmes qu'on a bien le temps de s'occuper une fois devenue grand. La véracité de cette proposition n'aura aucun mal à être vérifié ici, et c'est de cette enfance même, difficile et suppliante, qu'elle tirera grande partie de sa fierté et de son orgueil.
Mandarine fût nommée autrement. Nous sommes en l'an ****, une voie est née. Une douce et belle voie qui murira, car pour l'instant elle ne fait que crier. Ce n'est pourtant pas la mort de sa mère qu'elle déplore ! Et rien n'appellera son père disparu. La pauvre enfant, ne fait que s'exercer au plus beaux des arts.
Conformément à l'éthique inscrite dans l'esprit des infirmières, quoique celles-ci n'étaient d'aucune institution et ne portaient aucun uniforme, elle fût prise en charge. Placé dans une sorte de garderie, au sein du quartier des sirènes, elle vécut là bas sereinement jusqu'à l'âge de quatre ans. Comme toute enfant, elle n'a guère de souvenirs de cette époque, où ses premiers pas dans le monde social furent facilités par la présence d'autres gamins. On lui enseigna, comme pour tout être social constitué en société, le respect d'autrui, le respect de la communauté, du matériel, la nécessité de travailler et d'apprendre. Elle montra sans doute quelques facilités à maîtriser la parole, mais rien ne l'intéressait assez pour qu'elle s'y éprenne et s'en souvienne. Elle fût, comme presque chacun d'entre nous, très attirée par le jeu et le divertissement. Sa beauté naturelle l'aida ensuite à trouver un foyer aisé où elle s'ennuiera bientôt. Petite, son visage recelait déjà quelques traits finement dessinés sur les contours de ses yeux bleus. Elle savait comment attendrir de ses charmes enfantins, et n'eût aucun mal à en jouer lors de sa rentrée en cette famille.
Tout ne fût pas si simple, la petite, timide à ses heures, se montra gentille et attentionnée. Elle gagna rapidement la confiance de ses ainés, respecta comme on lui enseigna, les commandements délimitant son pouvoir d’existence et de pression sur le cercle familiale. Ceux là répondaient à des critères qui pourraient vous sembler bourgeois. On lui demanda d’aimer un instrument et d’aimer la musique, de tenir un livre chaque soir entre ses mains, d’écrire la vie et d’y insérer l’amante lecture nocturne. Mais de tout ceci, Mandarine se lassait. Elle, habituée au laxisme gentillet des infirmières du mont prêt du café, se heurtait aux recommandations des gens bien attentionnés. Toute cette culture, additionné aux mathématiques, à l’histoire et à d’autres occupations, où même elle rencontrait diverses enfants finit bien vite par l’ennuyer. Elle chercha un moyen de passer outre cette autorité, sans jamais manquer de respect, ouvertement bien sur, aux personnes âgées.
C’est alors, lors de ses balades quotidiennes où elle fuyait la maison, qu’elle rencontra une autre bande d’enfants qui correspondaient à ces envies de divertissement complet. Cette envie la porta à concrétiser de plus en plus souvent tout ces petits moments de liberté impromptue. Tant et si bien, que malgré l’absence quotidienne des parents aux heures de la journée, ils finirent par se rendre compte de son irrespectueuse attitude. Mais au lieu de la sermonner, avec ce trop plein d’amour qu’ils avaient, ils coupèrent court à la discussion et laissèrent à l’enfant qu’une remarque éloignée, distante. Voilà bien des parents trop occupés, n’ayant pas le temps habituellement de se consacrer à la petite et de lui prodiguer leurs amours, ils préférèrent lui témoigner ces sentiments en la laissant sans châtiments. L’éducation n’est pas une mince affaire, et Mandarine ne se plaindra pas plus que cela de ces années rebelles qui durèrent jusqu’à ces douze ans.

Il y eut pourtant un changement majeur, suite à cette découverte parentale sur la nature de leur enfant adoptée. Ils engagèrent une nourrice pour veiller aux devoirs de la petite. Cela la contraria, elle tenta une nouvelle fois de faire exister sa liberté par delà les limites imposées. Mais elle se confronta à la volonté mercantile de sa nourrice, laquelle, un peu instruite et vive d’esprit de nature, contrecarrait avec un sourire les tentatives naïves. Tant et si bien qu’elle accepta ce nouveau mode de vie, par dépit, et abandonna ses balades quotidiennes et ses divertissements avec les enfants qui paraissaient habiter la rue. Pas à pas, elle reprit une rigueur attentionnée sur l’étude de la culture. Passant le plus clair de son temps avec la belle sirène souriante, elle prît cette créature pour modèle, et la complicité des deux femmes s’engagea rapidement sur une voie d’amitié et de fraternité. Curieuse, elle questionna souvent son ainée et les deux s’entraînait mutuellement en de longues discussions dont les femmes ont le secret. L’âge de ses douze ans arrivant, elle en apprit plus sur l’amour, sur la vie, chaque étude était ponctuée d’une pause où toutes deux discutaient. Elle n’eût là pourtant qu’un aperçu idyllique, naïf de la vie, d’une bien jeune adulte n’étant jamais sortis du confort de sa société. Puis la demoiselle partit, elle promît de revenir de temps en temps voir la petite. Elle voulait la voir grandir, la voir devenir belle, plus belle qu’elle encore ! Elle lui avait dit, les yeux brillants, tu vas devenir une sacrée belle sirène, et intelligente ! Mais elle avait son destin à acheminer, et ne revînt pas les six premiers mois. Or six mois c’est terriblement long pour une enfant qui s’ennuie. Ses parents décidèrent qu’il était temps pour elle de changer son mode de vie, ainsi elle fût envoyée dans l’école pour gens aisés. Il lui sembla qu’elle y revît les personnes ayant côtoyé sa vie vers les quatre ans. Bien qu’elle n’en n’ait gardé que de maigres souvenirs, l’impression de se faire chier revint aussitôt. De nouveau, elle cherchait le divertissement, les devoirs l’ennuyant, la facilité et la maturité qu’elle croyait avoir acquises durant ses années, la persuada de sa supériorité. Ce qui n’était pas aidé par sa beauté naturelle, allié à la coquetterie enseignée par sa sœur d’esprit. Elle aurait pu s’enticher d’une histoire d’amour, traîner sur les hauts lieux de la cour, en princesse. Mais il lui semblait que nul être n’était à la hauteur de ses rêves, qu’elle prenait pour des buts avoués. On la cru froide et mystérieuse, belle mais intouchable. Des amies elle n’en avait pas, et bien que nombreux hommes poissons gravitaient autour d’elle, il suffisait d’un refus un peu trop soigné, trop peu subtil, pour qu’ils abandonnent totalement. Ses seules relations furent donc ces garçons, et seul les plus gentils, sans doute les plus amoureux aussi, restèrent quelque temps à lui parler.

C’est qu’elle parlait bien aussi, toute sa stature, pour une enfant, révélait quelque apparence de femmes. Cette féminité si bien travaillée, dont elle tirait grande fierté ne lui manqua pas pourtant de trouver un nouveau moyen de changer. Cette vie continuait de l’ennuyer sans autre forme de procès. Mais elle trouva auprès de quelques professeurs, l’envie d’apprendre de nouvelles connaissances, et elle s’intéressa proprement à l’écriture. Les récits d’aventure comblaient son cœur vide d’une force passionnée à laquelle jamais elle ne resterait insensible. Elle rechercha dans de nouvelles balades, quelques occasions de sentir son cœur battre, et ces quelques rares moments qu’elle avait en mémoire, où elle sentait comme l’empreinte des rêves qu’elle voulait mener. Mais à la redécouverte du monde de la rue, des gens qu’elle avait pu côtoyer, elle ne revît guère ses alliés de campagne, prêt à en débattre dans d’interminables jeux de guerres et d’opposition. Elle vît de jeunes hommes, la plupart déjà travaillant, les autres apprenants, pour assurer aux gens dont sa famille à elle était issue, de quoi vivre tranquillement. Elle n’osa pas retourner les voir, et le temps passant lentement, les récits de plus en plus nombreux en son esprit, c’est vers le port qu’elle menait désormais sa vie.
Comme il en était à peu prêt dans n’importe quel milieu peu dangereux, sa beauté, sa confiance et l’étincelle brillante propres aux yeux bleus lui offraient la sympathie de la plupart des gens, notamment ceux du sexe opposé. Ainsi elle pût éviter d’aller à ses cours pour profiter des discussions sur le monde extérieur grâce aux habitués des cafés. Là bas, la petite se sentait accueillie, toujours prête à s’extasier devant milles histoires pleines de rebondissements, elle offrait un peu de joie et de clarté dans ces troquets souvent trop remplis des vieux loups de mers. Elle était pourtant jeune, et cette jeunesse la protégeait d’ailleurs des avances mal attentionnées qu’elle aurait pu naïvement accepter. Pour cause aussi, la plupart des commerçants la connaissaient et l’appréciait.
Sa vie allait alors prendre un tournant inespéré et inattendu. Comme elle m’était de moins en moins d’attention au fait que ses parents apprennent pour son attitude, ils finirent par découvrir une nouvelle fois une vérité bien longtemps ignoré. Cette fois, ils sévirent, et la petite pour s’engager de nouveau sur ses chemins de libertés, exaspérée une bonne fois pour toute de cette autorité, s’enfuit. S’en suivit une déroute sur les rues qu’elle connaissait déjà beaucoup. La tristesse, la colère s’emmêlèrent sur des résolutions proposant deux issues. L’une d’elle elle l’espérait, elle en voulait plus que tout, et l’autre elle allait s’y résigner si aucune occasion n’avait pu porter son premier souhait à s’exaucer. Ne voulant pas discuter comme la coutume l’y avait mené par le passé, avec les gens qu’elle connaissait, elle s’égara du coté d’un quartier mal connu. Or il fût dans cette taverne une présence qui changea le cours de son existence. Ce n’était qu’un mal banal pour les histoires raconté au bord du bar, une simple rumeur venant grossir les peurs des sirènes sur le monde extérieur. En somme, rien de bien extraordinaire. Il était charmant, comme elle, il avait des traits agréables et fins, il était un peu âgé. Il la charma avec aisance, lui décochant des regards si beaux qu’il en faisait rougir sa peau bleutée. Il joua un jeu facile pour les hommes dont certaines femmes sont éprises, elle finit la soirée dans son bateau. La nuit étant déjà tombée à la sortie en ville de la petite Mandarine, c’est avant le petit matin, après une bonne et longue discussion avec l’étranger qu’elle embarqua vers sa nouvelle destiné.

La vie adulte commence : Le Départ.

Elle dormit toute la journée durant dans un bon lit. La nuit lui avait révélée tonnes d’images délicieuses qu’elle s’apprêtait à partager avec son nouvel ami. Mais à son éveil elle comprit bientôt, sitôt la poignée de la porte tournée, dans quelle galère elle venait de se fourrer, et quel cri effrayant se produisit en son esprit ! Du moins au début ce ne fût qu’une impression saisissante, qu’elle combattait avec hésitation ; mais la porte étant bien fermée... Elle était donc bloquée, dans un endroit hors de l’eau où sa queue et son corps traînaient prêt du sol. Elle revînt s’installer dans son lit et attendit dignement l’arrivé de son ami. Mais la seule main qu’elle vit ne lui tendit que des aliments et ne lui adressa nullement la parole. La situation était claire, elle était prisonnière.
C’est probablement ce moment qui déclencha plus fortement en elle l’habitude de s’isoler pour réfléchir. Mais pour ce présent, ces moments n’étaient que remords, peine, tristesse et désespoir. Ce temps là dura bien six mois, elle changea de bateau plusieurs fois, parfois laissée à terre au sein d’une chambre abandonnée. Jamais elle n’eût à craindre la mort, puisqu’on la nourrissait et contentait sa nature avec de l’eau salée. Mais elle n’eût durant ce temps personne à qui parler et l’ennui mélangé avec l’angoisse ternissait sa juvénile beauté. Sans doute, durant ce temps où elle fût prisonnière, quoique ses pensées soient livrées à son esprit d’enfant naïf, elle murît bien plus rapidement qu’en plusieurs années dans son foyer.

Toute cette attente, elle le savait, comportait une finalité effrayante. Combien elle avait à craindre toutes ces histoires désormais ! Combien de malheurs étalés devant ses yeux avides alors qu’elle ne pensait qu’à l’adrénaline ? Ces récits du soir, contés par des loubards auraient dû faire preuve de maturité en son esprit. Puisqu’elle le savait, pourquoi y avoir plongée ? Et la plongée parlons en, elle que je ne reverrais jusqu’à temps que je sois perdue, prisonnière, du fond d’un aquarium luxueux. Et la lumière ? La reverrais je jamais comme je l’ai vu, si belle apportée du haut des arbres ? Et l’amour ? Et la colère ? Comment faire quand je ne serais qu’une viande belle ? Belle ça je ne le resterai pas ! Et des larmes s’ensuivaient de ses déclarations ouvertes, lancé à la volée, à l’appel du désespoir. Elle revisitait chaque soir la scène angoissante qu’elle avait imaginé autrefois avec panache : une salle des ventes, des clients riches et un goût assuré pour la possession d’être pensants. Donc une belle salle, un podium et des êtres exquis en compétition pour ce jury. Et le trophée ? Une sirène, la plus belle et la plus fantastique des créatures du monde ! Venez, venez goûter l’aventure en vous divertissant, et ramener quelques beautés du monde que vous méconnaissez. Mais maintenant, une partie du monde est connue n’est-ce pas ? Loin des lumières somptueuses, c’est sur la clarté mercantile des enfoirés de ce monde que repose ton existence.
Cette voix qui intervenait lui revenait sans cesse en tête, et pas une seconde de répit ne pouvait l’en détacher. Même ses nuits l’attaquaient de la dure réalité à laquelle elle s’était confrontée, un véritable orage sur les mers agressives et noire du mépris, de la solitude, du désespoir. A ses réveils elle ne gardait que ces images terrifiantes et les assimilait avec une rapidité comparable à la dureté de sa situation aux sentiments éprouvés dans la journée. Elle crût de nombreuses fois mourir au sein de cette mer, s’y noyer, et les réveils surpris par le manque d’oxygène lui causèrent bien des soucis. Pour une sirène, il est étonnant qu’elle puisse s’imaginer mourir ainsi. Mais il ne s’agissait pas là d’une caractéristique venant du monde, mais bien d’un effet produit par son psychisme sur son corps. Une crise d’angoisse en somme, ou quelque chose avoisinant, en tout cas une sale situation pour cette jeune encore enfant. Seulement avant de devenir folle, bien qu’elle n’eût pas la maturité de le comprendre ainsi, il y eut un, ou des milliers, en tout cas il y eut un certain agencement crée dans son cerveau qui lui permît de trouver chaque jour un peu plus de temps à consacrer sa pensée vers d’autres objets que sa situation. Bien vite pourtant ses pensées étaient ramenées à sa réalité, et ce ne fut qu’au bout de six mois qu’elle parvint enfin à sublimer un peu l’angoisse en une sorte d’attitude blasé. Il n’est pas aisé pour un enfant de se contenter des effets d’une injustice commise sur sa personne, d’autant plus quand celle-ci détermine votre existence. Pourtant, elle n’avait pas la force de se suicider. Se tuer, alors qu’elle est si belle ? Disparaître, quand on a voulu connaître ? C’est encore plus injuste. Si bien qu’elle réfugia peu à peu son angoisse et sa tristesse derrière un orgueil blasé dans les couloirs de sa solitude et montra une haine fière et tout à fait silencieuse à ses ravisseurs. Elle n’eût guère de problème avec cette attitude, peut être encore un effet de sa beauté, en tout cas sans doute un effet de son jeune âge. D’ailleurs on ne lui laissa que trop peu l’occasion de se sentir vraiment belle, le plus souvent on la trimballait en soutien gorge, pour ce qu’il y avait à cacher…
Chaque jour un peu plus rapidement elle sentait arriver le moment où elle serait trainée, peut être au moins belle pour une fois, devant une assemblé inquisitrice qui ferait d’elle leurs nouveau trophée. N’ayant plus d’espoir quand à une probable délivrance, chaque fois qu’on lui demandait de sortir, c’était pour elle une nouvelle l’amenant, si ce n’est cette fois, la prochaine au moins, devant le podium des ventes.

Mais sa situation changea. Que ce fusse grâce à l’aide de Dieu ou du hasard, la sirène s’en remettra pour plus tard à la loi du hasard. Car ce moment fut, sinon divin, au moins sacré pour son existence. Elle se trouvait alors à bord du Tiramisu, un fier navire léger qui acheminait ses hôtes de qualités vers des entrepôts bien gardés. A sa rencontre vint le Drius, navire de guerre léger, qui vint acheminer sa proue perçante dans les flancs du navire avenant. Des coups de feu retentirent par delà le pont, la sirène, dans sa cave, entendait les cris et la mort rugir tout au dessus d’elle. Sans oser s’espérer une issue pour son état d’esclave, elle retînt son souffle, écouta à la porte jusqu’à ce que des pas précipités résonnent au fond de ses oreilles. Une présence, prête à ouvrir la porte pour ouvrir sa bouche ! Enfin un dialogue, peut être ? Elle en sursauta de stupeur et se laissa choir sur le sol. La porte s’ouvrît en effet, tel qu’elle l’avait prévu, et son visage laissa s’exprimer sa beauté à la vue d’un jeune humain. Il avait un air gentil, compatissant, comme si il savait parfaitement toute la saleté de sa situation à elle. Il était beau, sans doute, de commun accord, mais pour elle il était simplement merveilleux. Avec son épée sur le coté, encore rougit du sang de ses ravisseurs, ses cheveux en bataille, bruns, ses yeux verts extraordinaires ! Vraiment, dans ses yeux bleus se reflétait tout l’amour qu’une jeune adolescente puisse prodiguer an dehors de la pudeur. Des larmes vinrent enjoliver d’une espèce de tristesse toute cette beauté enfin de nouveau déployée. Le garçon la prît dans ses bras et lui dit ces mots si simples : tout est fini. Quel délice… Fini la solitude, fini de s’éprendre de désespoir à la seule pensée concernant le monde où privée de sa liberté elle ne pouvait aller.
Elle se cramponna de toutes ses forces aux bras musclés de son chevalier, si bien qu’il la prît sur ses épaules pour rejoindre le Drius. Elle n’arrivait d’abord pas à parler, quoiqu’elle en crevait d’envie, et son regard parlant pour ce qu’elle avait tût durant ces six mois, l’équipage du Drius eut tôt fait de la faire marrer et de lui dénouer la langue qu’elle avait aussi belle que le reste. C’est qu’elle devenait peu à peu une femme, d’autant qu’elle avait perdue beaucoup de la naïveté qui caractérisait autrefois ses traits. Désormais, quoique peu grande elle avait atteint sa taille adulte et voir sa coquetterie s’exprimer mieux qu’elle ne l’eût fait auparavant confirma pour tous sa beauté. On lui confectionna un petit aquarium à roulettes où elle pouvait se déplacer, au moins grâce à l’aide de quelqu’un, sur le petit navire. Cette période au sein de ce qui semblait être un équipage fût l’un des moments les plus heureux de son existence, mais il fut de bien courte durée face au calvaire qu’elle avait enduré. En effet, moins de trois semaines après sa délivrance, elle fût confiée à un homme ayant une sorte de grande maison en haut d’une montagne, sur une île tranquille où toutefois la civilisation dominait. Ce qui voulait surtout dire danger pour la petite.

Elle regretta longtemps son départ et supplia tout l’équipage du mieux qu’elle pût. Seul celui qu’elle aimait avait pu esquiver un plus ou moins long débat dans lequel elle ne voulait rien lâcher. Mais elle ne remporta pas une seule voix, beaucoup de bisous et des aux revoir chaleureux. Elle regarda son chevalier avec une espèce de beauté triste, comme il en existe peu en ce monde, elle n’osa lui demander quoique ce soit. Il l’a pris contre sa poitrine et lui donna un baiser sur la joue. Lui non plus n’osa pas trop parler, et il adressa un dernier regard désolé vers l’enfant alors laissé aux mains de son grand père à lui. Celui là même qui fut le premier maître à penser de la petite. Il commença par lui offrir une semaine de repos complet, où elle employa son temps à jouer sur la rivière avoisinante, à dormir d’un sommeil enfin léger où la mer était bleue et où elle nageait sans soucis. Elle mangea raisonnablement, commença à discuter avec le vieillard. Celui-ci l’intrigua au plus haut point. Car il ne fût aucune conversation, même anodine, qui ne la porta pas à réfléchir. Chaque mot du personnage semblait être dosé, offert à la bonne intonation, pour aider sa compréhension du monde. Elle faillit oser lui demander d’abord quels raisons il avait d’agir ainsi, car si cela l’intriguait, ce n’était pas sans énervement. Mais le bonhomme lui permît de trouver l’occasion de le faire lorsqu’il la pria, avec son aide, d’étudier le monde. Elle commença à réagir comme elle l’avait vu faire le vieux sur elle. Elle demanda pourquoi, pourquoi étudier, pourquoi ça et pas autre chose ? Sur cela il lui répondît, pourquoi ça et pas rien ? Les questions qui se posent pour trouver des solutions annexes à celles déjà proposés, sont utiles, mais combien plus utile encore est la question qui cible l’objet face au néant ? N’est-ce pas plutôt là que se trouve le véritable questionnement à se poser pour découvrir une quelconque vérité sur l’objet dont il est question ? Dans la vie ma petite, il y a les actions que tu peux mener, et les forces extérieures qui te mènent, on peut les représenter par une autorité, ici par exemple c’est moi, ou bien par la force du hasard. Ce qui compte, c’est tes actions, puisque là seuls peuvent travailler ta raison et plus généralement ton esprit. Car les remords s’y cachent aussi, et il faut bien les débusquer pour s’accrocher à la vie souhaitée. Mon enfant, tu m’as tout l’air d’une fille très intelligente, pour tout te dire, toute créature pensante est intelligente. Mais de qui la cultive et de qui la dénigre, il y a un grand fossé. Or tu as à ta disposition la raison, le plus fort des instruments de l’esprit, parmi l’imagination, la mémoire et la vivacité d’esprit. Alors, veux tu que je t’aide à choisir ton éducation avec toi, selon ce qui t’intéresse et ce qui te pose problème ? Ou bien encore pour quelques années j’ignore tes envies et te dicte les miennes. Face à cette franchise qu’aucun adulte ne lui avait jamais donné, elle se prît à réfléchir sur son avenir, sur les possibilités qu’elle avait et sur sa nature ainsi que les accidents qui l’ont formé tel qu’elle est. Quand le vieil homme lui enseigna qu’il existait une discipline humaine pour toutes ces questions paraissant si abstraites et pourtant si réel dans ses souvenirs d’existences, elle en fût toute ravie. Surtout pour le choix qu’elle avait eut de partir avec un étranger, et la dure conséquence qui rythma ensuite son existence. Elle ne se demanda pas si elle pouvait retourner sur son île. Elle n’en avait pas envie, et ici elle était en sécurité, avec un être intéressant.

Elle passa quelques années à vivre ainsi. Son ardente personnalité, offrant autrefois une froideur exquise, se contentait à présent d’une attitude sereine, s’accouplant parfaitement aux traits délicats de son visage. Elle devint plus belle de jour en jour, reçut la visite de nombreuses personnes, partisan de ceux qui s’appelaient vaguement des révolutionnaires. Elle discutait avec eux du haut de son petit aquarium ou assise sur un lit. Elle y côtoya des femmes, des hommes, trouva certains charmants mais l’image du chevalier servant lui revenait en rêve et elle ne voyait que lui quand il s’agissait d’amour. Bien qu’elle ne l’eût pas revu, on lui donna des nouvelles quelque fois, on lui en donna d’ailleurs beaucoup sur le monde extérieur, sur son fonctionnement. Bien sur elle eut un aperçu franchement dirigé contre le gouvernement mondial. Mais elle avait déjà acquise la maturité propre à ceux qui se tiennent toujours éloigné des propos qu’on leur tient pour mieux les étudier. Elle aurait pu rester encore quelques années dans cette chaumière. Quoiqu’elle s’ennuyait parfois, regrettait souvent la présence d’autres gens, elle ne se lassait point de lire les raisonnements d’êtres pensants, d’écrire à son tour, ses pensées, ses visions, disserter sur des sujets, compléter sa vision des concepts et affiner tout ça avec du bon sens, qu’elle travaillait aussi d’ailleurs avec de nombreux exercices de logique et des chemins emprunté par la raison de certains écrivains. Toutefois si elle ne pouvait encore se lancer pour plonger dans l’océan, c’était plus par peur qu’autre chose. Les rares fois où elle descendait dans la ville, elle était toujours accompagnée d’un révolutionnaire à mains armés. Elle devait même pourtant là cacher sa nature, donc son corps tout entier dont la peau bleuté pouvait tout faire capoter. C’est à dire la relancer dans l’éternel attente d’une mise aux enchères effroyable. Elle ne voulait de cela pour rien au monde et le monde ne l’appelant à aucune occasion, elle sortit peu de l’île.

Toutefois il fut une occasion qu’on la pria de saisir. Elle devait alors avoir dans les seize ans. Un homme en la rencontrant dans la grande maison du vieillard fut exclamé de la voir ici présente. C’est qu’il voyait en elle une autre sirène dont on lui avait donné le portrait. Il le montra à l’intéressée, qui reconnut aussitôt sa mère bien aimée. Elles avaient à peu prêt le même visage, celui de sa mère peut être un peu plus noble en ce que ces traits révélaient une grâce imposante, presque effrayante, et les mêmes cheveux blancs ondulants couvraient cette tête, et les mêmes yeux bleus animaient son regard. Mandarine le questionna sur les raisons de cette possession, et l’homme lui expliqua qu’il y a des années de cela, un homme lui avait donné ce portrait, qu’il tenait lui même d’une vieille femme. L’origine qui tenait l’histoire de ce portrait n’était autre qu’une vieille bouteille jetée à la mer. Il priait la sirène du portrait de venir le rejoindre à ces coordonnés, comme un dernier appel du désespoir lancée dans la mer. Il l’aimait donc ! Son père avait aimée sa mère et une histoire les avait séparés. Mais le hasard lui offrait un nouveau champ de connaissances qu’elle souhaitait observer. Peut être même que son père se sentirait soulager en la voyant elle, qu’elle puisse un peu étancher sa tristesse.
Elle se l’imagina grand, issu d’une race noble et belle. Elle partit aussitôt que possible de l’île, en compagnie d’un de ces équipages qui l’affectionnait et à qui elle rendait tout le bonheur de vivre possible. Avec le temps Mandarine était devenue plus douce, et plus affectueuse, sa beauté ne cessant de grimper les échelles pouvant la quantifier, c’est avec d’autant plus de joie qu’à l'accoutumé que ses compagnons recevaient, quand de sa part un compliment ou un sourire venaient faire bouger les lèvres de la délicieuse créature. Oh bien sur nous comptons là surtout sur les hommes, dont les souvenirs au sein de son esprit à elle, sont plus marquants que ceux vécus auprès des femmes. Car si elles les aimaient aussi, ces sœurs bien attentionnées, ces enfants perdues sur les chemins prédestinés aux femmes, elle regrettait un peu les taquineries non avoués et non dite, qu’elle entendait tout de même. Elle prenait ça pour du mépris et en ce temps où son esprit vacillait sans cesse entre le doute et l’assurance, elle ne leur en fît jamais la remarque et ne cessa point d’agir comme elle l’avait toujours fait.


Héritage Familiale ? Le voyage initiatique.

Le voyage se passa alors sans encombre, l’île souhaitée n’était qu’à quelques jours de navigation sur les mers tranquille des Blues. Le jugement porté sur les futurs événements changea peu à peu, puisqu’elle mettait de plus en plus d’attention à se trouver seule, pour écrire. Cette écriture ci, comme nombre de ses monologues, n’avaient alors de fonction que pour la faire réfléchir. Elle se dit que peut être, il était partit de la destination prévue. Même il se pouvait qu’il soit mort. Elle garda un franc espoir affiché aux yeux de ses compagnons sur ses lèvres inanimés; son regard serein, porté à l’horizon. Elle sembla distraite, sa présence habituellement rayonnante s’en tenait là à ces sourires éclatants. Mais ils furent nombreux à passer outre cette attitude pour la laisser tranquille. Mandarine était comme une mascotte pour leur groupe, une mascotte vive et intelligente, belle et souriante. Presque une sœur pour tous, aucunement une femme ! Puisqu’enfin tous savaient son amour pour Darius. Il est temps d’ailleurs je crois, de vous expliquer plus en détail le fonctionnement de ce groupe révolutionnaire. En ces temps troublés, il n’y avait plus de meneur concret pour la révolution. Mais une figure de proue, charismatique, n’est nécessaire que pour rassembler les foules sous le même pavillon. Or il existait de ces meneurs charismatiques un peu partout, et ils rassemblaient l’ardeur envie de leurs compagnons à se battre contre la tyrannie. Leurs actions consistaient avant tout dans des pillages ciblés, grâce à des informateurs. Ils récupéraient vivres, esclaves, munitions, et brandissait je ne sais quel pavillon révolutionnaire sur chacun de leurs forfaits. En somme, il n’y avait pas un grand meneur parmi les meneurs, ni un équipage certainement plus fort que les autres. Chacun des bateaux qu’ils possédaient emportait un équipage soudé vers les missions demandées. Ces missions étaient secrètement déposées dans des endroits sûrs, où les compagnons se rendaient durant leurs voyages d’aventure. La maison du vieillard était l’une de ces bases où ils se rejoignaient, se reposaient et profitaient d’un cercle convivial où la joie et la bonne humeur fleurissaient. Mandarine n’avait jamais eu pour projet de rejoindre l’un de ces équipages, quoique son esprit et son corps se languissaient de plus en plus fortement de l’absence de son aimé. Désormais elle était belle, vraiment, comme la sirène nourrice lui avait prédit. Une bien belle sirène, et intelligente en plus ! Mais cette queue de poisson, au final, ne lui retirera pas l’amour de son chevalier ? Peut être même qu’il l’avait oubliée depuis le temps… Ils avaient reçu une lettre de sa part trois mois auparavant, il était sur une mission de grande envergure et priait son grand père de ne pas lui répondre. Il y avait eut aussi un petit billet à l’attention de la sirène. Point de je t’aime, toujours dans le mystère et l’appréhension, il lui souhaitait d’être heureuse, lui disait combien il était triste qu’il n’eût pu revenir durant toutes ces années. Il n’était point un homme de lettres et pourtant, sûrement grâce à son grand père, aucun mot de trop pour la faire espérer, et pas une formule qui puisse tout à fait trancher l’amour qu’elle avait pour lui.

Bientôt l’île des coordonnées trouvées dans la bouteille fût aperçue du haut du mat, une île tranquille, encore, beaucoup de végétation en son sein et peu de civilisation. Ils accostèrent. L’île ne leur sembla point hospitalière, sûrement pullulait elle d’un grand nombre de prédateurs en son sein. Alors quelqu’un prît la sirène sur son dos, un brave gaillard qui la portait sans mal. Tous, hormis cinq, partirent avec la sirène. Ce qui leur arriva est commun à nombre d’aventuriers peu puissants. C’est qu’il est aisé d’accoster par surprise un navire marine, ou quelque autres brigands se confortant dans les actions malsaine, mais il est bien plus difficile d’avoir affaire à la bestiole qui les tua tous. Une sorte de tigre, mais gros, presque énorme, pour l’univers des blues. Les pistolets furent sans effet, les épées ne lui causèrent que de faibles blessures. Il avait un air benêt, ses yeux étaient docilement écartés et rond, grand, comme si aucune pensée ne parcourait son instinct de bête sanguinaire. Il les tua tous, avec ses grandes pattes velues, et se tînt debout, la langue pendue, prêt de la sirène étalée sur le sol. Auprès des cadavres, elle ne ressentait encore point la tristesse, elle voulait avant tout survivre. Si les humains ne la tuaient pas, c’est parce qu’il avait encore assez de respect pour la vie d’une sirène. Ce n’était certes point pour sa beauté ou l’exquise façon qu’une sirène à de se comporter au sein de l’océan, bien plutôt pour l’argent. Eh ! Qu’importe désormais, c’était cette faible lumière de raison chez ses ennemis qui la rassurait, un peu autrefois. Là, quoiqu’elle ne comprenne pas les agissements du gros bestiau, elle avait tout à craindre pour sa vie. Terrifiée, son visage défiguré par les grimaces de la peur plus bleue que ne l’était sa peau, elle ne pouvait qu’attendre. Encore et toujours ! Quand cela allait-il donc cesser ? Quand pourrait-elle de nouveau engager sa volonté sur les propres chemins de libertés qu’elle s’était alors tracés ? Cette réflexion, elle l’aura plus tard, elle la rapportera au monde des idées formé sur la liberté, sur le bonheur, et elle s’y perdra avec une espèce de frayeur très humaine. Mais pour le moment son regard s’était planté en plein dans les yeux vitreux de ce qui semblait être maintenant un énorme chien accouplé à je ne sais quel félin débile.
Mais la peur fût de courte durée, l’animal prît la sirène dans sa gueule sans la croquer. Elle préféra perdre connaissance. A son réveil, elle était allongée sur le sol, avec la sale impression d’être desséchée. Elle reconnut vaguement une grotte, et une voix sombre la fît sursauter.
C’était celle d’une femme, mais peu enclin à la légèreté de ton, celle-ci semblait rauque et faible. Cette voix lui expliqua sa situation : Elle était sauve grâce à sa queue de poisson. La grosse bête était en quelque sorte son animal de compagnie, il la nourrissait, la protégeait, et partait souvent en chasse sur l’île. Cela était dû à la présence d’un homme poisson quelques années auparavant. Il était venu, blessé, sa voix était forte et son charisme imposant. Elle lui demanda à quoi il ressemblait, la vieille s’avança alors pour dévoiler ses yeux tout à fait blancs. Elle était vieille, ça c’était certain, des cheveux blancs, grisâtres, parcouraient ses maigres épaules, habillée de haillons sales, sa vie en était à son terme. Elle en raconta peu sur son père, le décrivant comme une créature humble et le plus souvent silencieuse. Mais elle lui rapporta un carnet, où étaient inscrits quelques phrases maladroites. Elles contaient l’amour dans son plus simple apparat, et voulaient guider les pas palmé de sa mère vers lui. Pour cela, il lui demanda de s’entourer d’hommes vaillants, lui conseillant en premier pas de rester une semaine sur cette île hostile pour pouvoir poursuivre son chemin. Puis il y avait les coordonnées d’une autre île où il avait dû bouger. Les raisons de son départ n’étaient pas explicitées, et aucun mot n’était porté à l’attention de Mandarine. Elle prît parti de suivre ces indications et prolonger quelques années encore le fil d’une voie qui n’était pas la sienne. Pour cela il lui fallut apprendre à se tenir debout sans perdre son équilibre. Mandarine avait longtemps travaillé son esprit et l’étendue de sa culture. Mais il est possible qu’elle ait alors sous estimer le travail de son corps. Quoiqu’elle ne fût point lésée, tant son corps était léger et souple, elle perdît beaucoup de son temps à essayer de marcher. C’est qu’elle ne cessait dans un même temps de s’isoler, d’écrire, de réfléchir et de s’entraîner.
Au bout d’une semaine, elle savait se tenir debout, fièrement, prête à parader. Le bout de sa queue bleue se repliait sur elle même pour donner assez d’équilibre. Seulement elle ne pouvait se déplacer qu’en sautillant, et cela ne lui convenait pas. Alors elle se souvînt de ses camarades morts au combat, mort pour elle sûrement. Savoir que son père était passé par ici et savoir les nouvelles directives à suivre lui avait fait oublier ses compagnons humains qui pouvaient se balader gracieusement sur terre du haut de leurs deux jambes.
Elle pensa s’aider de l’animal pour arriver jusqu’au bateau, mais si celui-ci donnait bien la patte et ne manquait jamais de ramener à manger, il était peu enclin à effectuer un ordre précis. Apparemment son père l’avait bien éduqué. Mais de ce fait elle était complètement bloquée dans la grotte. Puisque son père lui demandait de devenir forte, ou d’apporter des gens forts, elle s’éprit d’un entrainement rigoureux de son corps. Levée au petit matin, elle enchaînait une série d’abdominaux, de pompes et autres exercices qu’elle avait souvent vus pratiqué par les hommes qui l’avaient accompagnée. Toute cette difficulté corporelle l’ennuyait fortement, les muscles tirés des le levée, l’incapacité de réaliser des actions banals dû à sa souffrance. Mais ce temps ne dura que quelques mois. Elle passa un moment aux cotés du poil fourré de son ami débile. Dormant contre lui, le caressant, il lui semblait avancer chaque jour un peu plus dans cet esprit limité. Elle se le représentait ainsi : plus elle confortait l’animal, plus son image corporelle et sa voix semblait avoir de présence dans le maigre cerveau de sa compagnie. Si bien qu’elle en arriva à lui demander de ramener du bois, tout commença par un rondin balancé à quelques mètres de là. Ensuite ce fût tout un tas de bois qui vînt encombrer l’entrée de la grotte. Mandarine se félicita d’avoir réussit ce tour d’esprit, et pensa ainsi combler sa dette envers la vieille mourante. Elle s’attela dès lors à la confection d’une machine à roulettes grâce à laquelle elle pourrait retourner vers le navire des révolutionnaires. Mais n’ayant point la main ouvrière, son ouvrage fût laborieux et le résultat peu convaincant. Ce ne fût qu’au bout de plusieurs mois qu’elle entreprit de partir à l‘aventure. Son engin ressemblait alors à une chaise pour gamins, du genre pour les aider à marcher du haut de leurs petits pieds. Sauf qu’elle, elle se tenait fermement de ses deux bras sur les plus hautes barres construites et donnait de grands coups de queue sur la terre ferme pour faire avancer les roues de rondin. Ainsi elle se déplaçait rapidement, quoique chaque bosse formée par la terre faisait trembler tout son édifice de fortune. Plusieurs fois sur le chemin elle tomba, manqua de casser son engin. Mais elle arriva finalement où, dans ses souvenirs, le bateau révolutionnaire avait accosté. D’ailleurs on ne pouvait s’y tromper, cette plage, ce premier ressentit éprouvé face à la jungle hostile, elle se souvenait de tout cela. Mais le navire n’était point là.

Construire un navire était une entreprise bien trop difficile pour ses connaissances, elle prît parti pour un voyage immédiat, après tout, n’était-elle pas une sirène ? L’une des créatures aquatiques les plus rapides au sein de leurs univers ? Elle fît appel à sa mémoire pour situer sa position sur une carte et savoir où se diriger. Le soleil était son allié et nul ne pouvait mettre en doute la qualité de sa carte imaginée. Pourtant il y avait bien longtemps qu’elle n’avait plongé dans la mer, elle s’était contenté depuis bien longtemps, trop longtemps, des petits cours de rivières et des piscines aménagées par les humains. Mais elle y était, elle n’avait plus rien à faire sur cette île. Alors elle plongea.
Quelle délicieuse sensation vînt battre son corps si longtemps éloigné de l’eau salée. Elle commença par une nage simple, hésitante encore quand à la destination à choisir. Mais le plaisir exquis de la nage rapide eut tôt fait de la convaincre à s’engager dans une énorme course poursuite contre le temps. Elle visita un peu les bas fonds des océans tranquilles, croisant le chemin de créatures aquatiques qui saluèrent son vif passage. Enfin elle arriva sur une île, l’île qu’elle recherchait d’ailleurs. Elle avait visité de nombreuses îles aux alentours sans jamais trouver la trace de son père. C’était chose difficile d’avoir un contact dans une île inconnue pour une sirène. Car elle n’avait pas exactement à chercher la trace de son père dans un dédale de civilisation ou dans une jungle hostile et particulièrement grande. Non, les coordonnés donnaient avec une exacte précision, l’endroit où il avait erré, à faire ses projets. Ainsi elle ne devait avoir de contact que pour demander si les coordonnées correspondaient aux siennes. Mais elle ne savait toujours pas se défendre et les hommes n’avaient pas cessé depuis son enfance d’accorder aux sirènes une grande importance. Alors pour tous les bluffer, pour étaler sur la vue de chacun une personne qui ne soit ni sirène, ni même belle, elle réussit à confectionner une sorte de chaise roulante dans un endroit peu habité. Quand à la nourriture, maintenant qu’elle ne craignait plus la plongée c’est avec d’excellents poissons cuisinés comme elle le pouvait qu’elle se nourrissait.

Sous son apparence de femme handicapée, elle décida aussi de changer l’intonation de sa voix, essayant d’emprunter celle de la vieille mourante. L’illusion fonctionna à chaque fois. Elle dû construire bien trois de ces chaises roulantes pour accoster les trois îles qui l’intéressait, et toutes ces précautions absolument nécessaires lui firent perdre encore beaucoup de temps. Tant et si bien qu’il s’était passé la moitié d’une année depuis son départ de chez le vieillard, jusqu’à son arrivée sur la seconde île. Ce temps lui fît comprendre que la quête qu’elle menait était sans doute sans espoir, mais pourtant elle s’y accrochait comme au premier et au plus cher de ses rêves. Rien que pour, peut être, voir une fois dans sa vie la figure paternelle. Ce qu’elle trouva pourtant aux coordonnées n’était en rien ce qu’elle avait imaginé. C’était une île plutôt grande, deux villes en son sein et une ruine ancestrale en plein milieu. Elle était installée dans une auberge sympathique avec le peu d’or qui lui restait. Lorsqu’elle demanda ce qui se trouvait à la place des coordonnées, on lui demanda ce qu’elle souhaitait y faire, étant donné la présence d’un futur équipage pirate là bas, ce n’était pas conseillé. Ils restaient dans les alentours pour piller les touristes imprudents en attendant de pouvoir s’acheter un navire. L’île étant vaguement indépendante, la marine n’y avait pas foutu les pieds. Or elle ne pouvait simplement se présenter aux pirates pour leur offrir une solution avec le dialogue, ni même convaincre la milice locale de les envoyer tous aux fourneaux. Elle avait bien trop peur de se montrer pour agir ainsi. Il lui restait encore à appeler la marine pour les faire bouger, mais combien de temps cela lui aurait-elle pris ? Elle ne pouvait tout de même pas y aller et tenter de tous les tuer… Plusieurs jours durant elle réfléchit à une solution, mais son argent s’en allant plus vite que les réponses venaient, elle dût agir dans la précipitation.

Son plan était quelque peu bancal, il comptait sur sa voix et la superstition des habitants locaux. Or elle ne voulait éveiller aucun soupçon et n’ayant pas d’argent pour mener tout cela à bien, elle dû s’enticher d’une nouvelle compétence pour laquelle elle n’avait aucune facilité. Le vol, elle ne pouvait le tenter en entrant par effraction et se servir la nuit tombée, il lui sembla bien plus facile de se servir le jour. Elle entra donc, hésitante, dans le magasin des bricoles dont elle avait besoin. Elle salua de sa voix tremblante le commerçant et commença de se balader entre les étalages. Ce qu’il faut au bon voleur, c’est de la légèreté, de l’aisance, et une confiance absolu en ses capacités. C’était bien loin d’être le cas pour la jeune sirène. Lorsqu’elle empocha le premier objet, de ses mains gantées pour le fourrer dans sa longue tunique marron, un homme vînt empoigner sa chaise et l’emmena silencieusement derrière le comptoir. Mandarine en trembla de peur, une nouvelle fois elle serait emprisonnée ? Considérée comme un objet de luxe et non plus comme une douce et délicieuse créature avec qui parler libère l’esprit. Que de frayeur vint s’installer sur son visage lorsque l’homme imposant retira la capuche mauve de la petite sirène. Lui qui s’attendait à devoir sermonner gentiment une vieille dame, voilà qu’en face de lui se trouvait une jeune femme à la peau bleutée. Sans grande intelligence, cet homme ne comprît rien à la situation et resta presque bouche bée devant ce magnifique visage. Mais du point de vue de la sirène, son visage à lui était carrément effrayant et elle ne pût que crier de stupeur. L’homme musclé vînt placer sa main sur son doux visage, ainsi il ne sortait plus de sa bouche ce son cristallin qui aurait fait fuir tous les clients. L’homme la toisa du regard, et d’une voix plus sympathique qu’elle ne l’aurait crue, il lui dit qu’elle était folle. Alors elle se laissa choir en larmes de désespoir, tout en racontant par bribes son histoire.

Ce fût grâce à l’aide cet homme qu’elle réussit finalement à intégrer les ruines. Ayant vu qu’elle était sirène, lui qui croyait ne jamais voir une si belle créature en restant sur son île perdue, il se prît de sympathie pour elle. Il n’était pas très intelligent et Mandarine n’avait aucun mal à le faire réfléchir lorsque tous deux discutaient. Elle lui posait le plus souvent une question générale, et de question en question elle l’amenait à se remettre en question. Il n’est que peu de vérité qui puisse se suffire rien qu’en les disant, la plupart il faut les expérimenter au sein de son propre esprit. Mais les observations qu’avait retenu l’homme de ses expériences l’impressionna et lui fît remémorer ces mots de son maître, toute créature pensante est intelligente. Alors elle lui expliqua plus en détail le plan où il serait son exécutant. Il était parfait pour cela, sa stature de guerrier et son sérieux connu des tavernes où parfois ils trainaient finirent par amener une vingtaine de gens armés aux cotés de la sirène. Ensemble ils se dirigèrent en fiers guerriers vers les ruines désolés. Marchant au pas, l’arme à la main, ils traversèrent la jungle et arrivèrent au lieu dit. Mais il était vide, aucune trace des pirates. Ils fouillèrent l’endroit de fond en comble et finirent par trouver un carnet où étaient notés les mots de son père. Elle le lut à la vitesse de l’éclair, son père, toujours avare en mots et maladroit pour les assembler réitérer ses quelques mots d’amour poignants, suivis d’une information sur les ponéglyphes. La première que Mandarine eut sur ces objets censés contenir la vérité. Bien entendu, la vérité dont se préoccupait Mandarine n’était certainement pas inscrite dessus, et elle ne savait pas lire cet alphabet étrange. Mais le fait que des êtres pensants aient placés des cubes indestructibles dans le monde entier, contenant des mots, des pensées, des informations de premières qualités, la ravissait dans tous les sens du terme. Une froideur exquise parcourut son échine et des étincelles brillantes naquirent du fond de ses yeux. Elle y trouva même un mot des pirates, leur capitaine semblait-il, priait les nouveaux arrivants de laisser ce carnet où il se trouvait. Il se moquait d’une écriture légère des mots d’amour employé le père de Mandarine, il y expliquait aussi un peu son histoire, ses buts, et son nom. En bref il voulait laisser une trace de son passage quelque part, avant de prendre la route. Dans le carnet, il y avait aussi les coordonnées de sa prochaine destination.

Mandarine s’offrît quelques semaines de repos en la compagnie des hommes en qui elle avait confiance. Elle garda son rythme de vie sain, levée le matin, un temps consacré à l’écriture, un autre au sport, et le reste à discuter. Finalement elle reprit sa route dans les océans.
Ce qui allait se passer ensuite fût la suite logique de sa poursuite inespérée. Elle trouva sans mal l’île désirée, mais n’y trouva point de carnet. L’île était déserte, ce n’était qu’à peine un bout de caillou ressortit des profondeurs de la mer. Un terrain franchement désolant, on ne pouvait y poser son pied sans risquer de l’enfoncer dans une pique rocailleuse. Heureusement les écailles c’est résistant, et bien qu’elle eût du mal à ramper jusqu’au centre de l’île, ce ne fût que pour trouver un coffre. Il était vide. Quelle déception… Elle avait eu beaucoup de chance jusqu’à présent. Mais ce présent qui lui appartenait en main propre, qu’allait elle en faire maintenant ? La liberté tant ardemment désirée dans son enfance lui semblait aujourd’hui une prison qui enfermait son cœur et sa raison dans d’interminables spirales d’horreurs. Il lui fallait apprendre de nouveau, se connaître mieux pour déterminer quelle voie choisir. Alors elle devait retourner voir son maître à penser. Voilà une idée qui la remplit de joie, peut être même y verrais-elle son bien aimé ? Elle se hâta malgré la pénombre de replonger dans l’océan et couvrit la distance en deux semaines, rompus par des pauses où elle retournait dans les endroits visités. Son esprit était plein de réflexion, elle en avait appris sur elle en s’engageant sur les voies tracés par son père. Certes elle ne l’avait pas rencontrée, mais ce temps fût-il perdu pour autant ? Elle se convaincra du contraire en filant dans l’eau, une sale boule noir stocké au fond de son estomac, du moins c’est à cet endroit du corps qu’elle ressentait le mal. La sirène était perdue tout en rentrant chez elle. D’ailleurs, étais-ce vraiment chez elle ? A cause de ses pensées, de ses choix, elle avait entraînée la mort de ses compagnons, elle avait dérivée un an durant. Comment pouvait-elle se croire vertueuse et belle d’esprit alors qu’elle agissait sans cesse par pure égoïsme… Et même, étais-ce un mal de penser à soi ? En tout cas elle était désolée par la mort, désolé de n’avoir point donné de nouvelles, et ces deux conséquences à ces actions lui firent comprendre que le chemin sur lequel elle s’était engagée, était embuché du calvaire propre à sa nature orgueilleuse et fière. Elle se détestait en arrivant sur son île, la nuit, si bien qu’elle dormit dans la forêt tant connue par ces années d’insouciance passée à discuter et à étudier.
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MessageSujet: Re: Mandarine ! [100%]   Mandarine ! [100%] EmptyDim 22 Jan 2012 - 17:25

Dernières études avant le grand départ

Mais le sommeil des justes est-il pour ceux qui ont des remords à ressasser sans cesse du fond de leurs crânes ? Quand une pensée s’éprend de vous pour vous dicter une vision qui vous déplaît, vous pousse à changer, ce n’est pas la nuit qui vous attend. Et Mandarine était épuisée, et tout son corps roula de la petite pente jusqu’à la rivière où elle se laissa tomba d’un plouf retentissant. Dans l’eau il lui semblât goûter une étrange sérénité, qu’elle prît aussitôt en occasion pour s’endormir. Elle en avait vécu des cauchemars cette petite, mais ce rêve ci était sombre, point effrayant, simplement chaotique. Mandarine s’y voyait comme une humaine ne pouvant marcher, bloquée à un endroit d’où elle regardait tout un monde de violence agir sans qu’elle ne puisse ni parler, ni penser, ou à peine quelques réflexions dominés par l’angoisse. Elle finît par se réveiller, le regard triste, elle donna quelques coups de queue pour se sortir de l’eau. Mais encore là elle dût se traîner péniblement jusqu’à sa maison.

Elle restera longtemps auprès de son maître ensuite. Celui-ci l’accueillît évidement avec des bras grands ouverts. Elle pleura au sein de sa poitrine, lui expliquant combien elle se détestait, combien il lui était difficile de vivre ainsi. Elle exprima ce souhait blessant, d’avoir à préférer l’ignorance plutôt qu’une vague connaissance qui à présent la détruisait. Ce n’était après tout qu’une enfant, malgré son intelligence formidable, jamais à cet âge elle n’aurait pu être assez forte. C’est qu’il en faut de la force pour vivre ! D’autant plus lorsque l’on s’est engagé à donner sa vie pour la pensée, et tout ce qui en découle au sein de notre vie, c'est-à-dire plus ou moins la vie elle-même. Alors elle passa de nouveau son temps à étudier sérieusement. Contrairement auparavant, où elle absorbait toutes ces connaissances et les mettait à l’essai dans sa sphère imaginaire des idées et des concepts, désormais que cette sphère était emplie d’expériences concernant sa volonté, elle avait nombre de questions à poser. Sans doute, elle avait acquis beaucoup de maturité en cette année passée. De la maturité, mais aussi un jugement plus certain d’avancer sûrement sur le chemin du bon sens. Elle écarta de suite de nombreux auteurs qu’elle avait admirés auparavant, et suivis de plus prêt la pensée complexe des métaphysiciens, des phénoménologues que l’habilité de la raison avait poussé à percevoir le monde bien différemment. En somme il lui paraissait s’y retrouver de nouveau dans la philosophie. Une nouvelle découverte qui lui laissait tonnes de travaux à effectuer. Eh ! Je ne vous ferai point un exposé des auteurs merveilleux que pourraient être Descartes, Husserl ou même Bachelard et Deleuze, car il faudrait adapter tout cela à une pensée propre au fantastique de One Piece. Mais pourtant je ne me manquerai d’intégrer les premières marques de leurs pensées vers une nouvelle vision du monde, au sein de l’esprit de Mandarine. Réflexions qui naquirent en ce temps où elle étudia, écrivit beaucoup, et retrouva peu à peu sa joie de vivre si chère à son entourage. Elle ne revît point l’homme qu’elle avait vaguement aimé un jour. Il était revenu durant son absence, mais il lui semblait aujourd’hui que cet amour n’avait pas de raison d’exister, qu’il n’était qu’une méprise de son esprit face à l’image du sauveur armé, allié à la coquetterie. Ce fût un auteur, qui préférait la précision d’une phrase ou deux à la longueur explicative des grandes phrases qui lui mît la puce à l’oreille. Il écrivît cette maxime, que Mandarine inscrivît pour toujours dans son carnet secret : "Les femmes croient souvent aimer encore qu'elles n'aiment pas. L'occupation d'une intrigue, l'émotion d'esprit que donne la galanterie, la pente naturelle au plaisir d'être aimées, et la peine de refuser, leur persuadent qu'elles ont de la passion lorsqu'elles n'ont que de la coquetterie." (La Rochefoucauld)

Bien d’autres maximes de ce genre, ou des réflexions d’auteurs seront installés, rarement rayé, dans le carnet de la petite. Peu à peu elle se construisît une sorte de jardin secret où de jolies pousses voulaient devenir fleurs à l’abri des regards indiscrets. Elle était devenue une vraie reine de la discussion, son maître à penser ne pouvait plus l’emmener facilement vers ces impasses qui vous font rétracter et changer. Non, Mandarine avait saisit bien plus de couches présente dans la réalité, qu’autrefois, il lui semblait y voir un peu clair dans ce qui fût un chaos sans nom. D’ailleurs il devenait difficile de rester concentrer en lui parlant, elle y mettait tant de fougue, tant d’adresse, dans sa voix, ses gestes, et ses yeux ! Mon dieu, deux flammes bleues qui vous regardent, vous titillent avec un sourire presque coquin en plus à leurs cotés ! Il fallait bien un vieil homme loin des occupations de l’amour pour lui tenir tête. Eh d’ailleurs, quoiqu’il fût moins habilité à lui rediriger sa raison, ce n’était que parce que en face, quelque chose était en train de se créer. Ainsi leurs discussions, loin d’être stérile, apportaient nombre d’informations à Mandarine, d’autant que les deux se connaissant bien, ils savaient mieux que des étrangers le sens précis qu’ils accordaient à certains mots.
Presque deux années entières passèrent ainsi, Mandarine eut à croiser de nouveaux révolutionnaires, retrouver ces anciens compagnons, discuter à nouveau avec les humbles intelligents sympathiques et loyaux aux idéaux d’amitié et de liberté, dans le sens commun du terme. Mandarine s’amusait à les emmener, sourire aux lèvres, vers une exposition de leurs pensées en contradiction avec les buts qu’elles visaient. Elle leur conseillait sans cesse de s’intéresser à la philosophie. Jamais ils ne le faisaient, bien sur, et elle ne pouvait leur en tenir rigueur. D’ailleurs, discuter avec elle, c’était déjà s’intéresser un peu à la philosophie. Pourtant il ne faut pas croire que l’esprit de la sirène était totalement occupé par cette pratique, et les scènes de vie qu’elle aimait partager dans la joie et la sérénité étaient bien ponctuées de discussions sérieuses où la vie elle-même semblait s’y contenir pour déterminer sa finalité. Mais elle donnait aussi nombre de sourires, de taquineries qui donnait l’envie de l’embrasser. De plus en plus souvent elle s’abandonnait en de longs monologues où sa pensée se perdait avec amusement entre les mots et les concepts, retournant sans cesse une proposition pour en offrir une nouvelle. Ces habitudes se révélaient seulement lorsque Mandarine souriait à la vie, dans un endroit sûr et serein. Certaine et assurée d’avoir trouvée le commencement de ce que serait sa vie, Mandarine, alors âgée de dix neufs années, prît la décision de se préparer une année encore.
Elle devait faire réfléchir le monde, et si là n’était pas sa destinée, au moins elle devait faire réfléchir un maximum de gens.
D’ailleurs, auriez vous remarqué que le hasard (à moins que ce ne soit une autre force venue d’un monde supérieur ?) a manqué de placer sur le parcours de Mandarine, ne serais-ce qu’un seul accomplissement de tous les désirs qu’elle avait eu. De son enfance, de sa première grande décision, foirée en un instant par les illusions, à la vaine recherche de son père, des brigands non combattu malgré le plan inventé et travaillé pendant des semaines, à un amour véritable, véritablement mené par l’imagination et n’ayant aucune débouchée. Tout cela la sirène l’avait compris comme un ensemble qui lui disait de partir enfin à la recherche de sa propre destinée. D’arrêter, maintenant qu’elle avait assez d’équilibre et de maturité, de suivre des chemins qu’elle n’avait pas dessinée elle-même.
Elle avait déjà deux trois bonnes idées, il lui semblait, pour atteindre son but et vivre ensuite dans un rêve, à la recherche d’autres finalités plus sereines. Pour l’heure, elle réfréna un peu son ardente envie de s’activer et passa une année bien tranquille, à consolider ce qu’elle avait acquis, s’entraîner en certaines manœuvres d’épée avec les révolutionnaire. C’est qu’elle trouvait amusant de se tenir debout sur sa queue, épée à la main, mais sans jamais avoir l’intention de gagner. Après tout elle ne savait pas marcher, alors sur terre ces mouvements nobles d’épéiste pourtant très moyen, lui semblait d’une beauté formidable qu’elle admirait sans pouvoir s’en emparer.
Pourtant, pour son voyage elle avait besoin d’une arme et elle savait qu’une fois dans l’eau c’est de bien d’autres mouvements qu’elle tirerait son épée et l’amènerait dans la gorge de celui qui voudrait la tuer. Bien vite elle essaya et se rendît compte que la pression de l’eau était encore trop forte pour qu’elle manie une arme aussi grande. Ainsi elle opta pour deux dagues discrètes comme armes de voyage. Finalement l’âge de ses vingt ans arriva, ses compagnons lui offrirent la sacoche dont tout écrivain a besoin, et celle-là était faite d’une matière imperméable. Elle offrît en retour des bisous à tout le monde et le regard fier, porté vers l’horizon, fût la première marque de son avancé en ce monde barbare.

Exemple de post RP, Type Solo :

Il y avait là réunis tonnes d’aliments, de personnages distingués sur les hauts lieux de la richesse et du luxe. Une réception digne des plus grands festins. Mais notre sirène ne s’y trouvait point, puisqu’elle avait si fort à faire avec deux garnements.
Des enfants ? Non il ne l’étaient pas vraiment, ces deux jeunes hommes qui tentaient de l’aborder sur les heures tardives du cardant solaire. Il était minuit moins dix ! L’heure à laquelle la sirène n’avait plus peur de se balader dans les quartiers où on la connaissait.
La scène se déroulait dans une taverne, l’éternel lieu des rencontres anodines finissant sur des amitiés sincères et sans doute éphémères. Pour l’heure, elle se moquait gentiment des deux garçons, les écourtant en discourant sur l’amour, la séduction, et montrant avec un sourire toutes les failles qui feront qu’elle ne sera dans leur lit ce soir. Or ces deux braves gaillards, tout content de se retrouver face à une femme si belle dans un quartier habituellement réservé aux rencontres ennuyante, ou sinon seulement rendue divertissante grâce à un verre ou deux de plus que d’habitude ; ne voulaient à aucun prix lâcher la beauté rencontrée. Pourtant l’heure tournait si doucement pour la sirène qui voyait de moins en moins d’intérêt à rester, qu’elle les congédia aussitôt d’un regard lassé, avec sa voix sérieuse et ennuyée. Mais la boisson lui avait fait oublier qu’elle ne pouvait y aller seule en haut, dans sa chambre, aussi se retourna-elle avant de leur dire adieu. D’un sourire charmant, les yeux un peu amoureux, elle demanda à l’un des deux de la porter en son lit.
Elle aurait peut être eu un peu de mal à s’en débarrasser ensuite si l’aubergiste n’était pas monté à son tour. Mais de ce fait elle pût dormir paisiblement, seule.

Le lendemain elle se leva, la tête embrumée de tout un tas de rêve dont elle ne se rappelait qu’à moitié. C’est que Mandarine accordée une place toute particulière au rêve. Elle avait lu chez un de ses auteurs (Freud) que les rêves pouvaient être interprété, et même, qu’il y avait déjà des symboles que l’on pouvait assimiler à certaines parties de notre vie, souvent la partie névrosé et inconsciente. C’est là le premier point de départ de la recherche presque scientifique qu’avait voulu mener cet homme. Il y avait bien des expériences appliqué aux patients, et le principe d’interprétation était simple : Chez un enfant, on a remarqué que ses rêves étaient le plus souvent portés vers les désirs non accomplis dans la journée, en tout cas chez les enfants il n’y a pas cette névrose chère à Freud. Ce qui rend les rêves limpides. Or chez l’adulte, il y a les névroses, souvent sortît des problèmes non résolus dans notre enfance, parmi lesquels le complexe d’œdipe, ou comme d’autres philosophes le penseront, par la position de dominé ou de dominant qu’on occupe via nos relations avec autrui. Or l’adulte a déjà fort à faire avec son psychisme, et que l’inconscient soit un garde fou contre la folie ou simplement des engrenages non compris par notre conscience, il en résulte le même résultat concernant les rêves. Il y a une idée présente dans le rêve, par exemple un choix d’avenir que l’on ose prendre, une action honteuse qu’on a peur d’exprimer à sa femme etc.... Mais un adulte peut-il se dire la vérité lui-même sans risquer de déprimer ? En tout cas les idées se déguisent en images vus dans les quelques jours précédant le rêve (le plus souvent) et n’offre que très rarement le véritable sens. Mais si Mandarine acceptait certaines représentations de cette idée sur les rêves, la simple perspective des névroses, vérité sans cesse cachée même au sein de son esprit, ne la rassuraient nullement, pour tout dire c’était même énervant. Cela étant, au cours de ses études elle eût l’occasion d’étudier de nouveau les rêves et d’en tirer un nouvel enseignement, tellement plus beau et plus positif. Ce fût un autre auteur qui la conquît véritablement, quoique le sens de ses mots soit d’une difficulté effroyable, il lui semblait en comprendre quelque peu le sens global. Cet homme (Bachelard) prenait les rêves avant tout pour la plus forte et la plus directe observation de notre psychisme, et notamment de la dynamique imaginaire qui s’y déroule. Il faut savoir avant toute chose que ce philosophe appartient au cercle des penseurs métaphysiciens, et plus particulièrement à ceux des phénoménologues, littéralement, ceux qui étudient les phénomènes. La pensée de ce philosophe se voulait durement scientifique, avec un enchaînement de propositions, rapporté à une étude précise et sérieuse du psychisme imaginaire des poètes. Le tout accompagné par un cadre divisant les rêves et leurs significations par la présence des quatre éléments. Ainsi le vent, plus léger, rarement orageux, est l’élément qui sûrement se rapproche le plus d’un état de quiétude et de sérénité totale. Ainsi le rêve du vol, compris par la psychanalyse comme un symbole de volupté, est comprise par Bachelard comme un état simple de bonheur. La finesse comprise entre ses deux propositions ne saurait être expliqué qu’après une vive relecture qui me permettrait de définir l’état de simple bonheur autrement. Or cela nécessiterait plus de temps qu’il m’est permis d’en avoir.
Revenons en donc à nos moutons, plutôt à notre sirène, qui loin de penser à toutes ces différences entre l’esprit névrosé de l’un et l’enchantement produit par l’autre vers la poésie et l’imaginaire, ne bouger plus de son lit, assise, comme le peut être une sirène; c'est-à-dire le torse relevée. Le regard creux, elle essayait avec une grande concentration de ramener à elle les souvenirs éparpillés de ce qu’il lui avait semblé être un voyage étrange. Il y avait des présences auxquels elle n’avait plus pensée depuis fort longtemps et cela l’étonna. Mais la trame principale de l’histoire avait été balayée au réveil. Même les esprits rêveurs ont parfois du mal à retracer leurs vies nocturnes. Sitôt qu’elle le pouvait Mandarine inscrivait le souvenir de ses rêves dans un carnet. Mais puisque pour aujourd’hui rien ne venait, elle esquiva le premier écrit de la journée. Comme elle s’était entendue avec l’aubergiste, celui ci vint frapper à sa porte comme à l’accoutumée pour lui offrir son déjeuner. Mandarine l’accueillît avec le sourire et en profita pour lire un bouquin en buvant son café et en mangeant les pâtisseries dont les humains ont le secret.

Elle était arrivée dans cette auberge quelque temps auparavant. L’île étant majoritairement riche, et la petite ville si bien habituée aux bonnes mœurs, la sirène avait peu à craindre. Elle avait profitée de cet endroit pour se poser et écrire tranquillement. Ce qui ne l’empêchait pourtant pas de masquer sa nature du même stratagème habituel, c'est-à-dire sous le déguisement d’une veille dame en fauteuil roulant. Celui là n’était d’ailleurs pas en bois, l’aubergiste ayant trouvé parmi ses connaissances un engin de ce genre, il lui avait prêté. Or la sirène ne bougeait guère de son endroit tranquille, elle discutait parfois avec les clients, prenant sa voix tremblante et essayant de parler avec la sagesse de son maître à penser. Pour la plupart des habitués, peu enclin au travail de l’esprit par la culture, le stratagème fonctionnait. Mais il fût dans la journée une rencontre qui changea le cours de cette paisible existence.
Il s’agissait d’un jeune homme, sûrement un noble, en tout cas un riche gaillard à l’intelligence élevé. Mandarine ne se laissa point impressionner en le voyant prendre la parole énergiquement alors qu’il était accoudé au bar. Elle se trouvait assise auprès d’une table, non loin du comptoir derrière lequel se trouvait l’aubergiste.
Le jeune homme faisait de grands gestes, sûrement pour attirer une quelconque attention, puis il disparût quelques temps après. Mandarine passa le reste de la journée à discuter et écrire paisiblement. Enfin vînt le soir, après une soirée sympathique, quoiqu’il n’y avait là présent que les habitués du commerce. Finalement, elle rentra dans sa chambre bien moins tardivement que la veille et s’attacha à la lecture d’un poème pour espérer rencontrer en ses rêves quelques images imaginées par les mots d’artistes. Mais la tranquillité de sa soirée fût perturbée par un grand bruit sourd au dehors. Par delà les volets, qu’elle dû ouvrir, il y avait un homme accroché à sa fenêtre. Elle poussa un hurlement de frayeur, et se laissa tomber dans son lit présent non loin de là. L’aubergiste accourût aussitôt
.

Aubergiste : C’est quoi ce bordel ?!

Le pauvre homme, âgée d’à peine quarante ans s’était amené avec une grosse hache de bucheron et regardait partout dans la chambre, alerté, prêt à défendre sa promesse de sécurité envers la sirène. Il tremblait pourtant à moitié, et ne fût qu’à demi rassuré de voir qu’il n’y avait point d’intrus dans la chambre.
Mandarine : C’est rien ! Je, j’ai fait un cauchemar alors que je me m’assoupissais… Mais il va m’être à présent très agréable de m’endormir en sachant votre présence protectrice tout prêt de moi. Ne voudriez vous pas dormir dans la chambre d’à coté pour ce soir ? Je m’en sentirai d’autant plus rassurée…
Elle lui donna avec ses yeux bleus un certain regard, apeuré, quémandant comme un chiot affamé. Ah ! C’était bien trop mignon pour que l’aubergiste refuse. Il y a dans l’esprit de certaines personnes une forte responsabilité pour la galanterie. Mandarine la chérissait et en jouait plus que possible, c’était après tout l’une des premières causes qui lui assurait la liberté chez les humains. Mais elle ne voulait en aucun cas inquiéter de trop son ange gardien, et il lui avait semblé reconnaître dans la face explosé contre la fenêtre, la figure du jeune homme riche, observé plus tôt dans la journée.

Elle n’osa pas se rendormir, lisant ses poèmes, les oreilles tendues vers l’extérieure, la main prête à bondir sur une de ces deux dagues au moindre bruit suspect. Mais une heure passant, elle finît par s’endormir. Ce n’est que dans la nuit qu’elle fût réveillée par un doux baiser. Mais elle n’osa pas ouvrir ses yeux, et l’homme partît dans un monologue discret, chuchoté presque. Il y parlait de sa vie, de ses espoirs, de sa lassitude face aux femmes sans saveurs qu’il côtoyait dans les habituels congrès et autres mondanités de ce genre.
Jeune Noble : Belle sirène, vous êtes ce qu'il y a de plus merveilleux ! Ayez donc bien conscience de votre beauté, et du pouvoir qu'elle sème sitôt votre passage illuminé par le soleil que vous produisez. Car vous êtes la plus belle extériorité qui puisse exister en dehors des images idéales, sur la terre, c'est à vous que l'on doit donner les plus belles formes de bonheur. Bonheur dont vous êtes le reflet au fond des imaginations, effet qui s'emballe tout aussitôt que l'on vous déballe, avec la beauté du corps envahi par la chaleur et l'amour. Et du fond de ma solitude, l'illumination qui m'éclaire, dévoile les belles pensées et prend dans sa main les moins belles, pour les baiser…

Il finît son monologue en baissant la tête, à la manière des artistes saluant l’assemblé qui les a écoutés. Mais si Mandarine avait bien entendu un bout, et la fin surtout, la manière qu’avait cet étranger de venir la perturber l’embêtait fort beaucoup. D’ailleurs, cet homme semblait être d’aucun danger pour la sirène, simplement un naïf épris d’imagination de beauté et d’amour. Tous ces mots elle avait envie de les lui balancer en plein dans la contradiction qui faisait d’elle l’aimée et de lui l’amant, alors qu’il n’y avait qu’une apparence et un mythe qui les connectaient. Aussi décida-elle de couper court à cette intervention. La main agrippée à sa dague, elle se prépara. L’homme s’approcha du lit, sans doute pour offrir un second baisé à la belle créature qu’il croyait endormie. Mais Mandarine leva d’un coup sec sa queue pour donner un coup à l’étranger, la surprise le fît tomber. Alors elle se leva vivement, grâce à ses bras un peu musclé et se releva de son lit pour tomber à la renverse en plein sur le corps allongé du garçon. Elle tînt sa dague tout prêt de sa gorge et lui tînt à peu prêt ce langage :


Mandarine : Parce que tu te crois beau et que tu es riche, tu te sens appelé par la plus belle des beautés ? Eh ! Saurais-tu même me protéger des gens qui voient en moi une simple richesse ? D’ailleurs la beauté que tu vois en moi n’est qu’un subterfuge de ton imagination, et même si cela n’est point condamnable, j’aurai grande envie de te tuer pour être entré ici ! Seulement je ne puis causer de désastre, alors va t-en ! De suite, je ne veux jamais te revoir !

Il allait parler, lui expliquer timidement les raisons de sa venue, elle chuchota un chut, avec sa dague pointé sur la bouche du bonhomme, comme le ferait un doigt étranger qui vous empêcherai gentiment de dire une connerie. D’ailleurs ses yeux étaient francs, ils montraient toute l’intensité du moment, et marquait l’importance des mots qu’elle avait choisie de lui dire. Mais l’homme ne pouvant se lever, le corps de la sirène l’en empêchant, elle changea son regard en quelque forme de gentillesse attentionné et lui dit ceci :

Mandarine : Maintenant si tu voulais bien me ramener dans mon lit et repartir d’où tu es venu, tu serais un ange. Demain je partirai de toute manière.

Il s’exécuta sans dire un mot, la porta délicatement jusque dans son lit, lui murmura un désolé, et s’en alla par là où il était arrivé. Le lendemain, Mandarine était ravie. Elle avait surpassée sa peur pour affronter un humain qui osait la déranger. Elle écrivît au petit matin toutes les pensées qu’elle avait à ce sujet, puis en remerciant chaleureusement l’aubergiste, elle prît congé de cette île. En route pour sa prochaine aventure que vous suivrez au cours de ses Rps !

Exemple de post RP, Type Multijoueur :

Il y avait de cela quelques jours, Mandarine s'était retrouvée accompagnée par une bande de joyeux lurons qu'elle soupçonnait d'être des pirates. Tout s'était passé rapidement, elle sortait de l'océan sur une baie qu'elle pensait discrète. Son corps de poisson enfin retirée en entier de l'eau, la première vision qu'elle eût fut ce groupe hétéroclite d'invividus nus. Oui nus ! Comme je vous le dis, aucun respect pour la pudeur ! Il faut noter aussi que le soleil avait disparu depuis bien longtemps... C'est que la sirène préférait de loin l'obscurité à la lumière, car si elle adorait la vérité, le mensonge parfois sauve la vie, et d'ailleurs ne dit-on pas de celui ci qu'il n'est présent qu'aux cotès de la vérité ? C'est donc pourquoi elle avait pris l'habitude d'accoster une nouvelle île une fois la nuit tombée. Or ces temps ci le soleil ne montrait aucune lassitude à éclairer, il était prêt de minuit lorsque la terrible scène se produisît. Imaginez, trois hommes bourrés se baladant en criant, les parties génitales à l'air, en l'air, à chaque mouvement que leurs jambes executaient gaiement. Mandarine n'était guère au courant de certain rituels humains, plus certainement masculin. Mais ce qui la choquait vraiment, hormi ce manque de pudeur évident, c'est bien d'avoir à voir le sexe humain en cette condition, pour la première fois. Elle en éprouva du dégoût. Non pour l'objet en lui même, bien parce que ceux-ci étaient étrangers à son coeur, et cela décidèmment c'était bien indécent. Dans un même temps, elle ne voulait attirer leur attention, et ne sût que faire. Si bien qu'elle restât assise.

Le lendemain, Mandarine prenait le déjeuner avec eux. Elle ne comprenait toujours qu'à moitié les raisons de sa venue en ce lieu. Toujours est-il qu'il est difficile d'empêcher un homme bourré d'atteindre ses buts, surtout quand celui-ci fait preuve d'une gentilesse extrêment gênante. D'ailleurs si elle craignait de se faire emprisonner, pour cette fois, fatiguée du voyage et toute contente qu'on lui offre un bon lit et à manger, elle était restée.

Si bien que le lendemain, elle était levée avant chacun des trois bonhommes. Elle se trouvait à bord d'un navire modeste, mais bien capable d'embarquer en son sein une dizaines de personnages. Pour les remercier, et puisque personne ne la voyait, elle se traîna jusque dans la cuisine et se tînt debout sur sa queue bleuté pour cuisiner quelques mets sucrés.
Enfin le premier bonhomme pointa son nez, il était grand, svelte, peu musclé mais n'ayant aucune graisse à cacher, avec ses cheveux bruns et courts, sa gueule large et viril, on pouvait le trouver beau. Mandarine, en tout cas, le trouva assez charmant pour tenter une approche spéciale. C'est qu'à chaque fois que la sirène rencontrait des gens, il lui fallait s'assurer rapidement une confiance qui l'abstiendrai des barreaux d'une cage. Aussi à l'expression hébétée du garçon, elle rendit une charmant sourire, et des yeux un peu plissés, plein d'attention à l'idée de la tendresse elle même, elle lui présenta le plateau de patisserie et lui tendît, sans bouger. Sans prononcer un mot, un sourcil levé, les souvenirs de la veille revenant et l'envie de charmer une sirène venant, il s'approcha lentement.
Mandarine baissa son regard, attendît encore quelques pas que l'homme soit prêt d'elle. Alors elle essaya de s'avancer, et d'une belle comédie, se laissa tomber entre ses bras. Si il rougissait, elle serait confiante quand à son avenir, un homme un peu amoureux, c'est toujours un homme qui peut être, chérira plus la beauté que l'argent. Elle poussa un petit cri tout mignon, un peu aïgue mais point strident, et elle leva sa tête vers les yeux du garçon pour plonger les siens en plein dans son regard.


Dernière édition par Mandarine le Mar 24 Jan 2012 - 0:42, édité 4 fois
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Elya Tose
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MessageSujet: Re: Mandarine ! [100%]   Mandarine ! [100%] EmptyDim 22 Jan 2012 - 18:10

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MessageSujet: Re: Mandarine ! [100%]   Mandarine ! [100%] EmptyDim 22 Jan 2012 - 21:42

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MessageSujet: Re: Mandarine ! [100%]   Mandarine ! [100%] EmptyDim 22 Jan 2012 - 21:49

Mais quel proffesionnalisme, non vraiment ! je suis outrée que ma fiche ait été pollué de la manière dont tu as osé le faire ! Quoi de plus bas, franchement, qu'une face de troll pour moi qui suis tout disposé à les engloutir par la raison et la discussion, afin de les sublimer, qu'ils se transforment enfin en humain ! Ah ! J'en perds mes mots et en vient à hésiter entre la colère du point d'exclamation et l'attitude blasé des points de suspension...
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MessageSujet: Re: Mandarine ! [100%]   Mandarine ! [100%] EmptyDim 22 Jan 2012 - 23:18

désolée, je n'y arrive pas.

Cette présentation est bien, sans faute, et la syntaxe est correcte. Mais... je m'en excuse par avance car je me doute que c'est une quantité certaine de travail... c'est long, c'est lourd. C'est ce genre de gâteau étouffe-chrétien qui te file la nausée à la première bouchée mais donc on te force non seulement à finir la part qui est dans ton assiette, mais en plus à en reprendre.

Pour moi y'aurait un vrai effort de fluidification de l'écriture. Il faut bien comprendre qu'on va être lu. Et que la quantité surtout quand on a un style lourd comme le tien, c'est un handicap sévère plus qu'une qualité.

Enfin, je trouve que des fois on tient plus de l'essai philosophique que du rôle play. Non pas que je sois contre, mais combiné à ton style d'écriture, ça assomme un peu le lecteur.

En bref, pour moi, y'a un gros travail à faire sur la façon d'écrire.
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MessageSujet: Re: Mandarine ! [100%]   Mandarine ! [100%] EmptyDim 22 Jan 2012 - 23:42

Il est certain que l'histoire est difficile à lire (même mon colloc' a pas voulu la lire T_T). Cela étant, ce n'est pas mon style d'écriture habituel, l'histoire est peu passionnante, on suit l'évolution lente d'une sirène à peine attrayante. Ca je le sais, je me suis tapé plus d'une vingtaine de fois la lecture de chaque passage.

Mais je n'ai pas vraiment eu le choix, j'avais un personnage en tête et il me fallait une histoire fluide et peu compliqué pour y intégrer la complexe personnalité de Mandarine. Cela étant, j'aimerai que tu comprenne que mon écriture déf'init surtout l'étât d'esprit de Mandarine (même dans les descriptions, les PNJs et tout le reste, de manière peu visible mais c'est comme ça que je le perçois). C'est ainsi que j'ai toujours Rp et il me semble qu'il soit trop tard pour en changer. Seulement je ne suis pas partisan du RP littéraire, genre on va faire un roman. Je peux le faire, comme le montre mon test RP, mais mes préférés, c'est les posts de taille moyenne, posté toutes les vingts minutes par les différents roliste. Là on avance ! Là on progresse et on arrête un peu de se branler.
Maintenant il est aussi certain que l'évolution de Mandarine (et elle va évoluer très rapidement, toute l'histoire est porté à cette destinée) changera également un peu. De sorte qu'avec vos conseils, je mettrait d'autant plus d'attention à corriger ces problèmes.

Maintenant après, je ne vois pas en quoi cela invalide ma présentation.

Par ailleurs, en ce qui concerne la philosophie, je ne l'intégrerai que très rarement dans la narration comme ce fût fait dans mon test RP. Bien sur on enlèvera jamais à ma stylistique desmots sortantdu vocabulaire de philo, ou même ces quelques phrases qui paraissent parfois hors propos. Mais il n'y aura d'essai philosophique, quedans les paroles et les écrits de Mandarine =)
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MessageSujet: Re: Mandarine ! [100%]   Mandarine ! [100%] EmptyLun 23 Jan 2012 - 0:39

Je n'ai pas invalidé ta présentation au post précédent, j'ai émis des réserves sous forme d'une critique. Si un de mes collègues souhaitait valider ça, grand bien lui en fasse.

Je suis un peu déçue cependant. Surtout si, comme tu sembles le dire tu as rôle play qui est très différent de la présentation que tu nous as pondue. Je t'explique. Nous staff, on évalue une fiche en supposant que la personne qui se présente va jouer franc-jeu, et donc que sa fiche est un reflet de ce qu'il fait en rp. Sinon, comment juger du niveau de rôle play d'un membre sinon?

Comme le dit la règle des présentations sur le plagiat.

Citation :
Article 13.1 : Vous et vous seul devez rédiger votre présentation, pas le copain. Nous finirons par voir s'il y a un décalage entre la qualité de votre présentation et vos messages Rp. Dans ce cas, la suppression de votre compte sera là la seule issue possible.

Or toi, tu nous dit que tu n'est pas "partisan du rp littéraire". Pourtant comme tu le soulignes ton test rp est plutôt (pour ne pas dire carrément) littéraire, a l’instar du reste de ta fiche. Mais comme tu le dis toi même : "mes préférés, c'est les posts de taille moyenne, posté toutes les vingts minutes par les différents roliste. Là on avance ! Là on progresse ...".

Ta fiche de présentation est bien de toi, mais, au vu de ton dernier message, j'ai la certitude qu'elle ne te représente pas. Comme je l'ai explique plus haut. On attend d'une fiche de présentation qu'elle soit le reflet du niveau de rôle play réel du joueur concerné. Mais, toi, tu ne joues pas franc-jeu avec nous, et tu brouilles les cartes.

Parce que je me suis fait chier à tout lire, pour t'évaluer à ton juste niveau. Ca me fait encore plus chier de savoir que j'ai fait tout ça pour rien. Puisque ça n'est pas ta façon de rp.

Cette fiche est donc refusée est fermée.

Si tu veux vraiment faire partie d'OPRPG, je ne peux que te conseiller de faire une fiche qui représente vraiment ce que tu fais en rp et pas un simulacre.

Merci.

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MessageSujet: Re: Mandarine ! [100%]   Mandarine ! [100%] EmptyLun 23 Jan 2012 - 1:27

Bon je me permet de véto ta décision Cyan (comme tu as au final véto celle d'Elya).

Mandarine est vachement coopératif, on a discuté de ce sujet sur la cb justement. On a accepté plein de présentations et de joueur pire, je trouve que tu fais preuve d'un peu trop de zèle là :/. (on en rediscute en coin staff ou sur msn).

Mandarine, je vais te demander de faire un test rp type (comme on en a parlé sur la cb) pour remplacer celui que tu as mis ici.
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MessageSujet: Re: Mandarine ! [100%]   Mandarine ! [100%] EmptyLun 23 Jan 2012 - 13:00

En réalité au départ je voulais effectivement réaliser mon test Rp d'une courte taille. Seulement au fil de l'écriture, je me suis laissé emporté par l'histoire. Etant donné que celle-ci avance très lentement (pas évident quand on est une sirène sans jambe avec simplement l'envie de rencontrer du monde, d'écrire, le tout sans presque jamais se dévoiler....) Je vous le dis moi, mon inspiration a été mise un peu à l'épreuve pour trouver un sujet de RP où ma perso est seule.

D'ailleurs si les posts de vingt ligne postés toutes les vingts minutes sont mon idéal de RP, ça fait bien longtemps que je n'ai plus eu l'occasion de RP ainsi. Je m'adapte plutôt à mon partenaire de RP. Si celui ci répond une fois ou deux tous les jours ou même toutes les semaines, alors je préfère en profiter pour écrire quelque chose de conséquent comme mon test RP (mais autrement plus intéressant, c'était vraiment pour introduire.).

Mais sinon, de mon petit avis de membre, je plussoie Sid'... J'aurai demandé un personnage puissant avec un fdd, une arme, qu'en sais-je?! Mais je demande un personnage avec des contraintes, certes une sirène, donc une race supérieur... Eh ! Vous m'en direz des nouvelles de votre race supèrieure quand elle sera emprisonnée :'(

Après voilà quoi, je veux bien avoir écrit ce test RP pour rien, en réecrire un autre, c'est à dire trouver un sujet adéquat où je laisserai l'intrigue et l'action en plan ! Puisque mon test Rp est une aventure en ellê même. Mais faut pas trop charier en ce qui concerne le futur, regrettais vous d'avoir beaucoup de combattants qui se soucient guère ou peu de leurs sentiments, et encore moins de leurs problème existentiels (j'en sais rien pour ce forum hein ^^) alors que là vous avez une sirène qui dédit sa vie à ça :'(
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MessageSujet: Re: Mandarine ! [100%]   Mandarine ! [100%] EmptyLun 23 Jan 2012 - 18:12

Ben préviens en postant quand t'auras modifié pour faire un test rp representatif de ton rp ^^.
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MessageSujet: Re: Mandarine ! [100%]   Mandarine ! [100%] EmptyLun 23 Jan 2012 - 23:58

Voilà, c'est bon maintenant è_é ?
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MessageSujet: Re: Mandarine ! [100%]   Mandarine ! [100%] EmptyMar 24 Jan 2012 - 0:00

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