Profil Psy : Chaotique bon Nombre de messages : 52 Fruit du Démon : Aucun
[Feuille de personnage] • Renommée: 180 • Wanted: 0 • Grade dans la Marine: /
Sujet: Calypso [100%] Mar 5 Nov 2013 - 11:42
- Présentation du joueur-
Ce qui t'a motivé à venir : La mer et l'atmosphère des aventures joyeuses et sombres, sur ce forum en particulier, des éléments de gestion sympathique, une activité honorable et une certaine difficulté à être renommé dans les mers. Tes expériences dans le domaine du Rp/JdR :De longues années de Rp depuis le collège et quelques JdR avec des amis (mais ça devient trop difficile de trouver des partenaires, j'ai arrêté) Hobbys : L'écriture pardi ! A cela des périodes de lecture, à d'autres des jeux vidéos et toujours pas bien loin mon violon. Compter les voyages avec peu d'argent pour rendre visite à des amis et ensuite discuter avec une femme quand j'en ai l'occasion.
Autre(s) : J'espère trouver ici une entente cordiale qui oblige pas à se prendre la tête lors des combats. Si possible des gens qui aiment leurs personnages et les veulent inscrits dans des situations cohérentes et excellentes, épique ou tendre, pour qu'ensemble nous donnions vie à une commune imagination belle. Ce qu'on ne peut atteindre chaque fois, mais le plus souvent possible.
- Présentation du personnage -
Nom & Prénom : Calypso
Pseudonyme : Caly
Age : 20 années
Race : Humain
Camp : Marine
Orientation psychologique: Chaotique bon
Rang Spécial : Prêtresse de la Beauté
Métier : A définir :
Notions de canon Notions de météorologie Notions de chirurgie
Maîtrise de la cuisine Maîtrise du combat à mains nus Maîtrise du fusil Maîtrise de l'écriture Maîtrise de la botanique et des concoctions
Excellence en musique et danse Excellence en dialectique Excellence théorique à diriger et guider un peuple
Physique :
Un rêve, porté depuis sa jeunesse aux cotés de la beauté et bénéficiant de sa grâce dans un visage harmonieux depuis sa naissance. Son corps traité avec douceur mais rigueur, sous les longs entraînements de la danse et de l'art martial ne laisse place qu'à des courbes délicieuses mais fines, et tout son corps est composé de si nombreux muscles qu'aucune graisse nulle part n'a de domaine. Aussi souple que son corps le lui permet et d'une taille grande pour une femme mais ne dépassant pas la majorité des hommes. Calypso peut envier d'autres femmes pour leurs poitrines, seulement la sienne lui convient. Elle est existante, visible sous des vêtements serrés mais sans exubérance et ne tiendrai qu'au creux d'une main. Envisagé comme un mystère et aimé pour sa coïncidence extraordinaire avec la mer, sa chevelure est naturellement bleue. Pour les animer, une coiffure quotidienne, composé d'une mèche partant vers la gauche, au dessus de ses yeux verts, puis une seule autre mèche vient encadrer les bords de son visage clair par la droite. La masse impressionnante se retrouve légèrement enfermé derrière dans un drôle de chignon serré par des tresses sur les cotés, laissant ensuite les mèches tomber jusqu'en dessous de ses épaules.
Calypso a la chance d'avoir une nature belle, et à la base de nombreuses mimiques sont tout à faits charmantes, ne tâche en rien l'harmonie. Que ce soit un sourire, une moue boudeuse ou les joues rosés par la honte et les yeux émerveillés. Parce que sa nature a la chance d'être bonne. Mais tout être humain est la proie d'autres émotions moins galante pour le visage, et la colère enflamme ses yeux et agitent avec force ses cheveux, lui enlevant la grâce pour y substituer des rides effroyables et diaboliques. Ses pleurs hystériques envahissent chaque plis d'eau et teintent de rouge ses yeux, tous les traits tirés vers le bas laissent tomber un écoulement de gouttes et gâtent de laideur son si beau visage.
Pour compléter son physique, elle ajouta un jour dans la Cité, un petit bout de métal en forme d'anneau dont la fin se termine par une ancre remontant sur sa lèvre inférieure. Elle y pensa après qu'une guerrière l'embrassa sans sommation. Sur ses oreilles sont présentes d'autres anneaux de fer, au nombre de trois répartit sur celle de droite.
Quand à ses vêtements, Calypso aime le bleu, les robes s'arrêtant au dessus du genou et d'une seule pièce, sans grande fioritures. Le corset l'attire pour sa tenue mais elle n'en trouva jamais un qui lui laissa assez de liberté pour pratiquer son art martial. Aussi lorsque la situation l'exige, elle quitte ses tenues coquettes pour des vêtements de tissus, pantalons et vestes pas trop serrés. Du reste lorsqu'il fait chaud et en pleine sécurité, des nuisettes ou des vêtements légers, pas trop impudique non plus. Elle aime beaucoup les chemises mis à part cela.
Caractère & morale :
Si il s'agit de moral, je puis tout d'abord vous en donner l'idéal.
L'éthique est avant tout un chemin que l'on pense et choisit. Nos actions, nos émotions face à l'autre et face au cosmos doivent incliner le plus fortement possible vers notre éthique. Le chemin le plus fort pour atteindre facilement la meilleure, quoique loin d'être la plus précise, est la sensation du beau. Donner raison, agir pour la beauté et pour que son règne vienne, éphémère et vivant, dans un périmètre le plus large possible afin que son pouvoir irradie tous les êtres vivant en son sein ; le tout formant une harmonie, nécessairement belle malgré ses aspects chaotiques. L'éthique doit suivre les impulsions du cœur face à la beauté, mais également saisir par la connaissance et la pensée les contours et les facettes qui se cache derrière sa clarté. Afin que son majestueux sillage ne nous apporte pas de laideur derrière. La nature a réussit à créer cette harmonie, en tuant les plus faibles. Or une des qualités de la beauté consiste en l'excellence remarquable. Donc la laideur appartient au faible et doit mourir ou évoluer, car il est de la nature des plus beaux humains de comprendre la nature et de l'aider dans sa recherche de la beauté, que cet équilibre ne soit pas brisé par d'autres.
Mais il faudrait la force d'un sage pour réussir pleinement à suivre une éthique pensée et approuvée. Calypso ne la suit avec excellence que lorsqu'elle est concentrée, comment dire... Connectée, en relation avec sa divinité. C'est un état d'esprit plus qu'une humeur, c'est même son état d'esprit naturel, que ses humeurs de femme et les effets des plantes ont embrouillés. Dans le chaos qui suit, elle ne quittera jamais totalement son éthique mais l'on ne plus dire que c'est beau ni serein.
Calypso est de la nature semblable à la mer. Les circonstances surtout ont donné vie à cette destiné, car petite, elle n'eût pas grande occasion d'avoir du caractère, si ce n'est ses premières peurs et ses premières tristesses. Elle commença soumise et calme, aucun sentiment violent, jamais. Son plus grand défaut naturel naquit à cette époque et la marqua d'une mélancolie puissante et belle.
Suivit l'allégresse des années adolescentes, où sa beauté germait et son esprit rendu suprême par le rituel la coiffa d'une couronne nommé fierté, et pendant à sa suite un orgueil naïf. Toujours calme, son obsession pour la beauté lui fît craindre d'être violée lorsqu'elle ne se trouva plus en sécurité. Cette terrible épée de Damoclès n'attendant qu'un moment de faiblesse pour pénétrer son corps et se retirer, tourner dans la plaie jusqu'à satiété, nourrissait sans jamais cesser sa paranoïa. Des combats contre la mort elle du utiliser le médicament des guerrières et connut une colère et une sauvagerie beaucoup trop violente. Si bien que son calme ne revient qu'en situation de sécurité, et qu'à cran, surtout si elle n'a rien pour se soulager, elle peut devenir hystérique, délurée, chiante, mais encore jamais impudique.
Dans les moments de lucidité et en sécurité, Calypso se révélera d'une excellente compagnie. Une femme souriante et tranquille, prête à rire avec grâce et à s'amuser en dansant. Une partenaire idéal pour les soirées d'aventures où il n'y a plus rien à faire que d'attendre, pour se lancer dans une discussion rebondissante ou tendre. Enfin une femme cordiale, joviale, prête à donner de l'aide dans de nombreux domaines et toujours bien apprêtée dans des vêtements souvent simple.
Fruit du Démon : Aucun
Techniques Spéciales : Ce n'est pas à proprement parler une technique spéciale, c'est un art de combat nommé en ce monde Aïkido. Somme toute Calypso sait se défendre contre toute attaque au cors à corps, porté à mains nus ou avec une arme, tant que son adversaire n'est pas plus rapide qu'elle, ni qu'il soit un logia ou un imposant zoan (ou un étrange paramécia), sa sagacité et son agilité sont des armes qu'elle sait bien manier.
Rêve / But :Calypso est bien trop perdue pour se donner un rêve et un but. Disons que le premier but est de reprendre confiance. Mais je peux tout de même vous livrer, moi son créateur, quelques bribes :
Que le monde autour d'elle soit épuré Que la laideur se transforme ou périsse Que la liberté l'accompagne en chaque lieu.
Note de l'auteur: Le terme du roi employé à propos de la nature de Calypso ne relève pas du Haki, la nature royale n'apporte pas nécessairement un destin royal ni des pouvoirs royaux.
Test Rp:
Calypso une nouvelle fois subissait les affres de sa destiné, sans choisir ni agir, elle avait été recueillie mais malade et inquiète, ses gestes quotidiens avait fait fuir son prétendant. Reléguée au rang des folles et des hystériques, mais encore assez belle pour mériter mieux que la pauvreté.
La marine fraîchement installé à Kage Berge souffrait de la mutation d'un de ses rares officiers mais avait recueillie la dauphine désespérée pour la placer aux fourneaux où elle aurait pu cuire ses amis les poissons. Mais ce n'était pas là un rôle suffisant et quoique Caypso n'eut dans son état aucune raison de se plaindre, elle se préférai elle même dans un poste où l'apprentissage était encore possible.
Convoquée à la suite des démonstrations de ses connaissances guerrières, elle s’exécuta docilement jusqu'à être seule, debout, face au plus haut gradé de l'île assis dans son fauteuil derrière un bureau imposant et simple.
"Calypso... Vous n'avez pas de nom de famille ?" "Non monsieur, je n'ai plus de famille, nulle part." "Bien, l'instructeur m'a fait part d'une description étonnante de votre art de combat. Vous combinez vitesse, agilité, fluidité avec une concentration extrême pour emmener loin de vous les attaques qu'on vous porte. Vous pourriez enseigner cet art ?" "Oui je le pourrais. Mais vos hommes ne sont pas assez beau." "Pardon ?" "Je n'enseignerai pas mon art à des hommes qui ne se préoccupe pas de leur beauté." "Bon, ce sera tout, je vais vous affecter au corps des soldats. On viendra vous prévenir et vous commencerez vos premières missions."
On laissa la belle filer pour le reste de la journée, ne sachant si elle devait manœuvrer ou bien cuisiner. Alors Calypso se laissa emporter par le vent tout prêt de la mer et sans plus bouger, la regarda. Nul vent n'agitait de hautes vagues, rien qu'un fluet courant emportait ses cheveux avec douceur, elle soupira. Devant elle tout était aussi beau ! Et il lui semblait par une inclination suprême qu'il y a quelques années, elle était aussi belle que la mer, bien qu'éloignée d'elle. Aujourd'hui Calypso ne se sentait belle qu'à travers le fil étroit qui la liée à sa divinité, à travers ses souvenirs et ses pensées. Ses pieds se soulevèrent un instant, les bras écartés, ses yeux se fermèrent contre le vent doux.
"Ais-je bien agit ? Non, certainement... Mais du moins je me suis restée fidèle, quoique cela m'en coûte."
Ces mots une fois murmurés laissèrent ses oreilles entendre des bruits de pas derrière. Prise par la surprise, et surenchère d'une paranoïa toujours semi présente, son cœur battît plus fort et la peur s'empara de son visage alors qu'elle se retourna vivement.
Dernière édition par Calypso le Jeu 7 Nov 2013 - 0:42, édité 4 fois
Calypso Guerrier en devenir
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Sujet: Re: Calypso [100%] Mar 5 Nov 2013 - 11:51
Histoire :
Avant de vous lancer dans la lecture complète du récit, je vous invite à l’appréhender...
Une image fixe ; immuabilité respecté par l'environnement ; que des constructions ont encadrés. Dans ce panorama que l'adolescente ne regarde pas, s'étalent au milieu d'une cour, des lumières sublimes, très jaunes au centre et la beauté d'une couleur chevelure rousse, presque blonde, borde les cadres de la vision. Un étrange reflet des bâtiments gris-blancs rend le spectacle plus attrayant encore. Mais Calypso est assise d'une bien étrange manière, ses fesses contre ses talons, et son regard ouvert laisse filer la beauté, sans attention.
L'image reste fixe, les lumières s'estompent jusqu'à passer de spectres en spectres dans la futur rosée afin de commencer de nouveau le cycle harmonique d'une journée.
Elle se relève, s'étire et tend son regard vers l'horizon, au dessus des murailles où elle peut apercevoir de vertes cimes et quelques pics ombragés. Elle saute, deux fois, puis s’assoit en tailleur aussi sec et saisit une plume :
« L'exercice d'aujourd'hui est difficile.
J'ai pris conscience des actions de ma conscience. Très peu, seulement quelques uns, sans savoir ce que cache le reste ; car aujourd'hui c'est ma mémoire que j'ai du visiter :
Des images viennent à l'esprit comme une multitudes de noyaux se collent à de plus gros pour former quelque chose il n'y a rien d'autre à dire sauf que le travail quotidien de ma conscience est dans un quart de fragment d'un autre temps de saisir des images d'où elle forme jugement et pensée afin de former moi mon être quelle hérésie ! Je ne puis rien contrôler il semble même que tout soit si intrinsèquement lié que je sois sans cesse en train de reformer mon passé afin de garder sens à mon présent sans savoir la vérité nulle part et pourtant avec quelle ardeur il m'arrive de me défendre et quand j'analyse plus tard rien n'était justifié ni mes intentions ni mes opinions et encore moins mes sentiments ce qui mène à la discorde et la jalousie et sûrement à mon malheur le manque d'amour envers soi...
La pensée va trop vite pour respirer et souffler elle ne s'accorde pas de repos alors j'ai essayé de me souvenir de mon enfance et tout en sachant que les détails ont été modifié et que ma perception l'a été aussi alors rien ne peut atteindre l'objectivité... Malgré cela il m'a fallut travailler travailler encore si acharné pour obtenir le plus d'informations exactes possibles, parce que la connaissance, c'est le vrai pouvoir. »
Il y a des images fortes, des flots sombres, un balancement puissant, des formes grandes et menaçante ; puis la lumière, si réconfortante et si grande malgré sa petite taille. Deux visages sont présent en tout premier lieu, une femme et un homme. L'une est toujours calfeutrée sous un tas de couvertures et l'autre toujours mouillé et souvent pressé. Mais il n'y a nul doute que le domaine dangereux et désagréable rend puissant, et c'est en cette intuition que l'enfant brave le pont pour parcourir le chemin du géniteur, lorsqu'il n'est pas retenu par la peur, le confort et sa mère prêt de la lumière.
« On t'as appelé Calypso pour te porter chance à ta naissance. Pour nous porter chance, c'était une nuit de tempête terrible dans un très long voyage, et tu vois, on a tous survécu ! Calypso dans certaines légende est une grande amie de la mer. »
Passé ce premier lieu de sensations viennent sur un territoire éclairé et tranquille, d'autres temporalités laissant sur leur sillage plus d'images. Quand à notre temporalité à nous, pouvons nous dire qu'il n'y a que quelques années qui séparent ces deux lieux.
Inversion des sentiments, c'est dehors que la lumière inonde la place du village ; et à l'intérieur les murs sont pétrit par la vieillesse et l'humidité d'un bord de mer. Ivanov est toujours dehors, souvent occupé, quand à Naomi ses jambes ne lui appartiennent plus et sa volonté reste dans le lit.
Calypso- Eh ! Je peux pas aller plus loin. C'est trop difficile ! Comment tirer de ses images un semblant de vérité ? Je sens que je tisse mon passé entre mes sensations et le souvenir des discussions, quand à ce que je faisais moi à ce moment, ce ne peut être que des hypothèses.
La difficulté rencontré par Calypso est d'une simplicité enfantine, si elle ne se remémora jamais ce qui a animé son être lors de sa tendre enfance c'est bien parce qu'il n'y eut presque rien.
Le monde n'est pas tendre pour chacun, la route est difficile et la vie courte. Ivanov le savait très bien, se tenant loin des conflits et des prises d'opinions, il plaçait sa survie dans son habileté générale à fouiner, se défendre, comprendre et baratiner. C'était avec grand succès qu'il évitait les batailles dangereuses et gardait son fusil pour celles qui sont inévitables, car la nécessité l'amenait à défendre les convois où il avait placé son argent pour en gagner plus tard un peu plus.
Or ce long voyage qui dura plusieurs années, non sans escale, mais sans étape où s'installer, brûlait peu à peu le trésor conjugal ; et le placement d'une bicoque sur une île tranquille n'allait pas rapporter beaucoup plus. Ivanov, habile de ses mains et de son cerveau trouvait toujours milles solutions de survivre et de gagner de l'argent, mais il ne lui en restait pas pour sa famille.
Reste à dire que le brave jeune homme n'avait aucune intention de rester posé longtemps. Il n'aimait aucunement Naomi qu'à l'instant où elle avait ouvert ses jambes durant le périple, se trouvant fort embêté du fardeau qu'il avait dès lors à transporter. Ainsi piégé, s'il voulait regagner de l'or pour repartir, il n'avait aucun temps pour Calypso. Quand à la femme handicapée, son éducation se résumait aux tâches ménagères dans leur ensemble, ce qu'elle enseigna fort bien à la petite, d'autant qu'elle ne pouvant bouger, elle comptait bien sur sa fille.
Il suffit à Ivanov de deux années pour mener à bien son projet. Le périple allait reprendre et les affaires de tourner mieux encore, Ivanov voulait du grand, du sublime ! Et une retraite pour ses vieux jours, mais il ne pouvait abandonner sa fille à une vie si médiocre. Il les emmena alors dans une île avoisinante, où ses nombreux voyages lui avait rapportés qu'une étrange communauté s'y tenait en secret. De son bateau il livra les deux femmes au port d'un petit village ; il fallu pour cela marquer un détour pour contourner la chaîne de montagnes qui ne laissait qu'un fleuve étroit passer au centre du terrain. Puis il repartit, non sans dire les mots les plus puissants qui résonnèrent longtemps pour Calypso:
Ivanov- Ma petite sois certaine que je reviendrais te chercher, quoiqu'il m'en coûte, en attendant garde cette phrase pour toi : le vrai pouvoir, c'est la connaissance.
Le ciel gardait pour lui ses splendeurs immenses, il n'y avait que d'infinis nuages gris qui flottait doucement tout au bout de l'horizon. La mer ne livrait plus que le fracas lointain de ses élans puissants que la montagne parait sans difficulté, au milieu de bruits nouveaux et agaçants des masses sombres de la forêt environnante. Naomi gardait son regard pour elle, assise sur un fauteuil miteux que portait un petit chariot trop lourd pour la petite fille. Calypso pleurait, et la pluie lui rendu hommage en mouillant doucement et par étapes sur un temps bien long tout son corps fluet. La nuit tomba et les deux femmes n'avaient pas bougé du port, mais des lumières apparurent à la fenêtre des maisons. Naomi pria sa fille de l'y emmener, que la pluie l'agaçait et qu'elle nourrissait sa maladie. Avec peine le chariot fut traîné jusqu'aux première habitations, dans le bruit mêlé des roues qui crissent sur les cailloux avec les halètements plaintifs de l'enfant. La pluie laissa place aux gémissements en s'en allant. Alors une porte ouvrit sa lumière sur le couple pathétique puis alla se cacher derrière la silhouette d'un homme. Quelques instants personne ne bougea, ni les pleurs ni les respirations suffoqués ne laissèrent le silence se briser, et enfin des pas rapides et puissants s'enfonçant dans la terre.
L'homme accueilli chez lui les deux femmes en échange de la bourse laissé par Ivanov et de menus travaux de la part de la petite. Cela occupait tout son temps, du ménage au jardin et puis aux fourneaux jusqu'à servir et débarrasser chaque repas qu'il tenait à trois. Elle du aller quelques fois en lisière de forêt couper et ramasser du petit bois, rentrant chaque soir exténuée et pas assez bien nourrie. Alors qu'elle s'endormait, accablée par la fatigue, sa mère lui contait sans faillir sa jeunesse, elle qui était déjà un peu veille et malade, abattue par les douleurs qui l'occupaient chaque instant de sa journée. Prêt d'un an ainsi passa et la petite manqua d'être emportée par la maladie.
Un jour pourtant ; qu'elle allait tirer de l'eau au puits du village, adressant un petit sourire aux autres habitants, curieusement presque que des hommes, fort aimable mais tous fort bien occupés ; il se trouva une belle jeune adolescente vêtue pour la guerre avec une armure légère et un fusil. Ses yeux parcourait vivement les alentours, n'adressant aucune attention aux hommes qui la regardait, quand finalement elle se tînt en arrêt sur les yeux émerveillés de la petite. Un sourire vînt combler le spectacle et permit à l'enfant de jouir d'un sentiment sincère et de lui rendre la pareille comme jamais son naturel ne l'y avait porté. La guerrière s'approcha dans un souffle et posa sa main tendrement sur la chevelure extraordinaire de Calypso, elle tendit son autre main vers la maison de l'hôte. La petite agita doucement sa tête pour confirmer, sans savoir vraiment ce qui était en train de se passer.
Quelques instants plus tard, la guerrière ressortit le sourire aux lèvres et tendit sa main à l'enfant. La saisissant, elle se trouva transportée sur les épaules, prêt du fusil. Elles dérivèrent quelques heures dans la forêt, jusqu'à atteindre une grille grise, qu'entourait de hauts remparts, pourtant point aussi haut que les arbres de la région. Elles y pénétrèrent et Calypso n'en ressortît plus qu'à l'âge où les amours fleurissent dans les esprits juvéniles.
« Pourquoi notre divinité est-elle plus importante que l'amour ?
Entendu que nous connaissons cette divinité par le mot qui l'invoque, et par tous les espaces où elle se mêle, il n'y a qu'à dire que c'est sa vision qui nous donner l'amour. Le sens n'est pas de moi à elle, mais d'elle à moi, et l'amour n'est que le chemin qu'elle emprunte. Cette vision toutefois n'est pas donné uniquement par le sens de la vue, il est certain que c'est au sein d'une sensation magnifique et sûrement la plus forte que l'on puisse ressentir, que l'on est assuré d'avoir assisté à une représentation de notre Divinité. Assurément l'amour y est pour beaucoup dans le ressentit, mais elle ne le provoque pas directement, et nous pensons bien que la bonté n'est qu'affaire de circonstances malgré sa ressemblance avec notre divinité, tandis qu'elle, qu'importe les vues différentes, est et sera toujours ce qu'elle est, toujours avec le même pouvoir.
Il ne s'agit ensuite que d'affiner son sens à la reconnaître, toujours plus loin, même dans les recoins les plus sombres. Afin même que son antonyme ne puisse, au contraire de la haine, envahir totalement notre esprit, car enfin notre divinité est plus présente en chaque instant du cosmos vivant que n'importe quelle autre égérie que des hommes ont pris pour plus puissantes et bienfaitrices que la notre. »
La Cité
Code:
Bienvenue dans le temple de l'Adèlphie
Ici la gouvernance est aux femmes Prions notre divinité pour la voir le plus souvent possible Laissons la guerre et l'impureté en dehors des murs de notre cité Puissiez vous trouver ici le rôle qui vous est destiné au sein de notre communauté
Une grande cour ouvrait sa sérénité sur un édifice épuré unie de la tête aux pieds par la même couleur d'un blanc indistinct d'un gris léger. Un silence étrange balayait par mouvement continu la vie du lieu, chaque activité que des femmes entretenaient étaient loin les uns des autres, et même les tumultes de la forêt étaient stoppés par les murs de la cité.
« Bienvenue chez nous Calypso ! Que ton nom te soit de bonne augure, la vie n'a pas été facile pour toi, mais pour trouver la vie tranquille ici il faut beaucoup travailler. »
Sans lâcher la main de la guerrière Calypso visita les lieux avec beaucoup d'attention. La cour était toute décorée par des arbustes et des parterres de fleurs, soigneusement confiné à la place qui leur était réservé, laissant de nombreux chemins à la guise des habitants. Plus loin à l'ouest du bâtiment de grandes haies couvraient de mystères la large allé qui entraînaient quelques femmes affairés, quand à l'est se retrouvait un petit jardin floral munis de petits bassins et de quelques fontaines, qu'une terrasse amenait jusqu'à une porte du temple, recouverte d'un chapiteau.
Calypso n'eut pas l'occasion direct de voir l'immense jardin situé derrière l'édifice, lequel comportait beaucoup de légumes et commençant par un verger, finissait sa gastronomie dans un bosquet d'arbres aussi grand que ceux de la forêt.
Elle pénétra directement dans la citadelle, de grandes arches laissait un nouveau lieu de poésie bucolique et tout autour des portes semblables menait aux cuisines, aux laboratoires, aux salles de cours, de repos et d'entraînement. La plus grande porte situé au milieu, en face de l'entrée, s'ouvrait sur une immense salle qui ne laissait la lumière pénétrer qu'à travers d'étranges dessins en mosaïque. Il s'y trouvait réunie des images de la nature, et des situations humaines attendrissantes, épiques, et bien d'autres, où la femme avait toujours place de personnage principal. Un grand autel scellait le fond de la pièce, surmonté par quelques marches. Le centre laissait place à une immense table où se trouvait bien installés tout autour d'imposantes chaises en bois.
Le second étage des autres ailes menaient aux dortoirs, tous semblables et somme toute peu confortables
Le troisième réunissait dans diverses pièces, tous les matériaux, inventions, trouvailles et la nourriture stocké.
La pièce principale était aussi haute que les trois étages réunis. Sur le jardin à bassins se tenait de petites alcôves accroché à l'édifice qui permettait la prière et la méditation grâce à une petite table, quelques bougies et une porte toujours ouverte sur la nature harmonisé par les femmes.
« Soyez attentives jeunes demoiselles ! Du silence je vous prie !
Pour accueillir notre nouvelle venue, vais-je devoir répéter encore une fois les préceptes qui font le bonheur de notre communauté. Notez mademoiselle s'il vous en plais.
Il n'y a qu'une vingtaine d'années qu'un homme et deux femmes ont investis ce temple pour lui donner la vie d'aujourd'hui. Il était alors laissé à l'abandon par une religion obscure, nous n'avons eu à participer qu'à l'installation des locaux selon nos besoins et pour notre divinité que ces trois êtres nous avaient révélés. Moi même je n'étais qu'une jeune femme affairé à ma vie indigne et laide au village. Ils ont réunis prêt d'une trentaine de personnes, parmi lesquelles beaucoup plus de femmes que d'hommes, et ont dit à chacun qu'ils avaient un rôle à accomplir.
Voyons cela comme une fourmilière, nous sommes petits, presque insignifiants mais pourtant ensemble nous pouvons réaliser de grande choses. Seulement nous avons à nous comprendre facilement et à agir d'une même volonté commune. Nous avons réussis, et comme pour la société myrmécéenne il y a des ouvrières, des guerrières, des pouponnières, des princesses et un roi. Les ouvrières n'ont ni d'habileté à tuer, ni à chercher et encore moins à diriger. Ce sont les artisans de notre communauté, et elles s'occupent selon leur destinée, du ménage, de la cuisine, du jardin, de l'intendance et pour les plus fortes, de tout travaux manuels, charpenterie, maçonnerie etc...
Les guerrières sont exempté des tâches ouvrières, parfois elle prête main forte aux constructions et bien entendu elle participe à la protection de l'ensemble de la Cité. Elles doivent être attentives, forte ou agile, et n'avoir aucune peur de mourir.
Les pouponnières doivent entretenir et former les générations futures, qui sont les plus importantes pièces de la Cité. C'est mon rôle en somme, je dois souvent confronter les points de vues des princesses et du roi pour tenir à jour les nouvelles découvertes, scientifiques et spirituelles afin de vous les enseigner au mieux. Je sers de diplomate aussi en fait.
Les princesses ensuite sont occupé par une seule et unique tâche, qu'elle doivent accoucher avant la fin de leurs vies pour laisser un nouvel héritage à notre communauté. Ce sont des femmes brillantes et intelligentes qui s'occupent aussi bien de botanique que de médecine, de géométrie, de musique, de danse, d'inventions pour les affaires quotidiennes.
Car les cérémonies vous sembleront peut être ennuyantes, mais elles sont la clef de voûte de notre Cité. Grâce à la danse et la musique, grâce à la coquetterie simple des femmes, nous rendons hommage à notre vie et à notre divinité par de grand spectacles et démonstrations de grâce, d'élégance et de force. Les guerrières évidemment collaborent beaucoup à ces événements.
Finalement le roi est un rôle supérieur à tous les autres, il est seul à comprendre le mieux. Il est tous les rôles à la fois, quoiqu'il soit seul à décider comment occuper son temps. Notre roi actuel est la deuxième compagne de l'homme qui a crée ce lieu, la première est la plus grande des guerrières, quand à l'homme il a disparu.
Ce sera tout pour aujourd'hui sur notre communauté, le reste est plus subtile et si vous êtes attentives, vous comprendrez bien vite votre place. »
Durant prêt de six années Calypso passa son temps entre les diverses activités du lieu. Elle visitait tous les endroits avec grande curiosité, mais une sensation distante et émerveillé la garder de poser trop de questions. Toujours avec la phrase de son père en tête, elle y ajouta de nombreuses maximes du temple et sans se poser de questions continua sans relâche le travail du corps, du lieu et de l'esprit. Elle du apprendre à lire, à écrire, et en s'initiant à tous les domaines, maîtrisa sans mal son jeune corps souple. La danse était naturelle, au premier son de la musique, ses reins se balançaient et ses jambes suivaient sans poids chaque premier rythme des mesures à quatre temps. Elle avait non sans mal essayait de nombreux instruments, si les guerrières de l'île se risquait rarement à partir en expédition, les arrivantes au cours des années avaient amené des instruments que les femmes réussirent plus ou moins à reproduire. C'est avec un violon qu'elle se sentit plus proche de la musique, quand ce n'était pas avec sa propre voix.
En terme de combat, le temple prodiguait son style à tous ses habitants. Laissant la fureur et l'excitation pour son adversaire, à mains nues une experte était capable d'esquiver tous les gestes armés de ses concurrents. Si elle le désirait, l'experte pouvait briser les articulations des bras qu'elle saisit pour en général les écarter. Le mot maître étant fluidité, d'abord en soi, grande sérénité, puis actif envers l'autre, en contournant ces gestes par de plus grands et de plus amples, entendu qu'un expert peut deviner la trajectoire à partir du premier mouvement d'un muscle.
Pour les vraies guerrière, mais cela ne se décidait qu'à l'âge de douze ou quatorze ans, la maîtrise du fusil était essentiel.
Calypso se laissa souvent emporter chez les princesses où elle se sentait à sa place, mais aucune activité n'avait encore parfaitement charmé son cœur. Elle ne se lassait pas d'aider les botaniques à répertorier les plantes et les insectes, de courir voir les médecins sitôt qu'une femme s'était blessée pour assister à l'opération. Certaines ne lui prêtaient guère d'attention, quelques autres éprouvaient pour elle une tendre affection qui lui livra plus d'informations que la pouponnière n'avait voulu lui en transmettre.
« Ne te tracasse pas trop Calypso pour ton avenir. A la base les gens devaient effectivement choisir leur rôle, et c'était au roi de valider ou non cette décision. Mais le roi aujourd'hui n'est plus très présent à nos yeux, et c'est avec un autre moyen que nous décidons. Si on dit que chaque être a une destiné, il est d'usage courant de penser que chaque être façonne sa destiné, et qu'il est ce que sa volonté désire.
Maintenant nous, nous utilisons une transformation de plantes étranges pour découvrir plus vite et avec plus de précision. Malheureusement l'ingurgitation de ce breuvage diminue fortement notre durée de vie, de sorte qu'aucune d'entre nous ne puisse jamais atteindre l'âge de soixante années. Cependant si tu es à un rôle qui ne te plaît pas, que tu sens que tu as progressé vers un meilleur pour toi, le roi peut toujours t'accorder le privilège de changer. »
Une jeune guerrière qui avait de l'amitié pour elle se livra à des discussions intéressantes. Calypso n'osait pas déranger les princesses pour converser et apprendre au delà de leur domaine, mais les guerrières avaient beaucoup de temps entre leurs missions et les postes de vigiles.
Calypso- Pourquoi nomme on roi la reine ? Mikali- Il ne faut pas sous estimer la puissance des mots masculins, notamment sur l'effet produit sur autrui. Nous avons un roi, que de farouches guerrières défendent. Voilà de quoi freiner l'envie de pénétrer dans nos murs, souviens toi que nous évitons autant que possible de nous battre. Calypso- Mais cette fuite est-elle belle ? Mikali- Nous avons tous fuis un endroit, une situation, et nous fuyons encore aujourd'hui le monde extérieur un maximum. Je ne sais pas si cela est beau, mais ce que nous apporte cette fuite l'est, sans aucun doute. Dis moi ma petite chérie, penserais-tu déjà au plaisir procuré par un homme ? Calypso- Oui et non... Je ne comprends pas toujours les raisons pour lesquelles je dois m'apprêter bien chaque jour si je ne vois jamais d'homme. Mikali- Sans rentrer dans les considérations de notre divinité sur l'harmonie et les individus, sois sans crainte, tu connaîtras très certainement un garçon. Un beau et fort que tu auras choisis, et c'est à ce moment là que tu devras jouer de tous les préceptes de la beauté qu'on t'as enseigné pour le charmer, et pour qu'il te donne un enfant un jour. Calypso- Ah bon... Et à ton avis, quel rôle vais-je occuper ? Mikali- Pour moi tu serais danseuse ou musicienne ! Mais ne t'en préoccupe pas, d'ailleurs même princesses ou guerrières s'investissent dans de plus nombreux domaines qu'on ne te le laisse supposer à la pouponnière. Il n'y a que les ouvrières les plus bêtes qui soit à plaindre, l'intendance et l'artisanat d'un métier sont aussi honorable je trouve.
Le Rituel
Ce n'est qu'à l'aube de sa douzième année que Calypso pu savoir avec distinction sa destiné au sein de la communauté. Mais le rituel étant devenu au fil du temps si important et perfectionné qu'il pouvait au même degré donner la nature profonde d'un individu et son rôle dans tout le cosmos.
Un matin comme un autre où la mélodie de l'éveil fut chantée et jouée par le quatuor royal, Calypso sortit de ses rêves avec grande appréhension pour la réalité du jour. Toutes les femmes, hormis les ouvrières et les vigiles chez les guerrières avaient tut leur passion pour leur rôle et soutenaient un large sourire et une conversation comme il y en avait rarement au sein de la Cité. Tous les gestes quotidiens révélaient une présence grave et cérémonieuse, toutes les musiciennes et danseuses se livraient sans arrêt la mélodie du rituel. Pendant une semaine, un régime spécial fut administré aux jeunes demoiselles, qui pour une fois siégeaient au milieu de la grande table de banquet. Le roi même avait proclamé sa sortie du donjon, non sans émoi, tant sa prestance émerveillait tant de femmes présentes. Sa chevelure argenté, son armure sans égal, resplendissante, donnait l'envie à chaque fille d'être de tel nature. Leur semaine se résuma à de nombreux chants, et beaucoup de moment silencieux à se recueillir auprès de la divinité, à faire vide en soi pour mieux apercevoir sa nature.
Finalement le temple ébranla la forêt par ses nombreux tambours et ses voix puissantes, sous la main agitée du chef d'orchestre qui réussissait à guider les meilleurs et vrais musiciens devant l'autre masse qui jouait plus simplement des instruments appris à la pouponnière.
Les danseuses vibrait au son des mélodies, laissant une allée entre leurs tours de reins et l'élégance de leurs pas de danses. Chaque petite, l'une après l'autre, en file silencieuse allait au sein de la grande salle, traversait seule la pièce où ne siégeait que le roi et ses plus fidèles guerrières derrière l'autel.
Calypso était au milieu de la file, au milieu des danseuses, abasourdi par la pureté et l'harmonie de toute la communauté. Environ une cinquantaine de femmes chantaient, jouaient, dansaient sur le même rythme et leur complexité rendait les filles fragiles et ouvertes à toute sensibilité.
Chaque fois qu'une fille entrait dans l'édifice, quelques instants plus tard une puissante lumière sortait des vitraux et éclairait chaque coté extérieur. Alors le chant marquait un souffle et les chanteuses proclamaient, tour à tour :
« Une ouvrière ! Gloire à notre Communauté ! » « Une guerrière ! Gloire à notre Principauté ! » « Une princesse ! Gloire à notre Cité ! »
Et il en alla ainsi de suite pour les quatre jeunes demoiselles quand vînt le tour de Calypso. Elle se traîna sans envie et avec grande peur jusqu'à la grande porte. Ses gestes n'en étaient pas moins porté par une indicible grâce et d'un pas remarquablement léger. La pore s'ouvrit, les chants s'infiltrant en son sein, mais amoindris. Son regard se figea sur le roi, qui la regardait en souriant, elle avança jusqu'à l'autel. Son cœur battait aussi fort et sur le rythme de la musique, le roi lui tendit la main vers la coupe posé sur l'autel. Calypso s'en saisit et la porta jusqu'à ses lèvres, fermant ses yeux le liquide s'infiltra dans son corps.
Se passa alors une mystique étrange et effrayante, son corps fut comme soulevé dans les airs et une puissante lueur bleu cyan resplendit tout autour d'elle. Ce ne fût que le moment d'une mesure, mais en son sein il lui sembla vivre une éternité. Des sensations très fortes, très rapides, sitôt une venait d'être ressentit, elle se fondait dans l'angle, toujours le même selon le point de fuite des mises en abîmes pour amener la prochaine. Elle ressentît autant d'émotions qu'un cœur humain peut produire et ne se lassa d'aucune d'entre elle sans pourtant jamais s'arrêter sur l'une ou l'autre
« Un roi ! Gloire à notre Divinité ! »
Calypso s'effondra par terre.
Mikali- Calypso ! Tu es enfin réveillée ma chérie Calypso- Quoi ? Je ne saisis plus rien Mikali- Le rituel t'as presque tué, tu sais que seulement un tiers des rois survivent à l'expérience. C'est le danger de la pratiquer aussi jeune, mais la Cité ne peut pas laisser de coté une nature royal, elle doit s'en occuper au plus vite.
« Sa majesté va maintenant s'adresser au futur roi, garde toi d'écouter guerrière. »
Jade- Bonjour Calypso Calypso- Bonjour... Jade- Le rituel a découvert en toi la nature du roi. Je ne m'adresse qu'à ceux-là pour les guider au mieux dans leur destinés. Vois-tu, ton rôle n'est pas nécessairement de prendre ma place, quoique je serais bientôt morte, il y a d'autres dauphines qui attendent. Ce que cela signifie surtout, c'est ton potentiel. Tu as le potentiel d'une femme forte, brillante et nécessairement faite pour la liberté. A ce titre, tu n'auras plus aucun précepteur, tu devras te former toute seule, mais sois assurée que les autres t'aideront avec tout leur amour. Nous libérons les esprits du doute en leur donnant une place définie ici, en ce qui te concerne tu as les dispositions de réellement choisir toi même, en somme tu es plus humaine que les autres. C'est ton fardeau, et ce doit être ta fierté. Bon courage jeune dauphine.
La jeune adolescente resta au lit à se laisser servir et nourrir, craignant d'affronter un si grand changement. Puis quand l'ennui l'eût totalement embarrassée, elle sortît et put retrouver ses compagnonnes et ses adultes préférées. Ses amis étaient ouvrières, guerrières ou princesses, dès lors les ouvrières se retrouvèrent à l'écart et participèrent immédiatement à leurs travaux pour définir mieux leur spécialisation et les princesses partaient trouver un maître à penser. Seuls les guerrières gardaient du temps, entre leurs entraînements et les postes de vigile, c'est naturellement avec elles que Calypso passa le plus de temps.
Elle n'avait plus aucun programme à suivre mais ne pouvait se laisser aller à l'oisiveté. Alors elle traîna comme avant chez les princesses, surtout chez son amie de la botanique et dans l'orchestre où elle était toujours bien accueillie. Le reste du temps elle le passait avec Mikali qui lui enseignait les arts de la survie et du combat, et puis elle s'entraînait avec ses pairs. Finalement chaque soir était réservé à la méditation et à l'écriture, puis à la lecture d'une poésie philosophique.
« Réflexions sur le temps
Devant la nécessité de définir le temps, nous avons situés deux grandes possibilités :
Ou bien le temps est une ligne droite où chaque instant suit le suivant pour former une linéarité où se pose notre vie, et la vie du cosmos
Ou alors le temps est une multitude de points, nommé instant, qui se succèdent apparemment pour former une ligne. Mais à l'analyser plus précisément, il apparaît plus clair que le temps ne forme pas une droite, mais qu'il est continuellement transpercé par le vide.
La première possibilité donne à réfléchir à la valeur du destin, nous le construisons selon la logique des événements et des actions, mais qu'en est-il des moments vides ? Ni action ni événement, comment les percevoir ?
La seconde donne au vide une importance tout aussi concrète que les événements et les actions en ont sur notre vie. A supposer d'après nos connaissances, il semble que le monde entier soit une apparence. L'évidence nous montre qu'une table n'est table que dans notre temporalité, et dans un terme plus large, notre subjectivité. C'est le jugement synthétique de la conscience qui détermine cette table en tant que tel, car au départ elle était arbre. Avant d'être grand et majestueux, il a fallu qu'il naisse d'une graine et que la participation des éléments lui ait donné vie. Ces instants sur une courbe droite peuvent concorder, mais lorsque l'on sait qu'un objet n'est objet que selon notre vue, lorsque la science nous a révélé la nature plus réelle, l'on voit bien que les objet et les êtres vivants sont eux même construits à partir du même principe infiniment petit. Ce n'est que l'énergie, retransmise au cerveau par la sensation, qui crée résistance et nous permet entre autre de modifier l’œuvre naturelle. Nous ne sommes nous même que la détermination d'un nombre impressionnants d'éléments constitué d'une énergie incroyable mais gravitant dans le vide continuellement.
Alors dans l'harmonie que nous supposons au cosmos, il devient naturel de considérer le temps comme une infinité d'instants modifiant sans cesse le réel. Nous ne construisons pas notre présent, nous le vivons simplement, et nous le vivons mieux en nous découvrant nous même, et ensuite le cosmos.
La nature n'a pris aucun soin à créer la perfection. Si nos éléments infiniment petit s'attirent, se repousse, se modifie parfois, il ne peut en être que de même pour la réalité que nous appréhendons quotidiennement. Ainsi chaque être veut sa propre extension, garder pied dans cette réalité auprès de la vie, et chacun se bat pour survivre. La nature est belle dans ce qu'elle garde de meilleur, et c'est cette excellence chaque instant remise en cause et évoluant qui donne grand spectacle de notre Divinité.
Nous les hommes avons développés, il semble plus que tout autre terrien, des capacités de compréhension du cosmos, de son fonctionnement et peut être de son but. A nous il nous semble, en accord avec nos sensations, notre corps et notre esprit, que le but de la vie est d'être belle. Chaque instant de vide devrait être une contemplation de la beauté, et chaque événement, chaque action, une détermination à l'invoquer. Nous louons ton nom à toi qui nous offre plus de bonheur et de sérénité, à nous qui sommes si agités et affairés. Nous te louons durant le court parcours de notre vie, si éphémère et sans savoir si la belle mort nous offrira encore ton spectacle durant son éternité.
Gloire à toi, Sublime Divinité, à chaque instant si cela m'est possible, que je sois ta prêtresse et ton inquisitrice, que je sublime la laideur ou que je l'extermine. Voilà où va mon amour, et voilà à qui je dédie ma haine. »
Quelques années passèrent rapidement, entre les jeux sportifs et intellectuels avant que les filles devinrent de jeunes femmes aux formes naissantes ainsi certains désirs naquirent dans l'esprit des plus fougueuses.
Calypso était une belle femme, ce temple renfermait sur lui une majorité de jolie femme, quelques unes manquait bien de grâce, et d'autres souffrait de n'avoir la beauté sur le visage qu'en de rares instants. Toutes était pourtant toujours belle au sommet de leurs activités personelles. Mais assez peu de femme étaient belle par nature. Nature royale de surcroît, elle attira diverses regards sur son corps souple et agile.
Calypso était allongée une après midi ensoleillé dans le jardin des bassins. Un coin d'herbe tendre l'accueillait en se pliant sous ses fesses, et ses seins tendaient comme il pouvaient vers le soleil agréable. Une jeune guerrière, de sa promotion, vint tranquillement à ses cotés et s'y tint quelques instants en la regardant de haut en bas. La dauphine avait fermé ses yeux, et la présence étrange lui les fît ouvrir. Un regard brûlant pénétrait ses prunelles, sans qu'elle ne puisse déceler de quel sentiment il s'agissait là.
« Tu es belle Calypso » « Merci, que veux-tu ? » « Tu ne le devines pas ? « Absolument pas » « Ta connaissance est bien restreinte »
Calypso rougit, certaine par l'absolu du rituel d'avoir goûté à cette sensation. Mais si rapide qu'elle n'avait pas pu la saisir et retenir son nom et ses situations. Tandis que son regard se perdait peu à peu dans le vide, la jeune femme d'un geste rapide vint à genoux et l'embrassa.
Si surprise et avec tant de fougue qu'il se passe un bon moment avant que la dauphine écarte d'un geste lent le buste de la guerrière.
« Tu n'aimes pas alors ? » « Tu es folle ! Qu'est-ce qui t'as pris ? » « N'est-ce pas la meilleur façon de célébrer notre divinité ? »
Calypso rougit à nouveau, au fond elle trouvait que cette phrase sonnait juste et belle, mais elle ne pouvait s'y résoudre par la gêne qui étreignait son cœur.
« Non ! Pas entre femmes, c'est bien là une pensée de guerrière ! » « Calypso... »
Elle se retira avec énervement et s'enferma dans sa chambre sans plus y sortir pendant plusieurs semaines. Elle médita, écrit, réfléchit, se remémora les sentiments de chaleur et d'abandon si puissant. Puis finalement vînt en parler à Mikali...
L'amitié établissait un excellent contact entre les deux jeunes femmes, d'autant que c'était cette guerrière qui l'avait arraché à sa vie misérable. Elle se livra avec une touchante naïveté, beaucoup d'émoi dans la voix et des yeux tremblants. Mikali saisit son discours avec beaucoup de tendresse et lui confia combien émerveillant était le plaisir et la beauté d'une femme. Pour la survie de la communauté, la majorité des femmes trouvait un homme lors d'un voyage initiatique, ou bien lorsque des hommes accostaient au village. Elle l'aimait, assez pour aimer l'enfant ensuite, et l'homme... Il devait rester au village, mourir ou partir. Alors beaucoup de femmes gardait leur véritable amour pour une personne de la Cité, en l’occurrence une femme.
Elle rassura la jeune dauphine en lui confiant que l'amour donné à un homme et à une femme sont sensiblement différents. Que choisir l'un ce n'est pas rejeter l'autre, et c'est toujours autant de pureté conservé, avec moins d'ignorance.
Mikali la prit alors dans ses bras, elles étaient toutes deux dans la chambre de la guerrière. Sa respiration augmenta terriblement, mais gardant la pudeur du silence, elle laissa son bras caresser l'épaule frissonnante de Calypso, puis guida la main timide de la dauphine dans son pantalon. Guider mot à mot, les gestes, les intensités tout en suivant le rythme de la jouissance montante. Si tendre au début et d'une manière différente fit naître le plaisir et l’amena toujours plus haut, plus vite, puis de nouveau plus tendre. Ainsi de suite jusqu'à ce que Calypso, désormais franchement allongée, la bouche ouverte à chanter des plaintes aiguës et les jambes écartées, se taise dans un râle sublime.
Mikali la rhabilla à la suite de son objectif, et lui livra que si elle voulait se débarrasser un long moment de ses envies chaudes, elle n'avait qu'à répéter ces gestes et les améliorer selon son bon vouloir. Calypso repartit toute rouge, avec une nouvelle occupation pour améliorer le cours de ses journées.
Les années passant, Calypso se découvrit une mélancolie affligeante. Elle se livrait encore aux manœuvres artistiques. Mais sans plus sourire, chaque gestes si lent, pourtant si bien exécuté. De son violon ne sortait plus que de longues notes tristes et sa voix ne pouvait plus chanter que lorsqu'elle se masturbait. Le plus gros fardeau pour un roi, c'est de supporter sa solitude.
« Du commandement
Il est du rôle des meilleurs penseurs de diriger.
Ce sont eux qui ont le mieux compris le monde, ses enjeux et la nature humaine. Puisque leur vie se dédie à vivre selon cette pensée, ils sont nécessairement meilleurs que tout autre homme. Non seulement plus bon mais également meilleur dans l’exercice difficile de diriger la vie d'une communauté qui a besoin d'un chef. Car ils sauront mieux que tout le monde contenter les résidents en leur offrant la place où eux même sont les meilleurs, et leur apprendre à vivre heureux ainsi.
Le mensonge s'avère un excellent moyen de parvenir à cette fin »
Il n'y eut que Mikali qui réagit à cette mélancolie profonde. Sentant son amie défaillir, sentant sa beauté sous l'ombre de l'ennui et du doute, elle l'aida, pour le meilleur comme pour le pire. Reste que l'intention, elle, était belle.
« Caly ! Tu joues plus avec nous, tu restes toute seule... » « J'ai plus envie Mikali, je vois plus comment la connaissance peut être source de pouvoir, elle ne m'est que source de désespoir... » « Ma chérie, on a tous des moments de doute quelque soit notre situation. Mais notre communauté y a pensé aussi, et je ne sais pas si c'est la meilleur solution mais je pense que tu dois juger par toi même. » « Quoi ? » « Pour nous les guerrières, lorsque le combat est trop difficile, lorsque la peur surmonte nos pensées, nous avalons un médicament qui réveille notre nature profonde. » « Tu veux dire qu'elle réveillerai ma nature de roi ? » « Je ne sais pas, renseigne toi. »
Calypso partît de nouveau à la recherche de connaissance, et c'est son amie biologiste qui la lui donna
« Non Calypso nos médicaments ne sont pas là pour réveiller notre nature. Ce ne sont que des plantes psychotropes ou à effets cardiaques qui influencent n'importe quel organisme humain. Ce qu'ont les guerrières rend agressifs, méchant et dangereux. Mais notre cohésion est assez forte pour tenir cette agressivité contre un ennemi commun. Puisque tu as le droit de savoir, les ouvrières ont dans leurs régimes, des plantes psycho active qui les rendent un peu amorphes. Elles n'ont plus à penser, mais sont contraints à l'activité par notre dogme, et elles le font peut être plus lentement, mais c'est si machinal qu'elles continuent à le faire bien. » « Apprends moi » « Quoi ? » « Les herbes qui aident chaque classe, je les veux toutes. » « Calypso, je dois te prévenir que certaines de ses plantes sont dangereuses. Le médicament des guerrières réduit encore leur durée de vie. Les herbes destinés aux princesses brisent leurs esprit plus rapidement ; et il n'y a que le roi qui décide de qui garde sa place et qui va... On ne sait où. »
Pendant plusieurs mois Calypso s'entêta à ingurgiter le régime des princesses et à étudier ces plantes qui formait ces trois drogues différentes. Elle voguait entre un rythme de travail effréné, du matin jusque dans la nuit, jusqu'à des jours entiers de repos. Elle se posait dans l'herbe, au beau milieu des allés, dans le jardin forestier ou dans sa chambre et ne faisait rien. Parfois le sourire aux lèvres, suivant les bons principes de la communauté, parfois le visage triste et sérieux.
« Méditations
Je sens la sérénité me quitter. Plus je découvre, plus il y a un caractère sombre et laid qui se présente, et je n'ose en parler. La seule à qui je le pourrais est notre roi, mais c'est bien à lui que je dois ces mauvaises pensées. Le temple d'Adèlphie n'a pas été dressé sur la beauté, mais sur le pouvoir. Son but n'est pas de tous nous mener à la sérénité, mais à la communauté de prospérer. Tout n'est pas laid, la communauté et ses individus sont beaux. Je ne peux rien à cet état de fait, on me laisse fouiner dans les archives et je peux questionner quiconque sans préjudices. Je suis libre, je dois porter cette liberté sur mes choix. Dois-je rester ? »
Son tempérament avait perdu de candeur et de cordialité, elle se donnait parfois en spectacle au milieu des guerrières qui buvaient. Jamais pourtant elle ne toucha au médicament de celles-ci.
« Ouvrez moi ! Je vous en pris, ouvrez moi, ma fille est ici ! »
Deux hommes plutôt âgés se tenait devant la grande grille de la Cité. L'un avait les cheveux bruns laissé pousser en grandes boucles et l'autre plus grand et imposant n'en avait plus. Une vigile les regarda, ils avaient une épée mais visiblement pas de pistolet. Une audience fut ouverte avec le roi, qui s'amusait d'avance de cette rencontre.
Après un débat vif et passionné, Ivanov eût le droit de reprendre sa fille si elle le voulait bien, mais puisqu'elle occupait une importante futur fonction au sein de la Cité, il fallait que lui Ivanov, père d'une dauphine, couche avec le roi et trois princesses ensuite. Quand à son compagnon, il devrait faire de même pour quatre ouvrières et deux princesses.
On vint prévenir Calypso de la situation, dans un de ses rares moments de lucidité, et elle sût qu'il ne lui rester plus beaucoup de temps pour parfaire sa connaissance des plantes. Elle travailla sans relâche, tandis que son père passait du bon temps.
Deux semaines plus tard, la besogne de chacun étant exécuté, Calypso, jeune adolescente de dix-sept ans revît Ivanov, alors âgée d'une quarantaine d'années. Il se serrèrent tous deux dans leurs bras
Ivanov- Calypso ! Quelle joie ! Tu es encore en vie, et tu es magnifique ! Calypso- Oh père ! J'ai été si malheureuse ces derniers temps, je ne songeais plus à ton retour... Ivanov- Et ma petite phrase ? Calypso- Encore là, et je l'ai mise à profit mais je n'en saisis pas tout le sens... Ivanov- Excellent ! Parce que bientôt je n'aurai plus l'âge, alors il faut que je te montre comment pratiquer cet adage.
Dernière édition par Calypso le Jeu 7 Nov 2013 - 18:57, édité 8 fois
Calypso Guerrier en devenir
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Sujet: Re: Calypso [100%] Mar 5 Nov 2013 - 11:56
Prise par la mer prise de risque
Voilà la jeune dauphine envolée loin de la Cité. Il lui a été proscrit d'y revenir, puisqu'elle avait décidée elle même de partir. Calypso embrassa Mikali, pleura la beauté du lieu et se résigna au commandement du roi.
Elle avait été chérie, maintenant elle allait devoir aux cotés de son père vivre et surmonter les dangers d'un aventurier pourtant humble et prudent.
Ivanov- De ce que tu m'as raconté, c'est la connaissance de l'absolu que tu as rencontré... Je ne parlais pas vraiment de cette connaissance là, mais grand bien t'en fasse ma fille. Ce dont j'ai à te parler concerne les humains, et presque rien que eux. Je n'ai pas peur de la mer, de la nature et encore moins de mourir de leur main. Bien entendu il est plus prudent de connaître la mer pour s'y risquer, et de même avec la nature, mais ce sont des connaissances que l'on acquiert avec l'expérience. Connaître les flots, les îlots, les vents et la météo, savoir ce qui est comestible et ce qui est à fuir.
Moi je veux t'enseigner comment tirer meilleur partit des situations, pour accomplir ton but. Je ne te cache rien, moi mon but c'est de couler de vieux jours tranquille dans ma demeure avec des gens pour me servir et une femme à aimer. Tu es la seule fille que j'ai connus, tu n'auras pas d'or de mon héritage, tu dois donc avoir mon savoir.
Calypso- Mais le savoir ne se traîne pas d'un esprit à un autre, ce n'est ni un élément ni un matériau...
Ivanov- Je te laisse observer. Voilà pourquoi je ne suis pas venu plus tôt, maintenant j'ai mon bateau. De braves mercenaires m'accompagnent et tous ensemble, nous avons le même but. La connaissance, c'est le pouvoir, je sais que tel matériau s'achète pas cher à tel endroit, et qu'il se revend cher à tel autre, je fonce et gagne de l'argent. On veut ma mort, mais des amis ou des contacts me prévienne de forces armés se dirigeant sur mon passage, je peux me préparer à combattre, installer une stratégie ou bien tout simplement fuir.
Calypso- Ah oui... Non en effet je n'avais jamais considéré la connaissance sous cet aspect.
Ivanov- Et beaucoup de gens ont été comme toi ! Alors que moi tu vois, toujours en vie, pas une cicatrice et surtout de l'argent ! Il faut connaître les bonnes personnes avant tout, des contacts, dans les tavernes, dans les postes de la marine et les troquets des pirates. Je charge spécialement mon navire de rhum lorsque je dois aller voir les pirates, et j'essaie de ramener un pirate peu loyal même si peu puissant à la marine ou bien j'échange des informations. Je suis le maillon manquant de la société, ni brigand ni justicier, marchand et convoyeur d'information, la connaissance, c'est le vrai pouvoir !
Alors en effet Ivanov, avec un grand sourire et toujours enjoué, montra à sa fille ses talents de dialecticien et ses terribles arguments de vendeur. Le ton, le fil de la discussion, s'agissant de mener son interlocuteur dans une impasse qu'il ne peut que reconnaître, et venant de ses premières paroles, bien souvent en désaccord avec son marché. Ainsi reconnaissant son erreur, il considère de nouveau le deal sous de meilleurs auspices.
Calypso retrouva la tranquillité dans ce lieu. Elle amusait et charmait les mercenaires, avec ses danses graves et lentes, avec le son joyeux de son violon sur des rythmes endiablés et son sourire éclatant. Son coffre de plantes restait dans la cale, elle les avait en mémoire et savait qu'elles n'étaient pas unique à l'île de la Cité. Toujours sur elle gardait-elle le médicament des guerrières en plusieurs exemplaires.
Ivanov avait une curieuse façon de se battre lors des conflits avec la piraterie. Son navire, en raison de sa fonction à transporter des marchandises n'était pas rapide, et les canons prenaient trop de place, si bien qu'il n'y en avait que quatre. Un combat face à face avec un bâtiment de guerre n'aurai laissé que des cendres, alors Ivanov et ses mercenaires s'étaient spécialisés dans le fusil haute précision. D'aussi loin qu'il voyait le pavillon pirate sans pouvoir l'éviter, les mercenaires armaient leurs fusils, cherchait le capitaine ou le second, et au signal du commandant faisait feu dans la surprise. Si le capitaine et le second tombait, en général les pirates étaient déboussolés, ou bien incapable de manœuvrer sous la pluie des fusiliers.
Ivanov offrit un fusil à sa fille et lui apprit à s'en servir le plus prudemment du monde. Il lui donna également une ceinture de survie en mer. Une grosse ceinture serrant ses jupes ou ses pantalons où étaient bien abrités, quelques portions de nourriture et d'eau pure. Si l'on activait le bouton du centre, la ceinture se gonflait et se transformait en une bouée serrant bien la taille.
Il fallut moins d'un an avant que le cadeau ne lui serve, lors d'une nouvelle expédition.
Ivanov venait d'acquérir une grande quantité d'armes sur une île. Il partait, contourna les flancs et tomba nez à nez sur un navire pirate naviguant en sens contraire. Les mercenaires s'emparèrent de leurs armes, Ivanov saisit sa fille et la jeta dans l'eau. Un brouhaha terrible résonna sur la mer tandis que les premières balles tuaient les pirates prêt à passer à l'abordage. Les canons du navire de guerre enflammèrent la poudre des armes et Ivanov explosa avec son rêve et son équipage.
Dans la confusion Calypso s'était traînée jusqu'à la plage, et sans regarder le spectacle alla se cacher dans la forêt.
« De la Vie
Qu'elle est dure à supporter ! Ce n'est pas la mort que nous avons à craindre, mais une vie pleine de souffrance et de déceptions. Je me refuse le droit au suicide, je suis trop belle et trop jeune. Quel chance j'ai de n'avoir pas à vivre longtemps... Je suis si seule et je n'ai aucune idée de mon destin...
Oh vie ! Depuis quand m'abandonnes-tu, n'est-ce que les désillusions d'il y a quelques années qui creusèrent dans mon destin autant de malheur ? Ni amie ni famille et le monde si dangereux... Calypso, oh Calypso... »
Choquée par ce changement et totalement perdue, la jeune femme survie tant bien que mal grâce à ses connaissances de la nature. Elle resta dans cette forêt prêt d'un an. Ses vêtements se déchirèrent peu à peu, elle les remplaça par des fibres végétales tissés, son fusil s'enraya, elle usa d'une lance et de pièges pour se nourrir. Elle retrouva les herbes nécessaires à ses préparations et en fît grand usage. Devant restée sans cesse sur ses gardes, épiant chaque bruits et tout mouvements, proie et chasseur, le mélange des deux drogues dont elle avait l'habitude autrefois développa peu à peu une paranoïa étrange et hystérique. Ses réflexions sur la beauté, enfumé par les psychotropes s’envola vers le désir, l'amour, et elle fît grand cas de sa virginité qu'elle ne voulait à aucun prix laisser à la force d'un homme plus puissant qu'elle. Elle voulait la donner, et que ce soit beau.
En de rares occasions elle dû avaler la mixture des guerrières et s'en trouva fortement affectée. Trop de sauvagerie pour son esprit, qui lui resta dans l'hystérie folle de ses crises de paranoïa.
Calypso dauphine de la Cité, déchue et misérable, belle uniquement par le faible lien qui la retenait encore en vie.
Un matin comme les autres, défoncée sans plus pouvoir penser et plus stressée que jamais, elle sortit par mégarde de la forêt. S'étendit devant elle la mer millénaire et son immense horizon, une lueur trop forte pour ses yeux devenus habitués à l'obscurité des arbres émerveilla son regard et fît s'ouvrir sa bouche. Une sensation exquise vînt envahir son corps, les nuages conviaient au rêve, ils s'étaient réunis tous ensemble et si pressés les uns contre les autres qu'une nouvelle texture de celles connus apparue. Une éclatante et éphémère Cité lui montrait le ciel, il y avait les tours, les pics des montagnes autours et l'immense donjon pointant son toit vers le soleil.
Calypso comprit, son rôle n'était pas dans cette forêt et il était temps de bouger. Il était temps de faire face au monde, droguée ou non, le monde l'accepterai comme elle était ou bien c'est elle qui changerai le monde !
Cette nouvelle illusion fut bien vite secoué. Alors qu'elle entrait dans la ville de l'île, dans le premier troquet, d'inquiétants regards la firent rebroussés chemin. Elle pourtant fière combattante quoique loin d'être excellente, ne pouvait maintenir ses jambes sereines, elles claquaient, ne tenaient pas en place, mû seulement par la volonté d'éviter de mourir.
Elle retourna en forêt, médita.
Elle repartît ensuite dans la ville retenter l'expérience ailleurs.
Elle ne pût rester la nuit, il lui fallu partir et dormir de nouveau à même le sol.
Son manège dura tellement de temps, sans qu'elle ne s'en aperçoive, qu'elle attira l'attention de nombreux hommes, bien et mal attentionnés.
Un soir évidemment qu'elle essayait d'agir comme son père, avec bien moins de ferveur, elle se fît accoster et prise à partit par trois hommes. Transie par la peur sans pouvoir agir, elle du sa pureté sauvée qu'à la bonne conscience de l'aubergiste qui avait sentit une bagarre venir quelques instants auparavant en avait informé la marine.
Des soldats dans un vacarme vocal impressionnant agitèrent leurs fusils un peu partout, clamant au calme et au respect de la loi. Quelques brutes firent mine de résister mais les gestes assurés du gradé leur firent changer d'avis.
Calypso attendit, sa peur s'envola , la marine était toujours là. Elle se jeta aux pieds du plus haut gradé et clama d'une voix tremblante et cristalline :
« Oh monsieur ! Je suis si désespérée et si seule, je ne sais vers qui me tourner... Le monde est trop dangereux pour moi »
« Eh bien jeune demoiselle, soyez assurée de prendre un peu de repos chez moi et puissiez vous retrouver la sérénité entre mes murs. »
De belles paroles destinée à une si belle femme. Le sergent ne tardera pas à les regretter amèrement. Calypso était agréable oui, intelligente de surcroît et de ce même fait incroyablement chiante. Il lui fallait du temps pour s'ouvrir, non seulement son cœur mais aussi et surtout son corps. Chaque fois que le sergent insistait un peu, un torrent de colère s'emparait de la femme jusqu'à lui faire pousser des cris et griffer le pauvre homme. Pour empêcher ses crises, Calypso allait la journée chercher ses plantes et s'abrutissait pour ne plus s'énerver. Elle était docile, ne relevait plus par le discours les pensées et actions du sergent, mais n'en restait pas moins tout aussi hystérique lorsque d'un câlin, il essayait de mettre la main. Le brave sergent en eût sa claque, après un soir où il en reçu une particulièrement violente il demanda sa mutation et envoya la belle consignée dans le fort de la marine.
L’état major des lieux fut charmés de la prendre aux cuisines, entendu qu'une femme aussi belle n'est pas faite pour le ménage. Comme tous matelots est peut être destiné à se battre pour la marine une fois en mer, un instructeur chargé des matelots du plus bas ordre pu remarquer l'habileté générale et génial de Calypso dans l'art du combat.
Elle ne se droguait presque plus, n'ayant plus de recherches à mener, la drogue des princesses n'avait plus d'utilité. Elle gardait celles des guerrières pour les occasions extrêmes et celles des ouvrières elle ne pouvait s'en passer, chaque soir de sa triste vie où elle se disait « Ma divinité, quelle triste et amère vie... »
Pourtant elle maniait le fusil avec facilité et sa précision était digne sans être toujours exact. Lorsque l'instructeur voulu mesurer leurs aptitudes au combat, il découvrit un art martial qui lui était inconnu et qu'il reconnu comme étant l'un des plus beaux jamais vu. De plus Calypso avait le visage grave, triste, mais surtout sérieux et calme. Des traits de caractère fort appréciés pour un soldat. Aussi la recommanda-il pour qu'elle monte en grade.
Ainsi se finît et commence la vie de Calypso. Sous de bien tristes augures la beauté s'en est allé et rien n'est moins sur que la marine saura lui apporter la vision d'un monde meilleur. Peut être que sa nature profonde lui révélera sa place au sein de ce monde, ou bien que son addiction finira de l'achever avant ce moment.
Sid Langren Seigneur des océans
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Sujet: Re: Calypso [100%] Ven 8 Nov 2013 - 1:09
Bon. Pas très original. Très long.
Validé rang 2.
Calypso Guerrier en devenir
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Sujet: Re: Calypso [100%] Ven 8 Nov 2013 - 9:58
C'est une chose extraordinaire que toute la philosophie consiste dans ces trois mots : « Je m'en fous.» Montesquieu, Pensées, 1178.
MERCI SID !
Qu'importe le manque d'originalité de ma fiche, je regrette la demi heure que tu as "perdue" à la lire, mais tu seras bien vite surpris de l'originalité de mon perso (ou pas, reste que on est pas prêt de Rp ensemble aha)
Seruma Vétéran
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Sujet: Re: Calypso [100%] Sam 9 Nov 2013 - 10:36
Je te valide rang 2 avec le grade de sergent.
Deux petites remarques touchant le coté (selon mon avis) sympatoche d'un post.
Si tu souhaites juste mettre une musique, mettre le lien youtube dans le code qui suit. Ça donne quelque chose de plus fin et discret.
Ensuite, je t'invite à colorer les dialogues. Pas besoin de mettre une couleur flashi, un gris sombre ou un marron foncé. Encore une fois ce n'est que mon avis, mais ça permet un regain de lisibilité.
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Sujet: Re: Calypso [100%]
Calypso [100%]
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