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 Sous la bruine...

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JESSE Jenaiz De Bellum
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MessageSujet: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyLun 8 Mar 2010 - 22:24

Nulle trace! Disparu, évanoui, encore laissé seul maître...
Que faisait ce damné Xino? Comment pouvait-il se permettre de quitter le navire à un tel instant? Son ami l'avait laissé, sans même une lettre d'adieu ou une indication, la plus maigre soit-elle... Il avait bien fouillé la pièce que... ce cher capitaine avait réservé dans le navire, et il n'y avait trouvé que du matériel volé avec le navire, rien qui ne laissa à Jenaiz le soin d'élaborer une hypothèse. Le second des Kaze avait été... Déçu? Ou peut être désespéré en voyant qu'il aurait à nouveau à gérer seul les maigres restes de l'équipage. Le fait que son capitaine ne soit pas là pour la bataille signifiait deux choses, premièrement, il était à nouveau responsable, chose qu'il détestait un peu moins depuis quelques temps, ayant regagné un minimum d'ambition, voir plus qu'un minimum, mais chose que son camarade n'aurait pas du si souvent l'accabler d'après un quelconque contrat tacite. Pourtant, le deuxième point découlant de l'absence de l'ancien Shichibukai venait du manque de puissance de l'équipage. A eux deux, ils auraient pu conquérir le monde... Seul, le pouvait-il encore, lui, l'ancien chevalier? Ame n'était pas l'île la plus défendue du Nouveau Monde, loin de là, la prise était tout à fait réalisable, mais... sans cette puissance presque supérieure qu'était Xino à ses côtés, il était empreint de doutes... Etait-ce toujours une bonne idée de lancer l'assaut? Seul? Après réflexion, il compris qu'il n'avait pas d'autre choix, ils en avaient parlé tout deux, de cette date, et si son ami revenait, il serait probablement déçu s'il ne le voyait à quai... Et rebrousser chemin à ce point... Non, ce serait ridicule!
Pestant contre le sort qui s'acharnait sur lui, car ces magnifiques malédictions intangibles qu'il lançait au destin le défoulait un tant soit peu, Jenaiz claqua la porte pour se réfugier quelques instants sur le pont. Le bois résonna dans un bruit sec alors qu'il s'éloignait des quartiers du possesseur de ce navire, en espérant qu'il revienne un jour... Oui, il y avait toujours ce risque avec un logia du vent... Plus volatile et volage, était-ce seulement possible..? Il ne lui avait jamais fais le coup plus de quelques jours, mais... C'était malgré tout une chose tout à fait envisageable que de voir son capitaine disparaitre, pour des raisons mystérieuses... Celui-ci lui avait parlé suffisamment de son passé à Jenaiz pour que... notre jeune homme en vienne à croire qu'une vie pareille devait avoir plus que son lot de contrainte. Le fait qu'il trouve encore le temps de s'enivrer régulièrement et de lancer des paroles agréables à toutes les jouvencelles tendait malgré tout à prouver que, lorsqu'on s'appelait Xino, on trouvait toujours le temps de mener une plaisante existence. Bref, finissant de maugréer, Jenaiz voyait à présent le vent du large balayer son visage. Le climat signalait à lui seul la présence de l'île, l'eau commençant à chuter sur le pont du navire, une belle pluie délicate et agréable, malgré les zéphyrs et autres vents qui prenaient plaisir à balayer le pont. Le lopin de terre qu'ils allaient conquérir apparaissait à l'horizon, comme annonciateur d'une prochaine heure de gloire. Il n'y avait rien à dire de la beauté d'une telle vision. La décrire enlèverait de ce mystérieux charme tout à fait indescriptible qui envahissait parfois l'esprit humain. Ce n'était pas des mots de vocabulaire qui pouvaient pleinement exprimer des pensées, des dérives d'imagination et des bribes incertaines de souvenirs... Non, on pouvait simplement dire que c'était à la fois apaisant et stimulant que d'observer ainsi sa destination, sous une agréable bruine...


*****

Une salle quelconque du navire, parfaite pour une réunion des membres de l'équipage. De ceux qui restaient, toujours présent, après les événements de Marineford. D'une impressionnante union de trois nobles bâtiment, ne restait à présent que le Vivacia, trois membres sous les ordres directs de Jenaiz et un chef porté disparu... Trois membres dont deux, il en était certain, n'étaient pas réellement prêts pour un tel combat. Mais continuer à ressasser de mauvaises pensées seraient purement inutile, il fallait à présent s'atteler à expliquer ce qu'il avait en tête pour la suite. Sans Xino, il était seul à dicter des lois ici, ainsi, c'était, pour une fois, la plaisante occasion pour ce jeune homme que de lancer une véritable stratégie. Pour Marineford, lui et son capitaine s'étaient bien trop reposés sur leur puissance dévastatrice, cela leur avait coûté plus ou moins cher, les négociations s'étant achevées par des résultats plutôt décevants par rapport à la gloire qu'ils avaient à la base prévu de récolter... Enfin, surtout Jenaiz, Xino n'avait pas semblé plus déçu que cela sur le moment... Mais se glisser dans la tête d'un esprit complexe comme le sien était tâcher ardue, aussi peut être avait-il simplement caché sa déception... Enfin, toujours était-il qu'à présent, il fallait un combat organisé de manière à éviter les pertes... Que cela soit des vies ou des ressources, cette île serait le point de départ d'un empire, il faudrait qu'elle soit le plus possible protégée. Niveau plan, Jenaiz en avait bâti un... Il y avait pris plaisir, même si cela était dicté par nécessité... Car niveau force brute, ce qu'il restait des Kaze ne semblait pas capable de trop de prouesses... Lui était aptes à presque tout faire seul, il se fichait qu'on le traite de vantard, il le savait... Mais avec lui, il y a Kiku, qui commençait à peine à batailler, qu'il espérait voir rentrer intact... Il y avait Fye, qui ne semblait pas briller pour le combat direct, il ne l'imaginait guère aller affronter des forbans dans d'épiques duels de capes et d'épées, et il y avait le petit nouveau, celui qui les avait rejoins à Marineford... Il n'avait pas vraiment pris le temps de se renseigner trop sur lui, il ne connaissait que son nom, Sei Denchi... Il espérait de celui-ci de la force, il en aurait besoin... C'était le seul facteur inconnu du groupe, et vu qu'il avait été libéré avant une exécution, Jenaiz était en droit de s'imaginer de sa part une puissance notable. Ce serait pour lui le moment de faire ses preuves...

-Je ne vais pas trop m'étendre en formalités, j'ouvre en quelque sorte un conseil de guerre avant notre invasion d'Ame Town. La question que vous vous posez sans doute en cet instant est la raison pour laquelle je parle comme le leader de cet équipage alors qu'en théorie Xino se devrait de présider cette réunion... La réponse est simplement, il a disparu. Je ne sais depuis combien de temps exactement, toujours est-il que depuis l'aube, il n'est plus sur ce bâtiment. Notre navire sans capitaine, c'est moi, son second, qui hérite des responsabilités pour la bataille à venir. Je ne compte pas être tyrannique, mais j'espère votre obéissance acquise. Lorsque je donnerai des ordres au cours de la bataille, ceux-ci auront un sens, assurez-vous de les respecter le moment venu...

Sans laisser le temps aux autres de s'indigner ou de commencer à d'avantage douter de la solidité d'un tel équipage, composé d'une poignée d'individus et visant déjà la conquête d'une île, Jenaiz repris par des détails nettement plus précis. Ce n'était pas encore le plan de guerre, c'était une introduction rapide quant au conflit qui les attendait...

-Je vais commencer par parler d'une chose très importante: contrairement à notre précédente bataille, ici, nous ne sommes pas en guerre contre tous les habitants de l'île. Nous voulons la faire ployer à notre joug, nous pouvons donc d'hors et déjà retirer les civils, chose agréable pour ceux qui, comme moi, n'apprécieraient pas les massacres abjectes et futiles. Ceci n'est de toute manière pas le plus important. Quand je parle d'une guerre partielle, je parle de la fidélité de l'ennemi. Un pirate craignait pour sa vie n'aura que rarement la volonté de poursuivre un combat perdu d'avance, contrairement à des gens qui, comme à Marineford, protégeait une chose précieuse à leurs yeux. Ici, la vie des ennemis aura son prix dans leurs jugements, à tous, aussi, première chose, la peur pourra faire son effet. Les ennemis pourront être mis en déroute sous panique et cela aura une influence favorable pour nous. Nous verrons en combat comment ceci pourra être utilisé, mais je vais plutôt vous parler de la seconde chose qui importe face à ces presque-mercenaires: la technique de décapitation. Voilà quel sera notre objectif. Par là j'entends la neutralisation du capitaine ennemi, celui qui dirige cette île. Sans cet homme, les sous-fifres seront paniqués et sans contrainte quant à leur fuite. Ils n'auront plus peur d'être accusés de désertion sans chef pour leur en vouloir, et en abattant leur plus puissante carte, la terreur régnera dans leur rang. Voici donc la méthode que nous allons employer pour mener à bien cette... opération:

Jenaiz reprenait prestement son souffle, il semblait très confiant lors de son discours... C'était étonnant, s'il on comparait ce comportement à celui qu'il avait eut dernièrement dans un autre contexte... Enfin, commenter ceci n'est pas une chose d'une particulière pertinence, il était important, lorsque l'on avait à diriger des hommes, que ceux-ci puissent avoir foi en leur général. Ainsi, Jenaiz ne cillait pas, n'hésitait pas, ne s'arrêtait pas lorsqu'il parlait stratégie...

-Je vais à présent parler des détails du plan, donc... Premièrement, Fye... Pour ce que je sais de toi, tu es doué pour soutirer des... informations aux gens, de manière plus ou moins volontaires, mais j'ai ouïe dire que tu arrivais bien à tes fins. Cela facilitera l'opération. Ne sommes encore suffisamment loin de l'île pour que je puisse te débarquer incognito sur les lieux, avec mes capacités... Je m'arrangerai pour que tu sois aux abords de la ville... Là, tu iras te renseigner sur le dirigeant, ou les dirigeants, de ce magnifique paradis humide. Une fois les informations prises, rends-toi sur ce qui te paraitra la place principale. Il doit y en avoir une face au port, pour le peu que je connaisse de l'exacte géographie de cette île. Nous nous retrouverons là-bas... J'espère que ta mission te convient, elle est d'importance pour éviter d'inutiles effusions de sang qui pourraient mettre en danger nos... maigres effectifs.

Jenaiz se tourna ensuite vers les deux autres membres de l'équipage, ceux qui venaient avec lui au débarquement:

-Nous, nous espérerons que ces gens soient au courant pour le récent... retour aux véritables affaires des Kaze. Il serait dérangeant qu'ils nous canardent en nous croyant marines, mais je mise sur une certaine dose d'information dans leur camp. Les pirates qui occupent Ame laissent leurs confrères y séjourner, à condition que ceux-ci se soumettent et paient des taxes plutôt... élevées. S'ils savent que nous sommes d'humbles forbans, quoique le mot humble n'aille que médiocrement décrire notre équipage, ils nous laisseront stationner à quai. Une fois sur l'île, nous rejoindrons Fye au point de rendez-vous et nous n'auront alors plus qu'à abattre leur chef. On désorganise leurs troupes, on étale notre force de la manière la plus spectaculaire possible et on propose la reddition ou la fuite suivant la situation à ceux qui auraient survécu à cette bataille que j'espère brève. Le but est une victoire rapide, nette et sans bavure de notre part. Plus particulièrement, Sei, j'attends des prouesses de ta part.

Les choses étaient à peu près claires maintenant, du moins, il l'espérait. Peut être avait-il exagéré quelque peu pour Sei... Il ne savait pas à quoi s'attendre, il avait survécu à Marineford, il saurait faire des dégâts, pour le reste, il verrait bien sur le terrain. Pour Fye, il misait peut être un peu trop sur lui, mais il avait été désigné médecin de bord par Xino et, d'après ce que Jenaiz savait de lui, s'avérait réussir lorsqu'on lui demandait de travailler dans le champ plutôt restreint de ce qu'il aimait. Et Jenaiz supposait que l'extraction d'informations puisse être un loisir à ses yeux. Il en avait fini, tout du moins l'espérait-il... Il restait tout au plus quelques heures avant le début théorique de l'assaut, soit envoyer Fye sur l'île aux moyens de joyeux escaliers... Ensuite, viendrait le temps de gérer deux vies autres que la sienne, trois lorsque le médecin serait de retour. Il espérait être capable d'assurer un avenir aux Kaze, il le devait non seulement pour eux mais pour lui...

-A présent, si l'un de vous à la moindre question ou objection, qu'il parle. Ou alors, je considérais que les préparatifs peuvent commencer et que vous serez aptes à répondre à mes attentes!

[HRP: Voilà, alors, les Kaze, vous postez si vous avez quelque chose à dire, ce qui est le cas, je suppose, pour chacun... Autrement, vous me mp. Une fois les questions de stratégies réglées, on commence notre invasion.]
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Angel De Moniak
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyMar 16 Mar 2010 - 16:17

Il s’en était passé des choses depuis leur départ de Marine Ford… Ou pas… Pour être exact Fye aurait pensé que la vie a bord d’un navire pirate était plus… animée. Hors depuis qu’ils avaient prit la mer un vent de calme et de silence régnait sur le bateau. Il ne sortait que rarement de sa cabine, ou plutôt de l’infirmerie, et lorsqu’il le faisait, il ne croisait ni Jenaiz, ni le capitaine, ni même la petite esclave aveugle. Il lui arrivait parfois de voir au loin un des prisonniers de Marine Ford qui était venu avec eux, mais Fye ne savait rien de lui et si le capitaine et le second du navire l’intéressait, ce nouveau venu… Il s’en moquait comme de sa première dent. Il n’avait donc aucune raison de lui adresser la parole ou du moins de faire semblant de s’intéresser a lui.
Ces longues journées de calme avait cependant eu un effet positif sur Fye, a moins que ce ne fut la longue séances de torture a laquelle il s’était adonné sur l’un des pauvres soldat de Marine Ford. En tout cas celui-ci se sentait plus… Calme, plus réfléchi et surtout a même de tenir une conversation avec quelqu’un sans tout de suite imaginer ce qu’il pouvait donner comme cobaye pour une séance de torture. En même temps n’ayant parlé a personne depuis un certain temps, Fye n’était pas vraiment sur d’être plus calme…
L’ennui vous forçant a faire parfois bien des choses, Fye s’était replongé dans de vieux manuel de médecine qui traînait dans l’infirmerie du navire. Il avait fini de refaire la déco de celle-ci, dans un style lugubre qui lui assurerait sans aucun doute une tranquillité quand au besoin de se faire recoudre au moindre petit bobo. Les médicaments avait disparu des étagères, remplacé par des organes et autres reste animal flottant dans du formol. Des dessins de l’intérieur du corps humains tapissait a présent les murs et même si la poussière était absente de sur les meubles et autres objets présent dans la pièce, l’œil avisé et expert de celui qui redoute une visite au médecin ne pouvait manquer les nombreuse toiles d’araignée présente de ci de là.
L’ennui était si fort et si présent dans l’esprit de Fye qu’a deux ou trois reprise l’idée de voler une barque et de fuir le navire lui était venu a l’esprit. Toutefois il savait qu’a présent ils étaient entré dans le nouveau monde et que seul il ne survivrait pas. Il savait aussi que si une vague faisait se retourner sa barque il mourait, ou encore que son manque cruelle de compétence en navigation ne le pousserait qu’a une chose, errer en mer en espérant trouver une île. Par conséquent, pour survivre plus longtemps encore, Fye avait décidé de rester sur la navire, même si celui-ci semblait plus être un navire fantôme qu’un navire pirate.
Par chance, enfin l’équipage semblait sortir de sa douce torpeur. Jenaiz de Bellum, l’homme qui était actuellement le second de l’équipage et donc Fye avait vu les marques de la cruauté en mer reprenait en main les restes des Kaze. Et il avait de beau projet. Ame Town disait il était leur prochaine escale… Enfin, si l’on peut considérer une invasion comme une escale. Il leur indiqua aussi que Xino avait disparu. Fye ne releva même pas, il était venu ici pour suivre cet être qu’il était incapable de découper, mais c’était désormais un autre qui allait le remplacer, provisoirement ou pas, Fye s’en moquait, Jenaiz l’intéressait tout autant que Xino et lui au moins n’avait rien qui l’empêchait de se faire disséquer… Vivant. Fye jubilait, il attendrait patiemment que Jenaiz n’ait a ses yeux plus aucun intérêt avant de le découper tendrement.
Le second, ou actuel capitaine, développait lentement le plan d’attaque d’Ame Town. Fye débarquerait en premier et pourrait s’en donner a cœur joie pour soutirer des informations aux gens en présence. Tout ce qu’il fallait c’était qu’il découvre qui dirigeait l’endroit. Ce serait une mission d’une simplicité… Toutefois même simple cette mission s’avérerait très certainement intéressante, la torture reste un jeu passionnant quand on sait comment s’y adonner.
Lorsque Jenaiz leur laissa la possibilité de parler, Fye ne s’en priva pas et ce fut sans aucun doute la première fois que sa voix sembla aussi calme et posée, on ne sentait aucune impatience derrière le ton qu’il employait, ni même aucune ambition malsaine ou sadique.


-Des questions, j’en ai… Deux ou trois… Ou moins on verra… Déjà… Ais je le droit d’employer vraiment tout les moyens a ma disposition pour découvrir les informations demandées ? Ensuite, dans combien de temps doit on y aller ? J’aimerais endosser une personnalité avant de débarquer… Enfin me costumer quoi. N’y a-t-il pas un risque que même sans tête on voit le corps continuer a courir un certain moment ? Comme avec les poulets quoi… Et puis certains pirates aiment leur capitaine plus que tout alors si on tue le capitaine ils risquent de vouloir se venger… Certaines personnes ne devraient elles pas rester a bord du navire pendant que l’invasion se passera ? Pas que j’aie des doutes sur leur capacité au combat mais… Sur leur dispositions a ôter la vie par contre… Notez que si le premier peut me faire défaut le second lui ne m’entrave en rien… Et… C’est tout, après ça aucune question capitaine… Quoique si en fait, justement si Xino venait a ne jamais réapparaître prendras-tu définitivement cette place de capitaine ? Où non les Kaze disparaîtront-ils ?

Même si, bien a l’abri sous son masque, personne ne pouvait le voir, Fye souriait. D’une certaine façon il voulait tester l’hommes face a lui. Même si comme déjà dit, il avait une certaine attirance pour l’homme, il refusait de se mettre aux ordres de quelqu’un sans ambition. Et si celui-ci était prêt a laisser mourir les Kaze qui eux semblaient prêts a le suivre aveuglément… Bref, toujours assis Fye attendait les différentes réponses a ses questions.
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Seikyo
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyJeu 18 Mar 2010 - 20:07

Le vent soufflait dehors, on entendait la mer et ses vagues qui se fracassaient contre le navire qui avançait à une allure convenable. Ils avaient pénétrés le nouveau monde et n'avaient pas été poursuivis par la Marine, sûrement qu'ils craignaient déjà tous pour leur vie et qu'ils étaient trop occupés à soigner les blessés. Sei ? Il ne dormait pas, allongé sur un lit il fixait le plafond de bois, mais n'arrivait pas à dormir, il faut dire que de redevenir un pirate était quelque chose qu'il souhaitait lorsqu'il était enfermé, il en rêvait même, mais désormais il se demandait s'il n'était pas simplement dans un rêve. Après tout où était la preuve qu'il n'allait pas se réveiller d'une seconde à l'autre pour être emmener auprès de son bourreau pour se voir transpercer et mourir exécuté comme le premier seigneur des pirates. Son sabre à côté de lui il caressa le fourreau de velours, cela faisait bien longtemps qu'il ne l'avait plus toucher, le Marine qui le lui avait volé n'en avait pas prit soin comme lui il l'avait fait, quelques écorchures étaient visibles sur le fourreau. La lame quand à elle était fidèle à elle même, toujours aussi tranchante et résistante. Cela faisait bien longtemps qu'il ne s'était pas entraîné avec son arme. Agrippant son arme il sortit sur le pont, ce bateau était assez grand, digne de son propriétaire : l'illustre Xino, bien connu dans toutes les mers comme un grand et puissant pirate. Une multitude de pensées traversaient actuellement la tête du jeune pirate fraichement "libéré" de la prison la plus horrible du monde. Il avait connut l'enfer, mais il avait survécut. Il avait désormais une nouvelle chance et il ne ferait pas les mêmes erreurs qu'autrefois. Son aimée, ses pensées étaient toutes entières pour elle, la seule personne qui l'avait vraiment aimée pour ce qu'il était, cette dernière lui avait fait promettre de profiter de sa vie à Sei et c'est ce qu'il ferait avec ce nouvel équipage qu'il venait de rejoindre.

* Il faut que je me trouve une raison de continuer. Pour qui est-ce que je me bats ? Quel est mon but ? Mon rêve ? J'ai croupis pendant cinq ans dans cette prison et désormais je suis libre, mais que vais-je devenir sans rêve ?*

Il s'arrêta sur le pont et tira sa lame de son fourreau, le tintement du fer sonna à ses oreilles comme une douce mélodie, il la fit sifflée dans l'air et se mit à frapper des ennemis invisibles en effectuant une sorte de danse lente mais puissante. Fermant les yeux l'ex prisonnier se laissa bercer dans ses mouvements, laissant la caresse du vent bercer ses pas et ses mouvements. Puis d'un coup il se stoppa et rouvrit les yeux. Il rangea son sabre et se retourna pour apercevoir un des hommes de l'équipage passé. Ce bateau ressemblait à un bateau fantôme, depuis qu'ils avaient quitté Marine Ford, il n'avait parlé à personne et le silence était plombant et déprimant.

Ce ne fût qu'un peu plus tard que Jenaiz, le second de l'équipage se décida à les réunirent. Le but de cette réunion ? La disparition de Xino, le capitaine, Jenaiz annonça donc être le nouveau capitaine d'ici le retour apparemment imprévu de l'ancien capitaine. Mais plus important, les affaires commençaient enfin, ils allaient prendre le contrôle d'une île : Ame Town. Le plan était déjà fixé, apparemment cet homme était un fin stratège. Mieux encore, il comptait sur lui pour lui prouver que le jeune pirate avait sa place dans l'équipage ce qu'il comptait bien prouver, après tout ils n'avaient même pas put voir son pouvoir. Puis vint les questions et le type le plus louche de l'équipage et sûrement le plus psychopathe se mit à parler. Une fois qu'il eut finit Sei toussota et fixa Jenaiz droit dans les yeux sans sourciller :

- Ça me va. Le plus simple serait de me laisser me charger des troupes envoyées en masse pendant que vous vous occupez de leur chef pour ainsi atteindre notre objectif. Pour ce qui est de la peur je peux aider, j'ai un certain "talent" très utile pour cela ! Dès que je commencerais à les affronter ils se trouveront désordonnés et il vous sera simple de passer discrètement pour vous occuper de la tête pensante. Je vous montrerais ainsi quels sont mes capacités.

Puis il tourna son regard vers Fye, il le fixa à son tour avec ses yeux couleur sang et il sourit :

- Si tu doutes de mes capacités tu n'auras qu'à venir te joindre à moi, je pense qu'à nous deux leurs troupes se verront décimés en un rien de temps.

Sur ce il se sourit de nouveau et re-fixa le nouveau capitaine avec une certaine impatiente :

- Alors ? On commence ?


[Hrp : Désolé c'est cours, mais pas trop de temps ces temps-ci et je savais pas trop quoi dire, je me rattraperais sur les combats Wink]

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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyJeu 18 Mar 2010 - 23:38

Durant la traversée, Kiku profita grandement du temps passé avec son Jenaiz-sama. Si le premiers jour de cohabitation entre l'aveugle et le chevalier furent un peu difficiles, ils se gênaient en permanence, la suite montra une amélioration, et même la création de certains automatismes. Puis, outre les moments intimes passés avec l'homme qu'elle aimait et l'entrainement, elle occupait ses journées au tâches ménagères. Nettoyer le linge, faire la poussière, les repas, la vaisselle, sur un navire aussi grand que le Vivacia, c'était une tâche sans fin. Cependant, il y avait une chose étrange qui avait choqué la jeune native, mais que, maintenant, elle trouvait bien agréable. Personne ne lui criait dessus. Même si, un jour, elle était fatiguée et qu'elle ne s'occupait pas du navire comme elle le devait, nul ne la réprimandait. C'était pour elle un luxe immense. Le plaisir de laisser tomber une tâche en cours avec comme seule justification un "J'ai plus envie!" qui laissait présager dans la plupart des cas le besoin de passer un moment seule avec son homme.

Enfin, la vie coulait agréablement pour la jolie aveugle. Pas beaucoup de monde dans le navire, peu de gens pour l'embêter. Un homme doux et gentil avec elle... pour nous ça semble bien, pour elle c'était extraordinaire! Elle perdit très vite la notion du temps se contentant d'enfiler les journées les unes après les autres comme des perles sur le collier du bonheur. Enfin, un jour Jenaiz convoqua tout le monde dans une des salles inusitées du Vivacia.

La pièce était propre,ça Kiku s'en était chargée, mais très austère. Une table des chaises, un bureau qui avait été poussé contre le mur du fond pour laisser plus d'espace dans la pièce. Il y avait son homme, son odeur était devenue à ce point spécifique pour la jeune native qu'elle avait fini par faire un amalgame des différentes fragrances composant son odeur propre pour finir par l'assimiler à l'odeur de Jenaiz-sama. Il y avait aussi l'odeur de poudre, de sang et de médicament caractéristique du médecin de bord de l'équipage. D'ailleurs elle aurait pensé qu'il sentirait différemment au vu de temps passé au clame mais non, même l'odeur d'hémoglobine ne semblait pas vouloir quitter Fye, c'est comme si cette dernière était attachée à lui d'une certaine façon. Quant à la dernière personne elle sentait... le renfermé surtout. Elle n'avait pas vraiment fait attention à lui. Dans un premier temps parce qu'elle était dans un trop triste état après Marine Ford pour réaliser quoi que ce soit, puis, ensuite, elle était trop prise avec les entrainements, enfin, elle avait choisi de s'occuper convenablement de son homme et donc, elle négligea involontairement le dernier membre de l'équipage. Enfin, maintenant qu'il était là, elle pouvait s'intéresser à lui. Son odeur était assez virile, il sentait le bois, le musc et le métal principalement, avec une très légère senteur de champignon et de moisi qui attestaient de son passage en prison.

Avant même que Jenaiz ne commence à parler, Kiku ouvrit grand ses oreilles. En effet, avant de parler et de dire quelque chose d'important, son homme prenait toujours la même inspiration. C'était une des choses qu'elle avait apprise sur lui à force de vivre à ses côtés. Attentive et silencieuse, l'aveugle prit une pose de gamine sage qui écoute un cours.

De Jenaiz elle retint.

"...notre invasion d'Ame Town. ...il (Xino) a disparu. ...Voilà quel sera notre objectif. Par là j'entends la neutralisation du capitaine ennemi... "


Puis vinrent les détails du plan. Fye avait sa mission. Sei, le nouveau aussi. Jenaiz, évidemment devait tenir son rôle. Mais pour elle rien. Elle n'avait rien à faire. On ne comptait pas sur elle, pas vraiment du moins. Son visage afficha un air déçu. Elle pensait comprendre. Son homme avait peur qu'on la blesse. Elle comprenait que ça parte d'un bon sentiment comme on dit, mais, ne s'était-elle pas entrainée? Ne l'avait-il pas formée aux arts de la guerre? Ou tout simplement, la considérait-il comme trop faible pour être envoyée en première ligne? La voix du médecin de bord la coupa dans ses réflexions.

Il semblait le moins du monde troublé par ce que venait de dire Jenaiz, en fait,il semblait plus curieux qu'intimidé ou effrayé. Il voulait juste savoir. Sei, quant à lui, paraissait très confiant, son ton était plus celui du défi que de la crainte. N'y avait-il que Kiku qui ait peur? Etait-ce pour ça que Jenaiz-sama la laissait derrière? Elle voulait dire quelque chose... enfin, ce qu'elle voulait surtout c'était entendre son homme lui dire pourquoi. Elle se dandinait sur sa chaise, gênée au possible par la situation. Rassemblant tout son courage elle finit par dire timidement.

"Et...moi...?"
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JESSE Jenaiz De Bellum
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptySam 20 Mar 2010 - 22:49

D'un certain côté, il était logique que Fye s'exprime le premier. Après tout, la majeure partie des ordres à court terme le concernait. Le reste de l'équipage n'avait pas d'actions d'importance capitale à faire avant que le navire n'ait atteint sa destination, alors que lui serait déjà envoyé... presque en première ligne, pour ainsi dire... Enfin, son rôle n'était pas vraiment de combattre dans l'immédiat, donc prétendre l'envoyer au front n'était pas vraiment la chose la plus parfaite à dire de son cas, il irait faire de l'espionnage... ou irait jouer le rôle d'éclaireur, c'était d'avantage ainsi qu'il fallait parler du médecin de bord... Etrange, d'ailleurs... Un médecin était, d'habitude, sensé rester en retrait pour rafistoler les blessés et ne pas avoir à accomplir trop de tâches... incertaines comme celle-ci... Mais Fye n'était pas un médecin typique et Jenaiz n'avait aucun problème à donner une part de sa confiance à cet étrange individu aux moeurs malsaines, après tout, sans parler du fait que ses effectifs l'obligeaient à agir ainsi, il ne semblait pas du genre à rester sagement en attente ou à rechigner à se mouiller... Du moins, du point de vue du second de Xino...

-Des questions, j’en ai… Deux ou trois… Ou moins on verra… Déjà… Ais je le droit d’employer vraiment tout les moyens a ma disposition pour découvrir les informations demandées ? Ensuite, dans combien de temps doit on y aller ? J’aimerais endosser une personnalité avant de débarquer… Enfin me costumer quoi. N’y a-t-il pas un risque que même sans tête on voit le corps continuer a courir un certain moment ? Comme avec les poulets quoi… Et puis certains pirates aiment leur capitaine plus que tout alors si on tue le capitaine ils risquent de vouloir se venger… Certaines personnes ne devraient elles pas rester a bord du navire pendant que l’invasion se passera ? Pas que j’aie des doutes sur leur capacité au combat mais… Sur leur dispositions a ôter la vie par contre… Notez que si le premier peut me faire défaut le second lui ne m’entrave en rien… Et… C’est tout, après ça aucune question capitaine… Quoique si en fait, justement si Xino venait a ne jamais réapparaître prendras-tu définitivement cette place de capitaine ? Où non les Kaze disparaîtront-ils ?

Des questions et remarques plutôt pertinentes... Première chose remarquable: les talents d'acteur de Fye, ils n'avaient jamais été véritablement mis en avant aux yeux de Jenaiz jusque là, mais au vu de son apparence inquiétante, l'ancien chevalier s'était d'avantage représenté cet homme comme un fou incapable d'agir de manière parfaitement normale en publique, pourtant, en l'entendant parler, la capacité de l'étrange docteur en matière de théâtre, ou plutôt de mise en scène de soi-même, lui paraissait indiscutable. Il ne savait pourquoi, mais en l'entendant ainsi le mentionner, il se mit à penser que... Non seulement, il devait aimer disséquer des corps, mais qu'en plus, plonger son regard dans les méandres de la nature humaine ne devait pas trop s'éloigner de la vision de Fye... Ensuite, une fois ces quelques détails pris en compte, dans ses propos, Jenaiz fit rapidement le tri de ce dont il avait à l'informer. Les moyens, la forte probabilité que ses pronostiques s'avèrent corrects, les meurtres et... Xino... Le point le plus important de la conversation était et serait son capitaine. Xino n'était pas le genre de type dont on pouvait attendre avec empressement un retour. La dernière fois que Jenaiz l'avait vu... disparaitre, il ne l'avait retrouvé que plusieurs mois après, à un coin tout autre du globe... Enfin, il était inutile de ressasser ainsi de vieux souvenirs. Le problème de son cher ami était sa propre nature, combattre son côté volatile et volage était une lutte presque impossible pour lui. Après tout, avec un fruit permettant de devenir le vent, comment pouvait-on se sentir véritablement attaché à quelque chose? Aux gens? Aux biens terrestres? A cette terre? Après tout, le vent était éternellement mobile, et en le devant, Xino perdait quelque peu le sens des réalités... Cela avait ses avantages comme ses défauts, un tel homme avait le coeur vibrant de folies impossibles à envisager pour des êtres humains ordinaires mais qui, pour lui, semblaient parfaitement nécessaire à accomplir. Malheureusement, il avait tendance à partir en coup de vent, à oublier ses obligations ou à les nier, Jenaiz ne l'avait jamais su et ne le saurait jamais, et même à, sans doute, éviter l'ennui en changeant tout simplement d'air... Etait-ce un exemple de fidélité de sa part que de déjà s'imaginer à la tête des vestiges de l'ancienne flotte de son ami? Peut être pas, mais il savait, au final, que s'il ne reparaissait pas très vite, Xino ne reviendrait jamais. Cela fonctionnait ainsi avec lui, c'était en du quitte-ou-double, toute son existence marchait un peu de cette manière. Ses projets et sa vie... et celles de ceux qui le fréquentaient. Mieux valait ne pas s'imaginer qu'il puisse reparaitre après l'invasion ou toute autre chose... Enfin, ce n'était pas une préoccupation trop immédiate que de savoir s'il fallait qu'il se fasse au rôle de capitaine, rôle qui lui échouait par l'étrange déroulement qu'avaient suivi les événements, ou s'il pourrait retourner à son minimum d'anonymat. Lui qui avait toujours été désireux de ne plus avoir à porter la vie de qui que ce soit, il se retrouvait à présent entouré de quelques forbans prometteurs qu'il devait diriger... Et il aurait sans doute refusé de les emmener plus loin si, à la fois sa dernière bataille et ses nouvelles rencontres, n'avaient pas fais lever en lui à nouveaux des flammes naissantes d'ambition...

-Pour les moyens... Oui, tu as accès à tout ce que ton esprit pourra trouver de satisfaisant pour mener à bien la tâche que je te confie, Fye. Je ne suis pas idéaliste au point de penser, un seul instant, qu'aucune victime ne souffrira de nos actes... La souffrance physique est éphémère et efficace, après tout, et ces informations nous seront vitales. N'hésite donc pas et ramènes moi les informations que je te demande. Par contre, ne cherche pas à faire trop de zèle, tu auras à te débarrasser de l'individu en question, pour que nous n'ayons pas à nous battre trop brutalement et trop tôt, mais ne le fais pas souffrir inutilement, je n'ai ni l'envie ni le temps de te voir jouer à ce genre de jeux... Après tout, lorsque tu auras à t'occuper de cette tâche, tu pourras considérer que nous sommes déjà en pleine bataille, malgré le fait que les tirs n'aient alors pas commencés à fuser. Jenaiz laissa alors quelques secondes de silence pour marquer une coupure. Quant à la fidélité de ces forbans envers leur capitaine, ce n'est pas impossible, effectivement... Mais je sais qu'Ame Town sert de bastion à des hommes qui n'osent pas s'aventurer trop loin de cette île dont il se serve pour entretenir leurs trains de vie. Des pirates qui vivent de taxes infligées à des semblables et ne font preuve d'aucune ambition... Non, je ne pense pas que ce soit le genre d'hommes à pleurer l'un d'entre eux, que cela soit un matelot ou leur capitaine, je prédis simplement que de tels individus seront sans aucune fidélité, à de quelconques principes comme à une hiérarchie. Encore une légère coupure, il avait établi sommairement une liste de ce dont il avait à traiter dans ses réponses et il s'en servait pour structurer son discours. Du point de vue de ceux qui avaient à l'écouter, il devait simplement paraitre ordonné dans ses paroles. Pour ce qui est de la capacité à tuer... Fye, nous avons tous, ici, vécu la bataille de Marineford et aucun d'entre nous n'en est ressorti vierge de sang, à mon avis... Je n'ai pas vu Sei se battre, mais vu sa position lorsqu'il nous a rejoins, j'ose supposer que sa vie n'a pas été une promenade de santé non plus. De toute manière, ce n'est pas comme si nous avions une véritable alternative pour atteindre nos objectifs et... ce n'est pas comme si notre monde était en paix. De toute manière, c'est sur la mort que...

Sur ces quelques mots, Jenaiz s'interrompit soudain. Il y avait toujours beaucoup songé à la mort, il savait qu'elle fauchait injustement et sans intérêts quelconques les bons comme les mauvais. Malgré tout, le fait de mourir et de donner la mort... C'était deux choses différentes et sur lesquelles il s'était plongé ardemment depuis le début de sa carrière de forban. Il était parvenu à mélanger cela avec d'autres pensées et, sur le coup, avait eu plusieurs aperçus d'idéaux viables pour ce monde, mais... Il les avaient enfouis profondément et ne s'était jamais inquiété outre mesure de ne pas avoir d'influence notable ailleurs que sur sa propre vie... Maintenant que des gens l'accompagnaient et qu'il risquait fort de se retrouver à la tête d'une noyau solide de pirates, il s'était remis à y songer et peut être aurait-il bientôt l'occasion d'exprimer certaines pensées auparavant abandonnées aux oreilles de toute le monde... Seulement, ce n'était pas le moment!

-Non, je m'éloigne du sujet, excusez-moi... Si Xino ne reparait pas... Oui, je... prendrais le commandement... Mais nous reviendrons sur ce sujet en temps et en heures! Pour l'instant, une chose est sûre, c'est moi qui gérerais notre invasion. Nous verrons ensuite s'il s'est absenté ou volatilisé, ce cher Xino...

Puis une quinte de toux de la part de Sei retint l'attention de Jenaiz... Comme quoi, il aurait enfin l'occasion de l'entendre, cela ne serait pas un mal, loin de là... Soutenant le regard du jeune homme, le chef improvisé de cette bande de forban qu'étaient les Kaze prêta une grande attention à ses paroles:

- Ça me va. Le plus simple serait de me laisser me charger des troupes envoyées en masse pendant que vous vous occupez de leur chef pour ainsi atteindre notre objectif. Pour ce qui est de la peur je peux aider, j'ai un certain "talent" très utile pour cela ! Dès que je commencerais à les affronter ils se trouveront désordonnés et il vous sera simple de passer discrètement pour vous occuper de la tête pensante. Je vous montrerais ainsi quels sont mes capacités.

Un certain "talent"? Au vu de sa situation, il se devait d'avoir un minimum de compétence, il n'était pas arrivé ici par hasard. Jenaiz serait heureux d'observer ses mystérieuses capacités à l'oeuvre. S'il pouvait semer la panique, il ne serait pas inutile. La peur était une arme merveilleuse pour deux choses: premièrement, elle était très efficace, toujours très efficace. La crainte détruisait plus aisément une armée que n'importe quelle arme. N'importe quelle stratège le savait, une armée désorganisée et des hommes cherchant à protéger leurs propres vies avant tout n'étaient pas capables d'obéir aux ordres ou d'être utilisé d'une quelconque manière par leurs supérieurs. A cela, la panique avait un second avantage, elle limitait les pertes inutiles. Oui, des ennemis prenant peur n'iraient pas chercher un combat dont ils ne pouvaient sortir vainqueurs, certains ayant toujours tendance à rejoindre ceux qui semblent les plus menaçants pour continuer à vivre et d'autres n'ayant à coeur que de survivre et non de vaincre. Ne pas voir trop d'hommes mourir lors des affrontements... cela serait utile aux Kaze, pour la suite de leurs projets; des témoins seraient utiles. Serait-ce Xino... ou alors Jenaiz qui profiterait de la situation? Cela importerait peu de ce point de vue...
Après, pour le passage sur la discrétion... Jenaiz n'avait guère envisagé d'aller discrètement terrasser sa cible, il aurait d'avantage tendance à éviter les obstacles ou à passer en force, mais cela... Il ne pouvait pas le reprocher à Sei, en temps normal, on ne cherchait effectivement pas à écraser tout ce qui se dressait véritablement dans le passage... C'était une approche particulière que chacun ne pouvait pas prétendre essayer.


- Si tu doutes de mes capacités tu n'auras qu'à venir te joindre à moi, je pense qu'à nous deux leurs troupes se verront décimés en un rien de temps. Alors ? On commence ?

Le petit commentaire à Fye faisait en quelque sorte plaisir à Jenaiz. Enfin, en un sens, cela montrait qu'il devait être facile de provoquer le gamin, mais bon... De son côté, il était peut être difficile de reprocher cela aux gens. Le fait que malgré l'air... sympathique du médecin de bord, Sei lui ait répondu, montrait clairement qu'il n'avait pas froid aux yeux. Posséder quelqu'un de téméraire... Au bout du compte, était-ce utile ou non? Car, après tout, il fallait parfois se retenir d'aller trop vite en besogne... Enfin, il verrait bien quel genre d'homme était Sei, il semblait intéressant et prometteur, pour l'instant, c'est tout ce qu'il y avait à dire. Il se réjouissait de commencer... C'était une bonne chose qu'il ne panique pas trop à l'idée d'aller affronter, à eux quatre, un nombre incalculables de brutes sanguinaires mais, heureusement et malheureusement, beaucoup plus stupides que les membres des Kaze... Mais en un sens, cela montrait un côté irréfléchi que de si peu hésiter à suivre les ordres et à aller se mouiller les mains, mais peut être cherchait-il juste un objectif, une attache, dans sa vie..? Alors qu'il s'apprêtait à répondre, il s'arrêta net en entendant la voix de Kiku. Cette douce voix qui symbolisait pour lui la crainte, sur le champs de bataille... Il ne savait pas si elle le réalisait, mais... Elle était la seule chose qu'il risquait, de son point de vue, de perdre véritablement sur ce champ de bataille...

-Et...moi...?

Il y avait tant songé... Malgré tout l'entrainement qu'elle avait pu avoir, malgré tout l'entrainement que l'on pouvait en général avoir, on n'était jamais immunisé à la balle perdue, à la seconde d'inattention, à... Inutile de dire que l'ancien chevalier se croyait lui-même invincible et ne faisait pas automatiquement le lien avec sa propre sûreté lorsqu'il pensait ainsi... Peut être qu'un trop grand nombre de bataille lui avait fais perdre cette faculté de se considérer lui-même comme en danger, mais pour les autres... Il savait que tous pouvaient mourir dans n'importe quel combat. Il avait donc eu de la peine à s'y résoudre, mais... Kiku ne pouvait pas échapper à ce conflit, au vu de leur nombre, il serait incapable de la protéger sans qu'elle y prenne un tant soit peu part. La faire rester sur le navire? Quelle folie! La première chose que leurs ennemis feraient, en les voyant hostiles, serait sans aucun doute de pénétrer sur leur bâtiment en quête d'otages au cas où cela tournerait mal. L'aveugle ne pouvait y être en sûreté, d'autant plus que lui serait alors éloigné d'elle. L'unique solution consistait donc à l'emmener sur cette île, sur ce sol bientôt souillé de sang... Cela était si pénible d'avoir à agir ainsi, pour lui, il n'était pas agréable que celle qui l'aime à voir toute la violence de ce monde brut à l'oeuvre. Mais il n'avait pas le choix, alors il avait du s'y résoudre. Elle irait faire sa propre expérience du conflit, elle... aurait peut être à tuer... encore... encore et toujours tuer. Ce monde... Non, il reparait dans le domaine idéologique, il fallait être pragmatique pour l'instant. Il fallait faire avancer cette opération:

-Sei, nous partirons vers l'île d'ici peu, le temps que Fye puisse quitter ce navire en éclaireur. Jenaiz regarda alors fixement Kiku. Il n'oubliait jamais le fait qu'elle ne puisse le voir agir ainsi, mais il était toujours désireux de se comporter de cette manière, justement, pour une raison qui, même à lui, paraissait obscure et mystérieuse... Kiku, je... J'espère que tu pourras supporter tout ce que tu vas vivre... Ce n'est jamais très... agréable d'avoir à aller combattre... Tu débarqueras avec moi et Sei, pour l'instant, pour toi autant que pour lui, vos seuls ordres sont de m'accompagner et d'attendre mes prochaines instructions. Suivant ce que me rapportera Fye, j'aurai à opter pour l'un ou l'autre de mes plans d'invasions... Lorsqu'on sera dans le feu de l'action, essaie... de ne pas trop en faire, d'accord?

Par ce "ne pas trop en faire", il voulait dire "ne te blesses pas", "ne meurs pas", "ne surestimes pas ta force", "ne te mets pas en danger" et une foule d'autres choses de ce type... Peut être même voulait-il dire "Ne combats pas", il en était bien capable, même si ses pensées demeuraient suffisamment nombreuses à l'instant pour qu'il ne puisse affirmer cet état de fait... De toute manière, il avait encore le temps avant qu'elle n'ait réellement à sortir ses armes, et jusqu'à cet instant, il pourrait toujours changer de décision. Ou trouver des mesures qui le rassurait, lui, quant aux dangers qui la menaceraient...
Sur ce, Jenaiz conclu cette réunion par un sommaire:


-Je crois qu'on en a fini avec la stratégie. A présent, allez tous vous préparer, nous approcherons de notre destination dès que Fye sera en route. Si vous avez le temps, profitez de cette accalmie avant la tempête, les combats seront durs et il vaut mieux être au mieux de sa forme lorsque l'on a à affronter des pirates. Puis Jenaiz se tourna vers le médecin, et surtout tortionnaire, de l'équipage, pour lui adresser quelques brèves paroles avant de le laisser "se mettre dans la peau d'un personnage". Fye, prépares-toi rapidement et une fois cela fais, rejoins moi sur le pont. Tu seras le premier à toucher terre, je compte sur toi pour faire du bon boulot.

Sur ce, il laissa ses trois alliés quitter la pièce, restant le dernier à se mouvoir. Alors qu'il réfléchissait à son plan, bricolé à partir d'infimes bribes de ce que lui et Xino avaient voulu faire à Ame Town, Jenaiz se rendit compte qu'il s'en était plutôt bien sorti, vu les effectifs restants. Ils avaient encore toutes leurs chances, et il ne pouvait s'empêcher d'être détendu quant à l'une des rares choses qui menaçait ses projets: la fidélité de Fye. Effectivement, celui-ci pourrait très bien juger les possesseurs d'Ame plus dignes de sa présence que cet équipage dépecé qu'était à présent les Kaze, en un tel cas, tous les plans de Jenaiz tomberaient à l'eau... Et pourtant, il ne pouvait étrangement s'empêcher de penser que ce cher docteur le suivrait, c'était une impression étrange et incompréhensible, que cette confiance en un type d'apparence si... mentalement instable.

*****

Plus tard, sur le pont, Jenaiz voyait Fye pointer le bout de son nez. Prêt pour sa... mission, sans doute, Jenaiz n'avait à présent plus qu'à... lui ouvrir la voie. Il s'était assuré d'être impossible à voir depuis le port où ils se rendaient, c'était la principale chose à faire. Le reste de l'île n'était peuplé de que quelques petits villages vivant de l'agriculture, totalement négligeables pour l'invasion. Ce qu'il fallait, c'était que l'arrivée d'un étranger sur l'île ne soit pas visible depuis les positions ennemies, cela serait fais. A présent, il fallait créer ce passage qu'emprunterait le sinistre tortionnaire pour aller accomplir sa tâche principale. Il espérait que le médecin serait à la fois fiable et efficace, le succès de l'opération en dépendait grandement. S'approchant de la rambarde, Jenaiz laissa à ses mains l'occasion de faire à nouveau usage de son fruit du démon... Ce merveilleux pouvoir qu'il avait eu tant de chance d'obtenir... Les escaliers, un sublime symbole d'ascension, dans le fond. Sa création permettrait à Fye de rejoindre la cote, ces sublimes marches de pierre s'étendant jusqu'aux abords de l'île dans une pente modérée. Si les marches avaient été trop hautes les unes par rapport aux autres, il aurait eu de la peine à descendre sans se blesser grièvement, malgré tout, il fallait tout de même que son escalier s'élève suffisamment pour ne pas que les falaises qui bordaient l'île entravent le médecin. Le tout avait un bel effet de marche, de course plutôt, très rapide... Mais pas assez pour être dangereux. Cela ferait sans doute faire des efforts peu agréables aux guiboles de Fye, mais il n'aurait pas à se plaindre d'une quelconque fracture ou autre à l'arrivée, Jenaiz avait appris à jauger de la chose. Il avait appris les limites de son propre rythme et celles bien inférieures de ce que pouvaient supporter le commun de la population. Sur quelques dernières paroles, il laissa au vétéran de l'équipage le soin de quitter le navire:

-Je ne sais pas encore si tu connais l'ampleur de mes compétences, mais je te suppose capable de déduire ce qu'il te reste à faire pour rejoindre l'île. Bonne chance, rejoins-nous au plus vite dès que tu auras achevé ta tâche. Pour le point de rendez-vous, rappelles-toi: la première grande place que tu trouveras en face du port...

*****

Une fois la partie engagée, il ne restait d'autre choix que de se lancer corps et âme dans le jeu prévu. C'est ce que fit Jenaiz, le pavillon des Kaze flottant haut dans le ciel, avec une netteté maximum pour quiconque chercherait à définir la faction du navire. Ils ne furent pas attaqués alors qu'ils se dirigeaient vers le port, son équipage était donc bel et bien reconnu comme pirate, bien qu'il risquait fort d'y avoir une ardente conversation entre lui et les forbans de l'île à son arrivée. Après tout, ils avaient été dans le camps du gouvernement jusqu'à la trahison de Xino, ils ne seraient donc pas rapidement libres de circuler bien qu'ils aient obtenus un regain de prime, montrant par là un changement de camp radical, au vu des chiffres qu'ils avaient gagnés sur leurs têtes. Le Vivacia aurait tout du moins le champ libre jusqu'à atteindre la berge, que demander de plus pour l'instant? Une fois qu'ils ne risquaient plus d'être coulés, ils ne risquaient pour ainsi dire presque plus rien. Leur plan n'avait pas tant que cela de variables, Jenaiz était prêt à vaincre quiconque essaierait de les arrêter, et cela, c'était suffisant à ses yeux pour justifier une victoire anticipée... Chose qu'il tentait malgré tout de réfréner, étant donné les dernières heures de la bataille de Marineford... Le CP9 lui avait laissé... des souvenirs cuisants quant au fait de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tuer.
Au vu de l'avancement des opérations, les deux autres occupants du navire ne devraient pas tarder à remonter sur le pont. Ne resterait ensuite plus qu'à poser un pied à terre et improviser au mieux leur invasion.


[HRP: Bon, les deux dernières parties, c'est pour faire avancer un peu. J'espère avoir été assez flou pour que tu puisse profiter de ton dépar, Fye, après tout, tu commence en solitaire toi, tu devrais avoir matière à aisément rp d'ailleurs... Pour Sei et Kiku, eh bien, on peut commencer une introduction sur le débarquement, à voir... Je pense qu'on doit pouvoir avancer de manière potable avec tout ça.]
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Angel De Moniak
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyMer 31 Mar 2010 - 13:01

La réunion s’était rapidement terminée. Jenaiz avait répondu à toutes les questions que Fye avait pu posé et ce d’une façon qui satisfaisait pleinement les attentes du médecin. De son côté Fye, n’avait pas relevé les propos de Sei Denchi, celui-ci se trompait quand au fait d’être la cible des propos du médecin. Celui-ci avait, à l’origine, plus pensé à la petite esclave. Certes tous était revenu indemne de Marine Ford et y avait fait et vécu des choses pouvant mettre a mal ce que Fye pensait, cependant le chaos qui régnait alors était totalement différent de ce qu’il se passerait a Ame Town… Là bas, on se battait pour survivre réellement, ce serait la même chose à Ame Town mais le combat serait bien plus simple et moins violent, tuer dans ces conditions peut être plus difficiles, on s’en rend mieux compte… Et ça Fye le savait, c’Est-ce qui lui plaisait le plus dans ce plan d’envahir une telle ville. Autant a Marine Ford il n’avait fait que peu de dégâts autant là il s’en donnerait à coeur joie. Enfin, uniquement quand ce serait le moment, avant il se contenterait de suivre les ordres.
La réunion se termina sur l’ordre d’aller se préparer pour Fye, lui-même l’avait demandé, il se dirigea donc tranquillement vers l’infirmerie ou l’attendait ses nombreux ustensiles et affaires, parmi lesquelles une grande collection de vêtement bien plus ordinaire que son habituelle camisole. Il devait revêtir un costume particulier pour une telle situation, l’important était dans un premier temps de ne pas attirer l’attention sur lui, du moins le temps de trouver une cible. Le costume devrait aussi lui permettre de s’en sortir et de retourner dans l’anonymat si les choses tourner mal. Certain des vêtements qu’il possédait était parfait pour ce genre de situation, des costumes utilisé en théâtre, une chemise rose d’un côté se transformant en gilet gris lorsqu’on la retourné, par exemple. De plus de simples accessoires pour modifier son visage, fausse moustache ou barbe, boucle d’oreille factice serait parfait.
Alors qu’il faisait mentalement la liste de ce qu’il allait enfiler, Fye arriva enfin en sa demeure, l’infirmerie. La sélection des vêtements alla très vite. Fye était peut être quelqu’un d’étrange, un fou en quelques sortes, mais il y avait une chose a compter dans ses qualités, lorsqu’il s’agissait d’affaires personnel, il était extrêmement méthodique et organisé, chaque chose avait une place. Même l’infirmerie, qui pourtant, aux vues des nombreux bocaux empilés sur les étagères pouvait semblait en désordre, était en réalité rangées d’une certaines façon. Fye savait en cas de besoin ou trouver chaque objet, chaque médicament.
Pour les vêtements le médecin de bord, l’acteur arnaqueur, fit exactement comme il l’avait prévu, il sortit l’une de ses vestes a double côté lui permettant de redevenir anonyme en quelque geste, il saisit ensuite un pantalon basé sur le même principe. A cela venait s’ajouter quelques boucles d’oreille qui ne faisait que se éclipser sur les oreilles. Enfin, une fois entièrement habillé, il glissa a l’intérieur de ses vêtements une fausse barbe, si jamais il avait besoin de changer d’apparence, ce serait… Radical. Avant de partir il lui restait une dernière chose à faire. Il remplit une bassine d’eau et sortit a nouveau d’un sac une fiole de produit de couleur noir. Il s’agissait là de teinture. Le médecin retira son masque et s’observa dans le miroir, il avait déjà tellement usé de teinture que ses cheveux semblaient en avoir perdu une réelle couleur. Tout n’était pas toujours partit, ses cheveux sont un mélange de vert, de noir, de rose et de bleu. D’autres couleurs étaient elles aussi présentes mais totalement indéfinissable. En quelque sorte Fye était victime de l’un de ses métiers.
Il vida le produit noir dans l’eau, intégralement et commença à le passer sur ses cheveux lentement. Au bout d’un quart d’heure ceci avait une teinte de jais, long, tombant sur ses épaules.
Il éclipsa les boucles d’oreille a ses oreilles, trois anneau sur la même, la droite, puis en mit une sur sa lèvre, un labret si ses souvenirs était exact, très prisé des jeunes drogués. D’un aspect général, chemise en lin de couleur bleu foncé, pantalon dans une toile rêche de couleur beige, Fye pouvait faire penser à un jeune fermier. Ou en tout cas une personne ayant était élevé dans ce milieu. Les différents bijoux qu’il arborait venaient casser totalement cette image de petit gars calme de la campagne.
Il regarda autour de lui et laissa son regard se poser sur son arme, il ne pouvait pas l’emmener avec lui, il se devait d’être discret et la longue chaîne de fer avec les embouts n’avait rien de discret. Cependant il devait prendre de quoi torturé, après tout c’était là ce que lui avait demandé son nouveau capitaine intérimaire. Son regard tomba cette fois ci sur un scalpel qu’il saisit et fourra dans l’une de ses poches.


« Ça fera l’affaire. »

*****

Fye était a présent debout a côté de Jenaiz, devant la voie que venait de lui ouvrir ce dernier. C’était étrange, on y voyait un effet de mouvement partant du bateau vers l’île et d’une façon générale cela pouvait ressembler à une succession de marche, donc un escalier mais en plat. Fye n’avait pas encore eu l’occasion de voir les pouvoir de son nouveau capitaine a l’œuvre, il en avait cependant vu les multiples trace durant sa balade a Marine Ford et il ne s’était aucunement attendu a un tel spectacle. Il pensait le pouvoir de Jenaiz purement offensif, jamais il n’aurait imaginé que ce serait de créer des sortes d’escaliers animés…
Encore une fois Jenaiz lui rappela les consignes de sa mission, et surtout de son retour parmi eux. Il ne semblait pas véritablement troublé par le fait de voir Fye sans son masque, ni même se demander si c’était là son véritable visage.


« Voyons, tu me vexes… Penses tu vraiment que je sois si peu digne de confiance ? Pas besoin de me répéter les choses mille fois, je t’ai écouté… Et compris. Rassures toi, la mission sera menées a son terme aussi bien et aussi vite que possible, tu peux me faire confiance, je suis bizarre certes. Certains emploierait même le terme de fou je pense, mais ce n’est pas pour autant que je suis incapable de faire des choses bien et sans aides… D’autant plus quand ces choses sont de mon domaine de compétences… Bref, nous nous retrouverons donc à Ame Town… D’ici là évitez de couler le navire… J’ai laissé mes affaires a bord. »

Un léger sourire aux lèvres Fye s’embarqua sur la création animée de Jenaiz. Il fut tout d’abord légèrement déséquilibrer, il avançait sans avoir a bouger le moindre organe de plus la vitesse était celle qu’il aurait atteint en courant a vitesse modérée, c’était d’autant plus déstabilisant. Cependant ce n’était que le temps qu’il s’habitue, une fois fais le déplacement rapide, ou le vent venant se heurter à son corps pour le faire chuter ne lui faisait plus ni chaud… Ni froid. Seul point négatif de l’expérience, Fye était a présent au dessus de l’eau, la moindre chute risquait de se terminer par une mort par noyade, c’était inévitable. Le médecin fou ferma les yeux, il ne les rouvrirait que lorsqu’il sentirait le contact de la terre ferme, ou de quelque chose approchant.


*****

Fye rouvrit les yeux, il venait de se heurter à un élément que son cerveau identifia immédiatement comme du sable. L’escalier était il enfin arrivé a son terme ? Il avait intérêt, lui qui pourtant n’était jamais malade en bateau ou sur un cheval, commençait sérieusement à avoir le mal des transports… La vitesse sans doute, il en parlerait avec Jenaiz c’est un détail que celui-ci serait sûrement a même d’arranger la prochaine fois.
Le fou se releva, tout autour de lui n’était que forêt, enfin pour être exact tout n’était que tache verte, un camaïeu de cette couleur allant du plus clair au plus sombre. La raison de ce trouble de la vision était simple, le sable avait réussi à s’infiltrer sous les paupières du médecin, lui infligeant un désagréable picotement comme il n’en avait pas ressentit depuis un certain temps.
Chez Fye douleur se mêlait bien souvent avec extase autant quand il provoquait la première chez une tiers personne que lorsqu’il la ressentait lui-même il éprouvait même un plus grand plaisir dans le second cas que dans le premier. Si bien que, plutôt que de se frotter énergiquement les yeux pour enlever toute trace de sable, il se laissa tomber en arrière pleurant, de douleur et de bonheur, attendant que le sable s’évacue de lui-même. De longues minutes de plaisir en solitaire, intense que Fye s’offrit avant de repenser subitement a sa mission.
Il se releva donc, lentement, observant les alentours histoire de prendre la pleine mesure de l’endroit ou il avait atterrit. Comme il l’avait premièrement deviné c’était un forêt, les arbres, les racines sortant du sol, le chant des petits oiseaux, les écureuils dissimulé dans les arbres, tout semblait parfaitement en place, même le petit écriteau avec marqué « Ame Wood » semblait vouloir lui indiquer qu’il s’agissait d’un bois. Et pas de ces bois sordide dans lesquels pousse les maison en pain d’épices, ou de ceux dans lesquels se cache le grand méchant loup, patientant dans l’espoir de tomber sur son Chaperon rouge, ni même aucun loup en train d’enterrer le cadavre inanimé de son petit chaperon rouge.
Un bois comme Fye les détestait… En général tout ce qui n’était pas glauque et effrayant lui faisait pitié et lui donnait une irrépressible envie de tout détruire. Autant dire que la Vivacia avait a quelques multiples reprise manquait d’être détruite durant ses derniers jours. Toutefois le risque de mourir noyait avait coupé le psychopathe dans son élan et il avait préféré se contenter de se construire un arbi de bizarrerie dans l’infirmerie.
Se mettant enfin en route Fye prit la direction de ce qu’il espérait être la ville, de toute façon les cartes était claire, en faisant le tour de l’île il était obligé d’y finir un jour… Ou l’autre.


*****

La ville ! Enfin ! Pour une fois le sens de l’orientation plein de faille de Fye l’avait mené directement à sa destination, sans quelque détour inutile et dangereux. Pour une fois cela tombait a pic, Fye s’en serait voulu d’être en retard dans sa mission… Ou pas… Les remords, ce n’était pas son truc, sauf quand l’un de ses jouets humains cassait trop vite, dans ces cas là il lui arrivait tout de même de s’en vouloir… La patience lui faisait tellement défaut par moment, voir même tout le temps…
Bref sa mission était claire, il devait trouver des renseignements sur le groupe à la tête d’Ame Town actuellement et les rapporter a Jenaiz lorsqu’ils débarqueraient en ville… A ce moment là celui-ci devrait donner de nouveaux ordres…
En attendant, trouver des informations, soit dit en passant une chose que Fye adorait par dessus tout, serait un jeu d’enfant. Il lui suffisait de chopper le premier gros bras bourru mal léché et très imbibés qui passerait a sa portée et de le torturer jusqu’à ce qu’entre les « A l’aide ! » « J’ai mal ! » « Achèves moi » il réussise a formuler le nom de son chef, sa localisation et pourquoi pas aussi le nombre de personne l’entourant et leur éventuel puissance… Enfin, il s’avançait peut être trop… Il espérait seulement que sa victime aurait le temps de tout dire… Les humains avait cette fâcheuse tendances a mourir avant d être utile.
Pour commençait Fye devait donc trouver une cible et qui plus est un forbans, un bandit… Un pirate quoi. Pour ça les adresses n’était jamais très nombreuses, il suffisait de trouver un bar, sale, malodorant, du quel proviendrait divers bruit de bastons, il serait alors sur de trouver son homme. Ou sa femme, Fye était contre la discrimination il torturait aussi bien les deux sexe. Certes il éprouvait un plus grand plaisir à entendre un homme implorer sa clémence, mais voir les larmes d’une femme et l’entendre hurler de douleur avait un petit quelque chose d’agréable aussi.
Trouver une taverne dans une ville portuaire était un vrai jeu d’enfant. Il suffisait de suivre le premier marin que l’on rencontrait et l’on était sûr qu’il nous conduise directement vers ce lieu de décadence. Une chance pour Fye, un marin se trouvait justement devant lui et même si celui-ci avait déjà la démarche mal assurée de l’homme dont l’esprit est embrouillé par l’alcool, il était sûr que sa tournée des bars n’était pas finie, a vrai dire s’il pouvait encore se tenir debout c’était que celle-ci ne venait que de commencer.
D’ailleurs, les faits donnèrent bien vite raison a Fye, lorsque le Marin devant lui, sûrement un vendeur de poisson, a l’odeur, entra dans une taverne dont le nom était dissimulé sous une épaisse couche de crasse et de fientes de mouette. Bref, un établissement digne de ce nom si l’on en croit les critères de qualités d’un pirate, surtout si le pirate est un peu fauché…

*****

Du temps il en avait perdu dans cette taverne a attendre sa cible, commandant de temps a autre une bière pour ne pas paraître trop louche. L’endroit s’était révélé plus désert qu’il ne l’aurait pensé, pas de pirate en train de boire et de chanter, pas de danseuse ou de serveuse légèrement vêtue, histoire d’attirer un peu le client. Juste quelques épaves incapables de marché cuvant leur vin dans un coin sombre de la salle, sans doute poussé dans celui-ci par le balai du tenancier. Mais tout vient à point à qui sait attendre, quand enfin un client arriva dans la taverne Fye avait sût directement que sa patience avait payé. L’homme était plutôt grand et musclé, il était obligé de se tenir au mur pour avancer, et son teint était déjà celui de l’homme à deux doigts de vomir. Encore quelques verres et l’homme seraient bons pour aller compter fleurettes aux étoiles.
Encore une fois Fye avait sût jouer de patience et quand enfin la brute s’était étalée sur le comptoir, un verre a la main, Fye n’avait eu qu’a raconter au tavernier que l’homme était un de ses amis et qu’il allait le ramener chez lui. Ce mensonge lui avait coûté quelques Berrys, histoire de régler la note du pirate, mais ce n’était pas si important, l’argent n’avait aucune valeur à ses yeux. Le fait d’enfin avoir une victime par contre, n’avait pas de prix.
C’est ainsi que Fye s’était retrouvé déambulant dans les rues de Ame Town, traînant derrière lui un alcoolique ronflant. Il n’avait qu’à trouver une petite maison abandonnée ou un entrepôt inoccupé et il pourrait commencer. Aussitôt dit, aussi tôt fait, certaines maison semblait avoir était désertée très récemment a par l’état désolant des fenêtres et de la cour cependant rien ne semblait indiquer qu’elle avait était abandonné. A l’intérieur le mobilier était intact, de riches tissu et tapis emplissait les salles de vies, mêmes si aujourd’hui recouvert de crasses et de poussières ils avaient perdus de leurs éclats. On pouvait sans se tromper dire qu’avant cette habitation avait appartenu a une personne riche.
Fye installa l’homme sur une chaise et à l’aide de cordes solides, qui comme par miracle traînait dans le coin, il l’attacha, ainsi il ne tenterait pas de s’enfuir. Le médecin remplit un seau d’eau bien fraîche, puis s’approchant lentement du pirate il le lui vida dessus, le trempant de la tête au pied, mais surtout le réveillant.

« Que… Gllrb… Pffrt… J’suis ou encore ?
-Et bien, te voilà réveillé la belle au bois dormant ?
-Qui est tu ? J’te connais ?
-Non… Pas encore du moins, mais tu verras dans quelques instants nous serrons tellement familier que tu m’appelleras par mon surnom « Pitié ! »
-Qu’Est-ce que… 
»

Fye ne laissa pas le temps au pirate de finir sa phrase, il sortit son scalpel et trancha une première fois dans la chair de l’homme, une entaille profonde dans l’avant bras. Un flot de sang s’échappa immédiatement de la plaie et se répandit sur le bras de l’homme et la main de Fye. Le médecin lu immédiatement dans le regard de sa triste victime la douleur qu’il venait de ressentir, une larme apparut au coin de ses yeux et commença à couler a peu près au même instant où celui-ci laissait échapper un cri horrible.

« Voyons voyons, ne cri pas si fort tu risquerais d’attirer du monde… Et ils n’aimeraient pas subir le même sort que toi tu sais…
-Qui es tu !?
-Voyons, tu ne le vois pas à mes habits ? Je suis un simple paysan venant d’une ville proche. Et je souhaiterais avoir quelques informations aux sujets de la ville. Et de celui qui la contrôle. Commençons par toi qui es tu ?
-Un simple alcoolique… Troufion ! 
»

Un léger sourire aux lèvres Fye planta une nouvelle fois son scalpel dans le corps de l’homme et fit une nouvelle entaille tout aussi profonde que la précédente. A nouveau une douleur et un cri, une larme coulant le long de la joue de l’homme.

« Quel manque d’intelligence, je domine et toi, tu m’insulte… Ton instinct de survie est vraiment pourri non ?
-Va te faire…
-Tss… Tu n’as donc toujours pas compris. Enfin bref passons. Tu es pirate je suis assez bon pour juger les gens. Donne moi le nom de ton capitaine.
-Tu peux crever, je ne trahirais jamais le capitaine ! 
»

Fye fit a nouveau jouer son scalpel mais cette fois ci uniquement pour déchirer les vêtements de l’homme et surtout le haillons lui servant de pantalon. Puis il vint placer la lame du scalpel à quelques millimètres de l’organe reproducteur du pirate.

« Il ne faut jamais dire jamais… T’as mère ne t’as pas appris ça ? Je suis sûr qu’on peut s’arranger, genre tu parles et tu gardes une chance d’avoir un jour une descendance… Et surtout le pouvoir de t’amuser avec de jeunes et jolies filles… Qu’en pense tu ?
-D’accord d’accord je vais te le dire !
-Eh bien voilà tu vois quand tu veux !
-Le capitaine s’appelle Don Diègue.
-Il est fort ?
-Bah… C’est notre capitaine quoi…
-Il se trouve ou ?
-Je l’ai déjà trop trahi je n’en dirais pas plus…
 »

Fye changea a nouveau la place de son scalpel et vint commencer à trancher la paupière de l’œil gauche de l’homme.


« Dommage… ça va te coûter cher… »

Fye s’activa, écouta avec régales les cris et les supplications de sa pauvre victime, quelques instants plus tard, l’œil gauche de l’homme s’écrasait sur le sol.


« Bon, cela devrait suffire à délier ta langue… Ou se trouve t il ?
-Pitié ! Arrête…
-Si tu parles, ça se terminera plus vite…
-Il… Il se trouva dans la grande demeure près de la grande place…
-Et il est protégé ?
-Je sais plus… ou pas… 
-Rha, mon scalpel va t’aider a te souvenir rassures toi.
-Non non non, c’est bon, ça m’est revenu ! Oui il est toujours accompagné de quelques pirates, pas nombreux cependant deux ou trois personnes.
-Bien c’est a peu près tout ce que je voulais savoir… Enfin je crois… Au pire je torturerais quelqu’un… 
-A… Alors c’est bon, je peux y aller ?
-Une dernière chose, quel est mon nom ?
-Je… Je ne sais pas… 
»

Un vif coup de scalpel et une trace rouge apparu sur la gorge de l’homme. Suivit d’un important flot de sang et de dernier cri se terminant en gargouillis atroce.

« Dommage pour toi, cette ignorance t’aura coûté cher. »

Fye avait accompli sa mission et de façon efficace, il ne lui restait plus qu’à se laver les mains et se changer. Par chance il avait prévu deux costumes.
Il s’enferma dans la salle de bain de la maison et lorsqu’il en ressortit il ressemblait plus à un homme de la quarantaine qu’à un jeune paysan. Il se dirigea ensuite vers la grande place ou il attendrait patiemment que son capitaine arrive… S’il n’était pas déjà là.
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyMer 31 Mar 2010 - 20:18

La réunion finie le jeune pirate sortit et traversa le pont du navire pour se diriger vers sa cabine. Dans sa tête commençait déjà la bataille, préparant un plan pour plusieurs situation car manquant d'informations pour que son plan soit vraiment au point. Il voulait impressionné son nouveau capitaine grâce à ses dons qui étaient pour le moins "impressionnant". C'est sûr que le fait de découper des gens dans une zone assez grande pour englober un assez grand groupe d'ennemi et cela sans les tuer et avoir la possibilité de pouvoir manipuler ces "morceaux humains vivants" le rendait très efficace pour ce qui était de faire peur comme d'impressionner. Mais ces ennemis qui s'annonçaient n'étaient, d'après les dires de Jenaiz, pas très fort. Peu importe après tout, cela sera encore plus efficace dans la persuasion.

Atteignant sa cabine il ouvrit la porte et s'affala sur son lit en gardant toujours son sabre en main, depuis qu'il avait récupéré son arme à Marin Ford, il ne l'avait pas encore lâché, c'était tout ce qu'il lui restait de son passé après tout. Mais ce n'était pas le moment de se reposer et d'être nostalgique. Sei se releva et sortit sur le pont, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas utilisé son pouvoir, il s'était débrouillé à Marin Ford, mais il ne fallait pas qu'il fasse une erreur. Attrapant des tonneaux il en superposa plusieurs les uns sur les autres par paire tout autour de lui pour s'entraîner. Plaçant sa main devant lui il sourit et déclencha son pouvoir.

~~~~

Il préparait désormais ses affaires, sa séance d'entraînement finie et ses pouvoirs de nouveau contrôlés, il était fin prêt. Se changeant pour se vêtir de vêtements le plus léger possible pour ne pas le ralentir, il se vêtit d'un simple bermuda et d'une chemise noire et orange ouverte sur ses muscles de son torse, abdominaux et pectoraux. L'albinos avait hâte au combat, le vent soufflait assez fort et la mer les poussaient vers leur objectif, tout était avec eux pour l'instant et Fye était déjà partit depuis un petit moment sur l'île afin d'obtenir des informations sur leur cible première : le chef des pirates occupant l'île. La technique de décapitation serait efficace pour eux pensait Sei, tuer le chef pour laissé les moutons courir dans tous les sens affolés à la place de réfléchir leur permettrait d'instaurer leur suprématie et de prendre l'île aux mains de ces pirates incompétent.

Assis sur le bord du navire le jeune homme attendait en faisant lentement siffler son sabre dans le vent. Lors de la réunion des questions s'étaient imposées à l'esprit du pirate aux cheveux blancs, des questions auxquelles il voulait obtenir les réponses par lui même. Des questions comme : "Quels étaient les pouvoirs de ses compagnons ?". Pour son capitaine il l'avait vu à l'œuvre, un pouvoir permettant de créer des escaliers, un pouvoir étrange, mais s'avérant extrêmement pratique, même si Sei se demandait comment un tel pouvoir était utilisé en combat, après tout le sien de pouvoir était surtout fait pour le combat. Il y avait aussi le médecin de bord, cet étrange personnage qui cachait son visage par une cagoule lui donnant une allure de momie ou de fantôme. Quel était son pouvoir ? En avait-il seulement un d'ailleurs ? Et surtout pourquoi ce look ? Il avait été torturé et avait préservé un visage brûlé et balafré ? Ou était-ce juste comme ça ? A vrai dire il s'en fichait un peu, mais il voulait faire filer le temps le plus vite possible pour le combat. La seule personne qui n'attirait pas l'attention du pirate était la jeune femme de l'équipage, elle ne paraissait pas très forte et elle avait l'air timide et fragile, mais malgré cela le capitaine, Jenaiz, avait l'air d'avoir le béguin pour la jeune pirate, Sei avait remarqué qu'il parlait plus comme un ami que comme un capitaine avec elle et son regard trahissait ses sentiments, mais après tout l'albinos n'était pas pro dans le domaine et pouvait très bien se tromper, cela restait à prouver.

Le temps passait et le vent soufflait, la mer était calme et le bateau avançait rapidement vers l'île d'Ame Town. A cette heure-ci Fye avait sûrement dût récolter d'utiles informations, il n'avait pas l'allure d'un incompétent et il avait l'air d'avoir confiance en lui. L'île approchait et l'envie de combattre grandissait pour Sei, il tenait la garde de son sabre fort dans sa main, toujours prêt à dégainer et s'amuser, il n'était pas fou, seulement très enjoué par le combat. Mais ils n'étaient pas encore arrivés et il fallait qu'il s'occupe. Faisant le tour du bateau il vit une porte qu'il n'avait jamais ouvert et il la poussa. C'est ainsi qu'il pénétra dans la cuisine du navire, grande avec tout ce qu'il fallait pour nourrir un équipage de féroce pirate. S'approchant des différents placards, il les ouvrit et découvrit toutes sortes d'ustensiles et d'aliments à préparer. Après tout pour l'instant Sei n'avait pas de tâche précise dans l'équipage, pourquoi pas prendre le poste de cuisinier ? Il avait quelques notions en cuisine et son pouvoir était pratique pour couper les viande sans user de couteaux, c'est sûr que, en ne coupant pas la viande avec des couteaux celle-ci gardait toute sa saveur et une fois cuite serait parfaite. Attrapant une poêle il sortit différents légumes et chercha un morceau de viande assez gros, il le trouva dans la pièce réfrigéré au fond de la cuisine où étaient exposés différentes pièces de viande plus grosses les unes que les autres. Il sortit alors un couteau et se mit un tablier. Le jeune pirate se mit automatiquement à l'œuvre, il fallait prendre des forces avant le combat et quoi de mieux qu'une bonne tranche de viande ? Il coupa les oignons rapidement et pourtant avec soins et les jeta dans la poêle chauffant avec un peu de beurre. Il coupa des tomates pour faire une sauce et sortit et coupa toutes sortes d'autres légumes et fruits pour assaisonné son plat.

Une heure passa et le pirate cuisinier avait finit, retirant son tablier, il trancha sa viande en trois parts et assaisonna chaque part de sa sauce et entoura son plat de riz, de légumes et de fruits cuits. Prenant les trois assiettes il sortit de la cuisine et chercha son capitaine et la jeune pirate mystérieuse. Il finit par trouver son capitaine et lui passa son assiette en lui souriant :

- Il faut prendre des forces avant le combat. Un peu de viande ça met en forme ! Ce ne sera sûrement pas très sportif, mais autant être prêt ! D'ailleurs on peut déjà apercevoir l'île, nous y serons dans une ou deux heures sûrement, peut-être moins.


Il quitta son capitaine après avoir déposé la part pour la jeune nakama auprès du capitaine pour que celui-ci la lui passe lorsqu'il la verrait. Sei engloutit littéralement son repas et s'assit sur l'avant du navire, ils y seraient bientôt !

~~~~

Le navire se stoppa et jeta l'ancre, le port d'Ame Town était assez laid et une dizaine de pirates les attendaient à quais pour leur réclamer la taxe. Ils n'avaient pas été bombardés grâce à leur drapeau et avaient put rejoindre l'île en toute sécurité. Les trois pirates débarquèrent. C'était maintenant que tout allait commencé !

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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptySam 3 Avr 2010 - 12:50

Kiku avait presque eu honte de demander ce qu'elle allait faire, et la réponse de son Jenaiz-sama ne la mit pas plus en confiance.

"Sei, nous partirons vers l'île d'ici peu, le temps que Fye puisse quitter ce navire en éclaireur. Kiku, je... J'espère que tu pourras supporter tout ce que tu vas vivre... Ce n'est jamais très... agréable d'avoir à aller combattre... Tu débarqueras avec moi et Sei, pour l'instant, pour toi autant que pour lui, vos seuls ordres sont de m'accompagner et d'attendre mes prochaines instructions. Suivant ce que me rapportera Fye, j'aurai à opter pour l'un ou l'autre de mes plans d'invasions... Lorsqu'on sera dans le feu de l'action, essaie... de ne pas trop en faire, d'accord?"

Pour l'aveugle, ça sonnait plus comme un "ne meurs pas", Jenaiz tenait à elle mais, de cette affection et de cette volonté de la (sur)protéger, il la blessait toujours un peu. Elle aurait aimé qu'il lui dise quelque chose comme "je compte sur toi" ou "protèges mes arrières". Mais, de lui suggérer de ne pas se mettre en danger sous-entendait qu'il ne considérait plus la native comme un fardeau que comme une alliée. D'une certaine façon, elle jalousait Sei et Fye qui, eux, n'avaient pas le droit à ce "traitement de faveur".Comparé aux autres membres de l'équipage, elle était différente. Autant par sa nature de femme et d'ancienne esclave que par son inexpérience au combat ou son handicap. Elle était aveugle, elle le savait, mais elle n'avait jamais demandé de traitement de faveur. Elle avait toujours voulu avoir l'air normale. C'est pour ça qu'elle avait développé ses autres sens. Elle avait du mal avec ceux qui la prenaient en pitié, car, au fond d'elle ça la perturbait qu'on ait des attentions pour elle.

Elle avait compris le message, elle ferait attention, elle ferait ce que Jenaiz-sama lui dit. Elle serait une bonne fille bien obéissante. En fait, après avoir goûté à la Liberté, de se retrouver restreinte par Jenaiz semblait comme un désaveu de ses compétences. Ne s'était-elle pas entrainée? N'avait-elle pas fait des efforts? Était-elle nulle à ce point? En fait un sentiment désagréable s'emparait d'elle. Le chevalier lui semblait bien semblable à ses maîtres d'avant. Sauf qu'avant elle n'avait pas conscience de la façon dont on l'utilisait. En fait, on lui avait toujours dit quoi faire, quoi porter, quoi penser. Jenaiz n'était pas si différent. Bien qu'elle comprenait qu'il voulait que son bien. Elle voulait elle aussi prouver qu'elle n'était pas la cinquième roue du carrosse. Elle aspirait à une existence. Une existence en tant qu'individu. Elle ne voulait plus être "la chose de..." ou "la compagne de...", elle voulait être Kiku. Jenaiz, bien malgré lui avait planté la graine de l'hédonisme dans le cœur de la native.

Elle ne réagit pas extérieurement aux propose de son homme. Elle le laissa finir et se leva sans bruit afin de retourner à la cabine. Là, dans l'intimité de leur couche, elle s'offrit à Jenaiz. Pour leur première véritable nuit d'amour charnel. (A toi de voir si tu accepte ou pas) Pourquoi avait-elle fait ça maintenant? Pourquoi pas plus tôt? Et surtout, pourquoi ne pas attendre? Le plus tôt était relativement simple à comprendre. La native avait toujours respecté les convictions de son homme et faisait son maximum pour ne pas brusquer les choses. Mais ce soir, c'était différent. Après tout, Jenaiz ne semblait si peu sur qu'elle ne passerait pas la journée de demain. Elle voulait juste un peu de plaisir avant de mourir, c'était une chose assez "humaine" en fin de compte. Les personnes qui savaient que inéluctable se rapprochait avaient toujours envie de ce genre de chose. C'était une chose instinctive. Même si elle périssait demain, elle voulait imprimer en elle et en lui le fait qu'ils s'étaient aimés.

Le lendemain, elle se leva sans dire mot, et se prépara pour la bataille. Elle prenait ça très au sérieux, et affichait un air grave et solennel. Bien qu'elle faisait le maximum pour le dissimuler, elle allait au combat à reculons. Kiku était morte de peur. La native s'échauffa un peu avant d'aller se doucher, mais même l'eau chaude et les huiles parfumées ne purent lessiver se sentiment. Son corps lui rappela qu'il était temps de se nourrir. Allant aux cuisines pour assouvir ses besoins physiologiques, elle retrouva Sei et Jenaiz.

"Il faut prendre des forces avant le combat. Un peu de viande ça met en forme! Ce ne sera sûrement pas très sportif, mais autant être prêt! D'ailleurs on peut déjà apercevoir l'île, nous y serons dans une ou deux heures sûrement, peut-être moins."

Les deux assiettes sentaient la viande de porc grillée. Afin de rehausser le goût, le cuisinier y avait même mi un peu d'ail pilé, des herbes de Provence et un filet d'huile d'olive. L'odeur aurait fait saliver n'importe quel mortel mais pour Kiku ce fut l'effet inverse. D'un coup, elle pâlit et sans un mot, elle fonça hors de la pièce. Son estomac était noué depuis son réveil, mais à ce moment là précis, c'étaient comme si une nuée de papillons dansaient la tectonik en elle. Elle se sentait très mal. Une fine sueur glacée recouvrait sa peau. Courant aussi vite qu'elle pouvait, elle arriva aux toilettes juste avant la catastrophe.

Et elle vomit. Malheureusement pour elle, la native n'avait rien avalé depuis la veille au soir, et ce fut de la bile qu'elle dégobilla dans les sanitaires. L'horrible goût acre de cette sécrétion gastrique lui tapissa la bouche. Et c'est là qu'elle réalisa. Oui, elle n'était pas comme eux. A la veille d'une tuerie, elle ne pouvait pas prendre un petit déjeuner comme si de rien n'était. Elle était transie de peur. Elle comprenait, trop tard pourquoi Jenaiz ne la jugeait pas prête. Ce n'était pas une question d'aptitude, ou d'entrainement, mais de mental. Elle ne pourrait pas y aller. Dans son état, si elle partait au combat, elle allait mourir. Et, elle n'en avait pas très envie.

(Jen je te donne la liberté de faire agir Kiku pour aller jusqu'à la fin de post de Sei)
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JESSE Jenaiz De Bellum
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyLun 19 Avr 2010 - 18:20

Cette dernière nuit précédant l'attaque passa bien vite. Le temps filait toujours très rapidement lorsque les choses prenaient de l'ampleur, c'était le cas pour l'aventure de Jenaiz et de ses hommes. Ici commencerait leur conquête, ici commencerait leur légende. Ce genre de discours est normalement raconté après les faits d'armes, mais puisque le capitaine bientôt définitif des Kaze n'imaginait pas la possibilité d'un échec. De par ce fait, il s'autorisait à voir ce jour comme un grand jour, malgré les incertitudes du champ de bataille. Ces mêmes incertitudes qui lui avait permis, cette nuit, de... d'aimer Kiku, de façon charnelle. Il aurait volontiers attendu d'avantage, mais deux choses l'avaient poussé franchir le cap. Il n'osait pas lui refuser quoique ce soit la veille de l'affrontement, elle avait peur quant à l'avenir, il ne pouvait pas citer exactement une cause précise de ce pressentiment, mais il n'était ni assez bête ni assez aveuglé pour ne pas la voir incertaine... Mais ce sentiment de peur quant à sa survie, elle n'était pas la seule à en être affectée. Bien sûr, Jenaiz aimait à penser qu'il saurait la protéger. Toujours! Mais, la seule personne qu'il avait réellement voulu protéger dans sa jeunesse... Il n'avait pu, il l'avait perdue. Depuis, cette pensée qui l'avait tant hanté, elle l'obligeait à présent à ne plus retarder les choses. Quand son esprit lui avait suggéré, aux premiers instants, de retarder d'une journée, d'une seule cette première fois... Il s'était souvenu qu'à l'époque aussi, ses promesses concernaient le lendemain. Il n'avait plus pu dire quoique ce soit à l'encontre des sentiments de la native, et cette nuit, cette période, si belle, où elle était avec lui, si proche... Ils s'étaient aimé. Pour que, quoiqu'il arrive sur cette île de malheur, elle puisse se souvenir qu'à présent, une personne serait affectée par sa mort. Même si elle goûtait à présent à la liberté, ne fallait-il pas qu'elle ne souffre d'aucun doute quand à ce qui l'attendra, si elle survit au déluge de crainte, de peine et de mort? Cette nuit-là, Jenaiz fut très doux et, malgré une expérience faible dans ce domaine, s'assura que ce souvenir soit bien plus qu'agréable pour elle... Il était heureux de partager cet instant avec elle et ne cessa jamais de l'étreindre contre lui cette nuit-là. Il lui répéta également des centaines de fois qu'il l'aimait, il n'arrivait pas à s'en empêcher...

Le lendemain matin, il se réveilla seul; elle s'était déjà levée, sans doute pour se préparer ou pour tenter d'évacuer la tension. Elle devait commencer à se sentir acculée, selon lui. La majeure partie de ceux qui partaient au front en le sachant éprouvaient ce genre de sensations la première fois. Cela n'avait pas été le cas pour lui, forcément, puisqu'il n'avait guère pu correctement imaginer une confrontation à l'avance à l'époque. Il avait fais partie d'une très rare élite à qui il était permis d'encourir l'effroi du second contact et non du premier. Ces personnes qui avaient pu, en quelques sortes, échapper à toute véritable visualisation d'une souffrance infinie dans sa vie. Bref, il n'était plus décontenancé depuis longtemps, le chevalier. Hors, il s'avéra que le nouveau non plus.


- Il faut prendre des forces avant le combat. Un peu de viande ça met en forme ! Ce ne sera sûrement pas très sportif, mais autant être prêt ! D'ailleurs on peut déjà apercevoir l'île, nous y serons dans une ou deux heures sûrement, peut-être moins.

-Merci...

Surprise sympathique que de découvrir non seulement du sang froid mais de l'habilité culinaire chez ce jeune homme. Jenaiz se trouvait être agréablement surpris par Sei ce matin, il n'était pas resté inactif et se montrait bien utile au final. Si sa nourriture s'avérait bonne comme elle en avait l'air, il pourrait prendre la place de cuisiner sur le navire et éviterait ainsi au chevalier d'aller chercher dans un quelconque coin des mers un chef célèbre qu'il aurait fallu convertir à la piraterie au plus vite. De plus, le jeune forban semblait être au courant leur heure d'arrivée, enfin, de manière approximative. Il serait sans doute d'une grande aide sur le terrain s'il agissait avec autant d'efficacité lors des affrontements que lors des préparatifs. Lorsque Sei le quitta, Jenaiz pu soudain apercevoir Kiku et... l'expression sur son visage laissait deviner dans quel état elle devait se trouver. La vue, ou, dans ce cas-ci, l'odeur de la nourriture n'était peut être pas du meilleur effet pour quelqu'un s'apprêtant à faire ses premières armes. C'était un fait avéré et le capitaine eut tout le loisir de voir sa belle détaler à toute vitesse. Il ne chercha nullement à l'approcher dans le quart d'heure qui suivait, il pensait que, ni elle, ni lui, n'avait particulièrement envie de se trouver face-à-face dans ce genre de situation. Il finit rapidement son assiette et se débarrassa de la ration de Kiku, suffisamment discrètement pour ne pas risquer de vexer le nouveau cuisinier qui n'était pas responsable du manque de... succès de son plat ce matin. Une fois cela fait, il se lava rapidement les mains pour ôter, comme il le pouvait, l'odeur du repas, qui serait malgré tout perceptible pour la native, étant donné son odorat... mais dans une proportion moindre, c'était déjà ça. Il alla donc à sa rencontre en espérant qu'à présent, il puisse lui parler quelque peu, en attendant d'atteindre Ame.

-Kiku... Ne t'en fais pas, cette fois-ci, cette arme ne te servira pas à tuer, elle ne te servira qu'à te défendre en cas d'urgence. Je serai là pour toi, ne l'oublies pas. Je te le répète, si tu es en danger, je te sauverai; il te suffira de m'appeler... Je... Même moi, je n'étais pas à l'aise sur les champs de bataille, on ne deviens pas fort du jour au lendemain, c'est aussi vrai pour l'esprit que pour le corps. Il faut que...

Il continua un discours avec douceur mais assurance, pour la convaincre , espérant qu'il fasse réellement son effet. Il finit par réussir à ce qu'elle lui emboite le pas; il ne pouvait se glisser en son esprit, savoir si elle était réellement prête. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était veiller du mieux qu'il pouvait sur elle et espérer qu'elle n'ait à ressentir ni souffrance,ni peine... Il était utopiste de souhaiter qu'elle n'ait jamais à tuer qui que ce soit au cours de leur futur, il était pirate et tant qu'elle serait avec lui... Malgré tout, s'il le pouvait, il lui épargnerait de verser son sang ainsi que d'avoir à faire couler celui des autres...

*****

Lorsque le navire arriva à quai, les pirates qui peuplaient Ame se précipitèrent pour aider à l'amarrer. Leur démarche... Cela ne ressemblait pas à une quelconque sympathie envers les nouveaux arrivants, non... C'était une manière pour eux de les piéger, des les attirer définitivement dans leurs filets. Ce qu'ils faisaient avec les cordes ressemblaient d'avantage à un ligotage qu'à un amarrage. Il était impossible d'en douter. Les trois survivants des Kaze faisaient bien pâles figures sur le pont, ce n'était sans doute pas ce à quoi s'était attendu les lieutenants forbans qui venait prendre un paiement quelconque de leur part. Le pavillon des Kaze... Normalement, on se serait attendu à voir dès l'arrivée le grand Xino, jouant de toute sa prestance et de tout son... manque de modestie? Bref, le style Jenaiz était assez différent. Ils étaient peu, certes, ils avaient l'air fort et le nom du chevalier se faisait déjà plus que connaitre parmi la piraterie, mais malgré tout, trois personnes... Mais Jenaiz s'était parfaitement attendu à cette difficulté-ci, cela allait justement l'aider à ne pas délier sa bourse pour l'instant. Celui à qui échouait la tâche de quémander ses piécettes s'avéraient être lâche. Il n'avait pas encore ouvert la bouche que tous s'en étaient aperçu. Il avait suffisamment d'hommes avec lui pour pouvoir vaincre un bataillon de la marine. La peur qu'inspirait le venteux Xino suffisait à terroriser d'avance toutes les petites frappes du monde, même dans le Nouveau Monde. Cet air de soulagement qu'il semblait afficher en ne voyant nulle part le type au chapeau noir... Jenaiz le lui ferait peut être payer un jour. Petite crise d'égo de la part du capitaine temporaire, il aurait aimé que cet larve sache le craindre autant que son ami disparu.

-Hep, vous là-bas! Bellum, c'est ça? Descendez, nom d'un ****!

D'une marche presque impérieuse, Jenaiz s'exécuta. Il avait lancé un signe de main discret à l'intention de Sei et Kiku, pour leur expliquer clairement qu'ils devaient rester passifs en attendant qu'il ait fini sa... discussion? Il entendait un regain d'assurance chez le forban qui lui déplaisait d'avance. Il s'arrangea pour rejoindre cette imbécile en étant le plus impressionnant possible pour son esprit, sans doute assez simple. Il voyait déjà des souvenirs presque narquois sur les visages des sbires. Il supposa que tous s'imaginait son ancien corsaire d'ex-capitaine comme souffrant ou quelque chose de ce genre. Ils devaient penser détenir l'avantage et éviter ainsi de se faire écharper. Jenaiz était persuadé que, sans un ordre de leur capitaine, ce genre de types les auraient tirés à vue pour éviter une possible confrontation. Ils ne semblaient ni fort d'esprit ni de corps, des minables que ces... espèces de douaniers. Lorsqu'il s'arrêta face à ce barbu fier de sa personne, le chevalier pris plaisir à voir qu'il le surpassait en taille de quelques centimètres, faisant des efforts pour lancer un regard dominateur à ce péon de toute sa hauteur.

-Que puis-je pour vous?

Jenaiz cru entendre quelqu'un pouffer en arrière plan. Il devait avouer manquer totalement de respect pour ces lâches d'Ame. Que l'île soit protégée d'une manière qui ne laissait aucune chance à l'adversaire, certes, mais il voyait dans le regard attardé de tous ces abrutis cette petite étincelle de méchanceté gratuite liée à la plus profonde et plus animale stupidité. Aucun contrôle d'eux, aucune réflexion, juste une envie de brimer les plus faibles et d'y gagner une satisfaction des plus complètes. C'en était navrant, de voir à nouveau des hommes si proches des bêtes les plus infâmes...

-Eh bien, vous n'êtes pas venu les mains vides, non? Il est très...

-Courtois, chef!

-...Courtois d'apporter un cadeau à ses hôtes. J'espère que vous n'avez pas l'intention de manquer de respect à notre... hospitalité? Hein?

Ils avaient même cherché à apprendre de nouveaux mots pour lui? Quelle gentillesse de leur part! Ils auraient bien mérité l'habituel cadeau pirate, la mort rapide et sans douleur, mais c'était hors de propos... Et trop direct. Jenaiz ne pouvait clairement dire ce qu'il l'horripilait à ce point dans leur comportement, quelque chose, plus que tout le reste, l'agaçait profondément. Enfin, de toute manière, tout chez eux était sujet de mépris de la part du jeune homme, tant leur ton que leur pensée. Et cette espèce d'instinct grégaire qui les faisait tous pouffer... Mais il y avait quelque chose qui l'agaçait d'une autre manière, il ne parvenait pas à mettre la main dessus...

-Nous venons de Marineford, vous pensez-bien que vous aurez de quoi être récompensé, n'est-ce pas? Mais je préférais commercer d'abord avant de parler d'une plus-que-juste rémunération pour vous. Voyez-vous, je préférais ne pas avoir à déranger mon capitaine pour ce genre de détails trivial, n'est-ce pas?

-Xino le traitre! Qu'il aille bouffer les ******** de l'amiral, ce chien! Je n'ai pas peur de l... GMUFH!

Le chef avait fais taire son second, il semblait que l'intimidation la plus simple et surtout la plus imagée faisait son effet.

-Je ne vois pas en quoi tu as à déranger ton capitaine, je veux simplement que tu me paies ton dus. Ensuite, votre équipage de tra... fatigué pour profiter du charme de ces lieux, okey?

Le mélange de vocabulaire habituel et de tentative de langage nouveau rendait ses phrases pour le moins... intéressantes à entendre. Il était pourtant nettement moins poli désormais. Jenaiz cherchait rapidement comment répondre, quand le destin lui prêta main forte, un grand coup de vent sorti d'on-ne-sait où faisant trembler la grande voile d'un coup sec.

-Xi.!?

Il s'était vite tu, mais c'était suffisant.

-Il s'emporte assez aisément ces temps-ci, je préférerais éviter que sa frustration quant à Marineford ne fasse de vous des victimes, vous voyez? Pourriez-vous donc nous laisser passer à présent?

Le bluff était une arme millénaire mais surtout efficace, et on lui avait donné de quoi le pratiquer. Ces types paniquaient au moindre coup de vent, de peur du type qui s'amusait habituellement à faire des tornades à tout bout de champs. Ils ne pouvaient savoir qu'il était actuellement disparu et craignaient pour leur vie, que demander de plus pour faciliter des tractations?

-J'peux pas vous laisser partir comme ça, que vous soyez des balèzes ou des fillettes, c'est mon boulot et...

-De toute manière, nous vous paierons plus tard. Et mieux que si nous avions à vous gratifier d'un paiement en l'instant. Au pire, si vous pensez que nous jouons de votre patience, vous possédez notre navire à l'heure actuelle, non? Gardez-le comme caution jusqu'à ce que nous ayons à repartir. Vu le bâtiment, au pire, vous n'aurez qu'à nous occire et le garder pour vous, cela justifiera amplement vos peines...

-Mmmh... Une caution...

Jenaiz détestait cette intonation que prenait la brute. Son visage afficha soudain une sorte de rictus malsain. Les paroles qui suivirent furent loin de laisser le nouveau capitaine froid...

-Voyons... Laisses la fille et c'est parfait...

Comment dire..? Ce n'était peut être pas la chose la plus avisée qu'aurait pu faire le pirate d'Ame. Dire ce genre de choses à cet instant était quelque peu... dangereux pour la santé. Le chevalier étant assez peu enclin à pardonner ce genre de porcs lubriques et surtout facilement énervé quant aux commentaires que l'on pouvait faire à l'encontre d'une fille qu'il faisait plus qu'apprécier...

-Sais-tu combien il y a de phalanges dans une main..?

-Quoi?

-Disons que je peux aisément enrichir ta culture en te l'enseignant... Que dirais-tu si je te proposais de te les briser une par une?

Le type blêmit. Il fallait dire que Jenaiz était relativement impressionnant quant il était énervé, réellement énervé. Il était encore plus effrayant pour ce triste sir au vu du fait qu'il le surpassait en taille et sans aucun doute en puissance brute. Le percepteur recula d'un pas et tenta une dernière chose quant à sa survie:

-Euh, je... Je plaisantais, bien sûr... J'ai vu tout de suite que cette... euh... aveugle n'était pas à... Que diriez-vous du jeune homme alors? Ce n'est pas dans mes goûts, mais certains d'entre nous...

Des porcs... Jenaiz comprenait véritablement ce qui l'avait énervé dès le départ chez ces types: cette lubricité dans le regard... Etaient-ils habitué à ce genre de paiement dans les environs? C'était hors de question. Plus pour Kiku que pour Sei, il fallait l'avouer... Mais de toute manière, il n'aurait jamais osé supposer que ces types fassent pareilles propositions. Il avança d'un pas menaçant vers cette espèce de pervers sans scrupules... Cette fois, non seulement il recula, mais ses sbires également. Jenaiz n'était peut être pas l'être le plus démoniaque du monde, mais lorsqu'il commençait à perdre son calme, on ne pouvait en général pas rester indifférent. Il avait passé tant d'années à parfaire son sang froid que lorsqu'il perdait, ne serait-ce qu'un peu le contrôle, il semblait capable de tuer par un simple regard.

-Laisses tes hommes à proximité du navire, ils seront payé et ils te verseront ta part en temps voulu. Par contre, ne parais plus devant moi. Je te crois suffisamment intelligent pour comprendre l'ordre et la menace; sur ce, fiches-le camp!

Le type ne se fit pas prier, il était aisé de voir qu'il n'aimait pas, mais alors pas du tout ce genre de "clients". Il aurait milles fois préféré ne pas avoir à les accueillir, aussi profita-t-il de l'excuse qu'il avait pour déléguer et, sans doute, faire un rapport à son supérieur. Il donna quelques ordres et disparu sans attendre. Jenaiz mentait effrontément en affirmant les payer un jour, ils ne verraient jamais l'ombre d'un berry; il aurait pu se sentir mal suivant les personnes qu'il aurait pu avoir à arnaquer, mais ces espèces de sous-hommes ne lui inspiraient nulle pitié. Sur le coup, ne pas chercher à les tuer était déjà un salaire généreux pour eux qu'ils recevraient sans grande gratitude dans un futur proche. Jenaiz fit ensuite un signe de main à Sei et Kiku, les invitant à le suivre dans les rues de la ville jusqu'à la grande place pour y retrouver Fye...

*****

Les rues étaient... plus ou moins bien famées. Autant certaines semblaient presque accueillir une population ordinaire, autant quelques unes semblaient uniquement remplies de bordels et de bars. Au final, cela créait une certaine diversité, c'était toujours ça de pris pour cette ville qui, esthétiquement, avait visiblement perdu de sa superbe sous l'occupation pirate. Les gens se tenaient plus ou moins à l'écart. Trois étrangers, cela ne passe pas inaperçus, et au vu de l'allure étrange qu'affichait chacun des trois individus en présence, peu cherchait leur compagnie. Quelques types faillir les bousculer, mais ils étaient tous ivres morts, les autres les contournaient, si bien que la place fut rapidement atteinte par Jenaiz et les autres.
Là, il ne restait plus qu'à attendre les informations récoltées par Fye. S'il avait fais du bon travail, ils pourraient bientôt passer à l'action. En attendant son arrivée, le chef de ce petit groupe observait les alentours. Chaque bâtiment pouvait être important, il calcula rapidement le nombre de bâtisses qui ne paraissaient pas "civiles" et se mit ainsi à placer son groupuscule hors de portée des fenêtres qui lui semblait handicapante quant à une future fusillade. Il observa également du mieux qu'il pouvait les ruelles débouchant sur cette place, de manière à éviter une possible embuscade et, surtout, à créer en sa tête un début de plan précis, nécessaire pour s'organiser convenablement lors de la suite des événements. En attendant le médecin sadique de l'équipage, il se contenta de glisser à Sei et Kiku:


-Restez passifs mais soyez prêts, Fye ne devrait pas tarder et il se peut, suivant les informations qu'il me ramènera, que nous ayons rapidement à passer à l'action. Je compte sur vous deux, ne me décevez pas.

Jenaiz devait humblement l'avouer, si on lui avait dit quelques mois plus tôt qu'il aurait à faire ce genre de discours, il n'en aurait pas cru ses oreilles...
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyMer 21 Avr 2010 - 20:10

Pendant que sur le navire, ou bien après au port, le reste des Kaze suivait le plan fomenté par Jenaiz, Fye lui vivait ce qui allait être ses derniers instants. Certes lui l’ignorait encore, marchant gaiement, coupant a travers une petites ruelles sombres pour rattraper la rue principales et au final la grand place. Il portait actuellement les vêtements d’un petit vieux, sa barbe postiche lui tombait, bien peignée, sur le torse, sous ses vêtements un coussin gonflé son ventre lui donnant l’air d’un petit papy bedonnant. Seul ses cheveux était encore frais, teints dans un joli brun, mais de nos jours cela n’avait rien de choquant, les cheveux blancs, arrivé a un certain âge faisait honte a leur porteur qui tentait par diverses subtilités et surtout diverses teintures, de les cacher.
Fye avait mené a bien sa mission, certes torturer comme il l’avait fait été déplaisant, il avait juste cherché a soutirer des informations et la personne avait parlé trop vite, tout cela manquait tellement de classe… Et de douleur. Il avait cependant fait une bonne pioche, certes les infos n’était pas des plus intéressante, mais il connaissait au moins le nom du chef de cette ville, son emplacement actuel et le fait qu’il soit ou non accompagné de garde. Jenaiz saurait sans doute quoi faire de ces informations, c’était après tout lui le capitaine.
Fye donc, s’était engagé dans une petite ruelle, de celle que l’on appelait dans le temps les rues coupe gorge, toujours occupé par un groupe en embuscade, prêt a tout pour une petite pièce. En l’occurrence, Fye savait très bien que cette ruelle était de ce genre là, il savait aussi que des gens l’y attendait, d’autres le suivait depuis un certain temps, il n’était peut être pas douer pour suivre discrètement les gens, sa volonté de les faire souffrir au plus vite l’empêchait en général d’être suffisamment patient pour les attirer dans un endroit sombre. Bref, même s’il n’était pas doué pour suivre discrètement il n’en allait pas de même pour ce qui était de repérer une personne le suivant, surtout quand celle-ci puait la vinasse et le sang. Sans doute l’un des pirates qui squattait cette île. Un doute assaillit alors le médecin, avait il était si peu discret pendant qu’il torturait l’homme dans la maison ? Sans aucun doute les cris de celui-ci avait dû mettre la puce a l’oreille d’un de ses compagnons, de passage dans le coin. Le couards avait dû aller chercher des renforts et ceux-ci se rendant compte qu’ils arrivaient trop tard avaient dû décider de tendre un piège a Fye, qui en bon client se jetait délibérément tête la première dedans.
Dans la ruelle, aucune trace de vie n’était visible et pourtant, une personne quelque peut habituer au combat et a l’utilisation de tous ces sens aurait pu sans aucun problème déterminer le nombre de personnes tapies dans l’ombre et les poubelles. Ironiquement, Fye pensa a la petite aveugle sur le bateau, elle n’aurait eu aucun mal a repérer les gens ici c’était certains. De son côté le médecin ne pouvait déterminer leur nombre, juste leur présence, il n’était pas seul, c’était la seule chose qu’il savait. Et les quelques pirates embusqués lui donnèrent immédiatement raison, sortant de leur cache en laissant échapper un petit « Haha ! »
Il y avait de tout dans la poignée de pirate qui se dressait devant lui. Surtout des archétypes de ceux qu’il ne faut pas embaucher dans son équipage, si toutefois on tient a dormir sur ses deux oreilles. L’un était borgne et avait le visage émaciés, son nez aquilin lui donné l’aspect d’un rapace en chasse, mais le reste de son corps faisait tout de suite oublier le noble animal. Vêtu de haillons divers qui empestait la sueur et le rhum, l’homme, nu pieds, tenait dans sa main un coutelas dont la lame faisait un bon vingt centimètres et était tachetées de rouille. Le second que Fye vit fut celui qui le suivait depuis le début, c’était celui pour lequel l’effet de surprise aurait pu le plus marcher et il aurait aisément pu mettre un poignard dans le dos du médecin sans que celui-ci ne puisse rien faire, c’est pour cette raison qu’il se retourna dès la sortie des pirates. Le second donc, était manchot, enfin… A demi manchot, si c’est possible, l’homme avait encore sa main, certes elle ne tenait plus que par quelque ligaments et un peu de chair mais elle était encore bien là, pendant mollement au côté de son maître. Cela ressemblait fort au mauvais travail d’un boucher, ou de quelque type de ce genre. L’homme avait adapté une sorte de crochet au bout de son moignon, le résultat était des plus écoeurant, Fye se demanda même pourquoi il n’avait pas de lui-même retiré le reste de maint pendant mollement. Le troisième était un vieux barbu ventripotent qui tenait dans sa main une lourde hache, le genre bourrin pas bien finit quoi. Enfin, le quatrième et dernier membres du groupe était un serpent, enfin façon de parlé, son visage tout en longueur, ses cheveux gras plaqué sur son crâne, ses bras pâles faisant plus de la moitié de son corps. Et chose que Fye ne vit que trop tard, ce fouet rapière qu’il tenait dans ses main. Fye ne vit l’arme que quand l’extrémité de celle-ci s’enfonça dans sa cher, traversant ses côtes, son poumons droit et enfin blessant sérieusement son cœur. La lame se retira laissant a Fye cette agréable sensation de douleur. Fye se souvint au même instant de l’homme qui lui faisait face, ils se connaissaient de l’époque ou le médecin faisait partie de la marine, ou du moins s’entraîna la marine. C’était la tête de turc du bâtiment, celui qui était constamment victime des mauvaise plaisanterie, rumeurs et autres quolibets. Le mec qui, détail qui revint soudain a l’esprit de Fye, fut enfermé tout une nuit dehors, nu comme un ver, par une averse glaciale. Que de bons souvenirs, on savait rire a cette époque.


« Robin… J’en reviens pas, alors tu as abandonné la marine…
-J’avais donc raison… Je n’y croyais pas quand on m’a dit qu’un malade osait torturer un des nôtres, et quand j’ai jeté un œil par la fenêtre. Tu es toujours doué pour te déguiser, mais ta voix elle reste toujours la même quand tu es excité. Je me souviens quand on s’entraînait sur les cibles en bois tu restait toujours froid et impassible, mais dès qu’il s’agissait de chair vivante tu pétais totalement un plomb. Bref, heureux de te revoir Fye, surtout que ce sera la dernière fois.
-Dernière fois ? Tu comptes mourir bientôt ? Enfin, il est normal que tu te souviennes de moi, a l’époque ou je ne pouvais faire autrement c’est toi que je torturais toujours. as-tu encore les marques ?
-Tss… Bien sûr que je les ais encore une cicatrice c’est pour la vie. Et ce n’est pas moi qui va mourir Fye, j’ai l’avantage du nombre vois tu et tu es déjà presque mort, tu as été sérieusement touché non ?
-L’avantage du nombre ? Vous n’êtes que quatre…
»

D’un geste rapide Fye sortit un scalpel de sa poche et le projeta vers le borgne. celui-ci tenta temps bien que mal d’esquiver le coup, mais Fye avait l’avantage d’avoir était le premier a frappé le scalpel qui a l’origine visait son cœur s’enfonça dans la gorge du malheureux qui mourut sur le coup dans un concert de gargouillis et de pleurs.


« Et il n’en resta plus que trois.
-Marre toi…
»

Comme si la phrase était un ordre, l’homme barbu se jeta sur Fye et l’envoya valser d’une ruade. La force de l’homme était impressionnante comme le laissait deviner son imposante carrure. Fye fit un vol de quelque mètres, le choc se répercuta avec puissance dans sa blessure lui infligeant une nouvelle vague de douleur. Puis il s’écrasa contre un tonneau de bois, qui sous la force du choc se rompit, déversant son contenu, de l’eau de mer, sur le pauvre médecin.
Fye se releva, déclanchant une nouvelle vague de douleur irradiant de sa blessure. L’eau de mer avait imprégné ses vêtements, détaché sa barbe postiche et avait enlevé légèrement la teinture de ses cheveux.


« Tss, quelle mauvaise qualité. »

L’homme bedonnant chargea a nouveau, mais cette fois ci Fye l’attendait au tournant, il savait ce qu’il avait a faire. Il encaissa le coup, goûtant a nouveau a cette vague de douleur, puis avec sa main droite il saisit la mâchoire de l’homme. Il n’aimait pas trop cette façon de faire, mais il savait que dans une telle situation son fruit était sa meilleure arme.


« Dommage coco, t’aurais du rester plus loin. »

Le bras explosa, détachant la partie supérieur de la partie inférieur du crâne de l’homme.

« Plus que deux. »

Fye se tourna pour faire face au semi manchot, mais celui-ci avait déjà prit la fuite laissant son chef seul face au médecin sadique.

« Je compatis il est dur de trouver des sbires de qualité par ces temps de vaches maigres.
-Crèves enflure !
»

Sans un mot de plus Robin se jeta sur Fye, qui a nouveau fit jouer son fruit, il donna un premier coup qui envoya valser son adversaire au loin, puis se précipita a sa poursuite. Chacune des détonations qu’il provoquait créait une nouvelle vague de douleur. Après quelques instant de combat, son adversaire gisait devant lui, souffrant de multiples brûlures, fracture et surtout de ce que l’on appelait communément la mort.

****

Fye était a présent sur la grande place, le coussin avait disparu de sous ses vêtements et il n’avait pas cru bon de reprendre son déguisement. Bizarrement la blessure ne lui faisait plus mal mais tout autour de lui les ténèbres se faisait. Son champs de vision était grandement réduit il ne voyait plus qu’environ à dix mètres devant lui. Cependant il avançait toujours, il avait du perdre presque tout son sang et la dernière chose qu’il avait voulut accomplir avant sa mort, puisqu’il avait compris qu’il allait mourir, lui avait demander d’épuiser ses dernières ressources, cependant… Cependant il marchait encore, animé par la seule volonté de mener a bien sa mission. Il devait retrouver son capitaine et lui annoncer ce qu’il avait découvert.
C’est dans cet état a deux doigts de la mort qu’il s’écroula presque dans les bras de son capitaine. Il avait reconnu l’homme plus a ce qu’il avait ressentit en sa présence qu’a ce qu’il avait vu. Pour l’équipage des kaze c’était sans doute la première fois qu’il voyait Fye sous son véritable aspect, sans aucun artifice ni rien d’autre. Contrairement a lorsqu’il était dans la ruelle Fye avait désormais les cheveux plus court, coupé comme s’ils avaient été arraché plus qu’autre chose.Leur couleur était indéfinissable, tantôt blanc, tantôt noir, tantôt d’une autre couleur du spectre lumineux, les multiples teintures dont il usait pour ses personnages avaient laissé des traces. Son visage était fin, pâle, encore plus que ce qu’il était en réalité, a cause de son état. Il avait les yeux bleus d’un beau bleu rappelant celui du ciel quand les nuages ne sont pas là. D’un voix faibles Fye commença a parler, il avait tant de chose a dire et il le savait, tellement peu de temps pour.


« Désolé chef… J’ai merdé. Je viens vous apporter… les informations… Comme demandée… J’ai pas appris grand-chose… Mais ça vous sera peut être utile… Don Diègue… C’est le nom de leur capitaine. D’après l’homme que j’ai torturé, il serait assez fort… Suffisamment en tout cas pour régner en chef sur la ville et inspirer une certaine peur aux gens qui le suivent… Enfin je suis meilleur en matière de peur donc mon indic’ a parlé facilement… J’ai aussi appris… Ou il habitait. Voyez la grande demeure là bas. »

Fye fit une pause et pointa du doigt la grande maison au bout dans son dos.

« Semblerait que ce soit en quelque sorte son QG… Et il serait entouré… Toujours, deux… Ou trois personnes… Pas plus, peut être moins même. Enfin ce serait sa garde rapproché les hommes en présence dans le bâtiment seront très certainement plus nombreux. »

Fye toussa, puis cracha un peu de sang sa respiration était de plus en plus difficile.

« C’était… Je pense… Ma dernière… Mission. J’ai était repéré… Ils savent peut être même que l’on souhaite s’en prendre a leur capitaine… J’ai éliminé ceux qui me traquait, mais… Je suis déjà mort… La lame a traversé un poumon et ouvert de façon assez significative mon cœur. C’est déjà un miracle que je puisse vous parler capitaine… J’ai… Pas toujours été un saint. J’ai même était un monstre toute ma vie… J’ai toujours vénéré la douleur comme une mère nourricière, comme une déesse même… Et aujourd’hui encore dans mes derniers instants elle m’accompagne, omniprésente… Moi qui ai passé ma vie a donner la mort, je dois avouer que là… Maintenant a quelques instants de la rejoindre… J’ai honte de l’avouer, mais… J’ai peur… Je prie qu’il n’y ait pas rien derrière… Quelque soit l’endroit ou je soit envoyé, enfer ou paradis… Même si le premier est très certainement ma destination, j’espère sincèrement… Qu’il y aura quelque chose après… Capitaine, puisque vous êtes le seul a qui je peux parler… Puis je vous demander quelque chose ? J’aimerais être enterré… Sans cérémonie, juste un enterrement avec… Mon nom sur la pierre et écrit « J’ai vécu comme je suis mort, dans la douleur », pour la forme quoi. Dire que j’ai perdu toute mon innocence en tuant des gens, c’est peut être… Mon seul regret… Enfin, cette vie aura était vachement chouette… Jusqu’au bout… Et puis au moins, je finirais au même endroit que mes parents… »

La vision du jeune médecin se troubla a nouveau et parmi le flou il lui sembla distinguer les deux silhouettes susmentionnée.

« D’ailleurs, les voilà déjà… J’ai un dernier cadeau a vous faire capitaine… Ca me coûtera mes dernières forces mais… Quand j’ai compris que j’étais fini j’ai décidé de vous offrir une belle diversion… Je me suis coupé les cheveux et suis allé les coller contre les murs de la maison… A l’arrière uniquement. Je… Peux faire exploser… Toute partie de mon corps… Ce feu d’artifice… Sera mon… Bouquet… Fi… »

Fye ferma les yeux a l’instant même ou au loin raisonnèrent les bruits des explosions qu’il venait de mentionner, c’était un cadeau d’adieu a ses derniers camarades, il ne les avait pas bien connu, mais espérait ne pas être oublié d’eux. Ainsi, sur la grande place d’Ame Town s’acheva la vie éphémère d’un humain, Fye Sory. A un autre endroit dans le monde, un petit garçon naissait. Une vie pour une vie…
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyJeu 22 Avr 2010 - 17:48

Le navire traversait les flots, le jeune pirate nommé Sei se trouvait là, assit sur la proue du bateau, ils se rapprochaient de l'île. Le vent soufflait et jouait avec les cheveux blancs du pirate qui ferma les yeux et se laissa bercer par le doux chuchotement du vent et de la mer. Cette mélodie berçait son esprit, cette bataille serait pour lui un nouveau départ, il se doutait que ce jour-ci il devrait tué, il préférait souvent laissé ses victimes en vie avec des blessures pas trop graves, mais assez pour les incités à ne plus combattre, contre lui en tout cas. Et son pouvoir le lui permettait aisément, faisant souvent prendre la fuite à ses adversaires, sauf que cette fois-ci il se retrouverait face à des hommes déterminés à protéger leur foyer, ce n'était pas pareil avec les Marines sauf quand on les attaquaient dans leur propre territoire. En gros c'était toujours la même chose, lorsque le combat se passait dans le territoire d'un ennemi celui-ci ne voulait pour rien au monde fuir et voir tout ce qu'il avait périr et se détruire. Telle était la vie. Lui avait la chance de n'avoir désormais plus qu'un équipage, tout ce qu'il avait autrefois chéri était mort par la main d'une justice superficielle et tyrannique n'épargnant pas les innocent concernés de près par les pirates. Il en avait lui même fait l'expérience. Il se souvenait désormais de son sourire, de sa peau douce, de ses lèvres au goût de rose, de ses cheveux blonds ondulant en cascade sur ses hanches. Cette femme qu'il s'apprêtait à épouser lorsque la Marine débarqua et la tua juste parce qu'elle s'y était opposée, de sang froid l'une de ces pourritures entre costume bleu et blanc avait tué sa femme sous ses yeux sans qu'il ne puisse rien faire. Il finissait par croire qu'il était un homme maudit, après tout ses parents avaient eux aussi été tués et cela juste par sa faute. Lors de son enfance il avait toujours été traité de démon, de monstre, et tout ça juste parce qu'il était différent des autres, des yeux rouges et des cheveux blancs font ils un homme ? Toutes ces personnes qu'il haïssait plus que tout, ils avaient tous survécus et ne s'était jamais vengé, même s'il en crevait d'envie, Sei n'était pas du genre à prendre une vie seulement pour vengé la mort d'un de ses proches, si cela fonctionnait ainsi ce serait infernal. Après tout, peut-être que l'homme qui avait tué sa femme avait lui même une épouse qui, s'il avait tué son marine, l'aurait vengé en venant lui planter une dague dans le cœur en plein milieu de son sommeil. Certains humains ne réfléchissaient pas plus loin que la vengeance, pourquoi faire souffrir quelqu'un juste pour cette raison futile qu'est d'avoir soi-même souffert ? C'était un raisonnement égoïste et cruel qui ne faisait que s'abaisser au niveau de la personne. Un jour ou l'autre la femme de ce Marine mourrait dans ses bras et ce jour-là Sei aurait sa vengeance ! La vie n'est qu'éphémère après tout, toute vie se termine par la mort et on n'y peut rien. Il ne tuait que pour sa survie si besoin était, et si quelqu'un voulait se venger il n'avait qu'à venir, mais lui ne se laisserait pas faire et il se défendrait, il avait fait une promesse après tout. Il se cachait derrière le but de devenir un grand pirate, mais son seul but n'était autre que de survivre. C'était le dernier souhait de sa bien-aimée et il serait exaucé, il mourrait lorsque son heure serait venue, lorsqu'une maladie le tuera ou que la vieillesse aura raison de lui, mais pas avant.

~~~~~

Le navire accosta et le pont s'abaissa, Sei était avec son capitaine et la jeune femme sur le pont du vaisseau, rien que d'ici ils purent voir les pirates arrivés en masse, apparemment ils avaient reconnus le navire et le drapeau de celui-ci et s'attendaient à recevoir Xino en personne. Mais apparemment, vu leur visage, ils ne s'attendaient pas à ce que soit son second qui descende à sa place seulement suivi de deux autres pirates. Ne se doutant nullement de la désertion de l'ex-capitaine les pirates se sentirent d'abord vexé de l'excès de confiance qu'avaient ces pirates de ne se montrer qu'à trois devant eux qui étaient bien plus.

Jenaiz leur ordonna de ne pas le suivre le temps qu'il parle avec l'homme venu les accueillirent, Sei descendit jusqu'au bas du pont et fut quand à lui accueillit par une ribambelle de pirates, à cette distance le pirate aurait put tous les immobiliser et leur inspirer une violente peur pour le restant de leurs jours. C'était bien dommage qu'ils n'attaquent pas directement, vu leur vigilance minime ils n'auraient pas put opposer beaucoup de résistance face à ces pirates d'exception. Par réflex le jeune pirate posa sa main sur la garde de son katana, comme toujours, mais les pirates de l'île prirent cela comme une sorte de provocation et firent un pas brusque en arrière avant de lui dire calmement, mais quand même sur leurs gardes :

- Si tu sors cette arme nous serons dans l'obligation de vous arrêtez !

Il lui sourit et le fixa droit dans les yeux. Il vit une goutte perler le long du front de l'homme jusqu'à sa bouche, ses yeux remplies de petites veines rouges, il devenait tout rouge. La prime de Sei n'était pas bien élevée, mais le fait même d'appartenir à cet équipage faisait apparemment de lui quelqu'un à ne pas prendre à la légère. Puis il détourna son regard vers Jenaiz qui parlait toujours avec l'homme qui lui aussi avait peur, que pouvait-il raconter pour le mettre dans cet état là ? Il se détourna et regarda l'homme toujours trempé de sueur et lui parla calmement :

- Je n'avais nullement l'intention de dégainer mon arme. Et si je l'avais je ne suis pas sûr que vous auriez été en mesure de riposter. Sachez juste que j'ai l'habitude de me tenir sur mes gardes et que ma main posé sur la garde de mon sabre est un pur réflex. Alors calmez-vous et arrêtez de sués comme des bœufs.

Cette conversation finie, Jenaiz leur fit un signe de la main leur demandant de le suivre. Ils allaient retrouver leur compagnon qui devait avoir des informations importantes pour eux.

~~~~~~

Cette ville était ignoble, des ivrognes à chaque coin de rue, des déchets dégageant une forte odeur putride. Ce n'était pas le genre d'endroit à fréquenter trop longtemps. Il était temps de faire quelque chose pour cette ville ! Certaines rues étaient bien plus accueillantes que d'autres et ce contraste entre deux rues pourtant voisines était bien étrange. Ils furent bousculés par un homme ne tenant pas sur ses jambes et qui tanguaient sous l'effet de l'alcool. Sei avait envie de se battre, il n'aimait pas tuer, mais le combat était la seule chose qui lui restait. Ils arrivèrent enfin à destination et eurent l'ordre d'attendre, mais d'être prêt à toute éventualité.

Ils attendirent donc calmement. Ils n'eurent pas à attendre longtemps. Fye sortit d'une ruelle et se dirigea vers eux, couvert de sang, était-ce le sien ? Vu la quantité, en partie, oui. Sei fut impressionné car Fye leur révélé tout de même les informations acquises lors de sa mission. Puis l'homme s'effondra, une explosion ou loin fit exploser l'arrière d'une maison, dans quelques instants cet endroit serait remplis de pirates ennemis désirant savoir qui était l'auteur de cette explosion, et qui seraient les premiers accusés ? Il ne fallait pas se poser plus de questions, après tout ils venaient d'arriver, ils s'étaient diriger vers la place et c'était par là qu'avait eu lieu l'explosion. Le jeune pirate s'accroupit et posa deux doigts sur la gorge de Fye, aucun pou, il se retourna vers son capitaine :

- Il n'y a plus rien à faire, il est mort.

Puis Sei se tourna vers l'endroit où l'explosion avait éclatée, et parla d'une voie toujours aussi calme :

- Désirez-vous que j'aille les retenir là-bas plus longtemps ? Ils n'y ont sûrement pas envoyés que quelques pirates, ils se doutent que nous sommes coupables de cela et vu notre réputation ils vont prendre des mesures de sécurité, si je m'y rends beaucoup d'entre eux seront retenus, je vous rejoindrais après.

Puis il se tourna vers son capitaine et baissa les yeux vers le corps de Fye à ses pieds. Et il reprit la parole :

- Quand au corps de Fye, notre bateau doit être surveillé, mais ce serait le seul endroit où il serait en paix. Je peux toujours l'y déposer et me rendre ensuite au lieu de l'explosion, comme vous le sentez capitaine.

Il le regarda en attendant sa réponse, prêt au combat.

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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyJeu 22 Avr 2010 - 18:20

"Kiku... Ne t'en fais pas, cette fois-ci, cette arme ne te servira pas à tuer, elle ne te servira qu'à te défendre en cas d'urgence. Je serai là pour toi, ne l'oublies pas. Je te le répète, si tu es en danger, je te sauverai; il te suffira de m'appeler... Je... Même moi, je n'étais pas à l'aise sur les champs de bataille, on ne deviens pas fort du jour au lendemain, c'est aussi vrai pour l'esprit que pour le corps. Il faut que..."


Kiku se leva et l'embrasse tendrement. Mettant fin à cette conversation. Des doutes, elle en avait. Oh ça oui! Mais elle était avec l'homme de sa vie. Un homme fort et habile dans le maniement de l'épée. Une homme à qui elle confierait sa vie les yeux fermés (ha ha ha!). Mais cette situation l'agaçait toujours un peu. Certes elle appréciait d'être bichonnée. Cependant, il ne fallait pas se leurrer, elle savait aussi se battre. Être tout le temps considérée comme une petite chose fragile la frustrait. Non pas qu'elle soit forte, mais, elle avait, d'une certaine façon envie de prouver qu'elle avait sa place à part entière dans l'équipage, et pas qu'en tant que faible femme bonne uniquement à être protégée par le héros ou le personnage principal.

Il fallait le suivre. Elle ne pouvait plus rester là. De toutes façons, il était préférable d'aller au devant de son destin plutôt que d'attendre la fatalité comme une bête résignée. Kiku suivait Jenaiz comme son ombre, aussi silencieuse qu'une pierre tombale, elle essayait même de faire le moins de bruit possible quand elle respirait. Finalement, ils arrivèrent sur le pont. Là, doucement, elle lui glissa quelques mots.

"Je te suivrai même en enfer."

Lentement, le Vivacia glissa sur les flots à la rencontre de l'île de la pluie. D'ailleurs, il n'allait pas tarder à y avoir de belles précipitations. Kiku le sentait. Elle sentait aussi ce nombreux hommes s'affairant comme des fourmis autour du navire, ils lançaient des sortes de cordages. Enfin, pour la native, c'était un comité d'accueil des plus rudes. Elle sentait clairement qu'ils n'étaient pas les bienvenus. Durant quelques instants, elle se demanda si Xino aurait laisse de tels artifices souiller son navire, ou même être accueilli de la sorte. Il y avait un nombre impressionnant de pirates. Tous à l'hygiène corporelle plus douteuse les uns que les autres. Chaque pirate qui composait ce comité d'accueil avait sa propre fragrance nauséabonde. Et cette pestilence agressait les narines sensibles de la pauvre ex-esclave. Debout aux côtés de Sei, elle tenait aussi immobile qu'une statue. Elle ne montrait pas sa peur, même si cette dernière lui donnait des sueurs froides. Et restait stoïque. Le jeune homme,lui, semblait bouillant. Lorsque Jenaiz partit parlementer avec ces crapules, il mit instinctivement la main sur la garde de son sabre. Une scène un peu virile s'en suivit. Kiku ne bougea pas mais maudit intérieurement cette lutte d'égo car elle ne put entendre une bonne partie de ce que Jenaiz et le chef de bande se disaient. Un peu de vent s'était levé à présent. Et la native sentait que le temps tournait de plus en plus à la pluie.

En fait, elle réussit à entendre le dialogue entre le chef des docks et Jenaiz qu'à partir du moment où le pirate parlait de Kiku comme caution. Elle était assez indignée par cet état de fait. Cette fois elle ne put s'empêcher d'avoir l'air scandalisée. Et elle le fut tout autant lorsqu'il demanda Sei comme garantie. Elle savait pourquoi elle trouvait que ces homme puaient. Il sentaient un horrible relent d'alcool et de fornication. Certains d'entre eux devaient certainement être des taré congénitaux ou des consanguins. Cette lubricité, cette saleté, ces types étaient déviants. Il ne devaient pas sortir des masses de leur île. Cette île... elle était connue pour héberger plus de moutons que d'habitants. Et combiné au fait qu'il y avait très peu de femmes sur cette terre. Elle se demandait sérieusement si pure laine vierge signifiait que ces homme n'avaient pas abusé du mouton. Finalement, la conversation entre son amoureux et cette être répugnant se finit et Jenaiz fit signe à Sei et à elle de le rejoindre.

Elle suivit donc son homme dans le dédale des rue de cet étrange port. Chaque allée avait son âme. Tantôt festive, tantôt chic, et même tantôt sordide. Elle sentait que la rumeur la performance de son homme sur le port s'était répandue comme une trainée de poudre. Les gens s'écartaient sur leur passage. Et ceux qui ne le faisaient pas n'étaient plus totalement maîtres d'eux mêmes. Finalement, ils arrivèrent sur la place centrale. Étonnamment grande et richement dallés, c'était le cœur de la ville. Elle n'avait pas besoin d'yeux pour comprendre que cet endroit avait été construit par des gens nobles. Rien que le son de ses pas sur le sol lui disait qu'il s'agissait de marbre blanc. La place était immense, entourée de grands bâtiments, le marché qui se tenait là tout les dimanches devait être grandiose. Mais l'endroit avait perdu de sa superbe. Des détritus souillaient l'endroit, et des taches de sang et d'autres sécrétions corporelles peu hygiéniques tapissaient le dallage. Le façades des bâtiments étaient ternes et les dorures qui recouvraient les murs avaient été grattées pour quelques grammes d'or avidement gagnés. L'endroit empestait le vomi, le croupi, les détritus et, Kiku aurait mis sa main à couper, que dans le lot, il devait y avoir l'odeur d'un cadavre humain en décomposition. Et nos trois protagoniste se tenaient presque au centre de cette place comme des cibles idéales.

C'est dans cet endroit très fréquenté que Fye se traina jusqu'à ses amis. Il leur parla de Don Diègue et d'une grande maison. Il sentait le sang, il en était totalement recouvert, il haletait et sentait encore plus la mort que d'habitude. Il semblait plus humain à la jeune native au fur et à mesure qu'il parlait et mourrait. Lorsqu'il rendit son dernier souffle, elle se surprit même à verser une larme pour cet homme. Cet ordure qui avait toujours fait souffrir son prochain. Et pourtant, elle compatissait sincèrement à son sort. Son discours l'avait touchée et, après tout, il n'avait jamais été méchant avec elle. Mais ce n'était pas tout car le dernier souffle du médecin de bord fut accompagné d'une violente explosion.

Alors que le vacarme assourdissant provoquait la panique des badauds et la colère des pirates, Sei profita pour faire part de ses opinions à son capitaine. Kiku était trop peu habituée à ce genre de situations pour être de bon conseil. A peine le cuistot eut-il fini que déjà les premiers hommes en armes se ruèrent sur eux et les encerclèrent. Si vite? Comment était-ce possible? La raison échappait à la vue de Kiku. Car Fye dans son ultime effort pour rejoindre loyalement son capitaine, lui avait fait un drôle de cadeau. En effet, une magnifique longue trace de liquide rouge désignait notre bon équipage comme les boucs émissaires idéaux. Kiku était transie de peur. Chaque cellule de son corps lui hurlait de fuir et de sauver sa misérable peau. Cette fois-ci, elle tremblait vraiment. Ce sentiment avait éclipsé toute sa tristesse, faisant passer la mort de Fye en second plan. Ils étaient encerclés. Pris dans la nasse alors qu'ils n'avaient même pas eu le loisir de mettre en place l'ébauche d'un plan. Kiku voulait elle aussi dire une chose qui fasse avancer le shmilblick.

"Il va bientôt pleuvoir."

Cette remarque complètement décalée déclencha l'hilarité générale parmi la masse d'homme en armes qui encerclaient les trois compagnons et le macchabée. Un fou rire qui se dissipa aussitôt lorsque l'averse s'abattit sur l'île. Les hommes se regardèrent médusés. Alors l'un deux dit.

"Cette aveugle est voyante!" (ha ha ha!)

Il s'en suivit un brouhaha de discussions diverses et variées. Ici, on se demandait si elle avait un don. Là, on disait que c'était un pouvoir de fruit du démon. Plus loin, on affirmait que c'était une sorcière et qu'elle allait les changer en carpeaux s'ils n'arrêtaient pas de lui pointer leur armes dessus. Finalement c'est cette dernière hypothèse qui l'emporta. Lentement, ces types reculèrent, baissant leur engins de mort. Lorsque soudain, une voix résonna.

"Imbéciles! Cette fille n'a aucun pouvoir particulier, c'est juste une native. Depuis quand les pirates du nouveau monde ont peur des esclaves?"


Kiku aurait reconnu cette voix entre mille. Cet homme, c'était lui le négrier qui avait vendue Kiku aux Tenryuubitos il y a trois ans. C'est lui qui, alors qu'elle avait juste seize ans, la violait. C'est encore lui qui envoya ses parents combattre à mort dans une arène de paris clandestins en forçant la gamine à écouter la longue agonie de ses géniteurs. Enfin, c'est lui qui la forçat à la prostitution. Cette homme était responsable d'une grande partie des pires choses qu'elle eut à traverser durant sa vie. Elle n'avait pas percuté lorsque Fye avait prononcé son nom. Elle avait été tellement heureuse sur le Vivacia qu'elle avait fini par oublier le passé.

"Cette fille n'est rien de plus qu'une pute que j'ai revendue aux Dragons Célestes. Je la connais bien, et cette idiote est incapable de vous faire le moindre mal. Tuez-moi ces deux gêneurs! Et en contrepartie je vous laisserai ravager cette trainée en bonne et due forme!"


Ces paroles furent accueillies sous les acclamations des vilains. Pendant ce temps, Kiku bouillonnait de rage. Sans même attendre que les pirates les remettent en joue, elle se rua à l'assaut de ces crapules.
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyJeu 29 Avr 2010 - 22:13

De tout ceux qui l'avaient accompagné sur ces île, Fye était bien le seul que Jenaiz ne s'était pas réellement envisagé voir mourir. Ou agoniser, ou être blessé, ou souffrir même... Comment dire? Le personnage était tel qu'on ne pouvait aisément l'imaginer vulnérable. Le voir ainsi, maculé de sang, dans un piteux état et avec son, probablement, réel faciès faisait une drôle d'impression. D'un certain point de vue, cela rendait mal à l'aise avant de rendre inquiet. N'était-ce pas une chose extrêmement désagréable que de ce rendre compte que la compassion était surpassée par l'effet de surprise? Il aurait du s'avancer pour le mettre à terre au plus vite, et non le laisser tant s'approcher d'eux. Sans doute aurait-il pu le faire si cela avait été un individu normal, mais c'est étrange être aux frontières de la folie bestiale n'était pas à considérer comme une quelconque personne banale. Aussi, Jenaiz était resté statique, alors que se mourrait son médecin, le seul être encore vivant à l'avoir précédé dans cette aventure pirate. Sous ce nouveau jour, cet homme semblait profondément énigmatique au capitaine; sa tête paraissait celle d'une entité ayant perdue sa propre identité... Comme si ses mensonges avaient tissés une toile si complexe autour de Fye qu'il ne parvenait pas à retrouver son moi premier, comme si... Cette chevelure sans couleur unique, cela en témoignait si bien, comme s'il s'était perdu...

-Désolé chef… J’ai merdé. Je viens vous apporter… les informations… Comme demandée… J’ai pas appris grand-chose… Mais ça vous sera peut être utile… Don Diègue… C’est le nom de leur capitaine. D’après l’homme que j’ai torturé, il serait assez fort… Suffisamment en tout cas pour régner en chef sur la ville et inspirer une certaine peur aux gens qui le suivent… Enfin je suis meilleur en matière de peur donc mon indic’ a parlé facilement… J’ai aussi appris… Ou il habitait. Voyez la grande demeure là bas. Semblerait que ce soit en quelque sorte son QG… Et il serait entouré… Toujours, deux… Ou trois personnes… Pas plus, peut être moins même. Enfin ce serait sa garde rapproché les hommes en présence dans le bâtiment seront très certainement plus nombreux.

Il avait achevé sa tâche. Avec un succès mitigé, mais il avait considéré cette mission comme suffisamment importante pour mettre sa vie en danger... Jenaiz ne savait pas réellement comment réagir à cette perte, il savait évidemment comment pleurer un compagnon d'arme, mais jamais il n'avait causé la perte de quelqu'un par ses ordres. Jamais il n'avait pris ce risque au cours de sa vie, il avait évité ces places de pouvoirs autant que possible, et avait accompli la majeure partie des péripéties qu'il avait rencontré dans sa vie sans y mêler autrui. Peut être était-ce en prévision de ce genre de choses qu'il s'était si longtemps refuser à commander? Il... Se contenterait, pour l'instant du moins, d'écouter avec attention le rapport du médecin des Kaze. Pourquoi sentait-il cet homme comme déjà passé de l'autre côté? Ses blessures n'étaient peut être pas irréversibles? Etait-ce l'habitude de voir les blessés mourir qui lui avaient fait prendre ce maudit réflexe de pensée, celui de s'imaginer des choses aussi horribles à partir du moment où quelqu'un s'amenait couvert de sang et balafré de partout? Il ne se souvenait pas être réellement hanté par ce genre de pensées habituellement... Envisageait-il la mort pour chaque individu en triste état qui lui apparaissait? Ou était-ce autre chose qui lui faisait d'instinct soupçonner une gravité démentielle quant aux plaies qui recouvraient le corps de Fye...

-C’était… Je pense… Ma dernière… Mission. J’ai était repéré… Ils savent peut être même que l’on souhaite s’en prendre a leur capitaine… J’ai éliminé ceux qui me traquait, mais… Je suis déjà mort… La lame a traversé un poumon et ouvert de façon assez significative mon cœur. C’est déjà un miracle que je puisse vous parler capitaine… J’ai… Pas toujours été un saint. J’ai même était un monstre toute ma vie… J’ai toujours vénéré la douleur comme une mère nourricière, comme une déesse même… Et aujourd’hui encore dans mes derniers instants elle m’accompagne, omniprésente… Moi qui ai passé ma vie a donner la mort, je dois avouer que là… Maintenant a quelques instants de la rejoindre… J’ai honte de l’avouer, mais… J’ai peur… Je prie qu’il n’y ait pas rien derrière… Quelque soit l’endroit ou je soit envoyé, enfer ou paradis… Même si le premier est très certainement ma destination, j’espère sincèrement… Qu’il y aura quelque chose après… Capitaine, puisque vous êtes le seul a qui je peux parler… Puis je vous demander quelque chose ? J’aimerais être enterré… Sans cérémonie, juste un enterrement avec… Mon nom sur la pierre et écrit « J’ai vécu comme je suis mort, dans la douleur », pour la forme quoi. Dire que j’ai perdu toute mon innocence en tuant des gens, c’est peut être… Mon seul regret… Enfin, cette vie aura était vachement chouette… Jusqu’au bout… Et puis au moins, je finirais au même endroit que mes parents…

Fye... Etait-ce une chance ou une malédiction? Se savoir à la fin de son existence... Certains n'avaient pas la chance d'exposer des dernières volontés, certaines âmes étaient fauchées à même le champ de bataille. Fye, de son côté, avait eu l'agonie d'un grand homme. Jenaiz aurait bien aimé dire quelque chose d'encourageant, n'importe quoi de sympathique pour ce cruel bourreau qui semblait, soudain, si effrayé par la mort... Par l'au-delà... Mais, sur le point de vue physique, il ne voyait pas quoi dire... Fye connaissait mieux à la fois son corps et le fonctionnement même d'un être humain, s'il se disait décédé, il n'y avait rien à dire, même quant au fait de garder des forces... Et quant au spirituel, Jenaiz se posait parfois lui-même ce genre de question sans réponse, comme tout à chacun... Au final, le monde semblait bien aisé à cerner comparer à cette fin qui attendait chaque homme... Jenaiz se devait au moins de dire quelque chose...

-Tes dernières volontés seront respectées... ne t'inquiète pas pour cela...

Que dire d'autre? Jenaiz savait que toute consolation était vaine. Il savait également qu'il était inutile et peu agréable que l'on s'apitoie trop. Il avait lutté pour une mort digne, en agissant d'une telle manière, il lui ferait plus de peine que de bien. Et il ne pouvait pas prétendre connaitre réellement le médecin. Personne ici ne le pouvait. Il avait été un mystère, mais il avait été un camarade. Pour cela, il fallait respecter son sacrifice et honorer sa mémoire. Il fallait le laisser expier ses pêchés lors de cette fin tragique et ne pas entraver son âme inutilement. Le sadique avait été un homme, le monstre s'éteignait comme tout mortel, dans ce frisson glacé imperceptible, implacable, éternel et triste.

-D’ailleurs, les voilà déjà… J’ai un dernier cadeau a vous faire capitaine… Ca me coûtera mes dernières forces mais… Quand j’ai compris que j’étais fini j’ai décidé de vous offrir une belle diversion… Je me suis coupé les cheveux et suis allé les coller contre les murs de la maison… A l’arrière uniquement. Je… Peux faire exploser… Toute partie de mon corps… Ce feu d’artifice… Sera mon… Bouquet… Fi…

A cet instant, résonna au loin une explosion. Celle d'un bouquet final, celle d'un trépas orchestré dans ses derniers instants... Oui, Fye avait vu sa mort et n'avait rien abandonné à cet instant de sa vie. Plus que pour tout le reste, il était respectable pour cela. Le sacrifice... Non seulement il avait perdu la vie, mais jusqu'au bout il avait soutenu ce qu'il restait des Kaze. Son cadeau se révélerait peut être utile, peut être futile, mais au moins avait-il l'avantage d'être un signe de convictions. Si cet homme avait été capable de décéder ainsi, il n'y avait plus à douter. Il fallait aller jusqu'au bout, continuer, non seulement pour que cette perte ne soit pas vaine, mais aussi pour qu'elle soit vengée...

- Il n'y a plus rien à faire, il est mort.

Sei restait très calme suite en cette situation. Etait-ce son propre caractère ou le manque de lien l'unissant à Fye qui le faisait agir ainsi? Toujours était-il que garder la tête froide était utile pour le groupe. Il ne fallait pas se laisser aller, ne pas sombrer dans des actions illogiques suite à l'influence d'émotions mal placées. Il y aurait un temps pour les funérailles et la colère, il était nécessaire de prendre en compte que cet instant n'était pas venu...

- Désirez-vous que j'aille les retenir là-bas plus longtemps ? Ils n'y ont sûrement pas envoyés que quelques pirates, ils se doutent que nous sommes coupables de cela et vu notre réputation ils vont prendre des mesures de sécurité, si je m'y rends beaucoup d'entre eux seront retenus, je vous rejoindrais après Quand au corps de Fye, notre bateau doit être surveillé, mais ce serait le seul endroit où il serait en paix. Je peux toujours l'y déposer et me rendre ensuite au lieu de l'explosion, comme vous le sentez capitaine.

-Non. Aussi triste et inhumain que cela soit, il n'y a plus rien à faire pour lui. Personne ne prendra le temps de toucher à son cadavre, nous nous occuperons de lui une fois cette bataille achevée. Il faut se préoccuper des vivants avant de s'inquiéter des morts, c'est une règle à suivre si l'on désire vivre vieux. Quant au combat, ne dispersons pas nos forces. Une fois qu'ils se seront rassemblés, j'ouvrirais un passage de manière à ce que nous puissions atteindre au plus vite notre cible première. Puis nous prendrons le temps de nous occuper de la masse...

Jenaiz avait répondu aux mieux à Sei. Evidemment, si cette bataille avait été ordinaire, il aurait sans doute cherché une stratégie plus élaborée, comprenant manoeuvres d'encerclements, diversions et autres ruses basiques combinées pour composer d'urgence quelque chose de viable... Mais en l'occurrence, à trois, ils ne gagneraient rien à s'avancer à pareilles stratégies. Il fallait simplement instaurer la peur. La plus terrible des choses à affronter pour une armée, quelque elle soit, était la panique. Les mouvements de foules en ses rangs, qui faisaient que le premier individualiste venu se faisait gentiment suivre par des ribambelles de ses amis qui pensaient qu'effectivement, sauver leur peau était opportun. S'ils parvenaient à prouver à cette piétaille qui commençait à s'étendre autour d'eux telle une mer sans fin d'âme vide ou d'esprits bornés, qu'ils avaient la capacité de tuer n'importe qui ici à eux trois, voir le pouvoir de les terrasser tous, de renvoyer toutes ces pitoyables créatures dans des enfers putrides qu'ils n'avaient encore eu l'occasion d'imaginer, ils auraient réussi à capturer cette île et sa population. Car oui, une bataille gagnée ainsi facilitait également la coopération. Il y avait quelque chose d'impressionnant pour un peuple lorsque ses précédents occupants fuyaient les nouveaux sans demander leurs restes, ils pensaient immédiatement que les nouveaux venus étaient un cran au-dessus dans la chaine alimentaire, et également que ceux-ci possédaient quelque chose d'extraordinaire pour ne pas se contenter, comme tous les prédateurs, de dévorer leur proie d'une seule traite.
Et cela leur serait utile. Cette île leur appartiendrait dans un avenir proche; il faudrait qu'ils n'aient pas opprimé la population pour en conserver le contrôle. Jenaiz comptait convaincre une partie du peuple que leur présence leur était profitable, mais ceci ne valait pas la peine d'être précisé en l'instant présent. Ce qui était important, désormais, c'était cette armée putride qui les entouraient. Ces types étaient des bêtes, c'était une chose effroyable que d'observer leurs regards aussi vide que ceux des bovins, avec une pointe d'agressivité qui manquait à la vache moyenne néanmoins... Ils semblaient si désireux de les écharper, alors qu'ils n'avaient pas l'ombre d'une vengeance à accomplir pour la plupart... Ils étaient, comme des requins, attirés par le simple goût du sang. Ils venaient se repaître d'entrailles et d'hémoglobines, et il semblait difficile de leur refuser ce plaisir. Pourtant, Jenaiz envisageait de bientôt leur fausser compagnie par les airs, tout en tuant quelques uns de ces ivrognes armés, porc lubriques et hagards bandits pour à la fois leur montrer que le massacre ne serait pas parmi ses hommes, mais parmi eux, et pour accéder plus facilement à leur chef dans une structure désorganisée par des coups de feux et des hurlements qui feraient sans aucun doute paniquer la garde personnelle de leur... capitaine.


-Il va bientôt pleuvoir.

Kiku venait de s'exprimer de manière plutôt... étonnante. Jenaiz se rendait compte qu'il l'avait oubliée ces derniers instants. Il n'avait pas eu à s'inquiéter de la savoir loin de lui, mais elle lui paraissait à présent bien paniquée. Il en avait oublié la situation, à penser ainsi à la meilleure manière d'achever sa conquête. C'était la première bataille de la jeune fille, ces tremblements qui parcouraient son frêle corps étaient tout à fait normaux... Et il aurait peut être du lui dire quelque chose, sur l'instant, il ne voyait pas, mais quelque chose de rassurant... Malgré tout, il ne pouvait agir ainsi à présent, il y avait bien d'autres priorités. Mais soudain, quelques secondes après ces paroles, la pluie se mit à tomber. Pouvait-elle percevoir ce genre de choses à l'aide de ses seuls quatre sens? Il était effectivement impressionnant qu'elle puisse prévoir un changement météorologique si vite et avec une telle réussite. La masse d'ennemis semblait plongée dans une réflexion angoissée quant à cet état de fait. Etaient-ils des esprits simples et toujours aptes à accuser la "sorcellerie" à chaque phénomène sortant de leur vague et minuscule sphère de compréhension? Si c'était le cas, cela tournerait à leur avantage. Moins ses gens pourraient saisir l'essence de leurs "agresseurs", plus vite l'effroi les saisirait pour dissiper la faible foi qu'ils devaient tous avoir en ce Don Diègue... Mais une voix résonna bien vite pour rallumer les ardeurs belliqueuses de la foule:

-Imbéciles! Cette fille n'a aucun pouvoir particulier, c'est juste une native. Depuis quand les pirates du nouveau monde ont peur des esclaves? Cette fille n'est rien de plus qu'une pute que j'ai revendue aux Dragons Célestes. Je la connais bien, et cette idiote est incapable de vous faire le moindre mal. Tuez-moi ces deux gêneurs! Et en contrepartie je vous laisserai ravager cette trainée en bonne et due forme!

La goutte d'eau qui faisait déborder le vase... Comment dire? A partir d'un certain moment, Jenaiz se retrouvait dans l'impossibilité de passer outre. Déjà que ces types étaient pitoyables, à tel point que les abattre leur épargnerait bien plus de souffrance que ne leur en causerait cette mise à mort, mais ceux-ci se permettaient en plus de tuer un proche... s'il était possible d'appeler Fye ainsi... et d'insulter celle qu'il aimait. Pire, ces individus se permettaient de la considérer encore comme une esclave et une fille de joie. Rien ne permettait à Jenaiz de résister à sa rage, l'envie de les faire taire définitivement s'emparait de plus en plus de lui. La logique aurait voulu qu'il rétorque une simple phrase pour se rire de ces imbéciles, et qu'il conserve son plan initial... Mes ses mains se rapprochaient instinctivement de Fortuna et il s'apprêtait à dégainer Fortuna, ainsi qu'à changer ses ordres... Jusqu'à ce que les actes d'une autre personne ne l'empêche de commettre lui-même une erreur... Kiku... Elle fonçait sur l'ennemi. Elle lui avait désobéi, il le regrettait déjà...

-Peste!

Il était plutôt hors contexte de noter que "peste" était le juron favori du jeune chevalier. Il avait beau avoir appris à lancer des noms d'oiseaux d'une grande vulgarité/créativité, comme tous ceux qui baignaient un tant soit peu dans le monde de la navigation marine, il préférait conserver ce réflexe d'injurier la situation sans trop user de vulgarité... En l'heure, il regrettait infiniment cette situation, car non seulement, il était à présent obligé de s'engager dans l'affrontement, chose qui leur ferait perdre énormément de temps et de forces, mais en plus il serait obligé d'avoir une discussion avec Kiku, une fois la bataille terminée... Il aurait à lui parler de la discipline, et du fait qu'il ne fallait pas ignorer les ordres, malgré la colère... Bref, il ne supportait déjà pas l'idée d'avoir à lui faire la leçon avec véhémence, si bien qu'il effaça temporairement cette pensée de son esprit. Sans se retourner, il lança rapidement à Sei:

-On laisse Fye ici, personne n'ira s'attaquer à un cadavre. Toi, tu restes à proximité de Kiku, tu essaies de la couvrir, tout en essayant de t'occuper du plus grand nombre d'ennemi possible au passage. Si possible, arrête sa charge, elle n'arrivera pas à percer seul cette foule barbare. Pour le reste, j'en fais une affaire personnelle...

Oui, il en faisait effectivement une affaire personnelle. A présent qu'il gérait ces hommes... Enfin, à présent il ne gérait plus qu'une jeune fille et un jeune homme, chose plutôt insignifiante pour mériter l'appellation de capitaine... Bref, on ne pouvait désormais plus s'attaquer à eux sans s'attaquer à lui, et sur les trois personnes présentes la veille, deux avaient déjà été la proie de ces charognards. Il fallait instaurer le respect à cette vermine, montrer à ces cloportes qu'il y avait des gens qu'il ne valait mieux pas défier en ce bas monde... Il tendit sa main en direction de la voix, et face à lui s'éleva soudain un escalier, les pierres qui le composaient comme bondissant hors de ses manches pour former une structure théoriquement inadéquate à un tel climat, mais qui semblait pourtant si bien convenir en la situation de la part du chevalier. Celui-ci s'élevait au-dessus d'eux comme la tribune d'un orateur; il y grimpa d'une course élégante avant de s'exclamer à son sommet, théâtral comme il le fallait, à force de toujours regarder ses ennemis de haut:

-Imbéciles... Jusqu'à ce dernier instant, je pensais encore à vous épargner... La mort fait partie intégrante de la guerre, et je pouvais laisser des meurtriers filer s'il les tuer entravait mes objectifs... Pourtant à présent...

Quelques marches se formèrent au bout de l'escalier, comme pour annoncer le début de l'assaut...

-Mon seul désir est de passer chacun d'entre vous par le fil de l'épée! Chaque crétin qui aura osé s'en prendre à mes hommes! Tous ceux qui ont trempé dans le sang de Fye; ceux qui sont accourus ici, désireux de nous écharper et surtout toi,dit-il en pointant vaguement dans la direction que Kiku cherchait à atteindre qui ose couiner de ta voix porcine alors qu'il te restait une dernière occasion de te taire. Sache que, que ce soit par ma lame ou par les siennes, tu ne repartiras pas indemne d'ici. Je ne te pardonnerais pas ce que tu as du lui faire vivre, toute cette souffrance que tu as causé. A présent...

Jenaiz retira sa veste et dégaina Fortuna.

-Je vais m'occuper de vous, que ce soit à un contre dix ou à un contre mille.

Fin du petit discours, Jenaiz fit un pas... Son pied gauche toucha sa nouvelle marche, déclenchant sa propre marche forcée sur une très courte distance, juste assez pour prendre une vitesse démentielle de bondir au milieu de ses opposants. Avec un tel bond, il ne fut pas étonnant qu'une poignée d'hommes qui emplissait sa zone d'atterrissage soit écrasés sous le choc. Le jeune homme était désireux d'en découdre, il connaissait à peu près l'apparence que devait avoir ce champ de bataille, grâce à la vue qu'il avait eux depuis son escalier... Il savait où se trouvait ceux qui l'avaient accompagné, il se presserait dans la direction qu'ils prenaient. Mais pour l'heure, il fallait commencer à faire saigner ces singes... D'un mouvement élégant, Jenaiz se mit à trancher dans le vif du sujet. Peut être n'était-il pas le plus raffiné des bretteurs, il aurait tant aimé un style de combat noble et romanesque, fait pour affronter un adversaire solitaire et humain... Pourtant, il avait appris à se battre contre des ennemis capables de peupler les cauchemars de bien des gens, et sa lame tranchait la chaire et faisait couler le sang sans chercher ni à échanger poliment quelques passes d'armes ou à simplement épargner ses opposants. Le cycle des chevaliers de Tulerum déchiquetait la chaire et se nourrissait de sang. Simultanément, il avait utilisée son fruit en créant un escalier horizontal sur un demi-cercle. Il bloquait ses angles morts avec de la pierre pour plus de sauvagerie. On ne pouvait l'attaquer de dos, un mur de marche s'étant constitué à cet effet. Jenaiz ne cherchait pas la stabilité, il combattait le feu par le feu, il affrontait ses ennemis sans prendre aucunement en compte son apparence ou cette esthétique qu'il avait parfois à ne pas trop amocher les corps. En cet instant, il était courroucé et furieux, et seul la fuite pourrait sauver le moindre de ses abrutis... Il était en guerre; cela faisait si longtemps... qu'il n'avait été ainsi...
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Angel De Moniak
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptySam 15 Mai 2010 - 12:43

Chaos. Pour Angel, le mot qui définissait le mieux le spectacle s’offrant a lui était celui-ci. Il avait été appelé par l’un des siens, l’équipage d’un certain Xino, ex-Schichibukai, semblait faire des siennes depuis son arrivée sur Ame Town. Ils avaient refusés de payer les taxe de ‘gardiennage ‘, même si connaissant les personnes en charge de ce secteur, cela n’avait rien de réellement surprenant. Toutefois, lorsqu’on lui avait dit de rejoindre le reste de l’équipage sur la grande place, il ne s’attendait pas a voir un spectacle aussi… Époustouflant. Quand on lui avait dit le nom du capitaine présumait de l’équipage il s’était attendu a voir deux armées se faire face. Même pas, seul quatre personnes, dont une déjà morte, était présente. Autant dire que ceci avait un petit quelque chose d’amusant, comment pouvait il espérer faire face a plus d’une centaines de pirate en étant seulement trois ?
A son arrivée la situation était déjà tendue, mais rien ne laissait présager ce qu’il allait advenir. Don Diegue avait une fois de plus perdu une occasion de se taire et s’était une fois de plus montré sous son vrai jour, cet homme était un porc, comme chaque membre de son équipage… C’était a se demandait ce qu’Angel faisait avec eux, il était connu en ville, pour être l’exact opposé de ses compagnons. Ses quelques colères lui avait aussi assuré une certaines tranquillité, la première fois il avait incendiait une auberge simplement parce que l’un des membres de l’équipage y avait été retrouvé mort et pour s’excuser il n’avait pu dire qu’une chose « La famille, c’est sacré. ». Car oui, la raison qui poussait cet homme a rester avec Don Diegue et ses troupes était celle-ci, a ses yeux ils étaient devenu, petit a petit de façon plus ou moins involontaire, sa famille, une chose qu’il recherchait plus que tout. Pourtant de famille l’équipage ne pouvait même pas porter le nom, si Don Diegue n’avait pas été là, les risques intestines aurait depuis longtemps mis un terme a leur aventure commune, mais le charisme dont pouvait faire preuve le capitaine était par chance constamment suffisant pour calmer les troupes et rappeler a l’ordre les pirates.
Rien donc, ne laissait présager que, suite aux paroles de Don Diegue qui s’attaquait verbalement a la jeune native présente parmi les envahisseur, ceux-ci passent a l’attaque. Et quelle attaque. La jeune native, qui semblait plus douée que quiconque pour ressentir les choses, tel les changement de pression atmosphérique, était a présent aux côtés d’un jeune albinos, pendant que de son côté le troisième homme essayait de se frayer un chemin pour les rejoindre… Ou alors aller prendre la tête de Don Diegue. Autant l’albinos et l’aveugle n’intéressait pas des masses Angel, il les jugeait pour le moment… Secondaire, autant celui-ci était puissant. Il semblait être un bretteur hors pair, son talent a l’épée était impressionnant, il aurait très certainement pu venir a bout de chaque personne ici présente rien qu’avec son arme. C’aurait été long, mais sans doute y serait il parvenu. Cependant cette épée n’était pas la seule arme dont disposait l’homme, il disposait d’étrange pouvoir lui permettant de faire apparaître… Des marches, un fruit du démon pouvant sembler affreusement inutile, mais qui dans les mains de cet homme se révélait affreusement puissant.
La décision d’Angel fut rapidement prise, c’était cet homme qui serait sa cible, de toute façon il n’avait pas vraiment le choix, des trois individus présent, c’était lui le plus proche.
Saisissant le sommet de sa canne, Angel vint se placer face à Jenaiz. L’homme semblait être entré dans une sorte de rage frénétique il frappait sans vraiment prendre garde a qui il frappait ou comment il les frappait, l’important semblait simplement être la mort qu’il donnait.

« Cut »

Angel dégaina a toute vitesse son épée qui vint heurter la Fortuna de son adversaire stoppant net un coup visant le médecin. Même si le coup que lui avait donné ne manquait pas de force, celui de Jenaiz était bien plus puissant, un désagréable choc se propagea dans son bras.

«[b] Désolé, mais j’ai le devoir de t’arrêter. Je comprends ta haine, mais Don Diegue permet de tenir en laisse cette bande de pirate et… Ils sont ce que j’ai de plus proche d’une famille. Ne m’en veut pas. [/b

Angel poussa sur son arme pour se dégager et rangea le sabre dans son fourreau. Il était prêt et sérieux, il n’aimait pas se battre, mais quand il avait quelque chose de cher a protéger, il pouvait faire bien des choses.
Dans un coin de son esprit il sentit une présence. Jack, cette pseudo seconde personnalité qui s’activait lorsqu’il employait son fruit commençait a se manifester. L’excitation du combat sans doute. Cet autre lui n’était motivé que par ses vrais sentiments, lui ne faisait jamais de compromis, c’était pour cette raison qu’Angel le craignait. Si jamais Jack prenait le dessus, les trois individus ne serait pas les seules victimes, Jack frapperait aussi parmi la ‘famille’ d’Angel, comme il l’avait déjà fait par le passé.



[C'est nul, désolé pour l'attente et je ferais mieux la prochaine fois ><]
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptySam 15 Mai 2010 - 14:15

Tout se passa rapidement, dès que Sei eût proposé quelques plans, des pirates ennemis arrivèrent de partout. Ils n'étaient pas encore au complet, mais on pouvait entendre des bruits de pas venant des rues et des roulements d'objets sur le sol. Un vieil homme arriva alors et commença à s'attaquer verbalement à Kiku, apparemment il la connaissait. Mais le jeune pirate était désormais concentré, prêt à combattre. Son capitaine venait de foncer dans le tas en tuant à tour de bras ses adversaires qui tombaient comme des mouches. Le pirate aux cheveux blancs referma alors sa main sur la garde de son sabre et la tira de dix centimètres, laissant la lame brillé de son éclat argenté. Ils étaient désormais encerclés et Jenaiz était partit droit devant, les adversaires du bretteur étaient donc tout désignés, il s'occuperait donc de tous ceux qui n'étaient pas en face d'eux. Il se retourna et fit trois pas en arrière pour avoir une plus grande vue d'ensemble de ses victimes. Un sourire étira alors ses traits et il se mit à marcher vers les pirates de Don Diègue, ceux-ci se rapprochèrent en courant et en poussant des cris incompréhensible. Le combat commençait enfin !

Il ne fallut que trois secondes pour que ses adversaires soient sur lui, le premier se présenta avec un sabre et il lança une attaque vers lui, Sei n'eût qu'à faire un pas de côté à vitesse de marche puis de donné un coup de haut en bas partant de l'épaule gauche de l'homme jusqu'à sa cuisse droite, créant une longue cicatrice rougeoyante qui fit tomber l'homme incapable de continuer le combat dans ces conditions. Les choses commençaient bien pour l'ex-prisonnier. Trois autres hommes lui foncèrent dessus et tentèrent de le frapper de leurs sabres, le bretteur passa entre deux lames et fit un tour sur lui même en frappant deux des hommes du tranchant de sa lame, les terrassant, il stoppa son tour et transperça le troisième. Désormais les ennemis l'encerclaient et étaient au nombre d'une trentaine dans un périmètre de vingt mètre à peu près, largement assez ! Il était temps de montrer ses capacités spéciales. Tout en échangeant quelques coups avec des pirates il murmura quelques mots :

Space Room

Alors, une bulle bleue transparente d'un rayon de dix mètres entoura la zone et les pirates avec. Un énorme sourire étirait désormais les traits de Sei qui continuait d'échanger les coups. Et la foule d'ennemi commença à se dispersée, laissant place à un canon de l'autre côté de la bulle. Un boulet de canon, puis deux autres partant de deux autres canons placés sur des toits, fusèrent dans sa direction et pénétrèrent dans la sphère. Le pirate albinos chuchota quelques mots à nouveau.

Crazy Dance

D'un coup les boulets de canons se stoppèrent en se scindant en plusieurs parties et, chose des plus étranges, les corps des pirates de Don Diègue se découpèrent et se mirent à léviter dans les airs. Mais le plus étrange, c'est qu'aucune goutte de sang ne perla et que les corps étaient toujours en vie. Des cris déchirants sortirent de la bouche des têtes découpées qui volaient dans les airs. Ils avaient peur, tous plus peur que les autres ! Les pirates placés en dehors de la bulle n'osaient plus s'approcher et tous étaient sidérés. Alors, un pirate un peu plus grand que les autres se reprit et hurla un ordre :

Ne pénétrez pas dans cette zone !!! Tirez grâce aux canons et avec vos fusils ! Criblez moi ce monstre ! Il a juste le pouvoir d'un fruit, avec une balle en plein front ça le calmera.

Et les armes à feu tirèrent, les canons crachèrent leur poudre et leurs boulets qui foncèrent droit dans le bulle puis se stoppèrent comme les autres en se découpant sans exploser et rapidement il n'y eût plus beaucoup de place dans la bulle. Les pirates découpés criaient à plein poumon, des hurlements qui déchiraient les tympans. Heureusement, Sei avait prit la précaution de découper les membres du buste et les mains des bras. Un sourire démoniaque étirait ses traits et il marchait entre tous ces corps désassemblés qui restaient suspendus au-dessus de sa tête. Il avait rangé son sabre dans son fourreau et frappait les morceaux ambulants qui le gênait. Il sortit alors de la bulle et regarda son œuvre. Une fois sortit, ses adversaires qui se trouvaient eux aussi en dehors de la bulle crurent être à l'abri de sa technique et lui foncèrent dessus, il ne sortit même pas son sabre, il se contenta d'attraper les hommes qui lui fonçaient dessus et de les lancer à l'intérieur de la bulle à un mètre de lui. Dès qu'une autre personne pénétrait dans la zone, son corps se démantelait et était suspendus en l'air. Dès que les pirates restants tiraient, il se contentait de faire deux pas en arrière et d'entrer dans la zone de la sphère pour que les balles se voient annulées. Enfin Sei se tourna vers son "œuvre" et ouvrit les bras avant de dire en souriant :

Crazy Assembly !!!

Les corps et objets en tout genre se mêlèrent les uns aux autres et le pirate primé décida de créer une sorte de sphère humaine avec pleins de boulets de canons et de balles les entourant. Cela fait, les cris se retrouvaient étouffés et certains suffoquaient, les canons et toutes les balles accumulées formaient une sphère noire autour des morceaux de corps humain qui se retrouvaient complètement cachés. Les visages des pirates ayant échappés à l'œuvre de l'albinos se décomposèrent momentanément, la peur se lisait sur leurs traits et certains prirent la fuite pour ne pas finir comme eux. Alors Sei sortit une fois de plus de sa sphère et laissa une distance de quinze mètres entre lui et sa technique.

- Et le bouquet final !!!

Il sortit son sabre et le leva au-dessus de sa tête. Il cria alors le nom d'une technique avant de frapper l'air du tranchant de sa lame à plusieurs reprises :

Odori no Kaze !!!!

Les quatre lames de vent s'assemblèrent et foncèrent sur la boule compact humaine/canon, le résultat allait être terrifiant et dissuaderait les derniers pirates restant de se confronter à lui pour les beaux yeux de leur capitaine. La quadruple lame de vent pénétra dans la zone de la sphère et s'approcha à grand vitesse de l'œuvre. Puis le feu d'artifice explosa, les canons entrèrent en contact avec la lame de vent qui explosa en même temps que les boulets et les balles remplis de poudre à canon extrêmement explosive. La déflagration fit voleter les cheveux du pirate qui rangea son sabre et regarda le visage décomposé des pirates restants.


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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyMar 18 Mai 2010 - 20:19

C'était une Kiku bouillante de rage qui venait de foncer tête baissée sur les forbans. Elle savait très bien qu'elle n'était pas de taille mais, au fond d'elle, elle avait besoin de montrer par cet acte insensé qu'elle s'opposait à la description d'elle qu'avait fait Don Diègue. Et maintenant, qu'elle était lancée elle ne pouvait plus se permettre de s'arrêter.Ce serait désavouer tout ce qu'elle avait fait. C'était donc dans cet état d'esprit qu'elle continua sa course vers les premières lignes ennemies. C'est alors qu'elle perçut la voix de son homme comme on entend les son de la surface alors qu'on a encore la tête sous l'eau. Elle reconnaissait son timbre si particulier mais ne pouvait distinguer les sons. Elle qui se basait beaucoup sur son ouïe pour se situer dans l'espace, elle était bien gênée par le brouhaha ambiant. Entre les cris rauques des pirates, et la pluie, il fallait qu'elle déploie de grands efforts de concentration pour de nouveau réussir à se situer dans cet immense foutoir qu'était devenu la place du marché d'Ame Town.

En effet, en réponse à l'assaut de Kiku, Jenaiz avait déjà utilisé son pouvoir et Sei en avait fait de même. Chacun avait fait son effet auprès des adversaires. Finalement, il ne restait plus qu'à Kiku d'en faire autant. Sauf... qu'elle n'avait aucun pouvoir de fruit du démon, qu'elle était de constitution plutôt faible, et qu'en plus elle était handicapée. Bref, elle n'avait rien d'une fille qui allait tenter un suicidaire trois contre mille comme ça s'annonçait de plus en plus. C'est alors qu'elle réalisa qu'elle ne courrait plus vers ses adversaires mais qu'elle était bêtement plantée là, comme une cruche, totalement isolée de ses compagnons, et entourée d'ennemis. Sei avait fini sa démonstration de puissance et de monstruosité, faisant fuir une bonne partie des vilains. Mais ceux qui encerclaient Kiku ne bougèrent pas. En fait, autant une bonne partie des ennemis avaient perdu toute envie de continuer le combat après avoir contemplé le chef-d'œuvre du jeune albinos, autant ceux qui encerclaient la native semblaient d'autant plus résolus à venger leur compagnons tombés sur le champ de bataille. Et, d'une certaine façon, elle ne pouvait pas les blâmer pour cela. Elle aussi, lorsqu'elle avait réalisé ce qu'il était arrivé à Fye, elle n'avait pu s'empêcher de penser à la vengeance. Et pourtant, elle l'avait si peu côtoyé ce médecin qui sentait la poudre, le sang et la mort. C'est étrange comme on peu se sentir proche d'une personne lorsqu'on vit des aventures extrêmes et uniques ensemble. Maintenant, Kiku se sentait lié d'une façon indescriptible à l'ancien médecin de bord de l'équipage. Il lui faisait peur, et elle ne lui accordait pas sa totale confiance. Mais malgré cette défiance passe, c'était comme si le décès prématuré (on meurt toujours trop tôt) de Fye avait eu pour conséquence pour la native d'idéaliser sa relation avec cet homme. Ou c'étaient peut-être les circonstances de sa mort ainsi que son sacrifice qui justifiaient cet élan de sympathie. Mais pour en revenir au sujet, Kiku n'arrivait pas à blâmer les pirates qui l'encerclaient et qui ne lui voulaient pas du bien (faut-il vraiment le préciser?). Elle comprenait leurs sentiments, mais... elle ne pouvait satisfaire à leur désir de vengeance. Lentement, elle se mit en position défensive.

"Je comprends ce que vous ressentez, et j'en suis désolée. Mais..." Elle baissa alors la tête. "Je ne peux me permettre de mourir ici pour satisfaire votre désir de vengeance." Elle tourna son visage vers là où se trouvait Jenaiz. "Il y a un homme pour qui je dois absolument vivre. Peu importe la manière." Puis elle se reconcentra sur ses adversaires. "Battons-nous donc, puisqu'il doit en être ainsi. Sachez cependant ceci avant que nous ne commencions, je n'ai aucune haine envers..."

Mais elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase, déjà elle déviait difficilement un coup vertical. Ils étaient huit, et elle était seule. Parfaitement espacés autour d'elle, il ne lui laisseraient jamais d'occasions de s'échapper sans combattre. Il fallait qu'elle les tue jusqu'au dernier. C'était la seule condition qu'elle devait remplir pour revoir son Jenaiz. Vaincre ces brigands. Avec tant d'adversaire autour d'elle, Kiku ne pouvait s'autoriser à attaquer en premier. Elle devait attendre et anticiper la prochaine offensive ennemie afin de placer un contre mortel et efficace. Ce qui ne tarda pas à arriver. Les bruit de pas de son adversaire claquait sur le sol en marbre, il arrivait par derrière, comme c'était prévisible! Maintenant il ne restait plus qu'à sentir la nature du coup que le vil faquin allait porter. Elle ne perçut le mouvement de son ennemi qu'au dernier moment ce qui faillit la prendre de court mais grâce à des réflexes hors du commun, elle réussit à effectuer sa manœuvre. A la vitesse de l'éclair, elle pivota laissant le sabre de son adversaire glisser sur son coté gauche, puis elle lui bloqua son bras d'attaque avec sa main gauche, gardant la droite, armée de son poignard en granit marin pour lui trancher la gorge. Mais, elle ne s'arrêta pas là. Elle savait que les autres n'allaient pas laisser tranquillement faire Kiku et ils se ruèrent sauvagement et tous en même temps sur la native. Initiant un mouvement de rotation tout en continuant de tenir le bras de feu son agresseur, elle utilisa la dépouille de ce malheureux comme d'un bouclier humain afin de se protéger de l'assaut groupé de ses camarades. Cette stratégie basique fonctionna à merveille et l'offensive ennemie fut brisée, permettant à Kiku de se crée une pléthore d'ouvertures dans les gardes adverses. D'une habile ruade, elle mit un autre de ses opposants au sol et le poignarda plusieurs fois. Puis d'un bond aussi impressionnant que gracieux, elle passa par dessus les têtes des pirates non sans oublier, au passage de trancher deux jugulaires. Elle venait de mettre quatre adversaires au tapis en un temps plus qu'honorable au vu de son niveau. Malheureusement, les survivants venaient de réaliser qu'il n'arriveraient sans doute pas à triompher au corps à corps vu la vivacité quasi-surnaturelle de la jeune femme. C'est à ce moment là qu'ils sortirent leur révolvers. Kiku comprit le geste de ces hommes, et surtout, elle réalisa à quel point elle était en très mauvaise posture.

Lorsque les revolvers chantèrent leur mélodie de mort, Kiku plongea instinctivement sur son coté droit malheureusement aussi bon soient ses réflexes, elle ne put s'empêcher de se prendre trois de quatre projectiles. Le premier lui traversa le bras gauche, le second se ficha dans l'épaule du même coté, quant à la dernière, le pirate devait être un bien piètre tireur, car il l'atteignit à la cuisse droite. Certes aucun des tirs n'avait été fatal, mais c'était bien plus que suffisante pour immobiliser la native et la faire crier de douleur. Les hommes profitèrent alors de la faiblesse de la jeune femme pour s'approcher d'elle sans risques. Se rendant compte de son état, les quatre malandrins la passèrent donc à tabac en bonne et du forme. Il s'agissait d'une véritable pluie de coups de pied qui s'abattait sur l'ancienne esclave qui s'était roulée en boule pour offrir moins de surface à frapper pour ces monstres, mais aussi, avouons-le pour protéger les parties sensibles, visage et ventre notamment. Dieu qu'il était dur de réfléchir lorsqu'on se faisait passer à tabac! Les coups lui tambourinaient sur le corps l'empêchant de se concentrer. Et pourtant, il fallait qu'elle trouve une solution. Une issue à son problème sans impliquer Jenaiz. Elle ne voulait pas être la pauvre cruche idiote des romans que le héros doit toujours sauver au péril de sa vie. Elle ne voulait pas être un poids mort pour l'équipage. Déjà qu'elle était la plus faible, et que malgré un sens commun assez développé chez les natifs qui savaient drôlement bien rester à leur place, elle aspirait à vouloir apporter quelque chose à l'équipage. C'était louable en soi, mais lorsqu'on voyait les risques inconsidérés qu'elle prenait pour se mettre en valeur, on avait du mal à voir si le jeu en valait vraiment la chandelle. Et Kiku suivait le même raisonnement intellectuel. Elle regrettait de plus en plus la témérité de ses actes passés. Mais ce n'était pas ce qui allait la sortir de ce guêpier. Elle faiblissait de plus en plus. Car ces hommes ne la ménageaient pas. Certes elle avait encore ses armes en main, mais... si elle attaquait, elle allait forcement devoir encaisser des coups.

Finalement, l'instinct de survie eut le dessus et la native se redressa faisant virevolter une de ses lames au bout de sa chaine. Surpris, les pirates reculèrent et essayèrent de se saisir de nouveau de leur pistolets. Mais cette fois-çi,Kiku ne leur en laissa pas le temps. Usant de son arme comme d'un fouet, elle les frappa aux mains. Malheureusement pour eux, l'arme de Kiku n'était pas un fouet, mais une chaine avec une dague en granit marin à chaque bout. Il y avait maintenant quatre mains de forban sur le sol et pas loin quatre hommes qui tenaient douloureusement leur moignon sanglant. Kiku était mal en point, mais les pirates, eux étaient désarmés et à sa merci. Alors ces derniers prirent courageusement leurs jambes à leur cou et fuirent.
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyMer 19 Mai 2010 - 22:00

La furie du combat l'emportait. Du sang... A sa gauche, à sa droite, à chaque endroit que pouvait atteindre sa lame, ceux qui s'osaient encore s'approcher du forban, ainsi que ceux qui n'osaient plus reculer à présent, se retrouvaient déchiquetés par Fortuna. Leurs morts semblaient violentes pour les autres, mais rares étaient ceux qui souffraient réellement, au fur et à mesure que son corps s'habituait à l'assaut, ses gestes se faisaient plus précis; il retrouvait ce vieux réflexe de clémence auquel il ne prenait pas garde: il tuait la majorité sur le coup. On avait beau penser à la mort comme à quelque chose d'effroyablement douloureux, ce qui était une vérité élémentaire, on oubliait souvent qu'une fois décédé, on ne ressentait plus la douleur. Ainsi, malgré le fait que des membres soient éparpillés aux quatre-vents dans un geste complètement bestial de la part de l'ancien chevalier, les types dont les restes voletaient à présent en rougissant le champs de bataille n'avait pas réellement eu l'occasion de comprendre, ni de ressentir ce qui leur était arrivé, tant cela avait été bref. Au final, il était bien plus gentil à présent qu'à ses premiers coups d'épées, puisque deux ou trois de ses premières victimes en étaient encore à agoniser, démembrés. S'il avait été calme, il les aurait sans doute envoyé en enfer d'un geste vif et meurtrier, mais il n'avait ni le temps, ni même le calme nécessaire pour ressentir consciemment cet élan de compassion. Il continuait sa sanglante besogne, vidant l'armée adverse de ses hommes, alignant meurtre sur meurtre et allongeant la triste liste de ses victimes un peu plus à chaque seconde, lorsque soudain...

-Cut

Une lame traversa le champs de vision du jeune homme, percutant sa lame et interrompant l'un de ses assauts dévastateurs. Quelqu'un s'opposait à lui? Le capitaine adverse daignait-il enfin montrer de près son visage de sale rat? Ou y avait-il des bretteurs de talents chez l'ennemi? Cette confrontation, brève, de quelques secondes peut être, s'allongeait dans la tête du chevalier qui reprenait une partie de sa maitrise face à une résistance ennemie. Combattre, voila ce qui pouvait user de ses facultés intellectuelles. Auparavant, cette scène n'avait été qu'un abattoir. Rien qui ne nécessite une intervention directe de ses neurones, sa rage seule et pure ainsi que sa maitrise innée lui avait jusque là suffit, pourtant, si quelqu'un pouvait interrompre une frappe de son arme, c'était qu'il y avait de quoi se mettre au travail véritable. Il analysait la situation à toute vitesse, enfin, plus simplement, il prenait enfin pleinement conscience des informations qui l'entouraient. Ce sang qui ruisselait sur lui, chaud, et cette pluie froide qui déclenchait une sensation étrangement familière sur sa peau... Le contact de son arme, cette compagne qu'il tenait dans sa main, enserrait, il en ressentait à nouveau la solidité dans sa paume. Ses cinq sens semblaient proprement se réactiver au fur et à mesure que ses pensées cohérentes reprenaient le contrôle d'une parcelle de son cerveau. Il était toujours en pleine furie, mais malgré tout, il commençait à reprendre son corps, à se recentrer sur lui et non sur la simple brutalité d'un cycle d'actions prédéfinies. Les échos de l'acier, toutes ses voix hurlantes, pleurantes, suppliantes et enragées qui pénétraient ses oreilles telle une vrille... Malgré tout, le sens sur lequel il avait le plus à se concentrer était sa vue. En premier lieu en tout cas, en un éclair, il avait vu celui qui le contrait. Cet homme... Il avait d'abord songé à la faible possibilité qu'il s'agisse du capitaine, prêt à en découdre en personne, mais il n'en était rien. Ce genre d'homme n'avait pas une allure de capitaine, mais il ne s'agissait pas uniquement d'un effet provoqué par sa tenue, le regards des autres combattants soulignaient bien qu'il n'était nullement leur chef. Certains semblaient se demander l'identité de cette présence, comme lui, d'autres semblaient rassurés... Face à un nid pareil, une telle infestation d'engeances de basse piraterie, on pouvait constater que même un champion ne parvenait pas à être connu de tous. En un sens, c'était triste. Les mains de Jenaiz serraient d'avantage sa lame, il avait été paré, mais il continuait dans son élan, lançant toute sa force dans son assaut. Au vu de la position de son opposant, il n'avait pas à craindre une contre-attaque sur le moment, si celui-ci tentait une frappe, il diminuerait la part de force qu'il employait à protéger son corps face à Fortuna, et en mourrait avant d'avoir pu faire des dommages concrets. Il avait deux possibilités, s'esquiver ou le repousser... Dans le premier cas, Jenaiz n'avait pas de crainte à avoir sur le moment, et dans le deuxième cas, il aurait lui-même à s'esquiver mais verrait sans doute la nécessité d'une telle manoeuvre à temps, largement à temps même...

-Désolé, mais j’ai le devoir de t’arrêter. Je comprends ta haine, mais Don Diegue permet de tenir en laisse cette bande de pirate et… Ils sont ce que j’ai de plus proche d’une famille. Ne m’en veut pas.

Des excuses? Certes, ce n'était que peu propre au champs de bataille, surtout lorsqu'elles semblaient posséder un fond de sincérité. En général, on ne lançait pas ce genre de paroles à la légère, et encore moins au milieu d'un combat à mort. Du sang avait coulé des deux côtés, il était intéressant que quelqu'un parmi la bande d'égoïstes adverse puisse ressentir de la compassion pour les Kaze. Peut être n'était-ce pas le moment d'y réfléchir, mais cet homme semblait être différent de la masse grouillante de cloportes que Jenaiz, Kiku et Sei affrontaient. Jusque là, chacun de ceux qu'ils avaient eu à affronter s'était montré plus pourri et méprisable que le précédent, hors, un élément étrange faisait son apparition du le champs de bataille. Jenaiz ne pouvait s'empêcher de songer brièvement à ses paroles... Une famille? Voulait-il donc avoir un lien avec ces animaux? Peut être était-ce son choix... Ou alors, il idéalisait la notion de famille? De son côté, Jenaiz n'avait jamais été très attaché à ce terme dans ce contexte-ci, une famille... Celle dans laquelle on nait n'a d'importance que biologiquement, à la base, de son côté, il n'en récupéra presque que des mauvais souvenirs. Il avait pensé plusieurs fois à cet ensemble de liens du sang et, selon lui, il y avait autant de chance de venir au monde au milieu d'horribles gens qu'il y avait d'horribles personnes en ce monde justement. Selon sa vision propre, la famille était comme une rencontre. Ceux qui la composaient pouvait aussi bien être mauvais que bon, cela ne dépendait que du facteur chance. Après, il restait l'autre position à adopter dans la famille, celle de mari, de père, etc... Ce que l'on rejoignait par choix avait, par contre, de la valeur... Mais il n'y avait pas à s'éterniser là-dessus, cet inconnu songeait sans doute à l'au-combien-merveilleux lien fraternel et, sur le moment, Jenaiz se demandait comment une telle idée pouvait se former dans l'esprit d'un homme qui fréquentait cette bande de dégénérés de la pire espèce...

-Désolé à mon tour, non pas d'avoir à tuer ta famille; je te plains simplement de n'avoir que cette lie pour relation... Ne m'en veut pas non plus, mais si tu ne t'écartes pas sur l'instant, tu grilleras sur les mêmes charbons infernaux qu'eux.

Il s'était écarté. Il s'était également remis en position. Cet inconnu, masqué, s'était laissé aller à céder face à sa force. Cela avait le mérite de prouver à Jenaiz qu'il avait le dessus niveau puissance brute, et de ce fait, il se savait déjà victorieux de cette confrontation. Il ne voyait pas quiconque le rattraper en vitesse pure, le seule aurait été Xino... Et à présent, il n'imaginait pas cet individu le terrasser sans avantage au combat physique quelconque. Il aurait au moins le mérite de faire un bon opposant, et peut être de faire reparaitre un peu de clémence dans le regard encore enragé du jeune homme. Celui-ci fit faire un léger moulinet à sa lame, comme pour nettoyer brièvement celle-ci qui laissa voler de grosses gouttes de sang à proximité. Il ignorait la masse à présent, aucun d'eux ne pouvait le menacer d'une quelconque manière. Il avait face à lui un plus gros poisson. Dans une posture défensive semblant tout à fait viable, le style de son adversaire ressemblait à celui de certains sabreurs qui dégainaient leurs armes à chaque assaut... Intéressant. Son pied gauche servait à démarrer le mouvement, une attaque directe et meurtrière. Il fonçait d'une manière nettement plus élégante que celle qu'il avait arboré depuis le début du combat, le noble plaisir du duel était peut être le déclencheur de cette métamorphose de style? Toujours était-il qu'à proximité de son ennemi, il tourna avec vivacité sur lui-même tout en lançant une attaque horizontale au maximum de son allonge et de sa force, au niveau de la ceinture pour empêcher tout bretteur possédant une colonne vertébrale d'éviter l'assaut en se baissant. Au mieux, il pouvait sauter, ou encore reculé, au pire, cela minerait d'avantage le moral des troupes que de voir cet homme singulier fuir l'épée du capitaine pirate. S'il sautait, Jenaiz finirait son tour en s'appuyant rapidement sur ses jambes pour s'élancer à son tour en l'air et le trancher par un assaut vertical. S'il reculait, eh bien, peut être tenterait-il de trancher un morceau de pierre du sol pour le projeter sur l'adversaire... Il ignorait encore tout de l'enchainement du combat, mais il préférait ne pas entamer un affrontement dans une trop grande démesure d'escalier. Il se retiendrait d'agir ainsi de manière impulsive, il ne savait pas lui-même si cette retenue était due à une envie de maintenir le suspens, a une volonté d'avoir l'air en plein jeu face à un puissant combattant ou simplement au soupçon de prudence qui l'habitait parfois. Toujours était-il qu'il avait à régler cela rapidement, le fait qu'il ne combattait plus seul à présent lui revenant en tête au moment de frapper, faisant redoubler d'ardeur son emprise sur son arme...
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Angel De Moniak
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyLun 24 Mai 2010 - 19:56

Le combat prenait une mauvaise tournure et c’était de très mauvais augure alors que celui-ci ne faisait que commencer. Angel pourtant aurait du s’en douter, pour attaquer une armée, comme celle de l’équipage il fallait soit être fou, soit être fort. Remarquez l’un va souvent de pair avec l’autre. Toutefois l’homme lui faisait face avait tout sauf l’air d’être fou. Au contraire il semblait faire partie de la seconde partie celle de ceux suffisamment sur de leur force pour ne pas connaître la peur face a tout ces hommes. Il n’était pas non plus ivre du combat, ou du moins plus, sa rage semblait s’être atténuée depuis que l’un de ses coups avait été bloqué.
Le coup de son adversaire était rapide et violent, Angel ne l’avait pas encore reçut et ce n’était pas dans ses intentions, un tel coups le mettrait forcément K.O. et plus si affinité. Pourtant l’homme face a lui semblait être déjà prêt a donner le coup suivant et être plutôt souple sur le prochain coup. L’épée s’approchait de plus en plus, le temps semblait se ralentir comme quand le coup va être mortel et que notre corps a du mal a assimiler ce fait.
Ou dans le cas d’Angel quand Jack viens frapper a sa porte.


*Angel, c’est donc comme ça que tu combats ? Tu t’interpose entre cet homme et tes « amis » et l’instant d’après tu risque déjà de mourir ? Il ne semble pourtant pas insurmontable certes son fruit du démon a l’air puissant mais… A l’épée tu te démerdes toi aussi non ?*
**Jack ? Dégage, t’aura pas ma place, tu le sais !**
*Ah bon ? Pourtant… C’est déjà le cas non ?*


Et soudainement le morceau de conscience qu’était Angel se rendit compte qu’en effet il n’était plus que spectateur, a partir de maintenant il savait ce qu’il allait ressentir, ça le faisait a chaque fois, il suivrait impuissant des scènes dans lesquels tout lui indiquait qu’il était le personnage central et pourtant. Il ressentait le même sentiment d’impuissance que vous pourriez ressentir dans un film tourné a la première personne, tout semble vous être destiné et pourtant vous ne pouvez agir dessus.
Dans le plan physique, oui jusque là c’était le plan psychique, le changement de personnalité était difficile a ne pas apercevoir, en effet plus qu’un simple regard meurtrier, ou un rictus carnassier, de toute façon avec son masque, on n’aurait rien vu, Angel venait de se transformer en Jack O’lantern, ce personnage de légendes enfantine apparaissant aux alentours d’halloween et dont les principales caractéristiques étaient : Un corps squelettique, et immortel au passage, mais ça… Et surtout une énorme tête en forme de citrouille. Notons d’ailleurs que c’est surtout ça qui fait la particularité de l’individu…
Pour le combat entre Jenaiz et Angel cela n’inversait pas les forces, mais cela permettait tout de même de les rééquilibrer, car quelque soit le vitesse et la puissance de son adversaire, celui-ci ne pourrait pas le tuer, a moins de connaître ou de viser involontairement le seul point faible de ce corps.

« Laisse les discours sentimentaux à d’autres. Quand deux équipages pirates se rencontre il n’y a pas d’excuse tenant n’est-ce pas ? En général ça finit dans une belle effusion de sang… Ou alors ça commence comme ça et finit par un grand banquet, enfin si j’en crois les livres pour enfant. »

La lame de Jenaiz mordit sa chair, le coupant momentanément en deux. Il vit la lame finir sa course quelque centimètres plus loin et lorsque les deux parties séparée se touchèrent a nouveaux elles se soudèrent entre elle comme par magie.


« Si tu veux te battre, je serais ton adversaire, l’autre est trop mou pour te procurer du plaisir. Je suis Jack et pour moi cette lie de l’humanité n’est rien. »

Comme pour appuyer ses propos, d’un brusque mouvement jack mit fin a la vie de l’un des pirate se trouvant a coté de lui.

« Une famille est unies par plus que des liens de beuveries et de massacre… Angel se suffit de ça, pas moi. »

Jack fit apparaître une citrouille dans sa main, une Pumkin trap pour être exact, une de ces citrouilles bourrées soit de friandises ressemblant plus a des piques qu’a des cannes a sucre, soit de feu. Et pour le coup c’était le premier cas. Il la lança sur son adversaire et affichant sur son visage citrouillesque un semblant de sourire déclara.

« Puisque tu veux te battre, battons nous, mais ne pense tu pas que tu devrait venir en aide a l’esclave ? »
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Seikyo
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyMar 25 Mai 2010 - 18:48

Les pirates fuyaient en grand nombre, du sang coulait à l'endroit de l'explosion mélangé à des restes de poudre noire. Malgré tous ces pirates qui partaient, il en restait encore beaucoup qui n'avaient pas l'air impressionnés. Le sourire de Sei s'effaça et il se concentra sur sa tâche. Les lames se dégainèrent dont la sienne, et les cris furent poussés. Le bruit de pas fonçant sur lui fut audible de chaque côté, le jeune pirate ferma les yeux un instant et fit voler sa lame devant lui en rouvrant les yeux. Il frappa d'un coup de pied la main d'un ennemi qui évita de le toucher, puis il tourna sur lui avec son sabre pour parer et trancher. Le sang giclait de chaque blessure ennemi, lui il évitait avec souplesse les coups adverse ou les parait de sa lame scintillante. Un sabre siffla vers son visage, il fut stoppé en route par l'arme de Sei qui fondit ensuite dans le ventre de l'attaquant. Il échangeait coups sur coups et se battait comme un lion, il ne laissait aucun répit à ses adversaires et les faisait tomber comme des mouches. Bientôt il ne resta plus qu'une dizaine de pirates à terre et une autre dizaine sur les toits, armés de fusils et de canons. Il se débarrassa rapidement des hommes à terre et se dépêcha de mettre hors d'état de nuire les pirates sur les toits. Un boulet de canon le frôla et explosa tout prêt de lui l'envoyant volé sur cinq mètres au pied d'une maison, il fit un bond sur le mur et poussa de toutes ses forces pour se propulser vers l'autre mur puis il fit la même chose pour revenir sur le premier en s'accrochant au toit pour y monter à la simple force de ses bras. Deux soldats étaient là et dégainèrent leurs sabres, ils ne prirent pas longtemps à venir jusqu'à lui. Sei se baissa pour éviter une attaque en ciseau et il frappa la jambe d'un des deux hommes avec son sabre, le pirate s'effondra en hurlant de douleur et le jeune pirate aux cheveux blancs lui donna un nouveau coups de sa lame pour l'achever. Le deuxième ennemi leva son sabre au-dessus de sa tête et lui fonça dessus en criant à plein poumon, la lame de Sei fendit l'air et se planta dans le ventre de l'homme qui tituba et tomba du toit. L'albinos s'empressa de se diriger vers le canon et vérifia qu'il était chargé avant de le faire bouger pour viser un autre toit où se trouvait un autre canon. Il alluma la mèche et le canon cracha sa poudre et son boulet qui fit exploser l'autre arme similaire. Il répéta cela pour tous les autres canons qui se virent tous détruits et il détruisit, après utilisation, le canon avec lequel il avait fait son carnage. Le combat faisait rage, ses camarades se battaient vaillamment et le sang de leurs ennemis coulait. C'était un jour noir où beaucoup d'hommes avaient versés leur sang. Le pirate regarda rapidement ses nombreuses coupures qu'il avait récolté au court de ses combats et il sauta du toit en s'approchant de l'endroit où se battait son capitaine et sa camarade. Il ne restait presque plus aucun soldat, juste quelques-uns qui s'occupaient de la protection d'un vieil homme qui était sûrement leur cible. Le jeune bretteur rangea son sabre et s'accroupit pour ramasser un fusil, il l'épaula et visa un garde, puis il tira. La balle transperça l'homme qui tomba à terre, mort, les autres gardes réagirent et épaulèrent à leur tour leurs armes à feu, mais déjà une nouvelle balle se logeait dans le crâne d'un des douze gardes restants. Plus que onze ennemis et onze balles qui étaient tirées quasiment simultanément vers lui. Il roula sur le sol et se cacha derrière un mur d'une maison puis il tira à l'aveuglette et lâcha le fusil pour sortir de sa cachette et se mettre à courir dans leur direction, dans sa course il ramassa un sabre qu'il prit dans sa main libre et il fondit sur ses adversaires. Il en restait onze et ils se battaient mieux que les autres. Il para et esquiva un petit moment avant de passer à l'offensive, il se baissa et para un sabre de l'un des siens avant de planter son autre arme dans la jambe d'un garde qui se mit à hurler avant de continuer le combat en boitant. Il leur sourit et lança un sabre vers un autre garde qui se fit transpercer et mourut dans la minute en se vidant de son sang.

- Vous pensez pouvoir me battre ? Attendez de voir ce que je vous réserve !


Il fit un bond en arrière et se mit en position avant de pointer ses adversaires de son sabre. Puis ses lèvres remuèrent pour murmurer un nom, le nom d'une technique :

Hoshikeisei !

Il frappa l'air à plusieurs reprises et à une vitesse extrêmement rapide à l'aide de son sabre et des sortes de balles de vent se mirent à foncer à une vitesse très rapide vers les pirates ennemis. Le premier se vit transpercer par une vingtaine de projectiles et les cinq suivants connurent le même sort, les balles d'air avaient perforées les pirates de trous très profond d'où sortait le sang qui coulait aux pieds de Sei. Les cinq derniers, affolés, firent des erreurs dans leurs attaques et trois d'entre eux périrent en moins d'une minute sous les assauts incessants du pirate albinos. Les deux autres s'enfuirent. Mais ils n'avaient pas été les seuls à s'enfuir, leur cible aussi ! Le vieil homme s'était échappé ! Fallait-il le poursuivre ou bien attendre les ordres ? Que pouvait-il bien faire de toute façon maintenant ?


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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyVen 4 Juin 2010 - 1:05

Kiku avait mal. Très mal. Elle réalisait seulement maintenant à quel point il était douloureux de se faire tirer dessus. Elle avait déjà été frappée, fouettée, et tout autre genre de sévices cruels que peuvent inventer les Tenryuubito mais rien n'était comparable à ça. Se faire tirer dessus. Sentir sa peau se déchirer, le projectile rentrer dans les chairs et enfin, que la balle ressorte ou reste, la douleur de la plaie béante et le sang qui en jaillit. Son corps qui lançait douloureusement à chaque mouvement. Elle n'arrivait plus à ce mouvoir comme elle le souhaitait tant son corps lui envoyait de puissant signaux de souffrance. Elle claudiquait donc afin de sortir de ce champ de bataille qui devenait de plus en plus une boucherie. C'était donc ça les pirates du Nouveau Monde? Franchement, si deux utilisateurs de fruit du démon et une infirme arrivaient à leur mettre une telle pâtée, ils n'étaient pas glorieux. Kiku pensait que ce ne devaient pas être des pirates représentatifs du niveau de challenge que représentait le Nouveau Monde. Ce ne devait être que des brigands à la petite semelle qui louent leur service au plus offrant. Don Diègue n'était pas un combattant si redoutable. Il n'avait pas particulièrement de charisme. Par contre, il était riche. Et visiblement, ces hommes n'étaient que des mercenaires. Le maitre des lieux avait sans doute du penser que le nombre suffirait à impressionner les pirates qui oseraient venir sur son île. Mais vu la qualité de ses sbires, Don Diègue devait se ronger les sangs tous les jours en priant qu'un supernova ne vienne pas sur son île.

Pendant que Kiku se trainait hors du champ de bataille, Jenaiz continuait son combat, et Sei ne se lassait pas de massacrer les pauvres bougres. La native qui semblait avoir plus d'humanité que ses autres camarades semblait chercher une solution pour arrêter ce bain de sang. Il fallait faire tomber qu'une seule tête. Celle de Don Diègue. Dès que ces chiens de guerre verraient qu'ils risquent de ne plus être payés, ils laisseront tomber les armes. Comme un chien de chasse, elle chercha l'odeur de sa proie. Mais la pluie rendait la localisation difficile. Cependant, elle avait une direction générale. Elle suivit donc son flair, neutralisant au passage quelques malheureux qui essayaient de l'attaquer. Elle s'en doutait, elle le connaissait bien, il fuyait la bataille. ce couard de Don Diègue essayait de se tirer en douce. Mais Kiku ne le laisserait pas faire. Bien aidée par Sei qui monopolisait l'attention de son escorte, la jeune aveugle put s'approcher assez près du chef de ces barbares pour l'attaquer par surprise.

Dans un mouvement qui ressemblait plus à un plaquage qu'à une immobilisation en bonne et due forme, elle réussit à mettre son ancien maquereau au sol, et à lui plaquer une dague sous la gorge. Alors elle hurla à s'en arracher les poumons.

"ARRÊTEZ DE VOUS BATTRE! JE TIENS VOTRE CHEF! LÂCHEZ VOS ARMES!"

Il y eut un grand silence. Le fracas des armes stoppa soudain, et tous les regards se tournèrent vers l'ex esclave à califourchon sur Don Diègue. C'est alors que la voix de ce dernier retentit.

"Les gars, laissez moi me farcir cette pute et flinguez-moi ces deux abrutis. Après, je vous promet une fête dont on se souviendra longtemps."

Avant même de comprendre comment, la native se retrouva sous l'homme, qui l'avait dépossédé de ses dagues et la menaçait.

"Tes parents n'ont servi à rien. Toi, tu sers à rien. Ta vie, ce n'est qu'une farce. Ta liberté, un mirage. Je vais t'égorger et te laisser agoniser dans ton propre sang. Tu ne mérites pas d'autre mort, chienne."
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JESSE Jenaiz De Bellum
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyDim 6 Juin 2010 - 21:56

-Laisse les discours sentimentaux à d’autres. Quand deux équipages pirates se rencontre il n’y a pas d’excuse tenant n’est-ce pas ? En général ça finit dans une belle effusion de sang… Ou alors ça commence comme ça et finit par un grand banquet, enfin si j’en crois les livres pour enfant.

Du... orange? Au niveau du visage, une grosse tâche orangée. Encore dans l'action, Jenaiz ne pouvait identifier immédiatement la raison de cette... illusion? En tout cas pas avant d'avoir pénétré son ennemi de sa lame. Il redevenait malgré tout instantanément plus prudent, prêt à se retirer en cas d'attaque. Il... ne craignait pas cette ennemi mais voulait ressortir de cet affrontement le plus indemne possible, pour gagner en prestance et majesté au cours de la fin de sa... conquête. Et un changement étonnant, au moment de l'attaque sensée être fatal, cela annonçait en général une riposte désagréable... peut être une espèce de trépas suicidaire? Quelque chose pour emmener Jenaiz et son opposant dans la même tombe? Cela n'annonçait rien de bon, mais lorsque sa lame traversa la silhouette, le contact, son assaut semblait avoir parfaitement fonctionné, même trop bien peut être? Le fait que sa lame transperce son opposant d'un bout à l'autre, c'en était presque inquiétant, ce corps opposait peu de résistance... Et lorsque ce corps se reconstruisit, comme s'il eut été un quelconque fantôme, Jenaiz bondit en reculant. Cherchant instinctivement à regagner une posture défensive. Il préférait prévenir que guérir et continuer à s'acharner contre cet homme aurait été stupide. Il pouvait à présent distinguer son... sa... citrouille..?

-Si tu veux te battre, je serais ton adversaire, l’autre est trop mou pour te procurer du plaisir. Je suis Jack et pour moi cette lie de l’humanité n’est rien.

Ce corps... Ce corps semblait... Différent... Et cet esprit aussi. Il venait de tuer un quidam pour lui démontrer son manque d'attachement. Comparé aux dires précédents de son opposant, cela n'avait rien à voir. Il y avait... une autre personnalité dans ce corps? Ou quelque chose de ce type? Toujours était-il qu'à présent, il semblait plus meurtrier et plus... difficile à atteindre. Malgré tout, s'il se contentait de mieux encaisser, il ne vivrait guère plus longtemps malgré tout. Jenaiz, s'il se déchainait, se pensait capable de terrasser n'importe qui. Etait-ce purement orgueil se part ou simple vérité? Etait-il ne serait-ce qu'utile de le savoir? Toujours était-il qu'une forte défense sans attaque entrainerait sans doute une technique simple de la part du capitaine... Eviter l'ennemi... Mais il fallait d'abord tester la force de ce meurtrier en puissance... Il semblait plutôt sûr de sa force, et paraissait également être la parcelle dominante de l'esprit de cet individu. Il savait que la puissance d'un homme dont l'âme était scindée pouvait considérablement varier. Il ne savait nullement si cela était du à un morceau d'esprit faible qui sous-estimait ses capacités ou à une partie forte qui libérait le vrai potentiel d'un individu, toujours était-il que, d'expérience, ses quelques rencontres avec des types au personnalités multiples lui avaient appris à se méfier plus qu'autre chose. Et puisqu'il ne semblait plus gêné par ses alliés, capable de lui même faire feu sur ses "amis", il serait peut être plus dévastateurs... Le combat n'était peut être pas tout à fait réglé...

-Une famille est unies par plus que des liens de beuveries et de massacre… Angel se suffit de ça, pas moi.

Encore la notion de famille? Ce type y attachait une importance non moindre. Comment quelqu'un d'aussi profondément intrigué par cette notion avait-il pu atterrir parmi cette bande de pourceaux? Cela aurait été une question intéressante, parfaite à creuser si Mr Citrouille n'avait pas été dans le camp opposé. Pour l'instant, il fallait simplement y voir là une motivation plus fanatique que celle des autres... sbires et hommes de main de ce sympathique Don Diègue. Il serait donc peut être préférable de le neutraliser de suite... Il était à présent temps de voir ce dont était capable cet épouvantail vivant. En effet, il venait de se constituer un semblant d'arme, une sorte de citrouille qui avait poussé dans sa main non pas comme dans un potager mais d'avantage comme une apparition divine. Au cas où le chevalier aurait été suffisamment sceptique, n'osant pas affirmer que le... changement de statut de son opposant était du à un fruit du démon, ce genre d'effet venait définitivement ôter les derniers doutes qui auraient pu envahir un esprit plus borné que le sien et moins rationnel quant à la logique. En bref, il valait mieux se méfier de ce légume, il n'y avait pas une chance sur mille qu'il soit inoffensif. En le lançant, son ennemi se permit une boutade:

-Puisque tu veux te battre, battons nous, mais ne pense tu pas que tu devrait venir en aide a l’esclave ?

L'enfoiré... Kiku! Qu'advenait-il d'elle? Emporté à la fois par son élan et sa confiance des premiers instants, il en avait oublié de vérifier sa situation. Il lui avait dit, qu'il suffirait d'appeler son aide pour qu'il vienne à son secours, mais malgré ça... Il était possible que sa voix n'ait pas pu retentir, ou qu'elle n'ait rien eu le temps de dire, ou que... L'expression de douleur qu'abritait sans doute le visage de la Native blessait son esprit comme une balle aurait blessé son corps... Distrait, ne serait-ce qu'un instant, Jenaiz devrait rapidement contrer le projectile qu'était devenu la citrouille ennemi. Avec un centième de seconde de retard, il construisit un escalier de pierre devant lui, bouclier efficace contre 80 à 90% des affres qu'on avait tenté de lui infliger au cours de sa vie. Le problème venait du léger retard, aussi, lorsque ce projectile légumineux vint se cogner à la pierre, la masse de l'escalier n'était pas encore suffisamment formée pour protéger Jenaiz. Celui-ci vit l'arme ennemie se disperser en piques, ou objets douloureux analogues, et eut la désagréable sensation de s'en prendre un dans l'épaule. Adieu, victoire parfaite. Il changea son épée de main, serra les dents et retira cette arme de son corps en une fraction de seconde, déclenchant un léger jet de sang qu'il ignorerait au vu de la position de la blessure. Rester calme, libérer de la puissance et vérifier l'état de Kiku. Il fallait... Il se devait de la protéger, et s'il était trop tard... Pas un... Pas un SEUL n'y survivrait. Si la moindre créature sur Terre avait déjà pu imaginer l'incarnation de l'ire, elle en aurait un exemple flagrant si la pire des situations s'avérait être arrivées. L'esprit rempli d'inquiétudes, Jenaiz restait aussi serein que possible. Si ce type pouvait se reconstituer, il n'y avait que deux manières de le tuer. Un fruit de l'invincibilité n'existait pas, sinon il en aurait entendu parler. Les deux seules possibilités d'empêcher la régénération étaient celles-ci: premièrement, ne pas laisser les armes traverser le corps, bloquer des corps étrangers dans son ennemi pour l'empêcher de se reconstituer. Deuxièmement, l'exterminer en entier et d'un coup sec. Lâcher tout la puissance directement. Il avait donc à choix lui planter un escalier dans l'estomac et l'écraser entre deux lignes de marche métallique, tel un immense cercueil. Dans le but d'interrompre le combat, la première solution semblait être la plus viable. Et puis non, plus simplement, il n'avait plus à se retenir. Qu'importait-il de faire un combat bien organisé alors que la vie de... que sa vie était peut être en danger à l'heure actuelle. Il fallait en finir, et pour cela, lancer une attaque expéditive. Quitte à laisser une zone de chaos dans sa future ville. Au pire, il en ferait un monument à la gloire de son affrontement avec Don Diègue... Oui. Il ne fallait plus hésiter à avancer, à présent.

-Tu as raison. Absorbé par le combat, j'ai peut être... failli à veiller sur elle. Merci pour tes conseils. Je te souhaite de trouver ce que tu cherches dans ta future vie, ou en enfer, qu'en sais-je de l'au-delà?

Pour peu qu'il s'en souvienne, Jenaiz avait, y a longtemps, dépassé la limite des "un escalier à la fois". Bien évidemment, il avait un maximum simultané qui se comptait sur les doigts de la main, pourtant... ne serait-ce qu'en faire plus de deux simultanés faisait de ses assauts quelque chose de redoutables. Il ne les gênerait pas exactement au même instant en général, il fallait visualiser la trajectoire lorsqu'on entamait une création de ce type, et une possible direction de marche, et etc.. Du coup, il fallait entamer au plus vite création après création, de manière à les générer avec un décalage minime. L'unique défaut venait, bien évidemment, du fait qu'il ne pouvait pas modifier ses lignes de marche une fois lancées. Bref, il fallait faire la cage parfaite, et ensuite, il pourrait s'occuper du cas de Kiku. Quelque chose de simple devrait être suffisant, il n'avait pas abusé de ce genre d'assaut récemment et l'effet de surprise lui offrirait sans doute la victoire, et au minimum un bon bout de temps, largement suffisant à scruter le champ de bataille. Voici donc que venait l'assaut, de toute la vitesse dont était capable Jenaiz: quatre escalier qui fonçait sur l'inconnue citrouille, un au-dessus de lui, un à gauche, un à droite, un au niveau de ses jambes. Tous possédaient un effet de marche forcée qui faisait approcher à vitesse moyenne celui qui les touchait de Jenaiz. Et au niveau de son buste, le coup de grâce. Celui que se prendrait l'ennemi s'il touchait un escalier, cherchait à foncer sur lui ou ne parvenait à se sortir de cette prison de pierre: un cinquième escalier, gros, qui fonçait lui au centre des quatre autres pour écraser tout ce qui entrerait dans la catégorie obstacle pour lui. Sans même chercher à vérifier l'état de son ennemi, Jenaiz entama rapidement la création d'un point de vue, un escalier en hauteur. Mais alors qu'il s'apprêtait à grimper, il entendit ce hurlement résonner au milieu des combats:

-ARRÊTEZ DE VOUS BATTRE! JE TIENS VOTRE CHEF! LÂCHEZ VOS ARMES!

Kiku? Elle était encore en vie! Jenaiz était plus qu'heureux de l'apprendre. Il poussa un soupir de soulagement, même si elle semblait être un peu trop sûre d'elle, elle n'était pas encore suffisamment blessée pour ne pouvoir crier. A présent, il avait à s'assurer qu'elle n'aie pas à subir de contre-coup face à cette demande... naïve? Oui, car demandez à des mercenaires de lâcher leurs armes étaient stupides, puisqu'aucun d'eux ne serait assez stupide pour risquer leur vie pour la vie d'un leader battu par une demoiselle. Chacun garderait précieusement son arme, et sans doute tous chercherait-il à les abattre sans faire cas de leur chef, pas assez précieux pour se retrouver vulnérable. D'autant plus chez des loques pareilles... Et il y avait toujours la possibilité qu'elle ne domina pas autant la situation qu'elle osait le penser. Jenaiz pris de la hauteur, repérant Kiku aisément après avoir entendu sa voie, elle se trouvait avec Don Diègue qui...

-Les gars, laissez moi me farcir cette pute et flinguez-moi ces deux abrutis. Après, je vous promet une fête dont on se souviendra longtemps.

De deux choses, premièrement, flinguer les deux abrutis était une tâche irréalisable, d'autant plus de ce que venait de voir Jenaiz de la situation de Sei qui semblait naviguer en terrain plus que connu durant cette bataille, et de deux, menacer celle que protégeait et aimait Jenaiz était une chose plus qu'idiote et néfaste à faire. Comment dire..? Suicidaire, aurait été un terme plus qu'adéquat. Il était... sur elle. Il osait la menacer ainsi? Le jeune pirate débordait de quelque chose d'intense, une vive furie envahissait son esprit, dictant à son corps une solution rapide et efficace. Il allait la protéger. Il ne laisserait pas cet homme aller jusqu'au bout... Non... JAMAIS!
Un escalier... Se formant en diagonale vers elle, comme pour le lancer. La gravité ne voulait plus rien dire lorsque l'on observait cette construction rapide et improvisée. Sans esthétique volontaire, elle semblait pourtant belle comme souvent les véritables messagers de la mort. Lorsque le pied gauche de Jenaiz frôla la première marche de pierre, ses jambes prirent une vitesse démentielle et impossible à suivre. La plus haute vitesse envisageable pour un homme sans se briser les deux jambes. Le rattraper était impossible. Le fuir..? Non plus. En cet instant, il était la mort même. Rapide faucheuse, à laquelle on ne pouvait se soustraire une seule seconde de plus. Il était dans un état plus ou moins seconde, et l'état de son outil de pierre? Inachevé. Il ne comptait pas suivre cette vitesse de marche jusqu'au bout... Non, il lui fallait être plus rapide que ses jambes ne le permettrait... Et pour cela, il n'y avait qu'une seule solution... Au deux tiers du chemin vers son ennemi, les marches s'arrêtèrent et Jenaiz, toujours lancé à une allure fantastique, lui, ne perdait pas sa vitesse au moment même où il quittait ses escaliers... Non, à présent... Il volait! Un saut, avec une vélocité prodigieuse, lui permettant de transcender encore d'avantage ses capacités. Lancé telle une flèche, il faucha littéralement Don Diègue de son bras libre. Il ne voulait pas éclabousser Kiku de sang. A la fin de son saut, encore en train de planer en direction du capitaine de ses damnés pirates, il avait étendu son bras. Celui-ci avait frappé de plein fouet le corps de l'homme, dans un angle permettant à celui-ci de voler sans blesser la native. Avec toute la puissance du mouvement de Jenaiz, il était évident pour tout physicien ou quiconque eut vu le silhouette de Diègue voler que celui-ci allait heurter un obstacle et mourir. Peut être rêverait-il sa vie au ralenti, durant ce bref instant... Une vision de toute cette crasse qu'il avait propagé sur le monde? Toujours était-il qu'avec un tel élan... Rien ne pourrait le sauver de cette destinée de crêpe, face à un mur de béton... Ou plusieurs murs, à cette vitesse, il percerait peut être quelque couche de brique avant de s'arrêter. Quant à Jenaiz? Pour éviter le même sort, son fruit était également utile. Par contre, il allait recevoir une forte douleur au jambe vu la vitesse qu'il s'était senti obligé d'accumuler... Il créa donc son frein: une autre série de marche, avec une marche forcée demandant un rythme d'une lenteur énorme. Il s'arrangea pour que ses jambes le touche et à cet instant-ci, d'un coup sec, son corps s'arrêta, ou presque. Tout ses membres et organes ressentirent nettement le choc du au stop. Malgré toute la douleur, il ne pouvait se permettre qu'un bref repos, de quelques centièmes de seconde, avant de rentamer une marche rapide, vers elle, qui devait encore se trouver au sol, désarmée et peut être blessée. La pensée de cette douleur qu'elle endurait peut être l'aidait à ignorer la sienne. Son corps emplis de douleurs suite au choc de sa dernière action, son épaule faisant encore jaillir du sang, en fait, permettant à présent, avec des mouvements si brusque, à quantité de sang de sortir, il avançait à une vitesse rapide, mais tellement moindre à celle de toute à l'heure, vers la native. Une fois à proximité, des mots sortirent instinctivement de sa bouche:


-Kiku... Est-ce que ça va? Est-ce que tu es blessée?

Il ignorait tout le combat, il s'en moquait. Aucun d'eux ne serait en mesure de l'abattre. Pas même maintenant, bien que cela, on puisse en douter au vu de la quantité d'hémoglobine qu'il avait perdue bêtement. Seul l'envie de la savoir saine et sauve, ou au moins capable de le rassurer, étreignait son esprit. Le reste n'était pas source de questions...
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptySam 12 Juin 2010 - 19:43

La situation semblait tout a coup tendue, pour ne pas dire désespérée. Jouer avec la petite esclave avait rendu le chevalier face à lui plus réfléchi et en même temps plus hargneux. Sans aucun doute Jack n’aurait jamais du évoquer la position difficile de l’amie de son adversaire, il y a des liens plus forts que tout et ce qui semblait unir l’homme et la jeune femme étaient de ce type là.
Quatre escalier, cinq si l’on compter celui que Jack prendrais de plein fouet après les premiers, une position réellement difficile surtout que, même si tous n’était pas mortel, il aurait sans aucun doute plus de mal a s’en remettre qu’avec les précédentes attaques. Le plus dangereux était celui venant du dessus, un seul coup sur la citrouille et Jack pouvait dire adieu à sa vie. D’autant plus si le coup réduisait son crâne en purée.
Comment éviter l’attaque était une autre paire de manche que d’analyser simplement la situation, si pour cette dernière action même Angel pouvait s’en sortir, l’esquive elle demandait un certain doigté que seul Jack, possédait. Un saut vers l’avant, projetant Jack vers l’un des escaliers, mais le mettant par chance hors de portée de l’attaque venant du haut. Le plus dangereux n’était par chance pas le plus dur à éviter, malheureusement cela l’avait mis encore plus en danger, a présent l’escalier qui lui faisait face jusqu’à peu était à deux doigts de le percuter. Et il percuta. Jack sentit la masse de pierre froide entrer en contact avec sa peau, puis il se sentit comme aspiré, projeter vers le plus gros des escaliers qui arrivait à la suite. Le choc fut encore plus violent que précédemment Jack, même s’il possédait un corps invincible sentit dans tout son crâne la douleur hurler. Sa tête s’en allait heurter violement l’escalier, il était fini.
Au loin, le chevalier qui lui avait fait face avant s’occupait du problème de son amie, il était vraiment accroc à cette nana, il avait abandonné un combat pour la sauver. Il n’allait même pas vérifier que Angel/Jack, soit bien mort. Jack tourna son dernier regard vers la scène se déroulant au loin. Se qu’il vit l’amusa, un rire démoniaque s’échappa immédiatement d’entre ses lèvres, il était heureux, ce sentiment était presque plus fort que l’extase sexuelle, enfin Don Diegue avait ce qu’il méritait. Jack n’avait jamais aimé l’homme, s’il obéissait à ses ordres, c’était uniquement pour faire plaisir à l’autre.
Du fin fond des méandres gluante de son esprit, la conscience d’Angel assistait elle aussi a la scène, mais lui ce n’était pas de la joie qu’il ressentait. Don Diegue avait été comme un frère pour lui, peut être même un père de substitution, il était tout ce que le jeune médecin avait connu pendant prêt de trois années… Comment diable pouvait il l’abandonner aujourd’hui.
Au fin fond de cette sombre caverne somnolente, qu’est l’inconscient, Angel poussa un cri de désespoir et de peine. Un cri venant du plus profond de son cœur, du plus profond de son âme, un cri devant lequel même la personnalité de Jack vacilla, s’effaça.
A l’extérieur, le corps avait cessait de rire, la citrouille à la place de la tête devait de se frotter à la dure pierre, s’ouvrant sur une chaire orangée. Il n’y avait plus de vie dans les yeux de Jack, pourtant il n’était pas mort, bien que faible la lumière de la bougie était toujours là. La citrouille sembla subitement se flétrir le corps commença a reprendre sa forme d’origine. Puis se déchirant littéralement le masque orange laissa la place au visage d’Angel, hurlant a la mort.
Le visage du jeune homme n’avait plus de masque, ou presque. La plupart était comme déchiré et l’on voyait a présent le visage du jeune homme. Sans doute aurait on pu, dans une autre situation, trouver Angel beau, mais là il avait un quelque chose de monstrueux, le sang coulait a flot, recouvrant a présent la moitié de son visage, dans peu de temps il sécherait et Angel ne serait plus en mesure d’ouvrir l’œil droit, du moins plus, tant qu’il ne se laverait pas. Le reste de son corps n’était pas en meilleur forme, la blessure supportée par la tête de citrouille semblait s’être répercutée sur tout le corps du jeune homme et de façon assez extraordinaire, Angel boiterait pendant environ une semaine la peau de sa jambe droite avait était raclée de façon a ce que l’on voit les muscles et tendons, le bras droit lui prenait un angle bizarre, sans doute était il cassé. Mais pour le moment rien de tout cela ne semblait importer Angel, qui, désormais sauf de toute menace direct, se traînait, claudiquant, vers la terrible scène.
Ses anciens compagnons lui barraient la route par moment, mais Angel n’était plus en mesure de faire la différence entre alliés et ennemi, katana dégagé de tout fourreau, il frappait dans ces sac de chair et de sang, semant sur son passage de nombreux cadavres.
De l’extérieur la situation était simple, Angel cherchait un nouveau maître et avait était décidé de passer à l’ennemi. Mais pour Angel tout était plus complexe, le jeune homme était médecin, peut être le seul ici présent a pouvoir sauver Don Diègue, même si cet homme lui inspirait par moment un profond dégoût il était sa famille, notion a laquelle Angel portait plus d’importance qu’a sa propre vie. Tous ceux qui se mettaient en travers de son chemin était donc des traîtres, des traîtres qui ne voulaient pas voir Don Diègue se relever.
Le dernier corps tomba et Angel se retrouva nez a nez avec le duo responsable de la mort de son « père d’adoption ». Le chevalier qui avait abattu Don Diègue semblait avoir aussi quelques conséquences de son attaque à supporter. La jeune esclave avait prit une bale, mais rien de bien sérieux, un peu de savoir faire et de doigté et elle serait sur pied. Don Diègue par contre, gisait a quelque pas d’eux, dans une marre de sang, il était mort c’était fini. Avant même de s’agenouiller à ses côtés, de tremper dans les litres de sang s’échappant du corps, Angel l’avait compris. Il posa deux doigts fébriles sur la gorge de son ancien camarade… Rien. Les larmes cessèrent aussitôt, il avait, a nouveau, perdu sa famille.
Si Angel avait choisit Don Diègue comme famille c’était pour être sûr de le garder longtemps, l’homme était un porc, mais un porc riche et par conséquent, a même d’acheter sa vie un bon moment. Quel mauvais calcul… Au fond de son crâne une voix étouffée, mais riante retentit.


*Hahaha ! Ce porc est mort comme il le méritait, saigné à blanc !*

Angel dégluti, c’était fini, les pirates avaient gagné… Les autres l’avaient il compris ? Il se leva. Rengaina son arme, décrocha le fourreau de sa ceinture, et jeta l’arme aux pieds du capitaine adverse.


« Vous avez gagné… Faîtes ce que vous voulez, de moi, de cette ville… Don Diègue n’est plus. J’ai désespérément jours après jours, tenté de trouver une raison de m’accrocher a cet homme… J’avais besoin d’une nouvelle famille et par votre faute je n’en ai plus. »

Au fur et a mesure qu’il parlait Angel s’approchait de Jenaiz. Son regard avait perdu toute flamme, il n’avait plus envie de rien. Il tomba a genou devant son adversaire, laissant échapper un léger glapissement de douleur.


« Avant de poursuivre le massacre. Si massacre il y a encore… Prenez vos responsabilités. Je n’ai plus de raison, de vivre. Je me nomme Angel De Moniak et je vous demande… De me tuer. »

Angel baissa les yeux, fixant avec insistance le sol. Il offrait sa nuque à son adversaire, celui-ci avait le choix des armes.
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyVen 18 Juin 2010 - 11:03

Spoiler:

Kiku était mal, très mal. Dans sa précipitation et sa rage, elle avait été tout ce qu'elle ne voulait pas être. Un pauvre faible femme uniquement bonne qu'à être sauvée. Elle s'était laissée aveugler (ha ha ha!) par ses émotions et maintenant, elle en payait le prix. Jamais Don Diègue ne la laisserait partir. Il allait l'égorger purement et simplement. C'était terrible. Elle sentait contre sa gorge le contact froid de ses propres lames en granit marin, elle sentait aussi, sur son ventre, le poids de son agresseur qui lui rendait sa respiration difficile. Elle percevait aussi ce dallage froid, lisse et trempé sous elle. Enfin, elle sentait cette pluie, qui tombait inexorablement. Le Ciel se fichait bien du sort de ceux qui se battaient et mourraient sous cette bruine. Les Dieux semblaient n'avoir envoyé cette averse dans le seul but de rincer le sang versé. Seulement, quand ces précipitations prendront fin, les gens oublieront-ils le sang versé? Oublieront-ils leurs morts? Ceux qui sont tombés seront très certainement perdus dans les méandres de l'Histoire. De ce jour, on ne retiendra que les noms des vainqueurs et le nombre des vaincus. Et Kiku savait maintenant que même son nom n'aurait plus aucune importance, elle allait mourir ici, des mains d'un homme qui l'avait forcée à se battre, puis violée, puis forcée à faire le trottoir et enfin vendue comme une marchandise. Elle détestait de tout son être cet homme qui allait mettre fin à ses jours. C'était de sa faute si sa vie était devenue aussi misérable. D'une certaine façon, mourir ici, et des mains de Don Diègue montrait que Kiku était encore trop faible pour être pleinement libre. Cet homme avait détruit sa vie, qu'il la tue maintenant semblait juste être un détail. La native s'était résignée à la Mort. Il en serait ainsi. Mais au moins, elle mourrait libre. Elle aurait cependant aimé une dernière fois toucher son Jenaiz, lui dire qu'elle était désolée de ne pas avoir suivi ses ordres, et enfin, de le remercier pour lui avoir rendu sa liberté. Mais maintenant, c'était trop tard, elle allait crever comme tant d'autres anonymes sur un champ de bataille.

Les gens normaux voient leur vie défiler devant leurs yeux lorsque leur mort devient inéluctable. Pour Kiku, aveugle de naissance, le caractère certain de sa mort l'avait décontractée, elle ne se battait plus. A quoi bon d'ailleurs se battre contre la Mort puise qu'on est condamnés à périr un jour. Résignée à subir son destin, comme une bonne native qu'elle était. C'était le lot des nés-esclaves comme elle. Elle n'avait jamais eu de prise réelle sur son avenir. Elle s'était contenté d'encaisser les coups du sort en silence comme le font si bien tout ceux de son espèce. Elle n'était "libre" que depuis quelques moi seulement, ce n'était rien comparé à plus de vingt ans de servitude. Finalement, elle était toujours esclave. Alors, finalement, à quoi bon lutter? Résister comme les font ceux, trop nombreux, qu'elle avait vu devenir des serviteurs alors qu'ils avaient été quelqu'un auparavant, elle avait toujours jugé ça futile de son point de vue de native. Maintenant cependant, elle les comprenait. Les natifs n'avaient rien, donc la notion de "perdre quelque chose" leur était totalement étrangère. Un natif ne possède rien, donc il ne perd rien. Ils ne sont même pas propriétaires de leur vie, puisque esclaves! Mais elle, elle avait bu au calice de la liberté. Elle avait des amis à qui elle tenait. Partir maintenant? C'était hors de question! Sa résignation devint courage, elle n'avait plus peur. Elle savait qu'elle allait surement mourir, mais elle périrait en résistant à son ennemi. C'est alors qu'elle sentit une masse bouger à une vitesse surhumaine en sa direction. Tellement surhumaine d'ailleurs qu'elle, malgré ses sens sur développés, ne le réalisa que lorsqu'elle fut presque sur elle. Don Diègue,lui, n'avait rien capté, il allait tout simplement en finir avec Kiku et fuir comme le prévoyait son plan à l'origine. Grâce à un sixième sens typiquement féminin, elle comprit que c'était Jenaiz qui venait le sauver. Alors, rassemblant tout son courage, elle essaya de focaliser l'attention de Don Diègue sur elle afin que le chevalier puisse faire son office.

Kiku lui cracha alors au visage. L'ancien vendeur d'esclave n'en croyait pas ses yeux. D'où cette garce de native avait elle tiré autant de courage? La réponse la plus évidente était derrière le pirate, mais il est fort à parier que ce Don Diègue ne le comprit jamais. En effet, Jenaiz venait de porter un coup fatal à l'homme qui menaçait son aimée. L'esclavagiste était mort avant même de s'en rendre compte. Son corps, entrainé par la puissance du coup de l'homme primé à trois cent millions de Berrys vola loin du corps de la jeune aveugle. Cette dernière s'était relevée partiellement. Elle était assise lorsque son chevalier arriva à sa hauteur.

"Kiku... Est-ce que ça va? Est-ce que tu es blessée?"

Pour seule réponse, elle enfouit son visage contre le corps de son homme, pleurant à chaudes larmes. Il entendait des "Je suis désolée..." ainsi que des "Je n'aurais pas dû..." et autres mots d'excuses entrecoupée de sanglots. Mais Kiku n'était pas réellement triste. Elle était heureuse d'être envie. Cependant, elle avait eu très peur de mourir. Et ses larmes était la résultante logique des combats qu'elle avait livré et des dernières évènements. Dans son état, il était très peu probable que Kiku veuille continuer le combat. Elle était encore sous le choc. Elle tremblait comme une feuille, se serrant contre Jenaiz comme si sa vie en dépendait.

Une odeur de citrouille vint caresser les narines de la jeune femme. Un homme très mal en point arrivait. Rien qu'au son de sa démarche, elle savait qu'il boitait. Il sentait le sang aussi. Mais c'était cette odeur de potiron qui avait le plus marquée la native. Il faut bien avouer que ce n'est pas un arôme usuel des champs de bataille! Elle sentit aussi un mouvement d'air vers eux, elle ne put réprimer un début de frisson de peur, qui fut vite réprimé lorsque le cliquetis de l'arme heurtant le sol de marbre parvint aux oreilles de Kiku.

"Vous avez gagné… Faîtes ce que vous voulez, de moi, de cette ville… Don Diègue n’est plus. J’ai désespérément jours après jours, tenté de trouver une raison de m’accrocher a cet homme… J’avais besoin d’une nouvelle famille et par votre faute je n’en ai plus. "

Comme quoi le pire des salauds peut être aimé de sa femme et de ses gosses. Là encore c'était une notion difficile à comprendre pour l'ex-esclave. Pour elle le Bien avait toujours été représenté par le coté de ses Maitres, et le Mal par leurs adversaires. Inconsciemment, elle avait extrapolé cette logique au conflit d'aujourd'hui. Jenaiz, Sei et elle était les gentils et Don Diègue et sa clique étaient les méchants. Mais la phrase de cette homme venait bousculer cette logique enfantine et naïve. Pour les hommes du marchand d'êtres humains, c'étaient eux, les méchants. Quant à l'homme devant eux, il venait de tomber à genoux.

"Avant de poursuivre le massacre. Si massacre il y a encore… Prenez vos responsabilités. Je n’ai plus de raison, de vivre. Je me nomme Angel De Moniak et je vous demande… De me tuer."

Alors Kiku quitta le confort des bras de son homme et s'approcha de cet étranger à l'odeur de potiron. Avec une infinie douceur, elle releva le menton du bretteur, lui faisant par la même redresser la tête. Et, avant même qu'il ne s'en rende compte, Angel était de nouveau debout. Alors Kiku parla.

"Angel, vous devez accorder plus de valeur à votre propre vie. Vous... enfin, ce n'est pas parce qu'on a aucune attache dans la vie qu'on doit se laisser mourir. Tant que vous êtes vivant, vous pouvez encore retrouver une famille qui vous siéra mieux que celle-ci. Vous vous êtes forcé pour eux, mais... doit-on porter un masque devant sa famille? J'ai du mal à croire que vous soyez vraiment des leurs alors. Une vraie famille vous accepte tel que vous êtes. Et surtout... il y a eu trop de sang versé aujourd'hui. Répandre le votre ne présente plus aucun intérêt..."


Kiku n'avait jamais été douée pour parler très longtemps, et là, en l'occurrence, elle ne savait plus quoi dire.
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyMar 6 Juil 2010 - 21:52

Kiku... Il avait réussi à le protéger, la sentir ainsi contre lui suffisait à le lui faire comprendre qu'il avait agi à temps. Les larmes de la jeune fille... Chacun d'entre elle permettait au chevalier de se calmer d'avantage. Cela était bénéfique et néfaste à la fois, il retrouvait toute ses capacités de raisonnement en même temps qu'il se rendait compte de son propre sang qui s'écoulait toujours et la douleur, certes, pas insurmontable pour un vétéran comme lui mais malgré tout intense qui saisissait son corps. Il réalisait qu'il pouvait continuer d'agir pour accomplir ses plans, de plus, il avait tué Don Diègue, ce qui était bien l'objectif de leur assaut. En somme, il avait fais d'une pierre deux coup en protégeant celle qu'il ne pouvait perdre et en terrassant son adversaire au même instant. C'en était presque terminé, il ne restait plus qu'à les faire capituler. Enfin, cette bataille était presque terminée, la guerre, elle, ne faisait malheureusement que commencer. Les pleurs de Kiku lui faisait comprendre que chaque combat risquait d'être périlleux, mais, heureusement, il n'avait le temps de bien y songer à présent. Il était encore là, au milieu des cris et du sang. Le brouhaha et le chaos du champ de bataille semblait malgré tout s'être radicalement calmé. En comparaison de la cacophonie qui l'avait environné avant qu'il n'entame sa charge chevaleresque, l'ambiance paraissait nettement plus silencieuse. C'était sans doute le meurtre de leur chef qui calmait progressivement et rapidement tous ces forbans et gibiers de potence qui, tantôt, se montraient prêt à les tailler en rondelles. Alors qu'il réfléchissait à la meilleure entrée en matière possible, quelque chose capable de faire baisser rapidement les armes à ces loques humaines tout en essayant de faire avancer sa cause, il fut ramené à la réalité par le bruit d'un objet lancé dans sa direction. Il observa rapidement le projectile, prêt à l'éviter, mais il ne s'agissait pas d'un assaut mais d'un abandon: Angel, l'adversaire dont il avait souhaité se débarrasser était encore vie. Il devenait un individu encore plus intéressant de par cette survie. Peu d'individus survivaient à ses assauts, Jenaiz en redoublait d'attention. Heureusement, celui-ci déclarait ouvertement avoir perdu dans leur confrontation en jetant ses armes. Il abandonnait la défense de cette île, et sa rage de vaincre. L'unique champion de l'armée adverse se rendait-il déjà?

-Vous avez gagné… Faîtes ce que vous voulez, de moi, de cette ville… Don Diègue n’est plus. J’ai désespérément jours après jours, tenté de trouver une raison de m’accrocher a cet homme… J’avais besoin d’une nouvelle famille et par votre faute je n’en ai plus.

Non seulement la posture agenouillée de cet homme équivalait à la victoire, mais elle permettait en plus au chevalier d'espérer imposer une reddition dans cette foule de cloporte attachés à la vie. (Oui, il faut noter qu'hormis Angel, aucun des pirates de cette île n'avait gagné la moindre once de respect de la part de Jenaiz au cours de cette bataille.) En résumé, il se retrouvait conforté dans sa position de vainqueur, lui qui se demandait encore quelques secondes plutôt comment éviter au maximum de faire couler le sang de cette engeance dont la mort n'aurait, malgré tout, aucune utilité pour eux.

-Avant de poursuivre le massacre. Si massacre il y a encore… Prenez vos responsabilités. Je n’ai plus de raison, de vivre. Je me nomme Angel De Moniak et je vous demande… De me tuer.

Forcément, au vu du manque de finesse de Jenaiz jusqu'à présent, il n'était pas étonnant qu'Angel envisage une extermination froide et implacable de ses anciens compagnons. Sur cela, il se trompait, et sur le fait d'abattre son ennemi... Certes, Jenaiz n'était pas étranger à ce genre de coutumes et se souvenait avoir du tuer de cette manière par le passé, une mort honorable demandée à son vainqueur, voilà ce que recherchait le bretteur. Le capitaine était hésitant, il avait besoin de bras. Hors, cet homme semblait être suffisamment intelligent et fort pour mériter toute son attention, de plus, son code moral, son éthique, semblait largement suffisante aux yeux du chevalier. Malgré tout, il était ardu de refuser de mettre à mort quelqu'un qui en faisait la demande publique. Blesser son honneur reviendrait à faire pire que de le tuer, de plus, s'il l'offusquait en tentant de le recruter, il échouait sur toute la ligne. Alors qu'un très court silence de sa part marquait sa réflexion, Kiku, elle, s'était déjà approchée d'Angel et avait pris la parole...

-Angel, vous devez accorder plus de valeur à votre propre vie. Vous... enfin, ce n'est pas parce qu'on a aucune attache dans la vie qu'on doit se laisser mourir. Tant que vous êtes vivant, vous pouvez encore retrouver une famille qui vous siéra mieux que celle-ci. Vous vous êtes forcé pour eux, mais... doit-on porter un masque devant sa famille? J'ai du mal à croire que vous soyez vraiment des leurs alors. Une vraie famille vous accepte tel que vous êtes. Et surtout... il y a eu trop de sang versé aujourd'hui. Répandre le votre ne présente plus aucun intérêt...

Les paroles de Kiku... Ne convenait peut être pas à la situation... Demander à une samurai prêt à se faire seppuku de donner plus d'importance à la vie, n'était sans doute pas des plus appropriés, mais cette réplique permettrait à Jenaiz d'épargner Angel. Au final, c'était justement cette impression d'hors-contexte, pour lui en tout cas, qui lui permettait de refuser sans blesser l'esprit guerrier de l'homme masqué. Après tout, Kiku n'avait pas été élevée dans un milieu où l'on enseignait le conflit comme un art et ses règles comme un mode de vie. Le chevalier, lui, avait renié nombre de ces préceptes, tous ceux qu'il jugeait injustifié, mais gardait en lui la trace de cet enseignement, ce qui l'empêchait de lui-même de refuser dignement la requête d'Angel. Les paroles de Kiku lui servaient donc de prétexte idéal, puisqu'il pouvait l'épargner en respectant l'avis de la jeune fille plutôt qu'en suivant les préceptes établis par sa caste d'origine... En bref, il sauta sur l'occasion avec joie pour ne pas avoir à achever la carrière de l'illustre combattant qui lui faisait face:

-Gaspiller ici votre vie serait une hérésie. La mort n'amène rien, si votre vie n'a plus de sens, pourquoi ne pas me l'offrir, cela aurait le mérite d'être utile. De plus, au sujet du massacre, je ne tuerais aucune personne rendant les armes. Il n'y aura de massacre ici si ces gens savent lâcher prise dès maintenant. Je promets même d'aider ceux qui voudront quitter cette île à quitter le port dès ce soir, pour peu qu'ils choisissent de manière sage la reddition plutôt que l'affrontement. Nous tenons à éviter de verser du sang tant que nous le pouvons.

Sur ce, Jenaiz saisit l'arme d'Angel, encore emprisonnée dans son fourreau, et lui la tendit. Il espérait que celui-ci se relève et accepte une discussion plus posée au sujet de son avenir. Les quelques instants qui suivraient, Jenaiz tentait de les visualiser: accepter l'abandon de ceux qui se montraient sensé, il espérait cela de la majorité des couards des environs, puis préparer sa "cérémonie" de la soirée, celle qu'il serait nécessaire de faire avant d'envoyer se disperser tous ceux qui auraient à coeur de retourner parcourir des mers très éloignées d'Ame, le plus possible même, pour la majorité d'entre eux. Et espérer que tout se déroule sans accroc... En attendant, il chercha au plus vite à retrouver Sei dans la foule de cadavres et silhouettes presque fantomatiques de la place. Il espérait qu'il s'en était sorti, bien que, la dernière fois qu'il l'avais vu, il semblait s'en sortir avec aisance au milieu de ces masses de piétaille...
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Angel De Moniak
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MessageSujet: Re: Sous la bruine...   Sous la bruine... EmptyJeu 12 Aoû 2010 - 12:25

Accorder de l’importance à sa vie… Angel en était il seulement capable ? Ne pas la gaspiller lui était impossible, il n’y avait qu’a regarder ses actions depuis le début de sa vie, il avait toujours tout gâché, ces trois dernières années passées aux côtés de Don Diègue n’en étaient elles pas un exemple suffisant ? Il avait encore fait un mauvais choix, comme quand dans sa jeunesse il s’était lié d’amitié avec son demi frère, comme quand pour se venger de ce dernier il avait tué son père… Peut être Angel était il mauvais pour faire les bons choix.
C’est alors que Jenaiz lui proposa de lui offrir sa vie. Puisque Angel n’était pas très doué pour la gérer, peut être que la laisser a la garde de cette homme ne serait pas une mauvaises choses… Et contrairement a Don Diègue et les siens, l’équipage de Jenaiz ne semblait pas foncièrement mauvais… La jeune native avait forcé Angel a se relevé en lui levant le menton, elle faisait preuve de beaucoup de force et de courage pour quelqu’un blessé par balle… Le capitaine lui venait de refuser ce que Angel lui avait demander, c’était a la fois normal et étrange, étrange parce que dans son maintien, sa façon de se comporter et l’arme qu’il employait, Angel aurait juré que l’homme allait accéder a sa requête, il l’avait sans doute déjà fait, cet ancien chevalier…
Angel récupéra l’arme que lui tendait son nouveau capitaine. Pourrait il considérer cet équipage comme sa nouvelle famille ? L’idée était tentante, mais a l’heure actuelle il était trop tôt pour leur donner une telle importance, le temps aiderait, cette fois ci Angel ne se précipiterait pas.


« Puisque vous ne voulez pas me la prendre, j’accepte de vous offrir ma vie… Capitaine. »

Ce dernier mot revêtait sans doute plus d’importance et avait sans aucun doute plus de puissance que tout ceux qu’il aurait pu prononcer. Pour lui voir quelqu’un comme son capitaine était une marque de grand respect et de dévouement quasi-absolu, du moment cependant qu’ils n’aillent pas a l’encontre de sa façon d’être et de penser.

« Avant de passer a quelque chose de plus important, Angel jeta un regard aux blessures de Kiku, je tiens à vous dire que certains déposeront les armes mais refuseront de partir, certains ont tout ici, foyer, femme, enfants… Pour ceux là, je me porte garant, il ne feront rien pouvant vous contrarier, de toute façon tous vous craigne désormais… Votre victoire est déjà absolue, Don Diègue n’est plus et je me suis rangé a vos côtés… »

Angel afficha un sourire serein, confiant. Bien que ses compagnons l’aient toujours en partie appréciés, tous le craignait a cause de ses talents de combattant, ils l’avaient vu s’adonner a des massacres en ne se servant que de son épée et tous avaient appris à craindre l’homme à la tête de citrouille qu’il devenait lorsqu’il laissait libre cours à son pouvoir.
Angel posa une main sur l’épaule de la jeune native aveugle.

« Mademoiselle, vous allez me conduire jusqu’à votre navire, nous devons, au plus vite nous occuper de vos blessures… Éviter que ça ne s’infecte et devienne plus grave que ça ne l’est déjà… Il tourna ensuite la tête vers Jenaiz. Vous ne devriez pas avoir de problème pour la suite, si il y a d’autres blessé dans votre équipage apporté les moi, je suis médecin après tout… »

Affichant toujours un sourire confiant, Angel attendit que Kiku lui montre le chemin, il espérait que malgré son handicap elle en soit capable.
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