~~~~~~~~~~Présentation du joueur ~~~~~~~~~~
Prénom: Valentin
Age: 18 ans
Sexe: Masculin
Comment avez vous connu le forum? Par l'ami Google.
Combien d'heures vous vous connectez par jour? 2 ou 3h, et je passe chaque jour en tout cas.
Tes Mangas préférés: One piece, Gunnm, Berserk
Ton pirate préféré dans one piece : Ener
Hobbys: RP, Jeux Vidéo(DotA), programmation, forums, tennis, sortir avec mes amis/ma copine, dormir et encore dormir.
Autre: Rien.
~~~~~~~~~~Présentation du personnage ~~~~~~~~~~
Nom & Prenom : Amaeru Kishin
Pseudonyme : L'Ange Blanc
Age : 28 ans
Race : Ange
Occupation : Chasseur de Primes
Rang Spécial : Y'en a t-il pour les chasseurs de primes ?
Métier : Aucun (mais doué en cuisine)
Physique :La description de l'homme qu'est devenu Kishin Amaeru se fait évidement par les choses qui lui tiennent à cœur. Pour cela il faut aller chercher vers le visible, l'extérieur et donc forcément sa tenue vestimentaire. Bien avant de décrire la nature de son corps ce qui va frapper ses interlocuteurs est le blanc immaculé qui se dégage de sa silhouette. En effet, Kishin ne se vêtit que de blanc, et ne supporte pas qu'on se moque de sa tenue. D'ailleurs comment pourrait on se moquer de cet ensemble Veste-Pantalon, fait sur mesure par les plus grands couturiers des îles célestes. La qualité du tissu n'a pas d'égal sur les mers bleues, et Kishin met un point d'honneur à le rappeler le plus possible. Moule parfait de son corps, ce costume est du plus chic effet. Cependant, Kishin l'a décliné de manière étrange, sans mettre de chemise.
En effet, il a décidé de porter sa veste sur sa peau, sans cacher son torse. Certains trouveront ça stylisé, d'autres peut-être vulgaire. Toujours est-il que Kishin sait aussi mettre son corps en avant, dont ses muscles. La constitution des hommes célestes n'étant pas des plus ridicules, on peut dire que Kishin a réussi à se forger un corps d'homme digne de ce nom. Pour le métier qu'il exerce ce n'est pas du luxe.
Il faut bien entendu parler des artifices qu'il porte, ses boucles d'oreilles et son collier. Ces bijoux sont un vestige de son histoire qu'il chérit plus que tout au monde. Ces trois objets sont en cristal pur, et donc d'une valeur très importante. [Hors Description]Je me permet de dire que c'est très cher, car il ne s'en servira jamais pour obtenir de l'argent, par vente/prêt, etc..[/Hors Description]
Grand, dépassant légèrement le mètre quatre-vingt, notre jeune médecin possède une hygiène de vie très stricte avec pour seul excès l'alcool. De ce fait il a su restreindre l'amas de graisse et peut se vanter de ses muscles costauds mais non-proéminents.Son but n'étant pas d'être un Bodybuilder, mais de pouvoir compter sur ses capacités physiques en cas de besoin. Par son attitude et l'image qu'il veut donner de lui, Kishin possède aussi une démarche svelte et légère, qui fait très noble. Le frottement de ses vêtements n'étant que très léger, Kishin se déplace finalement plutôt silencieusement.
Malgré cette exubérance de classe et de noblesse, Kishin possède des atouts naturels non négligeables. Son visage par exemple, est considéré comme beau, par les normes de la société. Jeune, les traits fins et gracieux, les pommettes ni trop ni trop basses, les yeux d'un bleu limpide dans lesquelles ont sombré de nombreuses femmes et cette bouche discrète mais attirante donnent un aspect de grâce sans pareille au Médecin. Inspirant la confiance et le respect, son regard est en général chaleureux avec un brin étrange de distance. Jamais ses traits ne se crispent en grimace, à croire que la nature a oublié de lui donner des plis, rides et cernes.
Pour conclure, de Kishin se dégage une impression de charme, de port altier, de grâce mais aussi de fermeté et de puissance contenue qui lui permettent de ne pas passer pour un faible gentillet.Caractère & morale :Commençons simplement par décrire l'homme qu'est Kishin Amaeru en société.
Cet homme qui n'a pas la trentaine se comporte de manière calme et posée, réfléchie en tout instant. Il sait pourtant réagir avec rapidité et par initiative. Bannissant de son comportement les décisions emportées et à chaud, il dégage de sa personne une sorte de contrôle mettant presque mal à l'aise. Pourtant, sa façon de s'exprimer et sa gestuelle du corps incite les personnes à se confier et à lui faire confiance. Personnification même du politiquement correct et du médiatique, Kishin sait néanmoins faire appel à des phrasés adaptés au contexte. Ses opinions sont une des force principale de son caractère car il tient impérativement à se forger une opinion des gens sans tenir compte d'un premier point de vue décevant. Ainsi, on pourrait le considérer plutôt tolérant, mais il n'en ai rien.
Kishin ne s'attarde pas sur les faibles et personnes dans le besoin ou nécessitant des aides continues. Kishin prétends que n'importe qui peut se prendre en main par soi-même. Ainsi, s'entourer de personnes fortes et doués semblerait le plus logique pour lui. Et pourtant, il aime s'entourer de personnes frivoles, gaffeuses ou expansives, qui trancheront avec son comportement plus calme et silencieux. Cela le distrait et l'égaye, sans qu'il n'ose le dire.
Parlons maintenant du personnage, de ce qu'il aime ou n'aime pas.
Kishin Amaeru est un aventureux dans l'âme, n'aimant pas se complaire dans ses acquis, malgré ce qu'on pourrait penser. Il n'est ni égoïste, ni généreux, mais dépense de manière juste et donne en fonction de la situation de du profit qu'il pourra en retirer. Profit qu'il interprète non pas de manière palpable mais sous toutes les formes possibles et imaginables. Ainsi, Kishin est intérieurement quelqu'un de pragmatique, et calculateur, sans pour autant conspirer continuellement. Ses motivations et son but priment sur tout, mais il sait rester correct et prendre des chemins détournés pour atteindre son objectif.
La confiance est un concept tout relatif dans l'esprit de Kishin. Lorsqu'il l'accord à quelqu'un cependant, elle est vraiment profonde et il ne tentera pas de faire du mal à cette personne pour atteindre ses buts, si celle-ci ne le dupe ou trompe pas. Cependant, s'il n'a pas clairement annoncé à une personne qu'il se sent prêt à lui faire confiance, cela signifie qu'il attachera très peu d'importance à la survie de cette personne. Par extension cela signifie aussi qu'il ne tentera pas de l'aider par pure bonté.
Au final, sous ses airs très sociables et engageants, Kishin est une personnes aux motivations très fortes et avec peu de scrupule. Attention à ne pas le froisser.Fruit du Démon :Demande de fruit.
Nom du personnage concerné : Amaeru Kishin
Nom du fruit : Fruit de l'œil du Diable (Me Me No Mi), paramécia de l'omniscience :
-L’Œil du Diable est capable de voir tout objet ou personne en déplacement ou à l’arrêt, mais il peut voir à des distances extrêmes. Mais aussi y calculer le
vent qui il y a entre la cible et lui, la gravité, etc..
*-Avec cette œil, les murs/plafonds/bâtiments ne seront que transparent (sauf en Granit Marin).
-Le maudit à une telle définition du mouvement qu’il peut anticiper légèrement, mais bien sûr pour l’esquive, le corps doit suivre.
*-Le possesseur de l'Oeil Ultime possède une vision à 360°.
* = Les capacités marquées d'une étoiles agissent de manière passive, sans "utiliser" le pouvoir.
Niveau : Je préfère laisser le staff déterminer de quel niveau il est.
Motif : Faut-il un "motif" pour demander un fruit ? Je ne saisis pas bien le sens ici..
Moyen d'obtention : Acquisition de départ
Techniques Spéciales :Histoire : [A modifier légèrement pour régler les dialogues non autorisés]Le commencement, le début, l’étincelle de vie d’un homme bouleversant. C’est loin, très loin de Logue Town et du tumulte des flots qu’a lieu l’événement le plus incroyable qui existe au monde. La Vie. Loin au-dessus du grand échafaud de Roger, loin du fracas des armes et de l’odeur du rhum et de la sueur, loin au-delà de l’imagination, la vie se transmet aussi.
|- 28 ans plus tôt, Février -|
Aujourd’hui il pleut. Cela fait le vingtième jour qu’il pleut. A plus de huit milles mètres d’altitude la pluie fait le même effet qu’au niveau de la mer. Froide, ruisselante, faisant coller les habits au corps. Glaciale même, car lorsqu’il pleut si haut, la température n’est jamais très haute. Phénomène météorologique plutôt banal pour les populations géré sans soucis. Chacun reste chez soi, personne ne traine dans les rues. Sur Red Island, on n’aime encore moins la pluie que dans le reste du ciel. Comment ? Vous n’êtes pas familiers avec le ciel ? C’est pourtant simple, il existe des îles célestes tout comme il existe des îles terrestres. Le reste n’est pas votre affaire. En effet, les relations diplomatiques et les systèmes sociaux ne sont pas les mêmes dans le ciel que sur Terre.
Si l’on veut comparer le gouvernement de Red Island à quelque chose de simple, on parlerait de clan. Cependant, là-bas cela n’a pas de sens. Telle personne gouverne depuis toujours, et cède sa place à celle qu’il choisit. Tout le monde accepte, tout le monde suit. Ainsi va la vie. Il y a tellement à faire que les habitants ne se préoccupent pas vraiment de politique et administration. Le Red Sand, le sable rouge dont regorge l’île, doit être extrait continuellement car il est la principale ressource financière de la ville. Grâce à ce sable dont les propriétés chimiques sont extraordinaires, trois quarts des habitants de l’île travaillent et gagnent leur vie. Or, il pleut depuis 20 jours. Et du sable détrempé ne peut pas être extrait, car ses propriétés fantastiques font qu’il devient brulant lorsqu’il est soumis aux molécules d’eau. Un problème insurmontable que les Anges de Red Island regrettent amèrement. Après vingt jours il commence à être difficile pour les habitants de rester calme. Serait-ce l’Armageddon ? La fin des cieux ? Une colère divine ou une punition céleste. Nul ne le sait, et les personnes à la tête de l’état préfèrent assurer leurs arrières que de rassurer et encadrer la population.
C’est dans ce climat de stress, de crainte et d’impatience que survient la vie. Et cette vie survient dans la maison-même du plus grand employeur d’ouvriers exploitant le Red Sand. Un homme riche assurément, un homme intelligent, et un homme bientôt ruiné. Son désespoir professionnel s’est mystérieusement muté en un bonheur familial puisque sa femme accouche de leur premier et unique enfant. Il semblerait que ce soit un garçon. Tard dans cette nuit de fin février, le moment arrive. Rythmés, les cris de souffrance de la mère résonnent gravement dans le ciel. A son chevet deux médecins s’occupent d’elle et veillent à ce que l’enfant sorte correctement. En dehors de la pièce, tournant comme un lion en cage, le futur père ronge son pouce droit en regardant fébrilement l’heure à sa montre gousset. 23h57. Cela faisait maintenant 20 minutes que sa femme luttait. Et lui, qui avait contrôlé toute sa vie, qui n’avait jamais rien laissé au hasard se voyait pris entre la pluie incessante et un accouchement trop long. 23h58. Si lent.. Quand donc pourrait-il contempler son fils ? Et comment allait-il fournir ses clients en sable.. Rien n’allait plus. Il avait pourtant été droit dans sa vie, pourquoi donc les dieux lui en voulaient-ils !! 23h59. C’était la faute au gouvernement de l’île ! A tout les coups ! Ils n’arrêtaient pas de lui en vouloir, de jalouser sa réussite, et de ne pas pouvoir mettre la main sur sa société et sur le monopole d’extraction de sable. C’était leur faute !
|- 0H00. 28 ans plus tôt-|
Un cri subitement, un cri différent. De soulagement. Puis vient de petits cris plus faibles et incertains encore, qui finissent par être rythmé en pleurs. Son fils ! Enfin ! Le père s’élança à grand pas vers la porte et l’ouvrit à la toute volée, faisant presque sursauter les deux aides. Calmant son allure, et inspirant longuement il se plaça au chevet de sa femme et fixa intensément le petit être qui reposait sur son ventre. Rose, minuscule et frétillant, la chair de sa chair humait pour la première fois l’air pur du ciel. Si seulement il avait pu voir ses premiers rayons de soleil… Mais, quelque chose clochait dans cette ambiance. Quelque chose n’allait plus, manquait à l’appel. Comme un bruit persistant qui disparaitrait soudain. Oui, c’était cela ! Un bruit un moins en arrière plan ! La pluie, la pluie avait céssé ! La Magie opérait ! Une bénédiction de la nature, un véritable miracle venait de s’accomplir ! Obnubilé par cela, le père de l’enfant associa automatiquement l’arrêt des tombées diluviennes à la naissance de son fils. Quel jour était-on donc ? Le 1er jour de Mars, bien, il savait quel nom portait son enfant.
« Tu te nommeras Kishin, mon fils, incarnation véritable des Dieux ! La ville entière saura que c’est grâce à toi que nous vivrons en paix ! »
Dans une étreinte douce et aimante, Oldero Amaeru prit sa femme dans ses bras, tout en surveillant d’un œil doux son fils prodige.
|- 16 ans plus tôt -|
Le temps a passé, les saisons se sont succédé mais le ciel est toujours peuplé à Red Island. Le sable continue d’être extrait, et les Amaeru se portent bien. Le jeune Kishin a atteint ses 12 ans et se porte parfaitement bien. Plein de vigueur et d’entrain, le garçon redouble d’énergie à longueur de journée. Il suit des cours particuliers afin de suivre l’éducation complète que veulent ses parents pour lui, et suit le reste du temps ses propres envies, fait ses propres expériences de la vie. Ses parents ont décidé de lui laisser entièrement le choix dans son avenir et ne l’orientent vers aucune voie précise. Ainsi il suit une éducation très généralisée. Un corps sain dans un esprit sain. C’est la moindre des choses que peut faire Olero Amaeru pour le fils qui lui a sauvé la mise. Car les parents en sont toujours persuadés, et ont réussi à convertir à cette théorie de nombreuses personnes sur l’île. Ainsi le garçon est très connu et on prend le plus grand soin. Il paraitrait que s’il lui arrivait malheur, la pluie retomberait pour ne jamais plus s’arrêter. Kishin Amaeru n’a donc jamais connu le malheur, et son cœur est empli de joie devant la vie et les choses du monde. Il n’a cesse de découvrir et sa curiosité ne trouve rien pour combler son appétit. A son jeune âge il s’essaie à la musique, à la cuisine, aux travaux manuels, à la botanique. Il aide ses amis, rends service et fait preuve de bonne volonté. Patient et de nature calme, le garçon est sympathique et pas sot pour un sou. Malicieux il aime les surprises et en use continuellement.
C’est cette année qu’il aura d’ailleurs la plus grande de ses surprises. Nous sommes en avril, le temps est radieux, et la vie bat son plein à Red Island. Les parents Amaeru sont comblés et suivent leur train-train quotidien. Tout le monde est à sa place, et les coutumes sont toujours les mêmes, ainsi que les habitudes. Comme immuable, la ville pourrait ressembler à ce qu’elle était il y a 12 ans, sinon les bâtiments neufs et ceux détruits. Ceux qui gouvernent le font encore, et ceux qui sont riches le sont encore aussi. Il en va de même pour les Amaeru, dont la fortune n’a jamais été aussi grande. Pilier de l’économie de la ville, c’est une famille très respecté pour son commerce extérieur qui permet de faire rentrer de nombreux biens de première nécessité dans une île dont la diversité de production est pauvre. Aussi, l’équilibre est plus précaire qu’on pourrait le croire. Malgré cela, les habitants vivent sereinement, sans peut-être s’en rendre compte. De toute manière, qui se soucie donc de ces choses-là ? Elles sont fastidieuses et rébarbatives, donc cela doit être ceux qui gouvernent qui s’en occupent. Comme d’habitude, vous diraient les gens du coin. Ils sont alors loin de se douter que leurs habitudes vont être bouleversées. Il est 7h du soir, et le ciel s’assombrit sur la ville, les gens rentrent chez eux après une journée de labeur. Le calme commence à se faire dans les rues, et les familles se retrouvent après une huitaine d’heure de séparation. Dans un endroit pourtant, il n’en est pas ainsi. Au cœur du bâtiment central de la ville, dans les locaux du gouvernement, la crise bat son plein. Les relations avec l’extérieur ne sont plus ce qu’elles étaient avant, et elles commencent à atteindre leur paroxysme. Le temps de la réaction semble trop tard, mais ceux qui s’en chargent tentent d’arrondir les angles. En vain, mais ils ne le savent pas… encore.
A l’orée de la ville des bruits de pas se font entendre sur les nuages solides qui constituent les routes entre les îles. Un brouhaha diffus se répand sans que les habitants de Red Island s’en rendent compte. Même les Amaeru, dont la demeure est en périphérie du centre, ne s’en rendent pas compte. Et pourtant ils devraient. Le crissement du métal ferait frissonner plus d’un Ange, car il est suivi d’un silence glacial. S’en suit uniquement de légers frottements de tissus de ci de là, qui semblent s’éloigner et occuper l’espace de plus en plus. Un regard prolongé dans la pénombre extérieure aurait suffit à identifier les silhouettes qui coulaient des les ombres des maisons et des rues. Ce sont des voisins, des tenues connues. La milice de Mean Island. Pourquoi étaient-ils là ? Pourquoi étaient-ils tous vêtus de noirs, et pourquoi diable se déplaçaient-ils si vite et si silencieusement en groupe de 4 ?? Ce manège dura pendant près de 15 minutes, jusqu’à ce que la ville entière soit envahie de silhouettes noires. Alors, comme mus par un signal invisible les silhouettes fracassèrent les portes et envahirent les demeures, brisèrent les fenêtres et hurlèrent. Un vacarme sans nom résonna littéralement dans la ville, semant incompréhension et désarroi. Ces deux sentiments furent bien vite chassés par deux autres, la peur et la panique.
On tentait de fuir, de protéger ou de raisonner ces hommes un peu partout, et partout on trouvait la même réponse. Le sang. Un véritable chaos s’installa, ponctué de cris et de pleurs, illuminé de flashs rouges disparates annonçant le feu. L’expression ‘A feu et à sang ‘ n’aurait pu être mieux décrite qu’à Red Island. Des vies s’éteignaient pendant que d’autres fuyaient éperdument. On abandonnait tous biens pour sauver sa vie, ce qui facilitait alors la tâche aux pilleurs. Red Island la prospère, l’île du Sable Rouge, matériel magnifique pour travailler le métal et renforcer toute construction, perdait petit à petit toute sa fortune. D’ailleurs la maison de Amaeru était une cible de choix, vu la richesse du père. Ainsi, deux groupes de quatre hommes se chargeaient d’écarter la petite famille de leur but. La scène terrible qui eut lieu fut gravé à jamais dans l’esprit du garçon. Pour le protéger, ses parents le cachèrent sous le lit conjugal. Eux attendaient leur sort en se serrant l’un contre l’autre, juste devant ledit lit. La porte claqua et faillit sortir de ses gonds. Des hommes déboulèrent. Aucun échange de paroles, aucune sentence, aucune menace. Uniquement un échange de regard rapide entre les deux groupes, puis deux sillons sanglants. Les corps chutèrent, enlacés dans une ultime étreinte. Devant le visage du garçon se trouvait à présent deux corps sans vie, d’où perlait un rouge rappelant la couleur du sable… Puis, ce fut un trou noir de terreur.
Deux heures plus tard, Kishin se réveilla douloureusement. Le ciel était voilé. Il pleuvait. Le mauvais augure arrivait bien tard. Perdu, choqué psychologiquement, le garçon rampa plus qu’il ne marcha vers la porte de sa maison, pour contempler les rester fumants d’une île qui grouillait de vie quelques heures plus tôt. Avisant qu’il n’y avait que des ruines et des décombres, Kishin opta pour marcher dans l’autre sens, sans savoir vraiment où ses pas le mèneraient. Il prit le chemin de l’exploitation de sable, et y arriva en une dizaine de minutes. Haletant, affaibli par l’épreuve psychologique qu’il avait subi plus tôt, le garçon s’effondra au sol en contemplant le chantier mis à sac par les pilleurs. La tristesse s’empara de lui en revoyant son père tout sourire qui veillait sur le chantier avec adoration et passion. Cela lui rappela la scène de mort, et le garçon rendit son dernier repas. Quelques minutes plus tard, frissonnant encore de faiblesse, affamé maintenant, le garçon erra entre les sacs de sable éventrés, et en évitant le sable chauffé par la pluie. Son petit chemin l’amena jusqu’au fond de la carrière, où n’avait pas encore commencé les travaux d’exploitation. Là, à moitié enfoui se trouvais une sorte d’objet. Prenant le risque de se bruler le garçon le retira car il ressemblait à un fruit. L’objet fut tiré sans mal, et se trouva être aussi gros d’un melon. Sa forme par contre ressemblait à une tige se séparant en 4 tiges plus fines, le tout mis croustillant mis moelleux.
Ne pouvant pas résister à l’envie, le garçon mordit à pleine dent dedans, tout curieux de la nourriture qu’il venait de trouver. Ses papilles étant déjà souillées par le goût du vomi, il ne constata pas que ce qu’il mangeait était presque pire. Une fois englouti, le garçon ne se trouva pas réellement rassasié et décida de reprendre le chemin en sortant de cet endroit détruit. Ainsi, il commença à errer sur une route quelconque, qui le guiderait loin des ruines de son île natale. Il ne pensait plus qu’à une chose, survivre. Les dernières paroles de sa mère avaient été
" Vis ! vis ! Prends soin de toi mon fils ! ".
|- 8 ans plus tôt -|
Une année importante dans la vie d’un homme, celle de ses vingt ans. Pour Kishin, ce n’était qu’une année de plus qu’il passait, et des jours en plus qui le séparaient du tragique tournant de sa vie. A son âge présent, il n’avait plus vraiment de souvenir très précis de ce qui s’était passé. Il savait juste les faits, et savait qu’il était seul. Cette épreuve lui avait changé littéralement sa vie, et avait même failli le tuer. Non parce qu’il avait dû survivre par ses propres moyens, mais à cause du choc émotionnel. En effet, Kishin n’avait jamais été opposé à un traumatisme quelconque, n’avait jamais pour ainsi dire connu le malheur et la tristesse. Aussi sa première expérience fut bien plus qu’un baptême du feu. L’enfant malicieux et curieux qu’il était alors s’était transformé petit à petit en un adolescent renfermé et mélancolique, tourmenté et perdu. Puis, en acquérant en maturité, il s’était légèrement ré-ouvert et n’avait gardé comme trace de cette épreuve qu’une discrétion accrue, un calme poussé et un sang froid hallucinant. Considérant qu’il avait vu le pire en ce monde, Kishin Amaeru ne semblait plus choqué par quoi que ce soit. Cela l’avait endurci en un sens, mais lui avait fait aussi perdre une part d’innocence de jeunesse. On pourrait croire qu’il réfléchissait à la manière d’une personne beaucoup plus âgée, comme s’il avait déjà vu trop de choses dans sa vie.
Cet état de fait ne gênait maintenant pas plus que cela le jeune homme, et il s’en était accommodé dans sa vie quotidienne. De toute manière il ne restait pas aux mêmes endroits trop longtemps et ne s’attachait pas de manière trop importante avec les personnes qu’il rencontrait. Loin d’être un misanthrope, Kishin tentait de ne pas se faire trop remarquer et ainsi être plus libre. Cependant, méconnaissant les problèmes de la vie sur les routes, méconnaissant la dure réalité de la vie le jeune homme dut faire face à de nombreuses embuches, qu’il géra plus ou moins bien. Il finit par s’y faire, et acquit à ce niveau-là une certaine expérience qui lui servait toute sa vie. Dans son élément à vingt ans, Kishin n’avait par contre aucun but précis, ne s’étant fixé comme objectif à court terme d’avancer. Ainsi il parcourait le ciel, vagabondant d’île en île sans savoir ce qu’il y trouverait. Il avait un besoin impérieux de s’imprégner constamment de nouveaux paysages afin de garder son esprit occupé. Cela l’empêchait de repenser à sa défunte famille. Une sorte de fuite donc, une lutte qu’il ne pourrait jamais gagner ou éviter éternellement. Pour combler à cela, il avait découvert qu’en se battant avec autrui (avec ou sans raisons) il se libérait de toute autre pensée et était concentré sur son unique cible.
Ainsi il se prit au jeu et lui arrivait de plus en plus à se battre, soit pour sa vie, son honneur ou simplement pour la forme. A juste titre ou non, il déclenchait des rixes. Ce petit jeu ponctuait ses voyages de distractions bienvenues, mais il finit par se faire remarquer à force et à sa vingtième année il commençait à peiner pour ne pas être reconnu dans les villes où il passait. Les gens savaient à présent à l’avance que cet homme serait tôt ou tard dans une rixe et que cela mettrait du bazar dans leur ville. Aussi les arrêts se firent de plus en plus rares afin d’éviter le cachot ou de explications avec les autorités. Non pas qu’il ait peur mais plus pour l’aspect pratique de la chose. En huit années de vagabondages, Kishin avait appris de nombreuses choses, dont se battre. Mais il avait fait aussi des rencontres souvent étonnantes, d’étrangers disant venir de sous les nuages. Cela l’avait d’abord amusé, puis il avait été curieux. Si ce qu’ils disaient était vrai, cela voudrait dire qu’il y aurait un immense endroit inconnu à ses yeux. Et une foule de gens qu’il n’aurait jamais croisé. Un lieu si loin qu’on ne le connaitrait pas, et où il pourrait prendre un nouveau départ ! Voilà enfin un but dans sa misérable vie. Il fallait qu’il trouve comment se rendre en ces lieux. Pour cela il lui faudrait trouver un étranger qui semblait crédible et le suivre suffisamment longtemps.
Ce moment arriva plus vite que Kishin ne l’aurait pensé. Il eut un coup de chance incroyable en tombant sur une altercation en pleine rue lors d’une de ses escales discrètes. Un homme à la tenue étonnante et sans ailes dans le dos se faisait malmener par quelques loubards. Le but était visiblement de secouer l’étranger et de lui soutirer ses objets de valeurs. N’ayant manifestement aucune compétence de self-défense l’homme se prenait coups sur coups. Y voyant là son occasion rêvée, Kishin marcha tranquillement vers le petit groupe. Il fut aperçu bien avant d’atteindre leur niveau, aussi un des loubards cria à son encontre.
"Hey le pouilleux ! Va voir ailleurs ! Y’a pas de poubelles pour toi ici ! Dégage ou tu vas t’en prendre une."
Il était vrai que la tenue de Kishin n’était pas fameuse, car il n’en changeait presque jamais. Ses cheveux n’étaient qu’un épi de foin noir, et son visage était à demi masqué par une écharpe mitée. Avec son gros sac de voyage sur une épaule, Kishin n’impressionnait pas vraiment. Cependant il ne s’arrêta pas et continua à avancer vers eux sans daigner répondre.
"T’es sourd ou quoi espèce de traine-savate ! Va te faire, tu comprends mieux ?"
Il ne restait plus que 5 mètres entre lui et les loubards. Ses 5 mètres furent franchis en moins de deux secondes. En effet, soudainement Kishin laissa glisser son sac vers le sol et accéléra brutalement. En quelques grandes enjambées ultra-rapides il se glissa presque contre le torse de l’homme qui l’avait insulté. Il était si près de lui qu’il pouvait sentir les effluves qui émanaient de sa bouche et ses vêtements. Ce n’était pas bon à humer..
"Coucou l’ami, ca te dit une danse ?"
Sans laisser l’occasion au loubard de répondre, Kishin leva son bras droit paume vers le haut et l’envoya le plus fort possible dans la mâchoire du bonhomme. Cela souleva l’homme de terre et lui coupa tout réflexe de réaction. Puis dans un mouvement qui semblait être parti en même temps que le premier coup, Kishin rassembla ses deux mains en collant ses poignets et donna un brutal coup au niveau du torse de l’homme. L’effet fut que le loubard voltigea sur plusieurs mètres en arrière et finit sa coursa contre un de ses camarades. Deux pour le prix d’un. Le troisième et dernier arrêta de malmener l’étranger et leva un œil vers Kishin. Celui-ci tenait dans sa main droite une barre de fer. Il grogna puis chargea comme un bœuf sur le jeune Amaeru. Ce dernier attendit patiemment, droit et les bras le long du corps. Lorsque son opposant fut à deux mètres et qu’il amorçait son mouvement d’attaque vertical, Kishin combla l’écart qui les séparait. Totale surprise pour son agresseur qui frappa le vide. Kishin, collé à l’autre l’empêchait alors de faire des mouvements trop amples et de mettre à profit son arme. Aussi le jeune ange passa à son tour à l’attaque. Il donna un coup de la pointe des 5 doigts dans le foie de son adversaire, qui se courba de douleur. Toucher le foie permet de faire ressentir une douleur très aiguë. La tête du loubard rencontre le genou de Kishin qui remontait vers le haut. Au moment du choc, c’était le coude du bras droit de Kishin qui touchait la tête à l’arrière. Comprimé entre ces deux coups, l’homme partit dans les vapes instantanément. Un combat expéditif, mené sans une égratignure. Propre et précis, Kishin venait de mettre au tapis les obstacles à sa nouvelle vie. Déjà l’étranger se relevait et constatait la situation.
"Merci, je vous dois une fière chandelle ! Que puis-je faire pour vous remercier ?"
Une ouverture, plus qu’inespérée, pour son nouveau départ. Kishin en profita calmement.
"Je souhaiterai simplement vous accompagner, je n’ai pas grand-chose à faire. Ne vous inquiétez-pas, je me débrouillerai pour manger et ne vous gênerai pas."
"Soit, je ne suis pas contre de la compagnie."
Ainsi Kishin venait de trouver son échappatoire. Il ne lui restait plus qu’à se constituer un semblant d’apparence valable afin de faire meilleure figure auprès de ce nouveau compagnon et aussi pour bien démarrer sa nouvelle vie. Le lendemain, Kishin se rendit dans le meilleur costumier de la ville et dépensa la quasi-totalité de son argent pour s’acheter un costume flambant neuf, tout blanc. Il prit aussi un manteau blanc qui allait avec et s’en fut. Vêtu comme un roi, Kishin se sentit revivre. Il était à l’aise et ne passait plus pour un mendiant ou un pouilleux dans les rues. On jetait maintenant un petit regard en coin ou des grand yeux étonnés à son passage, tant il rayonnait et semblait important.
" Nous partons aujourd’hui. " lui dit un jour son compagnon de route. Kishin fut prêt sur le champ puisqu’il n’avait que peu de possessions. De plus il était surtout pressé de se rendre dans ces lieux dont lui avait longuement parlé l’étranger. Une nouvelle terre, de nouvelles îles et une mer d’eau bleue à perte de vue. Voilà qui allait le changer des paysages moutonneux du ciel.
La suite de sa vie ne fut plus qu’un chaos confus de voyages en solitaire pour découvrir le monde. Cependant des lois bien précises régissent cette terre, et Kishin se fit serment de les faire respecter à sa manière, par sa propre force pour que jamais des Hors La Loi ne reproduisent ce qu'il avait vécu dans les cieux. C’était la vie qu’il s’était choisi, et cette fois-ci personne ne lui la gâchera !
Rêve / But : Trouver un sens à sa vie.
Post RP : [A faire]