Lavi Longduciel || Peace in CP9 [Fiche achevée]

Commençons cette description physique de Peace en nous intéressant à son allure, sa silhouette, bref, ce qui saute aux yeux lorsque pour la première fois nous posons nos yeux ébahis sur cet ahuri. Plutôt petit, dépassant de peu le mètre soixante-dix, le militaire ne peut se vanter comme les géants d’avoir le monde à ses pieds, et de fait, il souffre souvent de torticolis à force de lever la tête pour observer ses interlocuteurs. Additionnons à cette taille peu impressionnante une carrure tout à fait chétive, voire ridicule, cinquante kilos à tout casser, et nous aurons une vision globale assez fidèle de cet être peu gâté par mère nature physiquement parlant. Outre cette silhouette singulière, remarquons aussi la démarche peu commune de notre ami qui, décidemment et malgré sa taille réduite, attire irrésistiblement les regards. En effet, voyez un canard, avec son bec et ses plumes…euh non, avec ses pattes plutôt, ses pattes mal coordonnées se haïssant à un tel point qu’elles regardent toute deux dans une direction opposée, et bien nous trouvons exactement le même antagonisme chez les pieds de Peace. On ne sait quelle histoire à engendrer ce conflit entre ces deux organes habituellement frères, se déplaçant côté à côté et de concert, travaillant en équipe dans un objectif commun…on ne sait pourquoi aujourd’hui, les deux pieds de notre personnage ne s’adresse plus la parole et se tourne le dos, donnant à leur propriétaire une démarche au combien absurde et loufoque, on ne sait pourquoi les deux gros orteils de notre ami regardes dans des directions opposées…on ne sait pourquoi…Mais bref, ne nous focalisons pas sur des histoires de pieds et parlons un peu des qualités physiques de notre bonhomme.

Certes, Peace est d’apparence frêle, se déplace comme un canard et à l’air aussi dangereux qu’un lapin unijambiste, mais dites vous bien que l’habit ne fait pas le moine. Un observateur un peu plus attentionné que les autres remarquerait que ce corps chétif dissimule en fait un guerrier redoutable ayant développé au maximum ses facultés innées. Agent du Cipher Pol 9 [si vous l'acceptez]…comment voulez vous atteindre un poste d’officier militaire sans une once de capacité combative? Notre homme, comme la majorité des individus de sa carrure, compte avant tout sur sa célérité et sa souplesse. Rapide comme peu peuvent s‘en vanter, Peace compense en effet son manque de puissance par une vitesse de mouvement incroyable. Son truc, c’est l’esquive, vous vous doutez bien qu’avec une enveloppe charnelle si fragile, mieux vaut ne pas se prendre trop de coup, c’est pourquoi le lieutenant à développer une technique de combat qu’il à pompeusement nommé « danse meurtrière » qui lui permet de vaincre même les adversaires les plus puissants. La danse meurtrière? C’est un style de combat rapproché basé sur l’esquive et la contre-attaque, visant à directement toucher les points vitaux pour rapidement mettre fin au duel. Il y a moult façon de vaincre un adversaire rapidement si on est soit même vif et précis, et cela, Peace l’a compris très jeune alors qu’il se faisait tabassé par les enfants plus grands et plus fort que lui. « Pauvre chou » vous direz vous, « il à vécu une enfance difficile ». Notez plutôt que dès que Peace se fut un tant soi peu exercé au combat et découvert son potentiel guerrier - c’est-à-dire très jeune - le lieutenant en à lui aussi profité pour se venger largement et avec les interêt des humiliations passées. Mais bref, nous nous égarons, revenons au portrait physique de notre personnage.

Depuis tout à l’heure nous insistons sur le cruel manque de chance de Peace physiquement parlant. Pourtant, c’est bien plus les traits d’une personne qui importent quand on détaille un individu, son allure étant relégué au second plan. Alors qu’en est-il de Peace? Quelle trombine se cache derrière ce bonnet et ces rastas? Commençons par ce que l’on peut observer d’ordinaire, c’est-à-dire pas grand-chose. On devine chez le personnage un visage plutôt carré, aux traits rudes, à l’aspect osseux. Sa peau est pâle, ou alors est-ce l’effet donné par les couleurs vives et criardes de ses vêtements. Dépassant de son bonnet que nous détaillerons plus tard, on peut observer une bouche rieuse, trop peu souvent sérieuse et jamais angoissée, mais aussi un nez, planté au milieu de son visage comme une montagne tachetée de petits points roux presque invisibles mais donnant à son facies quelques contrastes halés. Enfin, parlons de la partie immergée de l’iceberg, organes étonnant permettant à l’humain d’observer le monde, souvent défini comme le plus bel attribut d’un homme mais pourtant caché chez le jeune homme: ses yeux. Lisez attentivement car ce témoignage est d’une extrême rareté et à demandé plusieurs mois d’intensif espionnage. Ils sont verts! Ca y est c’est dit! Les yeux de Peace sont telles deux émeraudes striées de d’éclairs blanc, pétillant de curiosité et lumineux d’intelligence. De la même teinte que la voûte sylvestre au milieu du printemps, le regard du jeune homme est étonnant tellement il communique la gaieté et la volonté de tout découvrir. Peu sont ceux ayant récemment put voir ces magnifiques yeux, perles du physique du personnage qui les dissimule malheureusement derrière un immonde bonnet difforme et des cheveux gras, collés et entassés en dreadlocks puantes. Même s’il est clair que la gent féminine intéresse peu notre ami, raser cette serpière crasseuse qu’il a sur le haut du crâne ne pourrait qu’arranger ses rapports sociaux…

Enfin, terminons cette description en détaillant la manière singulière qu’à le personnage de s’habiller. Notons tout d’abord que faisant partie de la marine, il lui est imposé de porter cet immonde et ridicule uniforme bleu et blanc, moulant les fesses, serrant les épaules et salissant au possible. La marine est une institution militaire, donc elle est amenée à se battre contre les « méchant-pas-beau-qui-veulent-tuer-les-gens »…alors pourquoi un uniforme blanc?! Les haut gradés sont-ils au courant que le sang tâche, de même que la terre et le vomis des brigands trop ivres pour se battre sans renvoyer tout le contenu de leur estomac sur leur adversaire? Il est clair que la principale dépense du gouvernement mondiale doit être l’achat de lessive, et cela restera tel quel tant qu’une intelligence supérieur n’aura pas eut l’idée merveilleuse de donner aux marines des uniformes moins salissant! Ahem…je m’égare, revenons en à Peace et son uniforme militaire. Comme dit plus tôt, cet espèce de pyjama militaire ne plait pas plus au jeune homme qu’ à la plupart des marines. Son uniforme est parfois trop large, parfois trop court, desfois asymétrique, d’autres fois trop serré…ce qui est sur c’est qu’il n’est pratique dans aucune situation…mais c’est le protocole, et comme Peace respecte le protocole, il porte son uniforme. Toutefois, pour avoir son idendité et pour ne pas ressembler à tous ces bouchés obéissant aveuglement aux ordres, notre personnage s’est permit une légère fantaisie. Cette singularité, vous la connaissez, nous l’avons déjà évoqué plus haut, c’est le bonnet. Ce bonnet englobe une bonne partie de la longue et crasseuse chevelure de notre ami et doit sûrement servir de réserve de nourriture à nombre de bestioles peu ragoûtantes. Aussi, il est original de part ses couleurs vives, faisait allusion à la philosophie peu angoissée de Peace. Vert, jaune et rouge…autant dire que quand on croise notre ami, on ne peut le louper avec cette chose informe aux teintes criardes plantée sur la tête, et avouons que Peace apprécie tous ses regards portés sur lui.

Résumons: notre personnage est petit, faible mais rapide, d’une beauté peu remarquable car dissimulé sous une masse de cheveux gras et pourris, s’habille comme un marine mais se remarque facilement parmi ses pairs…bref…c’est un type un peu louche.

Ce qui marque principalement la personnalité de notre ami, c’est son manque total de motivation et d’objectif existentiel. Quoiqu’il est ait tout de même un but dans la vie, c’est justement qu’elle soit douce, paisible, reposante et sans heurt. A vrai dire, ce n’est pas comme si le personnage tentait d’esquiver les ennuis, il a simplement l’espoir que sa destinée ait le bon sens de changer de trajectoire quand le moment s’en fait sentir, quand un drame est sur le point d’arriver, quand un évènement décisif est sur le point de faire son apparition. Et quand, par malheur, un tel évènement se produit, un évènement aussi inattendu que néfaste, n’allez pas croire que la panique envahit d’un coup l’esprit du dreadeux…non…il se contente simplement de suivre le nouvel itinéraire tracé pour lui par le tout puissant, peut être légèrement contrarié, sûrement un peu désabusé, mais loin d’être écœuré ou énervé par ce tour du destin. Le plus vilain tournant que son existence ait pris fut sûrement le jour qui le vu contraint de s’engager par la marine - chose qu’il ne regrettera pas longtemps, mais qui l’obligea tout de même à prendre une des seules décisions marquante de sa morne vie, chose qu’il n’a pas l’habitude d’entreprendre puisque d’ordinaire il se laisse guider par le destin et l’espérance de jours heureux. Cette décision ne fut pas sans importance pour l’allégorie de la paresse et du manque de motivation, Peace décida de devenir plus fort! Pourquoi? C’était une évidence même pour notre jeune ami s’il voulait conserver une vie paisible et sans contrainte. Un bleu entrant à la marine, cette organisation militaire à la botte du gouvernement mondial, a autant de personnes hiérarchiquement supérieures à lui qu’il y a d’étoiles dans le ciel. Il n’a donc aucune liberté car tous ses mouvements se trouvent être cadrés par des supérieurs parfois aussi peu respectueux des nouveaux qu’on peut l’être d’une flaque de vomis poisseuse dans un coin d’une ruelle sombre habitée par une vieille dame belliqueuse. Bref, le seul moyen dans une organisation militaire de gagner un tant soit peu de liberté étant de monter soi même en grade, notre ami décida qu’il s’entraînerait dans le but de n’avoir au final au dessus de lui qu’un seul et unique homme qui lui laisserait une grande marge de manœuvre. Bref…le seul et unique objectif du jeune homme au bonnet est, en définitive, de devenir amiral de la marine, et cela non pour le prestige, mais pour qu’on lui foute la paix !

Après ce court résumé des buts fondamentaux traçant l’existence du jeune marine, concentrons nous sur quelques aspects psychologiques important chez absolument tout le monde, je veux bien entendu parler des qualités et des défauts de notre ami. Premièrement, et c’est de ce facteur que résulte la plus grande partie du caractère globale du militaire au bonnet, on peut dire de lui qu’il est l’innocence incarnée. De fait, il est impossible de trouver aujourd’hui un crime qu’aurait commis Peace, et il ne sera sans doute jamais possible de le faire. Bien sur et comme toute personne qui se respecte, le marine à déjà commis quelques bêtises, mais aucune fondamentalement mauvaise, pernicieuse…etc. Tous les enfants se bagarrent…Peace lui, ignore ce terme ; tous les enfants chahutent et s’insultent…Peace lui, sonne l‘armistice…et s’il a put un jour s’opposer de ses poings à autrui, ce ne fut pas pour son propre intérêt mais pour défendre la justice, sa justice. Bien sur, il ne nous est pas permis de parler de bien à l’état pur, cette notion n’est qu’un songe utopique nourri par des rêveurs ignorants et stupides. Toutefois, on peut au moins affirmer que le marine est foncièrement bon. Il méprise la violence injustifiée, la méchanceté gratuite, la tyrannie et l’arrogance. Il séparera deux personnes se combattant si au moins l’une d’entre elle n’a pas mérité son châtiment, il défendra son prochain si aucune preuve ne fait de lui le coupable…bref, Peace a l’âme pure et se veut un militaire au grand cœur, ne pourchassant que ceux le méritant et laissant tranquille les « bons forbans ». Garant d’une sagesse étonnante pour un garçon si peu futé, le jeune homme au bonnet possède une capacité impressionnante de dissociation du bon et du mauvais. Oui, en conclusion, et comme énoncé plus tôt, l’allégorie de l’innocence à un nom, et ce dernier est « Peace » . Résultant directement de cette bonté innée, le personnage se trouve aussi être un garçon fort drôle et agréable. Sincère, étrangement empathique, généreux, ne boudant pas l’humour, le jeune homme est doué d’un don naturel pour réconforter et faire rire les gens. Additionnez à cela un désir farouche de protéger ses connaissances et vous voilà avec le stéréotype parfait de l’ami de vos rêves. Enfin, et malgré ce physique, il faut bien le dire, peu enviable de part son aspect frêle et fragile, on notera qu’un charisme étrange se dégage du dreadeux qui, lorsqu’il parle avec une certaine détermination, sera écouté même des plus imposants gaillards que portent l’océan.

Après ce discours ma fois très élogieux, et car rien n’est soit tout noir, soit tout blanc, détaillons à présent les mauvais côtés du caractère de Peace, ce que le commun des mortels appelle plus couramment les défauts. Tout d’abord, notons que le personnage est, trivialement énoncé, totalement pommé. Toujours un temps en retard, ayant un cerveau fonctionnant visiblement moins vite que pour les autres, possédant une vision du monde étrangement ralentie et colorée…Peace subit en fait les effets singuliers de toutes les drogues qu’il respire et avale chaque jour. Né sur Plantatiot, le paradis des dealers et marchands de rêves, le militaire au bonnet tomba rapidement dans ce monde attrayant qu’est celui de la drogue. Aimant tout particulièrement les herbes hallucinogènes, il n’est pas rare d’observer Peace entrain de regarder quelque chose que lui seul peut voir ou de parler avec une poule géante née dans son esprit farfelu. Bref, ce qui peut sembler être pour les autres une activité dangereuses et malsaines reste pour notre ami un divertissement de tous les instants. Il n’est pas encore près, loin de là, à arrêter de fumer. Autre aspect « négatif » de la personnalité de Peace : il est navrant d’idiotie. Mauvais élève à l’école, dernier dans toutes les matières nécessitant un minimum de réflexion, le dreadeux ne peut pas vraiment être qualifiée de flèche. Ne parlons pas ici de demeuré, cependant, il est véridique que Peace, et peut être est-ce également un effet secondaire de la drogue, n’est pas d’une vivacité d’esprit remarquable. Peu stratège, il marche à l’instinct et malheureusement pour lui, l’instinct n’est pas le fort de l’homme qui compte plutôt sur sa matière grise. Bref, ce manque intellectuel bride largement les capacités guerrières du militaire qui, durant une bataille, peut difficilement établir un plan lui assurant la victoire. Mettons tout de même un bémol en insistant sur le fait que ses capacités innées l’ont pour le moment toujours permis de se sortir d’affaire. Enfin, parlons d’un défaut plutôt pénalisant lorsqu’on est membre d’une organisation militaire, Peace est une véritable incarnation de la paresse et n’est pas vraiment enclin à suivre les ordres si ceux-ci l’obligent à la réalisation d’activités trop fatigantes à son goût. Encore une fois, cet aspect de notre ami à pour le moment toujours été compensé par ses capacités de combattants assez extraordinaires, il n’eut en effet à subir que peu de remarques sur son comportement de la part de ses supérieurs, mais il est clair qu’un tel manque de motivation freinera un jour le garçon au bonnet dans son ascension de la hiérarchie militaire.

Pour conclure, parlons maintenant d’un aspect plutôt original de la personnalité de Peace, parlons de son rapport au combat. Comme l’indique le pseudonyme qu’il prit en intégrant la marine, le personnage aime la paix et la tranquillité par-dessus tout, et est donc très peu disposé à distribuer les coups et multiplier les arrestations. Nous l’avons dit plus tôt, Peace est guidé par ce qu’il fonde comme bien et mal, et se battre entre dans la catégorie « mal ». Toutefois, se battre à parfois des finalités bénéfiques au monde et si c’est pour la bonne cause, le marine n’hésitera donc pas à se retrousser les manches. Bref, tout ça pour dire que c’est Peace lui-même, et non ses supérieurs, qui décidera si oui ou non, tel forban doit être capturé. En plein combat, notre personnage suit le même principe. Même un criminel ne mérite pas la mort, le tuer serait faire preuve d’autant de barbarisme que lui. Peace ne tue donc jamais ou presque les pirates qu’il s’est mis en tête d’arrêter, privilégiant un style de combat censé blesser l’autre de manière à ce qu’au final, il ne puisse plus se défendre. Peace ne fera passer un opposant dans l’autre monde que si ce dernier ne lui laisse d’autre choix…Conclusion, même dans le secteur guerrier, plus sombre face de l’humanité, visage ensanglanté et cruel de notre espèce, Peace garde un certain sans froid et fait parler l’innocence qui l’habite…un véritable petit ange n’est-ce pas?

La sage-femme ayant aidée la mère de notre personnage à accoucher était un peu poète il faut le dire, et quand le futur militaire vint au monde, quelques mots bouleversés franchirent ses lèvres :

« Ainsi nait la vie »

La mère de notre héros, elle, n’était pas des plus subtile il faut bien l’avouer. Elle ne comprit pas vraiment le sens de ces paroles et demanda en quel honneur une sage-femme se permettait de nommé son fils. Puis l’idée fit un petit bout de chemin dans son esprit chaotique et elle décida en définitive de donner à son enfant le nom proposé par la jeune femme qu’elle venait d’agressé.

« Nous l’appellerons Lavi ! C’est une très belle appellation que vous nous avez trouvez là, mamzelle ! »

La sage femme éberluée, partagée entre l’aberration et la folle envie d’éclater de rire obéit et nota le nom choisi par la mère sur le bracelet blanc attaché au fin poignet du nourrisson. Avec une telle naissance gaguesque, la vie de Lavi ne pouvait qu’être burlesque et empli d’aventures plus infernalement ridicules les unes que les autres…


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Plantatiot, cette magnifique île agricole dont la terre riche et fertile semble être absolument parfaite pour cultiver la plante faisant la richesse de la nation : le pavot. Faisant quelques dizaines de kilomètres d’ouest en est ainsi que du nord au sud, ce bout de terre tout plat et très peu urbanisé possède une économie entièrement portée sur la culture de ce végétale qui, une fois préparé et inhalé, est un véritable créateur de rêves et de songes merveilleux, pouvant enchanter les vies mêmes des plus maussades êtres de ce monde. Si le gouvernement est au courant de ces récoltes impressionnantes? Evidemment ! La marine est d’ailleurs le principal client de l’île, prétendant utiliser la drogue sur les prisonniers d’Impel Down pour quelques expériences novatrices et délirantes. Une étude à cependant prouvé qu’une grande partie des commandes de ces messieurs les militaires étaient dispersées un peu partout sur les océans ou disparaissaient littéralement de la surface de la planète. Si beaucoup se doutent que la marine n’est pas une institution si pure qu’elle en a l’air, les habitants de Plantatiot, eux, en sont assurés. Bref, c’est sur ce territoire loufoque que naquit notre personnage, dans une famille de la bourgeoisie moyenne de l’île ayant établit sa résidence sur une côte quasiment étrangère à toute civilisation. Les Longduciel, un couple étrange aux habitudes de vie donnant naissance aux rumeurs les plus folles, ayant déjà conçus trois enfants avant Lavi et qui ayant vraisemblablement l’exaspérante ambition d’en faire encore une demi douzaine. La raison officiel à cet objectif d’avoir dix enfants est que le chiffre commun préféré des deux mariés est le zero, et comme ce couple singulier désirait tout de même fondé une famille, ils auraient décidé d’en avoir dix tout juste, ce nombre étant le premier possédant un zero dans sa composition après zero lui-même…

L’enfance de notre héros fut plutôt banale, une enfance comme il en existe tant de part le monde, sans heurt ni aventure extraordinaire. Habitant la fameuse maison familiale, Lavi connut des jours paisibles, entourés de ses frères et sœurs ainsi que de ses parents certes spéciaux, mais aimants. La fratrie grandit en nombre presque chaque année, et huit ans après sa propre naissance, le futur Marine comptait enfin neuf frères et sœurs. Dans cette grande famille, notre ami passait un peu inaperçu il faut l’avouer. Il n’était ni le plus petit, ni le plus grand, ni le plus idiot, ni le plus intelligent, ni le plus fort, ni le plus faible, ni le plus méchant, ni le plus gentil…bref, Lavi était en somme un garçon comme les autres. Quoique si c’était le cas dans le ménage, on ne peut dire que le personnage était dans la moyenne de sa classe scolaire. Plus mauvais en sport, en mathématiques, en grammaire, en musique…en tout en fait, Lavi, s’il n’était ni provocateur, ni malpoli, passait tout de même pour le cancre de l’école. N’y pouvant strictement rien car on parlait ici de capacités innées, le garçon ne se formalisa jamais de ce manque de réussite scolaire, la vie était ainsi faite, et Lavi aussi. Arrivé à quinze ans, l’existence de l’adolescent était plus plate que jamais. Toujours aussi mauvais en classe, possédant quelques amis restant toutefois peu intéressants, sans cesse provoquer par les garçons de son âge car en ce temps, la taille réduite de Lavi commençait à se faire cruellement sentir, le jeune homme avait envie de changement et priait le destin de lui donner une raison de vivre, si faible soit-elle. Ce bouleversement, il n’eut finalement pas à l’attendre longtemps, il survint au moment ou l’adolescent s’y attendait le moins, une si folle péripétie dans son existence qu’elle due sûrement être orchestrée par le divin lui-même.

C’était un jour d’été, un début d’après midi inondé de lumière et de chaleur par l’astre solaire qui était visiblement heureux à cette époque là. Lavi se baladait alors en ville, se promenant sans réel objectif, ayant en fait oublié ce pourquoi son père lui avait demandé de s’y rendre. Alors qu’il contemplait niaisement la vitrine d’un magasin de vêtement de luxe, se demandant curieusement comment la fourrure d’un sale et puant mouton pouvait donner naissance à des habits si beaux et finement brodés, un jeune homme légèrement plus âgé que lui le percuta dans sa folle course. Ce dernier prit à peine le temps de s’excuser qu’il était déjà loin, mais il permit sans s’en rendre compte à Lavi de sortir un peu de sa transe pour observer le monde qui l’entourait. Le garçon l’ayant fauché n’était pas le seul à se précipiter vers ce qui devait être la grande place de la cité, toute une foule se pressait vers le lieu, femmes, enfants et vieillards, mais surtout des adolescents de son âge ou un peu plus vieux, courant tous à perdre halène comme si un événement qu’ils attendaient depuis fort longtemps était sur le point de se produire. Poussé par la curiosité, le garçon suivit le mouvement, sans se presser toutefois, content de pouvoir potentiellement égayer sa morne journée. Marchant d’un pas lent, il mis quelques minutes à atteindre l’agglutinement d’individus disparates formant un cercle compact et comique autour d’un groupe d’hommes vêtus d’uniformes immaculés et hélant à la foule de se calmer. Des Marines…au nombre de cinq, ils étaient venus comme tous les ans chercher les volontaires pour entrer dans l’organisation militaire la plus prestigieuse au monde, et comme tous les ans, des dizaines de garçons de son âge se pressaient à leur rencontre pour se faire engager et partir à l’aventure. Sans qu’il s’en rende compte, les mouvement de foule l’avaient entraîné vers l’avant, jusqu’au premier rang, ce même rang ou se concentrait les jeunes volontaires et leur parents venus leur souhaiter bonne chance. C’est à c’est exact moment que la vie de notre ami bascula.

C’est dans ce brouhaha d’adieux, de pleurs et de rires qu’une vague humaine provoquée par un quelconque événement percuta dans le dos notre ami qui fut propulsé vers l’avant. Les quelques pas qu’il fit hors de la foule, vers les Marines et les volontaires, signa la fin de sa vie paisible et le commencement de son existence militaire. Le principe pour s’engager était de faire un pas hors du public, marquant ainsi sont intérêt à rejoindre les forces armées du gouvernement mondial, et le bond en avant de deux mètres que fit involontairement Lavi fut de suite remarqué par un recruteur qui s’approcha de lui en le félicitant pour son courage. Le garçon s’apprêtait à protester quand l’idée qu’un tel changement dans sa vie ne pourrait que lui faire du bien pénétra de force dans son esprit. Depuis le temps qu’il attendait ce tour du destin, depuis toutes ces années qu’il attendait un tel coup du sort, il ne pouvait pas se permettre de tourner le dos à cette nouvelle vie qui ne demandant qu’à naitre. Lavi sentit une impressionnante vague déferlée en lui, couvrant de frissons la moindre parcelle de son corps. Levant les yeux, il fit au recruteur le plus grand et sincère sourire qu’il eut été capable de réalisé, indiquant ainsi son assentiment. Il retourna glorieux chez lui, porteur de la nouvelle qu’il s’en irait le lendemain même, jour prévu du départ de tous les volontaires vers la base Marine la plus proche. L’annonce provoqua chez sa famille un choc auquel il ne s’attendait pas vraiment. Même s’il se savait être apprécié par ses proche, il ne pensait pas que l’amour que ses frères et sœurs lui portaient était si grand. Si ses frères acceptèrent rapidement l’idée de son départ, le félicitant finalement pour cette décision et priant pour son bonheur personnel, ses sœurs, elles, firent tous ce qui était en leur pouvoir pour le gardé près d’elles, pour empêcher son départ. Lavi n’hésitait pourtant plus et consola ses grandes et petites sœurs, leur promettant qu’il reviendrait souvent les voir, qu’il deviendrait enfin quelqu’un dont elle puisse être fier…Le lendemain fut le jour des adieux et du grand départ. Terminé l’existence maussade, l’aventure s’offrait enfin à Lavi.

Sur le navire les amenant à la base militaire, on expliqua aux nouveaux venus le programme des futurs mois. Le fort qui verrait leur apprentissage était une base spécialement habilité pour l’enseignement aux jeunes recrues des bases fondamentales nécessaires à tout bon Marine. On leur enseignerait l’art du combat bien évidemment, mais aussi celui de la navigation, on leur apprendrait la loi, la solidarité, l’abnégation et on leur expliquerait même comment se tenir de manière à être respecté par n’importe qui. Le recruteur ajouta que ce parcours d’apprentissage serait difficile, que certains abandonneront sûrement en chemin et que personne ne les en blâmera. En effet, ce fut difficile. Jamais Lavi ne s’était endormi le soir en étant aussi fatigué, jamais il ne se souvint avoir été aussi angoissé et apeuré à l’idée de louper une épreuve. La Marine n’admettait aucun échec, et pour rester, Lavi dû faire preuve de la plus absolu abnégation qu’il pouvait posséder. Quand beaucoup abandonnèrent, décourager par la difficulté de la tâche, Lavi continua sans relâche à s’entraîner, à étudier, sans jamais faiblir, donnant son maximum jusqu’à l’épuisement total. S’étonnant lui-même de son acharnement, il comprit rapidement que ce dernier provenait du dégout que lui inspirait son ancienne vie. Il ne voulait redevenir le petit Lavi que tout le monde embêtait, Lavi le cancre, Lavi qui n’a pas de but dans la vie…maintenant qu’il avait un objectif, il ne pouvait pas le lâcher, il ne devait pas abandonner. A force d’acharnement, il renforça son corps, développa son esprit et après quelques mois d’enseignement, sortit dans les tous meilleurs de sa promotion. Entrant officiellement dans les rangs de la Marine sans aucun grade, sans aucune autorité hiérarchique, il se promit de devenir un grand militaire, reconnut pour sa force et sa bonté.

Quelques années plus tard, Lavi avait fait du chemin, connu de sanglantes batailles et arrêté de nombreux forbans. Il avait aussi découvert que parmi ceux que le gouvernement traitait de brutes immondes et dangereuses, beaucoup étaient de braves hommes simplement avides de liberté et d’aventures. Ceux-là, Lavi les laissait s’échapper…il ne s’appelait d’ailleurs plus ainsi, en hommage à ses convictions profonde et sa personnalité, il se fit surnommé Peace. Il n’était plus non plus le bleu, le matelot basique de la marine…Il était maintenant agent du CP9, possédant un grade grâce auquel c’était maintenant lui qui donnait les ordres et non l’inverse. Peace n’était toutefois pas encore amiral, long serait encore le chemin jusqu’à ce rang symbolisant puissance et incitant au respect…

Vous saviez que les limaces des neiges ne servaient strictement à rien dans l’écosystème des îles hivernales? Sérieusement ! Ces espèces de gros trucs flasques et blancs, dissimulant tant bien que mal leur corps immaculé dans la neige froide, n’avaient aucune utilité si ce n’était de servir de repas aux mouettes. Bon, évidemment, un philosophe répondrait à cela que tout être à sa place dans ce monde et que chacun apporte à sa façon la diversité dont cette planète a besoin. Mais les philosophes…on a qu’à les enfermer dans une cabane en bois à laquelle ou foutrait le feu ! Ca nous débarrasseraot d’un poids et ça ferait du charbon ! Peace lui, détestait les limaces, surtout les limaces des neiges ! Et effectivement, le fait est qu’un de ces insecte répugnant lui avait bien plombé sa journée il y a peu…Revenons si vous le voulez à ce moment fatidique, celui-là même ou Peace allait entrer dans la légende et capturer un dangereux pirate possesseur du logia pyrogène :

Il pleuvait, ou en tout cas, un grand nombre de petits trucs mouillés chutait en masse du ciel gris flottant au dessus de Lucifer. Sur l’île, les combats faisaient rage entre militaires déterminés et forbans effrayés. C’était un véritable massacre, un carnage sans nom qui maculait la neige blanche de taches pourpres, qui recouvrait la terre gelée d’un linceul rouge sang. Dans ce tumulte, au milieu de ce désordre funèbre, s’opposaient deux cinglés. L’un, tout de cuir vêtu, ses cheveux long tombant dans son dos, faisait naître de ses mouvements des langues de flammes et provoquaient d’un regard de véritables déflagrations. L’autre, petit, aussi élégant qu’un vieux canard infirme, coiffé d’un bonnet crasseux d’où sortaient une multitudes de rastas pourries, donnait vie à des tempêtes et faisait passé le cœur d’un ouragan pour le paradis sur terre. Ces deux personnages se nommaient Oren et Peace, le premier était pirate et le second était Lieutenant-Colonel de la Marine.

Entre eux, le courant n’était pas franchement bien passé. Leur faction respective ne pouvant s’accorder sur aucun point, il était logique que ces deux là se foutent littéralement sur la tronche en cas de contact visuel. Depuis plusieurs dizaines de minutes que le duel avait débuté, aucun des deux n’avait réussi à prendre l’avantage. Toutefois, les lois naturelles, celles auxquelles personne ne peut échapper, firent bientôt valoir leur autorité et bien entendu, le vent commença à gagner du terrain sur le feu faiblissant minutes après minutes. Peace allait donc pouvoir accrocher à son tableau de chasse la tête d’un utilisateur de logia, chose qui lui vaudrait à coup sur la promotion du siècle ! Pourtant, la nature, dans sa grande bêtise, n’avait pas fait que créer les éléments…elle avait aussi donné vie aux limaces ! Alors que l’officier allait mettre un terme à cette bataille apocalyptique, alors que Peace se précipitait, tenant d’une main gantée une paire de menotte en granit marin, son pied glissa sur quelque chose de mou, visqueux, un truc assez gros pour le faire chuter mais trop petit pour être appréhendé. Bref, Peace glissa sur une limace qui passait là et, continuant sur les fesses sa route sur une plaque de verglas, finit sa course dans un mur. Assommé, perdant quelques instants ses sens, le marine dû faire face à la cruelle réalité lorsqu’il eut retrouver toutes ses facultés : le pirate s’était échappé, et sa promotion également.

Suite à cet échec, le gringalet dû faire un rapport humiliant à son supérieur direct qui n’était autre qu’un amiral, dernier qui rapporta en détail tout ceci à l’amiral en chef, le vieux Adelbert. Il s’en fut de peu pour que Peace ne soit rétrogradé au grade de commandant, mais conscient de son utilité, la hiérarchie ne put se résoudre à une telle sanction. Au lieu de ça, Peace fut chargé durant six mois de surveiller les cachots de la prison de Troubadourland, une île voisine à Lucifer, tâche la plus humiliante et ennuyante que le haut-commandement ait trouvé pour punir le lieutenant-colonel maladroit.

Quelques jours à peine étaient passés depuis la mise en application de la sanction et Peace connaissait déjà tous les recoins de cette petite prison qui n’avait strictement rien d’original à lui proposer. L’ennui montait et il lui fallait véritablement quitter cet endroit sous peine de créer une tempête dans les locaux de la marine, ce qui ne ferait sûrement qu’empirer les choses. Profitant d’un moment d’absence de ses collègues temporaires, l’officier s’enfuit discrètement de la bâtisse puant la mort et les déjections pour enfin retrouver l’air pur de l’extérieur. Enfin l’air pur…façon de parler. A peine passé le battant de bois fermant le bâtiment carcéral, le pied de Peace s’enfonça dans une crotte qu’un de nos trente millions d’amis avait posé là, cadeau de bienvenue aux personnes quittant les lieux.

« Du pied gauche ! Ca porte bonheur ! »

Et en effet, quelques instants après cet accident fécal, le lieutenant-colonel aperçut la silhouette qui hantait ses cauchemars depuis la bataille de Lucifer. Marchant tranquillement et naïvement en pleine rue, comme si sa trombine n’était pas affichée partout en ville au dessus d’un montant astronomique, Oren Dunckelheit, le forban responsable de tous les malheurs de notre personnage était là, attendant bien gentiment son châtiment ! L’ironie du destin voulut que tout deux se voient dans le même instant. Un sourire naquit sur les lèvres de l’un pendant qu’un rictus inquiet étirait les traits de l’autre. C’était le début d‘une guerre cataclysmique, le commencement d’une bataille titanesque entre flammes et tempêtes. Se saisissant un bâton étrange duquel s’échappèrent deux ailes faites d’un tissu pour le moins solide, Peace s’envola instantanément et, arrivé au dessus du pirate, donna un grand coup horizontale dans le vide avec sa nouvelle arme. De ce mouvement naquit un souffle si puissant qu’il projeta Oren dans une maison qui, accessoirement, s’effondra sur lui.

Le ton était donné, le deuxième round pouvait commencer.