Jack Winfield
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Nombre de messages : 18
Age : 33
Fruit du Démon : Lyon
[Feuille de personnage]
• Renommée: 0
• Wanted: 0
• Grade dans la Marine: /
![Jack Winfield [Finie] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) |  Sujet: Jack Winfield [Finie] Jeu 19 Aoû 2010 - 16:15 | |
| - Présentation personnelle -
Prénom :
Julien
Age :
19 ans
Homme/Femme/Okama :
Homme
Comment avez vous connu le forum :
Bouche à oreille
Combien d'heures vous vous connectez par jour :
Suffisamment
Tes Mangas préférés :
Air Gear, Naruto, One Piece et DBZ
Ton pirate préféré dans One Piece :
Sandy
Ce qui t'as motivé à venir :
Plusieurs choses : la communauté que je ne connais pas, le gameplay intéressant, et le fait que je connaisse absolument pas One Piece 
Tes expériences dans le domaine du Rp/JdR :
Entre 4 et 5 ans de RP sur divers forums RP, modérateur sur l'un d'entre eux
Hobbys :
-
Autre(s) :
-
- Présentation du personnage -
• Nom & Prenom :
Jack Winfield
• Surnom (facultatif) :
-
• Age :
38 ans
• Race (Humain, Homme-poisson, Ange, Géant) :
Humain
• Camp (Pirate, Marine, Chasseur de Primes, Révolutionnaire, Civil, etc.) :
Pirate
• Orientation psychologique (bon, mauvais, indifférent, ...) :
Opportuniste
• Métier/Spécialité (obligatoire pour les pirates et les civils, facultatif pour les autres) :
Chimiste, Physicien, Inventeur, Bricoleur... (Mc Gyver quoi...), il est aussi bon cuisinier à ses heures perdues
• Pouvoir demandé (Fruit du Démon, Arme d'Exception, Techniques Spéciales comme le Rokushiki ou le Fishman Karaté) :
Paramécia de l'empathie. Rend l'utilisateur sensible aux détails de la personnalité de ceux qui l'entourent et lui permet de s'en nourrir. A son plus haut degrés de maîtrise, elle permet de déceler les sentiments les plus enfouis dans l'inconscient des gens qui entourent l'utilisateur, et les émotions fortes, telles qu'une grande peur ou une grande colère permettent à l'utilisateur de voir sa force augmenter, à moins que ce ne soit sa rapidité. Parfois, même, il pourra régénérer ses blessures. Néanmoins, il n'est pas à exclure que certaines émotions puisse avoir un effet négatif sur l'utilisateur. En fait, cela dépendra simplement de l'émotion absorbée. Le contre coup est semblable à une gueule de bois, ou une indigestion. Une fois les effets du pouvoir dissipé, l'utilisateur est hors de forme et devra se reposer.
Il peut ainsi comprendre de son opposant ses peurs, ses doutes ou ses envies en un regard ou en quelques mots. Il sait aussi déceler un mensonge de la vérité à partir d'une simple discussion. Il n'ira pas lire dans l'esprit à proprement parler, mais sera capable de le comprendre de manière exacerbée et fera une interprétation correcte de l'attitude d'une personne en face de lui, à partir de sa façon de parler, de son langage corporel, ses mimiques. Cela peut même lui permettre de comprendre le passé et le présent d'une personne. Ce fruit confrère donc une sensibilité exacerbée, que l'on pourrait rapprocher à celle d'un mentaliste. Elle ne permet pas de "lire" l'adversaire, mais de le "ressentir", d'où la difficulté d'utiliser les informations obtenues grâce à ce pouvoir.
Bien entendu, ces pouvoirs requirent à la fois expérience et charisme, et je ne prétendrais pas que Jack soit capable de lire une personne dès ses débuts, ni de se nourrir de ces émotions de façon accomplie. Il commencera par sentir les sentiments évidents de façon beaucoup plus prononcée, puis avec le temps, sa sensibilité s'affinera de manière progressive. Plus tard, il commencera à en sentir les effets sur lui-même. Je tiendrais à jour une liste des émotions rencontrées et de l'effet que cela entraîne sur Jack. A titre d'exemple, s'il réussissait à capter une grande compassion chez quelqu'un (pas forcement à son égard) et à l'absorber, il serait capable de régénérer son corps meurtri jusqu'à recevoir des soins plus adéquats.
• Rêve(s)/But(s) du personnage :
Reprendre le flambeau de Winfield père et dominer les mers, inspirer respect à ses alliés, et terreur à ceux qui se mettront en travers de son chemin, et se venger de son ancien capitaine.
◘ Description Physique :
Jack est grand, bien taillé et imposant. Il a une carrure digne d'un chef d'équipe, culminant dans le mètre 90, pesant aux alentours des 90 kilos. Il se vantera que ce n'est que du muscle mais la quarantaine approchant, on ne peut plus vraiment dire que ce soit le cas. Comme toute sa famille, il a la peau noire, et en est fier. Il est entièrement chauve, mais portant souvent la capuche tombant sur le front, on ne le voit pas. Son crâne porte de toute façon les trace de brûlures infligées par son capitaine pour sa punition. Son visage n'existe plus, recouvert par un masque de fer, inamovible, qui lui survivra. Ce masque est simple, deux entailles pour lui permettre de respirer, une forme simple et grotesque pour le nez, deux trous pour les yeux, et une entaille horizontale béante pour la bouche. En fondant, il a prit quelques formes du visage d'antan de Jack. Enfin, ce masque étant un outil de punition, celui qui l'a fait a quand même fait en sorte qu'on devine des lèvres autour de l'entaille de la bouche. De même, quelques traits de visage sont suggérés donnant une expression menaçante au visage, renforcée par des plis au front. La mâchoire se distingue du reste du visage par un relief, similaire à celui d'un crâne humain dont la mâchoire et la boite crânienne sont deux pièces distinctes. Ici, l'effet est le même, bien que le masque ne soit fait d'un seul et même moule. De plus, le masque reviens des oreilles (dissimulées par la cagoule qu'il porte par-dessus le masque) vers le nez, s'arrêtant au milieu de la joue pour en laisser voir la chair brûlée ce qui est, il est vrai, assez peu appétissant. Ce masque laisse enfin voir les yeux de Jack. Ses yeux noirs sont perçants, profonds, et vous donnent froid dans le dos, sûrement à cause de cette lueur qui s'y cache, bien au fond de la pupille, signe de la folie qui habite Jack. Son regard est vif et implacable.
Jack porte parfois la capuche pour dissimuler son crâne brûlé et son cuir chevelu absent, mais on le voit généralement portant une cagoule fine par-dessus son masque, dissimulant toute la particularité de son visage, lui donnant un air de bourreau. Cette cagoule a pour seul particularité deux trous pour les yeux. On le trouve souvent habillé de grand manteaux ou pardessus, qui ajoutent une impression imposante. Outre ces manteaux rappelant ceux des vieux cowboys, sa garde-robe est aussi dotée de redingotes, ou autres cabans, plus raffinés, que Jack mettra avec le soucis de paraître plus présentable et soigné qu'à l'accoutumée. Quoiqu'il en soit, il met toujours, sous cette première couche, un gilet sans manches au-dessus de chemises tout à fait standard. Enfin, suivant ses humeurs, Jack peut porter le foulard, l'écharpe, le noeud papillon, la cravate... Ses pantalons sont souvent en accord avec la veste qu'il portera sous son manteau, ou le gilet, mais ne sortiront pas de l'ordinaire. Enfin, Jack aime les bottes, et il ne faut pas que celle-ci soient salies, sinon ça va mal. Il apprécie particulièrement le bruit que fond ses pas lorsqu'il les porte. Il s'agit donc donc de quelqu'un qui attache de l'importance à son accoutrement et son apparence. Un oeil sur sa garde-robe indiquera même aux moins initiés que Jack aime le vêtement clinquant, quitte à sembler un peu hors du temps, kitch ou ringard... Bref, c'est un style.
Pour clore sur la description physique de Jack, nous préciserons ses prétentions physiques. S'il a une carrure et une stature imposante, Jack est un être robuste et portant encore les bénéfices d'une jeunesse à travailler à la sueur du front. Si techniquement, on est pas encore en présence d'un champion de boxe ou de lutte, force est de constater qu'il sait tout de même se servir de ses larges mains et ses bras puissants. Il saura se défendre au bras de fer comme à la lutte, mais s'il est robuste, son grand gabarit lui donne un air un peu empoté, et même lent. Sa démarche elle-même n'est pas l'exemple même de la démarche souple et féline d'un poids plume. De plus, son masque, pas particulièrement léger, restreint son champ de vision, ce qui peut lui donner une attitude guindée, proche de celle que l'on a lorsque l'on a un torticolis et que l'on doit se tourner pour voir à droite et à gauche. Enfin, Jack est un épéiste compétent et est initié au tir à l'arme à feu.
◘ Caractère & morale :
Jack est d'abord le fruit d'un mensonge. Il grandit dans l'illusion que son géniteur était un grand pirate, connu et craint de tous, et que rien qu'à le prononcer, le nom Winfield inspirait peur et panique à ceux qui l'entendaient. Cette histoire était aussi ancrée dans son esprit qu'elle était fausse, et il y crut toujours dur comme fer. De puis sa plus petite enfance donc, à l'école avec ses camarades, il se croyait toujours supérieur aux autres de par cette affiliation, clamant qu'un Winfield valait mieux que tout les bouseux qui l'entouraient, bouseux qui eux, se marraient bien devant ses élans démesurés d'égocentrisme assumés. En grandissant, cette mégalomanie déplacée ne changea pas, elle s'exacerba même. Elle le rendit même un peu fou, croyant en la destinée des Winfield et imaginant que rien ni personne ne pourrait jamais l'atteindre. Il s'est si bien enfermé dans son illusion que vous aurez beau lui prouver par A + B que son père n'était qu'un pêcheur comme les autres, il vous répondra que vous conspirez avec le gouvernement pour faire taire la légende. D'ailleurs, si Luffy considère son chapeau de paille comme son trésor, Jack trouve en ce fantasme à propos de son paternel un trésor qu'il n'hésitera pas à défendre à tout prix. Gare, donc, à celui qui oserait tourner Winfield père au ridicule...
Sa folie se traduit par ailleurs par une paranoïa exacerbée. Surtout depuis sa punition, Jack pense que le monde entier lui en veut, et sa confiance sera dure à gagner. Instable, il pourra retourner sa veste à tout moment s'il estime que c'est la bonne voie. Cette capacité à changer d'opinion à toute vitesse résulte d'une grande activité cérébrale chez Jack. Son esprit travaille à toute vitesse, si bien que les idées fusent sans que parfois il n'ait le temps de les utiliser. C'est donc quelqu'un à la fois volatile et lunatique, qui pourra arrêter de vous écouter d'une seconde à l'autre pour observer un vol d'oiseaux, et qui passera du rire aux larmes en un clin d'oeil. Jack est en fait incapable de gérer ses émotions, et là encore, il y a une explication. On pourrait comparer le comportement de Jack à celui d'un jeune enfant. Capricieux, colérique, il a été et est resté un enfant gâté par l'amour de sa famille. De plus, les évènements traumatisant qu'il a vécu le poussent à se retrancher dans un comportement qui lui rappelle le confort de son enfance. Il cède donc facilement aux impulsions de ses émotions. On retrouve d'ailleurs dans son caractère une naïveté et une témérité propre à celle d'un enfant, même si, avec son expérience parmi les pirates et ses déboires avec ces derniers, la maturité commence à venir.
Jack a toujours été un adepte de la mise en scène et de l'art dramatique, du théâtre, de la poésie. Lorsqu'il pense avoir un public en face de lui, Jack ne vit plus, il joue, il ne parle plus, il fait des tirades, il n'appuie plus ses paroles avec ses gestes, non, il gesticule... Ceci rappelle d'ailleurs les acteurs de la Grèce antique qui portaient des masques expressifs pour jouer. Excentrique donc, Jack est quelqu'un d'étrange, outre ce masque de fer qu'il porte au visage et il serait mentir de dire que sous son apparente folie se cache quelqu'un de sain. Non, du début jusqu'à la fin, nous parlons là d'un être irrécupérable et malade. Néanmoins, dans cette maladie, on trouvera quelques aspects louable de la personnalité de Jack. Il a toujours aimé sa famille, sa mère surtout et on pourrait presque parler d'Oedip, mais il se vexerait sûrement... Il est aussi très protecteur avec ses jeunes frères, mais ces bonnes intentions ne sont pas flagrantes, puisqu'il a quitté la maison très tôt pour suivre son rêve plutôt que de rester près de sa famille.
◘ Histoire :
Acte I : Enfance et adolescence, à l'origine du mal
Jackson Winfield naquit dans la South Blue un beau matin de printemps, les oiseaux chantaient, les nuages glissaient, la mer écumait, le bébé beuglait, la maman pleurait. D'aussi loin qu'il pourra s'en souvenir, Jackson eut toujours à ses côtés la mer comme berceau, puis lit avec barreaux, lit une place, lit deux places, parce qu'on est un grand... Bref, il grandit avec la mer, sa mère et sans son père. Sans son père, pourquoi ? Car Joseph Winfield était un pirate. Un vrai, beau, grand et fort pirate, écumant les mers, traversant le Red Line comme on traverse un passage piéton, s'amusant à provoquer les galions gouvernementaux comme on énerve son petit chien avec la baballe, attaquant les navires marchands comme on fait un retrait à la banque. Une légende, Joseph Winfield. Et depuis sa plus tendre enfance, Jackson entendit les récits incroyable que faisait sa mère pour l'endormir, quand Papa était en mer. Et quand Papa rentrait, il prenait le relais et racontait à Jackson ses aventures incroyables.
Vint l'âge où Jackson marcha, et parla. On se rendit vite compte qu'il était assez précoce, un bel esprit, apprenant vite, une imagination débordante. On vit aussi qu'il demandait beaucoup à ce qu'on lui raconte les aventures de son père, cela faisait rire dans le cercle familial, alors on racontait, encore. Il était mignon, il prenait son père pour un héros. Et quand Joseph repartait à la pêche, Jackson voulait toujours l'accompagner, même si c'était dangereux, il s'en fichait, son père et lui tueraient les monstres côte à côte, comme dans ses rêves ! A l'école Jackson se faisait appeler Jack, car ça faisait plus pirate et moins danseuse, et il voulait toujours diriger ses camardes dans des missions carte au trésor et raid sur les réserves de la cantine. Chaque punition qu'il récoltait faisait augmenter sa fierté d'être un hors-la-loi, comme Papa. On commençait alors à se faire un peu de soucis...
Un jour Ma' Winfield demanda bien gentiment à Jackson de venir la voir, alors que le pre-adolescent jouait à Pirate Story, un jeu qu'il avait inventé (des corsaires enfermés dans un bateau perdu au milieu de Grand Line, bref...) "C'est JACK !" lui répondit gentiment le garçon, et Ma' du réitérer son invitation d'une façon plus convaincante, la gentillesse toujours là, le coup de pied au cul en plus. "Tu sais tout ce qu'on t'as raconté sur ton Papa depuis que tu es né..." Bien-sûr qu'il savait ! Les 100 galions qui l'ont poursuivi deux mois durant dans toutes les mers du globe, le trésor de Barbe Rose, la Crevette Géante de North Blue, toutes ces histoires, il les connaissait par coeur ! Il ne voulait pas entendre ce que sa mère lui disait, il n'entendit même pas quand elle lui hurla déçu que son père n'était qu'un pêcheur, les coups n'y firent pas plus. Le mal était fait. Jackson nous avait quitté. Son père essaya aussi de s'y mettre, mais rien ne vint. Jackson, Jack pardon, était bloqué sur l'histoire inventée de son père, et n'en démordrait plus.
Au fil des mois, des années, les parents perdirent espoir. Déjà car parler à Jack revenait de plus en plus à parler à un mur, mais surtout car il y avait d'autres rejetons Winfield qui arrivaient derrière. Au total, la famille compta 7 frères, 7 bouches à nourrir pour le père Winfield, sans compter sa femme et lui-même. On mit l'aîné, Jackson, à contribution. Il du donc travailler, faisant des petits boulots par-ci par-là. Suffisamment pour subvenir, avec l'aide de son père, aux besoins de sa famille. Et pour mettre un peu d'argent de côté, dans le but d'assouvir son rêve. Partir à la conquête des mers, rejoindre la légende et bâtir sa propre réputation...
Acte II :Le jeune homme et la mer, où le mal se réveille
Il eu 22 ans quand il put se payer une embarcation, son rêve devenant réalité. Confiant, délirant, il dit au revoir à Papa et Maman, et pris le large. Son projet était simple, faire le tour du monde, ni plus ni moins. Les premières années, il vogua dans le South Blue, doucement mais sûrement, de ports en ports, faisant des petites boulots, s'initiant à des pratiques telles que la chimie, l'alchimie, qui devint le gagne pain de cet autodidacte génial. Il comprit très vite comment faire croire aux pécores qui peuplaient les ports où il amarrait que ses bouteilles pleines de mélanges de racines pouvaient soigner n'importe quelle maladie. Il se découvrit des talents d'orateur, arrangeant les foules et les arnaquant à tour de bras. Avec son argent, il s'acheta un bateau plus robuste, sa réputation augmenta et on le vit même, parfois, accompagné d'autres errants, sans but, unissant leurs quelques compétences pour subvenir à leurs besoins.
Cette vie de clochard des mers dura quelques années. Si avant ce temps, Jack était un jeune homme ambitieux quoiqu'un peu fou, à en croire ce qu'on disait, on le considérait aussi comme un grand gamin, éternel naïf, toujours optimiste. Il ne revenait que rarement à la maison, son envie d'aventures l'éloignant irrémédiablement d'une famille qui semblait ne plus le reconnaître. 3 ans après son départ, Jack revint chez lui pour l'une de ses rares visites. Au lieu du logis accueillant et quoiqu'un peu particulier (à 8 dans une cabane de pêcheur, imaginez l'ambiance), le jeune homme trouva silence et froideur. Son père s'en était allé, emporté par une tempête qui avait coulé sa modeste embarcation de pêcheur. S'il n'avait jamais voulu y croire, comment à présent nier que ce père n'était pas le grand pirate bravant les tempêtes, mais bien un travailleur civil comme un autre ? Sa mort dans de telles circonstances n'était-elle pas la preuve irréfutable que le père de Jack n'avait rien du mythe qu'il imaginait ? Fou de chagrin comme de colère, Jack s'enfuit précipitamment de la maison, quittant l'île sans autre forme de cérémonie, fuyant devant l'atroce vérité...
Après plusieurs semaines de forte remise en question, Jack décida qu'il fallait prendre ce drame comme une épreuve de la vie. Le flambeau du père ne revenait qu'a lui, et non ses incapables frères. Il rendrait fier sa mère, malgré sa volonté. Son père, de là où il se trouvait à présent, serait fier de voir son fils marcher dans ses pas de pirate. Il décida qu'il était temps d'en finir avec cette vie de marchand ambulant, et qu'il fallait se faire un nom autre que celui d'escroc. Il se mit en quête d'un équipage suffisant pour avoir l'air digne de ce nom. Le bougre, néanmoins, n'avait pas d'argent et qu'un petit navire... Rien de très solide pour qui devenir pirate. Pire encore, Jack n'avait aucune expérience du combat. Il était sûrement fou, mais les récits de son père mentionnaient bien que même lui, le grand Winfield Senior, avait commencé comme simple matelot. L'idée était là. Humilité était preuve de courage, pensait Jack, aussi se mit-il en quête d'un équipage à rejoindre...
Et il ne tarda pas à trouver. C'est dans un petit village dans lequel Jack avait jeté l'ancre, qu'il entendit parler d'un pirate arrêté par la marine et détenu dans les geôles du coin. Le jeune homme y vit une occasion de se distinguer. Hésitant, fébrile et apeuré, Jack monta un plan pour faire sortir le pirate. Sa chance fut que le village n'était pas bien grand, et que la patrouille qui escortait le prisonnier faisait une escale d'une nuit avant de repartir. Le soir, à l'auberge, les hommes de la marine profitèrent comme ils le purent de l'auberge locale, qui, grâce à Jack et ses compétences naissantes en matière de mélanges en tout genre, fut le tombeau de l'équipage. Une fois la troupe empoisonnée, et l'attention des honnêtes villageois focalisée sur cet évènement tragique, Jack s'occupa de libérer le pirate, avec qui il fila de l'île la nuit même, sans demander son reste. Et cet homme de main, trop reconnaissant qu'il était envers Jack de l'avoir tiré d'un si mauvais pas, et épaté par sa prouesse avec les mariniers, le mena droit à son capitaine, auprès duquel il recommanda notre jeune homme pour intégrer l'équipage. Le chef du penser que l'addition d'un talent tel que celui que semblait détenir Jack à son équipage ne serait pas une mauvaise chose, aussi, fort de son fait d'arme, Winfield Junior entama sa carrière dans la piraterie...
Acte III : Le pirate, le fruit et la punition, où le mal est fait
C'est donc à 26 ans que Jack intégra un équipage qu'il ne quitta plus pendant une dizaine d'années. A bord, tout le monde l'appelait Jack Chien Fou, car il était jeune, intrépide, impatient et naïf. Il avait beau approcher de la trentaine, il se comportait toujours comme un adolescent. Jack en faisait rire plus d'un, à toujours vouloir se battre pour défendre l'honneur d'un père dont personne n'avait jamais entendu parler, et ses pitreries pour amuser la galerie en rendaient plus d'un hilare. C'était un membre apprécié de l'équipage, comme on aime un petit frère. Jack apprit à se sentir d'égal à égal avec eux, coupant avec ses habitudes maniérée vis à vis des autres, sous prétexte qu'il était un Winfield. Si son rôle à bord était d'abord d'aider aux tâches quotidienne, il n'oubliait pas de s'entraîner aux armes blanches comme aux armes à feu, et surtout de continuer à assouvir sa soif de connaissances en chimie.
On lui faisait créer toute sortes de breuvages, certains pour empoisonner, d'autres pour conserver les aliments. Il inventait beaucoup, des acides, des gaz odorants, colorants... Force était de constater qu'il avait la main pour ses choses là. De même, ses talents de bricoleur et d'inventeur ne tardèrent pas à forcer l'admiration du capitaine qui lui fournit un laboratoire sur son navire. Jack en était heureux, mais il voulait aussi prendre part au combat, ce qu'on ne lui refusait pas. S'il n'était pas le plus étincelant des pirates, il se défendait toutefois très convenablement, et on avait rien à redire sur ses compétences. Il savait se montrer brave pour certains, insouciant pour d'autres, mais qu'importe le moteur de tout cela, les résultats étaient là. Jack prit du grade, pu commencer à donner quelques ordres aux matelots, le capitaine lui faisant relativement confiance. On lui promit qu'il pourrait très vite monter lui-même un équipage, car il en aurait bientôt les connaissances comme les compétences nécessaires.
Un jour l'équipage de Jack attaqua se lança à l'abordage d'un navire marchand conséquent que l'on soupçonnait remplit de richesses. Ce fut un abordage réussit, les marchands n'étant pas les plus résistants. On inspecta le navire de font en comble, à la recherche de la moindre pièce d'or, de la plus petite bouteille d'alcool. C'est à Jack que revint l'honneur d'inspecter la chambre du capitaine, et d'en ramener les reliques à son chef. Il n'y avait dans cette chambre rien que quelques coffres, dont l'un, plus raffiné que les autres, attira l'œil du pirate. Ordonna aux hommes l'accompagnant d'emmener les trésors sur leur navire, Jack se pencha pour ouvrir ce coffre plus clinquant et mieux orné que les autres. A l'intérieur, il trouva un fruit. Jack n'en cru pas ses yeux. Bien entendu, il avait entendu parler des légendes à propos des Fruits Du Démon, des pouvoirs qu'ils conféraient à ceux qui en mangeaient, mais jamais il n'avait eut la preuve que ces fruits merveilleux existent.
La tentation s'empara de Jack. Voilà une occasion inespérée de faire naître sa légende. Ce fruit le rendraient sûrement plus fort, ou plus rapide, il pourrait renverser son capitaine et prendre le contrôle du navire. La terreur s'emparerait alors de toutes les mers et on entendrait partout parler de Jack Winfield, le plus grand pirate du monde. Son père serait fier de lui. Il le lui devait. Tremblant, Jack se saisit du fruit et le mangea. Son goût était amer, la chaire semblable à celle d'un fruit trop mûr, Jack en eut une expression de dégoût. Mais il ne sentit rien d'autre. Rien ne semblait avoir changé, ses bras n'avaient pas grossis, ses jambes ne s'étaient pas musclées. Il fut déçu. Alors qu'il mettait du temps à revenir de la cabine, son capitaine vint voir ce qu'il se passait. Il tomba sûr Jack, debout devant ce coffre vide. Son sang ne fit qu'un tour alors que la vérité éclatait. Son fidèle matelot avait désobéi aux ordres et s'était accaparé un trésor de guerre. Le capitaine ne savait pas qu'il s'agissait d'un fruit, il pensait juste prendre Jack la main dans le sac au moment d'un larcin. Ce dernier d'ailleurs ne sentait pas bien, sa tête tournait. Il s'évanouit avant d'avoir pu inventer un mensonge.
C'est la chaleur d'un brasier ardent qui le réveilla. Jack était enchainé dans la cale du navire sur lequel il avait tant vogué. Face à lui son bourreau, son capitaine, fou de rage, et plusieurs matelots le regardant d'un regard noir. Le capitaine s'adressa à lui pour lui expliquer que sa trahison serait punie, mais que compte tenu des services rendus, il ferait preuve d'une certaine clémence. Néanmoins, s'il ne lui ôtait pas la vie, il s'assurerait qu'on ne voie plus jamais sa face de traître. D'un coup d'œil, Jack comprit où il voulait en venir. Impuissant, il regarda le capitaine se saisir, au milieu des braises ardentes, d'un masque chauffé à blanc. Il le vit se rapprocher lentement de son visage, jusqu'à ce que sa peau se mette à brûler. Il sentit sa chair se mélanger avec le métal, ses oreilles emplies du bruit de cuisson, de son propre hurlement de douleur et des rires gras de matelots assistant à la punition. La douleur fut si vive qu'il s'évanouit...
Lorsqu'il se réveilla, Jack était seul, abandonné par ses anciens compagnons sur une île, avec quelques vivres, et une arme chargée d'une balle. Cette balle, il le savait, avait pour but de le pousser à mettre fin à ses jours. C'était ainsi la règle chez les pirates. Touchant son visage, il ne senti que la froideur du métal en lieu et place de sa chair. Jack voulu pleurer mais il ne pu. Il hurla de chagrin, détruit qu'il était pas son avidité de pouvoir. Pendant des semaines, il resta sur cette île, ruminant cette mésaventure, maudissant ceux qui lui avaient fait ça, implorant le pardon de son père. Son esprit déjà malade ne s'arrangea pas. Et puis au bout d'un temps, revint la détermination. A force de travail, Jack se fit un radeau, à partir de branches et de cordes tressées que son esprit manuel mirent en relation avec brio. Il quitta l'île, bravant les coraux pour rejoindre le large, et se laissa dériver. Des pêcheurs le recueillirent, et reconnurent en lui une victime du terrible pirate qui était son ancien capitaine. On l'avait vu mettre à mort de nombreuses personnes après leur avoir scellé ce masque éternel, et si on se demandait comment il avait pu survivre, on se devait tout de même de l'aider. Jack ne resta pas longtemps dans ce village, ne donnant pas de nom et ne répondant que par politesse. Il travailla suffisamment pour s'acheter de la matière première et se confectionner une embarcation plus robuste, et repris la mer, avec pour seul but de rejoindre sa maison.
Après quelques jours de navigation, Jack arriva enfin chez lui. Il vit tout de suite les méfaits de ses anciens collègues. Ceux-ci avaient décidé de parfaire la punition en attaquant cette côté paisible, dévastant tout. Jack trouva sa mère morte, mais pas de trace de ses frères. Fou de rage et de chagrin, il finit de détruire les restes de la petite maison. Frappant, hurlant, il déversa son désespoir sur les objets qui l'entouraient. Pendant plusieurs jours, Jack hanta ce village fantôme. Il trouva de l'or que les pirates n'avaient pas raflé, de quoi manger, un bateau digne de ce nom... Et c'est après avoir jeté un dernier coup d'oeil à ses terres natales que Jack pris le large, une dernière fois, pour ne plus jamais revenir...
• Exemple de post RP :
(Ce post a été fait sur la base de l'ancienne fiche de Jack... Voilà pourquoi le style est différent, tout comme le personnage mis en scène et son histoire. Est-ce que je peux laisser cet exemple de RP comme preuve de mes compétences ou dois-je recommencer le RP depuis le début ?)
- Terre ! Terre !
Octopus jubilait. La Terre, enfin. Quel froid il faisait ici ! Une bonne bouteille, un petit feu, et la vie reviendrait dans ses doigts congelés. Il cessa d'hurler pour lui-même que la Terre était en vue, avant de prendre place à l'avant du bateau, longue vue en main, fier et classe dans son arrivée, le pied fermement posé à la proue. Le port approchait à bonne vitesse, la coque de noix fendant les flots dans un nuage d'écume. Cette fois-ci, il essayerait de ne pas défoncer le ponton contre lequel il s'amarrerait, sûrement que les autochtones apprécieraient l'effort. En effet, Octopus trouvait logique de penser que l'accueil si froid qu'il avait reçu à sa dernière visite dans un village côtier était sûrement dur à la destruction aussi idiote que non préméditée d'un ponton d'amarrage placé au mauvais endroit, au mauvais moment. Il fallait donc, ici, éviter de se faire remarquer, considérant le fait qu'un bateau ne se mettait pas en cale tout seul. Le capitaine Octopus se retourna pour donner ses ordres.
- Rentrez la grand voile et gonflez le phoque !
Et il s'exécuta. Bien-sûr, il aurait pu le faire sans se donner d'ordre, mais si vous saviez comme ça devient monotone de voguer seul... Il faut bien occuper le temps. Si seulement il avait une petite bête pour lui tenir compagnie, comme les grands héros de ces livres. Mais même pas, non, il était juste tout seul. Des fois il parlait avec ses bouteilles. Ça faisait de la compagnie. Pour l'instant, en tout cas, il avait mieux à faire, exécuter ses ordres, rentrer la grande voile, border le phoque, reprendre la barre pour négocier l'arrivée au mieux. Octopus était un roi du créneau, c'était indéniable. La barre virevoltait dans ses mains en une danse aussi inutile que dangereuse, le bateau décrivant une trajectoire incertaine jusqu'à immobilisation (laborieuse puisqu'il fallait rentrer le phoque, donc laisser la barre, donc être rapide...). Quelques minutes plus tard donc, une fois la manœuvre effectuée et le ponton endommagé (mais pas détruit !), Octopus pu enfin poser pied à terre, ou plutôt à bois.
Il avait froid, encore et toujours, bien emmitouflé dans un grand manteau dont le col était orné d'une fourrure aussi douce que protectrice. Il portait aussi une chapska dont les pans latéraux se trouvaient solidement attachés sous le menton. Ses mains étaient protégée par des gants disparaissant sous la fourrure dense décorant, à l'instar du col, l'extrémité des manches de ce manteau hivernal. Une particularité de ce manteau, d'ailleurs, était que s'il enveloppait l'arrière des jambes, il était découpé juste au niveau de la ceinture, puis le long des jambes, si bien que l'on distinguait, de face, la totalité des membres inférieurs d'Octopus. On pouvait donc voir un pantalon noir tout à fait commun chez les marins, se perdant dans des bottes aussi sombres, seulement ornées de quelques parures argentées tout à fait discrètes. Ces parures rappelaient la couleur de la boucle de sa ceinture, aussi argentée, ainsi que les motifs gris parant son manteau, contrastant avec le noir pour rappeler le pelage d'une quelconque bête hivernale. Il y avait dans toute cette apparence un certain soin, et du goût dans l'assemblage des couleurs.
Octopus se dirigea vers les ateliers du coin, grand hangars donnant sur la mer, et ouverts aux quatre vents. Octopus se dit qu'en ces coins reculés, ils ne devaient pas trop craindre les pilleurs... Son pas lourd accentué par le port de ses bottes fétiches raisonnant sur le ponton de bois, son manteau trainant derrière lui tel une cape, son excitation se mis en ébullition, une musique de marche impériale résonnant dans sa tête et rythmant ses pas. Ce délire lui inspira, et on ne saurait dire pourquoi, une tirade qui sonnerait comme "Quand on attaque Octopus, Octopus contre-attaque..." ou même "Luke, je suis ton père...". Cela n'avait évidement aucun sens mais tel était l'esprit d'Octopus, qui tel une usine à gaz travaillait en permanence, sortant des idées plus ou moins faciles à interpréter et comprendre. Le fou aimait ces divagations qui enlevaient un peu de gravité aux évènements auxquels il pouvait être confronté, tel que ce mystère entourant le rocher et cet accident de bateau...
Néanmoins, faisant trêve de plaisanterie, Octopus se reconcentra sur le but de sa visite dans ce port. Il lui fallait trouver le responsable du coin, demander à ce qu'on mette son bateau en cale sèche pour ensuite examiner la coque et savoir si, oui ou zut, l'évènement de la veille avait bien eu lieu. Il trouva le dit responsable, un vieil homme aussi froid que le pays qu'il habitait, visiblement méfiant à l'égard des étrangers, quoiqu'ayant un faciès amical et jovial, sûrement du à de nombreuses heures passées à la taverne du coin. L'homme lui montra même l'auberge où attendre que l'opération soit finie, une veine pour Octopus qui avait un mal de tête que seule une bonne bouteille ambrée peu vous faire dégager. Et ce ne fut que quelques heures plus tard, après quelques verres et quand le monde commençait à devenir plus marrant aux yeux du fou qu'on vint chercher Octopus, lui faisant savoir que son bateau était à disposition pour l'inspection.
Impatient, frétillant, Octopus se dirigea vers son bâtiment qui attendait la tête en bas qu'on lui regarde la coque. Octopus grimaça en pensant à l'humiliation qu'il imposait au fidèle ami de ses aventures, mais c'était un mal nécessaire, auquel il concédait de bonne grâce. Et le capitaine n'eut pas de mal à trouver les stigmates de l'attaque du vile rocher. Elle était là, comme la cicatrice marquant à vie celui qu'on a opéré de l'appendicite, cette marque béante du bois rafistolé pour que ça tienne. Octopus fut troublé. Qui avait donc pu réparer ainsi son bateau, pendant la nuit, et le remettre à l'eau ? Dans sa tête, le ricanement sordide du rocher raisonnait en boucle, et il ne faisait pas de doute que ce bout de pierre était à l'origine de ce mystère. Il mis plusieurs minutes avant de reprendre ses esprits, avant de s'adresser au responsable de l'atelier, fumant sa cigarette d'un air aussi désinvolte que scandaleusement inintéressé.
- Quel est votre avis d'expert, mon ami ? Pensez-vous qu'il faille s'encombrer d'une réparation ?
Le dit ami se gratta le menton d'un air perplexe en regardant Octopus avec inquiétude. Ce dernier, avec sa voix portante et théâtrale et ses gesticulations inutiles ne faisait en effet pas sain d'esprit. Normal, cela dit, étant donné qu'Octopus n'avait plus toute sa tête, et ce depuis longtemps... C'est donc d'un air stoïque et sans cérémonie que le marin alla taper contre le bois de la coque, attentif à la réaction du bois sous ses doigts expérimentés, l'air sérieux de l'homme concentré gravé sur le visage. L'expert allait parler.
- Ca tiendra... J'vous fais payer la mise en cale et vous pouvez reprendre vot' route. L'ami...
Ainsi soit-il, se dit Octopus, payant honnêtement (c'était rare, mais il était un peu déboussolé...) l'homme qui l'avait "tant" aidé, et s'en allant sans demander son reste, craignant ce froid plus encore que le souvenir du rocher diabolique. Il largua les amarres, perdu dans ses considérations, récapitulant toute cette sombre affaire. Ainsi donc était fait le jour sur la première partie du mystère, Octopus n'avait pas rêvé, il avait bien rencontré ce caillou. Par contre cela avait levé un tout autre mystère : que lui était-il arrivé ? Quelle magie se cachait derrière tout cela ? Trouverait-il un jour une réponse à ses questions ? Et comment, oui, comment avait-il pu oublier de chercher, comme à chaque visite d'un nouveau port, un Rockin' Chair local pour Maman ?!
[Du coup j'ai fait la fin de la fiche sous forme de ce post RP... Voilà, un an s'est écoulé depuis l'évènement du fruit, et du port de Pinsk Town évoqué dans ce bout de RP, et c'est là que je reprendrais l'histoire d'Octopus.]
Dernière édition par Jack Winfield le Ven 27 Aoû 2010 - 19:07, édité 14 fois | |
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