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 Nathaniel Ceferino, abruti de service [Fini]

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4 participants
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Nathaniel Ceferino
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Nathaniel Ceferino


Nombre de messages : 30
Age : 32

[Feuille de personnage]
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Nathaniel Ceferino, abruti de service   [Fini] Empty
MessageSujet: Nathaniel Ceferino, abruti de service [Fini]   Nathaniel Ceferino, abruti de service   [Fini] EmptyJeu 9 Sep 2010 - 13:43

- Présentation du joueur IRL -


Prénom : Edouard
Age : 18 ans
Homme/Femme/Okama : Homme (toute preuve sera envoyée sur demande et par Mp)
Comment avez-vous connu le forum : Vous pouvez remercier votre partenaire Dreamland RPG.
Combien d'heures vous vous connectez par jour : En ce moment, disons que je suis toujours disponible. En Octobre, disons moins de deux heures par jour.
Tes Mangas préférés : Dreamland et FullMetal Alchemist
Ton pirate préféré dans One Piece : C’est le célèbre Capitaine Foxy T_T
Ce qui t'as motivé à venir : Bah, du temps libre à la pelle. De plus, j’avais envie depuis quelques temps de rejoindre un fofo One Piece.
Tes expériences dans le domaine du Rp/JdR : Ça fait bien 3 ans que je poste sur des forum, et ce avec une écriture convenable (je déteste autant que vous les fautes d’orthographe).
Hobbys : Ecrire, lire, imaginer, rigoler, les copains, se vautrer
Autre(s) : J’applaudis la recherche de l’histoire. En avançant la date de neuf ans, ça permet de ne pas rencontrer d’anachronismes ou d’étranges changements de poste parmi les Marines. Et j'adore le fond du forum




- Présentation du personnage -



• Nom & Prenom : Ceferino Nathaniel

• Surnom : L’abruti de service (pathétique jeu de mot je vous l’accorde, avec son travail de cuisinier)

• Age : 24 ans

• Race : Humain

• Camp : Dans la Marine

• Orientation psychologique : Nath’ est de base un type bien. Mais est-ce sa faute s’il ne comprend pas le monde et qu’il a tendance à foutre une pagaille pas possible là où il passe ? Le pauvre enchaîne les quiproquos comme les coups de poings.

• Métier/Spécialité : Nathaniel est un spécialiste de la cuisine mexicaine…

• Pouvoir demandé : : Nathaniel se bat avec une technique très particulière qu’il a nommé complètement au hasard la « Salsa de la Cruz ». Dans sa ceinture est rangée une dizaine de couteaux, dont quatre pour le combat rapproché et six pour le lancer. A chaque manche est accrochée une ficelle très résistante et coupante qui est en même temps attachée à un doigt en particulier. Il peut ainsi jouer de ses couteaux même quand ceux-ci ne sont pas dans sa main. A force d’entraînements, Nath’ réussit à manier cette technique à double tranchant.
Il peut ainsi se battre au corps-à-corps, utiliser ses couteaux de lancer, faire revenir ceux-ci dans sa main avec une torsion du poignet, faire tournoyer ces armes dans une danse sanglante, emprisonner un adversaire dans les fils, etc. Les possibilités d’attaque sont infinies mais extrêmement dures à réaliser. Il est rare que Nathaniel se batte avec plus de quatre armes à la fois, mais la pratique viendra plus tard. Il a sérieusement entraîné sa vitesse pour échapper à ses adversaires une fois au contact car la Salsa n’a que peu d’intérêts défensifs.
A savoir qu’il se sert de ses couteaux pour la cuisine, et que ses fils servaient autrefois à capturer d’imposants monstres marins.


• Rêve(s)/But(s) du personnage : Bien trop idiot pour avoir un but à long terme, Nathaniel cherchera à suivre ses supérieurs avec un engouement sans pareil. S'il doit avoir un objectif, Nathaniel a inventé se propre voie : celle du Meilleur (?). Meilleur en quoi ? Personne ne le sait, pas même lui.




◘ Description Physique :

Nathaniel ne défrise pas les hauteurs avec son mètre soixante-quatorze. Et son poids peine à dépasser les soixante kilos. C’est un individu qu’on oublie facilement s’il n’avait pas l’habitude de parler trop fort et de paraître surexcité. Quand on le mirait des yeux, on pouvait se dire que ce type était le genre à faire les cents pas en lâchant un mot à tous ceux qui se trouvaient sur son passage. C’est malheureusement son cas.
Ses jambes maigrelettes frappées du syndrome de la bougeotte supportent facilement son torse mince et glabre. Nathaniel a des épaules de serpent qu’il réussit à cacher sous des vêtements amples. Si on peut voir ses abdominaux, ce n’est pas par son entraînement mais par sa fine corpulence ; si vous le voyez torse nu, il y a toutes les chances que vous remarquiez ses côtes tendre légèrement sa peau. Même pas plus musclé, les bras de Nath’ sont de vrais bouts de bois et si ses biceps, triceps et autres deltoïdes ne sont pas très développés, ils ont au moins le mérite d’être secs et nerveux. Non, la partie du corps la plus remarquable de ce flibustier au grand cœur est sa main. Voyez ce poignet qui bouge à la perfection, tordant le tout dans habile contorsion. Les doigts sont presque majestueux : ils se tordent dans tous les sens avec maestria. C’est un spectacle que de le voir préparer le repas : ses doigts donnent l’impression de posséder leur propre autonomie et d’être pourvu d’une articulation supplémentaire. Ayant compris à quel point ses doigts étaient graciles, ne vous étonnez pas si le cuisinier utilise la gestuelle en plus de sa langue pour vous parler, faisant de grands signes de la main ou une torsion du poignet pour appuyer ses propos.
Le premier adjectif qu’on peut donner à ce visage est celui de la jovialité. Il est un peu rond et éclairé par un éternel sourire, devenu chez lui mécanique. Il est encadré par des cheveux de la couleur du blé mi- longs qu’il coiffe toujours avec un bandana, les épis étant malheureusement fréquents. Ceux qui ne le connaissent pas disent que ses pupilles sont habités par une lueur de malice qui illumine son regard ; mais ces proches savent pertinemment qu’aucun éclair d’intelligence de quelle que nature qu’il soit ne pourrait traverser ces yeux. Ils considèrent juste que ce qui fait briller ses pupilles ne sont qu’une immense et grisante joie de vivre.
Ses vêtements sont toujours simple et veulent adresser le même message : vive la liberté ! Ses chaussures ne sont que des bottes de randonnée en cuir souple noir ; sinon des tongs qu’il porte généralement sur les vaisseaux de guerre. Ses pantalons passent par toutes les couleurs tant qu’ils semblent bouffis, et la ceinture qui les maintient reste et restera la même : une fine bande de cuir marron négligemment serrée. Nathaniel a une préférence pour les chemises car elles ont le mérite de posséder deux agréables avantages : elles permettent de cacher sa faible musculature, et le marin peut défaire les boutons afin d’ouvrir son haut. Et un torse nu, c’est la promesse du vent salin sur votre corps. Quand Nathaniel ne cuisine pas le prochain dîner, il enfile ses mitaines qui protègent ses mains frileuses. On finira par répéter qu’il porte un foulard avec une inconsciente tête de mort dessus (tout un symbole si je puis dire).
Pour conclure, ce jeune homme fringuant au perpétuel sourire et au clin d’œil facile est une des figures de la joie personnifiée, et de dos, on a l’impression qu’un vent appelé aventure lui soulève le pan de sa chemise en l’invitant à prendre la mer.


◘ Caractère & morale :
Nous allons essayer de vous expliquer la mentalité de Nathaniel point par point, bien que nous ne pourrons que la décrire d’une manière par trop globale.
Tout d’abord, l’humeur générale de cet atypique personnage ne se résume que par sa soif d’aventures constantes qu’il associe à une belle liberté. Il aime les voyages et ne pourra se résoudre à rester dans une caserne à éplucher d’incommodantes patates. Quand on l’envoya sur les mers pour se débarrasser de lui (une bien triste histoire que vous découvrirez bientôt), il ne prit pas ça comme une punition mais comme la délivrance dont il avait besoin. Naviguer sous un commandement hiérarchique n’est en aucun cas une gêne pour lui tant qu’il voit le paysage défiler sous ses yeux émerveillés. C’est pour ça qu’il s’affectionne depuis peu à la cuisine en plein air (ce qui est tout sauf pratique sur un navire, croyez-moi). La philosophie qu’on pourrait dégager de ce marin serait que tout homme est déjà à l’accomplissement de sa vie dès l’enfance passée et qu’il faut profiter du temps qui nous reste au maximum. C’est par cette pensée qu’il a adopté un caractère guilleret à tout ce qui l’entoure. Même si ce bonhomme est un des types les plus maladroits et les plus malchanceux au monde, ses supérieurs resteront unanimes sur la bonne volonté qu’il met à accomplir toutes les basses œuvres (attention néanmoins à ce qu’on lui explique clairement ce qu’il doit faire). Il prend tout avec le sourire et rien ne lui fera perdre cette bonne humeur. Resté un grand enfant, Nathaniel à ce don pour s’intéresser à tout, cela souligné par un caractère surexcité et impatient.
Sur Terre, il existe deux sortes de crétins : les premiers sont ceux qui ne cherchent pas à réfléchir au monde qui les entoure et qui se retrouvent privés de moyens de le comprendre au moment venu. Les seconds sont ceux qui sont stupides naturellement. Nathaniel sautille sur chacune de ses catégories l’une après l’autre quand il ne tombe pas dans les deux en même temps. Cette bêtise peut se traduire soit par un manque total de réflexions, soit par un déferlement de pensées sans queue ni tête. C’est pour ça qu’on se demande ce qui peut lui passer dans le crâne quand il réfléchit. Ses raisonnements intérieurs sont si irréfléchis, si pressés et si oublieux d’eux-mêmes qu’il ne peut en résulter qu’une conclusion aberrante. C’est pour ça que Nathaniel sort n’importe quelle phrase au mauvais moment avec un enthousiasme tel qu’on a du mal à lui en vouloir. Ses manies étranges comme vouloir dépenser tout l’argent qu’il possède dans des investissements exécrables (notons qu’il adore les paris, mais que ceux-ci ne se terminent jamais comme sa bourse l’aurait voulu), crier comme un fou dès qu’il voit une île, préparer de (médiocres) burritos dépassent de loin l’entendement de ses collègues. Il considère que les tavernes sont des passages obligés à toute étape et s’arrête à chacune d’entre elle afin d’y vider un tonneau. Il lui arrive donc de ne rien comprendre à ce qu’on lui dit, voire même d’être frappé d’amnésie temporaire. Pour s’exprimer, il a la fâcheuse tendance à inventer de nouveaux mots pas toujours compréhensibles. Il est le parfait exemple pour expliquer la différence entre le gars naïf et celui idiot. Quand un individu lambda dira : « Oh, un bateau. Je me demande ce qu’il nous veut.», le naïf répondra : « Chouette, un galion ! Il est à tous les coups remplis de sympathiques pirates en soif d’aventures ! », et Ceferoni déclamera : « C’est un bateau ou une baleine ? J’espère qu’ils aiment la sauce piquante… »
Il a choisi la voie du Meilleur, un mode de vie qu’il s’est lui-même fixé sans trop s’en rendre compte. Dans cet étrange code qu’il adapte sans cesse selon les situations (oui, on ne peut pas appeler ça un règlement qu’il s’est fixé car il ne comporte aucune contrainte particulière ; il est pile adapté au comportement de Nathaniel), il y est stipulé que le Meilleur se doit de défendre la veuve et l’orphelin, de fuir quand c’est nécessaire (ce qui est trop souvent le cas), de vider les tavernes, de considérer les pirates comme des brigands quand ceux-ci effectuent une mauvaise action évidente, de mettre des sauces piquantes dans tous les plats, etc. S’il doit se justifier, il commencera toujours sa phrase par : « Le Meilleur que je suis… ». Et le pire, c’est qu’il n’est en aucun cas disposé d’une nature arrogante. Il a certes de l’ambition, car plus il grimpera dans la hiérarchie, plus il sera libre. Un idiome qu’on pourrait cent fois contesté si Nathaniel avait des oreilles pour écouter et un cerveau pour comprendre.


◘ Histoire :

Le passé de Nathaniel ne restera pas dans les annales de l’Histoire (tout comme son futur), mais il a le mérite d’expliciter le comportement de notre personnage.
Nathaniel est né à East Blue, une des mers les plus pacifiques du globe, sur l’île de Nino. Nino était en grande corrélation avec cinq autres petites îles : Bamel, Assaï, Rossignolo, Sablés et Dropyn Island. Le commerce allait bon train entre les différents villages, car chacun s’était spécialisé dans une branche différente. Il fallait venir pour toucher la soie de Bamel, ou caresser du regard les vastes troupeaux des Assaï. Nino était la seconde plus grande de ces îles (derrière Dropyn Island où était installée une base de la Marine) et était couverte de conséquents champs de blé. Le père et la mère de Nathaniel étaient tous les deux des paysans, un métier que vous aurez compris fréquent dans cette région. Ils n’eurent qu’un seul et unique enfant qu’ils confièrent au doyen du village. Ce fut ce dernier qui s’occupa de l’éducation du petit en corrélation avec May, une des trois boulangères de l’île. Les deux professeurs donnèrent à l’enfant toutes les bases du monde, de la géographie à l’histoire en passant par l’écriture. Ils étaient d’excellents formateurs, mais Nathaniel était un pathétique élève. Disons qu’il retenait tout ce qu’on lui disait, qu’il pourrait ressortir tout ce qu’il avait appris dans une bonne situation, mais qu’une part de son esprit l’en empêchait ; il était incapable de réfléchir. C’était comme poser des livres dans une bibliothèque qui ne pourraient plus jamais être ouvert. Tout était là-dedans mais c’était trop tard. Les réflexions intérieures qui le hantaient n’étaient donc jamais douées d’un raisonnement cohérent car il oubliait au fur et à mesure ce qu’il pensait et les associait instinctivement à d’autres références. En gros, c’était un crétin.
A partir de ces six ans, on lui contait des histoires de bateaux, de canons qui sentaient la poudre, de voiles levées au vent et de combats maritimes. Il s’éprit d’une fascination pour la mer qui lui cachait de nombreux trésors. Il n’était pas rare qu’à ses heures de goûter, il aille au petit port de Nino, balaie l’horizon du regard et imagina des centaines de canons tonner pour des raisons inconnues. Il rentrait chez lui souvent trempé car un mauvais pas le plongeait à l’eau et on remerciait May de sa vigilance.
Nathaniel adorait May. La boulangerie qu’elle tenait l’émerveillait au plus haut point. L’odeur du pain chaud lui remplissait l’estomac plus sûrement qu’une bouchée, et voir le mari rouler de la pâte était pour lui un spectacle unique. Amusée de ce spectacle, sa gouvernante improvisée l’amena chez Tably, un cuisinier. Le petit fut encore plus ébahi par ce déchaînement de senteurs, de goûts, d’ustensiles, de travail et de résultats. Toute la pièce était chauffée d’un four qui cuisait éternellement. La légende veut qu’un couteau soit tombé d’une table et éraflé la joue de Nathaniel. Depuis ce jour-là, il tomba amoureux de la lame et fut enchanté quand Tably, confondu d’excuses, la lui offrit. Son père lui attacha l’ustensile à sa ceinture en lui disant de ne jamais le sortir. Pour l’enfant, il trouvait ça bizarre qu’on lui défendit cela : un couteau de cuisine ne servait que dans une cuisine, pourquoi le sortir dans la rue ?
Quand il eut quinze ans, il sortit travailler dans les champs avec ses parents. Il sut dès la première heure que cela ne lui plairait pas, ne lui suffirait pas. Que dans le blé on ne voyait pas la mer ronger les falaises. Il travaillait de bonne grâce car il ne se voyait pas d’avenir. Aucune ambition particulière ne lui martelait le crâne, et quand le boulot était dur, il suffisait de se plonger en rêve dans la cuisine de Tably qu’il visitait chaque soirée après le dur labeur conclu. Sa mère comprit que son fils n’était pas heureux avec sa faux. Compatissante, elle l’envoya sur les différentes îles pour qu’il puisse trouver sa future vocation. Mais les chèvres d’Assaï n’étaient pas aussi gentilles et envoyaient des coups de sabots à un garçon trop doux. On l’envoya alors à Rossignolo en tant qu’ébénier mais les forêts eurent raison de lui en moins d’une semaine. On pensa à Bamel et à ses textiles mais Nathaniel songeait à bien autre chose même s’il accusait un talent certain dans la profession. Il revint à Nino sous les yeux découragés de ses parents.
Heureusement pour lui, il fut engagé comme stagiaire chez Tably à dix-huit ans. Ici, il apprit tous les rudiments de la cuisine : le nom des aliments et leurs propriétés, comment les chauffer et avec quoi les associer, etc et etc. Il n’oubliait pas de présenter à l’apprenti tous les ustensiles de cuisine qui permettaient de réaliser les mêmes miracles qu’un scalpel de médecin. Etrangement, Nathaniel assimila ces bases sans problème ; on pourrait même dire avec une avidité terrifiante qui gangréna sérieusement son éducation : quand son maître voulait passer à la leçon suivante, l’élève posait des dizaines et des dizaines de questions pointues. Nathaniel n’avait que deux défauts : l’innovation (il était parfaitement incapable de bien innover) et son obsession pour les plats épicés. A chaque plat traditionnel, il voulait rajouter une touche d’épice, très majoritairement abusive ou alors tout simplement déconvenue. Les deux défauts étaient liés comme vous pouvez en douter… Mais aidé d’une recette écrite, il n’avait aucun problème. On remarqua bien vite une étonnante dextérité dans ses doigts. Il découpait les ingrédients avec une rapidité et une agilité exemplaire. Il montait un spectacle à lui seul quand il tranchait des morceaux de viande ou des fruits. Quand il parla de ses rêves d’aventure à Tably, ce dernier lui annonça que beaucoup de membres de la Marine étaient embauchés en tant que cuistot. Par cette simple révélation, il donna un but à Nathaniel. Il s’appliqua d’autant plus à mijoter les plats, mais ne renonçait pas à les saupoudrer d’épices. Cuisiner tout en voyageant, joindre l’utile à l’agréable dans une symphonie maritime. Il ne pouvait rêver mieux !
Quand il arriva dans ses vingt ans, il partit sur l’île des Sablés avec Tably pour participer à un concours culinaire. Cet épisode fut bouleversé par des pirates que Nathaniel et son maître cuistot attrapèrent (je vous rassure, ils le firent par le plus grand des hasards). Si je ne m’étends pas sur cet épisode, c’est que vous aurez tout le loisir de décortiquer cette aventure plus bas. Nathaniel fut contacté par la Marine le surlendemain, et accepta de s’engager parmi eux. Il attendit patiemment qu’on vienne le chercher après qu’il ait envoyé sa réponse sur papier. Une semaine plus tard environ, quand il fut sur le port et qu’il se demandait si le navire au loin était bien un navire ou un immense mammifère marin, et si ça aimait le paprika qu’on lui expliqua que c’était la Marine. Nathaniel fit patiemment ses adieux à ses parents, à May, au doyen, à Tably avant de monter sur la passerelle du vaisseau. On le salua puis on l’embarqua pour le QG de Dropyn Island.
Pendant quatre ans, Nathaniel resta dans la base et connut un infernal calvaire qu’il supporta sans grande peine. Il n’avait pas caché à ses supérieurs qu’il désirait s’occuper de la soupe, et on lui accorda ce poste sans grande difficulté. Mais il n’avait pas coupé aux entraînements intensifs : le matin jusqu’au soir, ce n’était exercices et exercices. Il avait développé sa musculature (certes, les résultats n’avaient pas été trop visibles), il s’était entraîné au tir avec un fusil, il était monté pour son plus grand plaisir sur un vaisseau gigantesque. La coque était si gigantesque que le navire ne tanguait presque pas sur les flots. Il apprit à devenir un véritable marin. Petit à petit, il apprit à déplier les voiles, à se repérer grâce aux astres, à apprendre le nom des courants et des vents, à nouer des nœuds, à tirer au canon, à tenir la barre et tous ces autres enseignements indispensables à la navigation en pleine mer. De plus, il eut des cours spécifiques pour les marmitons ; les propriétés curatives de certains aliments n’avaient plus de secret pour lui. Il savait maintenant comment préparer un repas avec trois fois rien, en s’aidant de la moisissure du bateau et des poissons qu’il péchait.
Il se lia d’amitié avec Snop, un sergent-chef spécialisé dans l’infiltration et le sniper. Le sous-officier alla le voir tandis que Nathaniel épluchait des patates avant de les découper. Il fut surpris de voir que le travail était pratiquement terminé, et comprit quand il vit la vitesse à laquelle le jeune homme s’occupait des tubercules. Il lui fit subir quelques tests et comprit que Nathaniel possédait une affinité rare avec les couteaux. Il l’entraîna à employer cette arme, ainsi qu’à différencier les couteaux pour le corps-à-corps et les couteaux de lancer. Il devint rapidement un as avec ces derniers. Après un an de cibles ratées et d’éraflures sur les doigts, Nathaniel pouvait atteindre le milieu du cercle sans aucun problème et sans aucun temps de latence. On n’entendait qu’un doux sifflement avant un bruyant Tchonckckckck quand la lame s’enfonçait dans la plaque de bois.
Au bout de la quatrième année, Nathaniel était resté à la base sans parcourir les mers. On lui octroya une pause d’une semaine qu’il passait à l’île de Nino comme à son habitude. Tably put constater les progrès (et les non-progrès en même temps) de son ancien apprenti au niveau culinaire. Il n’eut pas à se plaindre des talents de son élève et lui offrit en cadeau un flacon d’épices. Ses parents allaient merveilleusement bien et vivaient en pacha depuis que leur fils avait empoché la récompense de la capture du capitaine pirate quatre ans plus tôt. Ils commençaient à vieillir mais n’auraient pas l’occasion de souffrir de mal de dos. Ils embrassèrent leur enfant et espéraient pour lui qu’il parte un jour dans l’océan. Il ne put dire bonjour au doyen : on racontait qu’il était mort en rigolant. May travaillait à la boutique avec ses deux filles et offrit le pain à Nathaniel. Il repartit à la base aussi apaisé que la mer.
Il fallut que cinq jours plus tard, un contre-amiral vint se recueillir dans cette contrée reculée d’East Blue. Nathaniel qui était devenu un excellent cuistot dans ces bons jours avait acquis une relative autonomie dans la cuisine. C’était pour cela qu’on lui incomba la tâche de préparer le dîner du supérieur. La salade agrémentée de thons arc-en-ciel fut plus que convenable, le poulet mariné était un délice pour le palais et les fromages provenant des différentes îles avaient tous leur mot à dire. Il était vraiment dommage que Nathaniel étriqué dans sa tenue de cuisinier avec sa toque de chef eut l’insolente idée de relever six îles flottantes au goût d’une épice spécialement puissante. Quand il approcha d’un air innocent à la table, il déposa devant le contre-amiral sa nouvelle spécialité. En amour comme en cuisine, la première rencontre est décisive. Quand l’imposant invité mit deux minutes à terminer sa première bouchée, on put comprendre que les nouveautés n’étaient pas ses plats préférés.
Les supérieurs de Nathaniel le mutèrent ailleurs voir si le contre-amiral y était. Après mûre réflexion, la haute sphère de la Marine signa pour intégrer Nathaniel à un équipage où il passerait totalement inaperçu.



• Exemple de post RP :

La mer paressait doucement sous la coque de la frêle embarcation. Nathaniel mit une main sur le front afin de camoufler ses yeux des rayons de l’astre et put apercevoir une fine bande de terre défier l’horizon. Il s’exclama en gigotant :
« Terre en vue ! Terre en vue !
[b]_ Ferme-là Nath’ ! Depuis notre départ, l’île des Sablés est visible
, lui répondit déjà énervé Tably, un sexagénaire à la peau rocailleuse. Alors t’arrêtes de bouger sinon tu vas nous faire chavirer ; et tu RAMES ! »
Le jeune matelot regarda derrière lui et aperçut l’île de Nino à deux cent mètres. Il ne se souvenait plus vraiment si on voyait effectivement l’île voisine depuis son village natal mais il cessa d’y réfléchir pour se concentrer sur le cri des mouettes. Accessoirement, il donnait un coup de rame par-ci et un coup de rame par-là tout en se demandant pourquoi on n’avait pas réservé un voilier au lieu de plonger ces vulgaires bouts de bois dans l’eau. Il ne se doutait pas qu’on ne prenait pas un bateau à voile pour deux passagers, et que ces navires se maniaient bien plus difficilement qu’un petit bateau pourvu de deux rames. Il soupira quand Tably lui vociféra de se caler sur son rythme car ils avaient fait un discret demi-tour.
« Tiens, on est si proche des Sablés ? Tu rames bien !
_ Tu reconnais pas ta propre île abruti ? »

A partir de cet instant, Nathaniel fit le maximum pour se caler sur l’infernal rythme de son compagnon. C’est que Tably avait de la force dans les bras, et ses muscles solides ne semblaient pas vouloir se fatiguer. Le jeune homme âgé d’une vingtaine d’années peina à suivre. L’homme bourru qu’était Tably ralentit un peu ses manœuvres ; si Nathaniel était difficile à vivre, il restait un bon gamin en qui on pouvait avoir toute confiance tant qu’on lui faisait comprendre les tenants et aboutissants. Il avait remarqué avant les parents de l’éternel enfant, que celui-ci obéissait bien tant qu’on prenait le temps de lui expliquer l’utilité de telle besogne.
Tably était un maître cuistot et avait pris sous son aile l’éducation culinaire de Nathaniel. Depuis deux ans qu’il lui apprenait comment faire de bons plats, il avait été étonné de voir que son apprenti trouvait une nouvelle erreur à faire chaque jour. Mais il avait persévéré et il avait remarqué que Nathaniel possédait des doigts de fée, et qu’il pouvait préparer de délicieux plats s’il était aidé d’un livre de cuisine. Le cuistot avait par contre appris à ne jamais le laisser innover. Il se souvenait encore de ce cake à la sauce piquante. Plusieurs flacons d’épices et de sauces avaient disparu pour laisser place à un étrange cake d’où en sortait une menaçante fumée rouge. Si on regardait de plus près, on distinguait que les divers ingrédients cités précédemment étaient englués les uns aux autres dans du sucre fondu. Nathaniel se servit en premier et avala la bouchée avec un appétit certain. Il leva son pouce pour signaler à son professeur que le gâteau était excellent. Résultat de cette piquante affaire : une semaine au lit avec d’ignobles torsions de l’estomac. Après cet accident, Nathaniel continua à penser que son gâteau était particulièrement excellent, mais qu’il manquait un peu de sel.
Les deux rameurs partaient en direction de l’île la plus proche afin de participer à un concours culinaire annuel. Il y avait cinq îles voisines en tout, et elles envoyaient chaque année sur l’île des Sablés deux cuisiniers qui devront réaliser une superbe recette devant des centaines de personnes. L’île gagnante était désignée par un jury composé d’un membre de chaque village. Elle sera récompensée de la pastèque sacrée, qui pousse une fois par an. C’est pendant le jour où elle est arrivée à maturité que le concours est organisé. Et si Tably rêvait d’octroyer à Nino la gloire que le village méritait, Nathaniel n’avait d’yeux que pour la pastèque géante dont le diamètre avoisinait les deux mètres trente.

Le vent était de leur côté et les courants ne semblaient pas encore réveillés ; le voyage ne prit pas plus d’une heure. La marée était basse, les deux gaillards durent sortir de leur bateau et parcourir cent mètres les pieds dans l’eau pour rejoindre la bande de sable. Si on pouvait ça appeler ça une bande de sable… L’île des Sablés était en effet une immense plage de cinq kilomètres carrés. Aucun massif, juste du sable à perte de vue puis l’océan turquoise au loin qui reflétaient élégamment le Soleil. Un chauve les accueillit avec un grand sourire et une moustache rebelle tout en leur ouvrant les bras. Il était assez mastoc pour y engouffrer les deux marins. Nathaniel sentit une des côtes se tordre dangereusement tandis que le maire des Sablés rigola tout en les félicitant d’être arrivé ici. Il les invita à le suivre jusqu’au site du concours. Tably lui emboîta le pas suivi de près par Nathaniel qui n’en revenait pas de cette gigantesque plage. Il eut juste le temps de voir un pêcheur des Sablés attacher leur barque avant de regarder deux enfants de bas-âge jouer avec le sable. Les maisons étaient construites en bambous, provenant directement des autres villages insulaires. Effectivement, rien ne poussait sur cette île car le sable n’était pas un bon hôte. Toutes les matières premières étaient importées des îles voisines. Les villageois des Sablés allaient travailler les ressources dans les villages insulaires les plus proches, et étaient payés en matières indispensables à la survie. En remerciement, ils organisaient un concours de cuisine chaque année pour délivrer leur trésor sucré au village le plus méritant.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda un Nathaniel revêche devant une construction de bambou surélevé à un mètre du sol d’où pointaient quelques tiges de masto-radis.
_ On appelle ça des berceaux, répondit avec enthousiasme le maire. Ce sont des potagers suspendus : on construit le berceau avec des bambous, on le remplit de terre ferme puis on y plante des légumes. Actuellement, la moitié de notre nourriture provient de ces constructions. On cherche à s’émanciper de vos villages. Tiens, tu vois la bâche là-bas ? Non, pas mon doigt, la bâche. Voilà, on s’en sert pour récupérer l’eau de pluie, même s’il ne goutte pas souvent en cette période. Et heureusement, ça nous fait d’autant moins de sables mouvants. Et oui, on en a. Mais si quelqu’un tombe dans ces pièges naturels, il suffit de crier. Il y a toujours quelqu’un à proximité ici. »
Après dix minutes de marche, Nathaniel regardait les rares palmiers qui sortaient du sable et disposaient sur les grains une ombre sèche et nette. Le Maire enjoué les fit s’enfoncer dans l’île. Après dix minutes de marche, ils tombèrent sur une petite colline gazonnée.
« Le seul endroit des Sablés où il y a un semblant de végétations, sans parler des cocotiers. Notre île a la forme d’un ruban, c’est ce pourquoi nous sommes éternellement sur une bande de sable. Ce plan d’herbe est l’endroit le plus éloigné de l’océan. Et c’est au-dessus de cette colline que pousse la pastèque sacré, récompense du concours ! »
Nathaniel excité demanda si on pouvait aller la voir. Tably s’excusa du comportement de son apprenti, mais rien ne semblait pouvoir gêner le Maire aujourd’hui. Il répondit juste qu’aucun des concurrents ne devraient voir la pastèque avant qu’elle ne soit remise aux vainqueurs. Le cuistot se dit que ça aura le mérite de donner une ambition à son élève.
Ils repartirent ensuite vers le centre de l’ile, où les maisons étaient fortement concentrées. Ils firent le tour et se trouvèrent entre la place forte du village et la mer. De nombreuses étals y étaient disposés et vendaient des souvenirs et des mets recherchés à force de cris et de grands signes de bras. Nathaniel s’arrêta à chaque étagère pour observer tout ce qui était entreposé. Il déboursa même quelques pièces pour acheter des épices rares qui provenaient de la Route de tous les Périls. Ils arrivèrent enfin au lieu du concours : d’immenses tables étaient disposées en rang. Sur elles trônaient les ingrédients les plus courants de la cuisine, qui avaient été amenés depuis tout East Blue. Le jeune homme reconnut sans grande peine du sucre rose, de la viande bovine, divers sortes de légumes comme le masto-radis, de la farine de blé, du sel de mer, des crabes à trois pinces, et autres crustacés, crudités et autres condiments. Il était déposé avec amour sur le bois, divers instruments de cuisine, qui allaient du simple couteau à la poêle à frire en passant par le four en pierre disposé à-côté de la table. Le marmiton restait émerveillé de ce regroupement ininterrompu d’aliments. Le maire les invita à s’installer derrière la table qui était protégé par un auvent rudimentaire de feuilles de palmier. Une immense banderole était en train de flotter au vent derrière eux ; il y était inscrit : « 78ème concours culinaire. Bienvenue aux Sablés ». Le concours commencera à midi pour se terminer deux heures plus tard. Le maire finit par dire que s’ils avaient besoin d’ingrédients ou d’ustensiles supplémentaires, il pouvait aller les demander aux spectateurs qui se feront une joie de leur apporter. Sinon, ils se déplaçaient dans l’immense potager suspendu qui paradait derrière eux.
Quand ils furent enfin seuls, Tably demanda avec quel plat Nathaniel se sentait le plus en bouchée.

« Des burritos quelle question ! On devrait pouvoir en faire de magnifiques avec ça. »
Evidemment, pensa Tably. Mais il ne trouvait pas l’idée si mauvaise. Avec une bonne garniture, les galettes pouvaient faire de délicieux mets. Sans compter que Nathaniel se sentirait mieux impliqué, ce qui était parfait pour faire cuisiner efficacement le jeune homme. Le cuistot hocha la tête et précisa à son apprenti qu’il devrait s’occuper de découper en morceaux les légumes. Il était persuadé que les dons de Nathaniel feraient un tabac devant le public et le jury. Quelques instants plus tard, une voix s’éleva parmi la foule, aidée d’un escargot haut-parleur.
« Mesdames, Messieurs et enfants, je vous souhaite la bienvenue dans ce 78ème concours de cuisine, en remerciement à toutes les îles voisines qui nous aident à subvenir à nos besoins. Les participants auront deux heures pour élaborer le plat de leur choix et de le soumettre à notre jury. Et maintenant, sans plus de prérogatives, que le concours commence ! »
Puis une tonne d’applaudissements répondirent à ses paroles. Et les dix cuistots se mirent en branle comme animés par une volonté soudaine.

Tably regarda Nathaniel tout en lui répétant de s’occuper des légumes. Il lui envoya deux couteaux que l’élève rattrapa. Ce dernier prit une planche en bois, et y déposa une tomate souriante. Pendant ce temps, le cuisinier s’occupa de mélanger de la farine et du sel dans un bol. Il y versa un beurre local puis alla s’occuper du feu pour le four. En attendant, comme Tably l’avait prédit, le public fut galvanisé par les talents de Nathaniel. Celui-ci déposait un légume sur la planche, qui en ressortait découpé en petits carrés cinq secondes plus tard. Les yeux ne voyaient pas le couteau, mais entendaient un timide toc à chaque fois que l’objet tranchant frayait de trop près avec le bois. Puis par souci du spectacle, le marmiton découpa deux légumes en même temps, un coutelas dans chaque main, avec la même vitesse. Les carrés étaient tous aussi égaux, tous aussi parfaitement découpés. En attendant que le feu prenne, le maître fit chauffer un verre rempli d’eau à mi-hauteur. Dès qu’il l’estima assez chaud, il le versa dans le bol préparé et y mélangea la substance jusqu’à ce qu’elle y forma un tout homogène. Il posa le bol dix minutes dans un caisson glacial prévu à cet effet. Il sortit ensuite une myriade de bols pour y déposer tous les légumes découpés en tranche. Voyant que Nathaniel avançait très vite, il lui demanda d’arrêter quelques instants pour attiser le feu. Ensemble, ils sortirent le bol qui était devenu froid, découpèrent une dizaine de parts dans la pâte et à l’aide d’un rouleau, aplatirent chaque fraction pour leur donner la forme d’un cercle. Dès qu’ils eurent terminé, ils mirent chaque galette de blé sur une poêle différente et les firent sauter trois fois chacune d’un mouvement de poignet élégant. Tout le monde pouvait voir les galettes se retourner cinq fois avant de regagner leur poêle respective. Ils répétèrent l’opération pour obtenir une trentaine de burritos ; Nathaniel retourna bientôt à ses légumes qu’il transformait en copeaux de façon spectaculaire.
Mais il n’était pas le seul à jouer le grand spectacle. A leur gauche, Nathaniel admirait deux pêcheurs déguisés en homard qui préparaient leur plat (un gigantesque homard vert) en manipulant les ingrédients avec leurs pinces monstrueuses. De l’autre côté, un couple mixte d’acrobate jonglait avec des brochettes enflammées.
Au fur et à mesure que Tably sortait les galettes brûlantes, Nathaniel les garnissait avec soin. Son maître savait le reprendre quand ses doigts s’agitaient par-dessus des aliments qu’il jugeait trop pittoresque. Ces répétitions enchaînées leur prirent bien une grosse heure. Dès les premiers burritos finis, ils en placèrent une moitié dans un grand plat, et l’autre sur des assiettes plus petites qui étaient destinées au public. Une attention que semblait partager les concurrents. Quelques fois, c’étaient Tably et Nathaniel qui se servaient afin de tester eux-mêmes leur cuisine avant de préparer les dix derniers burritos qui seront le repas du jury. Le cuistot commanda quelques ajustements à son apprenti pour les rendre plus tendres et moins sensibles à la cuisson.
Soudain, un pêcheur des Sablés demanda s’il pouvait parler à Tably. Même Nathaniel ne pouvait pas ne pas remarquer l’air inquiet qui figeait le visage de l’homme qui interpellait son maître. Tably s’approcha et on lui chuchota quelque chose à l’oreille, débité sur un ton pressé. Les sourcils du cuisinier se rencontrèrent de surprise et il aboya qu’on lui mène « là où ils ont débarqué». Le marmiton tendit indiscrètement l’oreille mais une poêle siffla. Il reporta son attention sur la galette qui se plaignait. La tête de Tably passa par-dessus le comptoir :

« Nathaniel, je m’en vais pour quelques temps. Tu ne fais aucune bêtise, tu t’occupes des tacos exactement comme on les a préparé.
_ Pourquoi tu pars ?
en profita Nathaniel pour assouvir sa curiosité.
_ N’ébruite pas, mais des pirates ont débarqué de l’autre côté de la ville. Je vais les faire partir. Je te fais confiance hein ?
_ Bonne chance ! »

Nathaniel ne s’inquiéta pas outre mesure pour Tably qui s’éloignait dans le sable guidé par le pêcheur. Le cuisinier était une des piliers de la défense de Nino. A lui tout seul. Quand il disparut derrière une dune, le marmiton ne pensait toujours pas à innover car une partie inconsciente de son cerveau lui soufflait qu’à chaque fois qu’il expérimentait une nouvelle recette, la majorité des gens n’était pas satisfaite de ses créations. Il se demanda bien pourquoi pendant qu’ils mélangeaient la pâte des galettes dans le bol de bois. Il ne restait que deux burritos sur le comptoir et des yeux gourmands les menaçaient d’un éclat intéressé. Les prochains seront pour le jury, il devrait faire attention au temps de cuisson, et à toutes les autres données susceptibles d’influer sur la qualité du plat.
Pendant une demi-heure, il suffoqua sous la chaleur ahurissante. Le four éternellement chauffé n’améliorait pas la situation alors que Nathaniel s’activait à terminer de chauffer les galettes de blé et de préparer les dernières garnitures. N’y pouvant plus, il enleva sa chemise blanche, passa par-dessus le comptoir et se jeta à la mer. Il se débarrassa de toute la sueur mêlée à la cendre qu’il avait accumulé jusque-là et s’ébattit joyeusement dans l’eau devant une foule de plus en plus nombreuse. Il avait appris que les spectateurs et les goûteurs pouvaient faire influer la décision des jurys après qu’ils aient rendus un premier constat. Cinq minutes plus tard, il se remit au travail torse nu. Mais pendant qu’il préparait la dernière pâte avec un acharnement qui lui était typique, il ignorait que Tably avait rejoint les pirates. Il ignorait aussi que celui-ci avait engagé une féroce bataille contre les bandits marins qu’il battait les uns après les autres, tout comme il savait pas que son chef cuistot était un des guerriers les plus accomplis des îles environnantes (et qu’il avait échangé son insigne de Marine contre une toque de chef). Nathaniel n’avait par contre pas deviné que le Maire des Sablés avait contacté la Marine qui arrivait sous peu, comme Tably n’avait pas compris qu’il ne s’occupait que d’une partie des pirates. L’autre étant en train de commencer à vandaliser les étals du concours.
A vingt minutes de l’échéance, le terrible capitaine Karen posa ses deux énormes mains sur le comptoir de Nathaniel, le brisant presque sous son poids. Ce pirate dont la tête était placardée à cinq millions de berrys avait une énorme barbe châtain coiffée au pétard, ainsi que des mèches qui cascadaient sous un tricorne déchiré. Son énorme bedaine que ne parvenait pas à cacher complètement son long manteau rouge frôlait les burritos déposés par le jeune marmiton. Ses bras étaient couverts de bracelets et de tatouages, et ses pieds avaient la réputation de ne jamais avoir été lavés. Les crimes dont il était accusé se résumaient à des étranglements sur place publique avec rire jubilatoire en fond sonore. Un individu détestable que la Marine recherchait en toute hâte. Ce même bandit qui fixait des yeux rouges un marmiton inexpressif (voire légèrement excité de se retrouver devant un véritable pirate). D’une voix grasse, il dit :

« Donne-moi tes plats, vulgaire marmiton, donne-moi à manger…
Nathaniel tiqua étrangement en entendant ces mots, son nouvel interlocuteur ne semblait pas avoir fini de parler.
«…ou je t’étrangle, finit Karen d’une voix de plus en plus gutturale.
Le jeune cuistot sembla rassuré ; le ton du milieu de la phrase avait laissé un suspense sur lequel il avait fait un blocage. Pour répondre, il présenta chaque burrito présenté devant lui comme une mère montrerait ses enfants.
« Voici une galette au légume farci mélangé à de la crème locale. Le plus classique mais un des meilleurs, très facile à préparer et il a l’immense avantage de satisfaire tous les palais. A sa gauche, un burrito au crabe doucement relevé par un fromage des Assaï. Il a un goût déjà plus subtil et plus prononcé mais les connaisseurs chantent ses louanges dans toutes les mers. Au milieu, les garnitures sont guacamole, jambon de North Blue ainsi que des légumes frais –je ne vous le cache pas, c’est mon préféré. Ensuite, nous avons…
_ Silence marmiton, ou je t’étrangle !

Il conclut par prendre un burrito au hasard et à mordre dedans en mâchant consciencieusement. Mais après quelques mastications, il sentit un drôle de goût à l’intérieur qui l’empêchait d’avaler. Etrangement, le goût s’intensifia, de plus en plus fort, de plus en plus piquant. Puis il remarqua en moins de deux secondes un flacon « Dead Spice » provenant de la Route de tous les Périls. Comme pour appuyer ce regard, Nathaniel ajouta guilleret :
« Monsieur est connaisseur ! J’ai acheté ces herbes à de sympathiques marchands là-bas. Il paraît qu’on s’en servait pour assassiner des nobles, mais je n’ai jamais prêté une oreille attentive à ces fabulations. Sinon, c’est bon ? J’ai essayé de l’intégrer directement à la pâte au lieu de l’utiliser comme un vulgaire supplément.»
Il est inutile de vous raconter que Karen se tint la gorge, en râlant de plus en plus bruyamment. L’équipage qui se tenait derrière lui avait arrêté de ricaner pour donner quelques tapes dans le dos à leur chef. Le capitaine avait la gorge en feu et les joues violettes ; en moins de quinze secondes d’intenses gesticulations, il était tombé inanimé sur la plage. Le temps que les forbans comprennent quelque chose et ne se mettent à pointer de leurs pistolets et de leurs sabres un Nathaniel surpris, que les frégates de la Marine n’étaient pas à cent mètres des Sablés.

La suite peut vous être contée rapidement. Les pirates furent arrêtés par des hautes instances de la Marine (il fallut sept minutes à un expert pour savoir si le capitaine Karen était mort ou simplement évanoui). Tably s’était occupé de tous les autres bandits de la diversion, à qui on avait aussi posé les fers. Leur bateau fut démantelé et recyclé par les Sablés. La récompense de la capture des pirates avait été envoyée à Nathaniel et à Tably. Le premier le donna à ses parents tandis que le second en profita pour rénover sa cuisine. Le gagnant du concours ne fut évidemment pas ces diaboliques galettes mais les homards de gauche. Nathaniel fut fasciné par la pastèque géante qui dégringola dans un navire pour être amené à l’île du vainqueur. Néanmoins, il ne fut pas trop triste car on lui donna à lui ainsi qu’à son maître une généreuse part du fruit sacré pour les récompenser de leur travail. Deux jours plus tard, il reçut une lettre qui lui demandait s’il désirait intégrer la Marine. Il partit le jour même pour la base navale la plus proche avec un sourire que lui intimait l’inconnu.



Dernière édition par Nathaniel Ceferino le Lun 13 Sep 2010 - 17:48, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Nathaniel Ceferino, abruti de service [Fini]   Nathaniel Ceferino, abruti de service   [Fini] EmptySam 11 Sep 2010 - 11:52

on est où de cette présentation?
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MessageSujet: Re: Nathaniel Ceferino, abruti de service [Fini]   Nathaniel Ceferino, abruti de service   [Fini] EmptySam 11 Sep 2010 - 12:13

Ne vous inquiétez pas Miss, je m'occupe de l'histoire et du post Rp le plus rapidement possible ^^
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MessageSujet: Re: Nathaniel Ceferino, abruti de service [Fini]   Nathaniel Ceferino, abruti de service   [Fini] EmptyLun 13 Sep 2010 - 17:48

J'ose le double message, mettons que je up.
Je pense avoir terminé ma fiche et la soumets à la noble équipe de modération \o/ Je suis entièrement disponible à tout remaniement et toute correction de fautes que j'aurais laissé derrière moi ^^
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MessageSujet: Re: Nathaniel Ceferino, abruti de service [Fini]   Nathaniel Ceferino, abruti de service   [Fini] EmptyLun 13 Sep 2010 - 17:53

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MessageSujet: Re: Nathaniel Ceferino, abruti de service [Fini]   Nathaniel Ceferino, abruti de service   [Fini] EmptyLun 13 Sep 2010 - 17:57

Merci beaucoup Madame Cyanure !
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MessageSujet: Re: Nathaniel Ceferino, abruti de service [Fini]   Nathaniel Ceferino, abruti de service   [Fini] EmptyLun 13 Sep 2010 - 18:18

Presentation parfaite, orthographes impec', pas de tournures lourdes, ca glisse c'est fun, c'est validé ! Bienvenu parmi nous Smile, rang 3 aussi...
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