Takezo était sur le pont du navire, dans son hamac à contempler les nuages dans un silence presque mortuaire. Ce jour est un jour particulier pour lui, c’est le même jour et approximativement la même heure que son père adoptif Balth l’a adopté. Perdu dans ses pensées et ses souvenirs les plus profonds, Takezo se remémore.
Chapitre 1 : Une enfance les pieds dans le sang
« Je dois avouer que le tout est un peu flou, je ne sais pas si un jour je serais capable de me rappeler mes premières années sur Logue Town. C’est avec beaucoup de difficultés que je me rappelle ces moments, tout est un peu confus. Je me rappelle que mes parents étaient des commerçants dans cette énorme ville portuaire qu’est Logue Town. Ils vendaient des épices importées des différentes îles d’East blue, c’était plus un commerce de quartier avec toujours les mêmes personnes qui venaient leur rendre visite, des habitués et des voisins en sorte. Ma mère était une de ces femmes belles à la chevelure longue et brune dont il est difficile d’oublier les traits, mon père un homme souriant, de grandes taille, mais la gentillesse et la générosité sont gravées sur son visage. Je ne me souviens pas qu’il m’est une fois crié dessus, je pense que oui mais j’ai dû ôter de ma mémoire ses souvenirs pour ne garder que les meilleurs. Ces moments dont on se souvient toute une vie, car ils sont éphémères et donc forcément trop courts alors on les tourne en boucle dans notre esprit et c’est peut être cela qui m’a rendu fou lorsque j’ai réalisé que je ne les connaitrais plus. S’ils me manquent ? Aujourd’hui non, à l’époque oui ils me manquaient, j’aurais rasé la planète pour les revivre rien qu’une brève seconde.
Mais hélas à chaque fois que je m’évoque un de ces souvenirs je ne peux oublier la tragique tournure que tout cela a pris. C’était une de ces nuits pluvieuses de Logue Town ou les rues sont abandonnées, plus aucun son ne raisonnait dans les rues hormis les cliquetis des gouttes sur les vitres de la maison. Nous vivions à l’arrière de notre commerce, c’était une petite maison avec un étage et en bas il y avait une petite cuisine et le comptoir derrière les murs.
Un soir, alors que ma mère était dans la cuisine avec mon père, j’entends des cris, ou plutôt une dispute avec des inconnus, discrètement je descends les marches en bois, regardant d’un air discret la scène, ce qui allait devenir le moment le plus marquant de ma vie…
Je me souviens encore de l’incompréhension de mon esprit qui se mêlait à la peur lorsque je vis l’un des hommes dégainé une épée demandant alors tout nos biens de valeurs. Mon père avait un couteau de cuisine à la main, un de ces larges couteaux ressemblant un peu à une dague ou une hache tout dépend d’où on se place. Il tenait tête à un de ces intrus, qui était entouré par deux de ces amis, un large sourire sur ses lèvres, et même un rire. Nonchalamment il dégaina un pistolet de son dos et dit avant de tirer :
- Tu peux lutter contre une épée jamais contre un pistolet….Il rigola et s’en suivit de ce violent coup de feu, qui transperça mon père… Il y eu dans mon esprit un temps de réaction vraiment lent, un décalage entre ce qu’il se passait et ce que j’avais en tête. Je n’y croyais pas, je refusais d’y croire. C’est alors que je descendis les marches à tout hâte, criant « PAPAAA… » Comme s’il allait se réveiller et combattre ces gens… C’est sur j’aurais du rester en haut mais, les choses ne se passèrent pas ainsi….
Ma mère cria mais son esprit maternel pris le dessus, elle m’enveloppa dans ses bras profitant de ce petit moment de surprise de la part de tout le monde et m’emmena en haut, là elle ferma les portes de sa chambre et me fit sortir par la fenêtre. Notre maison était petite et avec un peu d’escalade nous arrivions rapidement sur le toit qui lui-même menait à d’autre toits…Mais elle allait me suivre dans tout à coup je vis l’un des hommes la saisir violemment par le cou pour la tirer dans la chambre…Sur le coup je ne compris pas tout de suite l’enfer que ma mère allait subir mais aujourd’hui je m’en veux d’être resté en haut, j’aurais du prendre la fuite, ne pas rester bêtement sur le toit à attendre que ça passe… La pluie se mêlait à mes larmes, mes sanglots étaient presque trop fort pour paraitre réel, mais personne ne les entendait à cause de ce fichu orage…
Quand je n’entendis plus les cris je décidai de descendre, prudemment, je vis alors le corps froid de ma mère jonchant le sol, je la pris dans mes bras, criant de toutes mes forces comme si quelqu’un pouvait m’aider dans un moment pareil…
Je passai pratiquement une journée dans la chambre remplie de sang, accroupie, tentant de pleurer de nouveau mais en vain j’avais déjà pleuré toutes les larmes de mon corps, mon cœur était comme poignardé, mon esprit était mort avec eux, je n’étais plus conscient de rien. J’entendis alors de nouveaux hommes qui pénétraient dans la maison, apeuré je me dirigea vers un coin de la chambre, je pris mes genoux entre mes bras et regarda attentivement la porte, attendant mon heure, persuadé que c’était les mêmes hommes qui vinrent finirent ce qu’ils avaient commencer…
Mais l’homme qui franchit cette porte n’était pas l’un d’eux, c’était un marin fort aux cheveux un poivre et sel, un homme au visage réconfortant, mais à la fois apeuré quand il vit l’état de la chambre et ce jeune garçon de 8 ans dans le coin. Il me prit dans ses bras je me laissai faire sans savoir pourquoi, j’aurais eu toutes les raisons de me débattre, de ne pas me laisser faire, mais l’aura que dégager cet homme était étrange et réconfortante, bien que la peur et le traumatisme étaient toujours là.
Chapitre deux : Un nouveau départ difficile
L’homme qui m’avait sauvé se prénommait Balth, je peux aujourd’hui même l’appeler papa, il m’a adopté, il voulait s’occuper de moi, comme s’il se sentait presque responsable de ce que j’avais vécut. A l’époque il était colonel de la marine, apparemment un homme respecté pour sa gentillesse avec les citoyens, mais également pour ses grandes qualités de combattant et surtout de stratège. Mais les premiers jours furent difficiles, aussi bien pour lui que pour moi. J’étais un garçon muet, je refusais de me nourrir, je me disais qu’il était préférable que je retrouve mes vrais parents au paradis plutôt que rester dans cet enfer ou l’assassin de mes parents trainait toujours dans les rues.
Balth était un homme courageux, il aurait pu alors me laisser à l’orphelinat, m’abandonner comme n’importe qui mais non il a préféré persévérer, s’occuper de moi. Nous vivions dans une grande maison à l’extérieur de Logue Town, c’était plus paisible, et c’est un meilleur environnement pour se remettre d’un tel traumatisme. Mon père avait deux chiens, l’un s’appelait Luffy et l’autre Ace…il m’a dit qu’il avait vu ce nom une fois dans un livre, des noms vraiment étranges. Il n’y avait qu’eux à qui je parlais, je les caressais, je jouais avec eux, c’étaient des chiens adorables, ils m’ont beaucoup aidé dans mon rétablissement.
Un an s’était déjà écoulé sans que je dise un mot à une personne humaine, Balth partait de temps en temps en mission, mais parfois pour les missions les moins périlleuses, il m’emmenait avec lui. J’adorais la mère, l’océan, pouvoir naviguer jusqu’à ce qui semblait être l’infini. Les différentes créatures marines qui me fascinaient, bref j’avais le béguin pour la mer, un jour j’allais devenir marin je le savais. J’ignorais si Balth avait remarqué que j’allais mieux, probablement pas, car une fois lors d’une mission de la moindre importance, une vague me surprit alors que je me tenais au bord du bateau, je regardais les différents poissons qui accompagnaient le navire, résultat je tombais à l’eau…
Mon père me vit tomber, il était apeuré mais bien sur il vint me chercher immédiatement. Le navire s’arrêta, l’équipage envoya une corde afin que l’on puisse remonter. Je me tenais à lui, posant ma tête sur son épaule, il y avait comme un sentiment de déjà vu, c’était la deuxième fois qu’il me sauvait la vie.
Une fois dans sa cabine, pendant qu’il me séchait comme il pouvait il me tint ce discours persuadé que c’était un acte volontaire de ma part:
- Ecoute, tu ne peux pas risquer ta vie comme ça, je sais que tu souffres, mais tu découvriras de merveilleuses choses dans la vie, des choses qui valent le coup, comme l’amitié, l’amour, l’aventure….Tu comprends…Dit-il en m’essuyant la tête avec une serviette… Je me remis à pleurer et entre deux sanglots je répondis :
- Je veux pas mourir…Je…Je..Je veux devenir Marin…Il était aussi surpris que moi par mes mots, c’était la première fois que je lui adressais la parole…Il en avait presque les larmes aux yeux….Une fois sec nous allions sur le pont et c’est alors que les choses prirent un cours plus normal.
Chapitre trois : une vie
Pour la première fois en un an j’avais envie de vivre, envie de faire autre chose que me lamenter sur mon sort, je voulais découvrir le monde. Bien sur la douleur est toujours là, la plaie est toujours ouverte et je ne peux passer une nuit sans revivre ce drame encore et encore, comme piégé dans des abysses interminables, pris au piège sans jamais pouvoir en sortir, être obligé d’affronter la vérité.
Lorsque le jour se levait les choses étaient plus simple, Balth me trouvait de nombreuses activités pour m’occuper l’esprit, la moitié de la journée j’allais en cours pour me cultiver, c’était la seule condition imposée par mon père adoptif, l’après midi nous nous entrainions. Je découvrais en lui un véritable combattant, un épéiste formidable.
Il avait une épée magnifique, noire avec des reflets bleus, c’était somptueux mais à la fois troublant la façon avec laquelle il la maniait. Elle était lourde et massive, à l’époque je n’arrivais même pas à la lever, et il la maniait comme une simple épée banale et légère. Il m’a entrainé à de nombreuses armes afin que je trouve celle qui me correspondait le mieux. J’étais un piètre épéiste, je n’avais aucune affinité avec les lames, après plusieurs entrainements nous en sommes arrivés au tonfas, et là tout fut plus simple. Les tonfas et les arts martiaux étaient fais pour moi, j’avais un jeu de jambe plutôt bon pour mon âge et les tonfas allaient compléter le tout afin de devenir polyvalent.
Le soir nous avions pour habitude de faire une partie de dames ou d’échec afin de parfaire notre stratégie, selon les dires de mon père c’est le centre de tout combat, arriver à contrôler la situation par la pensée et non par la force.
Mais tout n’était pas aussi joyeux, le traumatisme que j’avais vécut avait créé en moi une disparition totale des sentiments primaires et affectueux comme l’amour, l’affection… Aujourd’hui encore ça n’a pas changé, je dois créer ces sentiments artificiellement, je remarque comment les autres personnes affichent leurs sentiments et je fais de même. La joie, la peine etc… Tout ça chez moi est supposé, inventé. Balth l’a très vite comprit, et comme à chaque fois il faisait des efforts pour m’expliquer comment le monde fonctionne, comment je devais me comporter.
Ce problème de sentiment m’a créé de nombreux problèmes. Je me souviens qu’une fois j’ai frappé plusieurs fois violemment un garçon plus grand que moi qui souhaitait affirmer une quelconque supériorité masculine, je ne me suis pas laissé faire, je l’ai blessé gravement sans aucune rancune, j’aurais pu continuer jusqu’à que mort s’en suivre cela m’aurait été égale…. On m’en a empêché, et j’ai faillit être renvoyé de l’école de la marine pour ça. Heureusement Balth est intervenu et a joué de son influence pour que cela n’arrive pas. Cependant j’ai été transféré dans une classe dite « difficile » ou les personnes étaient toutes plus âgées… En observant autour de moi j’ai vite comprit qu’il fallait que je fasse profil bas pour continuer à rester dans cette école. Je devais le faire pour Balth, il était la dernière personne pour qui j’avais des sentiments vrais, humains, quelque chose de sincère sans triche.
Les années passèrent et je continuais mon petit bout de chemin, devenant plus malin et plus fort, mais à la fois plus dangereux, Balth tentait de canaliser cette colère qui me prenait les tripes à chaque fois que j’avais le moindre désagrément, j’étais une bombe à retardement à chaque faux pas.
Je n’ai jamais comprit comment Balth faisait pour si bien me comprendre, c’était un de ces êtres mystérieux dont on ne se doute pas une seconde qu’ils ont eux aussi leurs lourds secrets tant ils sont bons et humain…
Chapitre IV : BALTH
Lors de ma treizième année une grande question occupa mon esprit, qui était l’homme que j’appelais Papa ? Au final je ne savais que très peu de choses, il me racontait parfois le soir pour m’endormir des histoires de pirates et de marins, ses histoires, mais jamais son enfance, jamais ce qu’il avait vécut…
Alors un soir d’été, dans notre grande maison, j’étais déterminé à en savoir plus sur lui, j’avais choisit d’en parler pendant le diner. Lorsque le moment fut propice je lui posai la question suivante :
- Papa….Pourquoi tu ne m’as jamais rien raconté sur ton enfance ? - Pourquoi ? parcequ’il n’y a rien à savoir…. - Mais…Je veux savoir…- D’accord je vais te raconter…Et il me raconta son histoire, dans mon esprit gamin je m’étais imaginé celle d’un fils de marin, probablement un amiral, qui a suivit les traces de son père…. J’en étais loin.
Son père était un pirate, un pirate apparemment renommé et craint, Balth était né sur une île et vivait seul avec sa mère qui était très souvent maltraité par le reste des villageois qui voyaient en elle une traitresse. Par conséquent le jeune Balth éprouvé une haine profonde envers son père qu’il a vu la première fois lors de ses 13 ans. Il fut presque kidnappé par son père qui l’emmena sur son navire afin de faire de lui un pirate, heureusement Balth a réussit à fuir quelques années plus tard pour retrouver sa mère. Ils décidèrent de fuir à jamais le pirate qui les terrorisait. A cette époque il n’avait aucune envie de devenir Marin, il voulait juste avoir une vie tranquille. Sauf que son destin le rattrapa, son père les retrouva mais heureusement un Marin le tua et c’est à cette époque que Balth s’engagea dans la marine.
Aujourd’hui avec du recul je me demande comment j’ai pu croire une histoire aussi incohérente, apparemment un marin se trouvait là par hasard, et s’était débarrassé de ce pirate, ça ne tient pas debout, qu’est-il advenu de l’équipage ?
Environ un an plus tard, je me retrouvai par le plus grand des hasards dans son bureau. Ma curiosité légendaire l’emporta sur la raison et je me mis à fouiller dans ses affaires. Je suis alors tombé sur des papiers officiels du gouvernement mondial, une prime versée de 500 Millions de Berrys à Balth Bunansa (mon père) pour l’assassinat du pirate Cidius D. Asnanub… Il était donc le marin qui avait tué son père… Il a tué son père… Pourquoi ? Comment en est-il arrivé là ? Je continuai de fouiller les papiers à toute hâte et je vis des papiers qui indiquent un changement d’identité, Balthier D. Asnanub devint Balth Bunansa, et tout cela le jour de la remise de la prime… Il a donc changé d’identité en devenant un Marin, peut être ne voulait-il plus vivre sous l’ombre de son père, ne plus subir les railleries et le mépris de la part de ses compagnons d’armes. C’est donc pour ça qu’il est un héros, il a tué un des pirates les plus crains des mers, mais également son père….
Je n’avais plus le temps de fouillé, il venait de rentrer d’une mission, je rangeai à toute hâte tout les papiers et descendit les marches pour aller le voir tout sourire aux lèvres. Je ne lui ai jamais reparlé de cette histoire, aujourd’hui je m’en veux car beaucoup trop de choses restent en suspens.
Chapitre V : Un gout de vengeance
Deux années se sont écoulées, j’étais âgé de 15 ans environ, j’avais déjà fait partie de quelques équipages marins, pas seulement avec mon père mais aussi avec d’autres capitaines, ce qui me permit de ne pas avoir de traitement de faveur. Balth était maintenant gradé comme vice amiral, un grade qui lui convenait parfaitement, il a continuellement refusé les autres promotions.
Balth m’avait longuement entrainé, j’avais acquis un peu plus d’expérience, ce qui me permettait d’avoir la tête froide durant les combats. Sans aucune vantardise, j’étais dans les meilleurs de ma promotion, mais d’un coté rares sont ceux qui s’entrainent quotidiennement avec des armes réelles et un homme capable de trancher du métal comme du beurre (je parle de Balth là)
Bref je me promenais dans Logue Town en civil, je cherchais autour de moi du métal pour mes tonfas, je m’étais habitué à les fabriquer moi-même avec le temps. Souvent dans mes pensées je ne prêtais aucune attention à ce qu’il se passait atour de moi, malencontreusement j’avais heurté un homme un peu plus grand que moi, mal rasé, avec le soleil j’avais du mal à voir si visage… Je fronçai légèrement les sourcils afin d’apercevoir ses traits fins… C’est alors que le temps s’arrêta, j’étais apeuré, mon corps tremblait tout seul, mon cœur battait deux fois plus vite…C’ était l’homme qui avait tué mes parents, son visage restera à jamais marqué dans ma mémoire, et à des milliers de reprises j’ai rêvé de le revoir pour commettre le plus grande et la plus atroces de vengeance… Et il était là devant moi…
- Qu’est ce tu veux ? Dégage !Dit-il en me poussant contre le mur, je repris mon sang froid, je ne pouvais pas l’attaquer ici sans aucune raison, je serais enfermé en prison….
Je décidai alors de le suivre discrètement, il avait un large manteau noir, lorsque je l’ai heurté j’ai put entendre un bruit métallique, probablement son épée. Je portais quand à moi un manteau relativement large, dans mes manches il y avait mes tonfas…
Dans l’ombre je le suivais, je fis en sorte de ne jamais être dans son champ de vision, il rentra dans un entrepôt près du port. Il avait cette démarche nonchalante et insouciante que je déteste, ce qui ne fit qu’augmenter la râge que j’avais en moi… Tout mes vieux souvenirs étaient remontés, alors que j’arrivais à peine à passer des nuits normales le voila qui ressurgit dans ma vie, il était temps de mettre un terme à tout ça, et j’étais persuadé que sa mort était obligatoire pour ça…
J’entrai doucement dans l’entrepot mais à ma grande surprise il était vide, l’homme avait disparut, je fis quelques pas à l’intérieur quand j’entendis la porte se claquer derrière moi… Je ne prit même pas la peine de me retourner je savais qu’il était derrière moi, son sourire malsain sur le visage….
- Alors comme ça on me suit ? Qui es-tu petit ? - Takezo Shimmen….Mon nom te dit rien et mon visage non plus mais je vais te rafraichir la mémoire…Je fit alors glisser les tonfas le long de mes bras et les saisit fermement, je me retournai rapidement et avança d’un pas déterminé vers ma future victime…
[b- Petit tu ne devrais pas faire ça…Tu vas le regretter...[/b]Il sortit alors son pistolet de son dos et le pointa vers moi, il hésita une seconde avant de tirer mais le coup se fit entendre…D’un coup de tonfas déterminé je fis dévier la balle de trajectoire et regarda de nouveau l’homme devant moi…
- On peut lutter contre une épée mais jamais contre un pistolet c’est ça ? Je crois que tu t’es trompé…Maintenant tu es coincé avec moi…Tu n’aurais pas dut fermer la porte…J’espère que tu te rappelles de moi car si ce n’est pas le cas….Tu vas passer un long et douloureux moment…Je vais te tabasser jusqu’à que tu te souviennes, et une fois que ce sera fait, je vais te tuer en éclatant chacun de tes os…Je te laisserais ici pourrir..Tout comme tu l’as fait avec mes parents….
Je me souviens encore de son visage apeuré, de cette crainte, car il savait que rien ne m’empêcherait de faire ce que j’ai dit.
- Tu es le gamin du commerçant c’est ça ?- Bien…D’un bond je m’approchai de lui, lui asséna un violent coup de pied qui le projeta à un ou deux mètre en arrière contre le mur, sous le coup il avait laché son épée, il était à présent désarmé…Alors commença la danse du tonfas, je mis le premier coup entre ses côtes, le second dans l’épaule droite, puis je continuai dans le genou, le cou, le cœur, et je recommençai encore et encore. J’étais dans une frénésie telle qu’il m’était impossible de m’arrêter…. Il était assit sur le sol, en sang, me regardant, me suppliant d’arrêter ou de l’achever….J’avais son sang partout sur moi…Je levai une dernière fois une de mes armes prêt à lui donner le coup fatal quand une main ferme m’arrêta….C’était mon père, Balth…Comment a-t-il su que j’étais là ? Aujourd’hui je n’ai pas de réponse claire et nette mais je pense que le Haki en est la raison, je n’y connais rien à tout ça, mais j’en ai vaguement entendu parler…
- Arrête Takezo tu ne peux pas faire ça….
- Il a tué mes parents…Bien sur que je le peux…- Ça ne te soulagera pas….- On verra ça…Laisse moi le faire … je dois le faire….- NON !!Il m’attrapa fermement le poignet et me balança de l’autre coté du hangar… Je fis de nombreux roulés boulets mais je me releva aussitôt… Je leva les yeux sur Balth, j’étais en colère, je voulais finir ce que j’avais commencé… Je pleurais de rage, je n’avais qu’une seule envie c’est de le voir mourir…
Je prit mes tonfas et fonça vers Balth, j’ignore pourquoi mais j’avais déplacé ma colère sur lui, je fis un bond prêt à lui asséner un nouveau coup…Il évita avec une légèreté impressionnante cet assaut, il m’asséna un coup de pied dans les côtes qui me fit valdinguer quelques mètres plus loin…Je me redressa et repartit à l’assaut sans comprendre pourquoi…Au moment ou je pensais qu’il allait éviter le coup, il tendit les bras et se laissa frapper….Je venais de frapper mon père….Au visage en plus…Je n’avais pas réussit à arrêter le coup à temps…
J’avais honte, je laissais mes genoux tomber sur le sol, je me mit à pleurer, l’implorant de m’excuser… Il m’attrapa par les épaules et me serra fort en me disant :
- C’est rien mon fils…[/b]
Il me ramena à la maison, pendant ce temps l’assassin de mes parents fut emmené en prison, ou il reçu quelques soins mineurs. A l’heure actuelle il est toujours en prison et je m’en réjouis, je suis même allé lui rendre visite une fois lui disant que le jour ou il sortira je serais là…prêt à l’accueillir comme il se doit…
[b]Chapitre VI : La mort de près
Je dois avouer que la vie n’a pas été des plus simples avec moi, comme si elle aimait s’acharner de temps en temps contre ma personne. Je sais bien que je ne suis pas de plus mal lotis mais avec du recul j’admets être malchanceux.
Il y a maintenant quelque années, quatre ans de là environ, je partis en mission débusquer des pirates cachés sur une île, une mission rien de très originale, comme on en a fait des dizaines jusqu’à maintenant. Tout se passait pour le mieux, je me souviens des quelques fêtes faites sur le pont avant d’arriver sur l’île, bien sur je n’y prenais pas vraiment part, je me contentais de sourire comme ils le font tous n’y plus ni moins.
Nous arrivons sur l’île, nous débarquons tous, seul quelques matelots restaient sur le navire afin d’en prendre soin et être prêt à partir si jamais ça se passe mal… Nous pénétrions dans grotte quelque peu lugubre et sombre ou nous entendions festoyer les quelques hors la loi… Armé de mes fidèles tonfas le Capitaine me désigna comme chef d’une petite escouade chargée de prendre par revers les pirates pendant que lui et le reste de l’équipage allaient les charger de face. Nous nous exécutons donc attendons bien chargement de l’autre coté de la grotte…
Un coup de feu plus tard nous comprimes qu’il fallait passer à l’assaut nous attentions quelques secondes avant d’y aller, attendre que les premiers pirates tentent de prendre la fuite… C’est alors que commença un violent combat, le bruit des lâmes qui s’entrechoquent se mêlait au bruit des canons, tout comme l’odeur de la poudre se mêlait déjà au sang qui ruisselait à nos pieds. Je m’attaquai à certains pirates avec une certaine froideur comme à mon habitude. La mission fut un succès, nous avons perdu que deux camarades.
Nous remontâmes rapidement sur le navire et nous repartions vers le QG tout en festoyant de nouveau… Nous n’étions pas préparés à ce qui allait arriver… Un navire pirate peut être deux fois plus gros que le notre venaient d’accoster… L’excitation grimpa alors en moi, je savais qu’un affrontement allait avoir lieu, les premiers pirates débarquèrent, nous nous débondions comme nous pouvons, sur ce navire se cachait un pirate d’environ mon âge à la chevelure étonnamment blanche, nos regards se sont croisés et nous avons entamé le combat tout de suite après, j’étais étonné par la vivacité de celui-ci, le combat semblait équilibré, mais hélas quelques secondes plus tard, un autre pirate vint se joindre au combat malgré que son camarade lui demande de ne pas intervenir… Je ne résistai plus, suite à un mauvais coup je perdit mes tonfas, je me retrouvais désarmé, je fermais les yeux, tendit les bras et serra la mâchoire, j’acceptais la mort, mais j’étais frustré, j’aurais aimé que ce combat ne se déroule pas ainsi…Je me prit alors un coup d’épée au niveau du torse… Je tombai rapidement à genoux, les yeux ouvert, puis face contre terre, le visage dans mon propre sang, je remarquai avec quelle vitesse un bateau peut couler…Je perdis rapidement connaissance.
Chapitre VII Ou es-tu ?
Je ne me souvins de rien entre temps, je sentis seulement que je me réveillais dans un lit douillet, les yeux fermés, je sentis le soleil brûlé ma peau… Je levais lentement une main pour protéger mes yeux du soleil, je regardai autour de moi, j’étais dans une maison de pierre, petite mais confortable, avec une cheminé allumée non loin de moi. A l’extérieur j’entendais une femme parlé avec ce qui semble être un chien ou un bébé je ne savais pas trop…
J’avais mal quand je tentais de me relever, apparemment la blessure n’avait pas cicatrisé, j’étais torse nu, et de longs bandages couvraient mon torse. La porte en bois s’entrouvrit et un chien rentra en premier puis une jeune femme.
- Ah Bonjour vous allez mieux ? - Ou…Ou suis-je ? - Kurarara une île d’East Blue….- Comment suis-je arrivé là ? - Oh..je vous ai trouvé sur la plage, vous aviez perdu beaucoup de sang mais heureusement le sel a permit de refermer votre plaie qui n’était pas très profonde…Vous venez probablement d’un navire qui a coulé car vous étiez sur une planche en bois…- Oui c’est ça…vous…Vous ne savez pas s’il y avait d’autres personnes ? - Non juste vous…- Ah merci…Je fais partie de la marine en effet et…Et je lui racontai toute mon histoire, elle était sympathique et je tentais de l’être aussi… Pendant quelques jours elle s’occupa de moi, elle se chargea de me changement les pansements et également me nourrir, j’étais bien traité ça change de la marine…
Mais il me devait de partir, je lui ai promit de revenir, promesse que j’ai tenue, je vais de temps en temps prendre de ses nouvelles et lui apporté ce dont elle peut avoir besoin.
Au final j’ai passé près de trois semaines sur cette île, je me demandais comment mon père était, il devait s’inquiéter sans nul doute, je n’avais aucun moyen de le prévenir, cette île est vraiment déserte. Lorsque j’étais en état, j’ai embarqué dans un petit bateau de pêche qui m’a emmené sur une île plus grande, et à partir de là j’ai prit un bateau pour Logue Town…
Là-bas je suis allé au QG de la marine afin d’aller voir mon père, mais on m’annonçait que depuis l’annonce de ma disparition et celle de mon navire personne ne l’avait vu… Il aurait disparut il y a une semaine environ… Je rentrais à notre maison, ou à présent j’étais seul, je rentrai dans son bureau afin de chercher des indices, il y avait une carte ou étaient marqués les derniers endroits supposés ou mon navire et moi étions….Et les îles ou je pouvais être… Les jours passèrent et toujours aucune nouvelle…
J’avais décidé de continuer ma vie de marin sans lui, mais j’étais toujours inquiet et je cherchais des informatiosn sur lui là je pouvais en avoir. Mais les nouvelles n’étaient pas bonnes….
Chapitre VIII : Du nouveau ?
La dernière fois que j’ai eu des nouvelles de Balth c’était il y a deux ans maintenant, j’étais monté en grade et j’étais devenu un bon marin. Les informations que j’avais réunies sur lui étaient toutes différentes, je pensais plus que ça tirait du mythe plus que de la réalité. On disait que l’équipage de Cidius D. Asananub s’était reformé, que son bateau était comme un bateau fantôme…. Je trouvais ça étrange et bien trop irréaliste pour que ce soit vrai. Mais un nouvel événement allait me faire changer d’avis.
J’étais avec mon équipage, la marine nous a informé qu’un pirate très dangereux se cachait dans Grand Line, nous étions donc parti à sa recherche…. Cela a prit plusieurs mois avant de trouver ce fichu navire, il avait un pavillon montrant une tête de mort avec une flamme derrière lui... Le bateau était accosté à un port d’une petite ville, nous décidons alors de descendre et d’aller trouver se pirate qui devait justement errer dans les rues.
Nous le trouvions alors dans un des bars, son équipage déjà presque saoul, mon capitaine avança d’un pas déterminé vers lui et l’informa qu’il était en état d’arrestation, tout son équipage se mit à rire, lui de même…Avant même que mon capitaine ait pu dégaine son épée il se fit transpercer par celle du capitaine pirate… Je ne vis que la fine lame blanche transpercé le manteau blanc du capitaine… C’est alors qu’une bataille commença dans le bar, je m’occupai sans mal des quelques pirates de seconde zone qui vinrent m’attaquer… Le capitaine se dirigea alors vers moi, un fin sourire en coin…Il ne possédait pas d’arme et pourtant il était en tshirt manche courte, en plus clair il ne pouvait cacher l’épée qui a servit à tuer mon capitaine sur lui…
Je restai prudent, je l’attaquai le premier, il évita mon coup mais j’en profita pour lui asséner un coup de pied au niveau de la nuque, il repartit à la charge sauf que cette fois il avait une épée sortie de nulle part… Je me protégeai à moitié surpris…. Puis de son buste sortit une nouvelle épée qui rerentra dans son corps immédiatement après…Différentes lames pouvaient donc sortir de son corps comme bon lui semble.
Ses coups devenaient donc imprévisibles, elles pouvaient sortir de n’ importe où, pied, main, buste, même la bouche…Il avait un net avantage sur moi…
Notre combat nous mena dans une arrière salle ou le vin était entreposé…Je possédais de nombreuses éraflures sur le corps et lui quelques coups bien marqués à certains endroits également. Mais un moment de faiblesse de ma part, et il fit sortir sa lame de son genou, qui vint se planter dans ma cuisse, me crispant de douleur je ne vis pas le prochain coup venir et tomba sur le sol en tentant de me protéger…
Allongé et blessé j’étais à sa merci…
Il leva son arme prête à me l’abattre dessus, je fermai les yeux une nouvelle fois, je me disais que cette fois allait être la bonne, j’allais pas m’en sortir…Mais rien ne se passa…J’ouvris les yeux et je vis une main forte saisir le poignet de l’homme… Cette main appartenait à une ombre, un homme en réalité vêtu de noir qui envoya valser le capitaine d’un simplement mouvement…
- Toi ?! Mais Qu’est ce que ? Pourquoi ?! Le capitaine semblait terrorisé, l’ombre dégaina une large épée et d’un coup simple et efficace transperça le capitaine sans qu’il n’est rien le temps de faire…Je le regardais ébahi…Puis mon regard se posa sur la lame, noire aux reflets bleus...Je compris tout de suite qu’elle appartenait à mon père…
- Papa ? L’ombre me regarda, ses yeux étaient différents, il avait une barbe immense…Je ne reconnaissais pas mon père mais deux ans se sont écoulés et je reste persuadé que c’est lui pourtant…L’aura n’était pas la même…Lorsque mon père était dans le coin, je pouvais sentir son aura apaisante, là elle était oppressante, agressive…Ce n’était pas son aura et pourtant c’était son épée et son style….
L’ombre disparu aussitôt…Tout le monde pensa que j’étais celui qui avait tué le capitaine..Nous rentrâmes au QG victorieux et moi pleins de questions auxquelles je n’ai toujours pas de réponse…
Et nous voila aujourd’hui, je suis sur ce hamac, le soleil se couche déjà, j’ai l’impression qu’il vient de se lever, je cherche désespérément mon père ou en tout cas cette ombre, je suis également les signes et les rumeurs à propos du navire de Cidius, il parait qu’il est dans le nouveau monde…C’est là ou je vais me rendre… Je sens que le destin me réserve encore beaucoup de surprise il me suffit d’attendre et ça va arriver…Sur ce..Bonne nuit »