Herleif Citoyen
Profil Psy : Unique Nombre de messages : 13 Age : 33 Fruit du Démon : *Hips*
[Feuille de personnage] • Renommée: 0 • Wanted: 0 • Grade dans la Marine: /
| Sujet: Pince moi les tétons mi amor ! ♥ [Seconde validation s.v.p] Mer 9 Mar 2011 - 14:28 | |
| - Présentation du joueur IRL - Prénom : Moi ! Age : 19 ans Homme/Femme/Okama : Homme Comment avez vous connu le forum : Google is your friend Combien d'heures vous vous connectez par jour : A long time.... j'sais pas ça dépend si ya du saiks dans l'air ou pas. Tes Mangas préférés : Heu.... Ton personnage préféré dans One Piece : Moi ! Ce qui t'as motivé à venir : Le graphisme.... c'grave docteur ? Tes expériences dans le domaine du Rp/JdR : 6ans de RP derrière moi et modo + admin sur divers forums, j'connais la musique. Hobbys : Rp, filmer, manger, beder ( de l'anglais bed --> donc dormir) Autre(s) : J'aime les chameaux - Présentation du personnage - • Nom & Prenom : Herleif de nom Inconnu au bataillon pour des raisons qui ne regardent que l'alcool. • Surnom (facultatif) : L'Enfumé • Age : Du 42 ans d'âge mon... Hips.... capitaine ! • Race (Humain, Homme-poisson, Ange, Géant) : Clochard Humain • Camp (Pirate, Marine, Chasseur de Primes, Révolutionnaire, Civil, etc.) : Là comme ça tout d'suite j'dirais Civil.... juste parcequ'il y a trop de pirates ! • Orientation psychologique : Plein Sud ! (cf descritption psycho) • Métier/Spécialité (obligatoire pour les pirates et les civils, facultatif pour les autres) : Goûteur de cigare et autres cocktails alcoolisés en tout genre. • Pouvoir demandé (Fruit du Démon, Arme d'Exception, Techniques Spéciales comme le Rokushiki ou le Fishman Karaté) : En fait, j'aimerais savoir si il est possible d'avoir un fruit du démon et une arme d'exception. Comme je me doute que c'est pas possible, j'voudrais juste créer mon arme d'exception : c'est en fait un sabre qui une fois libéré se transforme en serviette humide (on ne lui connait que cette forme). Chaque coup porté à l'adversaire l'assèche, absorbe son eau naturelle et lui transfère la sueur imbibée d'alcool d'Herleif. Autant vous dire qu’après deux trois coups de serviette, le bonhomme se trouve complètement torché et littéralement fracturé. • Rêve(s)/But(s) du personnage : Chercher le frisson de la baston ! La vraie ! • Code présentation [OBLIGATOIRE !!!!]
.:: Portrait Physique ::.
S’atteler à un portrait physique du quidam est sans doutes, plus laborieux encore que… que tout un tas de choses ! A vrai dire, Herleif n’est pas des plus communs personnages. Il aime à soigner méticuleusement son apparence, et a toujours prôné l’indéfectible classe dont il est l’ultime porteur, mais qui visiblement n'a pas toujours fait l'unanimité. Voyez vous, il se verrait plutôt comme l’instigateur d’une nouvelle vague tant vestimentaire que capillaire – vous comprendrez le pourquoi du comment, pas d’inquiétudes – à l’instar de certains surannés et croulants papis du gouvernement affalés sur leurs chaises tournoyantes de vélin dernier cri et tout aussi valeureux qu’une coquette poignée de pierres précieuses. Voyez-vous, Herleif n’a jamais vraiment saisi l’importance d’honorer l’histoire et les rixes de sa patrie… Il est vrai que ce dégout constant et prononcé pour le patriotisme lui a valu nombre d’objurgations, mais les quelques rares émerveillements de badauds face à son « élégance naturelle », dont tout porte à croire qu’il a façonnée en vaticinant et non en s’appuyant sur des remarques concrètes, lui suffit à oublier cette rancœur qu’on lui voue quotidiennement… Mais passons, sans prendre le risque de s’égarer du sujet, revenons au véritable objet de toutes vos convoitises, j’ai nommé… l’esquisse de cet apollon… ou pas.
Commençons par le commencement voulez vous. De haut en bas, ce sera nettement plus intelligible et limpide. Une tignasse – si l’on peut dire – apprêtée façon barbare, ou à l'arrache comme vous voudrez, du moment que vous gardez à l'esprit qu'on le croirait tout juste sortir du hublot d'un avion en plein vol. S’il est malheureusement peu répandu au monde, comme partout ailleurs, le style totalement clochard, garde tout de même le mérite de satisfaire l’enfumé – surnom lui collant à la peau depuis la révélation quant à son fieffé penchant pour le cigare -, ce dernier plaquant vigoureusement chaque matin, ses cheveux d’une véritable confiture de crasse soigneusement accumulée avec les années. Vous vous demandez quelle marque il utilise ? Le secret de fabrication m’empêche de vous révéler le scoop de l’année… tant pis ! Ainsi, se roulant avec volupté vers l’arrière crâne, cette toison décolorée façon Herleif – en châtain bizarre donc… - apporte sa touche de faste et, surtout, d’originalité, dans l’allure qu’il entretient avec adoration. Descendant de quelques millimètres, le faciès du viril personnage nous apparait. Aaaaah… des traits exhalant de fait, l’amour qu’il porte au combat.
Se délinéant avec une perfection ma foi troublante, le visage de base anguleuse comporte tout de même quelques nuances arrondies venant clore la couche parfois mâtinée de son teint, comme pouvant être d’un noir crasseux sans précédent - selon les ombrages ou effets lumineux. Étiré en longueur, sans trop d’excroissances qui pourraient nuire à sa capacité de séduction, il inspire souvent aux femmes déambulant sur un même chemin que le sien, le mouvement mécanique et infus d’une rotation sur elles-mêmes, une fois sa silhouette estompée de leur champ de vision. Autant vous le dire franchement… cela ravi au plus haut degré son amour propre, même s’il s’efforce souvent de réfréner ses turbulentes envies de bondir sur ces morceaux de chairs ambulants, se dodelinant avec cette cadence diabolique et sensuelle (vous l’aurez compris, on parle ici du fessier…). L’un de ses machinales « tocs », consiste en le plissement renfrogné de ses traits. Fronçant les trois quarts du temps ses sourcils bruns et non pas châtins comme à l’image de ses cheveux, il espère aveuglément renforcer son image de baroudeur et la rendre plus vraie que nature. Notons l’apport de ses pupilles charbonneuses à cette facette de raclure; ces mêmes yeux qui vous transcendent de leur éclat menaçant, jusqu’à parfois malmener votre bravoure sans l’once d’un geste ou mouvement à caractère belliqueux. Pour le reste, un nez de courbe gracile sans la moindre informité busquée, des lèvres ni trop pulpeuses ni trop plates, ou aucunes présences fâcheuses de boutons de fièvre - ou d'herpès... - ne viennent entacher les points de commissure – il faut savoir que Herleif a déjà croisé beaucoup de ces répugnants parasites de la peau. Seule à la rigueur son broussailleux collier de barbe pour frapper n'importe qui le croisant pour la première fois. Mais il aime bien, et même si ça va vous plait pas, dites vous qu'il vous emmerde.
Notre ascension vers un portrait complet de l’apparence de cet adonis prend fin. Portons notre attention la plus sincère, sur le corps revêche et entretenu de l’implacable voyou. Du haut de ses 180 centimètres, c’est forgé en muscles saillants et naturels - loin de certaines autres tumeurs vitaminées et artificielles que l’on peut trouver chez un nombre croissant de combattants - qu’il s’exalte, encore une fois, face aux nombreuses sources miroitantes lui permettant de s’admirer sans la moindre impunité, parfois même sous les regards ébahis de la populace... En fait il n'y a rien de particulier à dire sur sa tenue vestimentaire puisqu'il n'y a presque rien à dire là dessus. Constamment torse nu qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, notre gaillard ne fait preuve d'aucune pudeur quand à son torse. Pour ce qui est du bas, seul un pantalon, colorisé par la crasse et troué de toute part lui dissimule ses jambes de titan et son saiks de chameau (comment il ne porte pas de sous-vêtement ?!!!)
Herleif, derrière cette frauduleuse et délictueuse apparence, reste profondément ancré et fidèle aux fondements de l’humanité, à savoir, la philanthropie, l’abnégation, le respect d’autrui… Bordel nan, vous pensiez vraiment que ce morveux s’appliquerait à de telles absurdités ?! Il n’est certes, pas le plus exemplaire des citoyens, mais demeure néanmoins l’un des plus redoutables combattants…
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.:: Analyse Psychologique ::. Comme lié par une insécable union, le mental de Herleif s’accommode tout particulièrement à son physique. J’entends déjà la tonitruance des représailles, du genre « baaaah c’est normal, c’est pareil pour tout le monde ! »… détrompez-vous ! Cet homme n’a décidément rien à voir avec l’habituelle flopée d’êtres humains arborant des caractéristiques toutes aussi banales que vos achats matinaux au supermarché du coin. Vous l’aurez d’ailleurs aisément constaté dès lors la première ligne du canevas physique ingurgitée. Ne lésinons pas sur les adjectifs. L’originalité est aussi la base de l’individualité, et du détachement au fastidieux quotidien retrouvé sur nombre de ménages. En parlant de famille, et, entre nous, je ne pense pas qu’il soit bienséant et propitiatoire d’en fonder une avec ce phénomène…de foire dirait-on ? A moins bien sur, que ses tromperies incessantes n’aient pas pour effet d’oblitérer peu à peu vos espoirs insensés de bonheur, marquant vos anciens rêves de jeunesse, vous, gentes demoiselles… Autrement dit, il est plus suicidaire qu’utopique, d’aspirer à une vie placide et illusoire de couple aux côtés du gandin, et à fortiori, irrésistible charmeur – c’est ce qu’il persiste à croire… Mais passons, et étayons maintenant son portrait. Rentrons dans le vif du sujet, le plus poignant que vous ayez lu jusqu’ici.
La fatuité dites vous, est loin d’être une qualité ?! C’est pourtant l’indétrônable adjectif majeur et placé en première page du journal consacré à la vie de la raclure. Présomptueux oui. Ridicule ?... Oui ! De là s’explique le clivage… que dis-je, le gouffre, séparant son avis propre à celui exercé par la populace. Lorsque vous apercevez cet abruti vagabondant dans les ruelles attenantes d’une ville, ou bien dans les locaux de la Marine, un seul réflexe agite votre esprit critique, particulièrement éperonné sous la vue d’un tel déluré et insouciant personnage. Le regard braqué sur l’homme à la tignasse décolorée, vous, passant ou comparse, effaré devant le spectacle qu’il offre en toute connaissance de cause, vous ne pouvez que vous dire * Bordel, il craint trop ! *. Si Herleif est plutôt affuté dans le domaine de la baston, il ne l’est pas vraiment dans celui de la prestance et de l’élégance. Sa démarche inquiétante, cet air altier et sa sombre barbe, tendraient plutôt à vous inspirer une peur tacite que vous tenterez néanmoins d’effacer, au risque de subir les violentes moqueries de ce dernier. Sans cesse entrain de s’époumoner et de vanter son style, il se conforte chaque jour un peu plus dans cet enclos solitaire et reculé, son ignorance en perpétuelle graduation. Parlons en de ce côté nonchalant et irritant. Une journée, une seule. Relevez donc le défi ! Sa regrettable propension pour l’indifférence vous conduira alors à le haïr au plus haut point, à l’abhorrer jusqu’à désirer sa mort, douloureuse au possible. Mais s’il vous isole de la sorte de son espace vital, la faute ne lui est pas véritablement due. Rejetez la plutôt sur son paquetage journalier qui annihile totalement – ou presque – tout autre sujet d’importance.
L’addiction, un travers ayant embrigadé bon nombre d’humains dans son éternelle spirale. Cette dernière peut par exemple, s’exprimer sous la forme du vice pécuniaire relatif à la cupidité, et présent en majorité chez les bandits ou mafieux dont la soif de butins est souvent démesurée. Pour Herleif, la dépendance est essentiellement afférente à trois choses. La première, est la liquidation d’un ou deux paquets de clopes par jour. « C’est bon pour ma santé » dit-il… La seconde, est l’incoercible instinct de se recoiffer dans les premières glaces venues, toujours muni de son précieux tube de gel. « On a le style ou on l’a pas » confirme-t-il… Enfin, par delà cette croissante volonté d’affiner son style ou qu’il soit, l’ultime penchant le hantant au cours de ses journées comme de ses cauchemardesques nuits … les Femmes ! Mais c’est justement là qu’intervient le rédhibitoire paradoxe. L’abruti – vérace je le sais, mais c’est encore trop doux pour un tel attardé - est bien trop fier pour se soustraire à l’appel d’une femme. Il est presque impossible d’alpaguer l’homme lors de ses promenades, tellement l’évolution de son estime se fond dans des proportions gargantuesques. Il ne renâcle pas pour autant son désir intérieur et comprimé d’aller répondre aux cris hystériques des groupies – exagération façon Herleif… - et lorsque ces dernières renoncent définitivement, il est étonnement submergé de remords toujours plus nombreux et térébrants. Il lui arrive de fondre en larmes sous les échecs de ses adoratrices. Alors il ne rêve plus que de reconquérir les cœurs meurtris, bien qu'il soit trop tard pour accepter le sacrifice orgueilleux... Vous noterez la complexité de cette situation psychologique…
Portons nous maintenant sur l’intime et ténue relation qu’il entretient avec le combat. Les artistes martiales d’acabit tels que le maître karatéka, sont forcés d’adopter un style de combat des plus braves et respectueux. Toute autre façon de jouter souillerait l’honneur des précurseurs et autres personnalités fondatrices de ces arts du combat – dont se contrefiche Herleif, au passage… – et n’assurerait pas en somme, la garantie d’une parfaite postérité. Mais il n’est pas dans les mœurs de Herleif d‘obéir sans quelconques écarts de conduite aux sages enseignements des Senpai. C’est pourquoi l'adepte des rebuffades ne s’applique pas à ces ataviques consignes. Paradoxalement, il a toujours eu pour habitude de combattre méthodiquement... mais subrepticement; usant de perfides et retors stratagèmes, toujours plus imaginatifs et diversifiés. L’une des ruses à laquelle il s’emploie le plus souvent, demeure celle de l'inexistante femme se dénudant derrière votre épaule. Alors, irrépressiblement attiré par le charnel spectacle, l’adversaire fait grâce à Herleif d'une instinctive volte, se retrouvant projeté à quelques mètres de son point d’encrage avant même d’avoir pu contempler la grandeur de sa crédulité. Ce n’est là qu’un exemple parmi tant d’autres, mais sachez qu’une fois enrôlé dans un affrontement avec cet homme, mieux vaut rester sur ses gardes… Exploitons tout de même plus en détail l’une des qualités du voyou... Son impavidité. Il lui est impensable, par précepte et dignité, de livrer un combat en supériorité numérique. De même, il est dangereusement épris d’une notion peu recommandable, celle du risque. Certains pensent que c’est par pur geste de commisération qu’il laisse en retrait ses compagnons lors d’importants affrontements. En aucun cas. S’il agit de la sorte, c’est par égoïsme, et, surtout, par frénésie.
Herleif est aussi un éternel atermoyeur. « Repousser au lendemain ce qu’aurait put être fait aujourd’hui »… Un adage procrée pour la racaille, semble-t-il. Les longs marasmes en temps de service ne le dérangent pas plus que ça. Il ne se soucie pas des carcans ou autres néfastes retombées qui pourraient lui être adressés lorsqu'il s’endort face à l’un de ses supérieurs. Il lui arrive même d’oublier certains moments précédant son fugace sommeil… Drôle de personnage en effet, je ne peux qu'en attester. Et si le monde s’arrêtait sur les plus infimes défauts d’un être, alors certainement son univers serait figé dans un intemporel et continuel mélodrame.
.:: Récital Biographique ::.
On peut le dire… ça crépite, ça frétille, ça s’imbrique, vélocement même… mais au final, tous ces souvenirs embrumés, demeurent, et demeureront, embrumés. N’allez pas croire que j’aime cette désagréable nébulosité, ce sentiment de frustration, elle-même engendrée par cet échec croissant, toujours plus douloureux. C’est vrai, je dois l’avouer, j’en souffre, un peu… Rien de plus amer goût dans la bouche que celui de l’oubli, du néant. C’était mon cas… Aujourd’hui, je ne sais pour quelle raison exactement, j’avais décidé d’éclore l’entrebâillement de ce livre poussiéreux qui se noyait parfaitement dans le décor chaotique de ma chambre, posé la, sur ce morceau de bois se décrépitant, innocemment, frôlant le translucide. Une piaule qu’on aurait bien pu refourguer au premier impécunieux jonchant les pavés de Karakura, lui, son animal de compagnie, et sa miséreuse sébile, seul outil de travail assurant son gagne pain journalier – ou pas. M’enfin, je divague. Cette chambre restait ma propriété. Et qui dit propriété, dit… autosuffisance. Je me suffisais, pour sûr. Certes, pas salubrement, mais je l’aimais quand même ce gourbi assaisonné à ma sauce! Pas vraiment des plus savoureuses, faut le reconnaître, mais… Bref.
Voilà que ces pages parcheminées en piteux état, hélaient au loin mon nom, happant mon avant-bras, tout en l’acheminant jusqu’à cette mine de crayon partiellement rompue. Moi, le passionné de combat, d’adrénaline, et d’ordinaire répudiant toute activité intellectuelle ou littéraire, je m’apprêtais à retranscrire sur ces pages fripées, les quelques événements ayant délinée jusqu’ici la difficile fondation de mon existence. Une autobiographie je crois… c’était le nom ! Un tas bancal de mangas siège face à ce simulacre de bureau. Je me dis qu’après tout, à quoi bon prendre la peine de m’installer confortablement pour quelques heures à chiffonner des feuilles déliquescentes… Autant épousseter d’un revers de la main la couverture de ce tome de « Racailles Blues » pour ensuite m’asseoir par-dessus, en espérant qu’aucune malencontreuse chute ne vienne perturber mes écrits. Le soupirail que j’avais pris soin d’aménager dès mon réveil, en ouvrant cette fenêtre à l’espagnolette afin d’oxygéner l’air pollué en pestilences diverses de cette chambre, m’offrait également le confort d’une légère et mélodieuse brise en guise de climatisation, même si filtrée par les innombrables bacilles claquemurées depuis longtemps déjà dans cette pièce sale et étroite.
En dépit de ces conditions loin d’être optimales pour le façonnement d’une œuvre digne de ce nom, je me saisis tout de même du crayon effrité, prêt à l’emploi malgré lui. Voyons voir… par ou commencer… Ce geste machinal consistant en la friction cadencée du bout de cet « outil » contre l’extrémité de l’arcade… Pas de doutes, c’est parti ! Je commençais déjà à gamberger sur la façon dont je mènerais cette héroïque quête…. Le souvenir le plus lointain auquel je peux actuellement me référer… Le souvenir le plus lointain… Oui, ça y est ! Je me souviens de cette fois ou j’ai malmené un pauvre écureuil croisé par hasard dans le parc résidentiel du quartier ou j’habitais à l’époque avec le paternel… Je devais être âgé de trois ans seulement… - pas si déficiente la mémoire. Cet animal et son regard languissant, ces pupilles noirâtres braquées incidemment sur les miennes… ça n’aurait jamais dû arriver ! Si mon père ne m’avait pas accoutumé à la violence gratuite dès mes premiers mois, je n’aurais certainement pas empoigné vigoureusement l’innocente bestiole avant de la balancer dans le visage irritant d’un gamin de cinq ou six ans… Voir plus… Un simple réflexe, dirions-nous… Pendant que cette lopette déversait les trois quarts d’aquosité contenue dans son corps chétif, quelques-uns de ses potes se sont rués sur moi… On aurait cru voir l’offensive d’un groupe d’agents gouvernementaux surentraînés sur un vulgaire voleur, ou voyeur, au choix.
Pour résumer la situation en apparence dramatique, je m’étais retrouvé enrôlé dans un combat qui en toute nature de cause, semblait laisser paraître à l’avance son dénouement, contre une poignée de gaillards censés pouvoir me dérouiller aveuglément. Mais la nature peut réserver bien des surprises, et à fortiori aux ahuris obtus de leur genre. En moins de temps qu’il ne faut à un alcoolique pour déglutir ses 50cl de bière, j’avais littéralement écrasé ces moucherons, ressortant de cette vaine échauffourée avec quelques hématomes, tout au plus. Malheureusement pour eux, mais aussi pour moi, j’avais, dans l’excitation procurée par cet enivrement bestial et primaire qu’est celui du combat, libéré un étrange et effrayant pouvoir. Captivé par le seul instinct de survie, je ne m’étais rendu compte de rien, pas la moindre anicroche suspecte ; et pourtant, j’avais plongé mes adversaires dans un coma qui durera près d’une année… Monstrueux ! Par la suite, mon père - tenancier et pochard par la même occasion, creusant sa propre ruine au fil des jours en liquidant son stock de bouteilles écossaises après le service – étouffa cette affaire scandaleuse. « Il avait usé de ses relations » disait-il…
Cet esclandre, je l’avais provoqué avec mes poings… Qui l’eut cru ? Des mains à peine capable d’enserrer pleinement une balle de tennis, transmuées en de véritables armes meurtrières, à cause d’un seul et unique fait révélateur et déclencheur. Mon père, quelques jours après l’accidentel désastre, m’expliqua le pourquoi du comment. Je me souviens être resté de marbre dans un premier temps. Puis bouche béante, face exsangue, globes oculaires figés, je n’en revenais pas ! D’après son souffle abject perforant mes bouches nasales suivant cette brochette d’aveux, mon corps tout entier était une sorte de… bombe à retardement ?! C’était ce que l’ivrogne affirmait. Encore gamin, je ne réalisais pas à quel point mon corps disposait d’un potentiel naturel inhumain. Déjà, à cet âge, je pensais fermement que le destin m’avait tracé une sente bien bourbeuse, un genre de chemin sur lequel on prend plaisir à éparpiller des obstacles plus rudes à surmonter les uns que les autres, et ou le malheur est réévalué en monnaie courante. Forcément, une mère décédée à sa naissance, et un ilote de père en guise de tuteur, il m’était devenu difficile de croire que les Dieux auraient ne serait-ce qu’envisager de me faire grâce d’un tel don, eux pourtant si méticuleux dans l’entreprise disséminatrice de poisse livrée sur mon existence. Si l’explication du paternel à ce moment s’était avérée bien trop succincte et incomplète, ce ne fût que trois ans plus tard qu’elle fût définitivement close, étanchant ainsi cette soif de questions qui m’habitait depuis presque une année.
L’élévation inéluctable de ma conscience - bien qu’un brin hébété dès mon plus jeune âge – m’avait finalement conduit en cette investigation que je jugeais alors nécessaire au développement si je puis-dire « normal » de ma vie future. Approchant les six ou sept ans, j’obtins les réponses à mes questions, toujours de la part du même homme, bien qu’avec une motricité amoindrie et un corps meurtri sous l’emprise de certains résidus corrosifs affluant dans ses fibres comme dans ses veines. C’était là tous les bienfaits de l’alcool. Mais ce vieux briscard qu’était mon père avait tout de même su remplir son rôle. Grâce à lui, le voile obscur drapant cette source reluisante de puissance avait été levé. Je me connaissais désormais mieux que quiconque, mais quoi de plus normal… Si l’expression de « bombe ambulante » m’avait marquée trois années auparavant, cette nouvelle déclaration bien plus étoffée sur l’origine de cette force surnaturelle eut presque l’effet d’une dose d’héroïne que l’on aurait administrée à un déchet après plus d’un mois d’abstinence, c’est vous dire. D’après les propos du vieux croulant, la moindre parcelle de mon corps recelait des sortes d’ondes comprimées, sujettes à se libérer brutalement si tant est que je parvienne à les maîtriser, contenu dans ce fruit au goût particulièrement dégueulasse que mon père m'avait forcé à ingurgiter à l'âge de 1 an… C’était donc ça qui avait méchamment étrillé les morveux insouciants lors de la bagarre au parc résidentiel… Et bah ! Encore heureux qu’ils s’en soient sorti avec une simple léthargie prolongée ; la gravité du bilan aurait pu être d’une ampleur toute autre.
Quelques jours après, la taverne et l’âme de mon père déposèrent leur ultime bilan. Infection viscérale due à l’alcool, et autres stupéfiants ingurgités excessivement : c’était les résultats prescrits par le médecin sur ce bout de papier qu’on m’avait apporté en guise de lot de consolation. Mais après-tout, la mort de ce soiffard ne m’avait pas réellement atteinte. Au final, il m’avait délégué plus de choses inutiles que de valeureux biens, ou principes… J’avais hérité de son amour pour le combat, et de ce terrifiant pouvoir avec lequel je m’efforçais de cohabiter. Faut dire que ce n’est pas si simple, de se sentir peu à peu rongé par un mal inconnu, qui ne demande qu’à s’émanciper pour que l’on en exploite toutes les capacités. C’était moi, ou lui. Soit je restais impassible devant le progressif rancissement des mes entrailles, soit je daignais enfin accepter la réalité, en essayant tant bien que mal de maîtriser ce machin qui sortait d’on ne sait ou… Je me souviens m’être demandé, longtemps, pourquoi les Dieux m’avaient choisi comme porteur de cet oppressant fardeau. Tout ce que je voulais à ce moment là, c’était vivre ma vie comme le faisait les délinquants dans les mangas de baston que je dévorais chaque soirs. Mais visiblement, on en avait décidé autrement. On ? Je m’accrochais à cette idée d’une entité divine qui m’aurait lâchement abandonné à ce triste sort, mais si je persistais désespérément dans cette optique psychologique, c’était parce qu’aucune autres justifications me venaient à l’esprit. J’étais perdu.
Je n’osais effleurer l’idée d’une délégation héréditaire. Comment un père comme le mien aurait pu fermenter dans son sang autre chose que cet amalgame fait de whisky, de bière, et de saké… C’était peu crédible. Et je le savais, pertinemment. Dans les années suivantes, on m’interna dans un pensionnat plutôt malfamé. Inutile de préciser que je maltraitais en moyenne cinq à dix élèves par jour. Ce n’était là qu’un chiffre, il m’arrivait parfois de défrayer cette chronique. Je dis bien parfois… Et puis, au fur et à mesure des semaines et des mois ensanglantés, j’apprenais à me servir de mes pouvoirs. Il y avait aussi ce petit détail…Je m'étais pris d'amitié pour un clochard qui traînait non loin de là et avec qui je discutais de longues heures, oubliant parfois qu'il était tant que je rentre.
En parallèle à ces moments verbeux, et, malgré l’étrangeté de leur contexte, tout à fait reposants, je m’acharnais dans un terrain vague situé non loin de la cantine à juguler ma nouvelle et fleurissante puissance. Je me surprenais à apprécier la vie, m’épanouissant, et, surtout, engrangeant ce qu’on appelait souvent dans mes mangas favoris, de la « carrure ». J’étais certes, resté le même dératé, saisissant les premières opportunités de bastonnades dans la cour de récréation, parfois même en salle de classe ; mais inexorablement, je vieillissais, et tout en prenant de l’âge, s’esquissait en moi une nouvelle facette, celle d’un puissant combattant – et naturellement, celle d’un pervers avide de jeunes filles plantureuses. Lors de mon entrée a l'école de formation de la Marine, la piétaille ne me convenait plus. J’avais suffisamment souillé mes mains du sang d’insignifiantes racailles, et les adversaires potentiellement intéressants se faisaient de plus en plus rares. Dès mon premier mois vécu en tant qu'aspirant matelot, j’avais soumis la totalité des étudiants à ma botte, régnant en seul maître sur cet empire, et me délectant de tous ces compagnons réduits au statut de sous-fifres. J’avais sous mes ordres pas moins de 3oo gars, tous prêts à se sacrifier pour ma personne, et je menais d’une main de fer ce bahut, m’en vantant sans impunité auprès de ce cher Roger (le clodo) avec qui j’avais pris la douce habitude de bavarder le soir venu. Étonnamment, il était le seus à ne pas me procurer cette compulsive envie de les ruer de coups jusqu’à leur enfoncer profondément dans le crâne l’œuvre de mon irrésistible supériorité. Je crois bien que j’affectionnais leur compagnie…
L’esbroufe, c’était mon fort. Mais une soirée d’été, alors que je venais d’apprendre la triste nouvelle de mon redoublement dès la fin du second semestre pour les premières années, et que je tentais difficilement de noyer ma peine avec une bouteille de saké à la main tout en époumonant mon registre de chansons grivoises, j’eus la chance de pouvoir faire face à un ennemi d’une envergure bien supérieure à celles que j’avais émietté jusqu’ici. Et, d’aussi loin que je me souvienne, c’était aussi la première fois que j’entrevus la défaite, à deux doigts de faillir pour dire vrai. A peine ce monstre entraperçu, les vacillements s’étaient stoppés, laissant place à un sentiment émulateur supplantant les néfastes effets de l’alcool que j’avais absorbé. Un peu plus tard, j’appris de la bouche de Roger (qui en savait des choses !) que je fréquentais régulièrement, que j’avais vaincu un officier imparfait. Ce monticule à masque avait dépecé mon uniforme scolaire, lui et son immense sabre manié par de gigantesques griffes acérées. Après avoir été hospitalisé durant plusieurs jours, je ne pouvais m’empêcher de ressasser péniblement les images de mon affrontement avec ce carnassier spécialisé dans la dégustation d’âmes fraîchement pétries. Je n’acceptais pas l’incroyable résistance que m’avait opposée la bête. Je ne concevais pas qu’en ce bas monde il puisse encore exister une adversité capable de rivaliser avec le grand Herleif.
Une deuxième année s’écoula. Peu de choses avaient changé. En dépit de mes tentatives foisonnantes mais continuellement soldées par de misérables échecs, je demeurais puceau, commençant sérieusement à me remettre en question, et à me demander si oui ou non j’arriverais à perdre ce pu*** de pucelage…De même, je n’avais plus jamais recroisé cet Officier, et mon amertume causée par l’affligeante faiblesse des quelques groupes ennemis survivant au sein de la ville ne cessait de croître. Seul le rythme de mes entraînements avait progressé. J’analysais la vie différemment. Dans la seule idée qu’un jour je puisse de nouveau affronter un être à la force démentielle, j’outrepassais mes limites lors de mes exercices musculaires, et je me brisais les os tout en carbonisant mes fibres musculaires lorsque je développais au maximum les capacités destructrices de mes ondes de choc, ainsi que leur fluidité. Je me tuais à la tâche, mais ce n’était pas n’importe quel objectif que je visais. J’avais pour pompeuse ambition de devenir imbattable, de muer vers un nouveau stade, celui de l’invincibilité. Les femmes et le combat s’étaient définitivement installés dans mon esprit, évinçant presque tout autres sujets d’intérêt, susceptibles de nuire à cette religion pour laquelle je me convertissais cœur et âme en brave et dévoué néophyte. Ce train de vie plus haletant me convenait… Sans doute avait-il été préconçu pour des hommes de mon acabit, dont les capacités athlétiques se fondaient idéalement dans ce cycle effréné, s’alliant à mon charme que je croyais insoutenable – et je le crois encore – ainsi qu’à la géométrie à la fois sensuelle et raffinée de mon visage, comme de mon corps, bien que ce dernier s’orientant plutôt dans le somptueux domaine de la virilité.
Je me souviens m’être toujours demandé, et aujourd’hui encore, pourquoi les filles ne me portaient pas plus dans leur estime… Mes lunettes peut-être… Je pensais pourtant qu’elles m’apportaient le fameux gain du mystère, facteur propice et primordial dans la conquête du sexe opposée, d’après les magazines féminins que je feuilletais à l’époque, quêtant les plus minces et retranchés indices dans le seul but de pouvoir un jour enfin satisfaire ce désir hantant mes nuits agitées. Mais pour le moment, c’était peine perdue. Ma présomption était visiblement inadaptée à cette entreprise de séduction urbaine. Mais jamais, au grand jamais, je ne mettrais de côté cet adoré penchant pour la forfanterie, celle-ci même qui m’aide tant au quotidien, m’apportant joie et confiance, deux valeurs enviées ces derniers temps chez les jeunes aspirants au physique ingrat et repoussant…Il faut bien dire les choses comme elles sont, ces spécimens pullulaient dans les rues, avec une nouvelle génération encline au développement prématuré et abusif de l’acné ainsi qu’à la sécrétion d’une couche spongieuse se répandant tant sur leur cuir chevelu que sur leur visage martelé de croûtes ou autres excroissances. C’est ça qu’on appelait l’adolescence… et j’avais quelques potes concernés par cette enclume génétique, pas de chance ! Finalement, je fut enfin accepté, jugé apte à entrer dans la Marine, seule véritable aubaine pour moi de tâter du gros gabarit. De la castagne, j'allais pouvoir en avoir presque tous les jours avec cette montée croissante de la piraterie dans les parages. Seulement.... le truc que j'avais pas prévu, c'est que la discipline était réellement mère de vertu sur un navire, et très vite je fut renvoyé, passé en cours martiale pour bagarre à fréquences scandaleuses avec d'autres membres du même équipage. Me voilà donc à la rue, sans véritable possibilité de pouvoir poursuivre mon but et mon seul rêve. Je deviens au fil des ans l'Enfumé, cet être infâme qui mis à part ce sentiment presque naturel de peur avérée, n'inspire rien d'autre que le désintérêt total, noyé dans l'alcool tout comme le fut mon père, ajoutant à cette dépendance ma petite touche personnelle : le cigare que pouvais passer la journée à mâchouiller (et gare à celui qui viendrait me le foutre en l'air nondidiou !).
Voilà que j’aperçois finalement le bout du tunnel. Cette foutue biographie m’aura tout de même ôté une partie de mon après-midi. Mais avec cette chaleur accablante, je préfère encore vivoter tranquillement dans ce bar… Dire que demain, c’est le grand départ… M’enfin… ce rythme de vie m’use de plus en plus. Je me sens partir. Ce train train quotidien me tenaille le cerveau… les tripailles au passage. Je ressens ce cruel besoin d’action… Par dessus-tout, je voudrais pouvoir palper de nouveau de la chair fraîche, réentendre ce râle infâme et ténébreux qu’il crachait à chacun de mes coups portés… Balivernes ! Peu importe que mon prochain adversaire soit humain, divin ou démoniaque, tout ce que je veux dans le fond, c’est gravir de nouvelles marches, être de nouveau confronté à la peur, ployer sous l’écrasante menace de la défaite... Demain.... je met les voiles.
[b]• Exemple de post RP : Mémoires d'une vie sentimentale inexistante - Chap.2 : Heu... ouais on va dire ça comme ça - Un savent mélange de brouhaha en tout genre me parvenais aux oreilles alors que ma tête semblait être sur le point d'imploser. Bien triste accident en une si belle soirée je vous l'accorde, mais il faut se rendre à l'évidence, j'ai jamais vraiment eu de bol avec la vie. Une enfance passée à se débrouiller comme il le pouvait, le pauvre gus qui se présente à vous est en réalité le plus chanceux de la Terre à sa façon. Quoi qu'on puisse en réalité s'interroger sur la signification exacte de la chance au vus cette situation plutôt incongrue... Sur le moment à vrai dire, je n'avais pas vraiment de phrase toute fait qui me paresse assez bien pour la caser dans un dialogue pareil. A la rigueur un petit « T'aimes la fraise ? » accompagné d'un regard benêt au possible aurait pu faire l'affaire, mais non même pas. Seules quelques autres phrases dans le même genre, voir même encore plus farfelues, me vinrent à l'esprit, à un moment où j'aurais volontiers préféré être allongé je ne sais où à faire je ne sais.... non à ne rien faire du tout.
Comme si le temps s'était figé, je pouvais maintenant observer tout et n'importe quoi. L'état de stress dans lequel je me trouvais me donnait là une bien étrange faculté, une... que je ne connaissais pas encore. Tout me semblait, si lent, que je pouvais observer jusqu'à même ce pervers qui fixe de manière bien indiscrète le postérieur de cette charmante demoiselle, il fallait bien le reconnaître. A la réflexion, ce n'est même pas une femme disons, ordinaire. En effet; cet homme, dont les hormones doivent être sur le pied de guerre, doit être à mile lieux d'imaginer que sa proie d'un instant est en fait un homme lui aussi. Bien curieuses personnes que l'on rencontre par ici. Sur ma droite, juste à mes pieds, un nain déguisé en enfant ayant perdu son ballon glisse discrètement sa main dans le sac de couches glissé sur le bas d'une poussette qui passait par là. Sans doute le bougre avait-il un besoin pressant de se changer dans l'urgence.
Bref, je pourrais encore passer des heures à m'attarder sur chaque événement étrange qui s'offrait à moi, mais bien plus important, je devais d'abord de toute évidence me sortir de la mienne. Le sang bâtait la chamade à l'intérieur de mes pauvres vaisseaux brutalisés. Je ne pouvais plus me permettre un seul instant de prolonger ce blanc... interminable. « Enfoiré de marchand de rose à la con ! » Voilà ce que me criait mon esprit. Et pour une fois, je devais bien admettre que les multiples Jean-Charles, René, Roger, Marcel, Rico et autres facettes de ma schizophrénie avérée (ou pas) n'avaient pas totalement tort. Un sourcil légèrement arqué, je pouvais lire dans le visage de cette parfaite inconnue qu'elle me prenait déjà pour un abruti de première classe qui venait tout juste de se faire griller de la manière la plus pitoyable possible. Et franchement vous voulez que j'vous dise ? J'aime ça. Quel meilleur rôle que celui du parfait abruti, le bon copain qu'on trouve tous à la fois génial et terriblement con ? J'vous l'demande ! Haha ! Vous voyez que vous trouvez rien à redire hein ? Mon plan est juste. . . parfait, et de ce pas, j'entamais la mascarade. « Heu... »
Une étude n'a clairement jamais démontré il y a quelques temps de cela, et c'est là toute l'ironie de la chose, que quatre-vingt dix pour cent des conversations à caractère nuptial débutaient par l'onomatopée ,ou appelez le comme vous voulez : « Heu... ».Pour ma part, si j'ai choisis de n'émettre que ce son grotesque, c'est tout simplement par choix. En effet, une seconde étude, découlant de la première, n'a tout aussi clairement jamais démontré que cette première expérience, favorisait le démêlage de pétrin prononcé, pour toute personne ayant été perturbée par un fuckin' marchand de fleur au couché du soleil alors qu'il s'apprêtait à entrer en phase d'approche. Dit comme ça, ça peut paraître brut de décoffrage, mais avouez que ça donne un côté vachement plus intelligent à mon récit. Naaaan.... me dites pas que vous avez déjà oublié qu'il s'agissait de mes mémoires ?! Ok. Alors pour ceux qui se trouveraient (malheureusement) dans ce cas, je vous invite à relire le titre du texte se trouvant, deux textes au dessus (en vous remerciant d'avance). Ceci étant dit, je peux passer à la suite de ma fuite inespérée. Comme résigné à ne plus faire marche arrière, je tentais le tout pour le tout et. . .
« Bah en fait, ça fait un moment que j'ai envie de ce resto là-bas, et ils n'acceptent pas les gens seuls »
Le doigt encore tendu vers le premier truc qui me passait sous la main, un sex shop en l'occurrence, j'attendais, badaud que j'étais, excellant de plus en plus dans mon rôle du parfait abruti. En fait, il y a bien un truc que je pourrais vous dire, mais ça serait révéler le secret du magicien bien trop tôt, aussi y reviendrons nous un peu plus tard. Quelques secondes s'écoulèrent ainsi, sans que nul autre mot ne soit prononcé. Pf... à quoi pouvaient-ils servir de toute façon ? Elle ne sait pas quoi dire c'est évident. Peut-être faut-il que je l'aide un peu ?
« Ca vous dirait de m'y accompagner ? Juste le temps de rentrer, de commander et vous pourrez partir après si vous voulez. »
A noter que lorsque j'ai dis ça, un véhicule de catégorie indéterminée passait non loin de là, masquant sans aucun doute le moindre son qui avait pourtant peine à sortir de ma misérable bouche, me conférant ainsi un air qui s'approche irrémédiablement de la quintessence même de l'idiotie la plus parfaite. Un comique de situation si vous préférez. A vrai dire, j'aime la malchance, je le revendique, et j'en joue ! De la malchance, je construis mon succès, et de toute façon, Herleif, tu l'aime, ou tu l'kiffe !
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