Perle ou serpent à chacun de ses mots ? [PV Langren's]

Cecilia se tenait le plus droite possible en face de la géante, attendant la suite. Elle sentait la fièvre revenir petit à petit mais elle n’en disait mot. Elle venait de déposer l’instrument à côté de son propriétaire. En montant sur le bateau, elle ne s’était pas attendu à quelques chose d’aussi majestueux. Il lui semblait ne pas appartenir au monde de la piraterie, elle n’aurait d’ailleurs pas imaginer qu’il appartenait à l’équipage, sans le pavillon.

La verte ne savait pas si elle devait aller au près du capitaine, afin que celui-ci reprenne conscience ou si la colosse avait besoin d’elle. Pourtant, elle n’osait posée la question, quelque chose lui disait que la réponse ne lui plairait pas. D’un autre côté, elle ne savait pas vraiment pourquoi, elle avait choisir de l’emmener. Le capitaine assommer, elle aurait se contenter de prendre son coéquipier sur l’épaule et la laisser seule dans l’auberge. Surtout, qu’elle-même avait dit, qu’elle n’intéressait certainement pas l’homme.

Gardant un soupir dans sa gorge, elle triturait ses mains dans l’attente, une manie qu’elle avait gagné en plus du collier. Ne pouvant se mordre la lèvre à chaque fois qu’elle était anxieuse, elle avait été battue, la première fois qu’elle s’était ouverte le coin de la bouche. Son visage devait rester intacte qu’on lui avait dit, aucune marque. Ses mains, son visage et ses pieds avaient été ainsi épargné, parce que visible à un potentiel maître et elle ne devait en aucun cas, montrer son corps meurtri. De part sa nature de noble, elle n’avait pas trop de difficulté cette donnée. Devant paraitre parfaite et disponible à tout instant.

-« Que puis-je faire ? » Demanda-t-elle au bout de plusieurs minutes de réflexion, ne pouvant pas rester sans aucune activité. Pas tellement pour aller avec sa condition mais bel et bien pour ne pas devenir folle. Si elle restait dans sa tête plus longtemps, elle allait perdre le peu de raison qui lui restait.

Enfant, déjà, quand quelque chose la préoccupait, elle se débarrassait en se dépensant, courant à gauche et à droite. Travaillant dans un des innombrables jardins de sa propriété ou aidant le garçon d’écurie.

La géante l’avait laissé seule sur le pont, elle n’avait pas répondu à sa question. Peut-être n’avait-elle pas entendu celle-ci, après tout, sa voie était encore faible ou elle n’avait pas jugée bon de répondre. Quoi qu’il en soit, l’esclave ne savait pas se qu’elle devait faire et elle laissa ses prunelles parcourir le bateau à la recherche d’une quelque conque tâche ou personne qui pourrait lui indiquer la suite. Son regard tomba sur le jeune homme qui l’avait libéré, elle l’observa plusieurs minutes. Elle se demandait si elle devait bouger celui-ci pour le mettre dans un endroit plus confortable mais elle ne connaissait rien au navire et la géante n’avait pas prit la peine de lui faire visiter.

Gardant un soupir dans sa gorge, elle fit un pas vers son sauveur mais elle n’avait eut de reposer son pied que celui-ci se redressait subitement, comme un diable sorti de sa boite. Elle put remarquer son visage se tendre sous la douleur, il plaça rapidement sa main vers ses côtes. La demoiselle fronça les sourcils, il ne lui semblait pas que la blonde lui soit tombé aussi durement dessus, d’ailleurs, elle n’avait même pas touché le torse du pirate. Ce fut comme un éclair qui traversa son esprit, il avait certainement du se blesser lorsqu’il s’était mis en tête de la secourir. Les hommes de Gabe n’était peut-être pas de taille face au primé mais ce n’était pas les premier venu non plus.

La noble plaça un sourire sur ses lèvres, se promettant de remercier correctement cette fois si l’argenté, alors qu’elle s’avançait vers lui. Elle fit en sorte que ses pas soient le plus léger possible pour ne pas ajouter à la migraine, dont venait de se plaindre l’homme. La verte manqua de sursauté et se figea aussitôt quand elle vit le pirate dégainer un revolver puis visé son coéquipier. Elle admira une nouvelle fois ses réflex, celui-ci ne devait pas être au plus haut de sa forme mais il arrivait à bouger tout de même avec facilité. L’esclave ne se précipita pas vers le capitaine alors qu’il m’était son doigt sur la gâchette. Pas qu’elle ne voulait pas sauver la vie du musicien mais tout simplement, parce qu’elle en était incapable. Son corps refusait de se mouvoir aussi rapidement. Cecilia garda un soupir de soulagement quand elle constata que l’arme en question, n’en était pas vraiment une et qu’il se contentait de coupé la corde. Sid ne tarda pas à faire savoir son mécontentement et lui ordonna de le suivre vers l’infirmerie. L’aristocrate n’attendit pas de se le faire dire deux fois et lui emboita le pas rapide.

La jeune femme n’avait pas échangé un mot avec le pirate le long du trajet, bien trop occupée à essayée de mémoriser ce qui serai sa nouvelle demeure. Elle imprimait chaque détail afin de ne pas se perdre dans le navire qui était un des plus grands, qu’elle n’avait jamais vu. Le bateau qu’elle avait volé avec Sho, faisait pale figure à côté. Arrivée dans la salle de soin, elle ne s’approcha pas directement de Sid qui venait de s’asseoir sur le lit. Elle chercha des yeux tous se qu’elle aurait besoin pour le soigner, tout en farfouillant, elle commença son récit.

-« Dame Kaori, vous est tombée dessus alors que vous alliez répondre à ma requête. Je ne sais pas non plus ce qu’il a pu se passé, elle ne m’a donnée aucune explication. Elle s’est restaurée et a bu jusqu'à plus soif. Vu que vous ne reveniez toujours pas à vous à l’instar du musicien, elle vous a attaché ensemble puis a prit la route de votre navire »

Un sourire triomphal vint se placer sur les lèvres de l’apprenti médecin alors qu’elle trouvait enfin la trousse de secours d’urgence. Elle se retourna rapidement vers l’argenté et le rejoint en quelques pas. Elle posa la petite mallette sur le bord du lit, sans réfléchir, elle souleva le bas du tissu qui la fascinait pour le remonter lentement. Ses doigts effleuraient la peau meurtrie sans le faire exprès mais elle n’y faisait pas attention, concentrée sur sa tâche. Elle souleva l'habit bien au dessus de la blessure pour ensuite monter jusqu'à torse puis le cou et enfin l'enlever. Elle n'avait même pas demandé celui-ci de lever les bras, enlevant elle-même les manches au moment de passer la tête. Arrivé au cou, elle avait quelques difficulté vu qu'elle devait enlever d'épaisse ceinture. Cela lui prit plusieurs minutes. La verte n’avait même pas pensé ni imaginer que l’homme aurait pu le faire.

Elle garda une grimace quand elle remarqua la chair déchirée et le bleu qui commençait à se former. L’esclave sorti du coffret une compresse ainsi que la bouteille d’alcool placé dans celui-ci, elle versa une partie sur le linge puis posa celui-ci sur la plaie. Elle refit l’opération pour sa blessure au front. La demoiselle s’empressa ensuite de ranger la bouteille pour être sur que celui-ci ne soit pas à la portée de main du capitaine. Elle préférait savoir qu’il y avait au moins ici de l’alcool au cas, où elle devait soigner d’autre blessure. Prenant ensuite du fil et une aiguille, elle posa le tout en soupirant. Grimaçant, elle remonta ses manches jusqu'à ses coudes, dévoilant sa peau violacée, aucun centimètre n’avait été épargné. Si la peau n’avait pas la couleur de l’aubergine, elle était bleu ou encore très rouge.

Ses doigts tremblaient quelque peu alors qu’elle approchait la chair de son sauveur mais à l’instant de piquer près de la plaie, ses mouvements étaient adroit. Si le pirate lui parlait ou se plaignait, elle ne l’entendait pas. Elle se mit à coudre rapidement afin de faire des points de suture le plus discret possible et rapprocher. Comme si la peau n’avait jamais été malmenée. Quand elle eut fini son œuvre, elle se pencha sur le côté droit de l’homme et approcha ses lèvres au niveau de ses cotes. Sa bouche effleura pendant plusieurs secondes le corps du pirate alors qu’elle coupait le fil avec ses dents. Cecilia se releva doucement, ses cheveux continuant de caresser la chair de son vis-à-vis jusqu'à ce qu’elle soit droite.

-« Juste un bandage pour votre front et cela sera bon. » Dit-elle avec un sourire sur les lèvres alors qu’elle tendait le morceau de tissus à l’argenté.

Kaori portait donc le brave Colonel Yue D. Aquila dans les couloirs du Home. Elle avait planté royalement Cecilia pour aller voir l'état de santé de son prisonnier. Très inquiète pour la survie de son ancien adversaire, elle avait décidé de l'emmener à l'infirmerie. Histoire que Sid le rafistole suffisamment pour qu'il ne passe pas l'arme à gauche durant le trajet. Chemin faisant, elle trouva étrange de ne croiser personne. Il faut dire que le reste de l'équipage préparait un nouveau plan terrible pour agacer la grande blonde grâce aux informations précieuses recueillies dans sa chambre.

Donc elle rallia le dispensaire. Sid venait juste de finir de se faire recoudre. Sur un lit à coté, juste séparés par une sorte de voile blanc, on pouvait entendre Noob dire à Ginger que tout allait bien et qu'elle allait s'en sortir. Ce qui ne rassurait en rien la jeune femme car tout le monde savait que le sabreur de Wano ne savait pas dire la vérité. L'ancienne Lieutenant d'Anima se voyait donc foutue. Ah, les joies de la psychologie inversée...

Avec autant de discrétion qu'un éléphant, elle rentra dans l'infirmerie, posa Yue sur un des lits et apostropha son capitaine.

"Enfin levé, espèce de loque? T'as du boulot! Y'a Ginger qui est salement amochée et après faudra que tu remettes sur pieds ce gonze."

Vu que c'était elle qui avait mis Sid K.O, et qu'elle lui ordonnait de soigner un mec qui l'avait fait chier à Der Richter, on pouvait s'attendre à ce que la météo vire à l'orage sur le Home.

Le duo entra dans l'infirmerie et Sid s'assit sur le premier lit disponible, sans regarder les autres caché par des rideaux, il aurait put y apercevoir les ombres de Serena Spiegel, Ginger et Noob qui chuchotait à l'oreille de la fille au cheveux bleu.
Cecillia qui avait diligemment suivis son nouveau capitaine lui fit le plus concis possible des résumés de l'épisode précédents. Kaori lui était tombé sur la tronche. Kaori. Encore. Comme ça, paf d'un coup, comme le chien. Sid lâchait un grognement de jurons continus à l'entente de cette nouvelle, la grande lui paierait cher son interruption de...de...pas moyen de se souvenir de quoi le spiralo-pirate et la verte avaient discuté quelques secondes avant que le fessier le plus massif des Langren's n'écrase la moitié de la conversation.
Tout de même, Cecilia avait une de ces façon de s'exprimer, de l'intonation au choix des mots les oreilles et le cerveaux de Sid s'y accommodaient difficilement. Et surtout...

« Yarrr ha ha ha ! Kao une dame ?! T'as pas du bien la voir grailler pour dire ça Yarrr ha ha ha ! 'Fin c'te « Dame » va payer d's'être crashé sur ma tronche t'peux en être sur. ! »
Il s'appretait à aller prendre une trousse de soin et commencer la tache pénible de se suturer seul. Enfin c'était avant que la noble se mette a fouiller partout comme une fouine paniquée.

« T'cherches quelque chose ? » Sans rien dire elle brandissait le matériel de premier secours « Euh...sympa mais j'aurais p...oh wow ! » Elle souleva le haut de Sid, dévoilant ses tatouages, bloqué au niveau de son visage avant qu'elle commence le travail de força consistant à enlever les manches. Sid n'y voyait plus rien et commençait à se faire des idées...

« Hé bhé tprhdhh pddhh tehh thh. Shhrr uh lhu dfhrhhhmrhhh, nhh rhh puhhh llllhhh dhh mhhh shhhbr oshhhi  (hé bhé t'perds pas d'temps toi. Sur un lit d'infirmerie, on aurait put aller dans ma chambre aussi.) » Avec le linge sur sa bouche, il était loin d'être clair.

Il fut bien surpris lorsqu'elle réussit enfin à le déshabiller partiellement et qu'elle appliqua une dose de desinfectant sur la plaie. C'était loin d'être le type de préliminaire que le spiralo-capitaine envisageait. « Aie ! Mais... »

Et là elle suturait. Les moments où l'aiguille perçait la chair bleuit se voyaient ponctué de « Mais » incrédule du spiralo-capitaine qui ne comprenait toujours pas la situation. Il faut dire que jamais la verte n'avait parlé de ses compétences. Tout ce qu'il savait d'elle hormis son passé de roman à l'eau de rose, c'était son talent pour se retrouver en détresse.
Elle s'appliquait, visage en bas du torse du pirate. Ce qui, en terme d'ombre au travers du rideaux, pour les autres occupant du dispensaire, donnait une figure bien plus qu'ambigu. Surtout avec un Sid qui relevait le menton lorsque l'aiguille ou l'alcool piquaient.
La tète au dessus de Ceci, le supernova pouvait humer l'odeur de la nouvelle recrue...et ça sentait fort. L'odeur d'une longue traversée sans douche pleine de traveau forcée. Le genre de fumet qui se dégagea du spiralo-capitaine à la sortie de ses trois semaines de mitard en prison. Une sueur chargée d'histoire.
L'ouvrage finit, elle releva son visage en tendant une compresse à son capitaine. Un gros sourire au lèvre. C'était mignon.
Sid releva le menton de la verte et approchait son visage du sien. Préparant un baiser hollywoodien. Le capitaine mis un gros coup de tête à la nouvelle recrue. Front contre front.
Pourquoi ? A cause de l'oreiller. L'oreiller que la voisine de pallier, Sérena Spiegel venait de lancer. Il cogna l'arrière du crâne du supernova et provoqua la petite réaction en chaîne.

« Raaaaah ! P'tain c'quoi ton problème Sé' ! »
Un simple regard sur l'autre grande blonde l'équipage répondait à sa question. Elle avait toujours son bras et sa jambe déboîte. Depuis le combat contre sa grande sœur au parc d'attraction. Et derrière Ginger n'était pas mieux.

« Bha ça va ! T'pas en train d'remplir ton cercueil grogna... »

A Kaori de débarquer. Avec des insultes et un autre blessé. Un type que Sid était persuadé d'avoir déjà croisé sans pouvoir dire où...il faut dire que l'éclairage du mitard de Der Richter n'était pas top pour identifier parfaitement un visage, et le delirium causé par la faim qui suivit la visite de Yue transforma tout le passage en cellule d'isolement en une sorte de trip sous acide dont il devient difficile de discerner un moment précis.
Mais plus important, Kao, qui devait payer aussi.

« Ouai ouai connasse. Pose le sur l'pieu, j'vais le rafistoler.»

Au moment où la grande blonde se baissait pour déposer le colonel vaincu...Sid lui explosa un tabouret à l'arrière du crâne. Il avait vu la grande blonde encaisser pire, il ne s'inquiétait pas. Ce qu'il voulait s'était simplement Kao K.O. Pour pas longtemps.

« Yarr ha ha ha ! Tiens dans ta face ! »

Le temps de mettre la main valide de la grande blonde dans un verre d'eau. Se réveille avec la culotte trempée lui apprendrait à traîner son capitaine.

Comme ça tout le monde dans l'infirmerie pouvait montrer ses blessures.

« Bon cess t'a l'air de t'débrouiller un minimum. T'fais des attelles pour Séré, la blonde pas manchote allongée. J'm'occupe des autres. S't'marches sur Kao fais gaffe à pas la réveiller. Si elle demande, elle s'est petée la gueule. »

Et le petit monde acquiesçait pendant que les médecins s’attelaient à la tache. Sid continuait de se demander où il avait vu Yue avant...

"Quelqu'un connait c'type au faite?"

Cecilia tendit simplement la compresse, un sourire sur les lèvres. Elle était dans une position encore accroupi, elle allait s’appuyer sur le lit afin de se relever et de s’éloigner. A son grand étonnement, l’homme lui saisit le menton, elle fronça les sourcils ne comprenant pas l’attitude du pirate. Elle lui avait dit qu’elle ne voulait pas le rembourser de la sorte. Pourquoi insistait-il ? La demoiselle serra de ses doigts les draps, bien décidé à filer un coup à la mâchoire de celui-ci s’il s’approchait plus. Subitement, une vive douleur lui prit au front et dans un réflex, elle s’écarta, du visage qui venait de cogner contre le sien.

La jeune femme cligna plusieurs fois des yeux, surprise par ce retournement de situation. Elle aperçut ensuite un oreiller retombant de la tête du primé, celui-ci se redressa rapidement pour crier après le lit voisin camouflé derrière un rideau blanc. Ses fesses retombèrent d’étonnement sur ses pieds, ébahi de voir l’objet insolite qui venait de la ‘’sauver’’. Si elle n’était pas aussi épuisée, elle en aurait rit de bon cœur.

Elle s’empressa de se relever, se rendant compte, qu’elle n’avait toujours dit aucun remerciement à l’homme. Cependant, elle n’avait pas eu le temps de dire un seul mot que celui-ci était déjà en train de se disputer avec son équipage. D’ailleurs le capitaine avait saisi un tabouret et avait frapper Kaori avec celui-ci, elle qui ne manqua pas de s’effondrer. Pour couronner le tout, il lui mit la main dans l’eau. Un acte qu'elle n'aurait pas cru possible, celui était si puérile. La verte regarda pendant plusieurs secondes le corps étendue sur le sol, se demandant sur quel sorte de gens, elle était tombé. Elle n’eut pas plus de temps à s’occuper de cette question vu que son maître voulait réquisitionner ses talents.

L’apprenti médecin se détacha des lits pour aller un peu farfouiller dans les armoires à la recherche de quoi que ce soit qui puisse faire des attelles. Heureusement, il y avait tout à disposition et elle put rapidement s’acquitter de sa tâche, elle ne releva même pas la tête quand Sid, demanda qui était le dernier patient. Si celui-ci l’ignorait, elle n’allait certainement pas le savoir. Par contre, elle fit bien attention à chacun de ses gestes, plus principalement ses pieds pour ne pas toucher la géante inconsciente.

-« Vous voulez que je fasse quelque chose d’autre, Maître ? » Demanda-t-elle alors qu’elle noyait le dernier bandage autour de l’atèle qu’elle venait de faire.

Anima était en train de poser Yue sur un lit quand soudain, quelqu'un éteignit la lumière. Le noir total. Lorsque la grande blonde se réveilla, elle se trouvait dans les couloirs de Marie Joa. Enfin, plus précisément, dans la grande salle de réception. Elle revivait non sans un certain plaisir son intronisation en tant que chef du CP9. Histoire de frapper un grand coup, elle avait invité le gratin des hauts-gradés de la Marine. Les amiraux Celerion Cashi et Godwrath D. Alexander, mais aussi des personnes moins prestigieuses mais tout aussi connues. Bref, la réception de l'ambassadrice était un succès très certainement grâce au bon goût du maître d'hôtel qui approvisionnait régulièrement les invités en petites boules de papier doré qui renfermaient un délicieux chocolat.

Puis soudain, tous se retournèrent vers Anima. Elle ne comprenait pas. C'est alors qu'elle saisit des murmures gênés et moqueurs. Regardant à ses pieds, elle vit une flaque jaunâtre dont elle était très certainement l'origine à vu de la longue trainée de la même couleur qui partait de son entre-jambes pour finir sur le sol. Horrifiée, elle vit les grands de ce monde se foutre d'elle. Elle, elle était morte de honte. Puis ... ce fut le réveil en sursaut.

"Non, je ne me suis pas fait pipi dessus!"

Elle se redressa vivement, juste le temps de ressentir une humidité anormalement importante au niveau de ses cuisses. Son visage se colora d'un rouge du plus bel effet, et elle sembla rétrécir. La tête baissée de honte, elle avait l'air d'une gamine qui avait (encore) fait une bêtise. Sa voix réduite à l'expression d'un murmure s'échappa comme une couinement de ses lèvres serrées d'émotion.

"En fait... si..."

Dans un glapissement honteux elle détala aussi vite qu'elle le put afin de rejoindre sa chambre afin de se laver. Une fois là-bas, elle se fit couler un bain pour se nettoyer. Avant de se débarrasser de sa tenue souillée d'urine, elle se chercha un rechange dans son armoire. Et là, le hic! Elle n'avait qu'une tenue... la sale... C'est alors qu'elle se souvint qu'elle avait mangé une partie de sa garde-robe avant la prise de Marie Joa, donc elle avait une tenue de rechange. Il s'agissait de son ancienne tenue de chef du CP9, haut noir moulant et pantalon de la mère couleur et beaucoup moins près du corps. L'esprit apaisé, elle alla donc se décrasser.

Un rire général avait prit la pièce, celui qui riait le plus fort était le maître à bord, très fier de sa petite phrase. La demoiselle était un peu désolée pour la géante, elle garda un soupir dans sa gorge. Comme la bonne humeur s’était élevée, soudainement, celle-ci retomba. L’argenté venait de faire entendre sa voix et celle-ci n’était pas des plus aimable, bien au contraire. Les propos étaient tranchants et sec, vulgaire aussi. Il n’y avait aucune aura de colère autour de lui mais dans ses quelques phrases, elle pouvait entendre une rancœur sans limite. Elle avait baissé la tête vers le sol, un peu honteuse d’avoir blessé sans le vouloir, le jeune homme. Ses mèches cachaient les prunelles dorées, qui regardait ses pieds. Cependant, plus le discours n’avançait, peu à peu la compassion la quittait. Une flamme prenait petit à petit dans les orbes et y dansait alors qu’elle se retenait de serrer les poings. Plus pour ne pas faire remarquer son état que pour épargnée ses paumes. Même si les derniers mots du pirate étaient lancés à la plaisanterie, elle se doutait qu’il était parfaitement sérieux.

Sans un mot ni même un regard pour le pirate, elle se dirigea vers le placard que venait de lui indiquer afin de sortir un torchon et prit un seau pour le remplir d’eau. Regardant l’eau s’écouler, elle essayait de se calmer, elle sentait un brasier dans ses entrailles. Il y avait longtemps qu’elle n’était plus elle-même, bien avant sa condition d’esclave. Cela datait de l’époque ou son père avait essayé de l’enfermé dans un moule et il avait pratiquement réussi. Cependant, même si elle n’était pas rentrer intégralement dans celui-ci, un part de son âme y était quand même resté, prisonnière. Elle empoigna avec force l’anse du seau puis refit le chemin à l’envers, d’un mouvement large et emprunt de ce sentiment qui la rongeait depuis six ans à présent, elle jeta le seau d’eau vers la flaque d’urine sur le sol. En visant bien entendu l’homme qui l’avait secouru pour qu’il soit trempé également. Elle sentait sa respiration être hachée par ce geste, pourtant cela ne l’apaisa pas, elle sentit peu à peu les larmes lui monter aux yeux mais elle passa rapidement son bras sur ceux-ci pour ne pas laisser aller. La demoiselle serrait avec force ses doigts autour du morceau de métal qui lui servait à porter le récipient.

-« Capitaine. » Commença-t-elle d’une voix qui était aussi froide qu’un glacier, elle avait clairement dit ce mot avec une hostilité palpable. Si elle avait marqué un certain respect dans ce mot qu’elle avait utilisé un peu plus tôt, celui-ci avait disparu. Un sourire restait sur ses lèvres mais cela ressemblait plus à un rictus qu’autre chose.

-« Si les esclaves et les nobles vous dégoutent à ce point, vous devriez éviter le marché de Shabondy. Comme vous auriez pu tout simplement passé votre chemin, ne pas écouter votre égoïsme pendant quelques secondes. J’ai beau connaître le chemin, je ne peux l’emprunter. Parce que je suis reliée à vous, par quelque chose de pire qu’une chaine. Parce qu’il ne suffit pas d’un peu d’Haki pour m’en défaire. »

Cecilia laissa tomber le seau qu’elle tenait encore à la main, le bruit se répercuta un peu dans la pièce, alors qu’il roulait sur le sol pour rejoindre les pieds de l’argenté. Dans un mouvement de rage, elle arracha les manches de sa robe noire, dévoilant, ainsi sa peau meurtrie. Celle-ci était striée de bleu, des marques de brûlures. Elle monta ensuite ses doigts au niveau de sa gorge et tira sur le tissu qui ne tarda pas à voler en éclat lui aussi. En quelques secondes, elle se retrouva face à l’adulte, mis a part sa culotte noire en soie avec des fleur blanche qui s'entrelaçait qui avait prit une teinte grise avec la saleté , plus rien de l’habillait. La seule tenue qu’elle portait se fut les marques de bleus, les zébrures qu’elle avait sur le corps. L’homme pouvait ainsi constater qu’elle n’était qu’un punching-ball humain, pas un centimètre de sa peau n’avait été épargné. Juste ses pieds, ses mains et son visage mais s’il s’était posé la question, il avait la réponse maintenant.


-« Vous teniez vraiment à contempler ce corps, n’est ce pas ? J’espère que vous êtes ravi du spectacle ! Vous avez une cravache ? Cela doit être le seul objet que je n’ai pas gravé dans le corps. »

Souriant un peu plus, elle se moquait des yeux qui pouvaient être sur son corps, elle ne fixait que Sid dans les yeux. Dans sa main droite, elle avait toujours le torchon, elle le jeta en sa direction, en espérant que celui-ci atteindrait. Elle se retourna après cette action faîte, ses longs cheveux verts la suivirent dans sa course mais dans ce mouvement, on avait pu apercevoir la peau de son dos. Celle-ci était blanche comme l’ivoire, il y avait peu de temps mais on pouvait y apercevoir les marques de fouet, de griffure et aussi le sang sécher camouflant la plupart des plaies.

-« Merci de m’avoir rendu la ‘’liberté’’ » Dit-elle en s’éloignant mais ses mots n’étaient pas tendre ni même emplie de la reconnaissance qui aurait du l’être. Elle avait dit cette phrase avec un mépris qui n’était même pas caché.

Son cœur battait la chamade, parce qu’elle avait peur et lui avait quand même jeté celle-ci, peu avant de refermer la porte en direction de la douche. Le rempart en bois lui était réconfortant mais elle savait que ce n’était qu’une maigre protection. La demoiselle ne savait pas la réaction qu’allait avoir l’homme à son encontre et elle ne voulait pas le savoir. Elle avait mal dans sa poitrine ainsi qu’aux jambes et devait luter pour garder l’équilibre. Elle se serait bien évanouie, si cela n’était pas aussi dangereux. Par précaution, elle referma la porte à clé et se laissa glisser sur le sol, essayant de reprendre sa respiration.

Kiku venait d'atterrir. Tout près du Home en plus. Mine de rien c'était un sacré coup de bol. Excitée comme une puce, il fallait absolument qu'elle raconte son histoire à Sid-sama. Pourquoi? Parce que, tout simplement. Allongeant les grands compas qui lui servaient de jambes, elle se mit donc à foncer comme une balle dans le Home, avec un objectif en tête, trouver son capitaine et lui raconter sa formidable aventure! kiku avait un super pouvoir, comme les super héroïnes qui n'étaient pas des drogues. Elle était super fière de son truc. Cependant, elle ne savait ni comment elle avait fait ni comment le refaire. Mais ce n'était pas grave, il fallait qu'elle en parle. En chemin elle évita de justesse Seto et Ni Yan qui lui balancèrent qu'on n'attendait plus qu'elle et qu'on allait bientôt plonger pour se tirer de cet archipel qui devenait de moins en moins hospitalier au fur et à mesure que le temps passait envers les pirates.

Vous connaissez le proverbe jamais deux sans trois? Hé bien vous y trouverez ici une amusante coïncidence. En effet, alors que la jeune femme aux cheveux verts sortait de l'infirmerie dans laquelle se trouvait le spiralo-pirate pour aller à la douche un OVNI (objet violet nullement identifiable) venait de lui rentrer dedans de plein fouet. Kiku, trop focalisée à suivre la trace de l'odeur de son chef et à se souvenir de son abracadabrante histoire elle en oublia de faire attention. Et donc c'est la troisième personne contrôlée par un joueur que la Native bouscule en trois sujets différents! La règle de trois dans toute sa splendeur. Implacable.

Et vpoilà le résultat! On avait donc une noble au sol avec une esclave dessus à califourchon dans une scène qui stimulerait certainement l'imaginaire fertile du capitaine Sid Langren qui n'allait pas tarder à rappliquer au vu du boucan qu'elle venait de faire. Se penchant sur la malheureuse personne qu'elle avait bousculée, elle respira son odeur et dit.

"T'es qui toi? Moi c'est Kiku, tu sens de drôles d'odeurs. Un peu comme un noble qu'aurait oublié ce que c'est que le savon! Kouhouhouhouhou!"

Si Cecilia n'était pas partie dans les bras de Morphée, elle pouvait voir une aveugle portant des lunettes de sommeil et une tenue assez affriolante se tenir sur elle et lui adresser le plu grand des sourires.

Cecilia avait un poids sur l’estomac, elle se sentait vaseuse et avait mal à la tête. Elle se retient de vomir parce que la jeune femme savait que ce ne serai que de la bile. Elle n’avait pas mangé depuis trois jours après tout. Ce n’était pas avec l’unique brioche qu’elle avait posé contre ses lèvres, avant que la géante atterrisse sur la table, qui avait pu la nourrir. Ainsi, elle fut surprise en ouvrant les yeux, qu’elle n’avait pas de crampe mais bel et bien un être humain sur son abdomen. La verte cligna plusieurs fois des paupières pour s’assurer qu’elle n’était pas dans un rêve. De là où elle était, elle ne pouvait voir la position subjective que leur corps entrelacé formait. Elle ne remarquait qu’une jeune femme avec de longs cheveux mauves, qu’elle sentait contre ses jambes nue. Celle-ci ne pesait pas une plume, bien au contraire. Ce ne fut que quand elle essaya de se redresser, qu’elle constata le bandeau en dessous du front.

L’esclave garda un soupir dans sa gorge alors qu’elle repoussait le corps de l’aveugle pour se lever. Elle grimaça alors que son dos cognait contre la porte. Une fois de plus, la demoiselle cligna des paupières quand elle constata que celle-ci était ouverte. Pourtant, elle était persuadée quelques minutes plus tôt de l’avoir fermer et verrouillée. Mettant de côté ses interrogations, elle voulait mettre le plus de distance possible avec son maître donc de l’infirmerie.

Ce fut une victoire pour l’ancienne noble de constater que ses jambes ne tremblaient pas, que malgré sa tenue inexistante, elle n’avait pas froid. S’appuyant quand même contre le mur pour être certaine qu’elle ne s’écroule pas, elle avançait à petit pas vers la porte. Elle rêvait d’une bonne douche depuis des mois, puisqu’elle n’avait pas pu approcher l’eau depuis un long moment. Presque cinquante jours en faite, vu qu’elle n’avait pas pu se laver lors de son alitement puis elle avait été embarquée sur le héron.

Un sourire se hissa naturellement sur les lèvres rosées, elle parvint à ouvrir le rempart de bois. Les doigts se serrèrent avec violence autour de la clinche alors qu’elle avait l’entrée entre-ouverte. Un hurlement d’horreur et de surprise sorti de sa gorge malgré elle. La jeune adulte ne s’attendait pas du tout de tomber nez à fesses avec son nouveau Capitaine. Elle ne chercha même pas à observer le corps de celui-ci et referma rapidement la porte. L’aristocrate déchue avait les joues qui lui chauffaient, elle n’osait retirer sa main de la poignée, de peur que celle-ci s’ouvre. Milles questions lui traversa l’esprit.

La native était donc sur Cecilia. Dans le genre de poses suggestives de livres pour adultes. C'est alors que Sid arriva pour profiter de la vue. Comme souvent, d'ailleurs. En effet, Kiku, dans son esprit un poil dérangé, associait plus son capitaine à une espèce de pervers mateur qu'à une bête de sexe. Mais tout ça était une autre histoire...

"Ouai bha...m'en fout d'abord, moi quand j'pue et qu'jsuis totalement barge, j'vais prendre une douche j'reste pas degueu sur le sol na!"

Il devait y avoir un truc entre la fille qui puait et le Sid qui puait aussi. Un truc pas net. Un truc plein de froti-frotta et de choses interdites au moins de dix-huit ans. Le genre de choses que Kiku comprenait facilement. C'est pourquoi lorsque la noble la repoussa pour aller voir le spiralo-capitaine sous la douche, la Native comprit de suite qu'elle y allait pour jouer à des jeux adultes. Ou pour ramasser le savon. Bref des choses intimes entre deux êtres consentants.

C'est pourquoi le hurlement et le claquage de porte furent pour la Native complètement incompréhensibles. De quoi la jeune femme pouvait-elle bien avoir peur? L'aveugle se rapprocha donc de Cecilia, mettant sa main gauche sur celle qui tenait la poignée. Approchant son visage dangereusement près de celui de la jeune femme aux cheveux verts, leurs lèvres s'en touchaient presque.

"Tu n'aimes pas les garçons? Dommage! Mais si tu préfère les filles, il paraît que Kao sait drôlement bien s'y prendre! Tu devrais aller la voir. Mais avant tu devrais remettre tes habits, se balader nue sur le Home c'est limite une invitation. Enfin, peut-être aimes-tu ça à plusieurs aussi. Je ne te juge pas, tu te fais plaisir comme tu le sens. Allez, salut!"

Très vite elle tourna les talons et s'engouffra dans l'infirmerie où elle pouvait entendre une voix qu'elle ne connaissait pas gémir.

"Youhou! Est-ce que quelqu'un aurait la gentillesse de finir de coudre ma blessure. Ça serait vraiment très sympa..."

Ni une ni deux, elle attrapa l'aiguille qui pendouillait de sa main gauche (jamais précisé mais Kiku est gauchère) et de sa main droite, elle tâtonna pour trouver la blessure. Une fois qu'elle eut localisée la plaie, elle commença à coudre. Pas vraiment comme des points de suture, mais plus comme des points de croix. Façon couturière. Histoire de distraire le malheureux de la douleur, Kiku fit la conversation.

"Salut, moi c'est Kiku, j'ai jamais vraiment recousu un monsieur, mais ça doit pas être plus compliqué que de repiquer du tissu. Alors bouge pas, si t'es sage, t'auras pas une cicatrice trop moche. Comment tu t'es fait ça d'abord? Heureusement c'est pas trop profond. Ça y est, c'est fini. Oups... fallait pas désinfecter avant de coudre? Hum... je crois que je me suis loupée, j'espère que tu n'en mourras pas. Tu devrais dormir en tous cas, tu iras mieux à ton réveil! Bonne nuit!"

Un bisou sur le front plus tard et Kiku faisait déjà machine arrière et se dirigeait vers la sortie.

Sid laissait couler sur lui l'eau la plus froide possible. Une morsure de plus par dessus ses blessures du jour. Une dizaine de seconde suffit heureusement pour rendre ces partie amorphe. En particulier un point d'interet relevé qui avait motivé son empressement vers la douche, maintenant redescendu comme la chevelure de Sid. bien qu'il ne put la traiter avec les produits « de gonzesse (dixit l'équipage) » que le capitaine utilisait pour entretenir sa teinture de cheveux.

Maintenant il pouvait repasser la température à un degré plus confortable et se lancer dans une activité ancestrale pratiqué dans les douches, autant par les femmes que les hommes même si une grande partie prétendait le contraire. Un petit quelque chose qui calme l'esprit durant de longue traversé en mer, solitaire ou accompagné. Chanter en prenant sa douche, quel plaisir !

En même temps qu'il se shampouinait/savonnait, le spiralo-capitaine entammait le premier couplet d'une chanson de pirate « What will we do with a drunken pirate », du classique qu'il avait chanté depuis son plus jeune age dans la taverne.

A peine eut il commencé à se rincer que Cecillia surgit. Il ne l'entendit pas ouvrir la porte, entre ce qui pleuvait de pommeau et sa propre voix, il couvrait efficacement la porte. Par contre, aussi bon chanteur qu'il pouvait être, surpasser la verte dans le cri strident aigu...tout de suite il eut de quoi réagir. Sid sursauta et put apercevoir la chevelure verte crasseuse ressortir subitement avant de glisser sur le sol mouillé. Il se rattrapa comme il put sur le mur, coupa l'eau et, le visage à moitié recouvert de shampoing, hurla à son Tour.

« YOW ! J'SUIS DANS LA DOUCHE D'PUIS MOINS D'DEUX PT'AIN D'MINUTES ! SOIT T'ATTENDS SOIT T'VAS AILLEURS ! BORDEL !  »

*  'tain d'timbrée * pensa t il, la verte ne marquait pas de point avec l'équipage où qu'elle comptait apparemment suivre. Et pourtant elle était les seins à l'air, ce qui d'ordinaire suffirait à amadouer le pirate avec aisance.

Toutefois, Sid se rinça rapidement se sécha encore plus vite et s'attacha la dernière serviette, une courte, autour de la taille avant de tenter d'ouvrir la porte.

« Hé mais c'quoi c'délire 'vec les portes verrouillé ici ?! HE KIKU ! C'TOUJOURS PAS DROLE COMME BLAGUE D'AVEUGLE ! » Sid pris quelques secondes de pause avant de se mettre à rire « 'FIN J'VOIS PAS EN QUOI C'MARRANT YARR HA HA HA HA ! » Super blague d'aveugle en faite.

Cecillia aurait intérêt à faire quelque chose avec la porte, la lâcher ou l'ouvrir car le verrou subirait sûrement le sort de celle de l'infirmerie incessamment sous peu.

Cecilia tenait la poignée, pas tellement parce qu’elle voulait la tenir verrouillée mais bien parce qu’elle n’avait que cela pour se tenir. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, elle sentait qu’elle avait le feu au joue. Elle ne s’était pas vraiment attendu à cette vision puis la surprise de voir l’homme alors qu’il était sensé être dans l’infirmerie avait eu raison de sa voix. La demoiselle grimaça parce qu’elle avait de nouveau mal à la gorge, elle était certainement reparti pour plusieurs jours de mutisme ou de murmure. Sa voix ne reprenait des forces depuis quelques heures, elle venait de gâcher ca en quelques minutes. Sid n’était vraiment pas son porte bonheur, c’était une évidence pour la jeune femme. Cependant, elle devait quand même rester là.

Sa respiration se coupa quand elle sentit une main rejoindre la sienne tout naturellement l’aveugle avait saisi la sienne, comme pour lui demander de l’ôter. Elle n’obéit pas de suite, trop surprise par son rapprochement, presque contre lèvre mais d’autant plus par ses propos. Ensuite, comme si elle repartit comme elle était venue. En silence et sans aucunes prémices de son action.

La noble déchue entendit alors la douce voix de son capitaine qui souhaitait sortir de la pièce d’eau. Voulant écouter le conseil l’indigo mais surtout fuir l’homme qui l’avait délivré, la jeune adulte lâcha la clinche et parti clopinant à la recherche d’un drap dans l’infirmerie afin de se vêtir. Elle passa sans un regard devant le blesser, elle ne sourcilla même pas alors que Kiku était occupé à le recoudre. La jeune femme était en mode automatique, elle avançait parce qu’elle le devait mais elle était épuisée.

Elle empoigna le drap puis le glissa par dessus son épaule droite et fit pareil avec l’autre coin du côté gauche. Elle fit rapidement un nœud avec les deux extrémités derrière son cou. Elle entortilla autour d’elle le reste du drape, celui-ci lui arriva à la hauteur de ses genoux, elle fit un rapide nœud à cette endroit pour que la robe de fortune ne s’ouvre pas facilement, elle en fera plus tard, un vrai vêtement mais l’urgence était de se couvrir.

-« Y a-t-il un endroit où je puisse m’installer ? » Demanda-t-elle parce qu’elle était vraiment épuisée et même un sac de farine ferait l’affaire comme lit, même le sol, du moment qu’elle pouvait enfin se reposer. Elle savait qu’elle n’aurait pas du demander normalement mais elle accepterait la punition plus tard pour son comportement. Elle n’était pas à un bleu près.

Pendant ce temps là, Kaori venait d'avoir une conversation avec son ancienne subordonnée, la révolutionnaire Ilia Nugu. Le Den Den Mushi d'Aquila en main, elle passa vers l'infirmerie qui était sur la route de son atelier. En effet, juste après avoir causé avec celle qu'elle considérait plus comme son amie que comme sa lieutenant, elle avait eu une idée d'arme. Et voulant absolument battre le fer tant qu'il était chaud, elle ralliait donc son laboratoire afin d'essayer de mettre en pratique l'idée qui venait de traverser l'esprit de la grande blonde.

Or, comme je le faisait remarquer plus haut, l'infirmerie était sur le chemin. Enfin, pas vraiment. Mais le crochet à faire pour que la sabreuse des Langren's puisse être rassurée quant à l'état de santé de Yue D Aquila, mais surtout de Ginger n'était pas grand chose au final. Au détour d'un tournant, elle vit la petite Cecilia rentrer dans l'infirmerie nue. Intérieurement, elle pensa que de prendre des ses nouvelles pourrait être une bonne idée aussi.

La grande blonde rentra donc elle aussi dans cette infirmerie dont semble-t-il, on pouvait y pénétrer comme dans un moulin. Rapidement, elle fut presque bousculée par une Kiku qui sortait. Remettant le Den Den Mushi à son propriétaire inconscient. Elle se retourna vers la jeune femme aux cheveux verts. Cette dernière s'était enroulée dans un drap, façon empereur romain et venait de demander timidement.

"Y a-t-il un endroit où je puisse m’installer ?"

"Bah, y'a pas mal de piaules encore libres sur le Home. Ce qui me gave un peu car je te proposerai bien de partager la mienne. Mais je pense à présent que ce que tu souhaite le plus en ce moment c'est un peu d'intimité, non?"

Tout en parlant, elle se bourrait sa pipe sans aucun égard par rapport à l'endroit où elle se trouvait. Finissant son ouvrage, elle l'alluma, exhalant un long panache de fumée odorante dans l'infirmerie.

"Enfin, si tu veux un peu de compagnie, tu peux me suivre dans mon labo, j'ai un truc à bricoler. Ou rejoindre Kiku dans le salon, avec les autres gars de l'équipage. Ou alors, je peux te montrer une chambre ou tu pourras un peu t'isoler. C'est comme tu veux."

Puis elle sortit de la pièce.

Sid, en grand méchant loup comptait jusqu'à trois avant de démolir la porte. Heureusement pour elle, la fée verte avait lâché prise et partit se réfugier dans l'infirmerie. Sans le savoir, elle venait de sauver une porte, un monument en bois, sans avoir à massacrer une famille de castor ou une colonie de termite !
Le spiralo-capitaine sortit, habillé d'une mini-serviette enroulée autour de la taille, pile pour voir Kiku partir en trottinant, un grand sourire au levre. Juste ce qu'il fallait pour que des pensée du genre « mais qu'est ce qu'elle à encore fait » envahissent l'esprit du supernova. Avant qu'il aille farfouiller avec la perspicacité du limier qui SAIT pour découvrir la raison de l'engouement SUSPECT de la boule de cheveux violets, l'autre créature fascinante du monde de la coloration capillaire vint mendier à son spiralo-maître un coin où dormir. Un peu débile comme question, rien de surprenant pour Sid venant de celle qu'il considérait comme un des cas les plus frappa-dingue à bord. Un peu débile vu qu'elle se trouvait dans l'infirmerie et qu'elle venait de prendre un drap sur un lit libre...

Enfin, le toga devait posséder une pléthore de vertus attendrissante pour que Sid n’envoie pas l'ex-noble épuisée en pâture à l'impitoyable système d'attribution des chambres de l'équipage. En effets, comme Kaori -de retour- le disait, le Home disposait de nombreuse cabine « libre », à savoir sans locataire permanents. L'occupation de celle ci se décidait au fils d'impitoyable partie de poker, dé, domino, scrabble, monopoly, shifumi, mystère de pékin et cluedo. Quand les mises montaient, les chambre devenaient monnaie.

Dans son état, Cecillia n'aurait pas tenue une mains. Aussi les engrenage de l'esprit vrillé tournaient pour trouver une solution. A tel point que les engrenages tatoués sur les épaules du capitaine donnaient eux meme l'impression d'une rotation.

« Hmmmmmmmm[...] » Une douzaine de seconde de syllabe allongée passèrent avant qu'une idée arrive. « Hé Noob...Pierre-papier-ciseaux. Tu gagne on échange d'chambre pour deux semaines. T'perds t'laisse ton coin à Cess' Césare. Pour deux...nah trois jours »

Le samouraï mythomane hésita longuement, pondérant les issues possible. La chambre de Sid, celle du maître de bord, reflétait exactement le luxe outrancier dans lequel les noble mondiaux vivaient et avec la romance fraîchement entamée avec Ginger ce sommet de luxe serait un exellent début.
Il acquiesça et les deux hommes armèrent leurs bras droits pour se lancer dans un bref mais épique duel de chance, de lecture et...de triche !

En effets, le shifumi au niveau pratiqué des Langren's dépassait la banale analyse statistique de ce que l'adversaire allait sortir. L'exercice consistait à attendre que l'un sorte une pose définitive de doigt et le rattraper avec le symbole prioritaire.
Le samurai avait pour lui une technique plus que correcte de dé-fourrage battô. Sid dégainait plus vite que son ombre mais la bonne étoile d'un vendredi treize sous une echelle.

« Un. »

« Deux. »

« TROIS ! » « TROIS! »

Le papier du spiralo-capitaine enrobe la pierre du samurai mythomane.

« YARRR HA HA HA ! J'SUIS TROP FORT !!! T'AS PERDU NOOB ! T'ES MAUVAIIIIIIIIIIIIIS ! » Une courte danse de la victoire plus tard, le capitaine donnait ses ordres. « Bon t'vas accompagner Cess dans ton coin, 'fin l'sien. » Il se tourna ensuite vers l'ex-noble « Bon l'cas social, va pioncer un coup, d'vrais y avoir une douche dans sa piaule aussi. Pour les fringues t'verras 'vec les autres donzelle, ou bien t'passeras dans ma cabine j'crois qu'il reste un stock du dernier groupe de marchand qu'on a croisé Yarr ha ha ! »

Sid en serviette se tourna ensuite vers Yue...et ses sutures façon vieux pull rafistolé...de travers...c'est clair qu'il aurait une grosse cicatrice. Et puis cette tète qu'il était persuadé d'avoir déjà vu...peut être était ce la remise en situation, se trouver à nouveau devant le colonel avec le minimum syndicale de vêtements...mais cette fois il percuta. Il resituait. Yue D. Aquilla, l'homme qui était venus l'emmerder en cellule d'isolement.

Un éclair pour saisir un gants et un flingue. Saisir le colonel par ce qui lui restait de col et le balancer dans le couloir, jusqu'au pied de la grande blonde qui s'en allait.

« KAOOOOOOOOOOOOOOOO ! C'QUOI C'PTAIN D'DELIRE ?! T'as une idée d'qui c'est c'connard ?! C'est l'gars qu'est venus m'chercher des cross quand j'étais ENCORE en taule. T'as trois secondes pour m'donner une bonne raison d'pas lui filer un nouveau système d'aération avant d'le jeter en dehors d'chez nous. ! »

Sid presque tout nu, armé, et vraiment pas content.

Cecilia manqua de sursauté quand la voix de Kaori s’éleva dans la pièce, elle n’avait pas jeté un œil dans celle-ci avant de prendre la parole mais il lui avait semblé qu’elle n’était pas présente quelques minutes plus tôt. Elle s’était adressée à la cantonade, en espérant qu’on lui répond. La jeune femme allait remercier la blonde pour son hospitalité mais alors qu’elle ouvrit la bouche, la phrase de l’aveugle lui revint en mémoire. Ses joues se colorèrent immédiatement de rouge, chose que n’avait pas vu la géante puisqu’elle était déjà repartie. Ce fut au tour de Sid de débarquer dans la pièce, il laissa son regard planer sur l’infirmerie avant de prendre la parole.
La verte sentait tous ses muscles tendu, elle s’attendait au pire. Jusqu’ici sa relation avec le capitaine du navire avait quelque chose de désastreux. Elle ne se reconnaissait pas vraiment mais elle avait bon espoir que n’importe qui aurait changé dans ses conditions. La demoiselle devait se raccrocher à des bouts d’elle-même avec grande difficulté et quelque part, cela ne lui plaisait pas que son ‘’ maître’’ méprise à ce point les gens de son ancienne condition. Elle avait eut beau détesté les nobles à une époque, elle les avait fréquenté et pouvait facilement se permettre ce genre de critique. Puis, c’était quand un aristocrate qui l’avait vendu.

Ce fut avec étonnement que le pirate ne lui gueula pas une seconde fois dessus, la prenant peut-être un peu en pitié. Il accepta qu’elle puisse se retirer afin de prendre un peu de repos. Celui-ci lui expliqua brièvement que les chambres étaient un lit ici. Pour cela, il fallait gagner à divers jeux, les yeux de la jeune adulte s’agrandir d’étonnement. Elle savait qu’elle n’aurait jamais la possibilité de gagner, pas assez de force ni de concentration pour cela. Une nouvelle fois, le primé la surpris en prenant sur lui, pour jouer à sa place avec un membre de son équipage.

Un peu honteuse de son comportement plutôt, elle voulu le remercier pour ce geste, vu qu’elle venait de trouver un endroit où passer quelques heures de repos. Elle aurait bien dormi sur le sol, mais dans une pièce vide et cela allait au delà de ses espérances. Cecilia sourit à son guide et se retourna vers Sid mais celui-ci n’était déjà plus là. Il se battait avec le blessé qui était allongé il y a quelques minutes.

L’ex noble se demanda pendant quelques secondes, quel étrange capacité pouvait avoir les membres de l’équipage pour surgit n’importe quand et disparaître de la même façon. Elle espérait quelque part que chacun n’était pas pourvu de celle-ci, sinon elle aurait du mal à suivre. Du moins dans un premier temps, elle savait qu’elle s’habituerait vite à cette étrange coutume. La demoiselle ne mit même pas cela sous le coup de la fatigue.

Elle suivit docilement le dénommé ''Noob'' à travers les divers couloirs du navire. Elle ne chercha pas à mémoriser sa route. Une fois devant la porte, elle remercia le pirate puis s’engouffra rapidement dans la pièce. Elle hésita quelque secondes à prendre une douche avant d’aller dormir mais son corps la portait à peine. Si elle allait vers la salle de bain, elle avait une chance sur deux de se noyer. Finalement, elle rejoint le lit, en pensant à changer les draps vu son état de crasse quand elle se réveillerait. A peine avait-elle touché l’oreiller qu’elle sombrait dans le sommeil.

La grande blonde s'apprêtait donc à rejoindre son laboratoire pour y bricoler sa dernière idée. Malheureusement un nouveau contre-temps la retarda dans la réalisation de son nouveau projet. Et l’aléa en question venait de heurter le mur du couloir avec grand bruit. Yue était donc étendu sur le sol en croyant voir sous un kimono qui n'existait pas. En effet, Kaori avait troquée sa tenue habituelle de samurai pour des habits pleins de souvenirs. En effet, comme spécifié dans l'antépénultième intervention de l'ancienne reine du monde, elle portait la seule tenue propre à sa disposition. Celle qu'elle utilisait quand elle faisait encore partie des assassins gouvernementaux. Un pantalon de soie noire de jais, une sorte de baskets d'une couleur sombre et brillante comme deux fragments d'obsidienne et enfin un haut à manches longues assez moulant. Ce que ni Sid ni Yue ne semblaient avoir remarqué. Kiku et Cecilia étant plus facilement pardonnables au vu de leur handicap respectif. Par contre le colonel avait certainement dû se cogner la tête un peu fort... quant à Sid, c'était Sid. Au vu de la façon dont il la déshabillait du regard en permanence, elle aurait tout aussi bien pu se balader à poil sur le Home qu'il ne l'aurait certainement pas percuté. Cependant, elle n'eut même pas le temps d'enguirlander les goujats que ce fut elle qui se fit réprimander.

"KAOOOOOOOOOOOOOOOO ! C'QUOI C'PTAIN D'DELIRE ?! T'as une idée d'qui c'est c'connard ?! C'est l'gars qu'est venus m'chercher des cross quand j'étais ENCORE en taule. T'as trois secondes pour m'donner une bonne raison d'pas lui filer un nouveau système d'aération avant d'le jeter en dehors d'chez nous!"

La grande blonde ne comprenait pas vraiment. Sid ne lui avait jamais réellement raconté en détails ce qu'il s'était passé à Der Richter, et si par malheur ce devait être le cas, Kaori avait du certainement s'endormir car elle n'avait aucun souvenir de ladite histoire. L'ancienne reine du monde savait que lui et sa clique avaient été des pensionnaires d'un drôle de camp de vacances car les Langren's se vantaient souvent de leur épique évasion du pénitencier. Mais ils restaient beaucoup plus discrets sur les conditions de leur détention. Ouvrant la bouche pour répondre à Sid elle fut devancée par le Colonel aux bois dormants.

"Ha ben, merde! T'es toujours en vie, toi Ainsi, t'as réussi à t'échapper de Der Richter, avant que les Tenryuubitos te tuent... Dans un sens, je suis bien content. Ça me faisait chier de voir ces Nobles s'amuser avec toi, après ce que tu as fait à Kuro, espèce de salopard! C'est à nous, Immortels, de t'envoyer en Enfer. Pour ce qui est de me jeter en dehors, je dis pas non mais sans système d'aération! Rassure-moi d'une chose, le Capitaine, c'est toi?"

Reculant d'un pas pour sortir l'avis de recherche de Yue et que les deux crétins congénitaux qui peuplaient actuellement le couloir puissent bien le voir, elle chercha dans la poche arrière de son pantalon l'affiche qu'elle y avait glissée, soigneusement pliée, en prévision d'une explication avec l'équipage sur la présence d'un Colonel de la Marine à bord .En ce qui concernait Yue, visiblement le choc l'avait bien amoché. Il ne se souvenait même plus de la discussion que la grande blonde et lui-même avaient eu sur le capitaine de cette dernière. Atterrée par tant de crétinerie, elle brandit alors alors le poster, elle se mit a se justifier.


"Tu vois ça, Sid? C'est un Wanted. Ma sœur offre presque cent trente millions de Berrys à quiconque lui livre ce type. Je pensais que la perspective de pouvoir claquer autant d'argent dans le plus grand bordel du monde ne te laisserait pas indifférent, mais bon, si tu t'en fous, je garderais l'argent pour moi. Quant à toi, Yue... tu devrais ranger ton arrogance. Je doute qu'une personne comme Cyanure pose des avis de recherche sur les têtes des plus hauts gradés de la Marine juste pour le plaisir de leur compagnie. Et comme tu le vois mon capitaine est plus d'humeur à te creuser un second rectum qu'a te garder à bord. Même si on a eu la bonté de te rafistoler assez pour pas que tu clamse en route, ne vas pas croire que t'es en mesure de faire quoi que ce soit. T'es mon prisonnier, faudra que tu t'y fasse. Bon, ça va? Tout le monde à compris? Je peux l'amener avec moi dans mon labo? J'ai pas que ça à faire, moi!"

Sid vétus d'une courte serviette apparaissait plus nerveux que d'habitude. Autant dire qu'il faisait passer le lapin duracelle pour un pantouflard avachis. Avoir une petite frappe du calibre de Yue chez lui, c'était le genre de truc qui le foutait puissamment en rogne. Au point de ne pas remarquer la tenue de cuir moulante arborée par Kaori.

Cependant les provocations de Yue, au contraire d'attiser ces flammes, calmèrent le spiralo-capitaine. Le simple fait que le colonel s'imagine que Kao donnait les ordres sur le Home, bien qu'étant plausible pour n'importe quel visiteur en dehors de l'équipage. Ce concept même apparaissait comme plus que ridicule au yeux du vrai, seul et unique capitaine peu autoritaire des Langren's.

« Yarr ha ha ha ! Comme si Kao serait aut'chose qu'la cap'taine des jambons ! Yarrr ha ha ha Kao terreur des provisions sur toutes les mers Yarr ha ha ha ! »

Chance pour Yue, a force de rire Sid ne pensait pas à flinguer le marine blessé. Ni dans la tete ni plus bas ni nul part.
Il se tint les cotes en riant laissant la serviette bouger au rythme de ses mouvements intempestif dicté par son hilarité. Kaori capitaine, rien que de le penser tout haut il s'imaginait la grande blonde en version obèse morbide qui hurlerait d'une voix aggravée par sa ventripotente : « Plus de manger ! PLUS DE MAAAAAAAAANGER !!! » Kaori au diner avec 200kilos de plus en réalité.

Après ça, la plus grosse poitrine des Langren's sortie l'avis de recherche de Yue. 129 millions, juste pour pas faire 130. Signé Cyanure. Elle débitait également une tirade relativement longue, mais c'en était trop pour Sid qui s'éffondra au sol mort de rire.

« YARRRRR HA HA HA HA ! T'ES TROP CONNE KAO YARRR HA HA HA HA ! LES MARINES Z 'ONT PAS DE PRIME SUR LEURS TRONCHE ! »

Sid, toujours à la masse au niveau de l'actualité qui ne le concernait pas n'était strictement pas au courant de la campagne anti-gouvernemental de Cyanure. C'était tout juste s'il se souvenait qu'il s'agissait de la sœur ou cousine de Kaori. Ceci, combiné a l'image de capitaine Kaori renforçait les prédisposition misogynes du spiralo-capitaine. Franchement ces donzelles avaient toutes un grain en trop ou en moins.
Il se releva tout souriant, euphorique encore. Un des meilleurs point de cette journée pourrie de voir que Kaori tombait dans tous les panneau, y compris ceux de blagueurs anonymes.

« Yarrrr ha ha ha ! Garde le c'tu veux ton « prisonnier » vachement « primé » » il mima les guillemets de sa main libre, celle qui ne tenait pas d'arme à feu. « Mais sa bouffe et sa picole viennent de ta part Yarrr ha ha ha ha ! »

Forcer Kaori a partager ses provisions, quelle idée de génie, avec ça il sentait que atterrissage sur sa poire qu'il avait subit tantôt était remboursé dûment et bonnement. En même temps qu'il se rapprochait de Kaori, son regard instinctivement vagabonda vers la zone mammaire de la grande blonde et Ô surprise, le décolleté ouvert du kimono avait fait place à une combinaison de cuir moulant plus qu'au goût du capitaine qui aurait put facilement posé le pouce tendus en clignant de l'oeil pour une pub en gueulant « J'APPROUVE ! » ou quelque chose d'autre digne d'un réseau social.

« D'puis quand t't'es mise au cuir toi ? » Pour allier le geste à la parole il appuya sur la poitrine de Kaori avec son index.

La fameuse veine d’énervement caractéristique de la plus ravissante des borgnes du monde venait d'apparaître. Elle palpitait, dangereusement. On n'était vraiment pas loin de l'explosion, mais, soudain, Sid eut des propos heureux, pour une fois. Ces derniers désamorcèrent une situation qui s'annonçait explosive.

"Yarrrr ha ha ha ! Garde le c'tu veux ton « prisonnier » vachement « primé »." Il mima les guillemets de sa main libre, celle qui ne tenait pas d'arme à feu. "Mais sa bouffe et sa picole viennent de ta part Yarrr ha ha ha ha !"

Une étrange grimace se dessina sur son visage. Koari n'était pas habituée à partager quoi que ce soit. Inutile donc de préciser qu'elle ne se voyait pas du tout nourrir Yue en se privant. Réfléchissant à un moyen de gruger, elle remarqua, mais trop tard le doit de Sid qui venait d’appuyer sur sa poitrine.

"D'puis quand t't'es mise au cuir toi ?"

Recul rapide, et une claque sur la main de son capitaine pour signifier qu'il ne fallait toucher qu'avec les yeux, la grande blonde avait repris une distance "règlementaire", entre elle et son pervers de chef. Sans écouter le blabla de Yue, elle le saisit par le poignet et commença à le traina au sol.

"C'est une vieille tenue, l'autre est sale par ta faute, donc fais pas chier. J'amène mon captif dans mon labo, parce que figures-toi que je veux te bricoler un truc. Allez, Yue, on s'en va!"

Se retournant comme une amante bafouée, elle tirait le malheureux marine dans les couloirs et quittait son capitaine en serviette de bain. Durant le trajet, elle n'accorda pas la moindre attention à son prisonnier. Elle se contentait de râler et de pester contre Sid. Au bout de quelques minutes, elle arriva devant une porte qui menait aux cales. D'un grand coup de pied, elle l'ouvrit en grand et y balança Yue.

"Bon, ça, c'est mon labo, l'endroit où je bosse. Restes sage et ne touches à rien. Si t'es mignon, t'auras à manger."