Présentation d'un moteur de camion ! [E.C]

Nous voici donc les bienvenus, ou non, dans les descriptions physiques de la belle, la sublime, la... Ah ? C'est pas ce perso ? Mince...

Viper est une personne qui mesure un mètre et soixante sept centimètres, même si elle persiste à dire qu'elle en fait soixante-dix à cause d'un complexe de taille, même si elle supporte qu'on lui dise qu'elle est petite. Mais nous allons voir ceci dans le moral. Ce corps possède une masse de cinquante-et-un kilogrammes, assez fin et aux muscles saillants grâce au travaux effectués par la demoiselle pour créer ses machines, il possède des courbes avantageuses,  même si elles ne sont pas celles de bimbos qui se servent de leur physique pour faire saigner du nez la gente masculine, mais elle ne s'en plaint pas, et elle préfère qu'on lui annonce qu'elle est « mignonne » plutôt qu'on ne la regarde pas dans les yeux, même si beaucoup de personnes oublient sa présence à part quand elle sort ses nouvelles inventions. Sa peau est claire et blanche. Pas pâle ni laiteuse, mais assez bronzée pour lui donner des couleurs. Ses yeux, eux, sont de couleur bleu pâle. En dessous, ses nez apparaît, plutôt fin et arrondi. Ses lèvres fines et roses sont au-dessus de son menton terminant son visage de forme ovale.

Dans le domaine de la chevelure, ceux de Viper sont de couleur rouge, assez foncés pour passer pour noir lorsque la lumière n'est que peu présente. Ils sont coupés au carré, mais partent un peu dans tous les sens, même une fois coiffés, et donnant un état plus normal que mal réveillée. Elle peut garder une sale chevelure si elle considère qu'elle doit travailler avant même de prendre soin de son physique, et sa tête sera celle de la personne qui vient de se réveiller, et qui se trouve encore dans le monde des rêves, en partie.

La démarche de Viper est souvent droite, et  elle est plutôt solide pour porter son navire. Plus son rang augmentera, plus elle pourra porter facilement ses machines. Cependant, elle utilisera par la suite (par pour le moment) un chariot afin d'y transporter ses inventions, et se libérer d'un immense poids. Mais pour le moment, son corps supporte ce qu'elle porte, alors elle ne s'en plaint pas. Nous allons à présent partit dans le domaine vestimentaire, assez particulier, de la demoiselle. En effet, elle porte tout d'abord une robe noire, sur laquelle se trouvent des lacets au niveau du ventre, faisant alors office de corset, l'aidant à se tenir droit, mais lui permettant de se baisser ou de plier le dos pour tout ce qui était de création. La robe se termine au niveau de ses genoux et ressemble fortement à celles d'une classique Loi gothique, même si elle se moque complètement de tout cela. Des froufrous rouges tiennent pour décoration dans la partie jupe, et se voit sur les bordures du bas de celle-ci. Une ceinture noire y est attachée pour maintenir les outils de Viper.

Par-dessus cette robe, une cape est accrochée grâce à des crochets en forme de crucifix sur chaque côté. Cette cape est de couleur rouge, allant assez bien avec ses cheveux, et lui permettant de rester discrète lors de certaines interventions. Etant révolutionnaire, il lui faut souvent cacher son visage afin de pouvoir avancer sur une île et faire sa mission avant de se faire repérer, même si la meilleure chose à faire est de ne pas le faire. Cette cape est longue, mais est pliée en deux afin d'éviter qu'elle ne traîne par terre, ou la fasse trébucher. Sous cette cape et cette robe, Viper adore porter des collants, toujours de la même couleur de la robe (elle peut être blanche, mais les froufrous seront toujours rouges)

Parler du moral de Viper, c'est quelque chose de très intéressant, puisqu'il s'agit d'une personne qui a la cœur sur la main, et qui ne s'en voudra de voler quelque chose si ce n'est pas dangereux. En effet, elle préférera marchander plutôt que de se retrouver à voler à l'étalage, à part en cas de dernier recours. Sa gentillesse y va aussi de sa générosité à vouloir aider quelqu'un, ce qui la mettra souvent dans une position désavantageuse si on la reconnaît, mais aussi peut la mettre en retard sur une action qui se passerait non loin, comme un rendez-vous. Donc ne vous étonnez pas si elle n'arrive pas à l'heure, et surtout ne s'en rend pas compte, et arrivera au lieu dit comme si rien n'était anormal et tout s''était bien passé. Par contre, il lui arrive de partir en avance pour parer à ce probable retard.

De plus, Viper est quelqu'un d'assez patient, une jeune fille qui utilisera cette patience pendant quelques jours, mais qui comme beaucoup de monde, commencera à s'ennuyer au bout d'un moment, à part si c'est pour parler de ses créations, jusqu'à ce qu'elle ait terminé bien sûr. Après, elle ne donne pas de réelles informations dessus, juste le temps qu'elle a passé dessus, et les anecdotes qu'elle trouvait drôle de rajouter, mais qui ne sont pas vraiment intéressantes pour les autres.

Même si elle porte des signes de croix, Viper n'est pas réellement croyante, même si elle pense que la révolution est quelque chose qui aidera par la suite. Cependant, elle n'est pas quelqu'un qui cherche forcément des noises à la Marine, puisqu'elle y trouve son mari, elle n'est pas vraiment pour le combat en premier lieu, son expérience du passé lui a fait comprendre que donner le premier sang n'était pas toujours la meilleure des solutions, et tente d'établir d'abord un passage de paix avant d'avoir recours à la force, si celle-ci est bien sûr nécessaire. Elle n'est pas quelqu'un qui soit fanatique des combats, mais elle sait se défendre quand il le faut. Malheureusement, elle pêche un peu au niveau physique, et utilisera ses créations pour palier à ce manque de puissance. Si elle n'a rien sur elle et se retrouve désarmée, Viper tentera de s'enfuir, ou de trouver un moyen de fuite.

Dans le domaine des idées, Viper n'a pas de véritables idéaux, plutôt portée par ses parents, mais aussi ne comprenant pas trop le principe de révolution, elle voit cela comme un boulot de « taper les méchants et sauver les gentils » en gros, et elle n'aime pas qu'on critique son travail, surtout de mécano, ce qui lui mettra à dos la plupart de ses collègues travaillant dans le même type. La seule personne à n'avoir jamais rien dit étant son mari, elle ne lui en voudra pas si un jour il est contre une idée, parce qu'elle l'aime, donc elle s'en fout complètement, contrairement à quelqu'un qui lui dirait qu'une vis est inutile, et qui risque de se recevoir un regard noir... Et une floppée de mots joyeux, et un coup pour lequel Viper se ferait mal elle-même parce que rappelons-le, les capacités de combat de la demoiselle ne sont pas immenses. Elle ne portera donc que rarement son avis personnel, à part si on le lui demande, ou si des constructions sont à faire.

Viper est quelqu'un qui sera absent assez souvent des discussions, à travailler dans sa pièce,  mais elle ne refuse jamais de la compagnie, pour discuter tout en travaillant. Lorsqu'elle sort, il s'agit souvent pour voir si la construction fonctionne ou non, et si le test est positif (elle demande des cobayes volontaires), elle arrête pour la journée et se joint à ses compagnons, sinon elle retourne à son atelier pour voir ce qui ne va pas. Plutôt bornée, elle peut rester plusieurs journées sur le même objet sans sortir de sa pièce, et crever de faim et de sommeil après trois jours sans interruption. A ce moment, elle agit par somnambulisme. S'endormant sur son bureau, elle sera poussée par sa faim d'aller fouiller dans le frigo, et si le groupe est sur terre ferme : voler chez les gens un peu de nourriture, ou beaucoup, pour se remplir la panse, et repartir au boulot le lendemain sans s'être rendu compte de son méfait.

Pour terminer, Viper est quelqu'un d'assez souriant, un peu vantarde sur certains points, mais aussi fidèle et ne lâchant l'affaire que si elle voit qu'elle risque de devenir une gêne pour le groupe. Ainsi, elle est une révolutionnaire qui veut ne pas sortir du droit chemin, sinon elle se considérerait comme une pirate. « Voler n'est pas bien, tuer non plus, mais des fois, il est nécessaire de le faire. »

Les jours de naissance sont toujours les mêmes, mais on peut y ajouter que la naissance de ce personnage s'est faite un douze Septembre, il y a de cela vingt-et-un ans. Viper était un enfant banal à la naissance. D'une famille révolutionnaire certes, mais une famille si peu connue qu'elle n'était même pas recherchée, à cause de leurs délits mineurs comme arracher des affiches de primes ou encore à placer des prospectus la nuit, donc sans pouvoir être reconnus. Mais les deux parents se disaient rebelles, pendant que de l'autre côté, il y avait ceux qui renversaient les dictatures, ceux qui changeaient le pouvoir en place sur certaines îles. Mais ils s'en contentaient. Ils étaient toujours à aider dans l'ombre pour les petites tâches, mais ne voulaient pas être catalogués comme tant des criminels, des personnes primées, parce qu'elles avaient peur de se faire réprimer, et ce n'est pas parce qu'ils voulaient juste faire ça pour le plaisir.

En effet, ils étaient contre le gouvernement, mais un choc du passé leur donnait envie de se méfier de celui-ci, et surtout, ils se sentaient comme pris entre deux feux. Le fait d'être révolutionnaire, ou celui d'être un bon citoyen. Ils déclarèrent alors vouloir couper les ponts avec la révolution, d'éviter les lettres ou autres pour se donner un peu plus d'air afin d'élever leur nouveau trésor, et ils se moquaient complètement de mettre en avant quelqu'un pour un certain camp, et d'en trahir un autre. Ils mirent donc en avant le côté révolutionnaire. Ils inventèrent des histoires incroyables, comme des Rois Dragons qui avaient été tranchés, les membres du Gouvernement maléfique car tentés par le Mal incarné. Très vite, la petite commença à voir le Gouvernement Mondial comme un  ennemi, une race de démons assoiffés de sang qu'il fallait chasser des terres. A quatre ans, elle se voyait comme la Princesse chevalière qui allait sauver ses peluches des griffes des terribles méchants Marines et agents. Le chef était représenté par les peluches les plus moches, et surtout les plus grosses. Les gentils par les mignons, avec les alliés qui étaient entre les deux, ou un peu plus grands. Elle sortait de temps-en-temps avec ses parents, où elle était plus calme qu'à la maison, parce que Viper était quelqu'un d'assez timide, et qui n'avait encore jamais parlé à quelqu'un dehors. Alors elle n'hurlait pas « Mort au Gouvernement ! » à tue -tête. Par contre, elle commença à se faire des amis, qui aimaient bien le fait qu'elle ne parle pas beaucoup, mais qui était toujours d'accord pour jouer au Marine et au Pirate, où elle se retrouvait à sauver les habitants. C'est là qu'elle remarqua que certaines personnes pouvaient être gentilles parmi les méchants, et donc que les chefs devaient être les vrais seuls méchants dans l'histoire. Elle resta sur cette pensée jusqu'à ses sept ans.

A sept ans donc, Viper était plutôt heureuse, elle avait des amis dehors et ses parents continuaient de lui apprendre certaines choses, même si la petite commençait à leur poser des questions de plus en plus inquiétantes. Comme pour savoir si le Gouvernement était bien aussi vil et cruel que cela. Alors les parents commencèrent à avoir un doute. Ils certifièrent que oui, et le lendemain, la petite revint avec quelqu'un de la Marine pour la ramener, celle-ci était en train de hurler que ses parents allaient la sauver. Mais il n'en fut rien.  Parce qu'ils avaient toujours peur et qu'ils s'excusèrent immédiatement, annonçant que plus rien n'allait se passer de cette façon, mais demandèrent quand même des explications. Les deux soldats expliquèrent que l'enfant avait louper un lancer magistral d'une pierre sur un noble, et que celle-ci était tombée devant lui, à quelques mètres. Les Marines qui avaient vu le jet, et entendu la gamine annoncer qu'elle n'était pas loin d'avoir réussi, s'étaient précipité sur elle pour lui éviter quelques problèmes, et l'avaient ramenée chez elle pendant qu'elle les insultait. Elle fut enfermée dans sa chambre avec ses jouets, et quelques autres objets. Elle commença donc à jouer avec, puis, en s'ennuyant, et surtout curieuse d'en apprendre sur leur fonctionnement pour certains, les pièces se mélangèrent, et une fois qu'elle eut comprit un certain mécanisme, elle le recréa, pour mélanger le tout. Ainsi la charrette et la poupée à fil se transformèrent en charrette roulant grâce à ce même fil qu'il fallait tirer. Par contre, la poupée, elle, ne servit à rien. Le lendemain, la punition était levée et la gamine put comprendre qu'il valait mieux rester discrète parce que sinon, le méchant gouvernement risquait de la prendre et de lui enlever toutes ses peluches, ainsi que de la mettre dans une pièce encore plus vide et malodorante que sa chambre.

Onze ans. La petite créait des petits objets faciles à faire, basés sur l'air comprimé. Quelques armes, mais aussi quelques petits navires, qui ne fonctionnaient pas encore. Elle faisait des batailles avec ses amis, qui commençaient déjà à parler de leur vie, et de leur futur. Mais Viper s'en moquait, elle, savait ce qu'elle voulait faire, mais se taisait lorsqu'on lui posait la question, enfin, si on lui posait la question. Parce qu'à part ses bidouillages, elle n'aimait pas trop parler du reste.

Treize ans, elle commence à se faire remarquer par un charpentier, qui prenait deux ou trois apprentis parce que s'il y en avait plus, c'était le bordel total, et surtout il n'avait pas assez de matériel pour autant de personnes. Alors il recruta les personnes qu'il remarquait comme intéressantes sur l'île. Viper en faisait partie, les autres étaient un peu plus vieux, ou du même âge. Si les choses y étaient inintéressante pour la petite, l'un y prenait son bonheur, et l'autre étudiait comme s'il s'agissait d'une course pour survivre. Les systèmes mécaniques étaient complètement ennuyants et elle s'endormit bien souvent, pour s'en sortir dans les travaux, où elle pouvait enfin toucher à la matière. L'adolescente était plutôt orientée combat, et passa trois ans à ne fabriquer que des pseudos navires de guerre, qu'elle ne pouvait pas armer, parce qu'ils n'avaient pas l'autorisation de le faire. Puis vint le jour de faire un navire, et d'aller sur une nouvelle île. Bon, ce n'était pas compliqué en gros, ils avaient l'expérience pour cela. Ils devaient juste se coordonner les tâches pour finir au plus vite. Une fois la tâche de fabrication terminée, il ne restait donc plus qu'à partir avec des provisions et le matériel nécessaire, et il était bien sûr question de prendre de quoi se défendre, et de partir soit en ayant prévenu les parents, soit en ne leur disant rien et en pliant bagage en silence. Viper, elle, l'annonça à ses parents, qui ne rechignèrent pas de la voir essayer de trouver un travail. Après tout, elle pouvait toujours être quelqu'un d'utile avec ses travaux sur les navires. Ils la laissèrent partir.

Ils étaient tous présent le jour du départ. Pour quelques raisons, ils se devaient d'aller le faire sans l'aide d'un adulte, c'est-à-dire pouvoir utiliser le navire sans l'aide de quelqu'un pour les aider. S'ils l'avaient fabriqué, il fallait qu'ils sachent comment il fonctionne plutôt que de demander toujours des conseils. Le voyage allait durer plusieurs jours, et ils allaient rester une semaine loin de leur maison, alors les au revoir furent des plus émouvants, à espérer qu'ils reviendraient tous vivants. Et les trois adolescents quittèrent le port, laissant sortir les mouchoirs, et encore plein d'autres trucs au sol, comme des choppes de bières pour les parents du bosseur, qui allaient enfin pouvoir faire leur crémaillère, parce que le petit était quelqu'un qui n'aimait pas être déconcentré lorsqu'il était à la maison. Dans le navire, il y avait Viper, Reel et Jean-Eude. Et le premier jour se passa sans véritable embûches. Le vent était favorable, et juste un petit orage était passé, n'ayant pas causé de réels problèmes. Le lendemain, il y  avait le premier problème qui arrivait. La Marine était présente. Personne ne semblait paniquer. Reel, celui qui bossait comme s'il allait mourir à n'importe quel moment, dormait, sur le pont, Viper, elle, pensait qu'il risquait de ne rien se passer pendant que Jean-Eude, lui, travaillait dans la salle des machines pour voir si ils pouvaient encore se retrouver. Puis, après un moment, il y eut un tir d'avertissement de la part des militaires, ce qui réveilla l'homme, et surprit complètement la fillette, qui en tomba sur les fesses. Elle demanda à son ami ce qu'il se passait, mais lui ne savait pas vraiment ce qu'il se passait. Si ils subissaient un tir de sommation, cela voulait dire qu'ils étaient considérés comme des criminels... Ils regardèrent tous les deux dans les airs pour y remarquer un drapeau pirate. Depuis combien de temps était-il là ? Ils songèrent à l'enlever, mais considérèrent qu'il était dangereux de monter là-haut. Après un Shifumi, pour lequel Viper perdit, donc dut se restreindre à monter, Jean-Eude, lui, venait d'apparaître, menaçant les deux autres avec un pistolet à silex. Il leur cria de ne plus bouger, et d'éviter de retirer le drapeau. Puis il commença à expliquer ses véritables intentions, de devenir pirate. Il bossait comme un fou afin de pouvoir créer le meilleur navire pour partir loin de sa famille de nazes et d'aller montrer son intellect supérieur. Mais les deux autres n'étaient pas d'accord avec ça, lui expliquant que s'il continuait, ils allaient mourir, surtout qu'un tir se fit entendre : le gamin venait de créer un canon, et avait riposté à la Marine. Reel et Viper se mirent à se dirent qu'ils ne voulaient pas mourir ici. Le navire fut touché par un véritable tir qui frôla les deux qui se couchèrent, comme si ils allaient être protégés par la rambarde déjà bien endommagée. Jean-Eude descendit et se prépara à répliquer. Ce fut le moment où Reel demanda avec peur à Viper d'aller arracher le drapeau avant qu'il n'y ait de nouveaux problèmes, mais surtout pour annoncer qu'il y avait des gens qui n'avaient rien à voir avec l'autre taré. C'était une idée folle, mais la jeune fille accepta en fonçant en direction des cordages, qu'elle commença à grimper. Un boulet frappa à nouveau le navire, le faisant trembler, et la gamine manqua de tomber de plusieurs mètres. Puis elle arriva sur le haut des voiles, jouant le paresseux, rampant contre le bois, les bras et jambes embrassant les rondeurs de celui-ci. Elle ne voulait pas tomber, surtout pas tomber. Elle arriva alors jusqu'au drapeau, et là, quelque chose d'intelligent lui vint : comment retirer le drapeau. Regardant en bas pour aller hurler la question à son camarade, Viper fut prise de vertiges en remarquant que le navire tanguait de plus en plus à cause des boulets de canon tirés, mais aussi le mat fut touché, là où elle se trouvait. Bêtement, la fillette s'accrocha à la seule chose qui flottait sous ses yeux : le drapeau, qui était lui-même relié au tronc principal, et elle se retrouva pendue au dessus du sol, et le drapeau commençait à se déchirer, jusqu'à finalement l'être entièrement. L'adolescente percuta le bois qui servait pour la largeur de la voile, tenta vainement de s'y accrocher, et lâcha pour tomber, le dos touchant le sol en premier. Viper tenta bien de se relever, mais elle n'arrivait plus à bouger. Le drapeau, en retard, lui tomba sur la figure, puis Reel vint l'aider, pendant que Jean-Eude, lui, continuait le combat. Là, il y eut la chose la plus folle faite par celui qui avait une blessée dans les bras : il sauta à l'eau, se disant qu'il pouvait tenir jusqu'au navire de la Marine sans le moindre problème. Entre deux passages sous l'eau, celle qu'il portait lui gueula la chose suivante :

« MAIS T'ES COMPLETEMENT MALADE ?! ON VA SE FAIRE RÉDUIRE EN BOUILLIE PAR LES BOULETS DE CANON ! »

On lui expliqua que c'était toujours mieux que de ne rien faire et de couler avec le navire, ou encore finir avec l'autre complètement fou, qui remarqua les deux formes dans l'eau, et qui commença à changer la position de son canon. A en croire qu'il avait prévu beaucoup de boulets au final, même si normalement ils étaient là pour se défendre d'une attaque contre les pirates. Il avait fabriqué le canon, parce qu'ils avaient oublié de le faire à la base. Reel paniqua, et c'était normal. Il avait une gamine qui n'arrêtait pas de gueuler dans ses bras. Mais il n'abandonna pas, surtout que l'autre était aussi un gamin qui ne savait pas visé. Il avait certes des connaissances incroyables, mais pas l'âme d'un tireur d'élite. Alors il se rapatria sur le navire de la Marine, qui coula le travail des trois apprentis. L'actif des rescapés s'accrocha au gigantesque navire, et tenta de commencer à grimper, mais une chose était réel : avec Viper, il était trop lourd et ses bras étaient usés par la nage qu'il avait fait. Alors il hurla à l'aide. Les matelots, surpris, regardèrent par dessus la bateau, et repêchèrent ces deux étranges personnes, à leur demander qui ils étaient ils repêchèrent aussi le drapeau pirate, utilisé pour facilité leur flottaison. Ils en conclurent qu'ils étaient des personnes qui s'étaient échappées du navire. Les deux adolescents clamèrent aussi leur innocence, expliquant qu'ils n'avaient rien à voir avec ce qu'il se passait, et expliquant qu'ils n'étaient là que le drapeau n'était pas du tout prévu. En fait, aucun des deux ne voulaient devenir pirate, l'un avait l'âme d'un futur Marine, l'autre d'une révolutionnaire, mais avait appris qu'il valait mieux dire qu'elle rêvait d'être une mécano célèbre pour le moment, alors elle annonça donc la chose qui était qu'elle voulait oeuvrer pour son île et aider le gouvernement. Après ce mensonge, ils obtinrent  la possibilité de retourner sur leur île avec un Jean-Eude repêché qui allait prendre quelques jours de rééducation en travaux forcés pour adolescents dans la Marine. Cela consistait à faire les tâches les plus ingrates pour leur enlever le goût de faire de mauvaises choses. Et il fallait dire que ça avait à peu près marché, mais nous reviendrons sur ce point... jamais en fait. Viper et Reel retournèrent donc auprès de leur maître charpentier. D'un côté pour s'excuser, mais aussi pour leur demander de surveiller les départs, ou d'être présents en cas de problèmes comme celui d'afficher un drapeau pirate, ce qui aurait pu avoir coûté la vie de deux innocents. L'homme remercia les hommes, qui partirent sans rien demander.

C'est donc à deux qu'ils continuèrent les études, et avancèrent assez rapidement. Viper n'avait pas oublié que Reel était un futur ennemi, mais lui non. C'est pourquoi il tenta de l'approcher, de voir en elle plus qu'une amie. D'un côté, la jeune fille n'était pas contre ça, mais alors pas du tout. Parce que Reel était quelqu'un d'impressionnant depuis qu'il avait rencontré la Marine, et surtout, elle lui devait une immense dette pour le fait qu'il lui avait sauvé la vie. Alors plutôt que de se voir comme des amis, à l'âge de quinze ans, ils décidèrent de passer un cap pour commencer à être ensemble. D'un côté, la fille qui cachait le fait de vouloir devenir révolutionnaire, et l'aspirant Marine, qui allait d'ailleurs demander une intégration l'année suivante dans le quartier naval. Comme il pensait que sa petite amie voulait en faire de même, à cause du mensonge, le jeune homme lui proposa de venir avec lui, mais elle était silencieuse, ne se disant « pas encore prête » alors qu'elle s'amusait à faire ses petits outils. Un jour, un équipage, avec des types bien amochés, arrivèrent. Il s'agissait de pirates qui venaient de voler un Fruit du démon à un autre équipage, mais qui malheureusement, devait aller se soigner le plus rapidement possible, mais aussi pour le revendre. Le Capitaine en ayant déjà un, il était bien inutile de lui en remettre un nouveau, au risque de le tuer. On appela le charpentier pour réparer les dégâts sur le navire, qui ramena le couple avec lui, pour étudier et réparer l'intérieur. Viper et Reel se mirent donc au boulot, remplaçant les planches brisées et autres affaires. Au moins, le navire n'était pas à mettre à la casse, ce qui leur éviterait de devoir en racheter un. Alors qu'ils ponçaient le sol, ils aperçurent le fameux fruit du démon sans savoir ce que c'était. Un quelconque fruit qui avait dû tomber de la corbeille. Considérant qu'il était sale elle croqua dedans, et crut qu'elle allait vomir une fois la quantité avalée. Avec une grimace de dégoût, elle le mit sous le nez de Reel, en lui demandant de goûter, et que c'était le truc le plus dégueulasse qu'elle n'ait jamais mangé. Le pouvoir était maintenant en elle, mais le goût du fruit, lui, n'en resta pas moins infect, lorsque Reel croqua dedans, il avala le tout avec difficulté, mettant au défi Viper de tout manger. Elle mit donc l'entiéreté, et manqua de s'étouffer lorsqu'un pirate entra pour savoir ce qu'il se passait. Mais elle réussit à  l'avaler. Lui-même saisit un fruit dans la corbeille juste à côté, et le croqua, en leur disant qu'ils pouvaient manger les fruits s'ils le voulaient. Mais c'était bizarre, pour un futur Marine, et quelqu'un qui n'appréciait pas les Pirates, de réparer un navire appartenant à ce camps pour premier essai en vie active. En tout cas, ils continuèrent les travaux sans remarquer quelque chose d'étrange comprenant les pouvoirs de Viper : elle portait des gants. Dehors, ça s'engueulait parce que le fruit n'était plus dans la poche du Capitaine, qui se dit qu'il devait être quelque part sur le navire, et qu'ils auraient tout le temps de le chercher. Les travaux terminés, ils ne le trouvèrent pas, mais tant pis, ils allaient devoir en chercher un autre, surtout que les deux gamins n'avaient pris des fruits ne venant que de la corbeille, absolument pas à l'endroit où il était sensé être. Ils ne savaient pas qu'il était tombé juste en dessous, ce qui pouvait mener à confusion.

Les premières apparitions du pouvoir se firent une journée plus tard, on demanda à Viper de plier une planche, et dès que celle-ci toucha l'objet, il se mit à pouvoir se plier comme du tissu, en restant solide pour tous ceux qui touchaient l'objet en question. Il en fut de même pour le faire, et le vieux commença à trouver ça louche. Keel, lui, était parti sur une théorie de Fruit du Démon, en se demandant si ce n'était pas le fruit vomitif des pirates. Au moins, ils avaient bien payé les réparations. Par contre, pour la Marine, ça semblait rapé, parce que sa petite amie n'allait pas  pouvoir aller dans l'eau pour réparer certains trous sur les navires à cause de l'eau de mer.

Dix-huit ans, c'est long...Keel part, et revient de temps en temps, mais Viper, elle, s'ennuie. Elle a bien ses nouvelles fabrications autour d'elle, et ses pouvoirs lui permettent de plier le tout pour les mettre dans son sac, qui est lui-même un petit navire pour la transporter. Elle a basé ses créations sur son pouvoir, et utilisant des plaques de fer suffisament grosses pour faire bouger les pistons. L'objet, dans un premier temps, est plié grâce au pouvoir, puis remis à l'état normal par la jeune fille. L'effet immédiat remet le fer à son état/place initiale et pousse immédiatement les pistons, qui font alors fonctionner ses machines. A dix-huit ans, elle commence à rêver de partir, mais elle attend quelque chose, comme pouvoir dire la vérité à son amour en face à face, mais aussi, elle voulait le demander en mariage. Alors le tout se mélangea dans sa tête, tout s'embrouilla si bien que lorsque le Marine revint, elle lui demanda s'il voulait bien devenir Révolutionnaire pour l'épouser, ce qui surprit complètement Reel, en même temps que de lui donner une méfiance jusque là inconnue par la demoiselle. Elle l'aimait, elle le savait, mais elle ne voulait pas devenir Marine, elle expliqua alors les raisons, ses parents qui lui avaient donnée ces idées, et maintenant, elle avait beau bien aimer la Marine, elle voulait aider les peuples contre l'oppression du Gouvernement. L'homme se mit à sourire, et accepta la demande en mariage. Pour ce qui était du fait de rejoindre les révolutionnaires, il était un peu moins d'accord.

« Je suis dans le compartiment charpentier, je ne risque pas d'être ton adversaire, à part sur les fabrications de navire, mais je ne crée plus comme avant, je fais les mêmes choses. Je pense que passer Révolutionnaire ne te bloquera pas dans tes futurs projets, donc je suis de tout cœur avec toi pour que tu choisisses cette voie. Ma femme... J'ai cadeau de mariage alors, puisque j'ai fabriqué ça... Il s'agit de mon premier travail dans ce domaine, mais j'ai essayé de faire quelque chose chez le forgeron. Tu pourras la perfectionner quand tu auras le temps. »

Il pleurait, mais Viper ne sut pas s'il s'agissait d'une faux. Au départ, on pouvait penser à une blague, mais pour elle, c'était un trésor sur lequel elle décida de veiller tous les jours, comme ses créations. Elle tenta même de se perfectionner pour ce type de combat. Par contre, une chose était sûre : ce n'était pas ici qu'elle allait trouver quelque chose pour l'améliorer. Alors la révolutionnaire partit, direction Grandline. Elle passa Reverse Mountain, passa une dernière journée avec son mari avant de disparaître dans la nature pendant deux ans. Pendant ces deux années, elle s'entraîna, mais elle rechercha aussi les icônes de la révolution, des aides pour faire partie d'un groupe. Mais la vérité frappa la dame bien plus fort qu'elle ne le pensait : les révolutionnaires étaient en bien trop faible nombre, et les retrouver résultait plutôt du miracle. Alors elle commença à travailler en solo, espérant que des personnes la suivraient, mais aussi la remarqueraient et la contacteraient. Elle attendait l'acquisition d'un Log Pose avant d'utiliser son propre navire. En attendant, elle squattait plutôt les autres, mais sa prime apparut, et il fut d'un coup plus difficile de trouver une place. La femme se retrouva alors coincée sur une île où personne ne voulait lui offrir une place sur son embarcation, et elle, acceptait qu'on puisse la refuser ainsi, et n'en demandait pas plus. Elle se cachait, et attendait un Log Pose, à aller jusqu'à le voler...