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 Protecteur et destructeur [terminé]

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Hijikata Mamoru
Jeune Soldat
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Hijikata Mamoru


Nombre de messages : 58
Age : 35
Fruit du Démon : Aucun

[Feuille de personnage]
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• Grade dans la Marine: Sergent

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MessageSujet: Protecteur et destructeur [terminé]   Protecteur et destructeur [terminé] EmptyMer 1 Fév 2012 - 10:24

_______________Présentation du joueur IRL_____________________

• Prénom : Etienne
• Age : 23 ans maintenant
• Homme/Homme/Homme : Toujours un homme
• Comment avez vous connu le forum : Par le moteur de recherche le plus célèbre
• Combien d'heures vous vous connectez par jour : C'est fonction du travail que j'ai pas encore
• Tes Mangas préférés : Übel blatt, Jusqu'à ce que la mort nous sépare, Yureka, Soul eater, D-GRay man, One piece ( seulement en anime )
• Ton personnage préféré dans One Piece : Moria
• Ce qui t'as motivé à venir : Bon nombre de joueurs et staff actif
• Tes expériences dans le domaine du Rp/JdR : Plusieurs années dans les deux
• Hobbys : Les deux
• Autre(s) : DC de Daisuke Shimaru


_______________Présentation du personnage_____________________

• Prénom : Mamoru
• Nom : Hijikata
• Surnom : The Blade
• Age : 29 ans
• Race : Humain
• Camp : Marine
• Orientation psychologique : Tout le temps Chaotique, Bon de temps en temps
• Métier ou Spécialité : Navigateur
• Pouvoir demandé : Aucun
• Rêves et Buts : Finir son existence en ayant tué un maximum de pirates


• Code présentation :


◘ Description Physique :

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Allongé sur ma couchette je ne fais qu'attendre, mes bras croisés derrière ma tête et les yeux fermés, même si pour un aveugle tel que moi ça en fait pas une grande différence. Étendu de tout mon mètre quatre vingt mes deux pieds sont entrecroisés et mon sens du touché accru - sorte de présent offert par mon handicap - me permet de sentir tous mes muscles entrainés palpiter doucement au rythme de ma respiration parfaitement calme et maîtrisée. Ma fenêtre ouverte laisse entrer dans la petite pièce une légère brise qui caresse mes cheveux courts, bruns et hirsutes le plus délicatement du monde ; comme d'habitude je n'ai pas pris le temps de les coiffer et je les ai laissés tels quels. Ma dernière visite chez le coiffeur date un peu, il serrai temps que je retourne le voir si je ne veux pas qu'ils me tombent dans les yeux.
_
Ha ha...
A cette pensée je me fait rire moi même, plaisantant une fois de plus avec cette atrophie qui me caractérise, un sourire se fixe finalement sur mes lèvres, exposant mes dents pendant quelques secondes.
C'est à ce moment que je l'entends, ses pas et sa respiration particulièrement forte et haletante le trahissant avant même qu'il ne frappe ma porte de trois coups secs. D'une voix calme il s'adresse à moi avec respect mais sans prendre la peine d'entrer.
_
Hijikata-sama ! Nous sommes en vue du navire ennemi, le capitaine requiert votre présence pour programmer l'assaut.
Je me redresse un peu et m'assoit sur mon lit avant de répondre d'un ton que je peux qualifier "d'habituel" : calme, franc, presque vide d'émotion et qui ne change finalement que quand je combat ou que je fait preuve d’auto-dérision.

Protecteur et destructeur [terminé] 492100Mamorudepied
_
Oui, j'arrive dès que je suis préparé.
Sans rajouter le moindre mot, ni lui ni moi, je l'entends repartir au travers du couloir, pour faire son rapport probablement. Je sens bien dans son attitude qu'il est comme la majorité des autres soldats, il me respecte, pour mes compétences et mon grade mais ils ressent aussi un brin d'inquiétude et de peur que ce soit par mon physique ou mes physionomies.
Je passe délicatement ma main droite - directrice - de haut en bas sur mon visage sentant toutes ses imperfections causée par cette si vielle brûlure qui part presque d'une mes tempes à l'autre ; je glisse sur mes joues qui mériteraient sans doute d'être rasées puis sur mon menton où quelques poils légèrement plus long forment une sorte de bouc, souvenir de ma dernière toilette.
Je pousse un souffle à mi-chemin entre le bâillement et le soupire pour finalement me redresser sur mes deux jambes et saisir ma canne blanche aux deux extrémités rouges appuyée sur ma table de chevet. Symbolique de tous ceux qui partagent ma tare à l'exception que la mienne est bien plus lourde, la lame qui s'y cache y étant pour beaucoup.
Je remonte lentement mon pantalon de cuir léger et en referme la ceinture, décrochée pour plus d'aisance dans mon sommeil. Je glisse un à un mes pieds dans mes deux chaussures à fermetures élastiques - les lacets ne sont pas mon point fort - puis, tâtonnant le sol en silence je m'approche de ma penderie où dorment mes deux manteaux et mon seul sous-pull. De ma main libre, je touche les étiquettes en braille pour ne pas me tromper, le premier est mon manteau d'hiver, plus chaud, rembourré et avec un col de fourrure mais nous sommes proche d'une île estivale : il n'est pas nécessaire. La seconde est ce que je cherchais, je décroche mon chandail noir du cintre pour le glisser rapidement par dessus mon T-short blanc que je porte aussi quand je me repose, bloquant ma canne derrière mon genou pour éviter qu'elle ne tombe. Par élimination, le dernier est donc mon manteau de cuir, noir lui aussi ; une fois enfilé il ne me manque plus qu'une chose, le petit détail qui me plait à avoir.
Je retraverse la pièce en sens inverse pour retourner près de ma couche et de ma table de nuit, j'y récupère ma paire de lunettes noires que je déplie d'un simple geste sec et pause sur mes oreilles.

◘ Caractère & morale :

Protecteur et destructeur [terminé] 396383AvatarMamoru2
J'ouvre la porte en tournant la poignée d'une seule main eu soupirant. Ce genre de moment sont particulièrement difficiles pour moi qui suis tant sujet à l'énervement.
C'est un comme si j'avais deux personnalités en moi, la première n'est qu'une façade, à la fois une illusion que je projette aux autres et et rempart qui me sert à me protéger de mes propres pulsions. Avec celle ci je suis très calme, parfaitement stoïque et apte à tout voir venir, on peut dire que cette personnalité est venue avec mon entrainement au sabre ; elle ressemble beaucoup au codes de l'honneur et du respect qu’entretenaient les guerriers bushi des temps anciens et qui malheureusement se perdent de plus en plus avec notre époque.
Protecteur et destructeur [terminé] Images?q=tbn:ANd9GcS2Uria4wI_UAZg6d34EwrdLgmZNauNCuztA_UPQDkeWXVNE0iDSoRB94cHKg

Mais ce n'est pas tout, ce qui diffère le plus d'avec mon second caractère c'est qu’avec celui ci je parviens à communiquer... C'est comme si, quand je laisse place à ma colère débordante, je ne pouvais plus rien ressentir, comme si je perdais tout ce qui peut faire de moi un homme et un être conscient et que seul comptait pour moi le combat et les façon d'en finir avec mes ennemis. Comprenez moi bien : je ne perds pas de ma lucidité et je garde mes pensées et mon éthique mais je n'ai plus qu'un seul désir et c'est l'appel du sang. Cet état est très dangereux, pour mes ennemis bien sur car je ne suis jamais aussi redoutable qu'à ces moment là, mais aussi pour moi même car ma hardiesse peut parfois se retourner contre moi et offrir de véritables ouvertures à un ennemi bien préparé et suffisamment intelligent.
Je maîtrise le passage d'un état à l'autre de mieux en mieux avec le temps ; je me rappelle encore des véritables crises que je poussaient avant de rencontrer mon maître, mais elles se déclenchent encore souvent, top souvent à mon goût, et plus je suis fatigué plus c'est vrai. Une simple faiblesse de ma part, une provocation, ou même un simple évènement désagréable ou inattendu peut être le grain de sable qui perturbe mon calme.

Une personnalité noire taciturne et réservée mais capable d'émotion, une personnalité rouge qui n'a plus que le chaos pour objectif, c'est cette contradiction permanente qui fait de moi ce que je suis, qui explique ce que je fais, et qui justifie mon passé d'apprenti, mon présent de soldat, et mon futur de regrets...


Dernière édition par Hijikata Mamoru le Mer 8 Fév 2012 - 18:36, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Protecteur et destructeur [terminé]   Protecteur et destructeur [terminé] EmptyMer 1 Fév 2012 - 10:26

◘ Histoire :

_____Prologue :____________________

Le couloir franchis, le doux soleil d'été réchauffe mon visage, légèrement tourné vers le ciel à peine étais-je sortis de l'ombre. Des voies, des paroles des ordres à tout va, sur un navire aussi imposant ils sont tellement nombreux à parler en même temps que j'ai du mal à savoir avec précision d'où elles viennent et ce qu'elles disent ; mais en fait peu m'importe, j’ai mes propres ordres et je sais que je dois grimper sur le pont supérieur pou m'entretenir avec le capitaine et recevoir mes attributions pour cette bataille. En montant les marches unes à unes, doucement pour ne pas me faire prendre au dépourvu par un quelconque objet oublié là et que -forcement - je ne verrai pas venir, je sens une forte odeur de poudre : les canonniers se préparent déjà à l'assaut et je dois donc me dépêcher. Bien malgré moi, j’arrive à entendre les derniers commandements pour l'état major dont je n'ai pas encore pris l'habitude de faire partie. On m'avait récompensé récemment avec ce nouveau grade mais ce n'est pas pour ça que je me bats et je pense que cette coutume viendra avec le temps. Les sergents et autres lieutenants se dispersent d'un pas bruyant même pour les voyants, ne laissant plus sur cette partie du bateau que moi, le capitaine et une odeur un peu trop forte de parfum chic que je n’ai pas de difficulté à reconnaitre.
Ça va faire plus d'une semaine que je suis sur le navire et c'est cette petit fille qui me tient le plus souvent compagnie, comme son père - le capitaine - elle n'a pas peur de moi ; même si on me mettre cet état de fait sur le dos de son innocence plutôt que sur son expérience. Je suis partagé, j'aime avoir quelqu'un avec qui converser par moment, mais c'est une enfant, avec des préoccupations d'enfant et des discussion d'enfant à tel point que je préférerai parfois me retrouver seul.
_
Lunettes-kun !Lance t-elle d'un ton enjoué en me voyant finalement approcher.
_
Ma puce, je t'ai déjà dis de parler aux gens avec plus de respect !Rétorque aussitôt son père dans le seul but d'apporter une nouvelle pierre à l'éducation de sa descendance. Mais, voulant bien faire, elle dis une tinte d'interrogation dans la voix :
_
"Lunettes-sama" ?
Forcement, je en peut m'empêcher de rire à ces derniers mots et il me semble même entendre mon supérieur légèrement pouffer mais le laisser transparaitre nuirai à sa méthode d'apprentissage ; pour faire plus simple il passe donc à autre chose.
_
Approches donc Mamoru, aujourd’hui tu fiat partie de la réserve, tu restera ici avec moi. C'est ta première bataille depuis ta promotion tu va en apprendre plus sur nos tactiques en les voyant à l’œuvre.

Protecteur et destructeur [terminé] 733442regardmamoru
Sans rien dire, j'approuve d'un simple hochement de tête et c'est alors que, totalement pris au dépourvu, je sens mes lunettes glisser le long de mes tempes. Elles révèlent mes deux yeux brûlés et d'un blanc tout sauf naturel, les pupilles à peine plus sombres et le visage marqué par la colère car pris de court. Par simple réflexe je fait sortir ma lame de quelques centimètres avant de réaliser que ce sont les mains de la fillette qui vient de me provoquer. Je retrouve mon clame et tourne rapidement la tête, une main devant ma blesser pour essayer de ne pas l'effrayer mais le mal est sans doute déjà fait. Je l'entends déglutir tandis qu'elle se blottit sur la jambe protectrice de son père.
_
Désolé petite... Tu 'ma fait peur dis donc...Réponds-je alors pour tenter de dissiper le malaise qui s'est naturellement installé, tout en tendant la main pour récupérer mon masque.
Alors que je le repose doucement à sa place, c'est le chef qui finit par rompre le silence.
_
Encore cette colère hein... Dis moi : d'où te viens cette agressivité ?..Ayant retrouvé mon ton calme et pondéré c'est ainsi que je réponds.
_
Vous savez ce n'est pas une histoire courte.
_ Nous avons le temps.
Je calme ma respiration, dernier signe du tumulte qui m'agitait il y a juste quelques secondes et, cherchant par ou commencer je finis par m'adosser à la barre du bateau et je me lance finalement dans l'exposé de ma vie...
_
Pour bien commencer...

_______________Chapitre premier :_____
___L'enfant et le pirate_____________

Pour bien commencer il faut remonter en arrière, 13 ans en arrière alors que je n'avais que 16 ans. Je vivais heureux alors, je n’étais jamais en colère, je ne connaissais pas le conflit... Mes parents étaient tous deux des Hijikata comme il est de coutume dans ma famille de ne se marier qu'entres membres éloignés de la même famille ; la raison en est notre aïeul : si vous avez fait des études supérieures en histoire de Gand Line vous connaissez sans doute Koji Hijikata, le sabreur légendaire qui à lui seul faisait trembler les monarchies, il a mis au point des techniques de combat au sabre redoutables qui sont encore pratiquées aujourd'hui ou qui on servit à l'élaboration de nouvelles mais jamais aucun épéiste ne l'a égalé. Sa vie, ses pensées, ses manières, tout était tourné vers son art de l'escrime. Il n'a eu qu'un seul fils mais, de fil en aiguille, les générations se succédant, la famille s'est étendue et il est devenu de coutume que, pour éviter qu'un si noble sang ne se dilue dans tout un lignage, les Hijikata épousent des Hijikata et n'engendrent que des Hijikata. Chaque famille à son lot d'exubérance n'est-ce pas...
Et donc mes parents étaient entre eux déjà de lointains cousins et se sont mariés, comme leurs parents avant eux, d'un mariage presque sans amour et programmé au berceau. Guerriers, l'un comme l'autre, bretteurs, ils ont un temps voulu que je m'oriente sur le même genre de voie qu'eux mais, jusqu'à cette époque, ce n’était pas dans mes intentions. mon rêve à moi était de devenir navigateur, depuis tout jeune, et j'étais approximativement aussi têtu qu'aujourd'hui ; même à eux deux et en combinant toutes les punitions possible ils n'auraient put me détourner de mon objectif. Mes études allaient donc dans ce sens, et sans me vanter j'étais assez doué et puisque j'étais né sur Grand Line, les techniques de pointe me passaient sous les yeux.

Aujourd'hui encore je me pose parfois la question : que serrais-je devenu si ma vie avait continuée sur cette voie ?.. Serrai-je devenu marine ?.. Étrangement je me serrai bien vu en simple enseignant, transmettant à qui voudrai la science que j'aurai accumulé au fil de petits voyages simples, sans ambitions ; en quelques mots : une vie calme. Mais on dit qu'avec des "si" on pourrai refaire le monde et finalement mes rêves de jadis ne sont plus qu'illusions et vagues souvenirs, ils ne servent qu'à me donner le cafard pendant certaines nuits un peu trop arrosées. Et ici c'est la véritable histoire qui nous intéresse.
C'était juste quelques jours après mon seizième anniversaire et je vivais ma toute petite vie quand je fus perturbé par l'alarme de la ville. Sur la Grand Line il n'y a que peu de raisons d'un tel vacarme, soit une attaque ( et puisque notre pays n'était ni en guerre ni un renégat aux yeux du gouvernement mondial il s'agissait obligatoirement de pirates ) soit une météo particulièrement violente, mais là encore ces occasions se comptent sur les doigts d'une seule main.
Les circonstances se précisèrent un peu plus quand un milicien, gradé à priori, est venu chez nous et supplia mes parents de faire honneur à leur nom de légende et de se joindre aux forces actives de l'île déjà en train de se battre contre un unique pirate invincible.
Et voilà la pire erreur de ma vie. En parents responsables ma mère et mon père m'ordonnèrent de rester sur place, mais je ne connaissais pas de combattants plus puissants qu'eux deux et je décidais seul de leur laisser juste quelques secondes d'avance avant de les rejoindre et d’apprécier un combat que je voyais gagné d'avance.
Et c'est juste ce qui lui fallut : quelques secondes...

J'étais sur place et je n'en croyais pas mes yeux. Mon père était déjà mort, lacéré d'un simple coup, simple mais fatal ; ma mère était plantée au bout de son sabre, transpercée, il lui restait encore un souffle de vie mais même plus la force de parler. Je n'oublierai jamais le visage de son bourreau qui riait au éclats, je n'oublierai jamais sa taille, la couleur de ses cheveux, l'élégance de ses traits, la forme de sa lame, je le revoit toujours dans mon sommeil, pas dans mes cauchemars, je rêve que je le terrasse encore et encore et encore et encore alors que je sent finalement la colère qui a guider ma vie s’envoler, en même temps que mon but.
Mais ma colère n'est pas que le fruit de ce parricide, la suite m'a plus encore troublée. Je me croyais sauf, caché derrière les restes d'une maison encore en train de brûler. Mais en un éclair il était sur moi, m'assenant un coup de pied en plein torse et me projetant au travers du brasier. Le mur opposé s'écroula sur mon passage et je vis cette poutre, cette planche, je ne saurais pas le dire : j’avais mal, j'étais sonné ; elle tomba sur mon visage et je ne pus que pousser un cri de douleur déchirant et emplit de larmes.
Je n'ai plus jamais revu la lumière et seul me reste l'obscurité éternelle.
Mais ce n'était pas encore terminé, perçant se silence, la voie du pirate me déchirait les sens.
_
Moi qui ne pensais que trouver des petits joueurs sur cette île ils étaient balèze les deux là...
Pour toute réponse il n'eut droit qu'à mes pleurs, de douleurs évidement, mais aussi de rage, ses mots m'agressaient et je sentais que mon cœur et mes tripes hurlaient à la vengeance, pour moi, pour eux, pour les autres... Je me redressait, le poing serré mais ce que je crois être son genou me frappa le visage avec violence et la semelle de sa botte écrasa mon poignet, le brisant net.
_
Mais deux ça fait quand même un peu short... Aller salut gamin ! Et bonne vie, hinhinhin...
Ce jour là, la douleur a été la plus forte, elle a surpassée mes sens et ma conscience, me faisant tomber dans un sommeil tout naturel.


Je me redressais violemment, assis sur un lit, en nage et en n'espérant que tout ceci ne fus que le fruit d'une imagination d'enfant. Mais devant l'incapacité que j'avais à ouvrir les yeux, je retombais vite dans la dure réalité. Je portais la main à mon visage pour sentir les bandages qui en faisait plusieurs tours, préservant mes pupilles meurtries de la lumière du jour mais je sentais même au travers que mes brûlures boursouflaient ma peau. Juste à côté de moi, une voix me fit sursauter.
_
Ne te presse pas trop mon garçon... Rien qu'à son timbre je pouvais juger qu'il s'agissait d'un homme, déjà d'un certain âge et qu'il était déjà tout proche. Tressaillant une nouvelle fois quand ses mains touchèrent mes blessure, je cherchais à le repousser, totalement perdu.
_
Du calme ! Je suis Mikan Soriu, je suis médecin dans la marine. Tu te trouve sur le cuirassé du colonel Karol ; tu es en sécurité. Ma respiration allait bon train, je tournais la tête à droite et à gauche pour essayer d'entendre ou de sentir quoi que ce soit faute de pouvoir le voir, je sentais mon cœur tambouriner dans ma poitrine et c'est surement devant ma posture défensive que le docteur se résigna et m’annonça d'un ton éligible :
_
Bon, je vois que tu dois te faire à la situation... Je repasserai te voir un peu plus tard.
Le bruit se ses pas s’éloignant peu à peu je finis par entendre une porte claquer ; je me retrouvais seul.
Sans me lever j'essayais de rassembler mes esprits, de percer les ténèbres de ma mémoire et de voir si je pouvais me rappeler quoi que ce soit. La première image fut pour ce pirate, je le voyais rire et se satisfaire de ses méfaits, se moquer de moi et de ma risible faiblesse. Ensuite je me rappelais quelques petites choses, des voix, des cris, des pleurs, et puis un silence seulement troublé par le bruit des incendies et des râles de douleur qui précèdent le trépas. Et enfin les marines, je me rappelais les avoir entendus, hurlant d'éteindre les brasiers ou d'entasser les corps, et il y eut les cris d'un illustre inconnu qui, je ne sais comment, vit en moi une étincelle de vitalité et hurla aux autres qu'il restait bien un survivant... Par al suite ils ont dut me droguer car il m'est impossible de me rappeler de quoi que ce soit avant mon réveil ici, bercé par les flots.

Quand le médecin vint remplir sa promesse et franchis à nouveau le seuil de la pièce, j'étais beaucoup plus calme et surtout allongé. Je l'entendis arriver avant qu'il ne parle et je pris les devants.
_
J'ai envie de pleurer... Mais j'ai l'impression que je ne peux pas...
_ C'est que tes deux yeux ont été gravement touchés... Il n'y a pas de bonne manière de te le dire donc je vais être franc : tu ne pourra plus jamais voir...
Je le savais déjà, je m'en doutais disons, mais le fait de l'entendre n'allait pas pour me réconforter, je soupirais à la manière de quelqu'un en train de pleurer, la bouche tremblante d'un mélange de peine et de rage : j'étais en pleine crise de larmes mais sans larmes. Probablement habitué à ces situations difficiles Mikan me laissa le temps d'aller au bout de mon chagrin et ne repris que pour me poser une question.
_
Est ce que quelqu'un de ta famille peut s'occuper de toi ?
J'y avais déjà réfléchis, et je savais quoi répondre, je n'avais pas l'intention de m'en aller auprès de quelqu'un que je connaissais, d'un parent même éloigné dont j'avais dut croiser la route une ou deux fois dans ma vie ; je m'étais rappelé les histoires de mon père, celles de son maître qui lui avait enseigné l'art du sabre, un homme digne et brave - qui ne devais plus être tout jeune - mais je n'avais plus que ma vengeance en tête et il était le meilleur moyen que je connaissais pour devenir fort et me permettre de retrouver ce pirate.
_
Le maître Inaba du dojo Inaba pourra m'aider. Il se trouve sur l'île de Nakami. J'entendis un bruit fin mais caractéristique : il prenait des notes en même temps que je parlais.
_
Et maintenant si tu te sent près j'aurais besoin que tu me décrive ton agresseur...
Et aucun doute : j'étais près.

_____Chapitre deuxième :____________________
_____________Premiers pas, premier combat___

Protecteur et destructeur [terminé] 346187Mamorujeune
Et je sautais à pieds joints sur la plage, la mer et ses vagues mourantes venant caresser mes pieds déchaussés, j'entendais sur le navire derrière moi que les marines carguaient les voiles, le temps pour eux de décharger ce qui, hors mis moi, méritait d'être livré. Mon manteau de cuir et mon jean étaient chauds, peut-être trop chauds pour le climat de cette île estivale mais ça m'importait peu, j'avais suffisamment patienté à bords des différents cuirassés qui jamais ne s'approchaient de cette île jusqu'à ce dernier qui devait y faire escale : sur l'île de Nakami.
Elle n'était pas vraiment grande, quelques kilomètres de long et de large tout au plus et la seule chose digne d'intérêt ici était la raison de ma présence : le dojo Inaba. Je me voyais déjà répéter les katas quotidiennement comme le faisaient mes parents, persévérer pour trouver un moyen de surpasser ma faiblesse dissimulée derrière ces lunettes noires depuis un peu moins d'un mois. Ma canne blanche dans une main, le sabre de mon père dans l'autre, seul souvenir de mon île natale, j’avançais droit devant pour finalement franchir la lisière entre la mer et la plage. Tâtant le sol de l'extrémité de ma cane j'avançais doucement vers une terre plus ferme, appréciant le sable entre mes orteils le temps que ça durait. Et finalement je sentis un pavé de pierre au milieu de nul part, je remis mes deux chaussures et, suivant les pavés les uns après les autres, les tapant de petits gestes secs, je finis par sentir le parfum des arbres porté par le vent et les feuilles vibrer dans une chorale silencieuse qui m'indiquaient que je me trouvais dans une forêt mais finalement je sentis une ombre qui passait par dessus l'allée. Curieux, je m'approchais de ce qui me semblait être son origine et, du bout des doigts, je voulais savoir plus précisément de quoi il s'agissait. Une colonne de bois, se transformant en arche, et à hauteur d'homme se trouvaient gravés quelques caractères en colonne ; je savais les lire car ils étaient encore pratiqués par certains manieurs de sabre par delà les océans y compris par les Hijikata et même si c'était quelque chose de visuel habituellement, le fait qu'ils soient sculptés dans le bois me permettait de les lire par contact pour peu que j'y mettes le temps.
*
"Abandonne toute compassion humaine et pourfends ceux qui se dressent sur ton chemin, fussent ils Dieux ou Bouddhas"... Voilà qui est clair ! Mais c'est tout à fait ce que je cherche. *
Je repris ma canne entre mes doigts et m'approchais encore plus de l'entrée du bâtiment.


Protecteur et destructeur [terminé] 916582Dojo
les marches de pierre se succédaient sous mes pieds et la porte de papier épais coulissée juste assez pour me laisser entrer je pénétrais enfin dans ce qui était maintenant ma nouvelle demeure. Ouvrant mes sens, j'entendis une voix se dégager d'une pièce plus sur ma droite...
_
C'est pas vraiment brillant les jeunes ! J'vous avait pourtant bien dis de potasser... Aller on refait un essai : donnez moi les noms communs et ancestraux des différentes parties d'un sabre.
Mais pour toute réponse le maître Inaba eut le droit à un long et lourd silence. Il soupira tandis que, depuis l'entrée je sortais mes camarades d'étude du l'impasse en me servant des bases que j'avais retenues de mes parents, à croire que même malgré moi c'était bien le sang d'un sabreur qui coulait dans mes veines.
_
"Kissaki" est la pointe, "Hasaki" la lame, "Mune" le dos et "Shinogi" les arrêtes latérales...
Ma présence et mon intervention en avaient visiblement surpris plus d'un et j'entendais déjà les murmures qui allaient bon train me qualifiant de frimeur, de star ou vantard, mais ils étaient loin d'être suffisamment discrets pour mes sens qui se développaient un peu plus chaque jours.
_
Et bien voilà ! Comme quoi c'est pas aussi compliqué que vous le pensiez !Je l'entendis se lever, et c'est donc à cet instant que je compris qu'il était assis, probablement comme tous les autres et donc que ma position debout pouvait en effet paraitre arrogante. Les pas d'Inaba se rapprochaient et je me mis donc bien droit, mon sabre en main et ma canne bloquée sous mon bras, et je m'inclinais respectueusement.
_
Alors, à qui est ce que j'ai affaire... Ho !..Il remarqua l'extrémité de mon pommeau qui arborait les armoiries familiales.
_
Un HIjikata... Ça fait longtemps !..
Une nouvelle slave de murmures éclos naturellement, nous étions dans le milieu où je commençais à avoir une certaine réputation par le biais de mon ancêtre. Et ils devaient comprendre d'où me venaient mon assurance et mes connaissances.
Mais je n'en avait pas terminé, et je voulais me présenter dans les formes.
_
Je suis Hijikata Mamoru et je souhaiterai devenir votre disciple maître Inaba...

Les mois passaient, les uns après les autres, et j'apprenais, difficilement, très difficilement, les techniques au sabre n'étant pas conçues pour les aveugles en premier lieux. Mais ma persévérance et la volonté que j'avais d'apprendre n'avaient pas d'égal dans l'école et ce toutes promotions confondues. En quelques sortes, je remplaçait le travail en extérieur et la pratique par des études poussées des textes, qu'ils soient traduits et braille ou seulement qu'on me les raconte.
Et c'est au termes de ces premiers mois, alors que je continuais d'avancer avec mes moyens diminués qu'il y eut un changement radical. Comme presque toujours j'étais seul, appréciant une tasse de thé presque froide et un parchemin sur les techniques de base. La porte coulissante qui séparais le couloir de la petite pièce où je tenais ma retraite claqua et je sursautais, renversant bien malgré moi mon breuvage sur le tatami.
_
Bon ! - Je reconnus la voie du maître - Toi il faut qu'on cause ! Pourquoi que t'es encore planté là à bouquiner hein ?..Je ne savais pas vraiment quoi répondre, je ne savais même pas si c'était une vrai question...
_
Les études c'est bien... et c'est important aussi mais l'art du sabre c'est pas que ça, si tu prends jamais ton épée et que tu participe pas aux entrainements tu vas te faire écharper au premier combat ! Alors sort toi un peu les doigts du derch' et viens avec moi : t'as cours particulier là tout de suite ! Ses pas commencèrent à se presser vers une autre pièce, plus loin que je savais comme étant une des fameuses salles d’entrainement que je fréquentais si peu. Bien moins vite je m'y présentais tout de même, sabre d'entrainement à la main même si je ne voyais pas bien ce que je pourrai faire pour surpasser mon handicap. Les deux mains du maître me saisirent par les épaules et me poussèrent contre mon gré jusqu'au centre de la pièce.
_
Alors tu te met là et tu m'écoute : le sabre n'est pas limité aux cinq sens, et par conséquent ce n'est pas parce qu'il t'en manque un que tu as plus ou moins de chances d'apprendre à te battre. Je t'ai observé et tu as de la volonté, suffisamment pour surpasser le manque. Tes autres sens sont et vont encore se développer pour te permettre de devenir complet, tu l'as peut-être même déjà remarqué...
En garde, on va commencer avec des mouvements de base tirés de l'école Ittô.

Il était tellement convaincu qu'il en était devenu convainquant, je saisis mon sabre à deux mains, prenant une garde basse même si je ne savais pas vraiment ce que je devais faire. Je suivais donc mon instinct et les souvenirs que j'avais de mes parents. Je soufflais à m'en vider les poumons, baisant légèrement la tête et me focalisant sur mon ouïe, mon odorat et mon touché ; les tabis et le pantalon large que l'on m'avait fournis me permettait un bon contact avec le sol mou du tapis et se sentis le maître commencer à bouger, il faisait un mouvement sur ma droite et, pour faire bonne figure, je restais tourné ver lui.
_
Bon début ! tu arrive déjà à repérer ma présence même si, pour cette fois, je ne me fais pas vraiment discret... Première leçon : n'arrête jamais de réfléchir, dans un vrai combat si tu y renonce tu est mort.
Maintenant je vais attaquer, reste sur tes gardes...

S'en suivit un combat, ou plutôt une véritable rouste. C'était un premier essai et quand le maître me raccompagnait jusqu'à ma chambre il me fit bien comprendre que je ne devais pas m'arrêter sur cette défaite et encore moins m'en satisfaire. Le visage gonflé d’hématomes et de bleus il m’allongea dans ma chambre au confort spartiate sur la fine couche recouverte d'un duvet. Et j'étais content, heureux de voir que malgré la gène d'être aveugle j'étais tombé sur quelqu'un qui allait m'aider à progresser et à devenir un véritable sabreur.

_______________Chapitre troisième :_____
___L'éveil du Namahage_____________

Les jours s'écoulaient et se transformaient en années, ce faisait déjà trois ans que j'étais dans le dojo à suivre mes cours, à en apprendre toujours plus et à faire mes exercices toujours plus durs et toujours plus réguliers. Les premiers temps avaient été vraiment difficiles, et privé d'un sens je ne pouvais pas me mettre au niveau des autres élèves dont la technique était de fait supérieure mais, progressant encore et toujours, n'habituant à mon état j'avais finis par devenir leur égal et je pouvais rivaliser avec la grande majorité d'entre eux.
Et ce jour là était un jour particulier, c'était le jour où les enseignements des techniques de niveau supérieur allaient commencer. Jusqu'alors, nous avions tous les mêmes cours et, par conséquent, les mêmes bases ; l'école Ittô avait ce rôle et nous formait à tous les mouvements classiques qu'ils soient offensifs ou défensifs et les ajouts personnels que nous pouvions avoir n'étaient que limités. Comprenez moi bien : trois années étaient amplement suffisantes pour maîtriser l'épée et être qualifié d'expert, les moins persévérants ou tous ceux qui, avant même d'entrer dans l'école, faisaient partie de la marine nous avaient quittés la veille ou l'avant-veille et nous n'étions plus que cinq, les volontaires les plus volontaires, assis en tailleur face au maître qui nous exposait la suite.
_
Alors les jeunes c'est maintenant que le véritable apprentissage commence ! Les petits joueurs sont partis trop vite et il ne reste que vous cinq. Pour la plupart vous n'êtes pas les plus doués... mais ça va changer, et vous verrez qu'avec ce que je vais vous apprendre vous allez devenir vraiment bon ; presque autant que moi...
Il avait cette étrange capacité, quand il parlait on ne pouvait jamais dire si il était sérieux, si il était sarcastique ou simplement si il plaisantait. C'était amusant mais aussi tout à fait perturbant pour ceux qui le fréquentaient au jour le jour...
_
L'école Mugei consiste à neutraliser ses adversaires par des coupures aux bras et aux jambes, le Nitôryû c'est le combat à deux sabres, les pratiquants du style Shinkage portent des coups contondants avec le plat et le dos de la lame, et enfin le style Nen est l'utilisation de l'aura dans un combat.
Jusqu'alors vous n'avez fait qu'effleurer du bout des doigts les arts martiaux, ils sont divisés en deux parties très différentes mais d'importances égales. Ces trois premières années, parce que c'est dans mon contrat avec la marine, vous n'avez vu que la première partie : le Bujutsu, la voie du guerrier, et à partir de maintenant les autres écoles vont vous spécialiser dans un Bujutsu particulier et surtout le Budo, la voie du sage. Elle va vous apprendre les fondements de l'art du sabre, indispensable à la parfaite maîtrise.

Nous ne nous en étions pas rendu compte sur le moment mais nous étions tous captivés et nous buvions ses paroles, chacun de nous se voyait déjà maîtriser une ou plusieurs de ces quatre nouvelles écoles et, en ce qui me concernait, je ne voulais pas me borner à un seul, tous, autant qu'ils étaient, je les voyaient accessibles et puisque je me savait progresser chaque jour, je voulait surtout pas castrer mon futur style avant même d'avoir commencé.
Et pour en être certain, je commençais par le plus compliqué des quatre : le Nen. J'avais déjà lut plusieurs parchemins à ce sujet, de ceux qui avaient été traduits par le maître. Au jour d'aujourd'hui, je pense que je dirais même que c'était volontaire et qu'il avait percé la suite des évènements juste avec notre premier échange.

Protecteur et destructeur [terminé] 114824Auranmsis
Comme promis, et comme à mon habitude, je me murais dans le solitude et me plongeais dans mes lectures. Cette phase pris elle aussi quelques mois et voyaient se succéder les mouvements de base de l'école de l'aura que ce soit leur étude ou leur pratique en solitaire, simplement en affrontant des mannequins. Face à l'un d'entre eux je résumais pour moi même ce que j'avais retenu...
*
Ten, zetsu, ren, hatsu... Les quatre principes fondamentaux... "La mesure", "la rupture", "la force" et "la personnalité"... Si j'ai bien compris ce que j'ai lut, il me faut un calme parfait et que je trouve mon moteur, ce qui me pousse à me battre, d'abords le Ten et le Hatsu, les autres ne viendront que plus tard... *
Je soufflais, réduisant mon rythme cardiaque à son minimum pour que ma propre respiration n'interfère pas avec mes sens, je pris mon sabre à deux mains, dressé devant moi et je savais maîtriser tout ce qui se trouvait dans cette pièce, les odeurs, les bruits jusqu'à celui du vent au dessus de moi ou des voix de mes camarades dans les autres parties du dojo, je me sentait en parfaite harmonie avec mon univers proche et j'ouvrais la porte à mon instinct. Mon sabre glissa d'une de mes mains, se retrouvant seulement dans la droite et alors que suavement ma garde s’étiolait je sentis l'énergie emplir les moindre parties de mon corps, mes muscles vibraient à son contact, mes sens étaient encore plus accrus et elle glissa jusqu'à mon sabre, en parcourant le fil et les arrêtes. Cette énergie, cette puissance, c'était presque comme si je la voyais prendre forme, comme si je pouvais lui donner un visage ; elle était ma colère, mon désir de revanche et tout mon ressentiment, je voyais de grandes bribes de tissu déchiré flotter dans un vent improbable et impossible, une faux immatérielle et rouge dont la lame semblait être l'extrémité de mon katana et son visage, squelettique et décharné faisait penser à celui de la mort elle même, même si il devait s'agir d'un masque.
*
C'est ça... je comprends... *
Je fus totalement surpris quand le maître fit claquer la porte coulissante. Je perdis ma concentration et mon énergie disparut presque instantanément, comme si le démon qui m'était apparut disparaissait en tournoyant, la dernière chose qui restait juste quelques secondes de plus étant son masque macabre.
Tourné vers l'entrée je ne pouvais que deviner ses mimiques mais je sentais la pression du maître jusqu'ici, là où c'était extraordinaire, c'est que je me savais comme n'ayant pas le niveau pour la percevoir habituellement : elle devait être si forte que même les moins sensibles pouvaient la discerner.
_
Qu'est ce que tu as fait !
Son timbre n'était pas comme d'habitude, on pouvait ressentir son stress et je ne savais alors pas encore pourquoi ; je me contentais de lui répondre sans me montrer agressif :
_
Et bien je m'entrainais... j'ai choisis de commencer par le style Nen et j'essayais les premiers mouvements...
Sa pression s'atténua rapidement tandis que j'entendis son sabre retourner dans son fourreau. Quand il repris la parole sa voix était redevenue comme d'habitude.
_
Des premiers exercices... Tu te fout de moi tu avais déjà une aura perceptible... C'est de la maîtrise Nen avancée.
Je ne savais pas vraiment quoi répondre, je semblais faire preuve d'un grand talent pour une technique et une école que je n'avais jamais utilisée, c'était la toute première foi que je me trouvais dépassé par mes propres pouvoirs... Et le mieux c'est que je ne m'en était pas rendu compte.
_
Viens avec moi j'ai des rouleaux à te lire. Y a moyen que tu devienne encore plus fort que ton daron...

_____Chapitre quatrième :____________________
_____________Dans le sang___

Encore dix ans, dix de plus soit treize années depuis la perte de mes yeux et de mes parents. Et le moins que l'on puisse dire c'est que j'étais un autre homme, physiquement bien entendu, j'étais passé d'enfant à garçon, de garçon à adolescent et d’adolescent à homme, j'avais vingt-neuf ans, comme aujourd'hui, et surtout j’étais devenu Shiandai. Le poste de Shiandai est unique par dojo, il s'agit d'un élève choisis par le maître et qui obtient le droit d’enseigner et donc de transmettre aux autres ses savoirs hérités du maître lui même. En un mot : j'étais le meilleur, combinant mon talent dans les différents styles et l'étrange perception que j'avais acquise et travaillée au fil des années et qui maintenant me permettait d'être au moins aussi efficace que les voyants, j'avais appris par l'expérience que le moindre petit bruit, la moindre petite odeur comportait des informations et je savais maintenant les déchiffrer, ça me servait lors des combats évidement, mais pas que, au jour le jour, je pouvais déduire au rythme de la respiration ou à l'effluve de transpiration ce que ressentaient les gens autour de moi. Bien entendu, c'est bien plus facile lorsque l'on connait la personne en question, mais même hors de l'école je n'ai pas perdu de mon savoir-faire.

Je me souviendrai de ce jour - de cette nuit plutôt - jusqu'à la fin de mes jours, tandis que je pratiquais mes exercices habituels, calmes puisque c'était ceux que je faisaient juste avant d'aller dormir. Mes katas étaient réguliers, simples, il s'agissait des huit mouvements de base que j'avais revus toute la journée avec l'arrivage d’apprentis le plus récent mais je croyais, après des milliers de répétitions au fil de ces années, que je pouvais commencer à distinguer le réel pouvoir de ces techniques basiques... Mais passons, c'est une autre histoire qui n'est pas encore écrite... Je faisais donc mes katas nocturnes quand je reconnus les pas calmes de mon maître traversant le couloir et se rapprochant de l'entrée de ma salle d'entrainement privée. Respectueusement, je rengainais et m'inclinais avant qu'il ne fasse glisser la porte de papier pur entrer.
_
Bonsoir sensei.
_ Salut Mamoru... "Mamoru"... Quand j'y pense ça veut bien dire "protéger"... Ça te colle pas vraiment à la peau j'trouve...
J'avais appris à simplement sourire à ces remarques presque blessantes mais dites sur le ton de l'humour sans jamais rien y répondre. Je me redressais juste, mon salut ayant respecté les usages.
_
J'ai quelques petites choses à te dire mon grand, tu veux bien faire quelques pas avec moi ?..
Il était facile de sentir que cette question n'en était pas vraiment une et je le suivait donc sans même donner une réponse.

Protecteur et destructeur [terminé] 112492AkianClifan
En m'approchant de lui je pouvais sentir l'odeur caractéristique du cuir qui composait les pièces de ses vêtements, ses talons claquant contre les planches surélevées du couloir m'indiquaient qu'il avait échangé ses tabis habituels contre des chaussures plus massives. Je sentis un mouvement d'air qui différait de la simple marche et je compris qu'il me tendait quelque chose.
_
Tiens, avant de partir pose ce livre dans ta chambre, tu m'en dira des nouvelles.
Nous marchâmes un certain temps et la mémoire de l'espace qui m'était venue naturellement m'indiquait que nous nous dirigions vers l'extérieur, vers le centre de l'île et donc que nous allions prendre la porte de derrière. C'est au moment que j'allais demander où nous allions qu'il pris les devant et rompit le silence.
_
Tu sais mon gars ça m'a fait vraiment plaisir de t’enseigner... Autant c'était cool d'apprendre le sabre à ton père qui était mon premier Hijikata mais avec toi... disons que j'ai eu l'impression d'être au summum de ce que je pouvais faire en temps qu’enseignant.
_ Ce sont des drôles de propos maître, je n'ai pas encore l'intention de partir avant d'avoir atteint la trentaine.
_ Tu te souviens que tu disais la même chose quand tu avais la vingtaine ! Mais c'est justement d'âge qu'il est question, mais le miens, pas le tiens... Je... Je me me fait vieux, "trop vieux" et disons que toi t'étais un peu mon chef-d’œuvre, le meilleur élève que j'ai jamais eu... [font=Georgia] - c'était la toute première fois qu'il me faisait un compliment, je fus profondément touché - [/font)Tu as surpassé tous les autres, en talent, en persévérance, en droiture... Tu est un véritable fruit de l'ancienne époque, un "démon du sabre" comme l’œil de faucon, le bretteur aux trois sabres et toutes les légendes... Comme Koji Hijikata aussi...
Tout ça pour dire que j'ai pas vécu toutes ces années sans être lucide : j'arrive en bout de course et comme les musiciens je veux me retirer sur un succès... La différence c'est que eux ils terminent l'instrument à la main mais moi...
C'était un son singulier que celui du katana sortis doucement de son fourreau, un léger mélange de métal chantant et de battement de cœur s'accélérant. ... je veux mourir le sabre à la main, au champ d'honneur alors dégaine mon grand et aide moi à en finir...
Épique. Grandiose. Fabuleux.
Notre combat dura toute le nuit, jusqu'au soleil levant, mais nous ne restâmes pas seuls bien longtemps, le bruit de nos coups s'entrechoquant réveillaient un à un tous les élèves de l'école, des quatre autres en dernière années jusqu'au petits nouveaux de la marine récemment arrivés. Mais finalement, le dos mon sabre avait percuté sa tempe, beaucoup trop violemment pour qu'il survive. J'étais troublé, à la fois heureux d'avoir fait un tel combat mais profondément déçu qu'il s'arrête là et surtout que cet homme que je plaçait en haute estime n'avait plus la force que de m'adresser ses dernières paroles :
_
Désormais ta voie est toute tracée, consacre ta vie à l'art du sabre !.. Et trouve toi une fille...

_______________Épilogue :_____

La bataille c'est terminée, sans la moindre anicroche. Les tactiques du capitaine alliées à sa parfaite connaissance de la force de ses hommes ayant permies une victoire éclatante et je n'avais même pas eu à dégainer. D'où aussi le fait que j'avais put terminer mon histoire au calme.
_
Il semble que nos pertes aient été minimales...
[font=Georgia] _ [/font)C'est vrai mais les médecins vont tout de même avoir du travail... Mais revenons en à toi : si j'ai bien compris il n'y a guère que la vengeance qui te pousse à avancer... C'est une force, c'est certain, mais j'en ai connus d'autres avant toi qui étaient sûrs d'eux tout comme toi mais qui se sont perdues sur le voie de la colère.
Si la situation avait été juste un peu différente, si mon grade avait été plus élevé que le sien je me serrai fait plaisir à le rabaisser et à l'humilier tout en lui répondant mais je me devais de respecter les usages de la marine si je croyais toujours en bon but.
_
Merci de votre compassion, mais c'est plus qu'un simple objectif d'enfant, c'est un crédo, un pilier autour duquel est fondée toute ma vie. La seule chose qui me fait avancer, la seule chose qui m'a fait entrer dans les rangs de la marine c'est d'un jour pouvoir avoir la chance de rencontrer et de battre Jaag Akanawa !
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MessageSujet: Re: Protecteur et destructeur [terminé]   Protecteur et destructeur [terminé] EmptyMer 8 Fév 2012 - 18:22

Présentation terminée, et pour ce qui est de mon pouvoir je voulais savoir si je pouvais avoir une règle spéciale sur le haki. Mon style de combat étant très proche de celles des utilisateurs de ce fluide, j'espérais pouvoir en briser la frontière d'une manière différente en passant de ceci :
Citation :
- passage au rang 7 : 2 points
- passage au rang 8 : 2 points
- passage au rang 9 : 2 points
A cela :
Citation :
- passage au rang 4 : 1 point
- passage au rang 5 : 1 point
- passage au rang 6 : 1 point
- passage au rang 7 : 1 point
- passage au rang 8 : 1 point
- passage au rang 9 : 1 point
De plus, et pour être certain de ne pas faire de trop grand décalage avec les autres joueurs, je rajoute une petite contrainte qui est de ne pas pouvoir avoir de pouvoirs de niveau 3 avant le rang 8.
Pour conclure je précise que ce pouvoir n'est pas cumulable avec un fruit du démon à la création au même titre par exemple que d'être un cyborg ou un homme poisson.

C'est jouable ou pas ?
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MessageSujet: Re: Protecteur et destructeur [terminé]   Protecteur et destructeur [terminé] EmptyMer 8 Fév 2012 - 18:25

Les règles sont les mêmes pour tout le monde.

Donc non.
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MessageSujet: Re: Protecteur et destructeur [terminé]   Protecteur et destructeur [terminé] EmptyMer 8 Fév 2012 - 18:36

Dommage. Dans ce cas je resterai sans rien.
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MessageSujet: Re: Protecteur et destructeur [terminé]   Protecteur et destructeur [terminé] EmptyVen 10 Fév 2012 - 8:59

C'est moi, ou il manque le test RP?!
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MessageSujet: Re: Protecteur et destructeur [terminé]   Protecteur et destructeur [terminé] EmptyVen 10 Fév 2012 - 9:33

Je croyais qu'avec un DC il n'y en avait pas besoin...

Sinon le prologue de mon histoire avait été conçu dans le sens ou il pouvait remplir ces deux rôles : à la fois prologue et test rp.
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MessageSujet: Re: Protecteur et destructeur [terminé]   Protecteur et destructeur [terminé] EmptyVen 10 Fév 2012 - 11:50

Autant pour moi! J'avais mal lu.

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MessageSujet: Re: Protecteur et destructeur [terminé]   Protecteur et destructeur [terminé] EmptyDim 12 Fév 2012 - 11:43

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