[Quete] Le Faucon et la Croix.

-« Quelle beauté, et quelle similitude avec la situation actuelle… »

Sora ferma son livre en gardant la page, et essuya d’un geste léger une larme inexistante. Assis sur un surplomb sylvestre dominant le Grove 1de toute sa grandeur végétale, Le vice-amiral était là en observateur. L’arbre gigantesque qui lui avait gracieusement laissé une branche pour perchoir dominait de sa stature la féroce bataille qui se déroulait en contrebas, où les coups de théâtre s’enchaînaient telles de multiples rebondissements d’une tragédie Racinienne. Le poète ne méritait son grade de Vice-amiral malgré toutes ses qualités incompatibles avec son devoir de Marine, et ce pour trois raisons. Pour la première, son pouvoir et l’habilité avec laquelle il s’en servait étaient des sources incroyablement précieuses de renseignements. La deuxième était due à la protection qu’il portait envers ses hommes, les marines et tous les civils, quels qu’ils soient. Sora Shizen n’était pas homme à laisser les personnes sous sa protection se laisser tuer sans rien faire, et il était difficile au QG de la Marine d’évincer un officier qui avait l’amour et le respect de ses hommes autant que de la population. Enfin, la troisième raison était simple : Sora Shizen était sûrement un des hommes les plus puissants en circulation et l’avoir avec soi était bien plus rassurant que de l’avoir contre.

Depuis le début de la représentation, le vice-amiral n’avait pas quitté son perchoir naturel. Il n’était pas sensé se retrouver là, et aurait été bien en peine d’expliquer aux rares officiers supérieurs qui osaient faire face à son inconscience tranquille qu’il était venu ici guidé par une intuition puissante et par un poème qui lui évoquait un conflit. Sora n’interviendrait donc pas, c’était sa décision, bien avant que les événements ne commencent. La pièce était réglée comme du papier à musique. Acte 1 : Présentation des personnages. Contre-Amiral Godwrath, dépité, mais à la résolution sans faille. Tenryuubitos, fidèles à eux-mêmes. Esclaves sereins ou pleurant. Sora n’avait pas bougé, malgré l’émoi de sa vision, et avait plutôt composé un court poème sur le sujet pour s’en isoler, lui donner une beauté, donc une raison de ne pas le détruire.

Acte 2 : bouleversement de la situation initiale, apparition du Faucon. Enfermé dans sa vision simpliste, mais la conscience en paix, Sora l’enviait presque de ne pouvoir voire les choses comme lui. Cela était fréquent chez lui. Malgré son relatif jeune âge, le vice-amiral avait atteint le plus grand niveau de sagesse en comprenant qu’il valait mieux se forcer à voir les choses simplement que tenter de toutes les prendre en compte. Il considérait avoir commis son plus grand acte de foi en reconnaissant qu’il n’était pas Dieu, et qu’il ne pouvait pas changer le monde ni le cœur des hommes uniquement sur son propre désir, fut-il puissant.

Puis, poursuite de l’Acte 2, Godwrath D. Alexander engageant avec son adversaire un combat à la fois martial et idéologique, comme on pouvait s’y attendre de ses deux hommes assez sages pour reconnaitre ses propres erreurs, mais pas assez pour passer au-delà des apparences et tenter de se comprendre l’un-l’autre. Choc frontal obligatoire. Sora était désespéré que le monde si complexe devienne si prévisible à ses yeux. A ce stade, il avait réduit son champ visuel à la normale d’un être humain et avait poursuivit sa lecture.

Cependant, une série de circonstances imprévisibles se produisirent alors et captèrent de nouveau l’attention du vice-amiral. De nouveau personnages rentraient dans la partie et se mélangeaient, se rencontraient, atteignant le dernier rebondissement au moment de l’apparition du dirigeable étrange. Il s’agissait là d’une technologie remarquable, que le conseil aurait bien aimé obtenir, si seulement il y aurait eu un gradé inactif dans les parages. Sora se renouvela alors sa promesse de ne pas bouger de son perchoir. Les révolutionnaires commencèrent à poser une base stable, et malgré la puissance des marines en position, ils n’avaient pas d’organisation ou de couvert, bref, ils étaient mal partis. Le combat faisait maintenant fureur entre Godwrath et le Faucon, mais Sora ne manqua rien des actions de la petite Lieutenant qui l’accompagnait, dont il approuva d’un sourire à la fois le physique agréable et les passes d’armes, pourtant difficiles à accomplir dans sa position. L’acte 3 s’annonçait passionnant.

Soudain, du coin de vision ultime, c’est-à-dire à au moins 100 mètres de lui, il enregistra l’arrivé d’un projectile plutôt lourd perdu, on ne savait comment, dans les branches qui lui servait de perchoir. Sora était pourtant sûr de n’avoir pas été repéré, son Regard Absolu lui aurait permit de se rendre compte si qui que se soit avait jeté un regard dans sa direction. D’une geste vif et souple du poignet, il sortit de son étui un des cinquante sabres qui lui servaient d’armes. Il le tendit d’un air désinvolte en direction du boulet de canon de taille respectable, lourd et renforcé, qui se dirigeait droit vers lui. Enveloppant sa lame d’un léger Haki, il fit souplement tournoyer l’extrémité de son arme. Un geste aussi léger eu tout de même pour effet de faire tournoyer l’air assez puissamment pour dévier de sa course le projectile. Ce dernier passa à dix mètres de lui sans lui poser aucun ennui. Un sabreur de son acabit avait, bien entendu, d’autres bottes efficaces pour se débarrasser d’un danger aussi ridicule, mais sa passe d’arme avait pour avantage de ne faire que peu de bruit et de ne pas attirer l’attention. En effet, même si quelqu’un regardait dans sa direction, il lui serait difficile de se rendre compte que le boulet de canon avait changé de direction. Cela paraissait absurde et impossible, mais c’était généralement comme cela que l’on qualifiait toutes les passes d’armes de Sora Shizen, l’homme aux Yeux Divins.

Sora fermait son livre car pour lui, chaque poésie devait être lue séparément, sans les précédentes pour en altérer la beauté ou le sens. Il en appréciait vraiment les références à la fête, la musique, l’illusion et la mélancolie. Il se mit debout et assista à la réussite prévue des Révolutionnaire, dont le plan, minutieusement préparé, ne pouvait que fonctionner contre des Marines qui improvisaient, sans le soutient de leurs chefs plongés chacun dans leurs combat personnels. Finalement, tout c’était à peu près passé comme prévu, on approchait de l’acte 5, le dénouement, la fin, ainsi qu’il était communément appelé par ceux qui ne savaient pas qu’une pièce de théâtre à une fin tracée depuis l’acte 1. Le seul fait que le Faucon ait attaqué signifiait que tout avait été prévu, mais Sora n’en voulait nullement aux marines, ils s’étaient plutôt bien défendu, tout compte fait. De plus, leur chef avait plutôt assuré en tenant tête au Révolutionnaire.

Le Vice-Amiral se releva pour assister aux derniers instants de la bataille, lorsqu’il vit Godwrath, vraisemblablement très énervé, se jeter avec force sur le dirigeable avec la ferme attention de le détruire. Sa décision était on ne peut plus sensée, le zeppelin étant depuis le début la clef de la bataille. Mais le Faucon ne le laissa pas faire et le projeta au sol avant de se lancer dans une action pour le moins suicidaire, et pour le plus génocidaire. Pour la première fois de la journée, Sora Shizen n’était pas à l’aise lorsqu’il vit le révolutionnaire presser un bouton en criant : « pour la libertééé ! » Cri simple au demeurant mais qui contenait là l’essence même de la cause qu’il défendait de sa vie, et, s’il n’aurait pas été en danger de mort subite et violente par la faute de cet homme, Sora aurait applaudit. Il sauta de son perchoir et atterrit avec grâce 20 mètres plus bas, la discrétion étant à présent devenue sa préoccupation secondaire. Se tenant dans une position plus ou moins penchée et orientée vers la sortie, il croisa le regard d’un Godwrath mal en point qui, malgré tous les événements de la journée, était pour le moins surpris de voir arriver à toutes berzingues un… type, beau à en être dégouté de la vie, portant sur le dos de son kimono bleu à nuages blancs ce qui ressemblait à un paquet de sabres, une cinquantaine de fourreaux attachés ensembles. Il n’eu pas le temps de se concentrer d’avantage, car l’explosion de lumière qu’avait déclenché Faucon s’approchait de lui…

Mais étrangement pas aussi vite que le type en kimono bleu et blanc, pourtant chaussé de gettas et portant un pantalon bleu marine en tissu assez bouffant. Sora, concentré, attrapa le sous-Amiral sous les aisselles avec son bras droit tandis qu’il jonglait avec trois sabres de manière assez impressionnante de son bras gauche. L’onde était presque sur eux, il n’avait pas de temps à perdre. Plaçant un Godwrath outré derrière lui, il attrapa un des trois sabres, tandis que les deux autres se plantaient dans le sol, devant lui. L’espace d’un instant, tout paru figé : la puissante lumière, les lames meurtrières planté dans le sol, l’expression concentrée du Vice-Amiral et celle épuisée du Contre-amiral, puis tout se déchira. Avec une habilité propre à lui-même et à son style de combat, Sora frappa les deux lames au niveau de la garde, avant de se tourner en direction du bateau marine. Les sabres, enveloppés de Haki, s’arrachèrent du sol pour tournoyer avec puissance en direction de la vague d’énergie meurtrière. Sora s’était déjà élancé à une vitesse quasi-supersonique en direction de la nef aux voiles blanches, il ne put donc pas assister au résultat de son attaque, mais savait que les deux lames qu’il avait sacrifiées était en train de repousser l’onde de choc, pas complètement, bien sûr, mais suffisamment longtemps pour lui laisser le temps de faire trois pas, ce qui, à cette vitesse, signifiait traverser toute l’île. Lorsque ses lames kamikazes furent finalement happées, Sora s’était déjà envolé d’un grand bon vers le Navire aux voiles blanches de Godwrath.

Devant un équipage aussi surpris que leur capitaine, il déposa Godwrath D. Alexander, qui se releva et le contempla avec un mélange d’envie de meurtre et une surprise totale. Sora sentit alors la tension palpable qui régnait parmi les membres de l’équipage et la nécessité de fournir immédiatement une réponse claire, concise et très probable aux questions suivantes : « mais t’est qui ? », « Pourquoi t’est pas intervenu ? » et « Quesque tu fous ici, bordel?! ». Ajoutant à cela le fait que Sora se ballade sans son manteau, uniforme des vice-amiraux, donc absolument haïssable à ses yeux (Le mot « uniforme », pas « vice-amiral »). Le gros des personnes présentes l’observa un moment avant qu’il ne se décide à parler. D’une voix mélodieuse, mais néanmoins forte et assurée, il lança à la ronde :

« heu… bonjour ! »

[HRP: désolé pour l'intrusion ^^', je comptait venir intervenir dans le combat, mais il s'est finalement fini alors que je fesait mon post, alors il fallait bien que je fasse quelque chose. Alexander, si tu est interressé par une petite coopération en rp, continue ici, ou ouvre un autre sujet en mer pour que l'on puisse discuter. Je n'ai pas d'équipage et ma mission est de poursuivre BlackStorm. Avant j'aurait peu-être pu, mais là, il faut que je dope mon level RP, alors, si tu veut bien de moi...]