[Validé] Présentation Layfon

Je qualifierai son physique de passe-partout. Layfon se fond sans difficulté dans la masse. Il mesure environ 1m 76 pour 68 kilos. Malgré tout, ses capacités athlétiques sont tout simplement surnaturelles. Cela vient sans doute de l’entrainement acharné qu’il a subi durant sa jeunesse. D’ailleurs, les cicatrices de tout genre (brûlures, coups de fouet …) lui laisseront un souvenir impérissable que se soit sur son corps ou dans son esprit. « Elles seront présentes à jamais pour lui rappeler qui il est » comme disait si bien Alseif.

De 14 à 16 ans, il va paraître misérable, et sera considéré comme un paria au vue des habitants. Munis d’une pauvre tunique déchirée. Il restera muet pendant près d’un an.

A partir de ses 16 ans, on le reconnait grâce à sa longue chevelure ainsi que sa longue cape de rôdeur qu’il ne quitte jamais. De ce fait, certains le prenaient parfois pour une femme. Son visage à peine distinct, paraît désormais lucide et décidé. On peut tout juste apercevoir un regard fixe et assuré. Il parle peu, mais avec confiance. Quand on croise Layfon, on a toujours l’impression qu’il réfléchit. Son air calme et discret peut apparaître comme une forme de timidité, mais je dirais plutôt qu’il analyse chaque fait et chaque son, avant d’émettre une parole.

Layfon est sans nul doute un enfant prodige. Il a assimilé sans contester tout l’entrainement de Maître Alseif. Il a aujourd’hui les traits d’un véritable assassin : Vif, discret, discipliné, malin, … Pourquoi un être aussi brillant devrait consacrer sa vie à des activités délictueuses ? Layfon ne parle jamais de lui, il parle d’ailleurs très peu. La meilleure façon de tracer un portrait fidèle de Layfon consiste à faire le compte rendu détaillé de la première entreprise scélérate qui l’a rendu tel qu’il est aujourd’hui. Car sous ce visage froid, se cache une âme sensible.

Après une première expérience traumatisante, Layfon deviendra solitaire, et aura envie de réfléchir et de découvrir le monde qui l’entoure. Il sera d’abord considéré comme un paria, mais Layfon se moque bien de ce qu’on pense de lui. Il restera inconsciemment à la recherche d’un but pendant de nombreuses années. Et cela, jusqu’à son envie soudaine de naviguer et de voyager quand il eut 20 ans. On retrouvait là certains traits caractériels de son père, qui était marin durant sa vie.

Layfon, jeune orphelin, n’a pas connu ses parents. En effet, lors de son 3ème anniversaire, ils furent sauvagement assassinés et Layfon fût recueilli par Maitre Alseif, chef du clan Azuma. Ce dernier le kidnappa et en fis l’un de ses fils.
Maître Alseif n’est pas le genre d’homme que l’on aimerait croiser sur sa route. Bien que petit, il possède le charisme d’un chef. Du fait de son passé révolutionnaire, où trahisons et manipulations étaient permanentes, il a tout au long de sa vie vu des complots. Il est chef et digne héritier du clan Azuma, organisation secrète ayant pour mots d’ordre discipline et respect. On n’a jamais vraiment su quel était l’objectif de cette organisation. Cependant Layfon savais que Maître Alseif était l’homme orchestre de plusieurs attentats…

Maître Alseif avaient trois enfants : Layfon, Len et Sukré. Mais Layfon ne connaitra que très peu ses deux « frères ». A 5 ans, il va assister à la mort de Len qui avait gravement désobéi à Maître Alseif. Trois ans plus tard, Sukré qui était plus âgé que Layfon, s’est vu confié sa première mission. Il ne l’a jamais revu depuis.
Son éducation, ou on peut surement parler d’entrainement, était très rude. Ces journées commençaient à cinq heures du matin avec un entrainement physique, et finissaient parfois à vingt-deux heures. C’est Alseif en personne qui s’occupait de Layfon. Il lui apprit la discipline, l’endurance, la corruption, le mensonge, ainsi que de nombreuses techniques de survies. Layfon a été entrainé à supporter toutes formes de torture, et ne ressentait plus ni souffrance, ni peur. Il savait également se rendre invisible aux yeux de l’ennemi. Aucun art martial ne lui avait été enseigné, cependant il connaissait maintenant toutes les techniques d’assassinats existantes. C’était le meilleur élève de Maître Alseif, il était tout simplement brillant. Le jeune homme possédait une telle rigueur, cela lui permettant de surmonter n’importe quelle épreuve.

Pour ses 14 ans, Alseif lui confia une mission : il devait assassiner à main nu un père de famille en moins d’une demi-heure, et ensuite rapporter à son Maître la preuve de son exécution. Face à cette horrible mission, Layfon s’exécuta sans réaction particulière. Quinze minutes plus tard, il attendait déjà sa victime dans son salon, caché dans un coin d’ombre. Cependant, tout ne s’est pas passé comme prévu. La première personne qui rentra n’était pas un homme, mais la mère accompagnée de ses enfants. C’était l’une des première fois que Layfon quittait la demeure d’Alseif, et il n’avait jamais rencontré de véritable « famille ». La seule chose qu’il connaissait c’est ce que lui avait appris Alseif : l’obéissance. Il était ici dans une toute nouvelle situation. Cinq minutes passèrent, et là, ce fût le bon moment, l’homme de la famille venait tout juste d’arriver. Layfon d’un geste si simple, brisa la nuque de l’homme. Tout d’un coup, il sentit tous les regards sur lui. La femme et les enfants restèrent bouches-bée devant lui. Cela ce produisit si vite, que la femme n’eut aucune réaction. Ensuite, après quelques secondes, la mère émit un violent cri puis éclata en sanglots. Les enfants, de bas âge, ne comprenaient pas encore ce qui se passait. Layfon, lui-même ne comprenais plus ce qui se passait. Il resta comme figé devant cette femme. Et sentait pour la première fois un sentiment étrange monter en lui : était-ce le remord ? Layfon s’enfuit aussi vite qu’il le pût. Il ne s’arrêtait plus de courir. Il ne savait pas où il allait, il courait.

Arrivé en fin de route, sur une magnifique côte de granite rouge, il s’assit d'une manière exténuée. Il resta là de longues heures, immobile, face à la mer. Qu’est-ce qu’il le rongeait autant ? Avoir tué une personne ? Ou avoir tué un innocent ? Il venait simplement de reproduire le schéma qu’il avait vécu, il venait de priver un enfant d’un père. Il ne savait que trop bien ce que c’était de grandir sans l’amour paternel. Lui à qui on avait appris à ne plus rien ressentir, était tout simplement en train de souffrir intérieurement. Des images, des souvenirs refoulés, jaillissaient dans la tête de Layfon. La mort de ses parents, celle de Len, les paroles de Maître Alseif en train de lui enseigner comment tuer un homme … toutes ces images le torturaient de plus en plus, jusqu’au moment où, à bout de nerfs, il s’écroula et s’endormi sur le sable encore humide. Depuis ce jour, il erra de ville en ville comme un paria. Il marchait, sans but. Au début on le prit pour un misérable mendiant, trainant, allant de trottoir à trottoir. Puis, en grandissait, les gens le prenait plus comme une sorte rôdeur, de vagabond.

A 21 ans, Layfon avait déjà parcouru toute l’île de West Blue, et s’était installé temporairement à Smart Town. Le jeune homme avait en effet décidé d’arrêter d’errer de ville en ville pour essayer de trouver un équipage et embarquer en mer. Ce désir de naviguer n’était pas opportun, en effet son véritable père était auparavant marin et avait d’ailleurs rencontré sa mère lors de l’une de ses aventures en mer. Il n’entendait plus parler de Maître Alseif. Il comprit même que celui-ci l’avait enlevé quand il était plus jeune, et qu’il avait probablement tué ses parents. Layfon n’avait cependant aucune envie de vengeance, et cela ne le rendait même pas triste. Il pensait simplement que, de toute manière, on ne change pas le passé. Qu’Il était comme il est, et qu’il faut vivre avec et assumer les choix que l’on fait (même si pour le coup ce n’était pas un choix). S’il avait eu un seul remord, cela aurait concerné l’homme qu’il a autrefois tué sans raison, enfin pour satisfaire l’envie d’Alseif. Dorénavant, Layfon s’était donc promis de suivre sa propre voie, sans plus jamais se faire manipuler de la sorte.

21 heures 3o, Maître Alseif déclare que l’entrainement de Layfon est terminé pour la journée. Comme toujours, Layfon impatient, avait une terrible envie de courir jusqu’à la cuisine. Mais s’il avait le malheur de montrer ne serait-ce qu’une once d’envie, il serait privé de repas. Ainsi, il attendit sagement que Maître Alseif, lui donna la permission d’aller manger. Cependant, aujourd’hui n’était pas un jour comme les autres. Les compagnons de Maître Alseif avaient retrouvé Len, qui avait essayé de s’échapper la nuit dernière. Layfon ne voulait en aucun cas être mêlé dans cette histoire d’évasion. C’est pourquoi il suivit Alseif, le regard baissé sans poser aucune question. Maître Alseif resta muet jusqu’à ce qu’on arrive enfin devant Len. Il était attaché sur un piquet en bois tel un animal qu’on allait rôtir au-dessus d’un feu. On pouvait apercevoir les nombreux coups de fouet qu’il avait déjà dû subir avant l’arrivée de Layfon.

*Mais pourquoi as-tu essayé de t’enfuir Len ?!*

Layfon se répéta cette phrase des dizaines et des dizaines de fois, sans jamais pouvoir exprimer le moindre sentiment sous peine d’être lui aussi puni.

« Dois-je rappeler ce qu’est l’honneur Len ? » Dit Alseif d’ un ton autoritaire.

« L’honneur c’est obéir à sa famille Maître » Répliqua Len d’une petite voix tremblante.

« Tu connaissais les règles Len ! Je suis désolé, mais tu vas devoir servir d’exemple à tes frères »

« Naaaannnn, Naaaannnn, Maître, je vous en supplie ! Pardonnez-moi ! Naaaannnnn ! » Criait Len

« Layfon ! » Annonça Alseif.

« Oui Maître » Il répondit en reniflant.

« Ramasse moi tout ça ! Et sèche moi ces larmes, un homme ne connait pas la souffrance ! »