• Orientation psychologique (bon, mauvais, indifférent, ...) : Selon ses envies
• Métier/Spécialité (obligatoire pour les pirates et les civils, facultatif pour les autres) : Je réfléchis
• Pouvoir demandé (Fruit du Démon, Arme d'Exception, Techniques Spéciales comme le Rokushiki ou le Fishman Karaté): Hiso Hiso No Mie : (Paramécia du langage animal) Celui qui a mangé ce Fruit peut communiquer avec les animaux. (Lvl 3)
• Rêve(s)/But(s) du personnage : Vivre jusqu'à la mort & Redorer le blason familial
Bien... Décrivons Kyouki... Cette jeune fille de seize automnes possède de délicats et longs cheveux lisses d’un beau vert bleuté tendant vers les couleurs foncées comme le noir. On pourrait croire qu’ils sont grisâtres, tout en restant dans l’assombri, mais pourtant, ils sont bien d’un vert bleuté obscurci. Notons aussi que quelques mèches, en dégradé lui cache son oeil droit lorsqu'elle n'a pas son petit voile. Son œil droit était masqué par un léger voile obscure, retenu par un "chapeau", tout comme ses cheveux, attachés en queue de cheveux ou en couettes, toutefois, par un ruban ou des rubans, cette fois-ci. Et bien sûr, les coloris seyaient toujours avec sa capillarité. D’ailleurs, c’est un peu la même chose pour ses yeux... En fait, c’est la même chose, sauf qu’ils donnent une impression de changer de couleur. C’est-à-dire qu’on n’a jamais vraiment su s’ils étaient bleus ou vert foncé. Alors, on lui a attribué la couleur de vert bleuté. D’ailleurs ses pupilles détiennent une certaine étrangeté due à leur forme. Ses iris ressemblent à celles des chats, une sorte d’amande, très fine, magnifique bien dessiné qui se sied à merveille avec ses pupilles. Un regard félin, penserez-vous ? Pourtant non, vu que ses amandes sont assez arrondies. Ce ne sont que des superstitions de son entourage... Parce qu’on croyait que la jeune fille aimait les chats. Mais pas n’importe lesquels, les chats noirs ou foncés...
Effectivement, elle avait un goût prononcé pour l’obscur. D’ailleurs, c’est pour cela que ses tenues devaient comporter au moins une touche de noir. Sinon, elle ne se sentait pas bien. Trop de clarté nuisait à la santé selon elle. Outre ses cheveux et ses pupilles, son minois était délicatement tracé. C’était un bonheur de voir les soigneuses courbes de ses joues qui descendaient en pic courbé vers son menton. Un petit visage triangulaire, tout aussi mignon que son petit nez saillant. Il était légèrement creusé vers la fin, pourtant cela ne gâchait rien de son adorable frimousse. Viens ensuite sa bouche. Très fine, on n’avait jamais vu ses dents, car elle ne souriait jamais vraiment en fait. Elle se résumait presque à un simple trait fin assombri... En vérité, elle avait de petites lèvres pulpeuses, mais à cause de la pâleur de sa peau, on n’avait jamais vraiment su si elles existaient vraiment. J’oubliais, je n’avais pas parlé de sa peau... Aussi claire que la lune, tellement qu’on aurait pu croire que c’était un fantôme. Mais non, la demoiselle était fragile et très peu pigmentée, alors bien sûr, sa peau en avait fait les frais et la couleur avait été d’une douce blancheur. Mlle. Kigen D. se maquillait rarement, ou quand elle le faisait, c’était simplement pour mettre une touche de crayon ébène au dessus de ses cils et du fard à paupières, souvent un orange bruni qui lui allait avec grâce. Toutefois, même sans ce maquillage, elle restait toujours une jolie petite fille, d’autant plus avec son arcade sourcilière si sensible et fluette et ses petites oreilles qui paraissaient inexistantes lorsqu’on ne la détaillait pas de près. Elle était aussi de faible corpulence, assez mince qu’on crût qu’elle se serait envolée dès le soulèvement du vent. Et pourtant, elle restait bien en place, juchée sur les talons réduits de ses petits escarpins.
Passons maintenant à sa tenue vestimentaire. C’est ce qui devait être le plus spécial chez elle. Son style tanguait entre petite fille modèle de la Renaissance et un genre de style lolita de nos jours. Elle ne mettait que des robes. Elle n’aimait pas les pantalons. Des robes à rayures ou unis qui avaient toujours cette touche de noir. Ses robes enserraient son buste jusqu’à sa taille. Où, en fait, elle portait une sorte de cage métallique souple qui donnait cet aspect «pouf» à ses robes. Par-dessous cette cage, elle portait bien une sorte de pantalons. Mais c’était un bas. En plus du corset sanglé sur le haut de son corps. Elle avait un pantalon, souvent blanc, très serré en haut et en bas. Au milieu, c’était plus souple et si quelqu’un l’avait vue s’habiller, on aurait pu prendre cette chose pour une sorte de parachute... Tellement que la soie était si finement tissée et que le vêtement volait au moindre coup de vent. De plus, il finissait en dentelle en bas, comme si elle avait une fleur percée autour de ses tibias. Mais ce n’était pas le plus intéressant... Par-dessus cette «cage», elle possédait un jupon, toujours blanc, collée à la cage métallique en guise de bas, une fois de plus. Et j’oubliais encore, elle mettait des collants sous sa gaine ou le "pantacourt" qui servait de bas. Ce n’était pas si facile de marcher avec un attirail pareil, mais elle y arrivait, sûrement puisqu’elle avait été habituée depuis l’enfance. Décrivons maintenant ses robes. Comme je l’avais dit plus haut, elles étaient unies ou rayées. Parlons donc de celle qu’elle préférait. Rayée, entre le rose et noir, ses robes avaient de longues manches serrées contre ses bras. Finissant au niveau de ses poignets pour dévoiler ses douces mains blanches aux ongles vernis de noir. Parfois des mains gantées, pour préserver cette douceur. Toujours unis avec sa tenue. Celle-ci avait un beau décolleté, pas très prononcé, mais un léger décolleté croisé entre le U et le V. Autour de celui-ci et jusqu’à sa taille, on voyait de la dentelle de mêmes teintes que sa toilette. La robe finissait en cascade de volants, s’arrêtant un peu avant ses genoux, jusqu’au sol. A vrai dire, elle traînait par terre et pourtant, elle ne se salissait jamais. La jeune fille lui mettait une protection spéciale pour garder sa somptuosité et prenait une grande attention au sujet des endroits où elle posait les pieds. Elle tenait à garder sa tenue en bonne et due forme. Même si son buste était serré comme une sangsue serait collée à sa proie... On pourrait aussi se dire que sa poitrine s’en verrait blessée ? En fait, non, le corsage et l’habit se moulaient à l’aspect de la jeune fille et on pouvait voir une légère boule en haut de son buste. La jeune fille n’avait pas vraiment beaucoup de gorge et elle n’en avait jamais souhaité. Ce qui pouvait lui donner un aspect juvénile, malgré ses seize ans et cela avait posé bien des problèmes avec certaines personnes.
Venait ensuite les accessoires de sa robe. Elle avait un collier noir autour de son cou. Elle ne le quittait jamais... A vrai dire, c’était tout ce qui lui restait de sa mère avec la bague autour de son index. Le diamant était un rubis éclatant. Elle ne connaissait pas vraiment sa valeur au niveau de l’or, mais pour elle, c’était deux choses inestimables à ses yeux.... Elle n’était jamais allée quérir pour savoir sa valeur... Le seul élément qui l’intéressait était que cela avait appartenu à sa feue mère et qu’elle y tenait précieusement. Il ne nous restait que son chapeau et ses chaussures maintenant. Et l’ombrelle, toujours accompagnée d’une ombrelle... Elle ne pouvait s’en passer. Elle adorait ce genre d’accessoires. Toujours utile qu’il fasse beau, froid, chaud, tiède. En tous les temps, elle restait classe et pratique. D’autant qu’elle était constamment accordée avec sa robe et son chapeau. Chapeau qu’on aurait pu désigner comme coiffe. Entre le béret et le foulard autour de ses cheveux, on ne savait pas vraiment ce que c’était. On savait juste qu’il descendant en ruban noué jusqu’à sa taille. Mais elle n’avait pas que cette coiffe. Elle mettait aussi un type de chapeau haut de forme, en taille réduite avec un ruban et accompagnée de jolies fleurs. Le plus souvent des roses, mais elles pouvaient changer. Et c’était de vraies roses, alors, elle pouvait embaumer la pièce ou l’endroit où elle se trouvait. Le tout soutenu grâce à une sorte de ruban attaché sous le menton. Et de temps en temps, accompagné d’un galon autour de son cou. On lui donnait un aspect soumis, mais son regard était dissuasif. Surtout qu’elle avait un certain caractère...
Donnons, quatre mots pour décrire Kyouki... Hm... Je dirais hypocrite, orgueilleuse, capricieuse et folie. Une sale petite peste, pourrait-on penser ? Le fait de mentir sur ses sentiments, de se surestimer, de faire une crise à chaque fois qu’on lui refuse quelque chose qu’elle souhaite. Et au sujet de sa folie ? Et bien, disons que son esprit est légèrement dérangé... Que des défauts, mais nous devrons bien lui trouver quelques qualités dans ce lot de pêchés.
Commençons par ses caprices, en effet, la jeune fille, descendant d’une famille anciennement riche, a toujours eu tout ce qu’elle voulait et était gâtée au plus haut point. Alors bien sûr, à force de vivre dans ce luxe, l’enfant s’était habituée à tout avoir sur commande. Elle faisait donc des caprices des plus insupportables lorsqu’on lui refusait quelque chose et grâce à son air d’ange, les gens cédaient à force de voir cette enfant faire des pieds et des mains pour obtenir ce qu’elle désirait le plus. Elle aurait pu être pitoyable, mais vu qu’on la prenait souvent pour une jeune enfant, personne ne l’avait encore traitée ainsi. Elle aimait aussi manipuler les gens afin d’obtenir l’objet de sa convoitise. Rien ne devait lui être refusé. Elle se considérait comme une petite princesse. Mais, surtout, qui voudrait fendre le cœur de cette mignonnette au visage angélique ? Personne, à moins d’être le pire des démons. Elle se gaussait d’entraîner les gens dans ses caprices et de voir toutes les portes lui être ouverte. Ce n’était pas vraiment un bon fond, pourtant, elle savait se modérer. Elle ne voulait pas abuser de n’importe qui... C’est-à-dire qu’elle avait toujours une certaine amertume à imposer ses enfantillages à de gentilles personnes ou encore à des personnes dans le besoin. Disons qu’elle avait un certain côté d’innocence. Elle n’était pas la pire des monstres, non plus. Elle respectait tout de même les autres, du moins, quand ils le méritaient, même si, cette maigre gentillesse ne justifiait pas vraiment le fait qu’elle soit aussi peste...
Néanmoins, elle n’avait pas toujours été comme ça. Il y avait un temps où c’était une gentille petite fille sage et serviable auquel se tenir compagnie était d’un plaisir incommensurable. Toutefois, ce temps antérieur est tellement loin qu’elle avait du mal à s’en rappeler. De plus, à chaque fois qu’elle s’en souvenait, elle éprouvait de la nostalgie face à cette époque sans soucis où elle courait gaiement dans les champs. Où on était là pour elle. Où elle était toujours proche des personnes qu’elle aimait le plus au monde, car, il fallait le dire, mais elle tenait à sa famille, en particulier, son grand frère, Price. Il lui était très cher à ses yeux, parce qu’il s’était avec soin et attention avec elle, donc ses moments de bonheur avaient forgés un respect et un amour inébranlable pour Kyouki envers son frère. En vérité, ce n’était le seul frère qu’elle avait, mais disons qu’il lui tenait un peu moins à cœur que Price tout comme leur père. C’était un peu comme si elle se fichait éperdument d’eux. Ce n’était de même pour sa mère à laquelle, elle tenait beaucoup. Tant que Price était encore en vie, il restait encore du bonheur et de la joie dans son cœur. Mais la joie n’était pas sa principale qualité, c’était plutôt sa dévolution envers son frère qui la poussait à lui faire totalement confiance. Et uniquement en lui... Elle n’avait confiance en personne d’autre, à part... Elle-même ?
Viens ensuite son orgueil, la fillette se targuait de sa malice et son intelligence. Pas au point d’en être rongé par les délires à force de se surestimer, mais elle se montrait hautaine de par son attitude. Selon elle, elle n’était pas aussi basse que le reste du peuple. Elle se distinguait du reste et devait être traitée d’une autre façon. Elle n’hésitait pas vraiment à s’approprier ce qui ne lui appartenait pas et n’était pas des plus agréables auprès des autres personnes. Trop de fierté envers elle-même. Elle n’avait pas toujours été très appréciée des autres pour ne pas dire « haïe » ou encore mise à l’écart. Sa personnalité si fantaisiste et si étrange. Elle glaçait d’effroi certains. Elle en fascinait d’autres. Elle-même ne pouvait pas toujours ses envies sorties du ciel et qui lui tombait sur la tête, la poussant à se comporter de façon si démoniaque. Elle avait pourtant été innocente et sage. Elle avait toujours écouté sa mère. Mais le seul hic, c’est qu’elle ne se sentait pas bien, près de tout ce monde. Elle les méprisait sans vraiment les connaître. Elle les jalousait. On pouvait même croire qu’elle était atteinte, mais elle s’en fichait. La vérité était qu’elle vivait dans un autre monde. Sa tête était ailleurs. Elle était lunatique et rêvait d’un monde meilleur. Pas meilleur dans le sens : Tout est rose, tout le monde est ensemble et tout va bien. Un monde où elle déciderait. Elle avait une irrépressible envie de pouvoir seulement, sa constitution était bien trop fragile pour qu’elle puisse essayer de mettre ce monde à genoux. A vrai dire, elle aurait même tué si elle en avait le pouvoir. Dans ce monde, à ses yeux, il y avait bien trop d’hommes qui ne méritaient pas la vie. D’où venait cette méprise envers le genre humain ? Elle en avait tout simplement eu marre qu’on la fuit, ne comprenant pas que son orgueil lui faisait défaut. Car selon elle, elle avait toutes les qualités qui pouvaient se recéler sur un humain sur Terre. En fait, elle était pitoyable, mais enfermée dans son monde incompréhensible, elle ne pouvait pas tellement le comprendre, puisque sa personnalité était ainsi faite.
Caprices, orgueil, hypocrisie... Hypocrite, car elle cachait ses sentiments. La jeune fille mentait sur elle-même. Elle ne se dévoilait pas aux autres. Cela l’inquiétait. Elle ne voulait pas qu’on abuse d’elle. Ça virerait presque à la paranoïa, mais c’était seulement une simple mesure de prudence. Le monde ne lui inspirait pas confiance. Avec tout ce qu’elle avait entendu. Elle se méfiait de tout le monde. Elle jouait les petites filles angéliques. Un ange, elle n’aurait rien pu faire. On la trouvait tellement mignonne qu’on ne se doutait pas un moment qu’elle jouait simplement le jeu et que tout ce qu’elle entreprenait devait toujours avoir un intérêt derrière. En vérité, elle se fichait bien du malheur des autres, tant qu’elle obtenait ce qu’elle souhaitait, autrui n’avait que peu d’importance. C’était une vilaine petite fille. Surtout qu’elle adorait embêter les personnes alentour. La haine était quelque chose qui lui plaisait. Trop d’amour en devenait ennuyant selon elle... La tristesse, la déprime, les mauvais sentiments, c’était une très belle chose pour elle. Elle était presque prise pour une psychopathe, d’ailleurs, d’où venait sa folie.
Son style vestimentaire, ses goûts. Sa façon de penser. On la prenait pour une folle. Elle ne l’était pas vraiment au fond. Certes, elle aimait des choses bien précises qui sortaient du lot, mais elle n’était pas folle pour autant. Vraisemblablement, elle était tout à fait consciente et n’était pas si stupide qu’on pouvait le croire. C’était juste sa façon de penser qui était bien spéciale et propre à elle comme elle réfléchissait négativement. Sa vision de ce qui l’entourait était entachée par sa méfiance. Sa défiance lui venait de sa fragile constitution. Elle savait qu’il était facile d’abuser d’elle à voir une si petite fille, alors elle ne pouvait pas se résoudre autrement que d’être distante envers les autres. Que pourrait-on dire d’autre de Kyouki ? Hmm... On pourrait dire que c’est une addict’ aux bonbons et aux gâteaux. Elle ne peut tout simplement pas se passer d’une pâtisserie après son repas. C’est forcé. Quelque soit le gâteau... Du moment qu’il est fait avec qualité, elle le mangera... Simplement droguée aux sucreries. N’oublions pas aussi qu’elle possède quelques qualités comme sa dévolution envers son frère. Mais aussi, son envie d’achever jusqu’au bout tous les travaux qu’elle commence... Pourquoi ? Simplement de la manie. Voilà tout.
◘ Histoire :
Musique, Maestro.
Dans Valent Island sur West Blue, il y avait un manoir où vivait la famille Kigen D. Famille banale et comme les autres dont la mère possédait une société plutôt prospère, dans l’île du moins, spécialisée dans la vente et le commerce. La famille vivait correctement, pour ne pas dire qu’elle nageait dans l’or, et n’était composée que de deux parents et leurs enfants. Leurs enfants, deux garçons, l’un plus âgé que l’autre, avaient l’habitude de s’entraîner auprès de leur père tandis que la mère gérait ces affaires chaque jour. Ils ne craignaient pas la pauvreté ou n’importe quel problème financier. L’argent rentrait, c’était ce qui importait. Ils pouvaient se permettre une vie luxueuse et simple. Leur or permettait de forcer les esprits. Il ne fallait pas dire que c’était des escrocs, pas du tout, ils s’achetaient juste les faveurs de certaines personnes lorsque le besoin se faisait sentir. Cela leur permettait de gagner de jour en jour plus de propriété et de bénéficier d’une certaine protection, payée au prix fort. Bref, ils étaient de riches spéculateurs, du moins pour la mère, puisque le père était marin et appréciait voguer sur la mer, laissant sa femme seule de temps à autre. Enfin, ces dernières années, il ne s’était pas tellement éclipsé, préoccupé par l’éducation de ses fils. Une belle vie ? Tout était doré, rien n’était dur. Parfait. Tout allait toujours au mieux quand je vis moi-même le jour. Une petite fille, absolument mignonne, qu’on nomma Kyouki. Je n’avais rien de spécial, du moins pour le moment, et pourtant, tout le monde s’attroupait autour de moi. On m’appelait « mon petit ange ». Je faisais le bonheur de la famille. Pourquoi ? A ce moment-là, je ne comprenais rien. Je vivais simplement ma vie comme m’indiquaient mes parents, suivant leurs conseils, m’appliquant au mieux pour les rendre fiers de moi. Je ne me souciais pas du tout du monde extérieur et je me complaisais dans ma facilité. Le manoir de mes parents, l’argent de mes parents, les habits de mes parents. Tout m’était offert, je ne travaillais presque jamais pour avoir ce que je souhaitais. En fait, je ne faisais rien d’autre que de me pavaner dans le manoir et faire des sorties occasionnelles avec ma mère dans l’île. Autrement, je n’étais allée nulle part ailleurs, bien qu’on m’ait dit que le monde qui m’entourait était bien vaste. Qu’est ce que cela aurait-il bien pu me faire ? Je n’avais jamais vu le monde extérieur et je ne tenais pas à le voir. De toute façon, ma mère avait déjà tout prévu pour moi. J’allais reprendre la société, faire fleurir la société. Gagner encore plus d’argent. Du moment que l’avenir était assuré, elle ne souciait de rien. Elle n’était pas comme ces mères qui, occupées par leur travail, laissent leur enfant à l’abandon, mais elle ne savait me montrer sa joie de me voir en vie seulement par des cadeaux. Chaque jour, je recevais un ou plusieurs cadeaux. J’étais gâtée au plus haut point. J’en devenais presque capricieuse. On était aux petits soins pour moi et moi qu’est ce que je faisais ? Je les taquinais, enchaînant les bêtises à longueur de journée. M’appropriant tout ce que j’enviais que cette chose ne m’appartienne ou pas. J’étais une vraie peste, mais ma mère ne savait pas m’arrêter. Il fallait ajouter que cette partie de mon histoire se passait au-delà de mes huit ans.
Car jusqu’à mes huit ans, mon aîné et son cadet, qui était mon frère préféré, ainsi que mon père étaient encore à la maison. Cependant, ils étaient partis pour voir le large selon mon paternel. Leur absence m’avait affectée durant quelques semaines, toutefois, avec tous les présents que je recevais et tous mes souhaits exaucés, la tristesse passait bien vite. Elle essayait de me garder dans un bonheur constant. Elle passait son temps à faire attention à moi... Tellement attention qu’elle en laissait presque sa société à l’abandon. Je ne voyais pas encore le danger, le fait qu’elle s’occupe à ce point-là de moi, mais la vérité allait bien éclater un jour. Pour le moment, j’aimais être pacha. Embêter les domestiques, leur faire exaucer tous mes désirs et pourtant, ma mère savait que c’était mal de ma part d’être aussi méchante, néanmoins elle n’avait pas le courage de me réprimander. Je la dominais presque et cela me plaisait. Je m’amusais à tenir tout ce beau monde sous ma domination, les obligeant presque à se considérer comme des bêtes. Bien sûr, je savais poser des limites. Je restais une jolie petite fille sage et polie devant les autres personnes. Personne ne se doutait que, dès que j’arrivais chez moi, je devenais une telle peste d’une atrocité effrayante. A vrai dire, je m’arrangeais à faire en sorte que tout passe après moi. J’étais la priorité et l’on se devait d’être sous mes ordres. D’ailleurs, ceux qui osaient me désobéir s’en allaient bien vite. Je faisais en sorte de faire qu’ils démissionnent ou que maman les virent. Je les poussais jusqu'à’ à la folie, les mettaient sous le chantage. Je m’amusais d’eux. Pourquoi étais-je si abjecte ? Pour la simple et bonne raison que d’être heureuse uniquement parce qu’on recevait des cadeaux et qu’on vivait dans une prison dorée m’ennuyait. Je me laissais de cette vie de facilité. J’avais envie que le tout se corse, alors je jouais avec les gens, du moins, ceux qui étaient faciles à berner. Cela ne me faisait pas particulièrement plaisir, ce n’était pas le premier de mes passe-temps, mais comme il n’y avait rien d’autre à faire et que je finissais par me lasser de mes autres jouets, je préférais jouer avec la réalité. N’hésitant pas à être des plus désagréables. Toutes ces personnes savaient que je les manipulais, cependant, connaissant la détresse de Madame (comme il l’appelait), ils n’osaient rien faire pour contrer mon aigreur. En effet, selon mes dires, ci-dessus, ma mère était tellement attachée à moi que cela lui fendait le cœur de m’interdire quelque chose ou encore de me punir. Alors, continuellement, je nageais dans le luxe et ça ne faisait pas mon bonheur... Ma vie n’était mouvementée que de quelques passages. Néanmoins, l’un d’eux est fort intéressant. Tellement que je l’avais écrit en gras dans mon journal intime. A défaut de se confier à quelqu’un, oui, je me confiais à un livre... Et alors ?! Mais voici, cet intéressant moment que je vais vous narrer.
Citation :
« La journée était ensoleillée, le soleil était à son plus haut point. Je marchais tranquillement dans le jardin de la maison. Je n’avais pas tellement envie de sortir plus loin. Il faisait beau, l’air était frais et surtout je m’étais confortablement installée dans les champs de notre jardin pour respirer quelques orchidées que j’avais remarquée. Je faisais tourner mon ombrelle comme à mon habitude qui me protégeait de l’horripilante chaleur du soleil. Je n’étais pas seule en vérité. Quelques domestiques m’accompagnaient pour vérifier que tout se passait pour le mieux à mon sujet. Ils me regardaient d’un air dépréciant. Je savais à quel point ils me détestaient, mais ils n’allaient rien faire. Alors pourquoi s’en soucier ? Je continuais à respirer la délicate odeur de ses fleurs qui semblaient presque se courber devant moi. Étais-je si imposante ? Je n’en étais pas sûre, vu ma consistance, on aurait plutôt dit le contraire. Cependant, je continuais à malaxer cette petite fleur jusqu’à en faire des confettis et voilà qu’elle tombait en poussière au sol. Décidément, ces petites choses n’étaient pas du tout résistantes. Je me relevais, jetant un coup d’œil furtif vers le ciel dégagé, avant de progresser vers la forêt, qui faisait aussi parti de la propriété du manoir. Cette forêt n’inspirait pas vraiment confiance, mais j’aimais m’y promener. J’aurais même souhaité être seule, cependant ces domestiques ne semblaient pas vouloir désobéir aux ordres de « Madame ». Tant pis, je continuerais, même avec eux sur le dos. Mes talons frôlaient le sol rugueux des bois tandis que j’entonnais une petite chanson bien effrayante. Je pouvais déjà observer que les domestiques paraissaient de moins en moins rassurés. Plus j’avançais, plus ils se désistaient et au bout d’un moment, je me retrouvais seule avec une poule mouillée de servante. Je lui adressais un regard dédaigneux suivi d’un sourire sadique, pourtant elle ne voulut toujours pas s’en aller. J’allais devoir utiliser la manière forte. Je me mis à courir, comme ça, sans raison. Bien sûr, elle entama le même mouvement que moi et je fis preuve de malice pour m’en débarrasser, mais je réussis. La pauvre femme m’appela à la mort pendant de nombreuses minutes, alors que je continuais ma balade à travers ces bois lugubres. Heureuse de m’être désencombrée d’elle, mais essoufflée d’avoir fait tant d’efforts. Il y avait quelques animaux à travers ces bois. Je les scrutais avec bonheur. Si il y avait bien une chose que j’aimais, c’était les animaux. D’ailleurs, j’essayais d’attirer quelques écureuils tant bien que mal vers moi avec quelques graines. En fait, j’étais allée jusqu’à escalader un arbre pour attraper un bébé écureuil qui ne souhaitait pas m’approcher. Sous l’œil effaré de sa famille, je continuais ma longue ascension jusqu’à cet être si mignon et alors que j’étais sous la branche, ils se mirent à me lancer des noix. Surprise, je lâchais prise et atterrissait avec lourdeur sur l’humus de la forêt. A vrai dire, je m’étais fait assez mal, mais je me relevais quand même. Époussetant ma robe toute salie, je laissais tomber ce teigneux bébé et observais les autres bestioles de la forêt. J’allais rebrousser chemin quand je vis un lapin blanc. Aussi blanc que neige et tellement chou que je lui courus après. Ce lapin m’amenait à m’enfoncer dans la forêt, m’enfoncer tellement que je ne faisais plus attention où j’allais. Ma course fut finalement stoppée par un arbre dans lequel je fonçais la tête la première. Je tombai par terre et je me recevais, pour couronner le tout, une espèce de gros ananas sur la tête. Ananas qui faillit m’assommer. Je le pris dans mes bras. Voulant savoir si c’était comestible ou non. J’avais faim après cette course effrénée et ce fruit m’alléchait. Je réfléchis durant quelques secondes avant de l’avaler tout cru. Je ne sentais rien de très spécial. Tout allait bien et je me sentais rassasiée. Ainsi je m’endormis tout doucement contre l’arbre, au soleil, laissant les domestiques dans l’inquiétude la plus totale. Quand je me réveillais, j’étais dans un lit et la vie reprenait son cours normal avec moi dominant le petit monde de la demeure. »
Ce passage était tout simplement le moment où j’avais mangé un fruit du démon. Je ne l’avais pas su tout de suite. Il m’avait fallu plusieurs autres aventures pour découvrir que je pouvais parler aux animaux, mais cette capacité ne m’avait pas semblé utile à part pour faire ami-ami avec quelques bestioles que je croisais par-ci, par-là. Vivant toujours dans cette richesse abondante. Toutefois, ce luxe ne resta pas très longtemps à portée de mains, car plus, je grandissais, plus je devenais insupportable et plus la tristesse de ma mère augmentait. Elle avait de plus en plus de mal à gérer sa société. Elle me suppliait presque à genoux pour que je devienne une gentille petite sage, mais qu’est ce que j’en avais à faire ? Certaines personnes de cette maisonnée s’attiraient mes faveurs et ils m’encourageaient à rester aussi horrible. Ils vivaient dans le plaisir et trouvaient leurs intérêts, en conséquence, pourquoi vouloir devenir soumis comme tous les autres domestiques ? Il n’y avait aucun intérêt, c’était de la stupidité pure. Et moi, je grandissais dans cet univers malsain. De plus, je fus la cause de la destruction de ma société. Peu à peu, ma mère se laissait ronger par le remord de m’avoir laissée devenir une telle peste. D’autant qu’avec la guerre à l’extérieur, ses affaires fanaient. Elle ne sut pas se relever de cet échec, pour ne pas dire qu’elle en devint muette. De plus, même si elle restait en vie, elle devenait malade. Par gentillesse, je décidais de m’occuper correctement d’elle. Toutes nos économies s’étaient atténuées au fil du temps et nous n’étions devenus que presque qu’une modeste famille. Du reste, nous n’avions pas vu le reste de la famille depuis longtemps, même si nous gardions contact et que je ne leur racontais que « l’essentiel ». Il ne nous restait plus qu’un simple local dans la ville où je pouvais toujours faire des affaires. Je comptais bien redorer le blason familial, mais mon attitude ne changerait pas. Je resterais toujours la peste de fillette que j’ai toujours été et ce depuis mon enfance.
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Dernière édition par Kigen D. Kyouki le Sam 30 Oct 2010 - 17:32, édité 11 fois
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Sujet: Re: ~ Kigen D. Kyouki ~ { |End!| } Mer 18 Aoû 2010 - 13:04
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Sujet: Re: ~ Kigen D. Kyouki ~ { |End!| } Mer 18 Aoû 2010 - 19:45
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Sujet: Re: ~ Kigen D. Kyouki ~ { |End!| } Mer 18 Aoû 2010 - 23:44