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 Nora ! [Terminée]

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Nora Niji
Ecumeur des flots
Ecumeur des flots
Nora Niji


Profil Psy : Le type bourrin qui se veut pourtant sournois
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Fruit du Démon : Flab Island !

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• Wanted: 91 000 000
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MessageSujet: Nora ! [Terminée]   Nora ! [Terminée] EmptyLun 4 Oct 2010 - 18:04

DC de Heion Brew


          Nora ! [Terminée] Noraniji
    • Nom : Niji, le kanji signifiant l'arc-en-ciel.
    • Prénom : Nora, prénom culte pouvant connoter un vague "homme carrément charismatique et drôle".
    • Age : Il approche les vingt sept ans.
    • Sexe : Masculin.
    • Race : Un parfait humain.
    • Camp : Parmi les vils pirates !
    • Orientation Psychologique : On dénote une certaine tendance à la bonté.
    • Métier/Spécialité : Bien que beaucoup ignorent comment, il est reconnu comme l'un des plus grands archéologues.
    • Pouvoir : Kowairo Kowairo no mi [Fruit inventé par mes soins, lvl 5] : Permet d'entendre la voix de toute chose.
    • But : Entendre l'histoire du One Piece !



Description Physique


    • En toute franchise j'étais pas vraiment emballé par cet interview. J'ai côtoyé et interrogé les plus grands de ce monde, alors pourquoi maintenant devrais-je pointer mon micro vers ce jeune blanc-bec inconnu; en vogue ou pas -ce n'est une raison-. Et surtout comment ce jeune inconscient osait-il me faire poireauter depuis bientôt deux heures, sur ma modeste chaise en bois dont le dossier m'irritait depuis quelques temps déjà ? J'avais dû bouger mes miches dans sept positions différentes depuis le début, et croyez-le ou pas, une huitième se profilait à l'horizon. Il était deux heure de l'après-midi et grâce à la charmante idée du cadre pittoresque et personnalisé, soit dans ce cas le pont d'un navire maquillé en galion pirate, le soleil me tapait sur le crâne. En outre, comme si cela ne suffisait pas, de plus en plus de mouettes s'entassaient, me prenant sans doute pour une sardine de luxe. Ces maudits volatiles affalés sur tous les alentours guettaient leur gouter, et si j'avais laisser paraitre la moindre envie de fuir; à n'en pas douter que ces gourgandines se seraient jetées sur moi. Haa, elle était bien loin l'époque du légendaire journaliste ne craignant pas plus les corsaires que les piafs, aussi affamés fussent-ils. M'enfin, mon interlocuteur daignait ramener sa gueule d'ange, et sans l'ombre d'une rancœur; non vraiment, juste à la tête du client, je me suis dis que la conversation ne se présentait -étrangement- pas sous les meilleurs auspices.


    • C'était surprenant. Moi, avec toutes les années d'expérience de ces eaux que cela entraine, j'avais cru qu'on ne faisait pas pire que la mouette dans ce monde. Ce cri horripilant, cet appétit insatiable, et ces manières déplaisantes faisaient que j'avais peu à peu appris à haïr, plus que d'autres oiseaux, celui-là en particulier. Aussi me faire mariner en leur compagnie sans celle souhaitée était carrément casse couille, disons le. Pourtant quand cet homme arriva avec son air nonchalant, et sa coiffure rappelant ma brosse à chiottes; je fus pris d'un sentiment unique. Mon cœur s'était mis à battre plus rapidement, mes pupilles s'étaient dilatées, et surtout je contemplais la majestueuse scène s'offrant à moi au ralentis. La fine silhouette élancée n'avait pas donner un regard sur notre cadre, il ne savait en aucun cas que le sol était jonché de dizaines de prédateurs qui ne s'y délogeraient pour rien au monde; à moins bien sur que vous ayez des sardines sur vous. Et pourtant ce petit brin de bonhomme à la tête dans le cul avait laissé glisser ses pas ici et là, sans jamais ouvrir ses mirettes, il avait déambulé nonchalamment entre tous les obstacles avec une aisance et une grâce digne d'une ballerine. Le bougre s'était même autorisé une pirouette sur lui-même, histoire de prouver son agilité et accessoirement de ne pas dégueulasser ses godasses qui, mine de rien, avaient de la gueule.



    • Je l'avais déjà remarqué dans la rue ces derniers temps, la jeunesse est victime de mal bouffe. On a engendré une vraie génération d'anorexiques, si bien qu'il faut maintenant avoir une dégaine de crevette pour espérer avoir le droit de porter une tenue affriolante. Ou sont passés les bons vivants ? A ma grande déception je n'en rencontrais pas un aujourd'hui, nan, lui il faisait plus dans la finesse comme y disent maintenant; m'étonnerait pas qu'il se nourrisse essentiellement de graines lui. A défaut d'avoir de la chair, ces asperges ressemblant singulièrement à des bras avaient un certain respect à recevoir; dans la catégorie fruits et légumes j'entends. On avait beau me le dire, je n'étais pas fou voyez-vous; et en scrutant les détails de sa morphologie de mon œil avisé; j'en arrivais très vite à une conclusion des plus déplaisantes. Il était catégoriquement impossible qu'un vieillard comme moi, aussi musclé soit-il, n'arrive à une force de frappe à la hauteur de celle qu'il pouvait déployer. Nan mais m'en parler pas, rien que de le dire ca me fout les boules; pourtant, une fois ces phalanges bien taillées et ressorties, enfoncées dans ma poire, je vous assure que je vole à plusieurs mètres. Il y a des gens qui paraissent pas comme ça... Mais je crois que je commence à comprendre pourquoi je suis là...


    • Mouais. Notre prince avait foutu trois plombs à s'asseoir, ce qui avait au moins eut le mérite de me laisser le loisir d'observer sa tenue vestimentaire; qui était comment dire... Inexistante. Oui c'est le terme. Bien que cela ne vaille surement pas qu'on s'y attarde, c'est une contrainte pour moi que de définir ces machins aux pieds là; des chaussettes soit disant. Ma devise à moi est que quitte à faire un truc chiant, autant le faire correctement, c'est uniquement pour cela que j'ai justement regardés les pieds du garçon. Je constate déjà qu'il n'en a qu'une, au pied gauche -qu'il y ait une importance ou pas-; et que surtout elle témoigne d'une faute de gout en passe de devenir légendaire. Elle était d'un violet qui vous accroche le regard à quinze mètres, et il y avait écrit dessus d'une couleur verte que je n'avais jamais vue; "Nora est le plus fort" dans un style calligraphique vraiment particulier. Je remontais les yeux vers un jean en pagaille semblant en pleine mitose, il manquait tout de même une bonne vingtaine de centimètres à la jambe dépourvue de chaussette ; comme pour rétablir un certain équilibre. Puis, en guise de haut on retrouvait une chemise bien ouverte sur le torse, avec le col remonté le plus haut possible; et d'un bleu peu commun et étonnement pas crado.

      "-Niji-San, puis-je savoir quelle est votre couleur préférée ?

      -Le bleu-laune !

      -...
      Seriez-vous beurré...?


      -..."


    • Après ça je n'avais même plus envie de l'interroger, ce qui semblait être en osmose avec ses désirs à lui ; se curant le nez d'un air "qu'est ce que je fous là ?', et nous étions deux dans ce cas. C'est donc toujours un peu délicat ces conversations ou les deux partis n'ont ni l'envie, ni le moyen de se dire quelque chose; on reste là, assis avec un peu de chance sur un truc ne vous harcelant pas les miches, et on attends. Il m'avait observé quelque secondes avec son fameux regard de je m-en-foutiste morose, avant de détourner sa caboche vers la gauche, préférant la vue des mouettes à ma tronche. Il fallait malheureusement reconnaitre la pertinence du choix, et bien qu'à l'accoutumé je lui aurais collé une [color=#00FF99]tatane pour la forme ; je restais bloqué sur son regard qui m'avait paru si bienveillant. Ses quinquets d'un bleu outre-mer étaient plaisant il est vrai, mais surtout cet homme arrivait à donner un certain peps de joie de vivre à travers. Ses mirettes n'avaient pas perdues une once de jovialité en scrutant les volatiles inertes tournant la tête sur le coté, ce qu'avait reproduit à l'identique le blond gagnant un sourire éblouissant.


    • Et puis, naturellement j'ai glissé vers sa chevelure d'une blondeur irréelle et somme toutes, intrigante. Le principe de la coiffure résidait dans un seul point, deux cheveux ne devaient jamais avoir la même taille. Sur le papier cela aurait put être marrant, mais comme souvent le résultat n'était pas à la hauteur des espoirs. Car malgré une couleur des plus attractives, cela restait indigeste que de voir des mèches éparpillées ici et là, une tombant jusque dans l'ouverture de sa chemise; l'autre coupée au ras de l'œil dans un soucis de visibilité surement. De toute évidence c'était un homme qui ne prenait pas soin de lui, ou mal en tout cas. Et il n'en avait surement pas besoin, car ses traits fins et sa peau de bébé rendaient le tableau -dans l'ensemble- agréable à la vue, et sans doute pas moins sympathique aux autres sens, espérons le. Sans que j'eus fini de l'analyser, je le vis se lever et partir tranquillement comme il était venu; sans un mot ni même un quelconque signe. Si, il avait peut être juste caresser un piaf en quittant le navire. J'avais trouvé cela un peu louche mais sans plus. Bizarrement, je ne bougeais pas un cil, je me contentais d'essayer de capter dans l'air ce je ne sais quoi de nostalgique; comme si en partant il avait laissé une trainée bienveillante. Petit à petit, sans me rendre compte, j'admirais l'oiseau.


    • Ce jour là l'impossible se produisit. J'appris à aimer la mouette.



      Description Psychologique

      "Définissez Nora rapidement."
      Répondu par un -soit disant- proche du patient.


      "Nora ? Si je le connais bien ? Ha ha, je le connais mieux que qu'il doit se connaitre lui même le garçon. Faut dire qu'il est spécial... Tenez hier, il à parlé à ses chaussures pendants quinze minutes; et après avoir clamé qu'elles l'avaient dénigré, il les a simplement laissées sur le bord de la route pour continuer pieds nus. Mais ce n'est qu'un début, car si jusque là il avait marché sur une herbe grasse et juste taillée, dès lors qu'il abandonna ses godasses, le chemin fut un mélange de boue et verre pillé. Ceci mes amis, est la chance du légendaire Nora. C'est d'ailleurs surement l'une des raisons de sa très faible popularité, car il suffit de croiser son regard pour qu'il vous arrive une merde; et je vous raconte pas si vous lui adresser la parole. Et pourtant, lorsque le blond se ramasse la gueule contre une pierre acérée pour l'occasion, il se relève en sang certes, mais avec le même sourire débile le caractérisant si bien. En effet, le garçon est un optimiste et un jovial de nature, et par procuration il sourit constamment comme un con. On pourrait croire que c'est une qualité, mais c'est bien mal connaitre le personnage, qui en est simplement dépourvu ; même lorsqu'il se fait rabaisser par une petite frappe il est capable de se marrer. Il n'a, en réalité, tout simplement aucun sens de l'humour, vous n'avez donc aucune chance de faire un blanc en sa compagnie lors d'une blague. Waouh mais je m'emporte un peu à le gratifier autant là... Car Nora se prend pour un philosophe de talent, et il s'exerce aussi bien sur la condition humaine que sur la farce d'un ravioli ingurgité à la cantine ce midi. Car Nora a beau être aussi sympa qu'il veut, il ne comprends jamais rien à rien. Car Nora a beau avoir grandi dans le nouveau monde, il en est ressorti, non pas plus fort et plus confiant, mais juste apeuré et avec des milliers de craintes et autres complexes. "



      "Nora, pourriez me parler de votre problème d'avidité...?"

      "Ah oui je vois de quoi vous voulez parler. C'est vrai que j'ai un gros soucis par rapport au pognon, je n'arrive jamais à le garder ; c'est plus fort que moi, je dois toujours le dépenser pour les autres. Je carbure aux sourires de mon entourage, c'est comme ça ; alors souvent on me dit que je suis trop dépensier, mais je pense que l'argent n'est là pour nulle autres raisons. Il apparait très clairement donc que c'est l'un de mes points faibles, il n'est pas rare que l'on m'extorque du fric facilement ; je fais figure de pigeon aux yeux des autres. Après tout un berry qu'est-ce que c'est ? Ni plus ni moins qu'un simple bout de papier, et dans la vie de pirate il faut savoir que ces billets ne rentrent pas constamment à horaires fixes ; il est donc plus ou moins indispensable que de ne pas être avare."

      "Mr A, pourriez nous nous parler du problème de Nora ?"

      "Putain, j'ai jamais vu un être plus radin que lui. C'est tout bonnement prodigieux le talent qu'à ce garçon à garder le moindre petit berry, caché soit dans ses chaussettes, ou pire encore dans un endroit encore moins approprié. Il est prêt à faire des choses incroyables pour des sommes dérisoires. Étant un hors la loi, il ne reçoit donc aucune rémunération ce qui le fait économiser quoi, au mieux une petite dizaine de berrys. Ce qui est marrant dans cette histoire, c'est que ce défaut peut, en plus de lui faire oublier ses rares principes dans la vie en un instant, gommer ses autres torts, comme cette peur panique qui s'empare souvent de lui. Vous pouvez être sur que si dans un grand moment de classe infinie, Nora dégage une aura charismatique et déterminée ; à tout les coups il s'agit de thune..."


      "Docteur, est-ce que Nora Niji est débile ?"

      "Très bonne question ! Il apparait clairement que dans un premier, le croquant moyen à une tendance à dire oui ; catégoriquement, sans plus d'étalages. Alors d'où vient cette impression d'autisme aigüe chez le patient ? Est-ce que c'est parce que le bonhomme est souvent pris d'impulsions relativement saugrenues, dues en partie à ses dons le rendant spécial ? Ca doit jouer oui... Pourtant, d'après mes analyses je suis en mesure d'avancer que ce blond, aussi spécial et marginal soit-il, n'est pas non plus un débile fini. Il s'avère que son cerveau réserve un infime coin pour accomplir des taches dites "réfléchies". En outre, il est étonnement très bon en calculs mentaux, ce qui reste carrément impressionnant, surtout si vous connaissiez déjà un peu le personnage. Je pense donc qu'en fait, Nora était une personne intelligente jusqu'à ce que sa vie bascule lorsqu'il acquit ses dons ; transformant son monde en une chose beaucoup plus "bizarre". C'est donc -normalement- seulement parce que sa compréhension dépasse la nôtre qu'il nous semble pas très futé. Remarquez, le résultat reste le même, et il passe donc pour un con la plupart du temps."


      "Est-il vrai que vous avez peur des lapins ?"

      "Ouais."


      "Comment est Nora après avoir bu ?"
      Confessé par un ex-persécuteur du héros.

      "Franchement, je préfère pas trop en parler... C'est un peu trop récent pour moi... Cela ne fait qu'un an depuis que ce monstre est parti. Au début il avait l'air sympa pourtant, alors j'avoue que moi et ma bande on en a un peu profité en lui faisant faire toutes les taches ingrates au sein de l'équipage ; et il les faisait sans jamais rechigné, toujours avec le sourire. Puis une fois, il a trouvé par hasard une importante somme d'argent qu'il s'est non seulement gardé, mais surtout caché. Pour le coup, il voulait pas les cracher les biftons. Alors avec les gars on a eut une idée, on l'a saoulé au rhum et on a commencé à le questionner dessus. Mais dès que les premiers symptômes sont survenus, sa personnalité à radicalement changé, du tout au tout. Pour comprendre le mec, il fallait absolument inverser toutes les caractéristiques dudit personnage, ce qui en faisait un être belliqueux et qui ne connaissait pas la peur. Mais le comble était surement que, vu que pour lui il était pas du tout avare, il l'était là encore plus. Je me souviens juste avoir parler d'argent, et d'un navire complétement détruit."




      Histoire


      Alors moi je suis le genre de type qui pense que le suspense est une invention inutile et horripilante créée dans un pur but d'emmerder les mamies. Aussi je ne vais pas vous la faire à l'envers, et j'annonce directement que ma vie à été jusqu'à aujourd'hui, tout simplement pourrie. Ce récit va donc exclusivement tenter de donner des explications, un peu comme on tente de rentrer son appareil à raclette préféré dans la poche intérieure de sa veste. Comme quoi, dans cette histoire encore c'était joué dès la naissance, car la mienne à du se faire sur ce qui serait par procuration mon petit coin de paradis à moi ; et ce qui était avec raison un enfer pour le commun des mortels. Manque de bol, je semblais pas tellement immortel. Mon semblant de demeure était situé aux alentours de l'entrée du nouveau monde, parmi un choix d'îles pour commencer votre périple sur cet océan chaotique, vous pouviez choisir la mienne. Bien sur c'était clairement déconseillé, car en une bonne vingtaine d'années d'existence sur ledit truc, je ne comprends toujours pas son fonctionnement ; et surtout je ne sais pas comment ces conditions météorologiques -entre autres- sont à défaut d'être vivables, surtout possibles. Peut être que la rancœur que je porte me fait en rajouter, mais faut avouer que c'est pas toujours génial d'avoir une température insupportable en début de journée, puis aborder l'après midi avec une pluie ayant assez de force pour vous briser les os ; juste avant de finir sur une petite décharge d'électricité. Et ça ce n'était que le premier jour. Si au moins il y avait eut une logique à ces changements spontanés, cela aurait considérablement rehaussé mon niveau de vie.



      C'est sur que dit comme cela, l'endroit n'a pas franchement l'air douillé, ni même pensé pour fonder une famille ; ce qui était bien mal connaître ma mère, j'ai nommé Anichella Niji. Ce petit brin de femme fragile en apparence, du moins tant que vous ne croisez pas son regard méprisant qui en dit long, aime autant bien s'habiller que les îles pittoresques. Et elle aime vraiment les fringues. Et puis il semblerait que, par pure coïncidence bien entendu, cette île carrément dépourvue de nom tellement l'endroit puait soit pittoresque aux yeux de la dame. Il n'en fallait pas plus à ce qui était surement l'un des chasseurs de primes les plus puissants en ce monde pour en faire sa propriété. Même si c'était vrai, aussi ambiguë que cela puisse paraître, qu'elle aimait l'endroit ; elle avait surtout choisi cette mer pour des raisons de boulot et par procuration d'argent. Car les billets chez elle c'était sacré. On dénotait déjà une certaine tendance à préférer le pognon à sa famille. Famille constituée d'un mari, cela paraît bateau à dire mais c'est seulement parce que vous ne connaissez pas la femme, Shiki Niji. Un personnage bien plus sympathique au demeurant, mais aussi bien moins utile dans la vie de tous les jours en ces lieux ; car bien qu'il se soit toujours présenté comme un inventeur de génie et un homme des plus polyvalents, il n'a toujours pas réussit à réparer le grille pain. Il n'est pas moins cintré que ma mère en fait, seulement il est assurément plus posé comme bonhomme et beaucoup moins effrayant. Et malheureusement la famille s'arrête là, comme disait ma chère maman il n'y a pas de frère ou de sœur à l'horizon pour relever mon « autisme ».


      Néanmoins j'avais quand même tenter de m'épanouir dans ces lieux, et avec le baume au cœur et un sourire en disant long sur mon euphorie, j'avais -à l'âge de dix sept ans- quitté pour la première fois le truc que ma mère appelait la « maison ». Bizarrement j'en avais jamais vu d'autres et pourtant j'étais quasiment sur que cela ne ressemblait surement pas à ce qu'il se faisait en général ; mais à défaut d'être esthétique elle m'évitait la plupart du temps de mourir. Moi et mon père restions constamment à l'intérieur, et seul la grande chasseuse avait le privilège de sortir chercher des proies, ou à manger, ou des proies... Le paternel adoptif se risquait bien quelques fois à tester ses créations toutes plus douteuses les unes que les autres, comme ce « parre-foudre-qui-vous-grille-vos-tartines » dont la fonction et le nom ne faisaient qu'un. Un cuisant échec et le vieux s'était mangé une bonne décharge, assez claire pour le faire rester au lit pendant une bonne semaine ; appelée plus tard « LA semaine ». Sept jours décisifs qui décideraient premièrement si j'étais apte à encaisser tous les malheurs qu'infligeait ces terres ; et puis surtout qui marquait cet instant comme le premier jour du reste de ma vie.


      Bien déterminé à au moins passer une nuit en dehors du terrier, j'avais fait mon propre sac à dos en le remplissant, tout d'abord d'une bonne couche de bouffe se mélangeant au fond ; puis au milieu j'avais précautionneusement dispatché quelques inventions de mon père, et en surface on trouvait le plus important sans doute : cette fameuse bouteille vous donnant du courage au mépris de la raison. Je m'enfonçais dans la dense forêt ornant ma baraque, et je priais de tout mon cœur pour que je ne fasse pas de mauvaises rencontres. Depuis l'instant où j'avais dépassé le premier arbre, mon poids avait doublé tout comme la force qu'il fallait employer pour une simple inspiration. Et à chaque pas le calvaire s'intensifiait si bien qu'au bout de seulement quelques mètres je ne pensais déjà plus qu'à rentrer chez moi. Une pensée encore plus forte que ma prétendue détermination, et je repartis donc dans le sens inverse. Évidemment le retour n'était pas plus aisé, mais pourtant il semblait étrangement plus difficile encore... Et alors que j'avais parcouru trois fois la distance de l'aller, je ne me rendais toujours pas compte que j'étais perdu, du moins je ne voulais pas m'en rendre compte. Quand ma gorge se serra d'un coup et que mes genoux durent toucher terre pour que l'entièreté de mes muscles ne servent qu'à inhaler de l'oxygène, je me disais péniblement que effectivement quelque chose clochait. Un voile noir dansait devant mes yeux, qui tout doucement se fermaient. Je perdais connaissance après un quart d'heure d'exploration qui ne me parut jamais aussi vaine et imbécile que lorsque je pensais déjà mourir.



      Un grondement retenti et je sursautais sur place, rouvrant le plus vite possible mes paupières et éveillant mes sens en un instant. Je me retrouvais de nuit dans une clairière sans comprendre pourquoi, mais je n'en avais pas le temps car un nuage ébène me surplombait d'un air inquiétant. Sans prendre la peine de garder mon calme, je cherchai mon sac pour fondre sur lui et en extirper la fameuse invention de mon père ; sans avoir jamais eut le temps de penser à quelque chose je plantais l'appareil dans le sol et m'en éloignais le plus rapidement que je pouvais. La foudre percutait l'engin et bien que l'envie m'aurait pris de crier d'effroi, j'en étais dans l'incapacité totale tellement l'action s'était déroulée dans un laps de temps trop infime pour ma compréhension. Sauvé pour un petit moment, quelques minutes avec un peu de chance, je les mettais sans le vouloir ; juste par instinct de survie, à me rendormir alors que le tonnerre hurlait toujours sa haine. Étrangement je ne l'entendais plus ce bruit assourdissant, c'était comme si j'avais délibérément abandonner mon ouïe pour quelques instants dans un soucis de survie. Mes jambes se pliaient et remontaient vers mon visage, mes bras se croisaient sur mon torse ; et avec une légèreté absolue tout mon corps formait une boule tremblotante.



      Pas un événement extérieur n'avait spontanément ponctué la scène, cependant mon corps avait regagné son esprit en un instant. Allongé sur le dos, je fus attaqué par un intense flash lumineux ; et aussitôt je refermais les paupières pour regarder vers le sol, cherchant le plus d'ombre possible. Mais je compris qu'il y avait beaucoup plus important que cette lumière, car elle n'était pas une cause mais un effet ; et avec une délicatesse extrême je sentais une goute perlait le long de ma nuque. Je commençai à ôter mes habits, et avant même d'en enlever le premier j'étais pris d'une horrible soif, un peu comme si ma gorge avait relayé le cerveau au second plan. Je cherchai mon bagage du toucher et j'en prenais ma bouteille que je descendis d'un coup, sans comprendre le moins du monde que je déglutissais de l'alcool au lieux de l'eau. La chaleur de l'endroit m'avait fait perdre toute notion de température, et jamais je n'aurais pu deviner celle qui faisait à ce moment. Pas plus que je savais si on était toujours le premier jour dans ce cauchemar, était-on seulement un jour ? L'esprit ne suivait plus le corps et je toussais du sang sans en comprendre la raison, et je n'avais certainement plus la force d'en trouver une. De toute façon cette fameuse raison devait pas être étrangère au fait que je n'arrivais même pas à ramper. En appui sur mes coudes avec une chaleur indigeste dans le dos j'essayai de sourire. Un succès. En ces vieux temps de galère j'appris à relativiser, et finalement ma maison ne me paraissait pas si mal...


      Un bruit. Un autre lui succédait. Il s'éteignait à son tour comme le premier. Deux retentissaient. C'était un véritable opéra qui se jouait doucement autours de moi, sans que j'arrive à en comprendre la profondeur j'essayais au moins de capter la douceur de ces notes. A moitié conscient, je ne voulais pas risquer d'ouvrir un œil pour ne pas voir ce que je ressentais, je préférais lâchement vivre dans le monde que je créais. Sans la moindre intention je compris malgré moi que c'était à chaque fois le bruit de la roche hurlante. Cette dernière accueillait une pluie diluvienne d'une violence tout bonnement stupéfiante, les fines goutte d'eau tombait avec une force ahurissante capable sans le moindre mal de modeler le paysage à sa convenance. Mais je ne comprenais pas, n'étais-je pas moi-même dans ce dit paysage ? Je retrouvais tous mes moyens et me redressais en même temps pour voir ce qu'il se tramait, me préparant au pire. Seulement je n'étais qu'un enfant avec le peu d'expérience que cela implique, et on a beau croire qu'une situation est catastrophique ; il en existe d'autres plus bouleversantes. En voyant de dos une forte silhouette bien droite me protégeant de ce carnage, j'aurais normalement eut un premier moment de réconfort. Et pourtant avant de voir la personne j'avais vu son moyen de protection, un parapluie d'une bizarrie n'atteignant que l'inutilité. Je compris tout en un instant et bien que j'avoue que l'idée de fermer les yeux me vint, je les gardais bien ouvert ; n'en perdant pas une miette, gravant la scène dans ma mémoire à jamais. A mes pieds gisait un sale mélange d'eau et de sang qui peu à peu gagnait en rougeur, et dans lequel se reflétait un visage bien trop familier prêt à parler. Sans qu'il eut besoin de me l'avouer je comprenais que c'était la dernière phrase de mon père. Ce n'était pas un dernier commandement ou une leçon de la vie, il avait juste en grande humilité fait comme tous les jours ; il avait sourit et prenant son meilleur ton paternel m'avait dit : « Ça serait bien que tu ne hais pas la pluie après ça... ».

      Peut être qu'en fin de compte c'était une leçon de vie qu'il m'avait donné. Mes paupières se refermaient toutes seules, et je ne sais pas si j'ai eut le temps ou pas de répondre ce que je voulais...


      En toute franchise la suite de l'histoire est une perte de temps pour vous comme pour moi. Je me suis réveillé une fois dans les bras de ma mère, qui s'est empressée de me faire rendormir. Et le dernier réveil important en date s'est déroulé sur une île de GrandLine, où mon aventure à débutée. Doucement... Tout doucement...

      Tiens au fait, ma prétendue semaine à durée en tout et pour tout dix sept heures.



Dernière édition par Nora Niji le Jeu 23 Juin 2011 - 10:52, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Nora ! [Terminée]   Nora ! [Terminée] EmptyJeu 7 Oct 2010 - 12:02

Hellow ♫

Si cela te va, je valide ce fruit avec cette définition :

Citation :
Kowairo Kowairo no mie [lvl 4] :Permet à son utilisateur d'entendre, selon sa volonté et dans une durée limitée, la voix d'un objet par contact visuel. Cependant, l'objet je pourra parler au possesseur de ce fruit qu'une seule fois. Pour les objets ayant étés conçu, il faut que l'inventeur parle la même langue que l'utilisateur de ce fruit du démon.


Sinon, tu corriges justes les quelques fautes d’inattention que j'ai vu, et je valide.
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MessageSujet: Re: Nora ! [Terminée]   Nora ! [Terminée] EmptyJeu 7 Oct 2010 - 22:29

Validé, alors! Wink
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MessageSujet: Re: Nora ! [Terminée]   Nora ! [Terminée] Empty

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