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 Lady Lenore : L'Histoire d'Un Talent [ Terminé, bien évidemment ] [Deuxième Validation S.V.P.]

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Lady Lenore
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Lady Lenore


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MessageSujet: Lady Lenore : L'Histoire d'Un Talent [ Terminé, bien évidemment ] [Deuxième Validation S.V.P.]   Lady Lenore : L'Histoire d'Un Talent [ Terminé, bien évidemment ] [Deuxième Validation S.V.P.] EmptyVen 15 Avr 2011 - 18:13

Lady Lenore



Lady Lenore : L'Histoire d'Un Talent [ Terminé, bien évidemment ] [Deuxième Validation S.V.P.] Person10
Feat Ichihara Yuuko



. N o m : Je n'en ai pas. Je ne m'en souviens pas vraiment...

. P r é n o m s : Lenore, un prénom rarissime, trop souvent confondu avec Eléonore. Quel dommage, le mien est plus beau

. A g e : 35 hivers ont passé. 35 printemps et 35 automnes.

. D a t e . d e . n a i s s a n c e : 27 novembre

. S u r n o m : "No Skin Ghost"

. C a m p : Je n'en ai pas la moindre idée, cela viendra avec mon choix de fruit et ma validation. Désolé d'être embêtante.

. R a c e : Une de ces beautés des mers, la sirène.

. o r i e n t a t i o n . p s y c o l o g i q u e : Chaotique Neutre.

. P o u v o i r . d e m a n d é : Je crois que je vais d'abord entendre votre jugement sur le niveau de fruit que je pourrais obtenir. Je verrais ensuite, car mon personnage n'étant pas particulièrement une combattante, je ne sais pas vraiment quoi choisir.

. R ê v e : Etre admirée, à n'importe quel prix





Qui se cache derrière votre masque ?


Lady Lenore : L'Histoire d'Un Talent [ Terminé, bien évidemment ] [Deuxième Validation S.V.P.] Vrai_d10


D e s c r i p t i o n . p s y c h o l o g i q u e :

J’ai toujours rêvé de briller. Vous savez, cette envie que chacun a d’avoir un peu d’une étoile. Ce besoin d’être admirée, d’exprimer toute l’ampleur de son être. D’être adulée pour ses qualités, de devenir encore plus attachante par ses défauts. C’est ce chemin qui, jour après jour, guide mes pas. Je n’essaye pas de m’en détourner. Je veux dévoiler qui je suis au grand jour. Certains écrivent, comme pour mettre des mots sur leurs espoirs. D’autres dansent et par leurs gestes charment l’œil. Il y a ceux qui dessinent, qui créent de leurs mains tout ce qu’il y a dans leur tête. Il existe tant de ces créateurs qui laissent une partie d’eux dans ce qui naît de leur être. J’ai longtemps eu l’intime sensation de faire partie de cette infime élite. Alors j’ai cultivé mon talent, voulant l’utiliser pour faire croître l’impact de mon âme sur le monde. Il a façonné qui je suis. Je voulais le façonner à mon tour, faire de lui mon idéal, un espace à mon image. Vous pouvez dire que je suis une folle mégalomane, mais osez seulement me dire que jamais vous n’avez rêvé de cela. Ainsi donc, ma voix et mon chant sont devenus les porte-paroles de mon moi. Désirant n’être que moi-même, je me suis détachée de mon nom et suis devenue « Lady Lenore ».

Lenore. Richesse et honneur. Choix de nom comme pour me porter chance. Une sorte de charme pour le succès. Puis ce titre qui devait me détacher de cette image de petite fille que l’on a toujours eu de moi.

Chaque jour, je regardais avec envie le haut de ma ville marine avec l’envie de percevoir enfin le ciel. Un air songeur qui tordait mon visage toutes les nuits. Et ce désir lancinant qui se faisait sentir dans mon sommeil. Cauchemar ou rêverie. Cela dépendait. Mes rêves me voyaient plutôt sous les projecteurs, faisant vibrer ma voix avec émotion, tirant des larmes des cœurs les plus froids, réchauffant les âmes de ceux qui se sentaient seuls, éclairant le chemin de ceux qui s’étaient égarés. Que je voulais guider tout ces êtres qui auraient été moins chanceux que moi. Ce rêve est tout ce que je suis. Je ne peux l’abandonner à aucun prix. Ce chemin est le mien, je le sais. Jamais je n'ai abandonné, et un jour, cela a payé!

Je ne peux cependant pas nier que ce tapis rouge, déroulé avec tant de facilité,ne m’a pas changée. Je connaissais désormais la nature de l’homme, cherchant à ce rapprocher de celui qui pouvait l'aider à accomplir ses plus sombres desseins. Plus personnes ne s’intéressait à moi, juste à mon talent. Alors, je me suis transformée. J’ai pris la forme de quelque chose qui ne m’avait jamais ressemblé. Moqueuse d’abord, comme pour faire comprendre à quel point je me sentais supérieure à ces idiots qui ne comprenaient pas un instant tout ce que j’étais. Je toisais du regard, m’appliquais à être époustouflante d’élégance, dominais par ma beauté artificielle. Le temps passa, et cette horrible frustration altéra mon esprit, peu à peu. La méchanceté vicieuse pour dissimuler mon dégout pour ces gens ne m'aimant que par intérêt. Jour après jour, mon âme se noircissait. Quelque chose d’impalpable qui montait en moi et qui détruisait tout ce que, par la musique, je désirai faire éclater de moi.

Vint le temps de la raison. Il me fallait redevenir comme avant. Cela ne fut pas compliqué car je trouvai bien vite une nouvelle voie. Celle qui souriait toujours et n’abandonnait jamais même si on lui avait retiré la seule chose pour laquelle elle daignait vivre : l'amour des autres, bien plus que sa vie et son rêve. Cet autre moi qui avait vu le jour se retira aux confins de mon être. Mais secrètement, je sais qu’il est là, quelque part, me soufflant des mots que je ne veux point entendre.

Me voilà donc, protégée par cette apparence que je me suis crée lors de ma sombre période, mais belle de mon âme bonne et courageuse.

Cet autre moi, pourrait il un jour ressurgir ?




Révélez-nous votre beauté


Lady Lenore : L'Histoire d'Un Talent [ Terminé, bien évidemment ] [Deuxième Validation S.V.P.] Descri10


D e s c r i p t i o n . p h y s i q u e :


« Pas si belle » « Mignonne » « Pas franchement jolie, mais pas vraiment laide non plus » « Elle n’est pas désagréable … enfin… » Je pense avoir résumé ici tout les commentaires si finement argumentés que bien des hommes et femmes ont dédié à mon corps et mon visage. Depuis ma plus tendre enfance, j’oscillais entre la beauté naturelle de la sirène et la laideur de mon sang marin. Oubliez ces magnifiques poissons colorés aux écailles chatoyantes, aux nageoires gracieuses. Mon sang ne m’a donné droit qu’à la race – Ô combien- dégoutante du Poisson scorpion.

Au premier regard, vous ne verrez qu’une chose : une peau pâlotte et translucide. Sur mon visage, sur mes bras. Tout mon corps semble couvert d’une neige éternelle que jamais un hale ne souille. Mais cette échine que tant de femmes penseraient désirer pour sa pureté est victime d’un étrange maléfice. Nombreux sont les monstres s’éveillant à leur nature la nuit. Je suis une des rares à qui le jour fait le plus repoussant effet. Lorsque les rayons du soleil transpercent ma peau, ils donnent en spectacle toute l’horreur de mes organes internes. Vous auriez pu vous attarder sur la finesse de mes mains ou la profondeur de mon regard, mais rien ne vous détachera de cette machinerie si souvent cachée. Les veines flottent en douceur, se balancent avec lenteur, pompent le sang de mon cœur, l’apportent à mes muscles sans erreur. Le plus terrible est peut être d’imaginer que sous le moindre éclat, je me transforme en le plus terrifiant des squelettes. Mes os et mes viscères s’illuminent sous cette étincelle qui jamais ne leur a été destinée.

Si monstrueux que puisse être ce sournois envoutement, j’ai appris, avec le temps, à pallier aux défauts de cette peau ivoirienne.
Dès mon plus jeune âge, poudres opaques, larges chapeaux, gants interminables et longues robes furent mes atouts au quotidien. Dès lors, certains purent s’attarder à ma réelle apparence, du moins celle que je laissais apparaître.

Ressortaient d’abord mes lèvres. Fines et rougeoyantes, comme si je m’étais abreuvé de sang. Une pointe de couleur aux allures séductrices. Souvent rehaussées de rouge à lèvres pour faire de mes baisers les plus belles cicatrices. Mes pommettes sont biens hautes et bien rondes, mais leur teinte blafarde me donne un air de cadavre. Même un peu de maquillage n’y fait rien. A quoi bon essayer puisque la majorité des gens se focalisent sur mon nez. Ah mon nez ! Une grande histoire… Ou plutôt un grand appendice. Crochu ! Comme si cela ne suffisait pas. Son arête semble tranchante comme une lame de rasoir.

Puis quitte à ressembler à la pire des sorcières, n’oublions pas mes yeux. Si le poisson dont j’ai le sang adapte sa couleur à son environnement, seuls mes deux iris ont reçu cette faculté. Ainsi je peux être saphir ou émeraude, rubis ou onyx, diamant blanc ou jaune, parfois améthyste mais plus souvent topaze. S’ils n’avaient pas été globuleux, ils auraient pu être un bien bel atout. Mais réjouissons-nous de ce que nous possédons au lieu de désirer ce que l’on ne peut avoir ! J’ai une peau parfaite, bien lisse, des oreilles ni trop grandes ni trop petites, puis de longs, de très longs cheveux noirs. Fins et sombres comme la nuit. Quoi de plus parfait pour cacher un front un peu trop large ? Une mèche par ici, une frange par là et l’on a presque l’impression d’être face à une jolie fille. Illusion que je me donne beaucoup de mal à maintenir.

Pour ce faire, je ne néglige rien. Bijoux clinquants, or blanc ou bien argent. Pendentifs et boucles d’oreilles aux couleurs acides et exotiques. Toujours je change de tenue, plus extravagantes les unes que les autres. Si l’œil est attiré par mon habillement, il le sera moins par moi.

Certes, ce ne sont que des artifices, mais ils me permettent d’exprimer toute l’ampleur de ma grâce. Me voilà donc, affublée de parfaits gants le long de mes bras filiformes, et au bout, mes mains et mes doigts tout en finesse et délicatesse. J’aime les faire onduler avec douceur et retenue, comme pour charmer par mon élégance. Mes deux seins, honteusement disproportionnés, mettent en valeur ma taille étroite qui, quand je marche, se balance gracieusement. Continue alors la longue cascade de mes jambes – N’ayons pas peur de le dire- squelettiques. Et -comble de la distinction- ma haute taille se retrouve toujours accentuée par de magnifiques talons aiguilles.

Que j’aime les grandes plumes et autres dentelles ! Et, lorsque ces folles fanfreluches se transforment en plumes sur mes membres, que mon nez devient un bec, que ma peau rayonne tel un ramage immaculé, je n’ai plus rien de ce barbeau, je semble être le plus beau et admirable des oiseaux.

Vous me voyez maintenant comme je suis. Un grand et délicat animal ailé qui, déplumé, se transforme en un gigantesque et rachitique laideron.




Chroniques d'une vie



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H i s t o i r e :


Je n’ai rien d’une héroïne, encore moins l’étoffe d’une meneuse de troupes. Je n’ai jamais aspiré à devenir une figure glorieuse de la guerre ou de la bataille, une déesse ayant vu le jour dans des bains de sang barbares. Pourtant me voilà, prenant parti dans un affrontement qui ne fut jamais le mien. Mais il me fallait bien réaliser ce rêve. Ce rêve d’être célèbre et admirée, reconnue et adulée, applaudie et acclamée. Ce songe ne prend pas racine dans l’envie de pouvoir ou de puissance, mais dans le désir incontrôlable de talent.

Remontons donc à l’origine !


«There was a girl, a very strange enchanted girl.
They say she wandered very far… very far… Over land and seas »

Nature Girl Chanson d’introduction de Moulin Bleu, comédie musicale de FoamWay.



Aussi surprenant que cela puisse paraître, je n’étais pas de ces enfants mis de côté ou haïs de tous. Certes, j’étais d’une laideur et d’une monstruosité assez incroyable, mais dans la ville des hommes-poissons, il y a tellement de choses ignobles que je passais presque inaperçue. Alors, j’étais une enfant comme les autres, avec ses histoires et ses secrets, ses amis et ses ennemis.

Sachez que, sous les mers, toutes les matières enseignées aux humains sont les mêmes que celles de l’école marine. Cependant, une prime particulièrement, surtout chez les filles : la musique et plus particulièrement le chant. Chaque sirène est douée d’un don vocal inestimable, si bien que pour se détacher du lot, il faut vraiment avoir reçu un talent bien particulier. Je suppose que vous voyez clairement où je veux en venir. Et bien oui, j’ai beau être un laideron, je suis l’heureuse propriétaire d’une voix unique aux vibratos imperceptibles qui charment l’âme et font pleurer le cœur. Mais cela ne m’intéressait pas. Je n’étais qu’une enfant, incapable de remarquer à quel point je fus bénie.

C’est alors que ma mère fut mise au courant de la particularité de sa petite fille. Ne vous imaginez pas de choses horribles. Je n’ai pas été enchaînée dans une cave, forcée à chanter nuit et jour pour le bon plaisir de parents sadiques. Non, vous êtes bien loin de la réalité ! Mes parents décidèrent de faire ce que tout parents aimants auraient fait, c'est-à-dire me mettre au courant de ce talent et de tout ce qu’il pourrait m’apporter. A cet âge là, je ne rêvais que de poupées et d’histoires de princes et de princesses. J’étais bien loin de la réalité des choses. Ils avaient beau m’en parler, tout cela restait bien abstrait pour moi.

Vint donc la décision parentale de m’emmener voir le spectacle le plus en vogue de l’époque « Papà Mio ». Pour que j’aie une réelle idée de ce qui était à ma portée. Les tickets en main, ils me firent monter dans la voiture-bulle, en route vers FoamWay, là où les plus grandes « Star de Mer » brillent. Je me souviens du moment où nous nous sommes engagés sur le boulevard comme si c’était hier. Des flashs, des lumières, des couleurs pétillantes, des voix, des rires, des néons, des noms hurlés par des pancartes éblouissantes, des affiches grandes comme notre maison, des théâtres devant lesquels piétinaient des queues longues de 400 personnes.

Quelle excitation ! Quelles découvertes ! Jamais je ne fus aussi émerveillée. Il était bientôt l’heure de prendre nos places. Nous entrâmes donc dans le « Summer Garden Theater ». Je pouvais voir au plafond des lustres aux airs d’étoiles arrachées à leur voie lactée. Tout ce luxe m’impressionnait. Et secrètement me séduisait. Je fus arrachée de ma contemplation par mes parents qui par la main me dirigeaient vers le guichetier. Il déchira nos billets et nous indiqua la voie à suivre. Oh, je sentais l’adrénaline grimper dans mes veines, mon cœur battre comme si j’étais celle qui serait bientôt la soliste sous les projecteurs. Bien installés, les 3 coups sonnèrent. Il y eu deux levers de rideau ce soir là. Un pour ce spectacle qui chamboula ma vie. Un autre pour ma vie qui s’ouvrait à ce monde qui, j’en étais sure, m’étais destiné.


« Something has changed within me
Something is not the same »

Premiers vers de Defying Gravity, thème phare du spectacle de FoamWay, Eviled



Cours de chants, enseignement du solfège, apprentissage du piano, exercice de lecture des notes. Mes parents me donnèrent tout pour que je puisse m’exprimer par cette toute petite parcelle de moi qui était différente de celle des autres. Chaque jour était un entrainement que j’effectuais avec plaisir pour me permettre d’atteindre mon but. Il est possible d’auditionner pour un spectacle de FoamWay à 16 ans. Il me restait donc 10 ans pour obtenir un niveau vocal digne de ce nom.

Pendant ces 10 longues années, chaque nuit me voyait sur les planches. Je me rêvais, dès que je fermais les yeux, chantant le plus complexe des Solos avec une facilité enfantine et une voix à couper le souffle. Je m’espérais belle et envoutante, comme ces sirènes de la mythologie. Je m’inventais des histoires où je croulais sous les roses, envoyant des baisers dans l’air à une foule en délire. Et mon esprit, toujours, créait des scénarios qui se devaient être le reflet de mon avenir proche. Tout le monde était si sur de moi. Comment pouvais-je échouer ? Dans mon quartier, on me considérait déjà comme une petite étoile qui n’attendait qu’une signature sur un contrat pour grandir et briller de tout son éclat.

J’étais si bien préparée. D’abord de petits spectacles d’école primaire où j’obtenais les parties chantées les plus compliquées. Puis de multiples sollicitations de la part de nombreux conservatoires, même une invitation par l’Opéra de la Balguestille pour une présentation de jeunes talents de la musique. Devant moi se déroulait peu à peu le tapis flamboyant de la célébrité. Jamais je ne trébuchais, je ne faisais que sinuer parmi tous ces obstacles qui auraient pu me faire mordre la poussière. Mais rien ni personne ne pouvait m’atteindre. Mon âge avançait, mes jambes avaient beau me donner de plus en plus de panorama, je restai humble face à ces gens qui m’avaient soutenu. Je leur devais tout. Pas question d’être hautaine. Juste assez confiante pour aller défier ces « Stars de Mer » qui m’avaient semblées inaccessibles.

C’est incroyable comme la plupart de mes souvenirs sont reliés à cet endroit : FoamWay. Toutes mes espérances, tous les vœux, toute cette vie. Tout était destiné à une chose. Le moment où je foulerais les planches. Et où j’étincellerais, je flamboierais, m’incendierais, rayonnerais, brillerais, tout simplement. Je vous délivre maintenant un autre de mes grands souvenirs. Ma première audition à FoamWay. Par un haut dignitaire de l’Opéra Balguestille, j’eu la chance de poser ma candidature pour le rôle principal de la comédie musicale « Cats-fishes ». On me fit parvenir l’inchantable thème de ce spectacle une semaine auparavant. Il me fallait le maîtriser à la perfection et le faire mien. Au prix de grands efforts, je devins Grizabella, et Memory devient l’écho de ma voix et de tous mes rêves.

Je dois maintenant vous raconter l’instant qui pourrait être considéré comme une fin en soi. Un achèvement. Peut être un nouveau départ. Appelez ça comme vous voulez. Je sais seulement que quelque chose vit le jour en moi.


« Daylight
I must wait for the sunrise
I must think of a new life
And I musn’t give in»

Couplet rassemblant toutes mes émotions à cet instant, Memory de Cats-Fishes



Talons hauts, robe noire moulante, décolleté plongeant et – le plus important- maquillage. J’avais mis toutes les chances de mon coté. Et pourtant, j’étais fébrile. Assise dans cette loge du Summer Garden Theater, j’attendais avec angoisse mon moment. Le moment où mon nom sera appelé, où une dame viendra me prévenir que c’est mon tour, où mes pas me guideront inexorablement vers la scène, où je donnerais toute mon âme pour enfin réaliser mon rêve.

«Candidat N°8, à vous de jouer ! »

Ah, quelle tension que ces quelques mots. Cet étouffement puissant, cet étranglement incontrôlable, cet emprisonnement indéfinissable… De la pression, du stress. Voilà tout ce qui grimpa violemment en moi en moins d’une seconde. Le cœur serré, je me levais machinalement de mon siège. J’avançais sans vraiment y réfléchir vers les planches. A peine j’ouvrais les yeux que j’étais déjà sous les projecteurs, face à ce jury au regard désintéressé.

« Allez-y » dis-je au pianiste qui n’attendait que mon regard.