Shikoru Kanashiwa [Fini]

Tawamure Land, petite île paisible aux allures paradisiaque. Une homme que l'on comparerait à une armoire à glace venait d'accoster, son visage buriné par les combats, c'est sur de lui qu'il pénétrait sur l'île, bien décidé à réaliser son entreprise, récupérer le sabre maudit et devenir le leader de 'la chasse'. Ce sabre maudit a une particularité, elle aurait été fabriqué à partir de matériaux provenant du sol d'une île antique, aujourd'hui disparue. Cette île se trouvant, selon la légende, sur grand line, elle possédait plusieurs eternal log et, cette île ayant disparu, la seule chose intact possédant son ADN est ce sabre. Selon toute logique, si logique il existe, indiquait à notre gaillard que le sabre se trouvait sur cette île.
Armé de son épée gigantesque à la lame imposante, il défonça la porte de la maison indiqué par son compas. Manque de bol, c'était celle se trouvant derrière, il indemnisa donc la famille tout penaud avant de défoncer la bonne porte. C'est un gringalet aux cheveux violet en train de déguster une soupe, dont l'odeur alléchait grandement notre aventurier, qui venait l'accueillir en le frappant d'une 'cahouète sur le crâne en l'insultant puisqu'il venait de réveiller son bébé. Après s'être rependu en excuse, il provoqua l'homme en duel à mort. Le père de famille refusa tout d'abord, ne comprenant pas pourquoi le visiteur voulait un duel, à mort qui plus est. Après s'être expliqué sur le pourquoi de sa visite, l'homme acquiesça finalement en lui disant que si il tenait tant à récupérer ce sabre, il pouvait simplement le prendre, le propriétaire actuelle ayant laissé derrière lui sa vie de combattant. La brute voyant son trésor sous ses yeux avait presque les larmes aux yeux. Larmes qui coulèrent aussitôt que le petit homme lâchait son emprise de son sabre. Malgré la musculature imposante de notre gaillard, il était totalement incapable d'en faire quoi que ce soit, ce qui confirmait une partie de la légende, afin que l'arme accepte un nouvel utilisateur, le précédant doit mourir. C'est donc sous la contrainte que le guerrier et le désormais fermier quittèrent la maison pour se diriger dans un de ses champs, loin des regards indiscrets.
Face à face, les deux hommes se présentèrent l'un à l'autre en signe de respect mutuel. Rai, le guerrier des mers face à Siegfried, cul-terreux de son état. Le premier se jeta comme un taureau sur son adversaire, l'épée se fracassant sur le sabre maudit. Les deux hommes restaient là, lame contre lame pendant quelques secondes jusqu'à ce qu'un 'c'est tout?' s'échappa de la bouche du plus petit des deux. Puis d'une facilité déconcertante, puisque d'une main, il repoussa la masse de son adversaire qui se retrouva au sol, l'arme voltigeait loin de son adversaire et alors qu'il comprenait à peine ce qui venait de se passer, il avait la pointe de celle qu'on appelait Odin sous la gorge. Le vainqueur du duel, plein de bonté, fit une offre que le guerrier ne pouvait refuser.

'Tu m'fais perdre mon temps gamin, pour les dégâts chez moi, tu resteras pour réparer ma porte puis tu travaillera un mois avec moi, on entre dans la saison de la récolte et j'aurais besoin d'un coup de main. En contre partie, je te loge, te nourris et te laisse la vie sauve, ca te va?'

Tawamure Land avait bien changé, l'arrivée du richissime Sir Helton avait transformé petit à petit l'île autrefois paisible, en gigantesque parc d'attraction à la rentabilité certaine. C'est dans ce contexte qu'a grandit le petit Shikoru, enfant plein de vie à la curiosité débordante, surtout quand cela ne le concerne pas. Mais aujourd'hui se tenait sa douzième fête d'anniversaire, jour sacré qui marque l'entré dans l'âge adulte selon l'ancienne tradition Eddéiste. Seulement, la récente métamorphose et les pleins pouvoirs du président de l'île avaient causé quelques soucis, puisque le peu d'habitant résistant à l'oppression du milliardaire avait peiné à garder leur lieu de culte intact. Alors imaginez la difficulté à faire accepté le jour de la félicité, puisque c'est ainsi que l'on nomme cette fête sainte, alors qu'il s'agit d'une grande fête pouvant perturber l'amusement et limité les dépenses de ces touristes aux enfants pourris-gâtés. C'est donc dans une église quasi-vide que s'était rassemblé les habitants annuelle de l'île. La fête ne serait pas ce qu'elle aurait dû être, les villageois appauvris par les taxes et impôts exorbitants que Sir Helton avait imposé à son arrivée. C'est tout de même plein de fierté que se tenait le néo-adulte, dans sa robe cérémoniaire de couleur blanche, symbolisant la pureté de l'âme. Alors qu'il priait face à l'autel, on pouvait voir assis derrière lui trois personne sur le premier banc, sa mère, de qui l'enfant tenait sa chevelure d'argent, son père à l'apparence plutôt banal et son oncle qui emplissait à lui seule la moitié du banc et qui cachait la vue des gens de derrière. Tous avaient les larmes aux yeux tant leur foi était profonde et sincère et que, par conséquent, étaient emplis de joie et d'honneur vis à vis de l'acte symbolique que réalisait leur petit protégé. Et c'est ainsi que se déroulait la fête, tournant rapidement à la bonne humeur générale, faisant oublié les soucis quotidien.
La fête arrivait finalement à son terme, chacun rentrant chez soi pour retourner à leur quotidien morose, emplis de soucis d'argent et où la notion d'avenir n'était pas très radieuse. à l'écart de l'endroit où les tables disparaissaient petit à petit, Shikoru et celui qu'il considérait comme son oncle était assis, au sommet d'une petite colline à regarder le parc s'endormir doucement.

'Alors? Maintenant que tu es un homme, tu veux faire quoi?
-Je ne sais pas... J'hésite encore... J'aimerais entré dans les ordres et faire courir la parole de dieu. Mais j'aimerais également faire profiter à tous des plats de maman... M'installer sur une île loin d'ici et faire déplacer les foules pour goûter à mes plats.'

Soudain, alors que le silence régnait entre les deux hommes, la montagne de muscles se leva d'un bond, ordonnant au peut-être futur prêtre de l'attendre ici. Peu de temps après, l'enfant entendait un cri qui le poussa à désobéir, il fallait qu'il sache d'où cela provenait. Arrivé sur les lieux, il trouva sa mère, à genoux près d'un homme qu'il ne pouvait distinguer. Plus loin, à terre aussi, un second homme qu'il ne connaissait pas était étendu dans une mare de sang. Proche du second homme, debout, la lame à la main, se tenait debout Rai. Shikoru regardait son oncle, songeant au pire, les larmes aux yeux. Il remarquait enfin le liquide de vie qui coulait le long du tranchant de l'arme que tenait fermement le seul homme encore debout. Alors que les curieux commencèrent à affluer aux alentour, le jeune garçon s'élança vers sa mère. C'est devant le fait accomplis que ses pleurs commencèrent réellement, entremêlé de tristesse et de rage, sa voix résonnait dans toute l'île.
Le lendemain matin, les yeux rougies par les pleurs qui avaient durés toute la nuit, Shikoru se montrait timidement dans la cuisine où, comme chaque jour, son petit déjeuné l'attendait. Seulement, aujourd'hui il n'y toucherait pas. Assis face à lui se trouvait Rai, c'était la première fois que Shikoru le voyait tel qu'il était réellement. Pour la première fois de sa vie, le petit garçon remarquait la cicatrice qui parcourait le visage fermé de son oncle, bien qu'on le lui avait dit, jamais il n'avait cru que celui qu'il admirait avait été un guerrier. Il se dégageait de lui une étrange forme de sérénité, comme si il avait l'habitude de voir ses amis tomber au combat. Quelque chose semblait lui brûler les lèvres et c'est quand l'ambiance était venu beaucoup trop pesante qu'enfin il prit la parole d'une voix grave, presque étouffée.

'Je m'en vais. Si tu veux venir avec moi, c'est avec grand plaisirs que je t'accueillerais. Je pars dans la matinée.
- Mais... Et maman?
- Ne t'occupe pas de moi, tu es un homme maintenant... Prends ta décision toi même.'

La voix de sa mère surpris le petit garçon, sa présence semblait tellement petite à côté de la place que prenait Rai. Sans vraiment savoir Pourquoi, c'est en quelques secondes que le jeune Shikoru répondait par l'affirmative, le regard flamboyant, comme si la mort de son père était un signe, celui qu'il devait quitter le cocon familiale. D'autant plus que ce signe était arrivé le jour de sa félicité. C'est donc quelques heures plus tard que les deux hommes embarquèrent dans un bateau de tourisme, le baluchon sur l'épaule et l'arme de Siegfried à la taille de Rai. Dans les années qui suivirent, les deux hommes voyageaient d'île en île, y restant quelques semaines, quelques mois sans jamais retourner sur Tawamure Land. La journée, Rai offrait ses bras contre une paye alors que Shikoru travaillait sa cuisine dans différent restaurant, jusqu'à ce qu'il se sente capable d'ouvrir son propre chariot restaurant. Le soir, Rai enseignait à son neveu l'art du combat. Shikoru lui avait demandé pourquoi ce besoin de lui enseigné le maniement de l'épée et Rai était resté très flou. Il savait juste que ce serait utile dans le futur.

Ces derniers temps, Rai se voyait provoqué souvent, trop souvent... Etrangement, jamais il n'avait expliqué à Shikoru pourquoi. La curiosité du jeune homme le poussait à savoir et donc, Shikoru s'était décidé à prendre son maître et ami en filature. Pendant des jours rien ne se passait, l'homme allait travaillé, passait par une taverne avant de rentrer. Cependant, le garçon à la chevelure d'argent avait remarqué quelque chose, hormis le fait que Rai était toujours aux aguets, il transportait chaque jour son sabre, ce qui n'était pas l'habitude de l'ex-guerrier. Alors que Shikoru allait baisser les bras, l'air soucieux de son compagnon le poussait à lui poser des questions, mais comme d'habitude, il n'obtenait aucune réponse. Mais pendant la nuit, le guerrier quitta la chambre, accompagné une nouvelle fois de son arme. Shikoru ne bougeait pas, faisant croire qu'il dormait puis, lorsqu'il fut seul dans la chambre, il se décida à poursuivre son investigation accompagné lui aussi de ce qui fut l'arme de son oncle. Après une longue marche dans la ville, les deux hommes s'éloignaient des habitations pour arrivé dans une plaine apparemment déserte. Seul attendait un homme, lui aussi armé. Dans l'ombre, le jeune homme observait la scène. L'inconnu accueilli celui avec qui il semblait avoir rendez-vous.

'Tu es finalement venu... Peur pour ton protégé? Voici donc l'arme qui appartient au meurtrier... Qui as-tu tué pour la récupérer?
- Fermes-là!'

Les deux hommes fondirent l'un sur l'autre alors que l'angoisse montait dans le coeur de l'observateur, angoisse qui montait au cerveau, le faisant cogiter. Que voulait-il dire quand il avait demandé qui Rai avait tué pour obtenir l'arme de son père. Sans vraiment réfléchir, Shikoru sortait de l'ombre, attendant quelques explications. Le combat prit alors une pause alors que l'inconnu commençait à rire.

' Voilà un tournant inattendu! Le disciple présent lors de l'exécution de son maître!
-Tu as tué quelqu'un?
-Ce n'est pas ce que tu crois, je vais tout t'expl...
-Réponds! les larmes montaient aux yeux du jeune homme, comme s'il connaissait déjà la réponse.
-Tu ne lui as rien dit? Hahahaha! Sache, jeune homme, que cette arme est particulière. Pour avoir le droit de la porter, il faut tuer son ancien propriétaire... Donc oui ton ami est un meurtrier. Alors que tu prêches la parole de ton dieu, tu fait ami-ami avec un assassin! Hahahaha!
-Je t'ai déjà dit de la fermer!!!!!'

Rai se jetait sur son adversaire, lui tranchant la tête d'un coup sec. Alors que celle-ci roulait sur le sol éclaboussé par le sang qui giclait de son ancien emplacement, Shikoru comprenait tout. Ce soir là, Rai à tuer son père pour récupérer ce sabre. Sous le coup de la colère, Shikoru s'élança à son tour vers Rai, l'arme à la main il lui traversa le corps, le laissant s'écrouler devant lui. Prit par l'horreur de son geste, le jeune homme commençait à pleurer, son ami à présent allonger sur ses genoux. Rai dont le souffle s'atténuait utilisa ses dernière forces pour s'expliquer.

'Ecoutes moi gamin... Le sabre de ton père est particulière. Alors que tu n'avait même pas un an, je l'ai défié pour la récupérer. J'avais entendu parler d'une légende, mais tu trouveras tout ca des détails dans mes affaires... J'ai donc tenté de tuer ton père pour la récupérer. Vaincu j'ai décidé de l'écouter puis finalement de raccrocher les combats. Mais ce jour là, *tousse et crache du sang* je suis arrivé trop tard. Ton père était déjà mort, je n'ai fait que *tousse* le venger.'

Quelques minutes plus tard, le peu de vie qui restait au grand gaillard s'était échappé. De retour à l'auberge, Shikoru fouilla dans les affaires de son ami pour y trouver un mot, une lettre à son attention. Sur celle-ci, il expliquait toute la légende de l'arme ainsi que le jeu de la chasse. Le possesseur d'Odin était le leader du jeu, la proie. Chaque chasseur possède un eternal pose indiquant l'endroit de l'arme. Le dernier conseil du maître à son disciple était de détruire chaque eternal pose des chasseurs une fois qu'il aurait le sabre. Ainsi, un jour, il pourrait peut être espérer une vie sans traque et ne rien risquer pour sa famille. Le lendemain matin, Shikoru rassembla ses affaire et quittait cette île maudite, se jurant de ne plus jamais y mettre les pieds.
A 23 ans, la grande épopée de Shikoru Kanashiwa allait commencer.