Hojôme... Daisuke Hojôme! [Terminé]

-Ouiiiin!! Ouuin!!

Ces pleurs étaient synonyme d'une naissance. Plus précisément celle de Daisuke, un petit garçon à la tignasse blonde. Sa mère, Tsouiki et son père, Rojô étaient tout deux très heureux.

-Tu est si beau... Daisuke... lui dit sa mère.

Les jours passèrent et, subitement, Daisuke perdit contact avec sa mère. C'est donc la meilleur amie de celle-ci qui l'a allaité, habillé, cajolé, réconforté durant son enfance. A côté de ça, le blondinet fût entrainé par son père dès son plus jeune âge au combat au corps à corps dans le but de "faire face aux dangers de la vie". Sa méthode d'enseignement était stricte et il était très exigeant, mais ça ne dérangé pas le petit.

Les années passèrent jusqu'à ce que le marmot atteignit les dix ans.

Durant ce temps, Dai avait continué d'entretenir des relations avec sa nourrice et avait poursuivi son entrainement dans le but d'affiner ses techniques de combat. Mais, au fil du temps, il devenait de plus en plus distant avec son père. Cela était dû au fait qu'il cachait des choses à son fils au sujet de sa mère. Un matin où la pluie régnait, le garçon pris son courage à deux mains et alla voir son père.

-Papa... Elle est où Maman? Elle va bien? Je peux la..

Il n'eût pas le temps de finir sa phrase que l'expression sur le visage de son géniteur changea brutalement, il répliqua :

-Daisuke ! Qu'est-ce que je t'ai déjà dit!? Je ne veux pas que tu me parles de ta mère!

On pouvait lire la peine dans les yeux de cet homme. Son fils n'en restait pas indifférent.

-Je veux que tu me fasses confiance Papa, tu peux tout me dire!

Beaucoup d’amertume dans la voix, le père brisa le silence qui durait depuis plusieurs années.

-Daisuke, ta...mère, après son accouchement est tombé malade. Elle est resté à l'hôpital pendant quelque temps. Tu pourras la voir une fois qu'elle sera rétablie. C'est ce qu'elle m'a transmis comme message.

Un poids se retira dans le cœur de l'enfant mais, il restait triste malgré tout.

Beaucoup de temps passa depuis que Rôjô expliqua la cause de l'absentéisme de sa femme à son fils. Il se passa 6 ans. Et en 6 ans, les choses ont eu le temps de changer. Daisuke avait maintenant 16 ans, il s'était fait connaître dans le village en temps que brave garçon. Pour ce qui est de ses parents, son père était devenu vieux et aigri et ils ne se voyaient plus. Il avait menti au sujet de sa femme. Elle était morte à la suite de son accouchement. Le père de Daisuke n'avait pas eu tort de lui mentir car, à dix ans, nous sommes naïf.
Daisuke était devenu barman dans l'une des tavernes du village. Il gagnait peu mais suffisamment pour vivre. Un beau jour, plus précisément en fin d'après-midi, le jeune homme avait fini son service quand tout à coup il entendit une voix criant:

-Des pirates!!! Des pirates!!!!!

Le barman demanda aux personnes présentes dans la taverne de se réfugier à l'arrière et il sortit. Ils étaient quatre, tous armé d'un pistolet et, c'était clair, ils venaient pour se ravitailler. Mais pas à l'amiable. Un des pirates avait violemment giflé un petit garçon que Dai connaissait bien car, bien que jeune, il voulait défendre sa mère. Le cœur du grand blond s'emplit de colère et il ne pût s'empêcher de vouloir intervenir. Il entama une marche rapide vers le groupe que formaient les quatre hommes. Tous les villageois étaient autour d'eux, mort de peur. Mais rapidement, Dai se rendit à l'évidence, il ne pouvait rien faire face aux brigands et décida donc de se rendre sur leur navire afin de leur tendre un piège.
La nuit tomba, Daisuke s'était caché dans la cale et était paré à toutes éventualités mais..sous le coup de la fatigue, il tomba dans un sommeil profond. Le lendemain matin, il alla sur le pont, le bateau avait levé l'ancre et il remarqua qu'il s'était fait repérer. Leur chef, indulgent, épargna l'intrus et lui proposa de jouer le rôle du navigateur en guise de "remboursement" pour avoir pénétré sur son bateau. Le jeune homme dû accepter. En acceptant, il s'embarqua dans 2 ans de voyage pendant lesquelles il devint bon navigateur, appris à mieux comprendre une carte et il fut repris par sa passion pour les océans. Il s'était même lié d'amitié avec le petit équipage et, selon lui, il en faisait même partie.

Un midi, le bateau fit escale dans un beau village. L'équipage voulait se reposer avant de reprendre la mer et le chef laissa donc dix jours à l'homme qu'était Daisuke. Il alla donc dans une taverne pour s'asseoir et se relaxer quand il aperçut une magnifique jeune femme. Une fois sorti, le jeune homme ne pût s'empêcher de la suivre pour discuter avec elle mais elle ne l'écoutait pas. Elle ne voulait pas "parler aux étrangers". Huit jours passèrent et il réussi à instaurer le dialogue, elle s'appelait Esmeralda, fille d'un capitaine de la Marine qui n'appréciait guère la fréquentation de sa progéniture et, en guise de cette rencontre, elle lui offrit un bracelet. Ayant beaucoup d'argent , le Marine en promit beaucoup à l'équipage de Dai' si ils le lui ramenaient vivant, ceux qui étaient ses frères décidèrent de le piéger, et ils trouvèrent l'appât. Mais il ne faut pas rêver, un Marine ne pactiserait JAMAIS avec un pirate. C'est donc une unité de Marine "compétente" qui alla prendre place sur le navire. Ces pirates n'étaient qu'en faite que des lâches et prirent Esmeralda en otage, quand son père l'apprit, ce n'est pas Daisuke qu'il voulait seulement tuer, mais l'équipage au complet. Elle dû, forcé par ses ravisseurs, donné un faux rendez-vous sur le pont du bateau afin de capturer le blondinet. Une fois sur le lieu du rendez-vous, le chef de la bande expliqua la situation. Fou de rage, Daisuke tenta de sauver celle dont il était tombé amoureux mais il fût interrompu par l'intervention soudaine de la Marine. Le chef de la bande avait un peu anticipé le truc. Un combat d'une rare violence se lança donc entre les deux "clans". Dans la fureur du combat, le blond cherchait sa dulcinée, en vain. Après plusieurs minutes de recherche au milieu de cette foule, il vit le capitaine de la Marine brandire un fusil vers lui, le jeune pirate pût lire clairement sur ces lèvres:

-Prends sa comme un avertissement.

Il tira, Daisuke se prit la balle dans la rangée droite des côtes et sombra dans un profond sommeil.
Quand il reprit ses esprits, l'homme était allongé sur la plage, le soleil lui grillant le visage. Se relevant d'un bond, il remarqua que sa blessure avait un peu cicatrisé mais qu'elle lui faisait toujours mal. Repensant à ce qu'il s'était passé, l'homme se mit à genoux et pleura. Désireux de vengeance et d'exil, Dai vola une barque et s'embarqua vers les mers dangereuses, persuadé que son amour était encore là, quelque part.

C'était un midi, Daisuke était affamé et assoiffé et le soleil lui tapait en plein sur la tête. Il marchait lourdement, une cigarette à la bouche, vers la taverne la plus proche qu'il distinguait grâce à l'odeur de nourriture en tout genre. Il arriva devant la "boutique", vue de l’extérieur, celle-ci était relativement en bon état. Exclusivement faite de bois, notons que cela est très dangereux en cas de fortes chaleurs car, si un incendie se déclare, tout part en fumée. La façade de l'auberge était de couleur blanche, donc très sobre. Cette bâtisse portait un nom : "Chez l'aventurier fatigué", cela était compréhensible car, entre autre, c'était surtout les voyageurs des mers qui faisait une pause dans cette auberge bien réputé.

Trêve de description! Le grand blond entra dans la taverne en passant par une porte digne d'un western. Il posa un pied dans la taverne quand le sol se mit à grincer, freinant tout le monde à l'intérieur en train de discuter en sirotant du rhum. Le client venant d'arrivé était dévisagé de tous car, déjà, il n'avait pas eu l'occasion de prendre un bon bain, cela se sentait et se voyait. En effet, ses cheveux étaient très sale, ses habits en lambeaux et son visage était tâché de "crasse". Personne n'osait lui demander ce qu'il lui était arrivé, il s'agissait seulement du fait que le "paria" n'avait pas eu l'occasion de s'arrêter sur une île pendant de longues semaines. Doucement, les gens qui l'entouraient reprirent timidement leur conversation. La seule personne debout, c'était lui, même le barman était assis entrain de discuter avec d'autres personnes. Dai appréciait cette convivialité. Une fois au comptoir, il s'assit et remarqua les innombrables bouteilles se présentant derrière le barman et, l'odeur de la nourriture dans les cuisines à l'arrière du bâtiment l'alléchait de plus belle. La personne en face de notre héros remarqua tout de suite qu'elle avait affaire à quelqu'un de mal au point. Mais cela ne choquait pas le serveur car, il avait l'habitude de côtoyer des gens dans la même situation. Après ce "duel de regard" le barman entama sa phrase culte :

- Qu'est-ce que j'vous sert ?

Toutes ces odeurs perturbaient le blondinet, il ne savait pas quoi choisir et, il ne devait pas faire d'abus, il n'avait pas beaucoup d'argent. La maison offrait une "carte", avec quelques plats et boissons décrite. Celui qui la tenait n'avait pas envie de chercher un quelconque plat et prit la première chose qui lui tomba sous les yeux :

-Alors... Je vais prendre votre plus grosse chope, et vous allez me la remplir de votre meilleur lait. Ensuite, je voudrais un énorme steak et une belle miche de pain, et ajoutez y un gros morceau de fromage je vous prie.

Le barman le regarda avec des yeux rond et ne pouvait que sourire face au bel appétit du garçon. Il prît sa commande à grande vitesse, montrant son expérience dans ce métier et accouru à l'arrière lui préparant ce qu'il avait demandé. Il faisait une chaleur torride dans l'auberge et donc notre homme retira sa chemise poisseuse et finit torse nu, lui donnant l'occasion d'exhiber ses muscles. Il n'a pas eu à attendre longtemps pour qu'on lui amène sa commande.

-Et voilà jeune homme ! lui dit le barman

Un énorme plat fumant se présentait face au client ainsi qu'une grosse chope de lait moussant. Il se rua sur la nourriture et ne fît qu'une bouchée et ne laissa plus une seule miette dans le plat. Pour ce qui était de son grand verre de lait, il le bût cul-sec! Après ce festin, notre homme était rassasié et serein. Il paya donc avec ce qui lui restait, prit sa chemise toute sale et sortit de l'auberge dans laquelle il avait passé un bon moment. Le Pirate ne voulait pas partir maintenant, il voulait d'abord trouver un endroit à l'ombre afin de se reposer quelques heures.