Ryûzaki Mahara Contestataire
Profil Psy : Chaotique-neutre Nombre de messages : 23 Fruit du Démon : Kuro Kuro no Mie
[Feuille de personnage] • Renommée: 0 • Wanted: 0 • Grade dans la Marine: /
| Sujet: Présentation de Ryûzaki Mahara Sam 23 Juin 2012 - 18:11 | |
| - Présentation du joueur IRL - J'ai finalement décidé de reprendre le perso, remotivée notamment par très cher Elya. Pour le devenir de Mini-Xu, je ne sais. Je pense la sortir de temps à autre, en fonction de l'envie des joueurs à rp avec quelqu'un, mais pas sûre. On verra. En tout cas, après réflexion, je me suis rendue compte que le personnage de Mahara était trop intéressant et passionnant pour que je la laisse sombrer ainsi dans les eaux boueuses et pleines de microbes de l'oubli. - Présentation du personnage - • Nom & Prenom : Ryûzaki Mahara • Surnom : L'empoisonneuse • Âge : Malgré son apparence, Mahara est âgé de 50 ans. • Race : Humaine • Camp : Révo! • Prime : (Si pirate ou révolutionnaire, selon votre rang de validation vous aurez l'occasion de commencer avec une prime dont le montant est de 12 millions maximum, 4 millions par rang accordé à la validation.)• Orientation psychologique : Tout dépend où vont les intérêts de Mahara... • Métier/Spécialité : Médecin spécialisée dans les drogues • Pouvoir demandé : Kuro Kuro No Mie : (Paramécia de la mort) Ce paramécia a la capacité de permettre à l’utilisateur de s’envelopper partiellement ou totalement dans une aura noir intangible . Cette aura n’agit que sur les êtres vivants en tout genre, et matières organiques. A son contact, le corps étranger se dégrade légèrement, il obtient une apparence pourrissante et vieillie, comme vidé de toute trace de vie. De plus, l'esprit de l'être vivant touché voit son état d'esprit, sa motivation pourrir lentement comme le reste de son corps. Aussi plus le contacte se prolonge moins l'adversaire est en état de se battre tant physiquement que psychiquement. Fruit de niveau 9. • Rêve(s)/But(s) du personnage : Un Royaume... Un Empire... Le Monde... • Code présentation : [hide][C O D E p-r-é-s-e-n-t-a-t-i-o-n : "sǝllǝʍ u0sɹ0"] ◘ Description Physique : Certaines personnes considèrent que Mahara est une femme séduisante et mutine. Ils n'ont pas tout à fait tort. Néanmoins, il ne faut pas pour autant estimer que cette beauté est l'oeuvre de la nature. Au contraire, il s'agit d'un long travail tout à fait minutieux. Car n'est pas putain de luxe qui le veut. Si la moindre pouilleuse, affirme-t-elle lorsqu'on lui fait la remarque, pouvait être une courtisane prisée au point de refuser bon nombres de rendez-vous, et bien elles ne seraient pas si rares.
Certes, sa taille est aussi fine que sa poitrine est bien pourvue, mais son secret ne réside pas en un assemblage de divers potions ou privations alimentaires. Bien des plantes permettent d'affiner le ventre, pour peu qu'on soit habitué au poison qu'elles répandent dans le corps. Ce qui tombe bien puisque celui de Mahara est plus proche de la jarre de produits toxiques que de l'être humain. Il faut dire qu'elle n'estime pas sa vie à très chère par rapport à sa beauté. C'est aussi une explication à sa jeunesse, qu'il faut détacher de la vie éternelle. A moins que ne soit considéré comme vie éternelle le fait de raccourcir violemment son existence. Elle fige ses traits à l'aide de venin de serpents et de mélanges d'herbes connues pour leurs propriétés paralysante. Quelques uns ont déjà avancés qu'elle prenait aussi des bains de sang de vierge. Bêtises! On n'en trouvait pas beaucoup des comme ça lorsqu'on dirigeait un bordel et jamais aucune fille n'avait disparu de son fait. Les hommes, par contre, ce serait une autre histoire, mais plus tard peut être.
Il est facile de se douter que, puisqu'elle lie son corps et ses réactions à de nombreux poisons, il ne lui reste guère plus longtemps à vivre. Une dizaine d'année peut être. Si elle est chanceuse. En tout cas, notre putain le sait. C'est pour cela qu'elle se gave des médicaments qu'elle fabrique elle même, afin d'empêcher ses mains de trembler à cause des nerfs touchés, qu'elle réprime ses nausées avec quelques cachets et muselle la douleur à coup de drogues. Tout ce qu'il faut pour tenir jusqu'à ce que son cerveau finisse, trop durement touché, par rendre l'âme. A moins que ça ne soit son coeur qui lâche en premier? Ouvrez les paris...
Vous l'aurez compris, pour cette raison, la belle n'est guère une grande sportive, à moins qu'elle n'avale quelques comprimés bien peu légaux. Et le contre-coup, évidemment, ne fait que la précipiter d'avantage dans la tombe. C'est sans doute pour cette raison qu'elle combat à l'aide d'un pistolet à canon long, ou bien qu'elle se sert d'un éventail en métal et pourvu de trois lames fines pour se défendre. Cette dernière arme n'est guère dangereuse, à moins d'être suffisamment proche pour pouvoir trancher la délicate jugulaire. Pour cette non-combattante, ce serait du suicide.
Revenons en à son corps. Ses jambes fines, outre le résultat de muscles détruits, sont douces grâce au lait d'ânesse qu'elle applique chaque jour. De même que ses bras. Pieds et mains sont pourvus d'ongles parfaitement manucurés. Pas de peaux mortes, ni de saletés ne viennent troubler ce beau tableau. Vu le nombre d'heures que Mahara passe à se préparer, c'est la moindre chose.
Sur ce corps parfaitement travaillés, il arrive que quelques cheveux d'argents viennent se lover sur la peau blanche, longeant le haut d'un sein pour y reposer tranquillement. De beaux cheveux, assurément, toujours attachés en une coiffure stylisés, en des chignons compliqués et minutieusement organisés, jusqu'à la moindre petite mèche rebelle. Assurément, son physique est organisée de façon à être, si ce n'est parfait, supérieur aux autres. Même le maquillage, léger, presque nature, est façonné dans ce but. Un peu de mascara, assez pour donner l'impression d'avoir plus de cils, mais pas assez pour donner l'impression qu'ils soient faux. Un trait de crayon noir, histoire d’approfondir un regard aussi vert que les plantes empoisonnés qu'elle affectionne. Un faux grain de beauté sous l'oeil, en tatouage, pour finaliser le chef-d'oeuvre. Pour tout dire, les seules parties de la courtisane qui ne sont pas travaillés sont sa poitrine et ses lèvres. La première aidée par de nombreuses grossesses, achevées ou non, et la seconde parce que bon, Dame Nature a bien voulu faire un geste.
Mais un bon physique n'est pas tout ce qu'il faut pour avoir une bonne réputation chez les prostitués de luxe. Chaque petit soupir, moue surprise ou ennuyée, sourire mutin ou bien geste de la main a été reproduit maint et maint fois devant le miroir. Puis, ces petites manies ont été appliquées à divers situations, permettant à Mahara d'étudier le comportement de ses hôtes, d'observer à quel moment telle réaction se trouve adaptée pour telle personne. On pourrait, pour finir, parler des vêtements qu'elle porte le plus souvent. Enfin, des quelques morceaux de tissus dont elle recouvre au strict minimum son corps, ce serait une formule plus juste. A quoi bon cacher ce qu'on trouve parfait? Ses habits consistent en réalité en un grand kimono noir à bordures rouges et aux larges manches, permettant de jouer divers mimiques en cachant son visage ou en jouant d'un sourire à demi dissimulé. Le noeud qui couvre le bas de son ventre semble constituer une sorte de "cache-sexe", mais il n'en est rien. A vrai dire, elle se drape de son kimono comme d'un manteau. En dessous, elle porte un body dont deux lanières partent du dos pour se séparer en deux, une devant au niveau de la poitrine, l'autre derrière. La lanière qui couvre les seins finit par passer autour du cou, tandis que celle du dos vient consolider le tour du cou en le rattachant aux bandes principales. Bref, il s'agit d'un étrange système complexe qui, avec de l'expérience, finit par être facile à enlever. ◘ Caractère & morale : Il serait méchant de faire l'amalgame entre putain et manipulatrice. Vraiment. Ce serait un affreux préjugé.
C'est bien pour cette raison que Ryûzaki ne veut pas qu'on l'appelle ainsi, mais qu'elle préfère d'avantage le terme de "Maîtresse du Bordel" ou bien de "femme à l'écoute des autres". Mais il ne faut pas se tromper. Mahara, même si elle en semble tirer un certain plaisir, ne contraint pas son corps à divers tortures gratuitement. Bien au contraire. Puisqu'on attire pas les mouches avec du vinaigre, il faut plutôt les attraper à l'aide de miel.
Elle n'aime pas les hommes. Disons plutôt qu'elle supporte leur existence, elle tolère même qu'ils lui offrent un verre, mais c'est avec un dégoût intérieur qu'elle accepte que les plus riches la touche et même pire. Il est rare qu'un mâle puisse vraiment attirer son regard, qu'il capte tout son intérêt et que, même, elle éprouve un peu de sympathie réelle pour lui. Inutile de préciser qu'à ses yeux, les clients de son bordel ne sont que des larves qui se tortillent à ses pieds, souvent dans un effort pathétique. C'est qu'elle a une haute estime d'elle-même, notre courtisane, et une très basse des autres. Même affaiblie par son corps meurtri, elle refuse de se considérer comme plus faible qu'un autre. Selon elle, la force physique n'est pas l'essentiel, mais bien la force psychique. Principe qu'elle applique avec rigueur lorsqu'on voit que, dans sa maison de passe, les gorilles qui servent de vigiles n'osent pas ne serait-ce que la contredire. Il faut dire qu'elle a un caractère de fer, une poigne d'acier et assez de poison dans ses paroles pour affaiblir les gens les plus fragiles. Elle est comme un serpent, à chercher la faiblesse, la petite souffrance cachée au plus profond du coeur: abus, manque d'amour, déconsidération... Cette fissure, elle s'amuse à l'agrandir, par quelques paroles, à faire fléchir le plus grand des géants, pour ensuite mieux s'imposer comme une femme douce et compréhensive, une sorte de seconde mère. Assez ironique lorsqu'on voit comment elle les traite par la suite.
Enfin, il faut dire que Mahara ne s'est jamais frottée aux grands du monde, à ceux qui maîtrise avec une plus grande habilité cet art de la parole, à ceux qui se sont déjà reconstruit ou bien se sont pardonné eux même. Son entraînement ne s'est fait que sur de la racaille, qu'elle considère comme représentante de la gent masculine. C'est un de ses grands défaut, ce manque total de considération. A force de penser qu'elle est supérieur aux autres, il lui arrive d'oublier qu'il en existe de plus forts. Inutile de dire, en cas de combat, à la faveur de qui la bataille finit.
Les femmes, par contre, elle les aime bien. Souvent comme une soeur, parfois comme une amante. Ses filles, comme elle les appelle, celles qui travaillent au bordel, sont tous sous sa protection. Il suffit qu'un client se montre trop brusque avec l'une d'elle pour que la sécurité ait tôt fait de la dégager, ou parfois par le fait de la chef elle même, si ses muscles ne sont pas trop fatigués, ou si la douleur est assez sourde pour.
Bizarrement, c'est le plus souvent avec des femmes ou bien avec les rares hommes qu'elle apprécie vraiment qu'on retrouve chez elle des bons côtés. Dans ces cas, la médecin est plus souriante, plus attentive. Elle a tendance à rire aussi, non pas de façon mesquine mais bien plus franche, plus vivante. Ses sourires ne sont plus charmeurs mais réels et les gestes qu'elle travaille tellement pour se faire apprécier perdent totalement de leur but manipulateur. Elle s'emprunt d'une certaines douceur, se laissant toucher avec plaisir, câlinant en retour. On peut aussi lui retrouver des gestes maternelles, des baisers sur le front. Il lui arrive aussi de gronder gentiment, comme le ferait une mère. Derrière ce qui semble être un coeur de pierre au final, on retrouve un instinct maternelle jamais assouvi, l'affection envers des enfants qu'elle a perdu ou abandonné et qu'elle ne retrouvera sans doute jamais. Mais ce n'est que dans l'intimité que ces marques se manifestent. Même avec une personne qu'elle aime tendrement, elle ne se montrera jamais familière ni ne fera jamais un geste affectif en public. Ou bien alors uniquement dans le but de le déranger.
Il faut dire que Mahara est un peu mutine. Elle aime s'amuser des autres, les voir se dépatouiller dans certaines des situations dans lesquelles elle les a fourré. C'est assurément pour elle une marque de goût et de bon entente que de jouer le jeu de ses "farces". Après tout, il ne faut pas se fier à l'aspect froid qu'elle donne lorsqu'elle est dans une foule. Même si elle ne se montrera jamais aussi malicieuse qu'un chaton, elle agira parfois comme un chat âgé, qui envoi doucement une balle du bout de la pâte pour jouer de façon calme et posée.
Enfin, son caractère se trouve souvent bien changeant, en fonction de quelques critères. Souvent, lorsque la drogue a un bon effet sur son cerveau, elle tend à se montrer plus permissive dans sa conduite, plus souriante ou charmante. Lorsqu'elle déguste le Kiseru, sa longue pipe au tabac aussi fin que des toiles d'araignées, elle a en horreur le bruit et la discorde. C'est un moment de paix et de détente, ces quelques bouffés qu'elle s'accorde de ce tabac le plus délicat et le plus fin qui existe. A d'autre moment, elle fume un tabac plus ordinaire qui lui n'est pas soumis à une cérémonie rigoureuse, mais qui lui permet de se calmer les nerfs. Déjà droguée et accro au tabac, la courtisane aurait presque une troisième tare avec la boisson. Heureusement pour son état de santé déjà défaillant, elle boit peu et de préférence des alcools fins en bonne compagnie.
Dans ses quelques moments de loisirs, la courtisane lit. Des traités de médecines souvent, plus rarement des romans qu'elle lit toujours avec une moue à la fois intriguée et peu ragoûtée. Elle confectionne des médicaments, prend le temps de repenser ses mimiques, pratique la médecine aussi. ◘ Histoire :
Prélude:
L'histoire ne commence pas par Mahara, mais par Dimitri, Annia et leur tout jeune bébé, Katarine. Ryûzaki Mahara est un nom de scène, un qui convient à une prostituée. Pas à une fillette, née de parents venus de Sibérie Town pour Trickbast, à la recherche d'un meilleur avenir pour leur enfant. Ils étaient des ouvriers là bas, comme la plupart de leurs compatriotes. Leur salaire était correct, quoique nécessitant de se serrer un peu la ceinture, et assez adapté au climat pour que le froid n'ait pas une grande emprise sur eux. Aucune raison, à première vue, pour partir de l'île qui les avait vu grandir, se marier et construire une maison. Cependant, la santé d'Annia était plus faible que la plupart des femmes. Sa grossesse l'affaiblissait petit à petit, et le climat extrême mettait en danger la vie de la fille et de la mère. Pour le couple, l'idée de faire une fausse couche devint la première angoisse. La seule solution envisageable était de pouvoir quitter le glacier, de défier l'inconnu et de s'installer dans le premier endroit hospitalier qu'ils pouvaient trouver. Avec leurs maigres économies, inutile de dire que ce serait le premier et dernier déménagement, et qu'il valait mieux pour eux éviter de se tromper. Pendant plusieurs jours, le futur père écuma le port, prenant renseignement auprès de tous les capitaines sur leur destination, la population, le genre de température, le travail qu'ils pouvaient espérer tous deux... Finalement, au bout du cinquième jour, il tomba sur un marin, Od, aussi aimable que sa peau était bronzée: Il parla pendant des heures autour d'une soupe chaude son pays d'origine, Trickbast. Il décrivit tant et si bien l'humeur des habitants, le décor digne d'une carte postale et la douceur de vie, que trois nuits plus tard, ils étaient embarqués en direction de leur nouveau domicile. Pendant le voyage, Dimitri se rendit utile en donnant un coup de pouce aux cuistots. S'il n'avait pas le talent d'un chef étoilé, il pouvait se targuer d'être un professionnel des plats familiaux. Sa femme, malgré ses protestations, aida aussi un peu. La navigatrice la prit sous son aile et lui apprit quelques rudiments de son métier, lui permettant de guider le bateau lorsque la mer était clémente, ou bien à le repérer la nuit, lorsque les nuages ne cachaient pas trop le ciel. La traversée dura deux semaines, durant lesquelles les mariés s'intégrèrent à la perfection. Aucun problème ne vint déranger la petite vie tranquille qui s'était installée sur le navire, jusqu'à l'arrivée à destination. Od les aida à trouver une petite location, un travail pour Dimitri et une promesse d'emploi pour Annia, dès lorsqu'elle aurait accouchée et se serait remise, puis reprit le large, promettant de passer les voir à chaque escale. Myrri, la navigatrice, promis de même.
Grâce à l'aide de l'équipage, la vie débuta paisiblement, et sans trop de problèmes. L'enfant pût naître sans soucis, de même que la mère ne garda aucun traumatisme de l'accouchement, mis à part quelques vergetures qui, lui assurait son homme, s'estompait à ravir sur sa peau, ne rendant en rien la chose affreuse. Bien qu'attristés par leur départ de leur pays natal, ils furent très vite comme chez eux et devinrent citoyens à part entière de l'île. Katarine reçut la meilleure éducation que possible, et même si elle tranchait un peu parmi ses camarades à cause de ses cheveux argents, elle ne subit ni reproches, ni haine. Très vite, la fillette excella dans ses études, montrant un grand intérêt aux sciences ainsi qu'une patience et un amour des autres incroyables pour une jeune de son âge. Ayant grandit, elle choisit de s'orienter vers la médecine. Il fallait la voir passer des heures, penchée sur ses livres, à étudier d'arrache pied, parlant à son mur des différentes plantes et de leurs effets sur tel ou tel organisme, ce qui se passait lorsqu'on donnait tel produit à un asthmatique, ou ce qu'il ne fallait pas donner à un anémique. Tout ses efforts furent dûment récompensés: Après sept années, elle fut ordonnée médecin, et parmi les plus jeunes de l'île puisque seulement âgée de vingt-cinq ans.
Et c'est à partir de ce moment là que l'histoire de Mahara commence réellement....
Chapitre Un: Premier pas dans le monde
Ainsi donc, notre jeune héros commença le premier pas de ce qu'on pourrait qualifier de voyage initiatique. A savoir avec un épluchage en règle des annonces et rumeurs qu'elle pouvait trouver dans les journaux ou bien auprès des marins qui faisaient escales sur Trickbast. L'idée de quitter son chez-elle l'emplissait à la fois d'une sorte de frénésie mais aussi d'une grande tristesse. Elle devrait se séparer, sans doute pour la vie, de ses parents mais verrait enfin ce qu'était le monde. Evidemment, Katarine avait pour projet de s'installer sur une île. La vie de médecin de navire devait être intéressante, néanmoins vivre dans quelques centaines de mètres carrés, sans rien pour cultiver les plantes médicinales dont elle avait tant besoin... Disons que ça la chiffonnait. Sans oublier le manque total d'intimité. Plus le temps passait, plus ses recherches se révélaient vaines. Même les rubriques nécrologiques qu'elle examinait ne lui donnaient pas un seul indice potentiel. L'impatience finit par faire céder la pourtant sage jeunette. Quelques mois après avoir été ordonnée docteur elle fit sa valise, embrassa sa Mama et son Papa puis se rendit sur le port où elle paya un capitaine pour qu'il l'emmène jusqu'à sa prochaine destination. L'or changea de mains et la jeune femme put ainsi prendre place sur le bâtiment en temps que simple passagère. Elle resta de longues heures sur le pont, à faire de grands au-revoir à l'île et les individus qui l'avaient vu grandir. Et même après elle resta à fixer pensive, l'océan, pensant à sa future vie. Jusqu'à ce que l'ennuie la prenne. Là, elle mit un point d'honneur à venir en aide au médecin de bord, errant sur le navire jusqu'à ce qu'on ait besoin de ses services. Elle sautait sur le moindre bobo, la moindre température un peu trop élevée pour exercer son art, quitte à passer plus de temps que nécessaire pour un simple pansement. Et inclure à ses patients/victimes de longs laïus sur l'importance de prendre soin de soit, d'interminables recommandations de sécurité et tout le tintouin. Au final, lorsque les matelots sortaient de son "antre", ils se montraient les plus prévenants au monde. Oh, et regardaient très souvent derrière eux en tremblant, afin de s'assurer qu'aucune dame aux cheveux blancs ne se trouvait derrière eux.
Le voyage s'acheva lorsque l'équipage arriva à Jaya. Là, le capitaine fit comprendre à la jeune qu'il était temps pour elle de descendre et d'arrêter de traumatiser ses gars. Sur ce point, elle ne compris pas vraiment où il venait en venir, mais soit. Elle reprit sa petite valise et embrassa les quelques personnes dont elle s'était liée d'amitié avant d'entreprendre l'exploration de cette ville inconnue. Chose qui allait se montrer bien plus épique qu'elle n'avait pensée. Notamment car elle ne connaissait pas grand chose à la vie. Katarine, fraîchement débarquée, c'était mise à frapper aux portes ou arrêter certaines personnes dans la rue afin de se mettre aux nouvelles ou bien encore qu'on lui indique directement un établissement ou cabinet médical recrutant. Lorsqu'on ne lui riait pas au nez, on l'envoyait se faire pendre ailleurs. On était loin de la sympathie des trickbastiens, voir même de la plus élémentaire des politesses. Mi-choquée, mi-perturbée, elle tenta de trouver elle même son chemin. Au bout d'un moment, sur le point de renoncer, la médecin finit par tenter sa chance dans un curieux établissement, où les femmes courts vêtues prenaient des positions qu'elle trouvait presque gênante. Ce fut sa première rencontre avec le monde de la prostitution. Sans le savoir, elle venait d'entrer dans un bordel, prenant l'endroit pour une sorte de restaurant à l'uniforme.. spécial. Evidemment, son désarroi grandit lorsqu'elle passa le pas de la porte. La salle dans laquelle elle pénétra était sombre. Très sombre même. De lourdes tentures rouges couvraient les fenêtres, donnant aux lieux une atmosphère étouffante. De même, il planait dans l'air une odeur bien connue, celle de plantes psychotropes. Tout au fond d'elle, l'instinct de la doctoresse lui cria de faire demi-tour, de tourner les talons et de courir jusqu'au bateau afin de revenir dans un lieux plus clément, quelque part dans les Blues. Contre tout sens logique, elle n'y fit pas attention et poussa plus en avant son exploration, son coeur battant la chamade alors qu'elle s'enfonçait dans la pièce jusqu'à atteindre un comptoir. Derrière lui des étagères remplies de bouteilles d'alcool se reflétait dans un immense miroir. Entre les deux, un barman à l'air fatigué servait un cocktail divers à un homme entouré de deux catins fortement maquillées. Le centre du trio faisait des blagues à laquelle ses deux "satellites" riaient fort et faux. L'employé du bar leva le regard vers l'arrivante et, d'un geste de la main, lui désigna une porte. Docile et déboussolée, la Sibérienne s'exécuta et frappa au panneau. Là, celui qui était sans aucun doute le patron lui ouvrit. Il la prit au départ pour une nouvelle prostituée mais bien vite la femme le détrompa, expliquant qu'elle cherchait une place de médecin. Au bout d'un long débat, ils arrivèrent au compromis suivant: Katarine aurait une chambre/cabinet pour elle, serait blanchie et nourrie pour un salaire minimum. En échange, elle devrait rester fidèle à la maison et, si elle décidait de se vendre, d'appliquer les tarifs en vigueur. Le contrat fut signé et Merry, l'une des putains, devint sa chaperonne.
Chapitre II: De la médecin à la putain
Les débuts de Mahara furent on ne peut plus troublant. La jeune femme n'était pas habituée au monde de la prostitution et du luxe, aussi ce nouveau univers haut en couleurs, en parfum et en histoires l'intrigua. Elle qui avait été élevée dans un monde presque prude et discret avait rougit de longues semaines lorsqu'elle oscultait ses patientes, qui n'hésitaient pas à se plaindre de la rudesse d'un homme, de la douleur qu'elle avait ressentie en tentant tel position ou au contraire le plaisir qu'elles avaient ressentis. Il était même devenu un vrai jeu que de voir la jeunette passer à une couleur écarlate pendant qu'elle appliquait sa médecine. C'en était même à celle qui réussirait en un temps record; aussi finirent-elles par y aller par groupe, afin d'avoir des témoins de leurs records. Mais plus le temps passait, plus elle se renforçait, finissant par se blaser voir se décoincer à ce niveau là, quand bien même elle continuait à se montrer timide lorsque le sujet devenait trop cru à son goût. Pour l'instant, c'était sa chaperonne qui avait le record, ayant bien vite finit par cerner sa petite protégée. Les deux femmes s'étaient nouées d'une profonde amitié, comme il l'existait dans le bordel. C'était une chose surprenante pour les néophytes de voir que ce monde de débauche renfermait en réalité des liens profonds entre les gens et que, alors qu'on prenait les prostituées pour des femmes avides d'argent, pouvant s'entre-dévorer entre elles afin d'être la première à saisir un client, passer quelques temps de plaisir et repartir avec leur dû. C'était en fait faux; la plupart avait été soit vendue dans leur jeune âge par leurs parents ou ceux qui l'avaient recueillies, d'autres étaient le résultat des dettes de leur mari ou leurs parents. Certaines encore avaient fait ça pour éviter la rue ou le couvent. Plus rares étaient celles qui avaient été prostituées dès le plus jeune âge, finissant par considérer que c'était un mode de vie banal. Elles se comptaient sur les doigts d'une main, celles qui avaient fait ça par passion d'écarter les cuisses, de voir passer des chaires différentes en une demi-journée.
Enfin, bien que chacune ait une histoire différente, l'entente était somme toute cordiale. Ainsi, assez rapidement, Katarine fit une chose contraire à l'éthique du médecin; ses patients étaient devenues ses amies. Désormais, chaque fois qu'elles avaient un soucis, chaque fois qu'une sorte de début de maladie un tant soit peu grave semblait faire semblant de pointer le bout de son nez, elle paniquait, stressant bien au delà des prostituées qui avaient finies par avoir en elle une confiance totale en elle. Elles riaient même lorsqu'elles la voyait blêmir, chercher d'autres symptômes pour infirmer ou confirmer son diagnostique pour finalement se rassurer, ne trouvant qu'une maladie bénigne ou juste un rêve qui s'effaçait d'un battement de cils.
Mais cette innocence qui était le fer de lance de la jeunette finit par s'effondrer totalement, un sinistre jour. Lucy venait la trouver. Il s'agissait d'une prostituée de dix ans son aînée et qui devait être l'une des premières à avoir été "recrutée" dans le Bordel. Elle l'aimait bien, mais elle avait un comportement que beaucoup qualifieraient d'étrange. Il lui arrivait de fixer un point fixe, tremblant légèrement, finissant parfois en larme. Ensuite elle allait en ville et ça semblait aller mieux, jusqu'à sa nouvelle crise. Mahara n'avait jamais réussie à savoir la raison de ses démences. Ceci changea lorsqu'elle toqua à la porte de son cabinet, suppliant qu'elle lui ouvre et lui apporte son aide. Elle lui révéla sa dépendance pour une plante hautement hallucinogène, qu'elle avait finie par consommer en des proportions drastiquement dangereuses. La doctrine et l'amour qu'elle ressentait pour elle lui interdisait de lui fournir ce qui la tuerait. Son amie eut beau supplier, pleurer, l'agripper sauvagement dans le vain espoir de lui faire changer d'avis, elle n'en démordait pas, sérieusement campée sur ses positions et résistant à la décharge de violence qui s'abattait sur elle. Au final, après une heure de supplique inutiles, la putain finit par renoncer à convaincre sa cadette et finit par partir, le pas lourd. La jeunette s'en voulu longtemps de son refus, finissant par comprendre petit à petit le désarroi que la femme avait put ressentir. Et d'avantage lorsqu'elle apprit, quelques heures plus tard, qu'on l'avait retrouvée morte, après qu'elle ait réussi à trouver et ingérer une dose mortelle du poison qu'elle affectionnait autant. La doctoresse, qui avait toujours tout fait pour maintenir ses patientes en vie, venait d'échouer, ignorant la détresse qu'une d'elle avait ressentie, restant dans un entêtement dramatique là où elle aurait pu lui apporter un soutien.
Brisée par cet échec, elle se mit à fournir en drogue toute la maison, donnant à qui voulait ce qu'elle demandait. Par la suite, de fil en aiguille, elle se mit à fumer avec ses "soeurs" découvrant les délices des psychotropes. Pour finir par se vendre, à son tour, avec elles. Peut-être en sa mémoire, elle ne sut jamais.
Cependant, déjà, la jeune femme innocente commençait à s'effilocher, à mesure que les années passaient. Sans le savoir, Ryûzaki Mahara finissait par se créer, tissant sa toile au fond d'un coeur abimé qui l'ignorait.
Chapitre III: La beauté éternelle
Le changement de personnalité de la petite médecin ne laissait pas les prostituées indifférentes, et toutes s'inquiétèrent. Elle qui auparavant était timide et soigneuse finissait par devenir presque vide dans ses pires moments. Dans les meilleures, elle regardait le monde d'une façon nouvelle et sommes toute effrayant.
Sa récente prostitution attira l'attention mais surtout le bonheur de biens des clients, car la jeunette avait un certain charme. Celui de la nouveauté, d'une part, mais aussi d'une assurance déroutante et d'une affirmation d'aplomb. Chose curieuse alors que, seulement quelques mois avants, elle rougissait à une simple et prude supposition. Mais la mort de Lucy avait changée bien des choses. Ou réveillées des vices cachées. Quoiqu'il en soit, elle finit par se prendre au jeux et refusait, pour une simple question d'argent, d'accomplir des choses qu'elle réprouvait. En tout cas vis à vis de son corps, car elle s'était imposée comme la dealeuse des environs, battant par ses fabrications les nouveaux qui voulaient s'implanter, dégoûtant ses clients des anciens. Ceci lui aurait valut quelques soucis si elle n'avait pas acquis bien vite la fidélité et loyauté de certains de ses clients... Mais prenons le temps de vous l'expliquer. Ainsi, Mahara qui était encore Katarine, commençait dans le monde de la vente humaine. Elle séduisit rapidement les hommes et quelques femmes qui venaient, bien qu'elle se montra encore maladroite dans ses gestes, trop agressive face à certaines propositions qu'elle n'appréciait pas, ou ratant encore quelques fois son maquillage. Peut-être fut-ce ce côté qui aiguisèrent la curiosité des "patients", peu-être la nouveauté d'une chaire fraîche ou bien juste le fait qu'elle devait être l'unique beauté sybérienne de l'île. Quoiqu'il en fut, en tout juste un peu moins d'un an, elle avait réussit à se constituer une certaine clientèle, battant ses anciennes consœurs. En même temps, elle avait gagné en maîtrise d'elle et en charme au fur et à mesure. Comme elle était somme toute assez intelligente, elle avait rapidement apprit à manier la langue et aguicher les esprits afin de faire durer conversations et donc consommations, à séduire afin qu'on souhaite toujours la revoir, faisant écouter à qui voulait ce qu'il désirait. Ce nouveau côté d'elle lui fit petit à petit perdre l'amitié de certaines, au profit de l'adoration d'autres. Elle fut à tel point demandée qu'on dut lui tenir un agenda, dans lequel elle fixait librement le nombre et l'heure de ses visiteurs. Devenant ainsi une sorte de reine dans la Maison. Leo, le patron, lui cédait ses caprices au risque de perdre des sommes importantes d'argent. Pourtant, malgré ses atouts dans ses mains, il semblait que la femme n'en usait pas plus que nécessaire. En tout cas au début, car au fur et à mesure que son influence grossissait, on la voyait se laisser séduire par certaines proposition, chasser les femmes qui ne lui plaisait pas ou instaurer certaines de ses idées.
Parmi son cercle de clients, il en fut un qui sortit du lot. Un dénommé Tréhan, anciennement pirate, qui se laissa au fil de ses visites séduire par les paroles du "serpent de sybérie", comme le murmurait les courtisanes chassées. Quoiqu'il en soit, il quitta la mer pour prendre Ryûzaki comme maîtresse. C'est ainsi qu'elle fut protégée lorsqu'elle commença à étendre son empire de psychotropes dans le quartier. Ainsi, elle finit par maîtriser le Bordel, bien que n'étant pas la cheftaine officielle, et une bonne part du marché des stupéfiants. A l'époque, elle n'était pas encore ce qu'elle est désormais, ne prenant que peu de ses produits, laissant sa beauté s'épanouir en paix.
Ce fut le jour de ses trente ans que Mahara naquit pleinement. La fête battait son plein et clients comme employées en profitaient, buvant pour certains trop, pour d'autres assez pour pouvoir profiter de l'autre, faire des bénéfices, ainsi de suite... En tout cas, celle qui était à l'honneur avait finit par prendre son congé pour "se remaquiller" selon ses dires. Seule, ce qui corroborait cette idée. Quoiqu'il en fut, il se passa bien deux heures sans que personne ne puisse la voir. Merry, encore une de ses amies à l'époque, décida de monter s'enquérir de son état de santé. Peut-être avait elle un soucis quelconque et désirait rester solitaire, mais au moins elle pourrait alors envoyer paître ceux qui voulait voir "Sa majesté". Elle ne s'attendait en tout cas pas, en ouvrant la porte de la chambre, à trouver la doctoresse devant son miroir brisé, tandis qu'elle fouillait et mélangeait un nombre important d'herbes. Quand elle lui demanda ce qui se passait, on lui répondit, d'une voix totalement neutre, alors que l'ancienne la voyait mélanger ce qu'elle croyait reconnaître en drogues, poisons et... autres choses, qu'elle faisait en sorte de garder sa beauté. Un frisson lui glissa le long du dos alors que l'argenté se retourna. Et son sourire, son regard... lui faisait peur.
Mahara était là. Pour toujours.
Chapitre IV: Exil
La folie semblait s'être emparé de celle qui n'était plus Katarine. Elle avait exigé de tous qu'on la désigne sous son nouveau nom, Ryûzaki Mahara. Un nom qui se voulait puissant, séducteur, une évocation à un plus grand serpent qu'elle n'était. A partit de cet instant, elle se mit à instaurer avec plus de force son emprise. Leo fut chassé et le Bordel cédé de façon plus ou moins forcée. Ses anciennes amies, qui ne pouvaient plus la supporter, eurent pour contrainte de partir à la rue, fuir l'île, avant qu'elle ne se décide de se servir d'elles comme des sujets de tests. Merry faisait partie du lot, en était même à leur tête, une mine de dégoût évident flottant sur son visage. Celles qui l'avaient connue innocente ne pouvaient plus supporter le tyran qu'elle était devenue, d'autant plus que ses consommations de psychotropes et de poisons s'accroissaient toujours plus, figeant ses traits, empoisonnant son esprit. En plus de Tréhan, elle avait finit par se rassembler une garde rapprochée, composée des voyous qui avaient tentés de s'en prendre à ses filles, la voler ou encore pire. Si la belle n'était pas une grande battante, elle avait d'autres atouts et était vite devenue propriétaire d'un pistolet à canon long, assez efficace pour menacer, encore plus pour tuer si le besoin s'en faisait sentir. Et il y avait aussi ce fruit, qu'un de ses nombreux amants lui avait offert. Quelque chose de dangereux, de secret, qui allait de paire avec ses talents d'apothicaires. Dans un certain sens.
Quoiqu'il en fut, sa main-mise devenait dérangeante aux yeux de certains. Plus que des brigands, moins que le gouvernement, un peu des deux alliés ensemble... On débarqua dans sa maison, un beau jour et en grand nombre. Armé aussi. Beaucoup et lourdement même. La menace avait été aussi claire que simple: soit elle rassemblait ses affaires et partait, soit c'était son corps qu'on traînait dans la rue, faisant subir les pires affres à cette putain. Dixit les plus retenus. Les autres lançaient carrément divers menaces de morts et d'autres bien moins nobles et dévoilant des penchants fortement étranges. Une étincelle fit éclater la poudrière, lorsqu'on voulut lui saisir le bras. Tenta fut bien le mot, car son garde du corps se hâta de châtier le malheureux avant qu'il ne puisse rien faire. Un bain de sang, une horreur aux yeux des âmes faibles. Pour Mahara, cette boucherie était plus une épine dans son pied qu'un heurt à ses sentiments. On lui avait enlevé son fief et ses filles, tués ses crétins de gardiens, obligé à courir jusqu'au port, trouver un navire et voguer vers la première île dès que possible. Elle avait filé par le bureau du patron, qui comportait une porte cachée, lui permettant de rassembler à la va-vite quelques affaires, toujours prêtes au cas où, sa valise de médecin, assez de produits de beautés mortels pour pouvoir continuer à conserver sa beauté jusqu'à ce qu'elle finisse par en mourir. Embarquée, voyant l'île qui l'avait vu devenir l'une des plus grandes courtisanes, une fournisseuse de drogue dure en affaire, une main de fer sur son royaume, elle maudit, entre ses dents, agacée, ceux qui l'avaient obligés à partir. Mais d'un autre côté, les choses ne se présentaient pas si mal. Elle était en vie. Avait la possibilité de se remettre à flot. Fonder un véritable pays, où elle serait la reine.
Alors qu'elle fumait son Kiseru, Ryûzaki se surprit à sourire, de ce genre de rictus sans joie mais voyant un avenir des plus radieux pour sa personne. Oh oui, elle mettrait le monde par terre, à ses pieds, le dominerait...
Ainsi, son voyage commença, elle qui avait cinquante ans, en paraissait trente, et qui n'avait guère plus qu'une dizaine d'année pour réaliser son projet. L'un des plus fous et des plus séduisants qu'elle avait jamais pu envisager.
Pour le post rp, je pense que vous avez quelques références avec la quête de Drum de Xuè Xi ou bien le premier rp de Xuè Oh, et désolée du dernier chapitre bâclé.
Dernière édition par Ryûzaki Mahara le Jeu 15 Nov 2012 - 13:52, édité 7 fois | |
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