- Présentation du joueur IRL -
Prénom : Domi
Age : 29 ans
Homme/Femme/Okama : Femme
Comment avez vous connu le forum : Par Thyssi (marine)
Combien d'heures vous vous connectez par jour : c'est assez variable. Une heure minimum par jour. Tout dépend de la bonne volonté de ma FAI
Tes Mangas préférés : DBZ, One piece, Saint Seiya, FMA, Soul eater, Ace Attorney
Ton personnage préféré dans One Piece : Premier : Usopp, En second, Sanji, troisieme Zoro
Ce qui t'a motivé à venir : l'envie de faire un rpg sur ce manga là. Et un forum avec un bon background
Tes expériences dans le domaine du Rp/JdR : Je fais du rpg depuis 2001. Je n'ai pas l'habitude des rpg dits « à statistique » (niveaux, points, etc) et je ne suis pas spécialiste des sujets à rallonge
Hobbys : Lecture, mangas, RPG, jeux vidéos, graphisme
Autre(s) :
- Présentation du personnage -
• Nom & Prenom : Andreas Carmichael
• Surnom (facultatif) : laissé au choix des autorités
• Age :25 ans
• Race : Humain
• Camp : Pirate
• Orientation psychologique : Bon
• Métier/Spécialité : Médecin
• Pouvoir demandé (Fruit du Démon, Arme d'Exception, Techniques Spéciales comme le Rokushiki ou le Fishman Karaté) : Nemuri Nemuri no Mie. (paramécia sédatif) Le possesseur de ce fruit peut, en touchant une personne, lui procurer un apaisement, réduire son anxiété. Ce fruit permettrait, à force de pratique, d'endormir les gens. (J'ai un peu de mal à évaluer le niveau. J'aurais tendance à dire du 2 ou 3)
• Rêve(s)/But(s) du personnage : Étudier les conséquences des fruits du démon sur l'organisme vivant et tenter d'en bloquer les effets secondaires.
• Code présentation [OBLIGATOIRE !!!!] à mettre entre balises
• En cas de recyclage de fiche, totale ou partielle veuillez poster l'url de ce forum et la mettre entre les balises, ainsi que d'ajouter "Shazoo" a votre signature sur ce forum.
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? Description Physique :
Apparence générale : Andréas, par son attitude stricte et ses cheveux châtains tournant dangereusement vers le gris, fait nettement plus que son âge. Son intelligence et sa malice se reflètent dans ses yeux couleur noisette. Son visage fin trahit souvent par un sourire en coin ou un haussement de sourcil son cynisme. C'est un fort bel homme d'une taille raisonnable (1m78), qui entretient beaucoup son aspect, parce qu'il apprécie de prendre soin de lui, et qu'il trouve que cela fait plus professionnel. Afficher santé et vigueur face à un patient vaut mieux qu'une mine jaune et des cheveux éparpillés.
Sportif : Il possède un corps athlétique. A cet égard, il sait se défendre, même s'il n'a rien d'un maître d'arts martiaux. Se savant très tôt destiné à être un aventurier (puis plus tard un pirate), il savait que l'intelligence ne suffisait pas à survivre dans un monde dangereux. Aussi, mis à part pour le côté esthétique, il ne ménage pas ses efforts pour garder la forme, développer sa musculature. En secret de ses parents, il participait à des cours de lutte à l'école de manière à savoir réagir en cas d'agression.
Choix vestimentaires :Afin de parfaire son apparence, il porte toujours des vêtements élégants. Sa tenue de prédilection (à dominante rouge) reste la juxtaposition de chemise blanche, veste ouvragée et brodée, jabot blanc (touche un peu rétrograde mais qui lui confère un charme assez plaisant !). S'il fait vraiment chaud, il choisira d'enlever une veste mais restera habillé avec classe. Jamais on ne pourra le voir en tongs ou avec un chapeau de paille sur la tête....Ses vêtements sont toujours très chers, et il les choisit avec soin. Cela contribue à renforcer son image d'homme charismatique.
? Caractère & morale :
Au premier abord : Andréas n'est pas forcément très amical. Toujours prêt à lâcher un bon mot, volontiers cynique, il se montre souvent condescendant. Cette façon d'être avec autrui lui permet de cerner les gens qu'il rencontre plus facilement qu'en se montrant trop gentil, et donc d'exercer son travail de médecin sans empathie. Ainsi, il aura tendance à charrier d'une personne blessée et à lui taper dans le dos alors qu'elle a une sciatique.
Sens de l'humour : Il a un sens de l'humour un peu difficile à cerner, au point qu'on l'en croit totalement dénué. Il pratique plutôt la dérision et l'ironie, ce qui ne convient pas forcément à des personnes qui prennent tout ce qu'on leur dit au premier degré.
Professionnel : Lorsqu'il exerce son art, il fait preuve de beaucoup de discernement et possède une capacité d'analyse subtile. Précis, méticuleux, il souhaite atteindre la perfection dans sa profession. Il atteint un haut degré de concentration lorsqu'il prépare des remèdes complexes. Étant sûr de lui, il déteste échouer et éprouve toujours une grande peine lorsqu'il rate une de ses entreprises. Il est aussi sévère avec lui-même qu'avec autrui.
Professionnalisme et éthique : Bien qu'il soit un médecin, et qu'il soit plutôt "bon", il n'ira pas s'amuser à sauver la vie de quelqu'un qui ne le mérite pas. Ainsi, un ennemi cruel peut toujours mourir, il rajoutera des souffrances supplémentaires. En revanche, si un adversaire n'est pas foncièrement méchant, et qu'il est blessé, Andreas lui administrera soins et sarcasmes, même s'il s'agit d'un membre de la marine. Il ne le fera cependant pas de bonne grâce.
Zen : Lorsqu'il s'autorise un peu de détente, Andreas apprécie le calme et une bonne tasse de thé. Ou alors de se dépenser à outrance pour évacuer le stress. Mais s'il est particulièrement énervé, mieux vaut ne pas se frotter à lui, il se chargera de remettre l'importun dans le droit chemin. Il participera toujours à l'écart des repas copieux et des beuveries typiques des pirates. A ce titre, il ne boit jamais d'alcool, préférant les boissons chaudes et saines. Néanmoins, s'il venait un jour à en boire, cela tournerait sûrement mal ; il serait mal venu de libérer ses inhibitions.
Ambiguïté : A la fois introverti et extraverti, il se montre aussi contradictoire dans sa façon d'envisager son quotidien. Il est simultanément un intellectuel travailleur qui aime s'enfermer dans un bureau et un sportif accompli à la conquête de nouveaux territoires. Il peut très bien sortir dans un bar plein comme un oeuf pour engager la conversation, ou au contraire rester sur un navire pour le garder en refusant de voir quiconque.
Appréhensions : Il n'a pas de phobie particulière, mis à part de perdre le contrôle de lui-même (emprisonnement physique et moral). Il déteste toute forme d'autorité qu'il juge illégitime (comme la Marine ou ses parents). Il n'accepte pas l'échec, qu'il prend comme une offense personnelle. Il n'aime pas beaucoup l'avouer, mais il a en horreur la solitude.
Aspirations : Il aime la tranquillité d'esprit, sa liberté, la recherche médicale. Fin gastronome, il lui faudra un excellent cuisinier pour le satisfaire. Il est souvent plongé dans des livres, ou en écrit lui-même. Il aime s'enfermer dans une pièce pour concocter des médecines ou des poudres dont seul lui connait les effets. Il profite d'ailleurs de ses inventions pour s'amuser en dépend des autres.
Piraterie : Andréas est un idéaliste, en quête de vérité, de liberté et de découverte. Il refuse d'accorder la moindre confiance à la Marine. Trop corrompue à son goût, à la botte de gouvernants qui veulent imposer la loi du silence et donc mentir au peuple. La hiérarchie imposée par ce corps militaire l'éloignerait de ses envies d'évasion. Etre un simple civil ? L'ennui total. Et ce n'est pas auprès de civil qu'il va rencontrer des personnes capables de voyager sur Grand Line ou le Nouveau monde. Un rebelle ? Il ne souhaite pas s'engager à ce point ! Pour lui, seule la piraterie lui donnerait l'occasion d'atteindre son objectif.
? Histoire :
Vingt-cinq ans auparavant naissait le petit Andreas sur une île de l'Archipel des Gekko. La naissance fut célébrée au sein de la Marine, et pour cause : depuis des générations, l'ensemble des membres de la famille étaient médecins au sein de l'armée maritime. Peut-être qu'à force de mariages entre personnes de la même profession, la consanguinité allait créer un précédent chez les Carmichael. La dégénérescence est une fatalité dans tout clan qui se respecte un peu trop. Le dernier né allait ébranler assez jeune le reste de la dynastie.
Ainsi, en surface, le petit garçon était parfait. Meilleur élève à chaque nouvelle année d'école, poli avec les professeurs, il faisait la fierté de tous les adultes qui l'entouraient. Sa capacité de réflexion sortant de l'ordinaire, on le projetait d'ores et déjà dans un avenir radieux. Et si Père et Mère ne voulaient pas se montrer trop prétentieux face à leurs pairs, ils auraient même avoué avec un sourire béat que leur fils était un surdoué.
Un observateur un tant soit peu curieux aurait pu faire voler en éclat cette illusion de perfection. Or, personne n'avait voulu prêter attention à certaines coïncidences suspectes du garçon. Ce dernier profitait de son intelligence pour élaborer en secret des substances aux effets plutôt dévastateurs. Qui aurait pu soupçonner que derrière le masque du petit ange bon en classe se cachait le responsable de l'explosion monumentale de la salle des professeurs, de l'évacuation d'urgence du bâtiment suite à une odeur suspecte de gaz, ou encore l'apparition sur le menton des élèves de champignons disgracieux.
Andreas, avec son visage angélique, n'est jamais soupçonné. Ce qui lui laissait beaucoup de lest chez lui pour tromper ses parents. Chaque soir, prétextant d'aller lire ou étudier dans sa chambre, il fermait à clé la porte et s'enfuyait. Se faufilant discrètement dans la ville pour ne pas être aperçu par d'éventuels redresseurs de torts qui le ramèneraient chez lui, il allait observer les différents lieux de débauche de la ville, étudier les équipages de pirates qui osaient débarquer en ville, assister à leurs batailles contre les matelots de la MArine (ou quand ils en venaient aux mains avec d'autres pirates). A cette occasion, l'enfant apprenait la théorie de la lutte, au niveau technique et physiologique. Réuni avec quelques camarades de classe un peu rebelles, il s'entrainait sur la plage à reproduire les scènes auxquelles il avait assisté. Débuta alors son apprentissage du combat en autodidacte.
Gardant en lui une part d'héritage familial, Andreas décida de son avenir de médecin. Bien sûr, ce fut sans aucune difficulté qu'il parvenait à faire ses études. Pour son entourage, tout était clair pour le futur. Il allait exercer dans l'armée. Pourtant, ce magnifique destin tout tracé ne l’intéressait aucunement. Depuis qu'il avait entendu parler pour la première fois des fruits du démon, il devenait presque obsédé par cela. Comment un fruit interagit sur l'organisme ? Comment évolue-t-il dans le corps ? Quelles sont les conséquences à long et court termes ? Il était intrigué à un point qu'il se sentait capable, pour satisfaire sa curiosité, d'en manger un lui-même, même si cela devait altérer sa santé. Il devait consacrer son existence à son objectif : connaître les effets des fruits, interroger leurs mangeurs sur les sensations que le fruit leur apporte, et endiguer les éventuels dommages qu'ils pourraient entrainer sur un être vivant. Et pourquoi pas, essayer de recréer des fruits existants, en greffer de nouveaux. Non, le jeune homme n'était en rien un savant fou qui voulait être plus fort que la nature. Ce n'était pas pour gagner en puissance, mais pour utiliser les fruits pour guérir et non pour détruire. Son intérêt scientifique pour la chose égalait son envie de soulager autrui. Même si son comportement en société laissait envisager son côté sociopathe.
Seulement, pour réaliser ce travail, il devait être libre de ses mouvements. Or, ses parents n'avaient qu'un mot à la bouche : la Marine. Bien qu'étant un scientifique (avec l'esprit carré qui en découle), Andreas ne supportait pas l'ordre et la hiérarchie inhérente aux militaires. La Marine, fort peu pour lui. D'autant plus qu'il en avait appris de belles lors de ses échappés nocturnes. De sorte qu'il avait appris à détester l'autorité et aller à l'encontre de l'avenir soit disant "brillant" que ses parents lui réservaient sans lui demander son avis. Le schisme familial aurait lieu, tôt ou tard. Une famille trop stricte et trop protectrice ne donne jamais de bon résultat.
Bientôt, le "clan" Carmichael allait découvrir la vérité cachée de leur petit dernier, loin de l'idyllique bambin que tout le monde envie. Alors qu'il se taisait sur ses opinions jusqu'à présent, Andreas se permet de donner son avis et de camper sur ses positions. D'abord décontenancés, les parents réagirent et tentèrent de le faire rentrer dans le droit chemin. Hélas, ils s'étaient rendus compte trop tard de la nature de leur rejeton, trop grand maintenant pour faire marche arrière. Le jour où il annonça ses véritables intentions, un débat houleux s'engagea entre trois générations de médecin de la Marine. Parents et Grands-parents, aveuglés par leur dévotion, refusaient le choix du jeune homme. Andréas mit le feu aux poudres en qualifiait la Marine d'hypocrisie gouvernementale. La seule réponse des aînés fut d'obliger le jeune homme à rencontrer des gradés de la Marine pour lui prouver qu'il avait tort, qu'il n'y avait là-bas que des hommes de vertu. Et qu'il n'y avait qu'un seul avenir honorable : s'engager. Solide comme le roc, l'étudiant restait sur ses positions durant des années.
Il supporta ce manège jusqu'à l'âge de 25 ans, où il sortit une bombe lors d'un repas de famille : « Je veux être pirate ». Il quitta la table, laissant derrière lui un paternel fulminant de rage, un grand-père bouche-bée qui laissa tomber son dentier dans la soupe, une mère évanouie et une grand-mère brandissant fièrement devant elle son rôti de porc calciné (pour sa défense, elle était sourde comme un pot et n'avait aucunement conscience de la situation). Sentant qu'il allait bientôt affronter leur colère à tous, il récupéra à toute vitesse ses affaires les plus précieuses, déroba les "bas de laine" de Papy Carmichael (ce qui représentait une somme assez monumentale). Il ferma la porte de sa chambre à clé, de l'intérieur et sauta par la fenêtre. Il était déjà au portail du Manoir lorsqu'il entendit des tambourinements furieux sur la porte close. Fuyant dans la nuit, il prit la direction du port et monta dans le premier bateau de passager qui passait. Sans rien dire de ses intentions, sans connaitre sa destination, il faisait taire les curieux en alignant un billet volé. Pendant des jours, sans interruption, il prenait le large, loin de sa famille, de villes en îles, afin de mieux respirer. Lorsqu'il put reprendre ses esprits, il fit un bilan de sa situation. Oui, il voulait être pirate, il voulait rencontrer des mangeurs de fruits du démon.Seulement voilà : sa croisade, tout seul, c'est bien joli. Etre capitaine d'équipage ? Il n'en avait pas l'envie. IL avait ses raisons.
Il ne restait plus qu'une solution. Il devait rejoindre un équipage.
• Exemple de post RP :
« Alors comme ça, tu veux rejoindre la Marine, mon garçon ? » annonça le Militaire avec un énorme sourire qui se voulait enthousiaste.
Andreas leva les yeux au ciel. Il n'avait jamais souhaité se retrouver ce jour-là, dans le froid bureau d'un homme ayant autant de cervelle qu'une mouette. Il avait été poussé par ses parents qui voulaient à tout prix lui faire intégrer la Marine. Ils avaient arrangé ce rendez-vous afin « d'ouvrir les portes de l'avenir », « se faire des relations », « se faire connaître auprès des têtes pensantes ». Des têtes pesantes, oui ! Ce colonel (comment pouvait-on devenir colonel en étant aussi bête?) était tellement fier de lui que l'expression avoir la grosse tête demeurait un doux euphémisme.
Andreas le détaillait attentivement. Rien que son physique était ridicule. Le Colonel avait le visage bouffi, des dents proéminentes, et une moustache raide et clairsemée. On aurait dit un hamster. Histoire de parfaire la ressemblance, il mangeait des fruits secs et n'attendait pas qu'il avale le précédent pour en mettre un autre dans la bouche. Ses joues étaient pleines et les bouts de nourriture dépassaient à travers la peau, à tel point qu'on pouvait en déterminer la forme initiale. Voilà qui donnait envie d'entrer dans la Marine ! L'exemple de la réussite sociale ! Glouton, gras et crétin.
Le jeune homme posa un bras sur l'accoudoir de son siège et posa son visage sur sa main en signe d'ennui. Le Colonel ne s'en rendait pas compte, il était trop perdu dans son discours sur les qualités du métier, les avantages humains et financiers, et d'autres débilités profondes qui n’intéressent personne à part lui même.
« Tu as des questions à me poser ? »
Andreas prit la parole et sortit une banalité pour qu'on lui fiche la paix. L'autre repartit dans son monologue lassant. L'entretien était trop long. Le jeune homme perdit son regard par la fenêtre et fixa la mer. Les voiles blanches des bâtiments de la Marine se comptaient par dizaine. De quoi ne pas se sentir en sécurité. Ses yeux quittèrent la fenêtre pour se poser sur le mur des Wanted. Il y avait tellement qu'on pouvait croire à du papier peint. Des centaines de visages de pirates, certains souriant, d'autres à l'air féroce. Difficile de penser que pour certaines personnes, apparaître sur ce mur est une consécration. Et pourtant, c'était l'ambition de beaucoup d'aventuriers. Et tandis que le Colonel se lançait dans une diatribe sur ces criminels sanguinaires, Andreas se voyait lui-même punaisé sur ce mur, avec une prime importante et un surnom qui en imposait. Il se surprit à esquisser un sourire satisfait avant de regarder en biais vers le Colonel qui achevait son solo.
« J'espère que cela vous a bien éclairci ! »
Andreas retrouva sa contenance neutre. « Merci beaucoup, Colonel. Je sens que vos propos vont m'inspirer, sans nul doute ». Mais peut-être pas dans le sens où il l'entend, le gradé. Cela ne faisait que confirmer l'envie de fuir les lieux à toutes jambes. Les deux hommes se levèrent et se serrèrent la main. Le jeune homme sortit des lieux en fermant la porte derrière lui et poussa un soupir de soulagement peu sonore mais suffisant à lui faire du bien. Traversant les couloirs pour sortir de cet établissement honni, il croisait de nombreux marins, plus ou moins élevés dans la hiérarchie, mais qui le connaissaient au moins de vue pour l'avoir rencontré en compagnie de ses parents. Rendant la politesse à tous ceux qui le saluaient, Andreas ne songeait qu'à une seule chose : j'ai hâte de voir votre tête à tous quand j'aurais une prime sur moi.
Il prit la direction de la cuisine. De nombreux coqs préparaient le repas du midi. Ils étaient tellement surmenés qu'ils n'avaient même pas pris conscience de la présence de l'étudiant. Avec discrétion, il s'empara d'un tablier et d'une toque abandonnés et se faufila sans attirer l'attention parmi les cuisiniers, les apprentis, les jambons pendus au plafond et les batteries en cuivre. Il s'attarda devant une immense marmite faisant mijoter un plat en sauce assez riche. Ce n'était pas le genre de repas qu'on servirait à de la piétaille, mais plutôt aux hautes sphères. Andreas sortit de sa poche de pantalon un flacon contenant un produit qu'il avait confectionné lui-même. Il versa agilement, sans se faire remarquer, une pincée de poudre rougeâtre qui disparut rapidement dans le bouillon. Avec le même flegme, le farceur prit congés de la cuisine, affichant un sourire diabolique sur le visage.
Il prenait ainsi sa vengeance contre le répugnant Colonel ainsi qu'à ceux qui avaient pris le rendez-vous sans lui demander son avis, à savoir Môssieur Papa et Dame Maman. Au moins, ils lui ficheraient la paix ce week-end tandis qu'ils devraient soigner la gastro-entérite carabinée provoquée par une daube avariée.
Sujet: A. Carmichael [terminé] 
