Jecht S. Sorian [En cours: 45%]

Aucunes armes d'exceptions, mais à tout de même une énorme épée en acier inoxydable noir, recouvert d'un motif tribal rouge, d'une longueur d'un mètre soixante cinq et d'une largeur avoisinant les soixante centimètres. Un ballon, dont Jecht est toujours équipé, qui le suit partout dans ses aventures, il est fait dans une matière très légère et souple, proche du caoutchouc mais dont la résistance est largement supérieure.

◘ Caractère & morale : Que peut-on dire sur Jecht... Cet homme est un idiot qui rit tout le temps. Ce bon vivant avide de chair fraîche, dans tout les sens du termes, c'est à dire nourriture, femmes et bagarre, mais aussi d'alcool en tout genre n'en a rien à faire de ce que les autres pensent. On lui a bien dit quand il était gamin, qu'il ne fallait pas voler ou taper sur les autres. Manque de bol, il a un non respect pour les règles, qui frôle l'indécence. Du coup pour vous faire comprendre, petite anecdote : à l'âge de douze ans, il a sauté sur un mec de trois ans son aîné, lui a briser le nez pour lui piquer la glace qu'il était gentiment en train de manger, mais aussi kidnapper la copine du type en question tout en riant. La fille s'en est bien tiré, elle a dû faire un syndrome de Stockholm, vu qu'on l'a revue quelques jours plus tard tout sourire à parler de Jecht à toutes ses copines. A noté que le gars qu'il a agressé était son frère. Lorsque Jecht veut quelque chose, il le prend tout simplement, peu importe les conséquences.
Cet homme singulier est également souvent vu en train de parler seul avec son ballon. Eh oui, taper dans un ballon et la chose qu'il préfère avant même de taper sur quelqu'un. Certains disent même qu'il aurait donné un nom à sa balle : Wilson. Lorsqu'il se met à jouer avec sa sphère caoutchouteuse, Jecht oublie tout ce qui se trouve autour. Autant vous dire que vu la faciliter avec laquelle il casse des choses, il ne vaut mieux pas se trouver près de lu quand il fait quelque shoots. Inquiétant ce gars, très inquiétant. Il n'est sûrement pas tout seul dans sa tête.
Ah, mais si, j'y pense. Mis à part le fait d'être excessif dans tout ce qu'il fait, il y a bien une chose qui me fera toujours rire chez cet énergumène, c'est son sens de l'orientation. Vous pourrez lui donner, boussole, carte, compas ou tout autre ustensile pour se repérer, il finira à l'opposer de l'endroit où il voulait aller. Bon, c'est un bon bougre quand même, il est super jovial et il sait mettre l'ambiance. Faites juste attention à ce qu'il n'y ai rien qu'il veuille et qui vous appartienne.

Un soir de printemps, alors que le vent faisait frémir l'eau de West Blue, dans un petit village, creusé à même la falaise d'une péninsule ridicule, un cri retentit dans la nuit étoilée. Le hurlement était celui d'un nourrisson, dont les poumons dévoilaient toute leur puissance pour signaler la bonne santé de leur propriétaire. Un homme, deux femmes, un bambin en couche culotte pas plus haut que trois pommes étaient tous là, dans une chambre miteuse à observer les prunelles fauves du nouvel arrivant dans ce monde. La sage femme après quelques instants, prit le bébé dans ses bras et l'emmitoufla dans une serviette toute douce, après l'avoir nettoyé de tout son sang, puis le tendis à sa mère. Il s'agissait d'un bon bébé, déjà gaillard pour un nouveau né. Le regard posé sur leur enfant, les parents joignirent leur main droite, pour enfin se regarder et prononcer un seul mot : Jecht.

Une lueur dans les yeux peut rapidement s'éteindre, à l'image d'une flamme vacillante face à un simple souffle. Le bambin nommé Jecht, en fit l'amère découverte, ou plutôt ses parents. Effectivement, rapidement les géniteurs du petit garçon déchantèrent lorsqu'ils se rendirent compte qu'ils avaient créé une calamité ambulante. Jecht se révéla un enfant turbulent, adepte des crises de nerfs, il n'était pas rare, que jaloux de ses camarades, il leur arrache leurs jouets des mains en les cognant brutalement. Ce môme était un vrai calvaire, toujours à faire des caprices, à taper sur les autres, à voler, aussi bien que rapidement la famille S. Sorian se mit à dos une bonne partie des habitants d'Imanelys, leur petit village. Il n'était pas évident d'arranger les choses derrière Jecht, et plus d'une fois les parents de ce dernier, désespérés, lui infligèrent de bonnes corrections, ce à quoi le gamin répondait par un sourire enjôleur. C'est à partir de ce moment là que les choses se calmèrent au village, soit au alentour du septième printemps du petit garçon. Le fait est que la joie de vivre qui émanait de Jecht, lui excusait toutes les bêtises qu'il pouvait faire au village. Le jour où il brisa l'étal du vendeur de melon avec son ballon, son rire communicatif se mit à envahir la place du marché si bien que, le pauvre marchand se mit lui aussi à rire à son tour et pardonna aussitôt le garnement.

Tellement d'évènements, d'anecdotes, d'objets brisés ou encore de coups donnés (et reçus), pavèrent l'enfance de Jecht, qu'il serait inutile de les étaler plus en avant. La seule chose à préciser dans son enfance, serait que pratiquement tout le monde pardonnait au petit garçon, tout le monde sauf sa famille qui ne le soutenait jamais dans ce qu'il entreprenait et ne lui donnait pas forcément l'affection dont il avait besoin. Néanmoins, l'enfant qu'était Jecht s'en accommodait s'en sourciller.

L'adolescence n'est pas forcément quelque chose d'évident, surtout quand nos parents, nous préfèrent l'un des membres de notre fratrie et nous ignorent totalement. Ce fut le cas de Jecht. Ses parents ne lui offraient que le strict minimum, le gite et le couvert. Mais au delà de cela, aucun amour ne filtrait. Un ado ne comprendra pas ce genre de chose et fera en sorte de se faire remarquer, en tout cas, c'est ce que l'esprit torturé du jeune garçon comprit. Il était déjà connu pour ses nombreuses frasques : bagarres, détérioration à coup de ballon, des petits vols en tout genre. Mais là, Jecht voulait qu'on le voit, lui, que ses parents le voit ! Aussi, commença-t-il à passer à la vitesse supérieur, sa carrure imposante, lui donnant facilement trois à quatre ans de plus, lui permit d'extorquer de l'argent à ses camarades de classe, endroit qu'il ne fréquentait déjà plus d'ailleurs. Les garçons le craignaient et les filles trouvaient ce mauvais garçon super ténébreux. Cela arrangeait plutôt bien les affaires de Jecht, qui de toute façon ne prenait rien au sérieux comme à son habitude. L'argent récolté lui permettait de s'acheter tout ce qu'il voulait, c'est à dire essentiellement de la nourriture et un peu d'alcool, tout cela au marché noir. En effet, pas évident de s'acheter de l'eau de feu, lorsque l'on a que quinze ans. Quant aux filles, le jeune homme les enchainait, on le voyait fréquemment en compagnie d'une nouvelle copine, cela ne durait jamais bien longtemps, mais elles avaient pour avantage d'être la plupart du temps assez jolie et surtout plus âgée que lui. Un vrai Dom Juan.
Mais bon, tout règne de terreur à une fin. C'est ce qui se passa pour Jecht. A un moment, les jeunes se faisant raquetter, se liguèrent contre lui, ils se retrouvèrent secrètement et complotèrent afin de lui tendre un piège. Un soir, alors que Jecht venait de boire et se baladait sur l'embarcadère, ils lui tombèrent tous dessus, armés de bouteilles cassées, de battes, ou encore de chaînes enroulés sur le poing. Les huit membres de l'attaque furent retrouvés au même endroit agonisants le lendemain aux aurores. Quant à Jecht, il s'en était retourné chez lui, blessé de toute part. Lorsque la famille S. Sorian le vit arriver dans un tel état, elle ne chercha pas à comprendre. Les parents de l'adolescent le renièrent et le bannirent. Le frère aîné trop gentil, n'osa même pas le regarder dans les yeux lorsque, baluchon sur le dos, il prit la porte et s'en alla.