Invité Invité
| Sujet: Yuna Fujii [terminé] Mar 3 Mai 2011 - 22:57 | |
|
| » Carte d'identité: ═════════════ 京奈美恵 Nom: Fujii. Prénom: Yuna. Surnom: La Veuve Blanche. Age: 21 ans. Race: Humain. Camp: Marine. Orientation psychologique: . Métier: . Pouvoir demandé: Tiburón, Sabre légendaire des 12 : Forgé non pas dans le granit marin, il tire sa robustesse, son éclat et sa force d’un métal encore inconnu à la civilisation humaine. De son créateur, Spyke, un Homme-Poisson, elle est unique et inédite. Elle fait son inédit par sa courte taille (largeur d’épaules) et par sa forte largeur. Son unicité est due à ce qu’elle renferme. Dès la mort de Spyke, Tiburón s’est vue dotée d’une « partie de l’âme de son forgeron ». Seul un œil avisé peut apercevoir les inscriptions, dus aux récents événements, apposés sur la garde du sabre. C’est du dialecte Homme-Poisson signifiant : "Toujours à tes cotés, je serai.". D’après Yuna, depuis l’apparition de cette inscription, la force brute du sabre a considérablement augmentée… d’après Yuna… La garde est en argent léger sur laquelle est tressée une natte violette. Quant à la lame, elle est grisée avec des tons blancs, son tranchant se répertorie dans la catégorie « divine ». Elle n’a encore trouvée adversaire à sa taille… Style de Combat: Epéiste dans l’âme, elle reste néanmoins marine. Le corps à corps ainsi que la maîtrise des armes à feux ne lui est pas inconnu.
|
- » Tiburón (“Requin” en espagnol):
. Est-il réellement possible de louper cette femme lorsqu’on la croise ? Sans vous mentir, je ne pense pas. Du moins, de mon point de vue. Que ce soit sa beauté ou tout simplement son allure dans son ensemble, il est très difficile de d’affirmer que l’on ne l’a pas remarquée. Néanmoins, expliquer qu’après mûre réflexion l’on a préféré l’éviter est une toute autre histoire. Mais restons dans la description purement physique, ne nous écartons pas du but initial de cette description. Alors commençons par le premier point de celle-ci qui n’est autre que ça beauté, comme dit précédemment. Certains dirons qu’elle est séduisante, d’autres la trouverons mignonne ou encore jolie. Bref, toutes sortes d’adjectifs mélioratifs. Mais aucuns n’osera, par respect pour les valeurs humaines, utiliser des termes péjoratifs comme par exemple « répugnante » ou « moche » pour qualifier Yuna. Seul les jalouses, les fervents admirateurs de même sexe ou bien encore les déficients physiques et/ou mentaux oseront se lancer dans ces aberrations. En effet, elle est belle. Mais d’où provient cette célèbre beauté ? Et bien c’est une femme, commençons par là. Chez une femme, il y a tout d’abord ses yeux, qui attirent le regard. Deux perles bleues marines intenses forment les iris de ceux-ci. Plongés dans des poches de lait, ils sont entourés d’une paire de longs cils noirs et magnifiquement courbés. Enfin, pour couronner le tout, de fins sourcils apaisent ce regard accusé et enivrant. Afin de ne rien laisser au hasard, quelques lueurs telles des étoiles brillent dans ses yeux. D’un clignement de cils, elle charmerait n’importe qui. Et c’est la même chanson lorsqu’elle glisse sa main dans ses cheveux en hochant la tête dans le même mouvement. Ah oui, sa chevelure, un autre point qui joue aussi sur l’élégance d’une femme. Ce sont donc de fins brins, roux orangés et raides qui ruissellent jusqu’à mi-dos de la jeune femme, pour les plus longs. Une frange légèrement coiffée ainsi que deux petites barrettes bleus ciel en forme de lotus à cinq pétales viennent aiguayer cette coiffure un peu simpliste mais malgré tout très charmante, comme son visage. Quasi parfait, aux courbes triangulaires fines et harmonieuses, au teint nacre et à la peau d’une douceur divine. Aucune imperfection ne vient gâcher ce magnifique portrait. Il faut croire que la vie, dans un élan de bonté unique, a décidé d’épargner cette jeune femme. Son nez, comme sa bouche viennent d’ailleurs se tracer dans la continuité de celui-ci. Le premier, en trompette pointu semble tirer la peau en son sommet. Il est fin avec de petites narines ovales. Le second, sa petite bouche, ressemble à deux gouttes prêtées à un pincement volontaire. En effet, ses lèvres rosées sont fines et mielleusement dessinées. Jadis, elles esquissaient régulièrement un sourire… mais maintenant il est rare d’assister à un tel acte de joie. Néanmoins, elles n’ont pas oubliées comment faire et reproduisent encore ces actions dans certaines circonstances obligeantes.
Mais, un physique parfait ne s’arrête pas au niveau de coup. Il faut, pour cela, que le corps, des pieds jusqu’à la poitrine, soit en accord avec la beauté du visage. Courbes élancées, carrure athlétique et svelte sont les maitres mots pour commencer une description du corps de cette dame. Sa taille est dans la moyenne. 1m67 et 61kilos, il faut savoir qu’elle travaille chaque jour que dieu fait afin de garder ces chiffres. Séance de fitness comme échauffement, combat au sabre et à mains nues comme plat principal, et séance de manucure avec massage comme dessert. Et c’est trois heures de son temps, chaque matin, alors que tout le monde dort encore, qu’elle prend pour façonner d’une part mais également pour garder une forme physique digne à la carrière qu’elle a choisie. La répercussion visuelle de tout cela commence par une silhouette fine et légèrement musclée. De haut en bas, les bras, dans l’alignement des épaules, sont costauds. Bizarrement, ils ne ressemblent pas à des bras de bodybuilders mais plutôt à ceux de mannequins tous droit sortis d’académie. De plus, pour quelqu’un de très physique et aimant les sports de combats, il est peu probable de croire que ses mains seraient telles qu’elles sont : délicates, douces et manucurés même. C’est sur celles-ci que son uniforme se termine. En parlant de cela, Yuna est vêtue d’une tunique japonaise blanche aux bordures noires qui descend jusqu’à ses chevilles. En vérité, la tunique elle-même n’atteint que les genoux seulement, une doublure n’étant autre qu’une ample jupe, termine donc cet habillement. Pourquoi ne pas parler de ses sous-vêtements ? Vous ne les verrez jamais alors pourquoi se faire une idée sur ceux-ci ? Si vous le souhaitez, dites vous juste qu’elle n’en porte pas. Par-dessus le tout, elle porte une longue cape de la même couleur, brodée de la même façon, qu’elle enfile au niveau de ses bras et qu’elle ferme à l’aide de pression sur la totalité de son buste. Parlons-en justement. Du point de vue de l’optique, le buste est formé des épaules, poitrine et ventre. Dans l’ordre, les épaules ne sont pas carrés, ni plates. Elles sont un peu en surélévation par rapport aux trapèzes et donne une impression recroquevillées, accentuée par les épaulettes de l’uniforme. Sa poitrine, quant à elle est généreuse, au plaisir des hommes. Elle n’en est certainement pas complexée. Elle ne les mets pas en valeur comme elle ne les caches pas. Son ventre est, je pense, la partie de son corps la plus caractéristique de sa musculature. De bons abdominaux, il n’y a rien de mieux. Bon, elle est encore loin des bodybuilders, néanmoins beaucoup de femmes seraient jalouses… Pour finir en ce qui concerne la partie supérieure du corps, il ne manque plus que le dos. Qu’en dire ? Façonné tel un… dos, il est encercler de sangles afin de maintenir le fourreau dans lequel le sabre vient se loger. …Mais alors, il faut bien quelque chose pour « soutenir » tout ce gracieux corps. Et quoi de mieux qu’une paire de jambes raffinées, ou plutôt, affinées. Des courbes parfaites des pieds jusqu’à la tête. Les pieds même n’ont aucuns défauts. Une créature divine ? Non, cela n’existe pas… Et elle le sait bien, et c’est pour cette raison qu’elle prend soin d’elle sur tous les points. Même les plus minimes. Au faite, Yuna ne marche pas pieds nus, elle porte des petites bottines noires. . Chétive, craintive et timide sont les premiers termes qui nous viennent à l’esprit pour décrire psychologiquement Yuna. Ce n’est pas une honte à s’y tromper, tout le monde tombe dans le panneau. D’ailleurs, elle ne cache pas que ces préjugés lui ont souvent permis de rester en vie. C’est ce qu’elle décrit comme « l’effet de surprise ». Oui car en fait cette marine est une toute autre personne, du point de vu mental. Sa vie fut tellement marquée de souvenirs terribles qu’elle a su se créer une carapace encore plus résistante que Tiburón elle-même. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’elle a l’expérience de la vie, qu’elle a déjà tout vu, tout vécu… mais disons que maintenant, elle préfère ne compter que sur elle-même et se moquer de ce qui l’entoure, ou presque. D’un coté, on pourrait décrire Yuna comme la jeune femme que l’on souhaite avoir comme amie plutôt qu’ennemie… même si elle n’a aucun ami… Et d’un autre coté, on pourrait trouver une petite lueur contradictoire à sa personnalité renfermée et exécrable. Une seule personne en ce jour aurai peut-être la chance de la voir sous un autre jour… peut-être, je dis bien. Mais quelle est cette face que beaucoup craignent ? Comment est-il possible qu’une si jolie jeune femme puisse faire peur ? D’ailleurs, sur la totalité de sa courte vie, elle n’a jamais eu de petits amis… Fermons la parenthèse. Je disais donc que Yuna a une personnalité qui diverge en deux directions. Même si l’une est plus présente que l’autre, il ne faut pas oublier qu’il y a une petite partie chez cette fille qui nous rappelle qu’elle est quand même humaine. Pour vous faire une idée, dites vous que la première divergence est le périphérique de la capitale française, dont plus d’un million de personne l’utilise chaque jour… et que l’autre divergence est un petit sentier, perdu dans une immense forêt, elle-même à l’écart de toutes civilisation, pommée dans les zones non peuplés de la Russie, dont une personne y passe tous les 367 de l’année… Bref, décrivons la, maintenant, plus précisément. Faisons le tour de son coté « obscure ». Un peu plus en amont nous parlions de « l’effet surprise » de Yuna. Marine depuis déjà un bon moment, elle a eu à combattre plusieurs adversaires dont certains biens plus forts qu’elle. Mais bizarrement, elle ne compte aucune défaite. La totalité de ses adversaires avaient très fortement sous-estimés la jeune femme et n’avait pas assez préparé leur défense. Je vous garanti qu’aucun ne s’attendait à se faire trancher la tête au bout de quelques minutes de combat. En parlant de cela, Yuna adore découper la tête de ses adversaire. Elle parvient ainsi à immortalisé les visages surpris, terrorisés et décapités de ses victimes. Elle ne les garde pas non plus comme trophées mais c’est tout comme… Pour cette marine, un combat est toujours désigné comme étant « à mort ». Dans ces mêmes combats, et dans la vie de tous les jours d’ailleurs, elle n’a aucun scrupule à tout détruire. Elle n’a aucun respect pour personne. Seul sa petite personne et ses biens ont de la valeur. Pour arriver à son but, elle s’octroie « carte blanche » et n’en fait qu’à sa tête. Tuer est tout à fait normal dans sa vision de voir les choses : « Chaque seconde il y une naissance… il faut bien qu’il y ait des morts pour compenser ». Ce n’est pas vraiment la mentalité que la force des Marines cherche à montrer mais comme Yuna ne s’en prend pas aux innocents, cela reste dans « l’acceptable ». Peut-être ont-ils tout simplement peur de l’avoir comme ennemie, qui sait ? Il faut dire que cette Fujii, du nom de son père, est une manipulatrice hors-paire. D’ailleurs, elle arrive toujours à tout savoir. Comment ? Tous se le demande. Mais il est certain que c’est un atout pour elle. Je dirai même un moyen de pression. Bref, elle est tout autant redoutable pour les adversaires du gouvernement que pour le gouvernement lui-même. Pour résumer, sur ce périph’, il y a de l’égoïsme, du narcissisme, du sanguinaire, du « je m’en foutisme », un soupçon de manipulation mais aussi et surtout, de la haine. Peut-on dire que c’est cela qui fait son charme, je ne pense pas. Mais que c’est une justicière de renom, oui. (plutôt guerrière que justicière…)
Aurions-nous oublié le petit sentier ? Presque. En même temps, il a tellement peu de chance de devenir un jour un grand axe de circulation que nous ne nous attarderons pas sur celui-ci. Pour faire simple, il faut se dire qu’il existe chez cette jeune femme une clé. Une clé qui pourrai la sauvée et la faire repartir sur le droit chemin. Plus rationnellement, cette clé s’appelle « l’espoir ». À la recherche d’amour et de tendresse depuis sa plus jeune enfance, elle espère un jour, retrouver son frère, perdu de vue depuis longtemps déjà. Et c’est justement en partie pour cette raison qu’elle est aussi malsaine… » Shinwa -- Biographie : . Chapitre I « L'enfance et l’adolescence ouvrent vers de larges horizons… » L’histoire jusqu’à la majorité de notre héroïne est sensiblement la même que son frère jumeau. Cependant il est concevable de faire un bref résumé, ou plutôt un passage en accéléré de cette partie afin d’aider les lecteurs ne connaissant pas Eishi Fujii, plus communément appelé Kei. De plus, chacun eu un regard différent sur ces 18 années. Alors qu’ils grandissaient dans cette maison qui n’était pas la leur, aux cotés de personnes qui n’étaient même pas de leur famille, Yuna avaient beaucoup d’admiration pour son frère, elle ne jurait que par lui. Il était son soldat, son justicier qui la protégeait. Dans le garçon l’on voyait déjà un futur marine et chez la fille, pourquoi pas une gentille mère au foyer. C’était les belles années. Même si au fond, quelque chose leur manquait… Plus ils grandissaient, plus le fait de ne pas avoir de toit ou d’attache bien à eux leur faisaient cruellement défaut. Dans l’éducation d’une jeune fille, ces deux choses en moins est très déstabilisant et très décisif dans l’orientation futur. Les rêves de cette petite de trouver un bon mari, avoir des enfants et s’épanouir de vivre dans un chez soi, s’envolaient peu à peu. C’est pour cette raison qu’elle passait la majorité de son temps à essayer de trouver un point d’accroche, un membre de leur famille. Elle se trouva une passion dans la recherche d’information, dans l’investigation. Elle se trouvait douée et elle l’était. C’est dans cette orientation qu’elle s’affirmait tandis qu’en parallèle, Eishi passait son temps à se battre, recherchant quelqu’un à son niveau. Il partait à la recherche d’adversaire et Yuna, à celle de famille. Peu de temps après, les efforts de la jeune fille furent récompensés. Celle-ci découvris l’existence d’un oncle entrepreneur, qui justement faisait escale très bien tôt sur l’île des descendants Fujii. Un hasard mêlé à une chance incroyable ne se présentait qu’une fois dans une vie. En l’espace de temps qu’il en fallait pour le dire, les jumeaux quittèrent leur maison d’accueil pour rejoindre le port d’escale au plus vite. Là-bas, ils trouvèrent un oncle un peu retissant au début, mais qui les pris avec lui dans l’équipage. C’était une nouvelle vie qui commençait, et cette fois-ci, ils l’avaient choisi. A l’âge de 12 ans, Yuna et son frère devenaient des marins voguant sur les mers d’East-Blue. Et ils en virent des belles. Entre Pirates, chasseurs de primes et Marins pourris, ils savaient enfin comment tournait le monde dans sa grandeur. Eishi en fut peu à peu dégouté. Il se rapprochait, comme prévu, des ses idées marines… à peu de choses près. En fait, il ne tournait qu’en lui la seule envie de retrouver son père. Quant à Yuna, elle aussi s’enfonçait de plus en plus sur son chemin d’orientation. Elle touchait un peu à tout. Elle savait maçonner, construire et réparer toutes sortes de bâtiments, savait se battre… bref, la jeune femme ressemblait de plus en plus à un jeune homme. De toute façon, dans un monde entouré d’homme, il ne fallait pas chercher la raison… Néanmoins, Eishi, de temps à autres, lui rappelait qu’elle était une fille avant tout et qu’elle devait agir comme tel. En gros, elle arrivait à maturité en sachant tout faire de ses mains mais tout en étant féminine. Pour tuer le temps, les jumeaux se combattaient gentiment. Yuna, bâton en main arrivait encore à perdre face à Eishi, mains nues. Ces chamailles ne restaient pour autant qu’un jeu. Bientôt, il allait falloir quitter ce cocon familial qu’était le navire à lui seul. Bientôt, il faudrait prendre son propre envol.
Alors que les jumeaux fêtaient leurs dix-huitième anniversaire, Yuna pris la décision de quitter le navire d’entrepreneur de son oncle. Faire ce choix n’avait pas été de tous repos. L’esprit l’avait choisi, mais le cœur n’y était pas. Les séparations se firent sur la terre de départ, là où la première partie de leur enfance s’était passée. Ce lieu à souvenirs n’arrangeait pas les adieux. Mais ceux-ci devaient avoir lieux. Yuna était en sanglot tandis qu’Eishi essayait, de mieux qu’il pouvait, de la consoler. Il lui murmurait à l’oreille des mots doux, lui faisait des promesses tout en la serrant dans ses bras de toutes ses forces. Lui aussi semblait vouloir pleurer, mais il restait fort pour réconforter sa sœur.
"D’ici moins d’un an, je reviendrais te voir… et qui sait, peut-être que moi aussi je viendrais vivre ici. J’ai encore quelques trucs à apprendre avec tonton. Mais je te fais la promesse de revenir te voir le plus vite possible. Je suis très fier de toi, sœurette. Je t’aime très fort…" Puis progressivement, il la lâchait. Il ne souhaitait pas que ces adieux s’éternisent. Il s’éloignait, lui faisant signe. Le bateau repartait sur les mers tandis qu’Eishi et son oncle disaient au revoir à Yuna. | | Le navire avait prit le large, on ne percevait même plus le mat de celui-ci. Voilà, nous y étions. Elle était seule avec son destin. Avec elle, aucuns bagages, mais pas mal d’argent… Enfin, de quoi vivre le temps de trouver un emploi rentable. Cette île avait changée, Yuna aussi. Qu’allait-elle devenir ? Mère au foyer ? Non ! Elle avait fait une croix sur ses rêves de jeune fille. De plus, elle ne cherchait pas un homme et encore moins un macho. De toute façon, elle avait également choisie cette vie. Ras-le-bol de la maçonnerie, de ces hommes… machos justement ! ________________ Chapitre II « Le destin nous réserve parfois de belles surprises… Un tournant en épingle. » Un an passa avant que la jeune fille ne commence à se poser des questions. Des questions ? Mais des questions sur quoi ? Qui ? Et bien en fait, Yuna avait trouvé un travail 2 ou 3 jours après son retour sur l’île. Serveuse ! Du moins un truc dans le genre… Exactement, elle travaillait pour un petit bar japonais dans lequel elle servait mais aussi cuisinait, rigolait avec les clients, … et même de temps en temps policière. Bref, polyvalente, comme toujours. Elle et sa patronne travaillaient à plein temps, 7 jours sur 7, 11heures/15heures et 18h/minuit. Mais elle faisait un peu de plus en poursuivant les malhonnêtes qui partaient sans payer. Ce qu’ils servaient ? Un peu de tout, mais tout en restant dans les spécialités japonaises : nems, sushi, ramen… Un an c’est long ! Surtout lorsqu’on attend quelque chose, du moins quelqu’un. Tous les jours, le même quotidien. Yuna finissait sa journée et espérait voir sur le pallier de sa porte son frère qui l’attendait. Elle avait tout fait pour qu’il n’ait aucun mal à la trouver. En effet, elle avait fait le choix de racheter la vieille maison dont ils étaient les pensionnaires il y a plusieurs années. Celle-ci, à l’abandon, quasi en ruine, avait été totalement retapée par la jeune femme. Sans vous mentir, c’était un vrai palace. Comme quoi, avec une planche et deux clous, on arrive à de bons résultats… parce que n’allez pas croire qu’elle avait un bon salaire. Non, juste de quoi pouvoir se nourrir… et autre chose que ces trucs dégueulasse qu’elle servait toute la journée ! Ça la répugnait de les préparer et de les servir tous les jours. A un tel point qu’elle les vomissait aussitôt qu’elle en mangeait. Mis à part sa jolie maison, elle ne vivait pas dans le grand luxe, loin de là. Mais jusque maintenant, elle tenait le coup. A chaque nouveau levé du soleil, elle se réveillait, le sourire aux lèvres. Comment ? … Le miracle de “l’espoir” ! En effet, en Yuna vivait une grosse flamme. Un feu ardant je dirais même ! Ce feu était à la source de sa bonté continue et quotidienne. Elle vivait avec l’espérance de revoir son frère d’ici peu. Mais au bout d’un an passé, comme promis par Eishi, le feu avait laissé place à une brindille à peine incandescente. Il faut dire qu’elle n’avait même pas une petite lettre pouvant la rassurer. Elle s’inquiétait mais en même temps, elle lui en voulait. Cela faisait 12mois… 52semaines… 365jours qu’elle l’attendait. Elle n’avait personne à qui parler, se confier, avec qui rigoler, s’amuser… Elle vivait seule. Et depuis quelques jours, les clients du bar commençaient à se plaindre de sa mauvaise humeur. Il disait qu’ils n’avaient plus l’appétit et bla bla bla. Ils disaient beaucoup de choses ces clients. Parfois insensés, parfois très intéressant… mais le plus souvent, ce n’était qu’un ramassé de conneries. Quoique… Ce jour là, Yuna manqua de faire une crise cardiaque. Un an qu’elle n’avait pas vu son frère et voilà qu’un de ses clients lui amène une photo de lui. Ses clients étaient des habitués. Chaque jour qu’il y avait une mise à jour des têtes mise à prix, ceux-ci venaient en discuter devant un bon repas. Mais ce jour là était spécial. En effet, sur l’une des nouvelles têtes, il y avait celle d’Eishi. Yuna était catégorique. Même tatouages, traits du visage. Il y aurait pu avoir plusieurs personnes se ressemblant qu’elle aurait reconnu son frère. Mais comment cela était-il possible ? … Il se faisait appeler « Kei ». Il était recherché pour plusieurs méfaits mais celui qui accrocha Yuna était celui-ci : « Pirate ». Son frère, avec qui elle avait passé de si bons moments, celui qui avait la phobie de ces mêmes personnes, était devenu l’un des leurs ? Mais pourquoi ? Qu’est-ce qui avait pu faire changer ce jeune Fujii ? Choquée ! Elle fut littéralement choquée par cette nouvelles. Si bien qu’elle prit sa journée, et surpris sa patronne. C’était la toute première fois qu’elle prenait un jour de repos. Et ceci ne serait pas la dernière. Le lendemain, pas de Yuna au service… le surlendemain non plus… et ainsi de suite. Elle ne venait plus travailler. Elle ne mangeait plus. Quoi dire de plus ? Même la brindille avait laissé place à quelques cendres fumantes et tièdes. Ses deux premières journées de congé, elle les passa, allongée sur son lit, à se demander encore et toujours la même question : « POURQUOI ? ». Elle n’arrivait pas à comprendre… Le troisième jour, elle fit ses valises et parti sur le port. Pourquoi faire ? Elle ne le savait pas non plus. Ou irait-elle ? … Elle finit par rentrer chez elle, triste mais également épuisée. Elle ne dormait plus. Mais ne vous inquiétez pas. Cela ne dura pas plus d’une semaine… avant qu’elle ne se fasse renvoyée. Exactement, renvoyée ! Sa patronne n’avait pas pu tolérer un tel manque de sérieux, d’assiduité et de respect.
Sans repères et sans travail, Yuna se retrouvait au même point qu’il y avait un an. Qu’allait-elle devenir ? De plus que maintenant, l’espoir, elle ne connaissait plus. Au détour d’une rue, dans laquelle elle flânait, elle se rappelait des souvenirs. Encore à ce jour elle avait du mal à croire en cette trahison. C’était comme un décès pour elle. A la recherche de réconfort dans ces ruelles, elle allait trouver bien mieux : son avenir. En plus, elle ne reviendrai pas chez elle bredouille. Oui car il faut savoir que cela commençait sérieusement à devenir très dur. Sans aucun salaire, aucun ami, elle avait du mal à subvenir à ses besoins… Mais ce jour allait changer sa vie. Elle croisa deux adolescents qui discutaient.
"Tu te rends compte ? à ce qu’il parait ce sont des marines qui l’ont retrouvé. En plus, d’après ce qu’on dit, il s’était bien caché…" "De toute façon, ne cherche pas, tu peux pas te cacher indéfiniment de la marine… Ils sont trop forts. Ils peuvent retrouver n’importe qui avec leur réseau…" "Ouais, de toute façon…" Elle écoutait la conversation qui l’intéressait drôlement jusqu’à ce qu’un cri d’une jeune fille en détresse ne vienne l’alerter. "Au secours ! Aidez-moi… quelqu’un… s’il vous plaît !" Et ce fut sans se poser de questions que Yuna accourut à l’aide de la jeune demoiselle. Elle ramassa une barre à mine et courut en direction des cris qui devenaient de plus en plus faibles. La victime semblait s’essouffler, se fatiguer de se battre… Mais il ne fallut que très peu de temps à Yuna pour intervenir. Face à elle, deux hommes essayaient de prendre le sac de la demoiselle qu’ils ruaient de coups au passage. Cette scène était inacceptable. La descendante des Fujii se sentait l’âme d’une marine depuis la discussion des ados, elle se sentait l’âme d’une justicière. Elle brandit alors sa barre de fer au ciel avant de crier pour effrayer… sans résultats. L’un des deux jeunes hommes vint alors sur Yuna pour la stopper. C’est un coup monumental qu’il reçu dans sa mâchoire pour l’accueillir. Celle-ci explosa sous la violence du coup. Enormément de sang gicla sur la guerrière qui s’avança vers le second. En effet, le premier avait succombé en un coup. Et le second n’allait pas non plus en redemander. Coups dans les tibias suivit immédiatement par leurs fractures. Coups dans l’abdomen avec comme réponses des cracha de sang. Il fallut que ce soit la jeune fille qui cria pour faire stopper Yuna, partie dans son élan de fureur. Celle-ci stoppa, réalisant ce qu’elle venait de faire. Elle se tourna vers la demoiselle. D’un regard elle fuit alors la scène, laissant finalement sur place son sac pour lequel elle se battait. La rouquine essaya de la rattraper mais elle n’y parvint pas. Bien plus terrorisée par Yuna que par ses agresseurs précédents, elle prit la fuite en battant le record de vitesse. Tout naturellement, la jeune Fujii fouilla le sac à la recherche d’informations pour retrouver la jeune demoiselle, mais il n’y avait rien d’autre que plusieurs milliers de Berry’s… Yuna venait d’être très gracieusement récompensée par son acte de… bonté… Elle laissait derrière elle deux corps inertes, ayant besoins de soins urgents. Mais elle venait également de trouver sa voie ainsi que sa raison de se battre à nouveau. Sauver cette jeune fille venait de la faire revivre. De ses années au service de clients affamés, elle avait pu faire la connaissance de plusieurs personnes. Seulement l’une d’elle l’avait marquée. Celle-ci attirait l’œil de tous passants. Elle attirait aussi la moquerie, la peur… Bref, cet homme-poisson était jugé comme un fugitif ou un criminel par sa différence. On appelle ceci la discrimination. Rares étaient ceux qui ne faisaient pas de différence. Yuna en faisait parti. En ayant côtoyé plusieurs lorsqu’elle était gamine, elle traitait cette homme comme un humain. En effet, ces hommes-poissons étaient dotés d’une force incroyable. L’oncle de Yuna avait su s’entourer d’une bonne équipe de ces personnes pour leurs talents. Ainsi, elle connaissait Spyke le forgeron. Il venait manger un bout chaque midi. Mais cette après-midi, ce serait Yuna qui passerai le voir. Maintenant qu’elle voulait devenir une marine, elle souhaitait avoir sa propre arme. Quoi de mieux qu’un sabre ? Il faut savoir que ce Spyke en question était follement amoureux de la jeune femme. Et à son entrée dans la boutique, il lui fit un éloge comme on en voit rarement. Yuna allait droit au but et fut très satisfaite que ce que son nouvel ami avait à lui proposer. Celui-ci lui promit un sabre qu’il forgerai rien que pour elle. Trois jours plus tard, elle vint le chercher… Mais elle n’était pas seule. Dans son dos, un homme masqué la poussa avant de tirer à bout portant sur le forgeron. Celui-ci tomba au sol tandis que le voyou s’échappa en criant « Crève sale poisson ! », fier de son acte raciste. Yuna accourra sur le corps de son ami. Plus rien n’était possible pour celui-ci. Dans un dernier souffle il sourit à la jeune femme. Sur le comptoir, le sabre de celle-ci était emballé, accompagné d’un mot lui étant destinée : « Pour ma princesse, Spyke ». Pourquoi tous ceux auprès de qui Yuna s’attachait, dérivaient ainsi ? … Ce qui était certain, c’est que Yuna n’oublierai jamais la voix de ce jeune vaurien !
| Peu de temps après tout ceci, Yuna intégra la marine, comme prévu. Rapidement elle se fit remarquée. Mais ce qu’elle remarqua elle, fut les inscriptions qui étaient apparus sur son sabre, quelques temps après la mort de Spyke. Elle ne savait pas ce que cela signifiait mais il devait y avoir un rapport… Bref, rapidement elle se fit connaître au sein de Shell Town. Du moins chez les marines de cette île. Elle faisait parler d’elle comme étant l’épéiste de l’île. Presque aucun collègue ne lui arrivait à la cheville. Seuls les gradés, au dessus d’elle arrivait à la battre. Néanmoins, tous la craignait. Elle était plus qu’exécrable, très impulsive et très peu aimable. Au début, beaucoup avaient tentés le coup avec elle, mais maintenant, plus un seul n’osait avoir ne serait-ce qu’une pensée d’une femme rousse. Peu à peu, même les criminels de l’île la craignaient et préféraient se tenir à carreau. Depuis son arrivée, la criminalité avait considérablement baissée. Il faut dire qu’elle avait la réputation d’être très peu patiente et très vite irritable. Comme ils disaient tous : « Mieux vaut tout avouer sur le champ et s’excuser en la suppliant… ». Sûrement exagéraient-ils pour « se la péter ». De son coté, Yuna menait sa petite enquête et répertoriait tous les voyous des alentours. Elle était toujours à la recherche du jeune homme masqué et raciste. Jamais elle n’oublierai son timbre de voix… Ses recherches ne semblaient aboutir qu’à poussière jusqu’au jour ou elle intervenu sur un combat de jeunes qui s’était mal terminé. L’un avait abattu l’autre avec une arme de poing. L’accusé clamait son innocence de son meilleur timbre de voix… cette même voix qu’à la forge… La jeune femme s’approcha alors du jeune homme et lui demanda si c’était lui qui avait tué Spyke. Celui-ci répondit fièrement que oui, le sourire aux lèvres… Soudain, Yuna fut emparée d’une haine incontrôlable. Elle sortie Tiburón de son étui et attaqua le jeune homme. Elle lui trancha la tête immédiatement. La jeune marine contemplait le visage choqué et coupable, tenant la tête par la crinière, du récidiviste. Les coéquipiers de la fille Fujii la regardèrent, eux aussi choqués. Pourtant, le regard de la justicière était vide de toute humeur. Etait-elle satisfaite ? Nul ne l’aura jamais su…
| Suite à ces évènements, elle fut mise à pieds un mois. Elle ne fut pas plus punie pour son acte. Yuna profita de ce mois pour s’entraîner, devenir plus forte mais également plus rapide. Suite à ce mois, elle continua quotidiennement ses exercices. Elle travaillait sans relâche à faire de ce monde, un monde meilleur. Elle traquait les têtes mise à prix, les criminels en tout genre. En claire, elle ne chômait pas. Mais le mieux dans tout ça, c’est qu’elle aimait ce qu’elle faisait. Pour rien au monde elle aurait changé de métier, aurait trahi son armée. Elle pouvait être fière d’elle. Qui aurai cru qu’elle tournerait ainsi ? ________________ Chapitre III «Den Den Mushi, ça vous change la vie !» "QG ! QG, ici patrouille Alpha. Nous venons de découvrir un autre de ces pirates. Il s’emblerait, comme nous le pensions, qu’il y ait des liens entre cette Minorité Ethnique Non Sédentarisée et ces fugitifs. Confirmé par l’un des pirates. Terminé." "Patrouille Alpha, ici QG. Veuillez décliner l’identité du second pirate. Parler." "Toutes mes excuses, ça m’était sorti de la tête. Le second pirate, accompagnant Minami Kin est Kei, l’un de ses coéquipiers estimé à 15.000.000 Berry’s. A eux deux, la mise à prix s’élève à…" Alors que la jeune femme faisait trempette dans un bain à 2°C, son passe temps favoris après un physique exercice, elle entendit cet appel en provenance d’une patrouille en extérieur. Cet appel était destiné à au QG de la marine de l’île. Seulement, lors d’un appel flash comme celui-ci, tous les Den Den Mushi marines en service recevaient la totalité de la transmission. Yuna, toujours prête à intervenir, gardait à ses coté son escargophone. Lorsqu’elle perçu cet appel, elle sortit immédiatement du bain et s’essuya avant de prendre à son tour la bête pour appeler le QG. D’une main elle tenait sa serviette qu’elle tapotait sur son corps pour se sécher, et de l’autre, elle parlait au centre des opérations.
"Vous avez bien désigné le pirate comme étant « Kei », accompagné de « Minami Kin » ? Parler." "Ici le QG. En effet, les pirates en question sont Minami Kin et Kei." "Je me greffe à l’intervention. Je termine au plus vite, je me prépare et j’arrive tout de suite. Tenez moi au courant de l’avancée des pirates !" "C’est bien reçu !" La marine avait encore quelques gouttelettes sur son dos qui séchaient grâce au vent soufflant sur elle dans sa course vers les vestiaires. Elle ne voulait pas perdre une seule minute, ni même une seule miette de la conversation patrouille/QG. Ainsi, dans les vestiaires, elle se changeait tout en gardant un œil sur le Den Den Mushi. Malgré la beauté sans nom de son uniforme créé sur mesure, celui-ci était très difficile à enfiler. Son coté molletonné et moulant faisait certes un avantage en combat mais restait un calvaire lors de sa pose. Yuna faisait de son mieux pour aller au plus vite, surtout qu’il fallait encore qu’elle passe prendre son arme dans ses quartiers. Contrairement à certains ou certaines, elle rangeait son sabre dans l’armoire forte dès qu’elle n’était plus « en service ». Du coup, pour les entraînements, repas, repos… elle sortait mains nues. C’était admirable tout comme absurde. D’ailleurs, elle pu remarquer l’absurdité de son acte en ce moment même. Chaque minute gagné était un sérieux avantage, mais en faisant ce détour, elle perdrait ces précieuses minutes… Jamais elle n’avait courut aussi rapidement. Elle avait laissé en plan, dans les vestiaires, son sac de sport et tout le reste. Ses cheveux étaient encore bien mouillés… ils sécheraient, ça attendrait de toute façon ! Dehors, il y avait un homme mis à prix. Sa valeur aux yeux de la jeune femme valait bien plus que 15 millions de Berry’s. Le temps passait extrêmement vite. Elle avait l’impression de se traîner, même si en fait elle allait au plus vite qu’elle pouvait. Dans ces conditions, l’on a toujours l’impression que le temps s’accélère… Soudain, alors qu’elle courait encore, il y eut un autre appel de la patrouille. A nouveau il était en flash et Yuna ne laissa même pas le QG répondre, elle prit l’ascendant. Comme si elle avait décidé de prendre le contrôle des opérations. Seulement voilà, elle n’avait ni les compétences pour gérer une telle situation, ni même le grade pour pouvoir prétendre à de telles responsabilités. Elle le savait très bien, mais son implication émotionnelle avait pris le dessus sur son rationalisme…
"QG, ici patrouille Alpha. Les M.E.N.S. étaient bien plus armés et plus combattifs que prévu. Nous avons perdu quelques hommes dans ce combat…" "Il ne faut jamais sous-estimer son adversaire… Quant est-il des pirates ?" "Les pirates ont quitté le camp. Nous sommes à leurs poursuites… Ils sont avec une jeune fille aussi…" "Où sont-ils exactement ?!" "… En ville, dans les ruelles." Voilà qu’ils s’étaient échappés du camp. Les retrouver s’annonçait bien plus dur que prévu… Tout ça à cause d’une perte de temps. Bref, il ne valait mieux pas en perdre encore plus. Essoufflée, mais enfin chez elle, Yuna prit Tiburón avec elle et repartie aussitôt. Tout en courant, elle enfilait l’étui sur son dos, ce qui était un vrai challenge en mouvement. Dans sa galère, elle bouscula un soldat tout frêle et tout menu. Celui-ci fut projeté en arrière et ne reçu même pas une petite excuse. Il faut dire qu’elle était dans son monde. Elle pensait à Eishi… Kei. Depuis qu’elle avait apprit qu’il était sur l’île, elle n’avait pas arrêté une seconde de courir. Cependant, que ferait-elle face à lui ? Elle voulait le voir, mais ferait-elle quelque chose d’utile et de censé ? Ils étaient des ennemis. Elle avait accumulé une haine énorme envers son frère… Soudain, elle avait peur. Peur ? Mais de quoi ? Elle-même ne le savait pas. Elle sentait son pou accéléré anormalement, puis décéléré, comme lors de sueurs froides… Finalement, elle parvint à enfiler les bretelles de son étui sur ses épaules. Mais elle s’arrêta, s’assit sur un muret en se tenant la tête des deux mains… La jeune marine que l’on connaissait pour sa clarté d’esprit, son sang froid, sa raison… cette même femme ne savait plus quoi faire. Elle ne distinguait plus le positif du négatif… Il lui fallait une secousse pour l’aider à redevenir elle-même. Et cette clé dont Yuna avait besoin était ce Den Den Mushi. Non, pas lui personnellement, mais plutôt les rapports incessants que continuait à faire la patrouille alpha au QG.
"QG, ici patrouille Alpha. Nous les avons perdus… Ils sont désormais au nombre de cinq plus deux animaux…" "Mais qu’est-ce que vous foutez ?! Bande d’incapables !" Elle était vraiment dure avec ces soldats qui faisaient du mieux qu’ils pouvaient. Il faut dire qu’ils étaient doués aussi, ces pirates… Elle se remit en route et se dirigea vers le centre-ville, dernier endroit où ils avaient été aperçus. Et c’est là que commença l’investigation de la marine. Son enquête commençait en ce lieu. Elle recherchait des indices pouvant lui indiquer un chemin, une piste, quelque chose… Elle interrogeait les passants, mais à chaque fois se dressait le même mur face à elle. Personne n’avait rien vu, rien entendu. Ils étaient tous terrorisés et cela n’aidait en rien la rouquine. Pourtant, elle était bien plus maline qu’on ne pouvait l’imaginer. Menant ses recherches d’indices, elle écoutait d’une oreille ce que les habitants du quartier chuchotaient. En mêlant les deux versions sur cette histoire, elle arrivait à comprendre la vérité, sa vérité. D’une part, ses collègues d’arme lui avaient annoncé que le groupe de trois fugitifs avait augmenté à cinq. D’un autre, elle entendit une vieille dire à sa voisine que « ces deux pauvres jeunes, je ne savais pas qu’ils connaissaient ces malfrats ». Ainsi, elle en conclu qu’il y avait deux traître à Shell Town, connaissant la ville comme leurs poches. Comment les retrouver maintenant ? Ils pouvaient être n’importe où… Cachés, en fuite… le nombre de scénarios possibles était incalculable… Mais soudain, de nouveaux éléments venaient s’ajouter à l’enquête en cours.
"QG, ici patrouille Bravo. Ils sont avec nous ! Nous les avons attrapés et emmenés directement derrière les barreaux. Ils nient les faits mais c’est eux, c’est certain !" "Ne faites rien, j’arrive." C’était assez louche tout ceci. Néanmoins, Yuna était surexcité et y croyait dur comme fer. De son même pas de course si rapide, elle retourna au point de départ, en direction des prisons. Alors voilà, ainsi tout se terminait. Quelle tristesse… Mais la tristesse ne fut pas pour les personnes que l’on croyait.
"Ce ne sont pas eux ! Où les avez-vous trouvé ?" "Quoi ? Comment ? Mais vous êtes sûr ?" "Oui, je reconnaitrai Kei parmi milles ! Alors ? Où les avez-vous trouvé ?!" Ces marines n’eurent pas le temps de répondre. Ceux-ci furent coupés par un appel général émanant du QG, en personne. "A toutes les patrouilles sur le terrain, ici QG. On nous signale des explosions venant du port. Il semblerai que ce soit des navires… Pouvez-vous vous déplacés sur les lieux et nous rendre compte de la situation ?" "Euh… on a trouvé ces deux personne à la sortie de la forêt…" "Crotte !" Voilà, maintenant elle comprenait. Ces deux là n’étaient pas des complices, juste des leurres pour se créer une diversion… Tellement facile et vieux comme Hérode qu’elle n’y avait même pas pensé. Au port, ceux qui mettaient la pagaille n’étaient autres que Kei et Minami Kin. Yuna s’en voulait de s’être fait avoir si facilement. Elle n’était pas à la hauteur de sa réputation. A nouveau, elle courait, toujours aussi rapidement, comme ne se fatiguant jamais. Cette fureur, cette rage, cette haine procurait cette endorphine à l’origine de ses facultés quasi surhumaines. Elle avait passé toute l’après-midi à courir sur l’île pour finalement s’être fait blouser. Mais cela ne se terminerai pas aussi facilement. Elle réservait à son frère un combat dans lequel elle ne prévoyait pas de le laisser gagner. Elle titillait la garde de son sabre de sa main droite et envoyait valser toute personne ou chose se trouvant sur son chemin. Elle sautait, escaladait esquivait et cassait. Rien ne semblait vouloir l’arrêter. Elle ne le souhaitait pas. La plus grande force d’une personne est son mental. Là, le mental de Yuna était paré à toutes épreuves. Elle commençait à entendre les explosions au loin, percevoir la fumée émanant du port et sentir cette odeur de brûler qui chatouillait ses narines. Etait-elle la première à se présenter sur les lieux ? C’est ce qu’elle pensait. Rien sur l’escargophone, ni aucun marine à ses cotés. Pourtant, elle se trompait. Le port grouillait de marines… tous abattus. Plus aucun navire n’apparaissait hors de l’eau sauf un. Celui-ci prenait le large au milieu des flammes. Il venait à peine que quitter son point d’attache. Et sur le pont, deux silhouettes. Un homme et une femme. Yuna arrivait parfaitement à distinguer les visages de ces personnes. Ce n’était autre que ces pirates dont Kei, justement. Il avait remarqué la présence de sa sœur et lui disait une seconde fois au revoir d’un salut militaire, avec le sourire aux lèvres cette fois-ci. Yuna avait perdu. Elle n’était pas arrivée à temps. Elle voyait à nouveau son frère s’en aller, au large, sur un bateau…
"EISHIIIII !!!!!", criait-elle, vidant toutes les larmes de son corps… des larmes de haine. S’en était terminé de cette folle après-midi. Malheureusement, elle ne s’était pas finie comme prévu… Elle prit une dernière fois la bête à coquille dans ses mains afin de rendre compte. Elle annonçait les morts, blessés et dégâts matériels. Elle annonçait également la fuite des criminels, indiquant la description du navire sur lequel ils s’en étaient allés. Puis, une fois tout ceci fait, elle tomba à genoux. Ses mains lui évitèrent de ne se cogner la tête au sol. Elle ressentait la fatigue accumulée de toute cette journée. Elle ressentait également les douleurs que pouvaient présentés une défaite. Elle ne savait pas comment pouvait s’appeler l’équipage de son frère alors elle posa un nom sur l’ensemble de leurs têtes : « EVIL », et se jura qu’un jour elle les anéantirai.~ The End ~
Dernière édition par Yuna Fujii le Ven 6 Mai 2011 - 0:17, édité 1 fois |
|