Myrrhyn C. Aikanaro Brigand
Profil Psy : neutre / bon Nombre de messages : 15 Age : 43 Fruit du Démon : Fuwa Fuwa no Mie
[Feuille de personnage] • Renommée: 0 • Wanted: 0 • Grade dans la Marine: /
| Sujet: Aikanaro C. Myrrhyn, la terreur des cerises. [Terminée] Ven 9 Nov 2012 - 13:05 | |
| - En ce qui me concerne - ♠ Prénom : Edward♠ Age : 21♠ Homme/Femme/Okama : Homme♠ Comment avez-vous connu le forum : Google est mon ami !♠ Combien d'heures vous vous connectez par jour : Autant que mes cours me le permettent (1h minimum) hors partiel évidemment♠ Tes Mangas préférés : One Piece, Another, Death Note, Alive, High School Of The Dead, GTO, Shekirei, Full Metal Alchemist, Love Hina et j’en passe♠ Ton personnage préféré dans One Piece : Question difficile ^^’ je dirai que j’ai beaucoup d’estime pour Zoro (surtout à la fin de Thriller Bark)♠ Ce qui t'a motivé à venir : L’envie de tester un forum dont le thème est basé sur un manga déjà existant et que j’apprécie. Je tenais à remercier les gens qui m'ont accueilli et renseigné au passage =). ♠ Tes expériences dans le domaine du Rp/JdR : J’ai commencé vers 16-17 ans et j’ai co-fondaté un forum de medevial dark fantasy. Je suis présent sur 3 forums avec celui-ci, avec 1 à 3 personnages sur chaque.♠ Hobbys : Musique, planche à voile, surf, écrire, dessiner, faire de la merde avec mes potes, geeker, faire de la moto, faire du sport en salle, cuisiner des gatow ♥♠ Autre(s) : J’aime les cerises *. *
- Présentation du personnage - • Nom & Prénom : MYRRHYN C. Aikanaro (Aikanaro est le prénom)• Surnom: Le bretteur aux mille et une lames• Age : 31• Race : Humain• Camp: Pirate• Prime : J’attends de faire mes preuves en piraterie d’abord, si toutefois il est possible de voir sa prime augmenter avec le temps.• Orientation psychologique : Plutôt indifférent la plupart du temps, il est malgré tout gentil. Calme, observant la situation avant de faire quelque chose.• Métier : Ancien passionné de botanique/commerçant. Il peut donc être utile dans un équipage en tant que responsable des stocks (pour que l’équipage ne manque jamais de cerises), herboriste, cuisinier, potion/décoction, assistant médecin et évidemment assaillant (et pas qu’avec un râteau). Toutes ces spécialités sont évidemment des dérivées de son savoir en botanique et sont nettement moins bonnes que celles d’un spécialiste dans le domaine.• Spécialité : Assez habile avec une lame qu’elle soit à une ou deux mains. Il n’est pas un bretteur hors normes non plus. Il ne possède cependant pas de lame propre, juste des sabres et épées du moment dont il n'a aucun regret à remplacer.Il aime bien avoir près de lui un arsenal assez complet : petits couteaux ou dagues, sabres, boules fumigènes, poudres, cerises, cordes, projectiles miniatures comme des couteaux de lancer ou autres. Mais jamais d’armes à feu. Son surnom provient de l'immense quantité de couteaux et autres épées en tout genre qu'il parvient à garder sur lui. Chaque intérieur de manteaux, chaque doublure, chaque manche, chaque botte ou rangement probable comme improbable contient une lame dont la taille varie en fonction de la place disponible.• Pouvoir demandé: Fruit de l’anti-gravité (Fuwa Fuwa No Mie)- Spoiler:
Permet à l'utilisateur d'annuler la gravité des objets qu'il touche et d'avoir un contrôle total sur elle. L'utilisateur ne peut faire léviter les autres humains, les animaux et autre chose de vivant. • Rêve(s)/But(s) du personnage : Acquérir des plantes rares poussant à travers le monde pour faire le jardin botanique le plus complet du monde.• But Ultime du personnage : Trouver les mythiques graines d’or du cerisier millénaire, cerisier père de tous les autres cerisiers du monde.◘ Description Physique : De corpulence et de taille moyenne pour un humain, Aikanaro mesure 1m83 pour 79Kg. Sa carrure est sportive sans être athlétique. Son visage offre des traits assez rudes et sérieux, assimilables à ceux d’une personne qui sourit peu, mais ce n’est qu’une apparence. Ses yeux sont châtains comme sa chevelure généralement coupée à hauteur du haut de la nuque. Des rides commencent à apparaitre sur son visage de trentenaire, sans pour autant ressortir véritablement. Une barbe peut également lui encadrer le visage, le vieillissant d’avantage. Parfois, c’est un bouc qui la remplace, selon ses envies du moment. Ses dents jaunissent, elles aussi, peu à peu avec le temps et le tabac bien qu’il ne soit pas non plus grand fumeur. Deux boucles d’oreilles en forme d’anneaux fins d’argent sont visibles au niveau de son oreille droite. Percée en l’honneur de sa nouvelle vie de piraterie et de débauche, AH ! AH !
Quelques légères cicatrices peuvent être entraperçues sur les coins de son faciès, mais il faut prêter l’œil pour les voir car elles sont dissimulées soit dans la barbe, soit trop légères pour être remarquées au premier coup d’œil. Il se tient souvent droit, adoptant une posture fière et entreprenante, à la limite du « hautain ». Le regard souvent porté vers l’horizon.
Ses mains sont celles d’un passionné de botanique, un peu calleuses, abimées aussi mais fermes et cela se sent dans sa poigne. Son corps, quant à lui, est marqué d’avantage par les cicatrices que son visage. Vestiges de son enlèvement, de sa lutte pour la survie et certaines proviennent de ses débuts, encore récents, en piraterie.
La plupart du temps, sa tenue se compose de bottes de cuir montantes à hauteur de genoux ; d’un pardessus quelconque en prévision des changements intempestifs de la météo ; des vêtements de tissus légers en dessous, au cas où il aurait besoin de se déplacer avec aisance en combat ; un pantalon de lin finement tressé pour la résistance en milieu marin, la facilité de déplacement et surtout, le confort exceptionnel. Le confort est primordial pour un pirate qui passe son temps à braver les sept mers en quête d’aventures ! Même si ça n’était pas son cas, ça lui importait tout de même. De temps à autre, il peut arborer un chapeau, préférentiellement un tricorne, lui permettant de se protéger de l'éclat du soleil si ce dernier se fait trop insistant. Étant donné qu'il n'avait pas d'équipages lors de ses débuts en piraterie, il n'affichait pas encore de symboles référant à une alliance particulière. Cela ne l'empêchera pas de brandir les couleurs d'un futur équipage qui acceptera de le prendre pour ses capacités, quelles qu'elles soient. ◘ Caractère & morale : Aikanaro C. Myrrhyn est un individu qui a toujours été très calme. Même étant petit, il savait se tenir sage pour faire plaisir à ses parents. Ce trait lui est resté, défiant le temps même s’il se montre un peu plus excentrique que dans son passé. Il cache généralement ses sentiments profonds, le plus qu’il peut, car il possède la mentalité du cliché « piratesque». Étant devenu pirate tardivement, c’est d’avantage un choix de vie, poussé par la force des choses qu’une véritable vocation qui a toujours bouilli dans ses veines. Pour cela, il se donne une image d’être dénué de sentiments alors qu’il en déborde. Et cela se voit envers ses camarades par exemple.
Il ne cherche pas nécessairement la gloire, ni la richesse, juste mener sa vie comme bon lui semble et aussi librement que sa condition de pirate le lui permettra. Sans être le bon samaritain et porter toute la misère du monde sur ses épaules, il lui arrive d’aider les gens qu’ils rencontrent s’ils lui paraissent le mériter mais généralement de manière indirecte, ou en s’inventant un prétexte pour garder aux yeux des autres le personnage qu’il joue.
Il est également un peu, voire très fainéant, toujours à espérer échapper aux tâches ou à faire le minimum syndical sauf quand il s’agit de botanique (ou de cerises). Ils raffolent d’ailleurs de ces dernières pour une raison inconnue de tous jusqu’à présent.
Il peut facilement se fâcher ou perdre son sang-froid dans des situations aussi sérieuses que cocasses. Par exemple : s’il a loupé une occasion d’avancer dans son but, il le fera savoir par un excès de rage qu’il essayera de reprendre après coup ; ou si on le prive de cerises, il peut devenir l’homme le plus chiant du monde, pire que s’il avait mangé le fruit de la chiantise, et il mettra en place des moyens plus que tordus pour en obtenir.
Il est certain qu’il aime aussi les femmes, pouvant se faire avoir par leurs attributs mais tentant, malgré tout, de faire comme si de rien était, toujours pour son image. Il aime boire, fumer, conter des histoires pour faire rire ses camarades ou amplifier des récits pour les rendre grossièrement épiques, sans être sérieux. Il ne se dévoile sous cet aspect qu’avec les gens qu’il fréquente depuis quelques temps. Il devient particulièrement extraverti lorsqu’il boit trop. Il a de l’ambition et saurait mener une équipe ou un assaut stratégique mais il n’a pas l’étincelle du leader ou du capitaine nécessaire à conduire tout un équipage au complet. Il n’a pas non plus tellement envie de s’encombrer de tant de responsabilités. Lors des conflits, il ne s’amuse pas particulièrement à se ruer vers les ennemis, il aime prendre son temps pour faire les choses mais ne laissera pas pour autant ses camarades se faire submerger sans lui. Il a, aussi, une sainte horreur des armes à feu qui, pour lui, font trop de bruit et empestent la fumée. Encore un prétexte de la part d’un fumeur.
Enfin, c'est avec une réticence certaine qu'il s'ouvre aux autres par rapport à son passé, avant son choix de devenir pirate. Encore récente, cette vie lui convenait, bien qu'il en dise toujours le contraire. Mais on ne joue pas un rôle de pirate sans attache en ayant la nostalgie du passé, et c'est pour cela qu'il le cachera, s'agacera facilement des questions posées et ira jusqu'à faire semblant d'oublier certains détails de ce temps jadis. On peut donc ajouter, sans trop se tromper, que la mauvaise foi fait aussi partie de son caractère. ♦ Histoire et acquisition du fruit ♦ " Alors comme ça vous voulez mon histoire, hein ? Qu’est-ce que ça peut bien vous faire ? Bon okay, arrêtez d’piailler… J’ai eu deux périodes dans ma vie : un mec chiant et un mec comme tout homme qui se respecte devrait être !
Pour ce qui est de la partie chiante, j’ai été élevé par une famille plutôt aisée dans un petit village de vieux sur une ile paumée quelque part sur West Blue. Où ça ? J’m’en souviens plus et t’façons j’m’en care… C’est du passé !
Bref, si t’as fini d’me couper j’vais peut-être pouvoir continuer ?! Donc, ouais, petite famille bourge, sans histoire, respectée et tout, et tout… Les autres gosses à l’école m’appelaient « Aikaka the Narrow », soit disant j’étais un faux-cul. Si je les retrouve aujourd’hui ces sales fumiers… Mais comme j’vous l’ai dit, à l’époque j’étais chiant, et comme tous les gens chiants, j’me suis laissé marcher dessus.
Ma mère était botaniste et j’ai toujours vécu, aussi loin que je me souvienne, entouré par les plantes. Ça m’apaisait quand j’allais mal, ‘voyez ? J’ai donc suivi les traces de ma mère mais seulement comme passion, parce que mon abruti de père voulait que je fasse des affaires, comme lui… Tellement minable… Je sais même pas comment j’ai fait pour pas mourir d’ennuis.
J’ai donc grandi là-bas jusqu’à il y a quelques années. C’est là que l’homme chiant est mort : des pirates ont débarqué sur la baie, enfin des pirates… Plus des voyous amateurs ouais ! Ils ont tout saccagé et ont tué mes parents ainsi que bon nombre d’habitants, pour leur extirper leurs frics je suppose. J’étais même pas là quand ça s’est produit, j’étais parti me chercher des cerises ! J’devais avoir 26 ans à tout casser. Là la Marine est arrivée et à pourchasser les soi-disant pirates à travers le village. J’ai finalement eu la chance de croiser un petit groupe de ces bandits qui m’ont fait otage afin d’assurer leur retraite loin de l’ile. Ils m’ont donc fait prisonnier, se sont enfuis et m’ont revendu comme esclave à des nomades du désert quelques mois plus tard. Mais ces salauds ont eu leur compte, j’peux vous l’assurez héhé.
Alors pourquoi « la chance » vous allez me dire ? Si vous me laissiez causer j’pourrai peut-être vous l’dire ! Vindieu… La chance parce que c’est cette bande de vauriens qui m’ont sorti de la vie merdique que je me farcissais avant. Et pourquoi un pirate ? Bon, j’vous préviens, c’est la dernière question ! Vous m’agacez… J’ai jamais pu blairer ces peigne-culs de la Marine. Ils sont aussi ennuyant que je pouvais l’être avant et ça aurait été vraiment débile d’entrer dans la Marine juste parce que quelques bandits se disant pirates, sans aucun code d’honneur, s’en prennent à la populace ! Et il faut aimer d’avantage l’argent que sa propre vie pour être chasseur de prime, ou avoir des intentions cachées… Bref, pas pour moi…
La suite… j’préfère pas la raconter, ça gâcherait le bon côté de l’histoire. Tout ce qui compte c’est que plusieurs années après, c’est-à-dire aujourd’hui, j’suis un pirate, et c’est autre chose qu’escroquer les mamies en leur vendant des produits botaniques dont elles n’auront jamais l’utilité c’est moi qui vous l’dis !
Bon… ça m’a donné soif de parler ! Rendez-vous utile pour fois dans vot’ vie et allez me chercher une bouteille d’rhum ! " - Spoiler:
L’air était chaud et sec. Les aspérités de la route faisaient trembler la carriole dans laquelle était enfermé le prisonnier. La trentaine, une barbe de quelques jours vieillissait son visage mat et poussiéreux. Ses traits étaient aussi durs que sa condition de détention actuelle. La chaleur ardente faisait perler sur son front de grosses gouttes de sueur. Accroché aux barreaux de sa cage, son regard se perdait dans les confins infinis du désert. Le ciel et la terre s’entremêlaient à l’horizon sous l’effet de la fournaise, elle-même provoquée par les rayons de lumière de l’astre de braises. Le plafond de la prison était le seul rempart contre les halos brûlant du soleil, protégeant la peau nue de l’homme. Un simple pantalon de lin lui permettait de conserver un semblant de dignité au travers des larges barreaux de bois. Son corps était assez musclé, portant çà et là des cicatrices et autres marques de violences passées.
Autour de lui, une dizaine d’hommes, dont les corps cachés sous d’épais tissus de soie, encadraient la charrette tirée par deux ânes chétifs. Certains d’entre eux arboraient à la ceinture des rapières de médiocre qualité, usées et sales. Seuls leurs yeux noirs dépassés de leurs habits d’un blanc jauni par le soleil et les longues traversées à travers le désert implacable. La caravane de mercenaires avançait le long d’une route aride, où aucune plante n’aurait pu jamais poussé. Comme si la vie avait décidé de délaisser littéralement cette partie du monde, le laissant en proie à l’insatiable chaleur étouffante des enfers. Le destin de l’homme semblait celé aussi fermement que la serrure de son habitacle boisé. Cependant, le destin est plus malléable que l’argile humide et contre toutes attentes, la chose la plus improbable du moment se produisit.
Au détour d’un immense rocher de pierre rouge, une meute entière de coyotes marchait en quête d’un éventuel festin, leur faisant oublier quelques temps la chaleur qui les accablaient. Hommes et animaux se scrutèrent pendant de longues minutes, se toisant pour savoir lequel des deux allait entamer les hostilités. Les brigands qui le pouvaient avaient dégainé leurs armes scintillant sous le soleil de plomb, et les autres se baissaient lentement afin de ramasser galets et cailloux pour se défendre comme ils le pourraient. Les bêtes, en réponse aux lames acérées, affichaient leurs longues canines jaunâtres, retroussant leurs babines et grognant en cœur dans une mélodie bestiale. La meute était bien supérieure en nombre et possédait un avantage certain comparé aux mercenaires qui n’étaient pas tous armés.
Voyant la tension monter, un premier coyote s’élança en direction de sa proie, salivant aux regards de ses morceaux de viande que le hasard leur servait sur un plateau. Les autres le suivirent, aboyant au rythme de leur course effrénée. Les hommes se mirent en garde, prêts à recevoir l’agresseur comme il se devait.
La première des bêtes sauvages se fit accueillir par un coup de rapière dans les flans. Un jet de sang écarlate, un couinement aigu puis le bruit étouffé du choc du bestiau contre le sol. Les autres crocs affamés se ruèrent immédiatement après sur le petit contingent de bandits, plantant leurs canines assoiffées de sang, déchirant la chair et les muscles et souillant le sable du liquide poisseux et pourpres qui constituent tout être vivant.
Après une danse ensanglantée de violence mêlée de poussière brûlante, le calme retomba sur la scène du conflit. Les coyotes avaient mis à terre l’intégralité des hommes, ou presque. Replié dans sa cage de bois, le prisonnier avait observé silencieusement le spectacle, songeant à l’opportunité qui s’offrait à lui. L’ennemi ne pouvait l’atteindre, mais il était toujours pris au piège de la chaleur et du manque de nourriture. Les derniers râles de douleur venant des ânes se firent entendre puis les quelques coyotes restant entamèrent le festin des corps inertes des geôliers. Les grognements de satisfactions se joignirent aux mâchouillements continuent des gueules avides.
Enfin, repus et fatigués du combat rudement mené, ils emportèrent, traînant dans le sable noir de sang séché, quelques cadavres pour ne gâcher que le minimum possible. Le prisonnier attendit patiemment que ses sauveurs s’éloignent avec leurs butins avant de tendre le bras en direction d’une lame tombée non loin de sa prison, dans le feu de l’action, espérant pouvoir faire sauter le verrou rustique qui le maintenait enfermé. Après quelques efforts, il parvint à ses fins, s’extirpa lentement de son habitacle et s’étira en inspirant longuement l’air de la liberté retrouvée. Il ramassa rapidement les bans de tissus n’ayant pas été salis dans l’intention de fabriquer une protection de fortune contre les assauts incessant de l’astre de feu. Il fit également un bref tour d’horizon afin de s’orienter, en vain. Comment retrouver un chemin dans un désert tel que celui-ci après avoir été enfermé pendant toute l’allée ? Impossible.
Il rangea la précieuse arme et entama une marche hésitante dans une direction quelconque mais opposé à celle qu’avaient pris les vainqueurs précédents. Le soleil était encore haut dans le ciel absent de nuage lorsqu’il quitta le lieu où allait pourrir les gisants, attendant que les charognards ne les terminent. Il marcha pendant de longues heures, de plus en plus épuisé par la fatigue, accablé par la soif et découragé par la faim. Qu’est-ce qu’il n’aurait pas donné pour un simple verre d’eau, cette eau qui donnait la vie à maintes choses mais qui la reprenait aussi souvent. Il finit par s’effondrer au sol, pliant sous la volonté de la température. Par chance, le soleil avait tourné et on pouvait apercevoir de temps à autre des dunes assez hautes pour offrir un petit coin d’ombre fraîche. Il se tira alors jusque là, décidé à attendre la nuit qui serait certainement plus clémente avec son pauvre corps.
Après plusieurs heures, la nuit tomba sur le désert. La fraîcheur des ténèbres tira lentement l’homme de son sommeil proche du coma. Il se remit sur pied avec difficulté, encore fortement touché par la fatigue et l’engourdissement de ses muscles. Il leva les yeux au ciel, étoilé, scintillant de mille feux comme une poussière de diamant étalée sur un drap de soie noire. Au milieu d’elles, une brillait plus fort, avec plus d’éclat et d’intensité. Elle était sur sa droite, indiquant une direction inconnue mais précise.
Par curiosité, par contrainte ou par superstition, l’homme entama sa marche sur le chemin que lui montrait l’astre d’argent. L’air brûlant avait laissé la place à une brise glacée, mais l’homme était mieux protéger contre le froid que contre la chaleur. Sa marche suffisait également à le réchauffer assez pour ne pas sentir les morsures du gel.
Sa course dura une éternité à ses yeux. Déjà que tous ces paysages se ressemblaient dans la lumière du jour alors la nuit… Mais il ne se décourageait pas pour autant, posant parfois le genou à terre pour éviter de glisser du haut des dunes sableuses mais reprenant à chaque fois la route. Ses yeux se fermaient de temps à autre. La fatigue gagnait du terrain et malgré toute la volonté dont il faisait preuve, il ne pourrait pas repousser ses besoins de sommeil éternellement. [Résumé du spoil : l’homme en question s’évade grâce à un coup du sort d'une bande de mercenaires nomades et erre dans le désert, la nuit, pour retrouver une liberté perdue.]Il s’écroula finalement dans le sable glacé mais ce qu’il pensait être une chute due à la fatigue était en fait une chute due au sable qui se dérobait sous ses pieds. La descente fut courte mais l’atterrissage douloureux. C’est en grognant contre le destin et les douleurs que l’homme remarqua qu’il venait de tomber sur un énorme tas de sable, lui évitant quelques mètres de chute supplémentaires. Il se laissa glisser le long du monticule jusqu’au sol qui semblait être fait de pierres taillées. En observant autour de lui, il analysa l’important espace de la pièce. Malgré l’obscurité, il aperçut, traversant un des quatre murs constituant la salle, un couloir plongeant dans des ténèbres plus intenses encore. Malheureusement, les murs lisses et la hauteur du plafond l’empêchait de sortir par le même passage d’où il avait chu. Il se résigna donc à emprunter le seul chemin s’offrant désormais à lui, tâtonnant le mur comme pour se rassurer. Ici aussi le froid était maitre et quelques minutes suffirent à faire greloter l’homme.
Sa main quitta soudain le mur, comme si le couloir venait de s’ouvrir sur une nouvelle pièce, elle aussi plongée dans l’obscurité la plus totale. Cherchant au hasard quelque chose lui permettant de se repérer il marcha sur une dalle étrange qui s’enfonça légèrement sous son poids. Son sang ne fit qu’un tour. Il se baissa et se couvrit la tête de ses bras. Mais au lieu d’un piège, ce sont des torches qui s’allumèrent de parts et d’autres d’un petit coffre trônant sur un piédestal en pierre. Tout cela avait des allures cérémonielles. Constatant le phénomène, le prisonnier en fuite s’approcha de la malle, les yeux débordant de curiosité. Ses mains s’approchèrent, hésitantes, du conteneur. Il était de bois simple, renforcé d’un métal usé qui ressemblait à du fer grossièrement martelé. Aucune serrure ni moyen de sécurité n’était présent en apparence mais la caisse semblait être soudée à son socle.
*Et des pièges ?*, pensa l’homme.
Il secoua la tête vivement. Il était aussi possible que ce coffre ne contienne rien, ou rien d’une valeur suffisante pour justifier la pose de pièges quelconques.
Il avala sa salive, empoigna fermement les bords du clapet et l’ouvrit d’un coup sec, grimaçant et fermant les yeux en prévision d’un système défensif déclenché par son action. Mais rien ne se passa. Il ouvrit lentement les yeux et regarda le contenu du coffre.- Un fruit…, se murmura-t-il à lui-même.
Il resta stupéfait de longues minutes en contemplant le fameux fruit, puis rigola nerveusement en imaginant la ou les personnes qui avaient construit cet endroit pour un simple fruit. Il le prit dans ses mains et le porta à hauteur d’yeux.- C’est vrai qu’il est étrange ce fruit…Il tenait facilement entre ses mains et n’était pas non plus très lourd. D’une couleur pourpre, légèrement sombre, à la cosse recouverte d’aspérités étranges mais doux au touché. Il ne ressemblait à rien de vraiment reconnaissable mis à part sa forme se rapprochant de la courge.
Quoi qu’il en était, c’était une véritable aubaine de tomber sur de la nourriture, aussi bizarre soit-elle, dans un endroit pareil et quand la famine guète perfidement une occasion de vous faire du tort. L’homme souriait à la simple idée qu’il avait enfin une occasion de se sustenter. Il n’attendit pas une seconde de plus et prit une grande bouchée du fruit qu’il tenait. A peine, l’eut-il croqué qu’il grimaça de dégout. Il avala malgré tout et tourna un regard méfiant en direction de l’intérieur du fruit pour vérifier s’il n’était pas pourri.- C’est vraiment infecte… Qu’est-ce qu’il m’a pris de croquer dans un machin qui moisi dans ce trou, depuis des siècles si ça se trouve…Mais l’intérieur était frais et juteux comme s’il venait d’être cueilli. L’évadé fit une moue étrange exprimant toute sa suspicion. Après quelques secondes à scruter le végétal, il haussa les épaules et reprit une bouchée.
*Après tout, quand on a faim, on a faim*, pensait-il.
Il finit de manger le fruit et décida de s’assoir contre le piédestal pour digérer et réfléchir à un moyen de sortir de cette prison de pierre et de sable. Son ventre gargouillait au fur et à mesure que le temps passait. Il mit une main sur ce dernier, se massant légèrement l’estomac et marmonnant des reproches à lui-même pour avoir mangé un « truc pareil ».
Soudain, ses yeux s’écarquillèrent. Une douleur aigüe lui perfora les entrailles comme un tisonnier brûlant. Il hurla avec rage et roula sur le côté, se tenant le ventre comme il le pouvait. Des larmes de souffrance commencèrent à rouler sur ses joues sales, laissant presque une trace sur son passage, au travers de la poussière qui s’y était accumulée. Les minutes passaient et son agonie ne cessait pas. Il enfonçait ses ongles dans la peau comme pour en retirer la douleur par lui-même mais rien n’y faisait. Puis, il s’évanouit brutalement, succombant à l’intensité de ce mal encore inconnu. - Spoiler:
A la base, cette histoire était mon test Rp mais pour des soucis de longueurs j’ai préféré spoiler une partie afin d’aller à l’essentiel et de l’inclure dans l’histoire. Cependant, j’estime cette partie plus représentative de mes Rps qui sont généralement longs (environ 1000 mots), et plus particulièrement mes introductions comme ici.
En espérant que ça vous plaise malgré tout ^^ ♦ Exemple de post RP ♦ Connaissez-vous les cerises de West Blue ? Il parait que ceux sont les meilleures cerises de toutes les mers et océans du monde. Enfin, de la part d’un originaire de West Blue, ce n’est pas très objectif comme point de vue. Mais il paraitrait aussi qu’il s’y connaisse. Enfin, quoi qu’il en fut, cet homme précisément en cherchait. Il avait remarqué que son stock de cerises avait beaucoup diminué et il avait estimé qu’il était temps de le renouveler. Le pirate pensait avoir le temps de remplir sa réserve avant que la crise ne survienne mais la météo n’est pas toujours clémente avec l’homme de la mer et une violente tempête avait décidé de ralentir son voyage. Manquant de cerises depuis bientôt plusieurs jours, Aikanaro se résigna à accoster sur la prochaine ile qu’il croiserait à défaut d’atteindre celle où il avait l’habitude de s’approvisionner.
Le soleil était haut dans le ciel quand il atteignit un village côtier aussi petit que misérable. On pouvait voir çà et là, des dégâts sur bon nombres d’habitations archaïques, certainement dus à la récente tempête. Désespéré et surtout en manque, il échoua brutalement son rafiot sur la plage déserte mais couverte de débris de branchage et autres bouts de bois. Le sable crissa sous le navire et ce dernier grinça, exprimant son mécontentement d’être traité de la sorte. Aikanaro sauta hors de l’embarcation et observa rapidement les lieux. Il était drapé d’un grand manteau fermé uniquement au niveau du ventre. Des manches bouffantes et un col blancs s’échappaient de son pardessus. Des bottes montantes en cuir souple habillées ses pieds et ses cheveux, sales de sel marin et du peu d’entretien qu’il leurs avait procuré ces derniers jours, tombaient lamentablement sur son col, par paquet. Il grogna d’un air insatisfait et entreprit sa montée vers le village. A peine eut-il dépassé quelques masures qu’il poussa la porte de la première échoppe venue et hurla, s’en même savoir à qui il avait à faire :- Aller, aller ! Qu’on m’apporte une grosse quantité de cerises avant que j’m’énèrve !Au comptoir, un homme d’une taille ridicule, pas plus haut qu’un enfant d’une dizaine d’années, et dépassant aisément la cinquantaine se retourna de surprise à l’arrivée fracassante de cet étrange client. Il resta coi, à le regarder sous toutes les coutures, clignant des yeux d’un air niais.- Ohw ! Vous êtes sourd ou quoi, le vieux ? J’vous ai dit de m’apporter mes cerises !Bien que son ton semblait vouloir agresser tout ceux à qui ses paroles parvenaient, il gardait un visage neutre, presque impassible et un calme ne collant pas le moins du monde avec ses attentes. Le propriétaire du magasin commença à paniquer, tremblant légèrement et progressivement, surement à la vue des lames qui trônaient au niveau des flancs du pirate.- Je… Je vous prie de m’excuser, je… n’en ai plus…Son ton à lui était bien différent de celui de son interlocuteur. Absolument pas assuré. On en aurait presque dit qu’il n’y croyait pas lui-même et qu’il avait sorti la première idée qui lui était passée par la tête sous l'effet du stress.- Comment ça y’a plus de cerises ? héhé, non mais j’crois qu’on s’est pas bien compris… J’vous ai pas demandé si vous aviez des cerises, j’vous ai demandé de m’en apporter ! C’est quand même pas compliqué ?!Le commerçant, qui dépassait à peine son étale de par sa taille, n’arrivait même plus à bégayer tant il tremblait. Il regardait alternativement le pirate, puis autour de lui, cherchant désespérément un soutien qui n’était pas prêt de venir. Aikanaro observait de haut ce petit être au crâne dégarni qui s’agitait drôlement. Il posa lentement ses mains gantées de cuir sur le comptoir de bois sombre et encrassé par le manque d’entretiens. Il s’approcha ainsi du marchand qui n’osait pas reculer malgré son envie intenable de s’écarter de cet homme au comportement si étrange.
Le pirate enchaina :- Vous savez qui j'suis mon p’tit père ? Vous n’avez jamais entendu parler d’Aikanaro, le bretteur aux mille et une lames ? J’fais exploser votre bouiboui moi, si j’veux !Le bretteur fit une grimace qui se voulait menaçante mais qui était plus ridicule qu’autre chose. Puis, remarquant que sa victime était tellement terrifiée qu’elle ne réagissait même plus à rien, il soupira et se redressa, reprenant sa posture initiale.- J’vous laisse une dernière chance de vivre, dites-moi où je peux trouver des cerises pas trop loin et qu’ça saute !Le petit homme trapu, terrorisé, montra d’un doigt tremblant, autant que des haubans dans lesquels souffleraient un vent violent, une baraque presque aussi pittoresque que la sienne où était affichée en gros sur la façade « EPICERIE – FRUITS ET LEGUMES ». Aikanaro se retourna vers lui et plissa les yeux en grognant :- Mouais… C’est bon pour cette fois ! Mais prévois pour la prochaine fois, on a jamais assez de cerises avec soit ! Il n'y a qu'un "e" entre crise et cerise mon p'tit père, souviens-t-en !Heureusement pour lui, le destin avait privilégié la piraterie à la poésie, sans quoi, son ancienne vie merdique aurait très certainement continué. Puis il s'en alla du magasin d’un pas nonchalant. Reposant ses mains sur les pommeaux des deux lames qui pendaient à ses côtés. A peine sorti, il s’arrêta et leva le nez en direction du soleil qui indiquait approximativement l’heure de midi dans un ciel parfaitement dégagé. Il brillait fort et faisait particulièrement chaud. Certains souvenirs commençaient à refaire surface inopinément. Ces yeux avaient tendance à tirer sur l’ambre lorsqu’ils étaient exposés directement aux halos dorés. Enfin, c’est ce que prétendait sa mère.- Quelle idée d’ouvrir une boucherie si c’est pour manquer de cerises… A quoi pensent les gens de nos jours ?Il se dirigea finalement vers l’entrée du magasin qu’avait indiqué auparavant le commerçant en panique. Il poussa la porte d’un grand coup de pied. Celle-ci claqua fortement contre le mur intérieur. Le pirate entra et, un sourire peu engageant aux lèvres, s’écria :- Alors ? Vous avez des cerises ici ou quoi ? J’ai la dalle moi !Code:
Dernière édition par Myrrhyn C. Aikanaro le Dim 11 Nov 2012 - 15:04, édité 8 fois (Raison : Corrections des fautes et de quelques tournures =)) | |
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