Nevira Alicel [ Terminé, en attente de validations ]

Prénom : Romain
Age : 23 (et toutes mes dents ! ... les rhumatismes, par contre...)
Homme/Femme/Okama : Homme (et je joue un perso féminin, oui... les joie de tirer les caractéristiques de mes persos aux dés... je sens que ça va être drôle tiens !)
Comment avez vous connu le forum : grâce à El DJ (maintenant, vous pouvez le frapper)
Combien d'heures vous vous connectez par jour : c'est bien trop variable pour que je puisse donner une quantité précise.
Tes Mangas préférés : One Piece, Fairy Tail, Toriko et Gintama principalement.
Ton personnage préféré dans One Piece : Baggy le clown
Ce qui t'as motivé à venir : quand on aime le rôle play, qu'on aime one piece, et qu'on a la possibilité de combiner les deux... on ne résiste pas longtemps à l'envie !
Tes expériences dans le domaine du Rp/JdR : j'ai déjà joué sur pas mal de forum rp avant celui-ci.
Hobbys : la lecture en général (mangas, bd, romans, tout ça...), dessin, j'arrive encore à m'amuser avec quelques jeux vidéos (League of Legends pour n'en citer qu'un) et puis... je vais vous épargner la liste complète de ce que j'aime faire, je pense, ceux-là sont les principaux !
Autre(s) : ...


Nom & Prénom : Nevira Alicel
Surnom : vous lui en trouverez bien un !
Âge : dix-sept printemps

Race : Humaine
Camp : pirate
Orientation psychologique : plutôt du genre chaotique neutre, tout en sachant qu'elle n'a pas un mauvais fond.

Métier & spécialité : un peu touche à tout et bricoleuse, elle n'a pas de profession officielle mais a déjà travaillé dans une poissonnerie et a quelques compétences en matière de vol (par ici vos portefeuilles)
Pouvoir & arme demandés : Zoan ancien Kyoryu Kyoryu no Mi (modèle Tyrannosaure) [niveau 7]
J'aimerais aussi, si possible, posséder un sabre tout ce qu'il y a de plus ordinaire, mais je peux m'en passer si ça fait trop.
Rêve(s)/But(s) du personnage : voyager, trouver des trésors ancestraux, se faire un nom... être libre et vivre de grandes aventures !

Code :



Description physique :

       La femme pirate, pour beaucoup de gens, ressemble à une montagne de muscle ou de graisse avec une carrure d'ours et un physique peu avantageux : selon eux, elle se doit de jouer les gros bras si elle veut s'imposer dans un univers aussi masculin et violent que la piraterie. Alicel, vous pouvez me croire, n'a rien de commun avec cette image de la brute épaisse ! La demoiselle, du haut de son mètre soixante, n'a déjà rien d'une montagne ! En ce qui concerne les muscles et la graisse, vous pouvez oublier tout de suite : frêle d'apparence, elle est plutôt du genre fine et légère. Quant au physique désavantageux, on peut affirmer sans craintes que c'est tout l'inverse ! Elle est plutôt mignonne, la petite... et là est tout le problème !
Les gens ne la trouvent pas belle, ils la trouvent mignonne ! Et pour cause : elle a l'apparence d'une gamine malgré qu'elle ait presque atteint la majorité ! Si paraitre plus jeune de quelques années pourrait être apprécié de nombreuses personnes, ce n'est pas du tout le cas de notre adolescente qui ne supporte plus d'être traitée comme une enfant. Imaginez un peu la tête des gens lorsqu'elle leur explique qu'elle ne vient pas d'entrer dans l'adolescence mais qu'elle est sur le point d'en sortir ! Ils refusent bien souvent de la croire ou en profitent pour se moquer d'elle, gentiment ou non, ce qui n'est vraiment pas à son goût. Inutile de vous faire un dessin, j'imagine : elle est complexée par son apparence et pique des colères quand on ose lui faire des remarques à ce sujet.

Son visage, ayant conservé les rondeurs du début de l'adolescence, est enjolivé par un petit nez (dont elle semble très fière) mais également par deux grands yeux aux iris naturellement rouges ! Pour compléter ce physique atypique, il faut savoir que ses yeux s'accordent à la perfection avec ses cheveux, ces derniers étant eux aussi rouge vif au naturel. Les dits cheveux, lisses, encadrent son visage et sont coupés relativement courts, descendant jusqu'au bas de sa nuque : d'après elle, les cheveux longs sont bien plus ennuyeux à entretenir. La demoiselle passe son temps à écarter les mèches qui lui tombent en face des yeux et ne prend pas toujours la peine de se coiffer correctement, se baladant alors avec les cheveux légèrement en bataille.
Avec sa peau lisse, douce et presque vide de toute imperfection ; son physique atypique et sa carrure des plus impressionnante, il faut avouer que la jeune fille est loin d'être la plus impressionnante des pirates ! Sachez cependant qu'il ne faut pas juger un livre par sa couverture : quand bien même elle ferait tache au milieu d'une bande de forbans des mers, elle a un caractère bien trempé et son aspect frêle peut en tromper beaucoup. Loin d'être un Hercule au féminin, elle a néanmoins assez de forces dans les bras pour rivaliser avec un homme de carrure moyenne.

Enfin, il faut savoir que notre demoiselle est un peu garçon manqué sur les bords : non seulement elle se refuse catégoriquement de porter robes et jupes, mais elle ne veut même pas entendre parler de maquillage ! La jeune fille se préfère de loin au naturel, ne comprenant décidément pas l'intérêt de passer des heures devant un miroir pour le simple plaisir de se transformer en épouvantail (d'après ses propres mots).
Pour en revenir à ses goûts vestimentaires, elle aime assez porter des vêtements normalement conçus pour les hommes, quand bien même ces derniers sont trop grands pour elle, s'habillant moins souvent avec ce que l'on peut trouver dans les rayons féminins des magasins. Il lui arrive souvent de porter des accessoires comme des lunettes de soleil, des cravates par dessus ses chemises ou des mitaines.



Description mentale :

       Rebelle est sans doute l'adjectif le plus représentatif de la personnalité d'Alicel. La demoiselle fait ce qui lui plait où et quand elle en a envie, se moquant totalement des règles en place : la liberté des autres s'arrête là où commence la sienne ! Elle déteste qu'on lui donne des ordres et se comporte comme une vraie délinquante, s'étant déjà rendue coupable de nombreux vols et laissant souvent des graffitis sur les murs. La jeune fille est même capable de prendre des gens en otage lorsqu'elle se sent prise au piège, n'hésitant pas à frapper lorsque c'est nécessaire.
D'ailleurs, en parlant de frapper, il faut savoir que la demoiselle est très bagareuse, ce qui va de pair avec son caractère fort prononcé de garçon manqué. Déjà petite, elle préférait jouer avec des épées de bois plutôt qu'avec des poupées de chiffon... et elle ne s'est pas améliorée pour un sou avec le temps ! Aux vues de son comportement masculin, il aurait été possible de la prendre pour un jeune homme si elle avait eu des formes moins prononcées.

Pour en rajouter une couche, il faut savoir que l'adolescente, en plus de son côté garçonne, n'a vraiment rien d'une fille de bonne famille. Loin de se contenter de s'asseoir jambes écartées, elle n'a que peu de bonnes manières, ne surveille pas beaucoup son langage et est une virtuose de l'incident diplomatique ! La demoiselle ne se prive jamais lorsqu'il s'agit de boire de l'alcool, quand bien même elle ne le supporte pas, étant souvent à l'origine de bagarres générales dans les tavernes qu'elle fréquente. Sachant se montrer autoritaire quand il le faut, la jeune fille a un caractère bien trempé et ne se laissera jamais marcher sur les pieds ! Au contraire, elle préfère imprimer la marque de ses chaussures sur les visages de ceux qui viennent lui chercher des poux ! Directe, manquant souvent de tact, ne mâchant pas ses mots ; elle est une fille fière qui semble n'avoir peur de rien.
Mais il ne faut pas s'imaginer qu'elle a constamment un caractère de cochon pour autant : Alicel est une fille qui aime rire et profiter pleinement de la vie, capable de se montrer agréable avec les personnes qu'elle apprécie. Quand bien même elle peut sembler invivable à première vue, lorsqu'on apprend à la connaître, on se rend compte que le petit monstre à un bon fond et que, même si elle ne l'avouera jamais, elle est capable de vite s'attacher aux gens et ne supporte pas de les voir malheureux. Une tsundere dans toute sa splendeur, donc !

Mais même si la jeune fille semble être forte et inébranlable, il faut savoir qu'elle n'en reste pas moins une adolescente avec ses doutes et ses craintes, une adolescente qui préfère cacher sa tristesse et sa détresse derrière de grands sourires, refusant de montrer ses sentiments aux autres : dans sa petite tête, ce serait comme un aveu de faiblesse. Qui plus est, même si elle est toujours prête à aider ceux qu'elle apprécie, elle refuse d'ennuyer ces derniers avec ses histoires personnelles, préférant se débrouiller seule en cas de problème. Fais ce que je dis et pas ce que je fais est un dicton qui pourrait, lui aussi, coller à sa personnalité.
Le fait qu'elle soit encore une adolescente explique également en partie la naïveté dont elle peut faire preuve ainsi que son impétuosité. La garçonne a d'ailleurs une fâcheuse tendance à foncer sans réfléchir, ce qui l'entraîne souvent dans des situations délicates dont elle a tout le mal du monde à se sortir. Encore une fois, cela ne signifie pas forcément qu'elle est stupide, au contraire ! Malgré son côté fonce-dans-le-tas, elle est capable de faire preuve d'ingéniosité, de subtilité et de maturité lorsque la situation l'exige vraiment.



Histoire :

       Kuriki est une petite ville tranquille, située sur une île d'East Blue portant le même nom. Les habitants y sont généralement sympathiques et modestes, accueillant touristes et étrangers de passage avec des sourires sincères et des paroles amicales. La vie là-bas n'est peut-être pas du grand luxe, mais la population locale préfère profiter de ce qu'elle a plutôt que de se plaindre. Le maire de la ville, un vieux monsieur se faisant humblement appeler Archibald, se plie toujours en quatre pour régler les petites querelles de voisinage et faire en sorte que les conditions de vie de ses citoyens soient les meilleures possible. Il y fait bon vivre et rien ne semble pouvoir entacher la bonne humeur de ses habitants ! C'est sur cette île, par un bel après-midi ensoleillé, que la petite Alicel est née.

Le p'tit démon de Kuriki

       À l'époque, les rues de Kuriki étaient déjà fort animées : les marchands vantaient les mérites des produits qu'ils entreposaient sur leurs échoppes à longueur de journée, les femmes se regroupaient pour se raconter les derniers potins, les enfants jouaient dans les rues en se prenant pour de grands aventuriers... tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes ! ... ou presque. Au milieu de toute cette agitation, une fillette errait, seule, comme à son habitude. Les grandes aventures imaginaires, elle les vivait en solitaire, ne partageant jamais ses jeux avec les autres enfants. Il fallait dire qu'elle se faisait toujours rejeter ou agresser par les autres marmots à cause de la couleur de ses yeux et de ses cheveux, cheveux qu'ils n'hésitaient pas à venir tirer quand ils avaient envie de se défouler ! Ils la traitaient de sorcière, de monstre, de démon surtout... mais également de fille-sans-père. Il ne s'agit pas là d'une véritable insulte, mais d'une vérité qui fait mal, surtout quand on n'a que dix ans. La fille Nevira, comme les habitants se plaisaient à l'appeler, n'avait jamais connu son père et ce dernier n'est même jamais venu la voir ne serais-ce qu'une fois. Il était jeune, avait soif d'aventures et n'avait pas l'intention de s'occuper d'un môme qu'il qualifiait d'accident... il avait tout fait pour convaincre sa compagne de se débarrasser du bébé dès sa naissance mais cette dernière, à peine âgée de dix-huit ans, avait refusé d'abandonner le fruit de ses entrailles. Au final, le paternel, marin étranger, renia purement et simplement son enfant avant même qu'elle ne vienne au monde et reprit la mer sans l'annoncer à sa compagne, refusant de prendre ses responsabilités et d'agir en homme.

Notez que si les autres enfants passaient leur temps à se moquer d'elle, la fillette n'avait de cesse de répondre avec ses petits poings, se battant comme une chiffonnière dès que l'un de ses petits camarades avait l'audace de venir lui chercher des noises. La gamine n'avait peur de personne et le faisait bien savoir, quand bien même elle terminait souvent avec du sparadrap sur les genoux et sur le nez ! Pour les adultes, elle était le p'tit démon de la ville, mais le terme démon était ici beaucoup plus affectueux. Ils l'aimaient bien, cette fillette impétueuse, d'autant plus qu'ils savaient qu'elle aurait bientôt un nouveau drame à vivre : sa mère n'en avait plus pour longtemps. La maladie qui la rongeait depuis plus d'un an gagnait de plus en plus de terrain, le docteur de l'île, malgré toutes ses compétences, ne disposant pas du savoir nécessaire pour la guérir. La pauvre femme, qui allait de plus en plus mal, avait tenté tant bien que mal de préparer sa fille à ce qui allait arriver... le choc avait été dur et, évidemment, la petite avait refusé de voir la vérité en face, ne pouvant absolument pas imaginer sa vie sans sa mère. Hélas, elle fut bien forcée de se rendre à l'évidence et se retenait de fondre en larmes chaque fois qu'on venait lui demander comment allait sa pauvre mère. La situation était tragique, c'est vrai, mais déjà à l'époque elle cachait toute forme de détresse derrière de pâles sourires ou de la violence mal placée. Le fait qu'elle se montre si forte à cet âge là ne faisait que renforcer la pitié que les habitants éprouvaient à son égard et certains, dont le maire lui-même, rassuraient déjà sa mère en lui jurant qu'ils s'occuperaient bien de la fillette.
Angel Nevira rendit son dernier souffle avec la certitude que son enfant ne manquerait de rien, alors que le bruit du tonnerre couvrait les pleurs de sa petite Alicel.

Erreur de jeunesse

       Peu après le décès de sa mère, Alicel fut recueillie par Luxia, une jeune poissonnière. Luxia, qui n'avait que dix-huit ans à l'époque, avait perdu ses parents alors qu'elle n'était qu'une enfant et, même si le maire l'avait élevée en personne durant quelques années, s'était rapidement envolée de ses propres ailes, aimant son indépendance par dessus tout. Il n'y avait personne dans tout le village qui fut capable de comprendre mieux qu'elle ce que pouvait ressentir Alicel, c'est pourquoi tous finirent par respecter ce choix. Le maire prit l'affaire très au sérieux et se dit prêt à aider au moindre souci. À vrai dire, des soucis, il n'y en eut pas beaucoup : Luxia réussit à faire rapidement comprendre à Alicel qu'elle ne voulait pas remplacer sa défunte mère et qu'il fallait plutôt la voir comme une grande sœur. La glace se brisa rapidement entre elles, un climat de confiance s'installa et elles finirent par s'entendre à merveille, le petit démon aux cheveux rouges aidant même "sa lulu" à vendre ses poissons. Il fallait les voir, toutes les deux ! Elles faisaient la paire... Luxia était aussi tête brûlée que la gnome dont elle avait la charge, frappant ses clients à coup de gros poisson lorsque ces derniers remettaient la fraicheur de ses produits en doute et jouant des couteaux lorsque des touristes trop confiants venaient la titiller.
Le deuil ne fut pas facile à porter pour la pauvre gosse, mais la vie finit par reprendre son cour dans la joie et la bonne humeur.

À l'époque, personne n'aurait pu deviner que la petite Alicel finirait par mal tourner ! À quatorze ans, elle faisait déjà les quatre cent coups, pour le plus grand bonheur de Luxia et de monsieur le maire qui n'avaient de cesse de la sermonner. La sale gosse enchainait les bêtises, se moquant bien des punitions... et en matière de punitions, Luxia était une professionnelle. Se faire poursuivre par une furie brandissant un espadon avec la ferme intention de l'abattre sur votre tête a généralement de quoi vous dissuader de faire des âneries ! Dans tous les cas, à l'époque, les bêtises de notre garçonne étaient encore enfantines.
Tout changea le jour où un certain Samyr, jeune homme venu de l'extérieur, s'installa en ville. Loin d'être bien intentionné, du haut de ses vingt ans, il s'imposa très rapidement en leader charismatique auprès des jeunes de Kuriki. Il fonda "sa bande", les bandeaux noirs, constituée de jeunes entre dix-huit et vingt ans, et, tous ensemble, commencèrent à semer le grabuge dans la ville. Au début, il ne s'agissait que de graffitis sur les murs et, inconsciente, Alicel partit à leur rencontre, espérant pouvoir faire partie des leurs malgré son jeune âge. Samyr, voyant que la jeune fille était prête à tout pour faire partie de la bande, décida de l'accepter parmi les siens : elle était la pigeonne idéale ! Profitant de sa crédulité, ils lui firent faire n'importe quoi. L'adolescente commença avec des graffitis, comme les autres, mais on l'incita bien vite à voler les honnêtes habitants, ce qui l'amusa... dans un premier temps. Les bandeaux noirs finirent par reculer leurs limites petit à petit, n'hésitant pas à détruire, saccager... Ils se fichaient pas mal de l'autorité et riaient au nez du maire, qui ne savait plus quoi faire pour les calmer. Alicel, elle, sans cautionner tout ce que ses "compagnons" faisaient, refusait catégoriquement de quitter la bande, voyant la liberté à laquelle elle aspirait se profiler devant elle.

Malheureusement, son paradis de délinquance finit par se transformer en véritable cauchemar. Les bandeau noirs finirent par aller trop loin, beaucoup trop loin : ils se mirent à tyranniser les habitants et les menacer ouvertement. L'un d'entre eux alla même jusqu'à tuer un vieux paysan vivant en périphérie à cause d'une simple dispute. Alicel commença alors à comprendre son erreur, ne s'étant jamais imaginée que ses modèles puissent rire d'un homme qu'ils avaient tué. Notre garçon manqué voulait vivre des aventures, pas tabasser et tuer des innocents sans raison ! La bande de joyeux potes libres comme le vent s'était transformée en organisation criminelle et il était hors de question qu'elle se rende complice de leurs méfaits plus longtemps ! Luxia et le maire l'avaient pourtant prévenue, mais elle n'avait rien voulu écouter... elle se sentit tellement stupide, pour le coup ! Encore bien naïve, elle pensa pouvoir quitter la bande aussi simplement qu'elle y était entrée, mais c'était sans compter sur les fourberies de Samyr qui lui avait soutiré bien trop d'informations durant ces derniers mois.

Lorsqu'elle vint le trouver pour lui annoncer son départ, le jeune homme passa son bras autour de ses épaules, un sourire au lèvre, et lui annonça : Moi, je crois plutôt que tu vas rester avec nous, ma grande. Alicel tenta tant bien que mal de se dégager, en vain. Samyr continua sur sa lancée, plutôt fier de lui : Si tu nous laisse tomber, qui sait ce qui pourrait arriver à ta poissonnière, hein ?
La menace était lancée et, intérieurement effrayée, la jeune fille ne put que baisser le regard en signe de soumission. La pauvre venait de comprendre que, durant tout ce temps, son leader n'avait fait que planifier sa servitude : il avait profité de sa confiance et n'hésiterait pas une seconde à faire du mal aux personnes qu'elle aimait. Trop jeune, trop faible, prise au piège... il n'y avait plus rien qu'elle puisse faire mis à part obéir. Il avait suffit de quelques minutes pour passer du statut de membre du groupe à celui d'esclave, qu'ils n'hésitèrent pas à humilier, sachant très bien qu'elle ne pouvait rien faire contre eux.

Le temps passa, des jours, des semaines, des mois... elle se rendit complice forcée de beaucoup d'agressions, dégoûtée elle-même de ce qu'elle faisait subir aux habitants qui avaient tant prit soin d'elle lorsqu'elle était petite. Samyr était devenu de plus en plus influent et des bandits venus de royaumes voisins étaient venus se joindre à lui et sa soif de conquête. Il comptait faire de Kuriki la première ville de son empire. Il avait même déjà remédié au problème des forces de l'ordre qui, d'après lui, ne l'inquièteraient pas longtemps : l'un de ses sous-fifres lui avait apporté l'un fruit du démon. Le fruit légendaire avait été trouvé au marché noir, sur une île voisine, venant sois-disant tout droit de Grand Line. Sur East Blue, les fruits du démon ne sont pas très connus et beaucoup doutent de leur capacité à conférer un pouvoir mais Samyr était certain de la véracité de la légende.
Le jeune homme ne s'était pas douté que sa petite esclave, au bord du désespoir, lui mettrait des bâtons dans les roues d'une manière inattendue. Alicel, désormais âgée de quinze ans, ne savait que croire au sujet des fruits du démon. Si la légende était vraie et que Samyr gagnait des pouvoirs démoniaques, il n'aurait aucun mal à prendre le pouvoir et faire régner la terreur. Lasse de toute cette situation, ne pouvant plus supporter de faire du mal aux habitants de l'île, elle décida de tenter le tout pour le tout ! Elle se précipita sur son maître, lui arracha le fruit des mains et en avala une grosse bouchée avant de se faire attraper par le boss et ses hommes de main. Elle espérait sincèrement que le fruit, au goût horrible, lui fournirait de grands pouvoirs, lui permettrait de se débarrasser de tous ces bandeaux noirs qui tourmentaient la population.

Hélas, ce qu'elle redoutait le plus arriva : elle ne se sentit pas le moins du monde différente après avoir avalé le fruit du démon, et elle était incapable de jeter des sorts ou des éclairs, ou peu importe les grands pouvoirs auxquels elle avait pensé. Et maintenant ? Allaient-ils la punir ? Allaient-ils s'en prendre à Luxia pour lui faire payer son insolence ? Plus désespérée que jamais, profitant de la confusion générale, elle s'arracha à l'étreinte des jeunes gens qui la retenaient et s'empara du couteau avec lequel Samyr comptait découper le fruit. Samyr qui, furieux, tenta de la désarmer... ce qui lui valut une vilaine blessure à l'oeil gauche, une blessure qui lui laisserait une vilaine cicatrice.
Hélas pour Alicel, les sous-fifres du patron vinrent à son secours, la désarmèrent et elle n'eut pas la force de lutter contre tous ces gens. La punition fut toute trouvée, en tout cas : Samyr décida de vérifier si la légende était vraie, espérant sincèrement que c'était juste la garçonne qui était incapable d'utiliser les pouvoirs du fruit démoniaque. Ainsi, une fois la nuit tombée, les membres du bandeau noir se rendirent au port de la ville et lancèrent Alicel à l'eau après lui avoir promis qu'ils s'occuperaient de sa poissonnière. Plouf. Le simple contact avec tant d'eau l'assomma et elle sombra, inconsciente.
Samyr en était désormais persuadé : la légende était vraie et il ferait tout pour se procurer un autre fruit.
Plus rien ne pourrait l'arrêter.

Do what you want cause' a pirate is free ♪

       Alicel ouvrit les yeux, trempée, allongée sur un ponton, avec une magnifique vue sur la pleine lune. Assit à ses côtés se trouvait un homme relativement âgé, également trempé. Un grand blond mal rasé, à la barbe grisonnante, qui finissait le fond d'un flacon d'alcool. Il ne faisait aucun doute que cet homme l'avait sauvée, même si ce n'est pas pour ça qu'elle prit la peine de le remercier. L'homme, qui avait été témoin discret de la scène, se releva, ramassa son baluchon et tenta de soutirer des réponses à la demoiselle, tenta de comprendre comment des jeunes hommes plus âgés avaient pu en venir à essayer de la noyer. Alors, n'y tenant plus, elle se confia, expliqua sa situation, expliqua qu'elle avait été soumise par ces types alors que tout ce qu'elle cherchait, c'était un peu de liberté et vivre des aventures. L'homme commença alors à s'emballer, déclarant que les plus grands pirates étaient les hommes les plus libres et qu'ils vivaient des tas d'aventures partout à travers le monde. Il semblait bien le savoir car, selon ses propres mots, il n'était lui même qu'un "ancien pirate radoteur". Aux yeux de notre garçonne aux cheveux rouges, il ne semblait pas comprendre la gravité de la situation ! Qu'il soit vraiment pirate ou non, quand bien même ses histoires de pirates tenant plus d'aventuriers que de criminels l'auraient intéressée en temps normal, elle s'en fichait pas mal ! Furieuse, elle ne se retint pas d'engueuler son sauveur, essayant de lui faire comprendre la situation... avant de se rendre compte que ce n'était de toute façon pas un vieil homme qui pourrait l'aider. À l'heure qu'il était, Samyr et ses hommes avaient déjà du rendre une visite à Luxia... mais le pirate autoproclamé lui sourit et lui ébouriffa les cheveux, comme si elle n'était qu'une enfant (ce qui la mit un peu plus en colère). Il lui dit simplement de ne pas s'inquiéter, que ses problèmes ne seraient bientôt qu'un mauvais souvenir, tout en pointant la mer du doigt.
Un navire de la marine était en approche et son équipage ne tarderait pas à débarquer.
Vraisemblablement inconscient, le fameux pirate dit au revoir à celle qu'il avait sauvée, sans oublier de lui rappeler qu'elle ne vivrait pas d'aventures et qu'elle ne pourrait pas goûter à la vraie liberté tant qu'elle ne prendrait pas la mer.

...

Le lendemain midi, Alicel se trouvait à l'hôpital, au chevet d'une Luxia endormie. Les hommes de Samyr l'avaient simplement laissée pour morte au milieu de sa maison saccagée, vidée de toutes les choses précieuses qu'elle contenait. Le maire ne se trouvait pas à ses côtés : il discutait avec les marines, qui avaient lancé leur assaut au petit matin. Il avait toujours hésité à faire appel à eux mais la situation était devenue si dramatique qu'il n'eut pas le choix et s'était décidé à lancer un appel de détresse quelques jours plus tôt. La milice locale n'avait pas la force nécessaire pour lutter contrant tant de jeunes armés et déterminés. Samyr réussit à s'échapper, ainsi que quelques uns de ses hommes de main, mais la grande majorité des membres du bandeau noir furent arrêtés, non sans s'être défendus comme des lions.
Alicel quant à elle n'eut pas de soucis avec la marine : après tout, elle ne portait pas le fameux bandeau noir qui leur servait de marque de reconnaissance, n'avait pas participé à la bataille contre les forces de la justice et avait été victime d'une tentative de meurtre de leur part. Le maire n'eut aucune difficulté à la faire passer pour une citoyenne innocente, pour une victime... ce qu'elle était, au final.

Mais la petite était tellement rongée par le remord et la honte qu'elle prit une grande décision : elle allait quitter cette île, prendre la mer et... devenir une pirate ! Une pirate comme dans les étranges histoires de l'homme qui lui avait sauvé la vie. Il lui était désormais impossible de vivre tranquillement sur cette île en sachant tout le mal qu'elle avait pu faire aux habitants ! Il était fort possible que ces derniers lui pardonnent mais elle, elle ne se le pardonnerait jamais quoi qu'il arrive. Alors, refusant de faire ses adieux à qui que ce soit, trouvant cela trop douloureux, elle décida de laisser une lettre près de Luxia, qui dormait toujours. Lettre dans laquelle elle expliquait qu'elle n'était pas faite pour une vie de poissonnière, qu'elle avait besoin de voyager et découvrir des horizons inconnus. L'adolescente ajouta également qu'elle avait besoin de plus de liberté. Mais le principal de sa lettre concernait ses excuses pour tout le mal qu'elle avait fait ainsi que les raisons de son départ. La lettre se termina avec ces deux phrases : je promet de revenir te voir un jour et, surtout, je t'aime.
Il lui avait fallu beaucoup de courage pour écrire ces mots qu'elle ne prononçait jamais. Il était certain qu'en lisant ces lignes, Luxia la traiterait de tous les noms et la trouverait idiote. Elle ne lui pardonnerait peut-être jamais mais, dans tous les cas, rien ne pourrait la faire revenir sur sa décision. Le soir même, elle se trouvait à bord d'un bateau, en route pour l'aventure ! Elle avait réussit à obtenir du capitaine d'un navire marchand qu'il la laisse voyager à son bord en échange de différents services.

Ainsi, pendant plus d'un an et demi, la demoiselle découvrit East Blue, voyageant d'une île à l'autre en échangeant le voyage contre des services rendus ou en jouant à la passagère clandestine. Tout au long de son périple, elle découvrit de nombreux pirates, tous plus stupides et cupides les uns que les autres, ce qui ne lui donna aucune envie de rejoindre leurs équipages. Les pirates qu'elle recherchait devaient plus tenir des aventuriers que des brutes sanguinaires passant leurs vies à mettre des villes à feu et à sang simplement pour s'enrichir.
Au cours de son voyage, elle flirta plus d'une fois avec la mort et comprit qu'elle devait devenir beaucoup plus forte si elle voulait survivre ! La garçonne commença alors à s'entraîner, à découvrir les capacités du fruit du démon qu'elle avait avalé et qui ne s'étaient pas manifestées lorsqu'elle en avait eu besoin... Au final, elle devint assez compétente et put se débrouiller seule sans avoir forcément recours à la fuite pour se sortir de situations délicates.

Malheureusement, elle n'a toujours pas trouvé l'équipage qui lui corresponde, passant de mésaventures en déceptions, se demandant même si elle finirait par vivre des aventures plus trépidantes que des escales dans des villes déjà bien connues du monde entier. Oh, bien sur, elle ne désespère pas : elle se sent déjà plus libre qu'avant, même si pas spécialement plus heureuse, c'est déjà un bon pas en avant ! Elle reste néanmoins persuadée qu'elle finira par trouver chaussure à son pied. C'est son rêve, et elle ne l'abandonnera pour rien au monde.

En ce qui concerne Kuriki, l'adolescente n'y est jamais retournée, craignant trop les réactions des habitants. Il ne se passe pas un jour sans qu'elle ne pense à Luxia et au maire, qui avaient tenté de l'élever toutes ces années, espérant qu'ils aillent bien... mais rien à faire, elle a bien trop peur et honte pour revenir à la maison, quand bien même ce ne serait qu'une escale.

Actuellement, elle continue d'errer sur East Blue, attendant toujours le jour où son véritable voyage débutera.





       - Tu sais, petite, ce n'est pas bien de voler !

Alicel était rouge de colère, ne pouvant pas tolérer plus longtemps que cet abruti de civil aux longs cheveux blancs lui fasse la morale et la traite comme une gamine décérébrée. L'homme, toujours souriant et à la voix si douce, la retenait par le bras. La garçonne, elle, avait un portefeuille dans la main et n'était pas décidée à le rendre aussi facilement à son propriétaire. L'homme aux cheveux blancs, persuadé d'avoir affaire à une enfant à problèmes, plia légèrement les genoux pour se mettre à sa hauteur et, sans se départir de son grand sourire qui se voulait rassurant, continua sur sa lancée :

       - Tu devrais rendre ça à son propriétaire et t'excuser, dit-il en désignant un homme ventripotent et apparemment pas content.
       - Va te faire voir, le décoloré !

Elle se dégagea de l'emprise de monsieur sourire d'un coup sec et le récompensa de ses efforts par un magnifique coup de poing en plein dans la figure. L'homme, autant surprit par la réaction violente de notre garçon manqué que par la force de l'impact, se retrouva sur son postérieur au beau milieu du chemin, le nez en sang. Il ne s'attendait certes pas à ce qu'elle coopère aussi facilement mais ne se serait jamais imaginé qu'elle soit capable de le frapper pour si peu ! Il ne savait pas, le pauvre, que la demoiselle était complexée à ce point par son apparence... ni même qu'elle était presque adulte, d'ailleurs ! En une fraction de seconde, elle s'empara des quelques billets contenus dans le portefeuille et lança ce dernier aux pieds de son propriétaire.
Il était temps pour elle de tirer sa révérence.

       - Ça t'apprendras à me prendre pour une gosse ! J'ai dix-sept ans ! Dix-sept ! Pigé ?

Alicel profita alors de la confusion générale pour fuir à toutes jambes, esquivant habillement quelques mains qui voulurent l'attraper, la retenir. Les fameuses mains appartenaient à des curieux, qui s'étaient arrêtés pour admirer le spectacle. L'avantage de se faire coincer dans une allée marchande bondée comme celle-ci est qu'on peut facilement se fondre dans la masse, surtout lorsqu'on est de petite taille. La jeune fille se faufila donc entre les badauds, bousculant certains d'entre-eux sans s'excuser, et sema ses poursuivants assez facilement.
Bon sang, la journée avait pourtant si bien commencé ! La garçonne avait passé sa matinée à flâner entre les échoppes, à profiter des bonnes odeurs ambiantes et saliver à chaque fois que ses yeux rencontraient de la bonne nourriture... une belle balade, en somme ! Évidemment, elle n'était pas venue ici simplement pour paresser ou pour les beaux yeux des marchands à la criée mais bien pour délester les honnêtes travailleurs de quelques Berrys dont ils pouvaient se passer. Il lui suffisait de se montrer attentive, de repérer sacs mal fermés et portefeuilles dépassant légèrement de la poche avant de passer à l'action. La foule jouait en sa faveur. Hélas ! Il avait fallu que ce décoloré souriant la surprenne en train de faire les poches d'un passant et décide d'intervenir. Il ne pouvait pas garder ça pour lui, non ? Il faut croire que les gens ont tendance à se montrer héroïques quand ils pensent avoir affaire à de jeunes adolescents... Alicel était persuadée que ce bonhomme serait resté à sa place si elle avait été un homme grand et musclé avec une barbe et une grosse cicatrice sur la joue ! Parce que la barbe et les cicatrices, c'est bien connu, sont des symboles de virilité.

La demoiselle s'engouffra soudainement dans un dédale de ruelles et continua sa course folle jusqu'à ce qu'elle se sente hors de danger. Essoufflée, mains sur les genoux, tentant de reprendre sa respiration, la garçonne ne put s'empêcher de sourire. Il fallait avouer que se faire poursuivre par des passants brisait un peu la monotonie de sa vie actuelle et qu'une poussée d'adrénaline de temps en temps ne lui faisait pas de mal !
Il ne lui restait plus à présent qu'à dépenser son argent nouvellement acquis... et elle venait justement de trouver l'endroit le plus adapté pour ce faire ! Une vieille taverne, au beau milieu de ces ruelles peu fréquentables, portant le doux nom "À la bonne vautre". Après l'effort, le réconfort ! Quand bien même l'endroit ne semblait pas plus fréquentable que la ruelle sur laquelle il donnait. La garçonne, mains plongées dans les poches de son pantalon trop grand, entra donc dans le débit de boissons et attira, comme toujours, les regards des ivrognes... enfin, de ceux qui étaient encore conscients de leur environnement.
Les pauvres n'avaient pas l'habitude de voir des femmes fréquenter ce genre d'endroit malfamé ! Enfin, femme... tout est relatif. L'adolescente se dirigea donc vers le bar, s'installa sur un tabouret libre sous le regard amusé du barman et commanda :

       - Oï ! Du rhum !

Ah, le rhum ! La boisson des pirates, des vrais ! Le serveur, en train d'essuyer une choppe, regarda la demoiselle quelques secondes sans cacher son amusement et finit par lui expliquer, sans le moindre tact :

       - Désolé mais on ne sert pas les gamines ici, tu devrais rentrer chez toi !

Évidemment, le serveur pensait bien faire en essayant de renvoyer chez elle une fille qui lui semblait bien trop jeune pour fréquenter ce genre d'endroit... mais vous vous doutez bien que ce ne fut pas très au goût de notre demoiselle ! Ses sourcils se froncèrent et le rouge lui monta aux joues. Refusant de se laisser marcher sur les pieds plus longtemps, elle frappa du poing sur le bar et piqua l'une de ses colères habituelles.

Il est dit que, ce jour là, la bonne vautre fut très animée !

Je valide rang 2.

Validé rang 2 aussi. Quelqu'un pour lui mettre ses couleurs svp