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| Sujet: Mûjo Hinako [Terminé] Mer 22 Fév 2012 - 20:03 | |
| - Présentation du joueur IRL - Prénom : Delphine. Age : Vingt ans~. Homme/Femme: : Femme. Comment avez vous connu le foru : Recherche avec un groupe d’amis d’un bon forum ! Combien d'heures vous vous connectez par jour : Tout dépend de la charge de travail qui me sera assignée avec l’univ’… Tes Mangas préférés : Plein. Ton personnage préféré dans One Piece : Sanji o/ Ce qui t'as motivé à venir : Un BG riche, original, et une possibilité de créer presque sans limite. Tes expériences dans le domaine du Rp/JdR : Trop nombreuses pour être listées, mais disons que je rp depuis facilement sept ans. Hobbys : Lire, écrire, écouter de la musique, geeker, gribouiller et apprendre de nouvelles choses… (°^°)/ Autre(s) : Je vous prie d'excuser la lenteur avec laquelle j'ai rempli ma fiche ; mais je dois reconnaître que j'ai mis du temps à décider de mon personnage. J'espère que vous prendrez autant de plaisir à lire ma fiche que je n'ai eu à la réaliser, au final. Bonne lecture ♥ - Présentation du personnage - • Nom & Prenom : Mûjo Hinako. • Surnom (facultatif) : Hina, simple diminutif ; mais sans doute a-t-elle d’autres surnoms qu’elle ignore. • Age : 22 ans. • Race (Humain, Homme-poisson, Ange, Géant) : Humain. • Camp (Pirate, Marine, Chasseur de Primes, Révolutionnaire, Civil, etc.) : Pirate. • Orientation psychologique (bon, mauvais, indifférent, ...) : Indifférente. Hinako sait ce qu’elle veut, et fera tout ce qu’elle peut pour l’avoir. Si elle peut rendre service aux autres tout en se rapprochant de son objectif ; elle le fera. Au contraire, si cela va contre leur volonté, elle n’en aura cure et les ignorera royalement. S’ils l’attaquent, elle se défendra, évitant soigneusement de prendre leurs vies. Si, toutefois, ils ne lui laissent pas le choix… Elle n’hésitera pas à laisser le sang couler entre ses doigts fins. • Métier/Spécialité (obligatoire pour les pirates et les civils, facultatif pour les autres) : Capitaine... 8D). Actrice. • Pouvoir demandé (Fruit du Démon, Arme d'Exception, Techniques Spéciales comme le Rokushiki ou le Fishman Karaté) : Fruit du Démon ; le Fox Fox Fox no Mie, niveau 3, qui donne une forme hybride ou animale de renard à celui qui l’a mangé. • Rêve(s)/But(s) du personnage : Comme nombre d’individus ; la jeune femme souhaite retrouver le One Piece. Mais elle nourrit une ambition pour le moins particulière ; elle souhaiterait trouver tous les individus souffrant ou ayant souffert du rejet des autres pour établir un havre de paix couper du monde – du gouvernement…– et fonder sa propre puissance. Elle deviendra « La reine des pirates ». A noter que, si quelques beaux hommes pouvaient se joindre à son équipage…. • Code présentation [OBLIGATOIRE !!!!] : ◘ Description Physique : Si votre regard vient à se poser sur Hinako, il est fort à parier que vous allez être désarçonné. D’abord, et sans nul doute, parce la première chose qui va attirer votre attention sera une paire d’oreilles noire et touffue placée sur le haut du crâne de la jeune femme. Ensuite, comme pour vous confortez dans l’idée que ce que vous ne voyez n’est pas un vulgaire jouet en plastique, neuf queues au pelage clair vont se détacher de la fine silhouette que vous détaillez du regard, ondulant paisiblement avec une certaine grâce. Si vous regorgez de courage, et qu’ainsi, naturellement, vos yeux inquisiteurs remontent le long du corps de cette créature, vous rencontrerez deux yeux jaunes-mordorés. Enfin, si après tout ça, si tous ces détails ne vous effraient pas plus qu’ils ne vous dégoûtent ; vous remarquerez alors quelque chose d’une tout autre importance. En effet, Hinako est ce qu’on appelle familièrement « une bombe ».
Disposant d’une peau marmoréenne, dénuée du moindre défaut et d’une haute silhouette élancée, le corsaire répond aux critères de beauté « typiques ». Elle dispose d’un visage fin, marqué par deux lèvres charnues qu’elle a pour habitude de peindre de rouge. Son nez aquilin, à l’arête fine, lui confère un air innocent, tout à fait en contraste avec ses sourcils finement dessinés, qui lui donnent un air parfaitement mutin. Ses grands yeux en amandes sont cerclés de longs cils noirs, mais comme si cette noirceur n’était pas suffisante elle les souligne souvent d’un coup de pinceau. Son facies est encadré d’une longue chevelure d’ébène, lisse et volumineuse, qui retombe avec volupté jusqu’à ses fesses. Sans doutes ses cheveux sont-ils un peu trop longs, la jeune femme en a conscience ; cependant, elle ne peut se résigner à les couper – ils sont une fierté pour elle, le fruit de longues années d’entretien. Aussi en attache-t-elle une partie, qu’elle noue à l’aide d’un cordon rouge vif, assorti aux vêtements qu’elle porte. Ces vêtements en question sont un bustier rouge, qui souligne la finesse de sa taille et la rondeur de son exquise poitrine, ainsi que des pans de soie blanche moulant ses hanches larges, laissant apparaître ses longues jambes galbées. ◘ Caractère & morale : Hinako est une jeune femme ordinaire ; elle ne cache aucun trouble comportemental, et n’est pas particulièrement originale. Elle n’a pas de grosses pulsions meurtrières, n’est pas obsédée par un seul détail ; elle est parfaitement saine. Même si elle possède, évidemment, des détails qui lui sont propres. Par exemple, elle dispose d’une aptitude à réfléchir certainement bien au-delà de celle des autres. Elle est intelligente, maligne, et sait très bien tirer profit de ses avantages physiques pour obtenir ce qu’elle veut.
Cela mis à part, la jeune femme possède un fort caractère ; elle est plutôt « grande-gueule ». Elle ne se sent absolument pas gêner à l’idée de clamer haut et fort ce qu’elle pense, même si cela doit blesser son entourage, ou lui attirer des railleries. Après tout ; en tant que femme-capitaine, il faut savoir se faire entendre et respecter. C’est sans doute pour cela que, exubérante, elle ressent le besoin presque maladif de signifier sa présence en parlant, critiquant, et surtout – avec un grand sourire narquois sur le visage de préférence – en partageant son cynisme habituel avec les autres – ou contre les autres ; c’est à vous de voir…. Oui, en somme, la Femme-Renard est arrogante, et a un œil excessivement critique. Consciente de sa beauté, de ses atouts, elle se complaît à jouer le rôle d’une jeune femme encore naïve, excessivement enjôleuse. Même si elle reste fondamentalement quelqu’un de juste, qui ne blâmera pas sans raison valable.
Il est sans doute bon de savoir que ce caractère envahissant constitue pour Hinako une sorte de barrière. Un bouclier qu’elle a bâti de ses mains de longues années durant, pour se protéger. Victime durant sa jeunesse de railleries, mise à l’écart, la demoiselle décida en effet de se créer une personnalité de toute pièce, en réponse à l'enseignement reçu de ses parents. De cette façon, elle est certaine de ne plus recevoir d’attaque personnelle, de ne plus être le bouc émissaire d’un mépris trop facilement lancé. A l’exception de deux individus en vie, personne ne sait réellement ce qui se cache en elle. ◘ Histoire : ♪♫♪ ♠ Hinako naquit quatre ans avant la grosse période de troubles engendrée par luffy et ses compagnons pirates. Ses parents, des gens fort sympathiques et généreux, exerçaient tous deux le métier d’acteur itinérant ; c'est-à-dire qu’ils maîtrisaient les arts du spectacle. Eux qui, d’ordinaire, voyageaient sans jamais se sédentariser, trouvèrent refuge sur l’île où leur enfant vit le jour, l’île du théâtre (Gekijô 劇島). Masao et Miyako Fujiwara, respectivement le père et la mère de l’enfant, considérèrent cette naissance en un tel lieu comme un signe divin : leur fille serait certainement la meilleure actrice du monde. Ils escomptaient d’ailleurs tout mettre en œuvre pour cela : c'est-à-dire qu’ils allaient lui transmettre leur savoir et prier au temple local à chaque nouveau lever du soleil. Ce temple était réputé dans les environs pour être, au-delà du sacré, excessivement curatif. Voyez-vous, un fruit laissé par les dieux se trouvait là, à la vue de tous ; et on disait que respirer son parfum sucré permettrait de guérir n’importe quelle maladie ; voire même d’attirer la chance. ♠ ♠♠ Hinako grandit ainsi paisiblement sous l’aile protectrice de ses parents, qui se dévouaient tout entier à son éducation. Miyako, une magnifique jeune femme aux longs cheveux noirs et à la peau de pêche, se chargea de l’éducation dite « intellectuelle » de sa fille. Elle lui apprit consciencieusement la lecture, l’écriture, et bien entendu, la parole. C’est avec joie que les deux acteurs réalisèrent que leur fille était précoce, qu’elle retenait avec une aisance déconcertante tout ce qu’on lui enseignait. Ainsi, lorsqu’elle atteignit l’âge de deux ans, son père se chargea de son entraînement artistique ; il lui apprit les rudiments de la danse et du chant, la faisant s’exercer de manière très régulière. Un peu trop sévèrement peut-être ; mais, en tout cas, la fillette ne semblait pas en souffrir. Elle semblait même y prendre un plaisir certain. Deux années se déroulèrent ainsi, Hinako partageant son temps entre les longues heures d’apprentissages et quelques courts moments de répits où elle pouvait s’amuser dans le village, sous l’œil aguerri d’un de ses parents. Elle « rencontra » à cette période un enfant qui se révélerait être, par la suite, l'un de ses plus fidèles amis. ♠♠
♠♠♠ Les choses commencèrent à devenir plus compliquées à l’instant où la conjoncture sociale s’étiola. C'est-à-dire lorsque la petite fille aux longs cheveux noirs fêta ses quatre printemps. Des rumeurs circulaient, venaient semer le doute et l’angoisse dans chacun des foyers des îles de West Blue. On pressentait le chaos arriver ; on pressentait la guerre. Les familles commençaient à faire des réserves, et, petit à petit, les commerces subissaient des taxes de plus en plus fortes ; et bientôt l’angoisse et la peur s’infiltrèrent parmi les Hommes. La famille Mujô ne dérogea par à la règle générale ; Masao et Miyako, dont la jeunesse et la fougue s’étaient faites dérobées par le temps, rencontrèrent de nouvelles difficultés économiques : les représentations s’amoindrissaient de jour en jour. Leur situation, pourtant confortable, se détériora bien vite. La misère les guettait, si bien que Masao dut mettre de côté son talent scénique pour retourner au métier auquel son propre père l’avait formé jadis : celui de pêcheur. Embarquant sur le modeste chalutier qu’il avait délaissé pendant des années, il quittait sa famille tôt le matin et rentrait tard le soir, maigre pêche en poche, qu’il vendait tant bien que mal. Cette situation dura encore quatre longues années. ♠♠♠
♠♠♠♠ Puis, comme il est bien connu qu’un problème n’arrive jamais seul, la violence fit son apparition sur la petite île. La guerre avait été déclarée entre les pirates et le gouvernement depuis quelques temps déjà, et plusieurs petits groupuscules de pirates, désireux d’étendre leur maigre pouvoir, partaient à la conquête de leur île. Plusieurs fois, l’île du théâtre dut repousser des assauts violents, dans le but de maintenir leur indépendance et surtout de défendre le Fruit Sacré. A chacune de ses tentatives, les femmes et les enfants allaient se réfugier dans le petit temple, tout au fond de l’île, attendant avec angoisse que quelqu’un vienne les chercher, priant pour qu’on ne pille pas leurs maigres réserves. Et si les époux, les fils, les grands frères ; si tous ces gens trouvaient la mort face à des pirates dangereux ? Si on saccageait leur île ? Si on brûlait leurs maisons ? L’inimaginable, sans doute, se produirait. Bien évidemment, vous vous en doutez, l’inimaginable se produisit. Des pirates parvinrent à percer la défense masculine et s’introduisirent dans le temple où toutes les femmes étaient réfugiées. Alors qu’ils allaient se saisir du fruit, Hinako, âgée de 10 ans, décida de le protéger de ces vilains personnages : elle saisit le fruit entre ses doigts fins et l’avala promptement, sous le regard horrifié de tous les protagonistes. Presqu’aussitôt, la fillette se transforma en un renard aussi blanc que la neige. Certainement autant effrayée que les brigands venus piller, la fillette s’enfuit plus profondément dans l’île, victime d’une profonde panique. Elle s’était transformée en renard ! ♠♠♠♠
♠♠♠♠♠ Bien sûr, elle finit par rentrer. Peu de temps après, sous les conseils avisé du responsable d'un sage homme, Hinako parvint à reprendre une forme humanoïde, mais, depuis cet incident, neuf queues et deux oreilles poilues restent accrochées à elle. Comme si elle avait été punie par le Céleste. Elle perdit sa joie de vivre. D’abord, parce que son ami d’enfance et le père de ce dernier avaient disparu pendant l’attaque ; et, ensuite, parce qu’elle était devenue le souffre douleur des autres habitants. Tant pour sa forme hybride que pour sa soit-disant responsabilité dans l’invasion des pirates : en effet, même s’ils n’avaient pas eu le Fruit, les bougres avaient décidé d’établir sur cette petite île autrefois joviale leur QG. Les années passèrent ainsi, et la jeune fille, qui se devenait petit à petit une jolie jeune femme, était toujours victime de violentes railleries de ses pairs. Si elle n'était pas soutenue par ses parents et les vils pirates étrangers, elle aurait probablement perdue la raison. Les corsaires, s'ils l'avaient maudite lorsqu'elle avait englouti le fruit, s'était pris de sympathie pour elle, parce qu'elle se montrait forte et déterminée malgré la haine ambiante à son égard. Comme un cercle vicieux, plus elle grandissait, plus les méchancetés se voulaient blessantes, plus elle se sentait blessée par la bassesse humaine et plus elle se rapprochaient des pirates. Eux-seuls, insolents et indifférents à la vie des Locaux, semblaient au final avoir un cœur. Ainsi, contre toute attente, et après une longue discussion avec l'un d'entre eux, Hinako annonça à ses parents qu’elle allait devenir pirate. Elle venait de fêter ses dix-huit ans.♠♠♠♠♠
« Papa, Maman. Je sais que vous voulez pour moi une riche carrière d’actrice ; mais ce n’est plus possible. Et puis… Je ne veux pas rester sur cette île peuplée de personnages aussi mesquins. Je veux faire comme ces pirates… Enfin, maintenant qu’ils sont installés je veux dire. Je veux vivre ma vie, avoir des amis, établir une île paisible qui sera mienne ! Vous viendrez vous installez sur cette île quand je serai la Reine des Pirates ! »
♠♠♠♠Ses parents la prièrent de renoncer mais, après cette annonce, Hinako s’enfuit. Elle déroba le petit chalutier de son père, et navigua quelques jours, avec difficulté. Elle arriva avec grande-peine sur une île mercantile – Uribasho - dans un état effrayant. Elle avait soif et fait ; mais elle fut surtout éblouie par toute cette nouveauté. Des pirates, des marchands, des gens ordinaires ; une foule d’individus inconnus se croisaient, échangeaient, vendaient. Tous, malgré quelques regards insistants à son encontre, semblaient ignorer son existence ! Gonflée de confiance à l’idée d’être acceptée, la jeune femme s’introduisit dans un lieu qui lui parût alors sympathique. Il s’agissait d’un bar, une sorte de point de rencontre pour les corsaires, et, son entrée déclencha un silence royal, ponctué de quelques ricanements. Toutes sortes d’individus se trouvaient là, des jeunes, des vieux, des gens aussi étranges qu’elle. Un large sourire étira ses lèvres rouges. Lorsque, moqueurs, les hommes aguerris lui demandèrent qui elle était et qu’elle répondit, de but en blanc « La Reine des pirates », elle déclencha l’hilarité générale. On lui offrit à boire, et elle fit la connaissance de personnages loufoques et amusants.♠♠♠♠
♠♠♠Elle rencontra notamment un homme d’un certain âge qui, un peu trop amouraché des femmes, fut charmé par sa spontanéité et décida de la prendre sous son aile. « Tu me rappelles ma fille » lui disait-il souvent, avant de rire à gorge déployée. Il fut pour elle un mentor. Dénommé Ritsu, il transmit en deux ans à la jeune femme pratiquement tout ce qu’il savait. Il lui apprit à se battre, à lire une carte marine, à conduire un navire. Vivre sous l'enseignement de cet homme, qu’elle considérait comme son grand-père, lui permit de gagner en maturité, en confiance, et même en expérience. Elle devint, en somme, une femme accomplie, et ce malgré ses neufs queues et ses oreilles touffues. Cette paix éphémère qu’elle avait réussi à trouver aux côtés de Ritsu s’effondra hélas bien vite.♠♠♠
♠♠Alors que la lune était haute dans le ciel, baignant la grande ville d’une lumière blanche, la Marine accosta. Allongée dans le petit chalutier de son père, en train de lire quelques fabuleuses histoires dans un vieux livre qu’elle avait gardé de ses parents, Hinako entendit des hurlements de haines et des coups de feu. Apeurée, la jeune femme tendit une oreille curieuse et comprit bien assez vite que ces hommes en uniformes étaient venus arrêter – voire éliminer – ses amis. Toujours aussi téméraire qu’à l’époque, elle s’élança en direction du bar habituel, et fut surprise par ce spectacle ensanglanté. Son mentor était allongé, là, juste derrière des hommes qui prenaient d’assaut le bâtiment. Elle s’approcha de lui, chancelante, et souleva son buste ensanglanté. Un sourire et quelques murmures plus tard, le vieillard rendit l’âme, laissant là une femme-renard hors d’elle-même. Un hurlement rauque s’échappa d’entre ses lèvres rouges, tandis qu’elle s’élançait, inconsciente, dans la bataille. Elle remua ciel et terre, fit tomber quelques hommes, et, finalement, fut arrêtée. ♠♠
♠ On l’emmena dans le somptueux navire de la marine, et on l’interrogea avec une certaine violence. Lorsqu’elle se présenta en tant que «Mûjo Hinako, reine des pirates », on ne se moqua pas d’elle. Avec ses oreilles pointues, ses yeux jaunes, ses canines acérées et ses neuf queues, elle avait l’air crédible. On ne se douta pas une seule seconde que "Mûjo" était un pseudonyme qu'elle avait choisit, parce qu'il signifiait "impermanence". Lorsque le navire arriva à destination, en Prison, on la jeta sans ménagement au cachot. Seule dans une cellule sombre, la jeune femme tournait comme un lion en cage. Elle ne pouvait pas admettre qu’elle allait moisir ici jusqu’à la fin de ses jours ou jusqu’à une exécution. Elle avait bien raison : elle rencontra un homme de la Marine, un médecin, qu’elle parvint non sans peine à ranger à son côté. Après avoir réfléchi ensemble un certain temps, les deux individus volèrent un navire et s’enfuirent. Le plan qu’ils avaient orchestré avait fonctionné, certainement plus par miracle que par talent. Il allait l’aider à accomplir son rêve ; elle allait devenir la reine des pirates. ♠ • Exemple de post RP : La lune était haut-perchée dans le ciel, et, Hinako, comme à son habitude, était allongée sur le pont du modeste chalutier de son père. Un livre entre les mains, elle lisait l’histoire de la princesse Kaguya, enfant des dieux. Absorbée par cette histoire fantastique, elle ne se rendit pas immédiatement compte que, silencieusement, plusieurs navires accostaient à côté de son bateau. Des bruits de pas, cadencés, firent trembloter ses oreilles poilues. Elle referma doucement le livre poussiéreux qu’elle avait entre les doigts et, discrètement, jeta un regard sur la plage. Des hommes, armés de sabres et de fusils, s’avançaient prudemment vers le cœur de la ville. Que voulaient-ils ? Qui étaient-ils ? En deux ans de vie sur l’île d’Uribashô, Hinako n’avait jamais vu ces étranges personnages. Ils ne lui inspiraient d’ailleurs rien de bon. Se relevant doucement, la jeune femme entra à l’intérieur de la petite cabine et rangea son livre sur une étagère. Elle s’assit sur le vétuste matelas poussiéreux et regarda la photo de famille qui était accrochée sur le mur. Sa mère, son père et elle, beaucoup plus jeunes, avaient un large sourire. Ils étaient heureux d’être ensemble, malgré les difficultés. Ils s’aimaient.
« Deux ans… Deux ans que je ne vous ai pas vus… Mais, vous comprendrez un jour…» Alors que l’hybride était plongée dans ses pensées, plusieurs coups de feu retentirent. Elle sursauta et retourna en toute hâte à l’extérieur. A n’en pas douter, une bataille venait d’éclater au centre-ville. Il était impossible pour la jeune femme de rester inerte et de faire la sourde oreille ; elle savait pertinemment que des gens risquaient leur vie. Rapidement donc, elle s’élança, plus vive que le vent, là d'où les bruits semblaient émaner. Alors qu’elle arrivait au but, elle vit se dessiner dans la pâle clarté de la lune plusieurs silhouettes menaçantes, qui tiraient à bout-pourtant. Ils vociféraient des menaces, hurlant de se "rendre à la Justice". Ainsi, ces hommes faisaient-ils partie de la Marine… Arquant un sourcil intrigué, la jeune femme s’accroupit et s’abrita derrière un mur. Pouvait-elle aider tous ses amis, piégés à l’intérieur... ? Devait-elle se jeter à corps perdus dans la bataille... ?
« H…Hinako… » Un râle, discret mais audible pour ses oreille au sens surdéveloppées, attira son attention. Allongé par terre, là, à l’ombre d’un étalage de marché, se tenait son mentor, Ritsu-sama. Aussi discrète que rapide, elle alla se glisser à son côté, prenant entre ses bras fins le buste si massif de l’homme. Elle l’observait, de ses yeux jaunes, et ne put réprimer un frisson d’effroi. Ses cheveux grisonnants retombaient tristement sur son visage trop terne. Un peu de sang coulait à la commissure des lèvres charnues du vieillard, mais ce n’était rien comparé à la quantité de sang qui roulait de son torse. On lui avait tiré dessus à bout portant. Des larmes commencèrent à jaillir des yeux de la jeune femme.
« Non… Ne pleure pas. Je savais que… Cela arriverait un jour… S’il te plaît… » l’homme tourna difficilement la tête sur le côté, et toussa deux fois. Un long râle s’échappa avec difficulté de ses poumons. En dehors de ce souffle macabre et de ses murmures, Hinako n’entendait rien. Plus faiblement encore qu’auparavant, l’ancien Pirate murmura ses ultimes paroles « Vis ton rêve. .. » La tête de son aîné tomba délicatement sur son épaule, tandis que toute vie venait de quitter son corps. Bouleversée par la haine et la colère, la jeune femme posa doucement la dépouille sur le sol et se redressa de toute sa hauteur. Elle rejeta sa tête en arrière et émit un hurlement long, plaintif et puissant. Pour la première fois de toute sa vie, elle se sentait en colère. Inconsciente du risque qu’elle prenait, et même du fait que son hurlement l’avait localisée aux yeux de l’ennemi, elle bondit sur le garde le plus proche et l’assomma avec violence contre le sol. Elle se battit aux côtés de ses camarades, de ces hommes qui s’étaient moqués d’elle deux ans plus tôt, avant de l'accepter pour ce qu'elle était. La lutte dura toute la nuit, et si elle n’avait tué personne – se contentant de les faire sombrer dans l’inconscience, elle restait du côté des perdants. Du côté des méchants. Elle se débattit, mais fut tout de même faite prisonnière – sans doute allait-on l’emmener en prison, l’interroger pour retrouver le capitaine du groupuscule présent ce soir-là, et l’exécuter par la suite. Mais ça n’avait aucune importance. Son mentor était mort. Elle n'était plus rien.
Terrée dans un mutisme résigné, Hinako attendait, dans la cellule du navire de la Marine. Cela faisait un peu plus d'un jour qu’elle était enfermée avec deux hommes, et elle se contentait de regarder à travers le hublot les flots bleus de l’océan poursuivre leur danse frénétique. Quoi qu’il se passe, la terre ne cesserait jamais de tourner. Elle n’était qu’une goute d’eau dans toute cette immensité aqueuse. Devait-elle pour autant renoncer à ses rêves ? Devait-elle avouer qu’elle n’était qu’une gamine capricieuse qui ne supportait pas la solitude ? Elle mordit sa lèvre inférieure, laissant s’échapper une goutte de sang, qui roula, roula lentement jusqu’à sa poitrine. Un garde vint chercher un des deux hommes, et le ramena quelques heures plus tard, salement amoché. Elle le décrivit du regard, froidement, ne transmettant aucune émotion ; même si à l’intérieur, elle était horrifiée. L’avaient-ils… Torturé pour avoir des informations ? Ils emmenèrent le deuxième prisonnier, qui se débattit. Il revint à son tour, deux heures plus tard, dans un état outrageusement normal. Visiblement, il s’était montré plus coopératif que son camarade. Elle le fusilla du regard en sortant, puis suivit calmement les hommes, ondulant sensuellement ses hanches. Les hommes aiment les femmes.
Une nouvelle salle se dessina sous ses yeux ; on lui fit signe de s’asseoir sur la chaise placée en son centre. Docile, l’apprentie-pirate s’exécuta et croisa ses longues jambes. Elle glissa une main dans ses cheveux, humidifia d’un coup de langue ses lèvres, et plongea son regard mordoré dans celui de son interlocuteur.
« Qui êtes-vous ? » « Directe, comme question. J’aurais préféré un bonjour. Ou quelques simagrées. » On lui adressa un coup sur le crâne. En plus, ils n’avaient pas le sens de l’humour... La jeune femme coucha ses longues oreilles en arrière, et lâcha un long soupir. « Je suis Hinako…. » Elle ne pouvait pas donner le nom de ses parents, ils risquaient d’avoir des ennuis. Que pouvait-elle dire… ? Qui était-elle… ? Elle releva finalement ses oreilles, confiante. C’était-simple, il le lui avait dit. Elle devait vivre son rêve. « Mûjo Hinako. La reine des Pirates. »
Elle adressa un large sourire à son interlocuteur, dévoilant ses canines légèrement pointues. Elle soutint même son regard, agitant ses neufs queues. Le souvenir, brûlant encore, des rires adressés à son encontre, lorsqu’elle s’était présentée en tant que tel, fit monter en elle une angoisse certaine. Toutefois, elle fut bientôt rassurée.
« Ramenez-la dans sa cellule, on verra avec elle demain, quand on sera arrivée en prison. » Victorieuse. Elle se sentait victorieuse. Elle avait fait son premier pas vers son objectif ; restait maintenant… Tout le reste à accomplir. |
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