Il ne peut en rester qu'un... ou pas!

Ame Town, île du Nouveau Monde sous la gouverne du Yonkou Morgan, mais plus important, île où se trouve nos deux amis, Elya et Aquila, ainsi que quelques soldats. Que font-ils ici ? Si seulement ils le savaient ! Mais ce n'est pas tout ! Ils sont séparés...
Retrouvons Aquila, seul, inconscient, sans arme mais avec ses vêtements (désolé mesdemoiselles), en bas d'une falaise, avec les pieds se faisant chatouiller par le va-et-vient des vagues, et la pluie tombant sur le reste de son corps. Quand tout à coup...

"Ho, ma tête... Mais putain, qu'est-ce qu'il s'est passé, encore ?"

- Flashback -

Le Hagane partait de Hunah en direction du QG de New Marine Ford, afin que ses soldats prennent du repos et Aquila, des vacances. Quoique, partir en vacances avec Elya et Maria, est-ce vraiment des vacances ? Dans tous les cas, le navire de la Marine si bien connu par sa coque noire, fendait les flots en direction du QG.
Une journée et demie plus tard, la destination tant désirée, après plus d'une année en campagne de guerre, était en vue.

"Le QG est en vue, Vice-amiral !"

"Très bien ! Prévenez-les qu'on arrive."

"A vos ordres !" Aussitôt, l'officier de pont courut en direction d'un denden mushi et passa l'appel comme quoi le vaisseau Immortel et son équipage rentraient à la maison. La réponse du QG fut aussi très joyeuse dans l'intonation de sa voix en répondant :

"Hagane, c'est bien vous ! Content de vous revoir. Bon retour parmi nous. Votre quai vous attend. Je préviens les familles tout de suite."

Une heure après le coup de denden mushi, le navire accostait à quai et, jetait l'encre en laissant sortir une vague contrôlée de soldats, équipés de leur bagage et de leur teint brimé par la fatigue de la guerre et le vent marin.
Aquila ne faisait pas exception, si ce n'est qu'il fermait la marche derrière Elya et Maria, comme le voulait la coutume où le capitaine quittait en dernier le navire. Sur le quai, le forgeron eut une surprise, Jo', le charpentier en chef, était là pour voir l'une de ses œuvres mais surtout pour voir dans quel état Aquila l'avait mis. A peine, leurs regards se sont croisés que le charpentier commença à engueuler le Vice-amiral comme si c'était un simple matelot, tout juste engagé. Fallait dire que pour lui, c'était comme le privé de nouvelles d'un de ses enfants. Mais en inspectant vite fait le navire, il vit qu'il était en pas trop mauvais état et qu'il n'avait pas grand chose à faire dessus. Puis, se tournant dos à Aquila, Jo', d'une voix ému mais ne voulant pas le montrer, déclara :

"En tout cas, bon retour au bercail, fiston ! Va vite voir le vieux, je crois que tu lui manque aussi... Pendant ce temps, je vais mettre une équipe sur le Hagane tout de suite. Aller ! File te reposer !"

"Hmm... Ca fait du bien d'être de retour. Merci pour tout, Jo' !"

Puis Aquila s'éloigna de Jo' et de son navire pour rejoindre ses quartiers. Entrant dans la partie réservée aux Immortels, Aquila alla, comme à son habitude, s'asseoir dans le même salon qu'avant et prit la même place. Comme quoi, malgré le fait que le temps passe, les habitudes demeurent.
Une fois assis, Aquila était complètement détendu. Ses bras était ballants, sa tête renversée vers l'arrière, le regard dans le vide, prêt à se fermer sous le poids d'une fatigue et d'une tension qui se relâchait. Puis, c'est le drame : Aquila s'endormit sans rien y comprendre quoi que ce soit. C'est trois heures plus tard qu'il se réveilla grâce à Maria, qui était venu le secouer car on aurait dit un SDF avec la dégaine qu'il avait. Le pauvre "Onii-chan" avait même un filé de bave qui avait coulé de sa bouche. Seulement, voyant l'heure, Aquila sursauta, voyant son retard, puis parti en direction de sa chambre, pour y balancer son bagage et poser ses armes. Ensuite, il piqua un sprint-Soru dans les couloirs de New Marine ford jusqu'à ce qu'il soit devant le bureau de l'Amiral en Chef, son mentor, à savoir Godwrath D. Alexander.
Là, Aquila se rhabilla de manière à être aussi propre et tirer à quatre épingles qu'un James Bond entrant dans le bureau de M.
La secrétaire de l'Amiral en chef, voyant un Aquila aux allures de gentleman, utilisa son denden interphone pour prévenir qu'une personne longuement désiré était là pour lui. L'entendant râler à travers l'appareil, Alexander donna l'autorisation à cette personne d'entrer. Toquant à la porte, et entrant, c'est avec surprise que le chef suprême des Immortels vit son bras droit entrer dans son bureau, après plus d'un an d'absence.

"Aquila, mon enfant ! Enfin, tu es de retour."

Alexander se leva de son fauteuil et alla contempler l'homme qu'il avait recueilli en tant que personne abandonné de tous, guidé que par la vengeance d'un être disparue, nourrie par la haine de la classe pirate et de leurs méfaits atroces. Maintenant, il avait en face de lui un homme qui savait se maîtriser et qui ne faisait pas couler le sang inutilement mais au nom de la Justice divine et du Katsujinken, le poing qui sauve.
Aquila, lui, vit un Alexander dont le temps semblait passer à travers lui. Certes, ses cicatrices de guerres étaient bien visibles, mais il avait toujours son vieux manteau grisâtre et son regard de glace derrière ses petites lunettes rondes. De lui, dégageait un charisme non éteint par l'âge mais plutôt renforcé par la volonté et le désir de rendre ce monde meilleur.

Les deux hommes s'installèrent et discutèrent pendant très longtemps, si bien qu'au lendemain matin, alors que le soleil se levait sur la baie de New Marine ford, Alexander et Aquila se trouvait sur le balcon du bureau de l'Amiral en Chef, Alexander, face à la baie, et Aquila, appuyait dos contre la rambarde, tout deux détendues. D'un coup, Alexander poussa un profond soupir et se mit à serrer ses mains sur la rambarde, puis déclara d'un ton désolé :

"Aquila, mon fils, je sais que tu viens de rentrer d'une mission éprouvante mais je suis inquiet. Les yonkou commencent à bouger chacun de leur côté mais personnes n'arrivent à savoir ce qu'il se passe. De toutes les personnes que je connaisse, tu es la seule en qui je peux faire confiance. C'est pourquoi j'aimerais que tu ailles y jeter un œil, pour moi. Je comprendrais que tu refuses, pour tes hommes. Mais j'ai un mauvais pressentiment et je le répète, t'es le seul en qui j'ai confiance..."

Aquila se releva et s'étira avant de s'accouder à la même rambarde qu'Alexander pour lui répondre :

"Je vois... Pas de repos pour les braves, hein ? *Posant sa tête sur ses bras, regardant le sol, il continua* Ils risquent de ne pas aimer ça, surtout leurs femmes... mais je vais voir ce que je peux faire. Dans tout les cas, faut qu'on y aille. Laissez-moi au moins deux jours. Les yonkous ne vont pas partir en guerre contre le Gouvernement Mondial demain, n'est-ce pas ?"

"Non, en effet ! Mais prend garde à toi, Je ne sais pas ce qu'ils trament et le Cipher pol non plus..."

"J'en prends bonne note. Sur ce, je dois vous laisser. J'ai une mission à préparer. *Aquila se releva et commença à partir en direction de la sortie du bureau* J'espère qu'on se reverra et qu'on rediscutera ensemble, Père !"

"Ne t'inquiète pas, mon fils. Si ce n'est pas dans ce monde, ça sera dans l'autre. A bientôt !"

Sur ces mots, Aquila quitta Alexander pour se faire une fraîcheur dans sa chambre et, en suite, appeler tous ses soldats et leurs familles, afin de les mettre au courant de la situation. Bien évidemment, beaucoup soupirèrent. Des femmes et mères de familles commencèrent même à pleurer face à la nouvelle. Mais Aquila rajouta ceci :

"On part dans deux jours. Je vous laisse le choix de venir ou pas. Je vous ai privé de votre famille pendant plus d'une année, je comprendrais que vous refusiez cette mission pour profiter de votre famille. Aucune sanction ne sera prise, ne vous inquiétez pas. Je vous attendrai à l'aube du deux jours, sur le Hagane. Merci."

Aquila profita de la journée pour se reposer, réviser ses armes et faire un bilan de santé. Bien évidement, il fut apte au service. En même temps, avec une médecin/sœur dans l'équipage, il ne pouvait en être autrement. Le lendemain, Aquila se plongea dans les dossiers concernant le Nouveau Monde, et les dernières activités connues des Yonkou, par le Gouvernement Mondial. Treno se trouvant plutôt tranquille, ce n'était pas vraiment là qu'il fallait chercher. Cependant, il lut que l'île de Kane Burg se tenait plutôt tranquille. Pour une île appartenant à un Yonkou, ce n'était pas vraiment normal, ou alors le Yonkou est en vacances... Sachant qu'il devait commencer ses investigation quelques parts, Aquila décida que l'équipage commencerait par Kane Burg.

A l'aube du deuxième jour, Aquila se trouvait avec Maria et Elya sur le pont du Hagane, et attendait patiemment la venue de ses soldats. Au début, personnes ! Ca commençait bien. Mais au bout d'une dizaine de minutes, l'équipage entier arriva en une seule vague. Voyant cela, Aquila était à la fois ému et fier de son équipage Immortel. Aquila s'inclina devant l'assemblé et les remercia pour leur dévotion envers la cause, mais un soldat répondit que c'était normal, que les Immortels était une famille soudée. Un autre ajouta que lui, aurait bien aimé rester mais c'était sa femme qui l'avait foutu à la porte. A croire que sa femme avait plus le sens du devoir que lui. Et un dernier conclut pour un :

"De toutes façon, on ne peut pas vous laisser seul, tous les trois ! Vous êtes capable de vous chamailler au moment crucial et faire capoter l'opération. On se doit de vous surveiller !"

A cela, un éclat de rire commun se fit entendre, et le forgeron devient aussi rouge qu'une pivoine. Comme si c'était une habitude pour Aquila, Elya et Maria de se chamailler pour un "oui" ou pour un "non"... Disons plutôt qu'ils expriment leur désaccord de manière expressive.
Une heure après, le Hagane quittait son port d'accostage pour prendre la direction de la mer la plus dangereuse du monde : le Nouveau Monde.

Deux jours de navigation plus tard, Aquila et son équipage se trouvèrent au large de Kane Burg, à surveiller les côtes. Ayant fait plusieurs fois le tour de l'île sans rien trouvé de suspect, pas même un coup de canon en leur direction, Aquila décida d'y aller avec un petit contingent et effectuer des recherches sur place. C'est ainsi qu'Aquila partit en compagnie de sa Reine et de quatre soldats armés de fusil et d'un sac de provisions, dans une chaloupe en direction d'une plage de Kane Burg. Une fois à destination et, la chaloupe sécurisée, le petit groupe partit en direction de l'épaisse forêt qui dominer l'île. En aucuns cas, Aquila savait que la véritable île et ses habitants se trouvaient sur une autre île se trouvant à plusieurs dizaines de mètres sous la surface. La seule chose de "voyante" sur cette île, était le volcan qui fumait en continue, crachant de temps en temps des fumerolles dont les odeurs sentaient plus ou moins l'œuf pourri, à cause du soufre.
La nuit tombant, Aquila décida de dormir sur place dans une petite clairière, à l'abri des vents nauséabonds de l'île. Après avoir mangé sa ration, tout le monde s'endormit sur ses deux oreilles, tout en se relayant toutes les deux heures.

Alors que tout se passait bien et que le soldat de garde luttait tant bien que mal contre un sommeil de plus en plus pesant, plusieurs grenades firent leurs apparitions au milieu du campement dégageant un gaz soporifique. Donnant l'alerte, tout le monde se réveilla mais vu la quantité de gaz déjà inhalée, le petit groupe n'eut pas mit longtemps avant de s'effondrer par terre soit arme à la main pour se défendre, soit avec un mouchoir pour éviter de trop respirer les gaz, ou encore avec un denden mushi voulant prévenir le Hagane de l'attaque.
Au bout d'un moment, plusieurs personnes sortirent de l'ombre pour voir leur butin. Ces personnes n'étaient autres que des pirates.

"Dis donc, dis donc, dis donc ! Regarde ce que nous avons là !"

"Ouais, c'est le Morgan qui va être content."

"Mais c'est que ce n'est pas de la mauvaise marchandise, là, dis donc !"

"Va falloir qu'il les utilise pour son jeu sur Ame Town."

"Pour sûr ! Aller, on les embarque, dis donc !"


C'est ainsi qu'on retrouve notre fine équipe de six éparpillés sur l'île d'Ame Town. S'ils savaient ce qui les entendaient...

Savoir où on est et savoir ce qu'on fout là sont deux questions différentes, puisqu'elles amènent à une réponse différente. C'est ainsi qu'Elya pouvait comprendre qu'elle avait le droit de poser ces deux questions. Éloignée des autres, elle savait que quelque chose de mauvais allait se dérouler, surtout qu'elle n'avait plus Snake autour d'elle. Alors qu'elle discutait avec Aquila il n'y a pas si longtemps, ou bien l'ignorait par certaines fois, la Reine d'Hunah n'avait rien vu venir... Et était très vite tombée dans les pommes. Personne ne comprit ce qu'il avait bien pu se passer. Et le lieux dans lequel ils se trouvaient n'indiquaient en rien. Puis Elya remarqua qu'elle était seule... Et ce fut le désastre complet dans sa tête.

« Où sont-ils tous passés ?! »

En effet, ils avaient tous disparu de la circulation, même Aquila qui était censé être son garde du corps ! Alors là, ça sentait vraiment, mais vraiment mauvais pour le futur. S'il avait été tué... S'ils étaient déjà tous morts ? Sur le coup, la Reine n'arrivait pas à l'imaginer physiquement. Mai moralement et mentalement, ceci la tourmentait au plus haut point. Puis, une voix raisonna au loin. Une voie émanant des Den Den Mushi haut parleurs. Il s'agissait de la voix typique d'un présentateur de télévision, si cette voix existait bien sûr. En tout cas pour Elya c'était cela. A part si ce n'était pas celle du type qui vous annonce un cirque ou une course de Monster Trucks sur la plage. Le volume, lui, allait rendre sourd pendant un petit moment.

« VOUS ÊTES TOUS RÉVEILLÉS ! AUJOURD'HUI GRANDE NOUVEAUTÉ POUR NOS SPECTATEURS ! AUJOURD'HUI NOUS N'ALLONS PAS VOUS OFFRIR UN SIMPLE CARNAGE ! MAIS BIEN PLUS ! CHAQUE CONCURRENT POSSEDE UN NUMÉRO ! CHAQUE NUMÉRO EST PRÉSENT DEUX FOIS SUR L'ÎLE ! VOUS AVEZ COMPRIS ? OUI C'EST CELA ! CHAQUE PERSONNE DEVRA SE BATTRE A MORT CONTRE CELUI OU CELLE QUI PORTERA LE MÊME NUMÉRO ! »

Elya frissonna un moment... Comment pouvaient-ils faire cela pour s'amuser ? Et puis... Contre qui allait-elle tomber ? Elle n'espérait pas aller sur Aquila, elle perdrait automatiquement... Et puis, elle n'allait pas pouvoir le tuer si elle le rencontrait.

« JE CONTINUE AVEC LES DIFFÉRENTS CAMPS ! DES PIRATES ! DES MARINES! DES CHASSEURS DE PRIMES ET MÊME UN ROYAUME ONT ÉTÉ MÉLANGÉS POUR SURVIVRE ! LES COMBATS ENTRE CAMPS N'EXISTERONT PAS ! QUI VA GAGNER ? NOUS LE SAURONS TRES PROCHAINEMENT ! »

Un son strident se fit, puis plus rien... Donc elle avait un numéro, mais elle n'allait pas avoir à affronter son propre camp ? C'était plutôt quelque chose de positif, même si elle n'avait plus d'armes pour se défendre. D'ailleurs les autres devaient être dans la même situation, ce qui n'en faisait pas un désavantage à part bien sûr si un utilisateur de Logia était présent dans cette arène géante. Cherchant son numéro, la blondinette n'arrivait pas du tout à voir où il se trouvait. Elle ne comprit pas et commença alors à fixer le sol pour voir si son ticket n'était pas tombé.

« EH TOI LA ! »

La Reine s'arrêta et se retourna pour y apercevoir un type plutôt baraqué, avec une tête qui la fit frissonner. Ses yeux, de couleur verte, la scannait à une vitesse incroyable. Puis il s'arrêta avec une moue déçue.

« Pas le bon numéro... De plus, il n'est même pas sur ta poitrine... Faut dire qu'elle est pas très développée... »

D'un coup, Elya devint rouge et manqua de détruire le visage de ce type, même s'il avait tout de même avoué... Cependant, il avait vu son numéro, ce qui était plutôt étrange parce qu'elle même ne le voyait pas. Puis elle remarqua le tatouage que l'homme lui montrait : 24. Lui était le numéro 24. Mais combien étaient-ils en tout ?

« Dis... Pourrais-tu me dire mon numéro ? Et où se trouve-t-il ? »

L'homme montra sa joue sur laquelle il y avait la cicatrice due à l'île des hommes-poissons. Puis il indiqua une flaque d'eau sur laquelle elle allait pouvoir vérifier par elle-même.

« Je pourrai te mentir. Alors regarde de ce côté. Ça pourra te permettre d'être certaine de ton numéro. »

Quelques minutes plus tard, Elya revint avec un air des plus surpris... Numéro 57... Elle était le numéro 57. Cela voulait dire que le nombre de participants s'étendait à 114...

« Elimination du numéro 33 ! Il est interdit d'aider un combat entre numéros ni d'attaquer quelqu'un d'autre que son numéro ! Et toute tentative de fuite vous mènera à la mort ! »

Au loin, de la fumée apparut... Une bombe ? Plutôt un coup de canon, puisqu'un trait pouvait être vu sur une certaine trajectoire. Il ne faisait cependant aucun doute que la personne avait été tuée sur le coup. Quelque chose de malheureux, mais il fallait faire avec. Après cette intervention, plus aucune ne se fit entendre, et Elya, accompagnée par Musclor, commença à partir de son numéro : 57. Dans cette épreuve, avancer en groupe allait être quelque chose d'important, puisqu'ils n'étaient pas réellement des ennemis... Enfin pour le moment. La Reine était certaine que ce mini-jeu n'était qu'une partie de ce qui les attendait réellement. Quelles étaient donc les véritable intentions du créateurs de ce carnage ? Mais aussi quel en était le sens ? En face des deux personnes, une forêt était présente, mais pour les deux, qui regardaient juste s'ils voyaient quelqu'un, les bois venaient d'apparaître, comme par magie. Tout comme une jeune fille avec un look plutôt pirate et avec une poitrine assez grosse pour que le numéro 117 apparaisse dessus. Reniflant un bon coup à cause d'un rhume, elle les salua de la main.

« Yosh ! Moi c'est Hoès Ess ! Je sais pas ce qu'il se passe mais je le sens vraiment pas ce truc. Alors j'ai sauté dan l'arbre en attendant quelqu'un... J'ai vu vos numéro. T'as l'air baraque toi donc je me suis dit que si tu me protégeais comme la courte sur patte j'pourrai m'en sortir. Mais ils ont dit que l'aide était interdite hein ? Bah vous aurez juste à lui flanquer la frousse de loin j'm'occuperai du reste. Mais j'sais pas vous mais j'me sens nue sans ma carabine »

Nouveau reniflement. La route allait être longue ! En tout cas jusqu'à trouver son adversaire direct... A côté, Musclor regardait attentivement le numéro d'Hoès. Puis il se rapprocha d'Elya en lui murmurant un :

« Tu vois... Ça c'est une femme. Elle a des atouts. »

Il termina avec une marque rouge sur la joue. Heureusement, les réactions comme celles-ci n'étaient pas comptées comme acte de combat.

« En tout cas... On est dans la merde... J'aimerai savoir qui est l'organisateur de ce foutoir ! »

A peine eut-il reprit connaissance qu'une voix se fit entendre via une sorte de denden-interphone :

« VOUS ÊTES TOUS RÉVEILLÉS ! AUJOURD'HUI GRANDE NOUVEAUTÉ POUR NOS SPECTATEURS ! AUJOURD'HUI NOUS N'ALLONS PAS VOUS OFFRIR UN SIMPLE CARNAGE ! MAIS BIEN PLUS ! CHAQUE CONCURRENT POSSEDE UN NUMÉRO ! CHAQUE NUMÉRO EST PRÉSENT DEUX FOIS SUR L'ÎLE ! VOUS AVEZ COMPRIS ? OUI C'EST CELA ! CHAQUE PERSONNE DEVRA SE BATTRE A MORT CONTRE CELUI OU CELLE QUI PORTERA LE MÊME NUMÉRO ! »

"Mais c'est quoi ce délire ? Ils ont osé m'imposer un numéro ?"

« JE CONTINUE AVEC LES DIFFÉRENTS CAMPS ! DES PIRATES ! DES MARINES ! DES CHASSEURS DE PRIMES ET MÊME UN ROYAUME ONT ÉTÉ MÉLANGÉS POUR SURVIVRE ! LES COMBATS ENTRE CAMPS N'EXISTERONT PAS ! QUI VA GAGNER ? NOUS LE SAURONS TRES PROCHAINEMENT ! »

Aquila se passa les mains sur le visage et se dit qu'il était dans la merde. Avec la chance qu'il ait, il allait surement tomber sur plus d'une personne qui voudrait sa mort, même si ce "jeu" l'interdit. Vu sa situation, il ne chercha même pas son numéro, prétextant que son homologue numérique allait le trouver avant lui, et que sa priorité était de retrouver ses hommes ainsi qu'Elya.
Regardant la falaise, il se hissa au sommet à coup de Geppou pour se retrouver à l'orée d'un bois. D'un coup, il entendit un cri. Fonçant pour voir ce qu'il se passait, Aquila vit une vision d'horreur. Une frêle femme était en train de tuer un vieillard plutôt balèze. Les deux portaient le même numéro mais la logique voudrait que ce soit le vieillard qui tue la femme. Aquila regarda avec attention la jeune femme et vit que son corps était prit par des sortes de convulsion, ses yeux étaient plein de larmes mais en même temps, il avait une expression de désespoir profond. Elle avait aussi un sourire crispée et on pouvait l'entendre dire de manière assez audible :

"Je ne veux pas mourir. Désolé. Je ne veux pas mourir. Désolé. Je ne veux pas mourir. Désolé. Je ne veux pas mourir. Désolé."

En même temps, la voix de l'interphone revînt : « Elimination du numéro 33 ! Il est interdit d'aider un combat entre numéros ni d'attaquer quelqu'un d'autre que son numéro ! Et toute tentative de fuite vous mènera à la mort ! »

Aussitôt, Aquila chercha le numéro sur les deux "combattants" et il vit que c'était bien le numéro 33. Ainsi, tout le monde était bel et bien surveillé. Après avoir vu ça, Aquila s'éclipsa via un Soru dans la forêt. Une fois qu'il se trouva assez loin, il décida de marcher tout en réfléchissant à ce qu'il avait vu. Ce jeu n'était autre qu'un moyen, pour certains, de montrer leur vraie nature. L'envie de vivre, ou la peur de mourir pouvait faire ressortir ce que beaucoup appelle la véritable nature de l'être humain. La grande question était : Quel est le sadique qui a organisé ce jeu horrible ?
Hélas, sa réflexion fut interrompue par une personne aux allures bizarres.

"Voyez-vous ça ! Yue D. Aquila ! L'un des plus beaux connards de la Marine."

"On se connait ?"

"Je suis un pirate primé à 250 000 berries"

"Et ?"

"Et si je te tue ici, je serai une légende ! Je serai le pirate qui aurait tué le grand Yue D. Aquila !"

"Euh, c'est quoi ton numéro ?"

"Le 25"

"Et le mien ?"

"T'es con, c'est marqué sur ta joue, comme moi. T'es le 53."

"Ok, merci. Donc, je n'ai pas à te vaincre pour ce maudit jeu. Autre question, t'aurais vu une jeune femme blonde, à peu prêt cette taille *montre avec sa main jusqu'où Elya lui arrive au niveau de la taille* et avec une cicatrice sur l'oeil gauche."

"Non, connais pas. C'est ta p'tite amie ? J'peux m'amuser avec elle ?"

"Un conseil... ne la touche pas ! Bon, c'est pas tout, mais je continue, moi."

"Hé ! Attend ! Je dois te tuer pour ma gloire !"

"Fait comme tout le monde ! Prend un ticket et attend ton tour. La liste est longue !"

Puis Aquila continua sa marche en direction de la sortie de la forêt...

Pendant ce temps, du côté du Hagane, Maria, avec une équipe de recherche, était partie en direction de l'île de Kane Burg, à cause de l'interruption des communications avec l'équipe de son frère. C'est sans difficulté qu'ils retrouvèrent le campement d'Aquila. Tout était à sa place, comme s'ils étaient toujours là. La seule chose, qu'on pouvait voir de décaler, était les couvertures qui servaient à dormir. D'un coup, un soldat alla voir Maria avec un objet qu'il venait de trouver.

"Colonelle, regardez ce que je viens de trouver."

"Une grenade à gaz dégoupillée..."

Maria regarda un soldat et lui dit de venir la voir. Elle lui donna la grenade vide et lui demanda de respirer le contenu de cette dernière. Ce dernier s'exécuta avec la peur au ventre et lui demanda "pourquoi lui ?". Maria lui dit tout simplement, qu'elle en avait prit un au hasard mais qu'il ne devait pas s'inquiéter car elle était le meilleur médecin de Marine Ford, chose qui n'a absolument pas été prouvé mais au vu de cet argument truqué, le soldat s'exécuta puis en moins de dix secondes, ce dernier s'effondra sur le sol et...ronfla !

"Gaz soporifique puissant... Ils ont du être emmener quelque part..."

Ensuite, elle regarda deux soldats et leur demanda d'amener le beau aux bois dormant à la chaloupe, pendant qu'elle allait chercher des traces avec le dernier soldat. Regardant avec attention les alentours, ils trouvèrent ce qu'ils cherchaient. Il ne restait plus qu'à suivre les traces pour voir où elles menaient, mais à son grand désarroi, Maria se retrouva sur une plage face à l'océan.
D'un coup, s'apercevant qu'Aquila et Elya avaient disparu de cette île, Maria tomba à genoux, les mains dans le sable, la tête regardant dans le sable, les cheveux lui recouvrant le visage et prononça, tout en pleurant :

"Ils... ont... disparu... Elya... Onii-chan... Pas ça... Je ne veux plus être abandonnée... Pourquoi..."

Le soldat qui l'accompagnait lui posa une main sur l'épaule et lui dit qu'il serait plus sage que tout le monde regagne le Hagane pour réfléchir à quoi faire. Ce à quoi elle répondit positivement mais elle se tue tout le long du chemin, même lors du trajet en chaloupe, les soldats préféraient garder le silence, ne sachant pas quoi dire pour réconforter la "petite", comme ils avaient l'habitude de l'appeler.
Une fois au Hagane, Maria partit sans dire un mot dans sa chambre et s'enferma dedans. Les soldats qui l'accompagnaient, expliquèrent aux autres ce qu'il s'était passé et vu l'attitude de Maria, les soldats décidèrent de rester en stand by, de ne pas prévenir le QG et de s'occuper de l'entretien du Hagane, le temps qu'elle avale la pillule...

L'avancée dans la forêt était longue et plutôt affreuses. On pouvait s'attendre à trouver des cadavres ou des personnes se terrant partout. Bien sûr, ils ne bougeaient pas, maugréant qu'il s'agissait du mauvais numéro. Prenant appui sur un tronc, Elya descendit une marche improvisée et regarda tout autour d'elle : personne. Sautant directement, l'homme la rejoint, très vite accompagné de Hoès Ess. Ceux-ci étaient assez silencieux. Mais la femme sortit tout de même quelque chose qui était assez passé pour la réflexion : une chose qui montrait qu'elle n'avait pas envie que ce jeu traîne, ni même d'y entrer.

]« Y'a qu'les lâches qui se terrent. J'sais pas pourquoi ce type de jeu barbare a lieu, mais j'trouve pas ça amusant d'avoir une corde qui t'pend au nez... D'ailleurs... Z'êtes qui pour vous être fait chopper ? Moi j'suis une pirat'. Mais j'tue pas pour l'plaisir. Mon but c'de voler et de combattre. V'voyez c'que j'veux dire ? J'ai déjà tué quand j'y étais obligée. Mais comptez pas sur moi pour le faire de sang-froid.  Et c'pour ça que j'aime pas ce jeu de merde. »

En gros elle venait de dévoiler qui elle était. L'homme, lui, se mit à tousser en entendant qu'elle ne tuerait pas de sang-froid. Pour lui, un pirate devait être une autre affaire. Bien sûr il ne cacha pas le fait qu'il soit contre ce qu'elle avait dit, mais il décida par la même de se présenter aussi.

« Une Pirate qui veut pas tuer ? J'aim'rai voir ça plus souvent ! Tous ceux qu'j'ai renvoyé du pays ont toujours tout foutu à feu et à sang. Mes cicatrices viennent de mes combats face aux pirates M'zelle ! Mais j'peux pas te d'mander de me prouver tes dires ici. J'veux pas qu'on crève là tous les trois alors j'te laiss'rai pas crever, fois d'Arth le Juste. Et toi la p'tiote ! J't'ai jamais vu avant. T'es qui ? »

Il en venait à la blondinette de se présenter alors que tout le monde avait décidé de s'asseoir pour prendre une petite pause. Discrètement, Arth posa plusieurs morceaux de viande crue devant lui, indiquant qu'elle était là quand il s'était réveillé, mais qu'il les avait caché de peur de se les faire voler. Mais ce n'était pas le cas. Bien sûr, la nourriture partagée n'était pas une violation des règles établies, et rien ne se passa.

« Je m'appelle Elya Tose. J'étais avec le Vice-Amiral Yue D. Aquila quand on nous a enlevé... »

« Ah ! La nouvelle p'tite Reine de Grand Line ? Ravi de faire ta connaissance ! Je n'sais pas où s'trouve mon Roi. Il doit pas avoir trop de problèmes ! »

De son côté, Hoès avait complètement changé de faciès, se transformant d'une personne plutôt sûre d'elle à quelqu'un de complètement heureux et impatient. Quelque chose dans son état lui donnait un air plutôt fou, qui fit peur aux deux autres personnes. Elya avait-elle prononcé un mot qui la rendait heureuse àce point ? Ce n'était pas trop possible. D'un coup, la pirate se leva pour regarder la blondinette dans les yeux avec un air curieux cette fois.

« T'as bien dit Yue D. Aquila ? »

« Oui pourquoi ? »

« C'est un excellent bretteur il paraît ! Alors je voulais l'affronter dans un match amical !  Quand on s'ra sortis de ce truc ! J'irai lui demander ! Ou si on le trouve ici, ça marche de même ! »

« Je ne sais pas si ça va marcher pour lui... Il déteste les pirates plus que tout. »

Là, Hoès se mit à grimacer, grommelant un « tant pis » qui voulait dire qu'elle n'allait pas proposer cela, si bien sûr elle se faisait arrêter par la suite. La femme ne voulait pas se retrouver aux mains du gouvernement, c'était quelque chose de beaucoup trop horrible après tant de temps passé à parcourir les mers. Après un petit temps de discussion, ils se remirent en route pour trouver leur numéro. Bien sûr, ce n'était pas tâche facile. Il allaient donc mettre un temps fou pour...

« Putain... »

C'était Arth qui venait de prononcer ce mot des plus vulgaires. Mettant une main à son dos, il saisit quelque chose, l'enroula autour de sa main, puis tourna sur lui même pour tirer d'un coup sec. D'un coup, les buissons se mirent à frémir et une masse humaine fut tirée dans leur direction. L'homme saisit sa proie de manière à ce qu'elle ne puisse plus bouger, puis il la dévisagea... Il s'agissait d'un homme avec un air plutôt fou qui suppliait pour sa survie. Il fut assommé en un coup, et le colosse arracha la flèche qu'il avait à l'épaule, laissant s'écouler un peu de sang. Les deux personnes le regardèrent d'un air plutôt inquiet, mais il les  rassura à sa façon

« J'l'ai pas tué. Il avait p'tête mon numéro, mais j'suis pas inhumain. Les seuls que j'veux dégommer sont pas là. »

Ils s'éloignèrent un peu, puis un sifflement et une explosion se firent derrière eux. Là où se trouvait le corps du numéro 24 (bis), il n'y avait plus qu'un grand cratère... Arth grimaça et serra les poings. Il commençait à se dire qu'il n'y avait qu'un seul type de personnes pour faire ce genre de choses.

« Pirates... Je vous ferai payer pour tous les morts qu'il y aura en ces lieux. Vous deux vous avez intérêt à survivre ! »

Bien sûr, Elya se tourna vers Hoès, qui elle aussi avait compris où il voulait en venir. Elle regardait toujours le cratère et se mordit les lèvres inférieures. Ils devaient tuer, ou les autres s'en occupaient à leur place...

« Numéro 24 éliminé ! »

Cela voulait bien annoncer la mauvaise nouvelle, et le faire avec tant de retard, c'était limite considéré comme de la torture mentale. Le groupe continua tout de même la marche : Arth devant, suivi de près par les deux femmes. Il n'avait plus aucune raison de se battre et pouvait donc se reposer. Pourtant il continuait d'avancer. Ce fut là qu'ils firent une rencontre qui n'allait pas plaire aux gens. Mais qui ravissait l'humeur d'Arth, qui se sentait encore plus en vie.

« Mon Roi ! J'savais bien que vous crèv'rai pas ! »

« Il m'en faut bien plus que du gaz ! Mais dis-moi, je n'ai pas encore rencontré mon adversaire. Toi, tu as le numéro 24 ! J'ai entendu l'annonce. Ils l'ont abattu avec une attaque n'est-ce pas ? Au moins tu auras fait ton possible.

La première à réaliser le problème fut non pas Elya, mais Hoès, qui fit une mine effarée en voyant le numéro de la personne qui était en face d'elle : 117. Ce n'était pas possible d'être aussi peu chanceux.

« Arth, va falloir te pousser. »

Il se retourna pour regarder la femme, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Elya remarqua le numéro qui était inscrit sur la main de l'homme et comprit qu'ils étaient face à un dilemme. Arth, lui, le comprit en voyant les deux personnes croiser leurs regards. Concentrés, ils bougèrent de manière à se mettre en face à face.

« C't'un honneur d'avoir à m'battre contr' quelqu'un comm' vous ! J'aurai aimé qu'ce soit pas dans c'te merdier. »

L'homme lui répondit par un air désolé.

« Mais nous allons devoir nous affronter à mort, je le crains, Hoès Ess. La Marine n'aurait jamais du vous forcer à la piraterie par cette prime que vous ne méritiez pas. Votre sœur m'a tout expliqué après qu'on l'ait arrêtée pour avoir tenté de m'assassiner pendant mon sommeil. Vous étiez manipulée à l'époque... »

« … Et on n'peut revenir sur c'qui est, j'le sais bien. J'cherche pas à me venger. J'aurai du ouvrir les yeux, pas les fermer autant. »

Arth, lui, était parti en direction d'Elya, lui demandant de ne pas regarder le combat, lui demandant aussi de continuer à avancer. Il tirait fort, et sa main était tellement crispée qu'elle pouvait broyer le bras d'Elya à tout moment, si elle avait eu une résistance normale de ce côté là. Dans le coin de ses yeux, des larmes apparurent, des larmes de désillusion, mais aussi de colère.

« J'l'aime bien ce brin d'femme... Mais elle affronte mon Roi. J'préfère ne pas voir ce combat... J'préfère me dire que celui qui fait ça va payer... et qu'j'y mettrai ma vie pour qu'il finisse en Enfer ! »

De son côté, la Reine baissa les yeux. Elle ne savait pas quoi dire pour rassurer Arth. En fait, elle ne pouvait rien dire, à part lui demander d'attendre, de lui éviter tout mauvais geste qui risquerait sa disqualification... Et donc sa mort. Au bout d'une bonne dizaine de minutes d'attente (et personne du numéro 57), Elya se retrouva à rassurer l'homme en lui laissant le droit de poser sa tête sur ses frêles petites jambes, comme il aimait le dire. Jouant avec les cheveux bruns d'Arth, la blondinette se perdit elle-même dans ses pensées.

« Numéro 117 éliminé ! Ce fut un combat magnifique ! »

Tout en continuant sa marche, Aquila entendait deux numéros qui venait de se faire éliminer. Forçant l’allure pour retrouver sa princesse, que dis-je, sa Reine, Aquila se souvînt d’un pouvoir qu’il avait acquis sur Hunah, à la fin de la bataille, surtout quand Elya se trouvait dans les prisons du palais, avec deux forbans à qui elle leur avait cassé les noisettes. Sur Marinford, Aquila savait que ce pouvoir était une nouvelle forme de Haki, celui de l’Observation. Cependant, sa maîtrise était loin d’être faite. C’était plutôt son instinct de survie, ainsi que celui de protéger les autres qui le réveiller. S’arrêtant un moment, il entendit l’interphone reprendre du service :

"Attention, certains se sont défoulés ! Numéros 15, 48, 90 et 114, éliminés !"

Entendant cela, l’inquiétude du Vice-Amiral pour sa partenaire augmenta d’un cran, cran qui lui déclancha son Haki de l’Observation. Bizarrement et surtout sans comprendre le pourquoi du comment, il vit Elya et savait dans quelle direction elle était. Le problème, c’est qu’il sentait aussi d’autres présences à ses côtés. Comme à son habitude, Aquila décida de foncer tête baissé, au cas où il s'agissait d'ennemis voulant s'en prendre à Elya. Mais, cette fois-ci, il décida d'y aller d'une manière assez spéciale. Pour se faire, il décida de partir dans les airs à grand coup de Geppou, afin d'aller au dessus des arbres. Une fois à bonne hauteur, Aquila se laissa simplement retomber mais dans la direction d'Elya et de manière à pouvoir retomber devant elle. Le problème dans tout cela c'est que les organisateurs de ce jeu stupide et horrible n'avait pas pensé qu'on pouvait s'échapper par la voie des airs mais qu'elle fut leur surprise quand ils ont vu qu'Aquila redescendait sans même avoir eu un avertissement. Pour eux, c'était clair, Aquila était fou. Les pauvres... s'ils savaient... Ensuite, il y avait un deuxième problème. Si Aquila gérait le décollage, il n'en allait pas de même avec l'atterrissage. C'est ainsi que le forgeron décida de se mettre en boule, de tourner sur lui-même, comme s'il faisait une roulade et surtout, pour sa survie, il enveloppa la totalité de son corps avec le Haki de l'Armement.
Lorsque l'impact eut lieu, un grand bruit sourd fit son apparition. Les oiseaux, par ce bruit et l'onde de choc émise, s'envolèrent malgré la pluie qui battait sans cesse. Avec cela, un immense nuage de poussière s'éleva mais il retomba assez vite, toujours grâce à la pluie. Au moment, où il pouvait voir sa reine, Aquila se tenait debout, légèrement penché en avant, comme s'il voulait en découdre, le regard plus que menaçant, les muscles complètement contractés, puis la seconde d'après, tout changea en lui. Ses muscles se relâchèrent, il se tenait normalement et ses yeux étaient devenus joyeux, à l'idée de se retrouver face à sa partenaire de presque toujours. Là, il leva sa main droite pour saluer tout le monde et il ponctua son geste d'un simple :

"Yo !"

Si tout n'allait pas trop mal du côté d'Aquila, sur le Hagane, c'était une autre paire de manche. Maria s'était enfermée dans sa chambre et ne voulait pas en sortir... enfin d'près les soldats. En vérité, la petite Maria venait de subir un choc émotionnel qui ne lui laisser que deux choix : pleurer comme une madeleine et finir mouiller comme une serpillère usagée, ou prendre le taureau par les cornes et se battre.
Les évènements de Hunah l'avaient fait grandir mais elle hésitait encore entre continuer à être protéger par son frère, ou se battre avec lui. Mais là, la disparition d'Aquila et d'Elya brisa la pauvre jeune fille qui n'eut plus qu'un choix : se battre avec son frère, voire le protéger. Le problème, c'était comment ? Elya n'avait pas de force à proprement parler, elle n'était pas son frère.
C'est ainsi qu'à l'insu du plein gré des soldats, Maria s'était faufilée dans la chambre de son frère pour lui piquer des vêtements. Ensuite, elle repartit dans sa chambre et modifia les vêtements d'Aquila de manière à ce que ça lui aille, si bien que quand elle sortit de sa chambre, elle ressemblait à ça :


Voyant cela, les soldats n'y comprenaient plus rien et lui demandèrent ce qu'il se passait. Là Maria leur répondit simplement : "Nous allons sauver mon frère et Elya. Suivez-moi !"

Puis elle pensa : *Et les vêtements de mon frère me donneront la force nécessaire.*

Une fois sur le pont, Maria regarda ses soldats et déclara : "A partir de maintenant, je prends le commandement du navire. Je veux que vous prépariez le Hagane pour la guerre. Nous sommes dans le Nouveau Monde et s'il faut tuer les Yonkou pour récupérer mon frère alors c'est ce que nous ferons ! Pour le moment, apportez-moi une carte, vite !"

C'est ainsi que la petite infirmière devînt un véritable soldat de la Marine.

Là c'était vraiment quelque chose qui était des plus horribles qui puissent exister... Le fait d'attendre le vainqueur. Bien sûr, tout le monde regardait sans cesse derrière tout en surveillant les alentours. Prenant appui sur une racine d'arbre qui sortait de la terre, Elya se leva quelques secondes pour avoir une meilleure vision, mais rien n'y fit. La première chose qu'ils virent, de loin, fut la tête ensanglantée du Roi d'un certain Royaume. À ses côté, celle de Hoès... Puis le reste des corps apparut. La femme portait le cadavre de l'homme jusqu'au groupe, l'air plutôt neutre, même si on pouvait remarquer par son regard vide qu'elle n'était pas fière de ce qu'elle avait fait, se disant juste qu'il n'y avait aucune autre issue. Au niveau des plaies, elle avait des hématomes sur tout le corps prouvant d'un combat acharné entre les deux combattants. Elle regarda Arth, qui détourna le regard. A cela il ajouta :

« Les Pirates... Tous les mêmes finalement... »

Cette phrase eut pour effet non pas d'énerver ou de mettre indifférente celle qui avait tué son Roi, mais plutôt de la faire s'écrouler au sol, laissant tomber le cadavre au sol, cadavre affichant un air reposé. Hoès, elle, voulut se relever mais elle n'en avait plus la force de le faire seule. Elya, elle, envoya un regard noir au soldat, puis partit voir l'état de santé, ainsi que l'état morale de la pirate. La surprise et l'inquiétude furent immense lorsqu'elle remarqua les pleurs de la demoiselle. Elle tentait d'essuyer de les essuyer machinalement, mais ils revenaient sans cesse avec cette pluie incessante. Ses sanglots, étranglés, le furent comme sa voix.

« J'aurai du crever... »

La reine comprit qu'elle se sentait triste à cause de la réponse de l'homme. Elle aurait préféré le voir sourire en voyant le vainqueur plutôt que ce qu'il venait de se passer... La blessée saisit le bras de la blondinette et la serra contre elle, se moquant complètement de la mettre en position à problèmes, et surtout se moquant du fait que le genou de la jeune fille lui pressait la poitrine. Elle lui chuchota alors :

« J'voulais pas crever... J'voulais pas qu'il crève sans honneur... C'est lui qui m'a... qui m'a autorisée à... (sa voix se noua, elle avala sa salive bruyamment) l'achever... Ce jeu est une torture... »

Elya la serra comme elle le pouvait, puis s'en sépara après un petit moment, l'aidant pour le coup à se relever. Les deux femmes n'avaient pas entendu Arth se lever et venir aider la Princesse. Dans l'un des élans les plus doux qui puisse exister au monde, il permit à Hoès de se tenir sur ses deux jambes. Ceci fait, il la blottit contre lui.

« Je te remercie ! Le visage de mon Roi montre qu'il a eu une mort honorable ! Et... Je m'excuse pour le comportement que j'ai eu. »

Les deux venaient de se réconcilier dans un mélange de larmes de bonheur et de tristesse. Elya, elle, ne savait toujours pas quand elle allait rencontrer son adversaire quand soudain un bruit se fit, faisant s'enfuir les oiseaux...Une secousse manqua de faire tomber la blondinette dans la boue qui commençait à faire son apparition malgré la protection des arbres. Tout le monde s'était arrêté pour se tourner vers le nouvel arrivant. Elya,  elle, le reconnut directement, et en profita pour noter son numéro, qui n'était pas dans celui des éliminés d'ailleurs si elle s'en souvenait bien, mais qui ll'vait fait tilté un petit instant, confondant le 3 et le 7, mais après réflexion, elle remarqua la différence... Donc il n'avait pas encore affronté son adversaire lui non-plus. Mais son attitude lui donnait l'impression qu'il allait en faire un... Était-il juste là parce que son adversaire avait réussi à l'envoyer aussi loin ? Sûrement pas. En tout cas, il dit quelque chose qui sortit la jeune fille de ses pensées.

« Yo ! »

Assez idiot en soit, mais qui pouvait ramener à la réalité. Au moins personne d'ici n'aura à l'affronter... Donc la perte sera moins lourde à supporter. Certes c'était horrible quand même, mais en voyant les états des deux autres qui l'accompagnaient, c'était se dire si quelques personnes n'allaient pas craquer mentalement pour abandonner avant même la fin de ce jeu, et donc mourir. Elya sourit au Vice-Amiral, un sourire soulagé qui ensoleillait un peu cette pâle journée.

« Contente de te revoir Aquila ! »

A ce mot, Hoès, qui n'avait toujours pas reconnu l'homme qui venait d'arriver, tilta et se mit à vouloir s'engager dans la conversation. Bien sûr, elle était un peu gênée du fait qu'elle parle à quelqu'un qu'elle admirait, même si elle était une pirate.

« Yue D. Aquila ?! Alors... J'suis en plein rêve c'ça ? (Se pince) Ah non, c'pas un rêve ! Avec l'équipe qu'on a, on va pouvoir tenter d'frapper l'enfoiré qui fait ça ! Après ça, j'voudrai combattre contre toi aux sabres. J'ai perdu tout honneur d'jà qu'j'en avais pas beaucoup. Alors j'préfère finir en taule plutôt qu'en vie. Si j'veux perdre la vie, ce s'ra en affrontant un adversaire de valeur ! »

Elle venait de dire ça comme si elle avait déjà perdu et que son heure approchait. En tout cas, montrait qu'elle avait la détermination de survivre jusqu'à la fin. Elya voyait le combat de fin du mauvais œil, là, elle vit quelqu'un s'approcher du groupe en mode « est-ce que l'un d'entre eux possède mon numéro », puis ils le virent partir un peu plus tard, fonçant un peu plus dans la forêt. La pluie se calma un peu, puis reprit de plus belle... Quand y aura-t-il enfin du beau temps ? Peut-être cette information sera utile quant à leur position.

« Numéro 57 ! Je t'ai trouvée ! Il m'en aura fallu du temps... T'as trouvé un groupe on dirait ! Ben tiens ! J'ai trouvé le 53... Il est passé par la droite  Il va bientôt arriver. En tout cas, me payer une gamine et la tuer... Ça risque d'être facile ! Ce jeu est assez amusant en fait ! »

Elya regardait le colosse d'au moins trois mètres qui se trouvait devant elle, mais elle n'hésita pas une seule seconde à attaquer pendant qu'il faisait son speech à la noix. Résultat, elle lui saisit l'avant bras et tira pour le passer par-dessus son épaule. L'homme surprit d'être soulevé par un être aussi chétif, se fracassa le crâne contre le sol. Reculant un petit instant, elle recula vers Aquila pour lui dire les mots suivants :

« Je ne vais pas respecter tes idéaux ici, mais je préfère quand même laisser les canons s'occuper de lui plutôt que de me salir les mains. Après ça, il va falloir sûrement s'attendre à d'autres « jeux » de la part de l'organisateur. Et j'aime pas cette idée. »

Derrière, les deux spectateurs étaient impressionnés de voir qu'un géant pouvait se faire retourner aussi facilement par quelqu'un qui semblait frêle. Finalement elle avait du potentiel la gamine ! L'ennemi, lui, se releva, le visage grimaçant de colère...

« Toi... ENFOIRÉE !! »




Pendant ce temps-là, n°25 cherchait toujours son opposant !

Aquila venait enfin de retrouver sa Reine. Bien qu'il ne le montrait pas vraiment, il était heureux de l'avoir avec lui, et aux dires d'Elya, ce sentiment était réciproque.

« Contente de te revoir Aquila ! »

A peine, eut-elle fini ses mots de joie qu'une jeune femme qui l'accompagnait, était comme ébahie face au Vice-Amiral :

« Yue D. Aquila ?! Alors... J'suis en plein rêve c'ça ? (Se pince) Ah non, c'pas un rêve ! Avec l'équipe qu'on a, on va pouvoir tenter d'frapper l'enfoiré qui fait ça ! Après ça, j'voudrai combattre contre toi aux sabres. J'ai perdu tout honneur d'jà qu'j'en avais pas beaucoup. Alors j'préfère finir en taule plutôt qu'en vie. Si j'veux perdre la vie, ce s'ra en affrontant un adversaire de valeur ! »

Sur le coup, Aquila soupira et dit doucement : "Encore un..."
Aussitôt après, Aquila regarda Elya, et la jeune femme pour donner sa réponse par rapport à cela. Mais il fut coupé dans son élan par un candidat plutôt gênant.

« Numéro 57 ! Je t'ai trouvée ! Il m'en aura fallu du temps... T'as trouvé un groupe on dirait ! Ben tiens ! J'ai trouvé le 53... Il est passé par la droite  Il va bientôt arriver. En tout cas, me payer une gamine et la tuer... Ça risque d'être facile ! Ce jeu est assez amusant en fait ! »

L'adversaire d'Elya venait de pointer le bout de son nez. Certes, c'était un colosse de trois mètres de haut et de un cinquante de large mais le pauvre ne savait vraiment pas ce qu'il allait lui arriver. Aquila avait une totale confiance en Elya, et si avant, il l'aurait protégé et défendu, depuis Hunah, où elle a dû passer une année à se débrouiller toute seule, elle était devenue la camarade de combat. D'ailleurs, la Reine de Hunah montra aussitôt ses capacités au combat, puis annonça à son Chevalier :

« Je ne vais pas respecter tes idéaux ici, mais je préfère quand même laisser les canons s'occuper de lui plutôt que de me salir les mains. Après ça, il va falloir sûrement s'attendre à d'autres « jeux » de la part de l'organisateur. Et j'aime pas cette idée. »

"Du moment que ce n'est pas toi qui le tue, tout va bien. Mais tout ce que je peux te dire, c'est qu'il est brisé. Il a cru à un combat facile, et maintenant, il doute. Fait-lui comprendre son erreur. Malheureusement, ça sera sa dernière..."

Ensuite, Aquila alla s'appuyer contre un arbre et regarda le combat d'Elya. Tout en le regardant, il fit à Hoès : "Bon, ton duel, tu l'auras qu'à une condition. Aide-nous à sortir de là, et vie! C'est tout."

Cependant, comme si ce n'était pas assez la merde, le numéro 53 venait d'apparaître et s'exclama : "Trouvé!"
L'adversaire était un homme petit mais avec une grosse tête. Dans ses yeux, on pouvait y lire un air de malice et de trahison. D'apparence, ça devait être le genre d'homme à se sortir de n'importe quel guêpier, tel une anguille. D'un coup, il bondit sur Aquila à la surprise général, pour atterrir à genoux aux pieds du Vice-Amiral et crier : "EPARGNE-MOI, JE T'EN SUPPLIE!"

Déstabiliser devant cela, Aquila marqua son hésitation par un pas en arrière. Voyant ce geste, le numéro 53 adverse décida de passer à l'action, en voulant donner un grand coup de boule dans le ventre du forgeron. Malheureusement pour lui, le Haki de l'Observation d'Aquila venait de s'activer et lui montrer ce qu'il allait se passer. C'est ainsi que par pur réflexe, Aquila esquiva le coup vicieux de son adversaire, qui lui fut assez étonné.
Énervé par cette attitude et voulant regarder le combat d'Elya, Aquila contracta ses muscles et balança un Durandal dans la face de son adversaire, qui partit faire quelques roulés-boulets et autres ricochés dans la forêt. Là, il lui dit clairement :

"Attend que ce combat soit fini et je m'occuperais de toi, c'est clair!"

Franchement, Elya commençait à en avoir marre de ce jeu, non pas marre parce qu'il était lassant, mais plutôt parce qu'il était énervant de se voir utilisé comme un jouet, un simple moyen de divertissement tout en sachant qu'on allait perdre la vie à la moindre erreur d'appréciation. Certaines personnes aimaient voir des personnes s'entretuer. D'autres, c'était les faire vomir que de leur proposer un tel spectacle. Si elle n'avait pas vécu d'aventures jusque là, la Reine aurait pu finir dans la seconde catégorie dans la version réelle. Mais maintenant, cela lui donnait plus la hargne qu'autre chose. Elle se sentait désolée pour toutes les personnes qui allaient se faire descendre, mais il n'y avait, pour le moment, pas d'autre solution. L'homme au numéro cinquante-sept donna un coup de poing titanesque, qu'Elya esquiva en sautant vers l'arrière. Une fois le coup donné, elle atterrit sur ses deux jambes et sauta directement pour prendre appui sur ce poing qui venait de se fracasser au sol, laissant alors une immense fissure sur celui-ci, alors qu'il était plein de boues. Plutôt impressionnant, n'est-ce pas ?

« Trop lent ! »

La blondinette se retrouva avec le pied au niveau du nez de son adversaire, et elle n'hésita pas à frapper de toutes ses forces dans celui-ci, évitant en même temps de se faire attraper par la seconde main, puisqu'il bascula en arrière pour se tenir son membre touché, et en sang. Bien sûr, il était brisé, et la douleur semblait insoutenable. Cependant Elya ne l'attaqua pas. Ce n'était pas qu'elle voulait jouer avec lui, le faire souffrir, mais plutôt qu'elle voulait qu'il comprenne qu'il n'avait pas à se fier aux apparences, et qu'il y était allé trop doucement au départ. Et maintenant, il en payait les frais. Elle avança jusqu'à cet homme et lui saisit la jambe. Mais malheureusement il se rendit compte de cela et la leva brutalement. Le corps de la chasseuse de primes se mit à voler dans les airs alors que son ennemi se relevait avec un sourire au visage, montrant ainsi une merveilleuse collection de bagues au dessus de chaque dent.

« ALORS GAMINE ! PRÊTE A TE FAIRE ÉCRASER PAR LES POINGS DE GROLL AUX POINGS D'ACIER ?! »

Il fit tourner ses bras pendant que la jeune fille tournait son corps pour faire en sorte d'avoir ce type en ligne de mire. Remarquant qu'il préparait une attaque, elle en prépara elle aussi, mais elle ne le cacha pas non plus. Très vite, la blondinette se mit à tourner sur elle-même, faisant ainsi plusieurs saltos, une jambe d'attaque tendue pendant que Groll, lui, armait toujours son poing pour faire un maximum de dommage. Puis ils frappèrent tous les deux. Le coup de pied de la Reine percuta le sommet du crâne du colosse, qui frappa, de son côté le ventre de la jeune fille, brutalement coupée de tout air respirable. Elle vola au loin pour atterrir contre un rocher... Et elle resta là, allongée. Pendant un moment, les deux personnes restèrent au sol, puis ils se relevèrent, tous les deux dans un sale état : Elya avait retrouvé sa faculté à respirer normalement, et avalait d'immense bouffées d'air, pendant que Groll, lui, s'en sortait avec la bouche en sang, et son regard, lui, n'était que haine envers celle qui lui avait fait ça. Il fonça d'un coup sur une personne qui lui tournait le dos, et la saisit par la nuque.

« TU VAS PAYER SALE GARCE !! »

L'homme fonça dans la forêt et écrasa le visage d'Elya contre un arbre. Cependant il ne s'arrêta pas là, et asséna plusieurs autres coups sous sa rage, et aussi sous les yeux d'Aquila. La Reine, elle, ne comprit pas ce qu'il se passait au départ, puis elle reprit doucement conscience, et recula brutalement son pied gauche pour le mettre entre les jambes de celui qui risquait de la tuer si elle ne faisait rien. Celui-ci lâcha sa prise un moment, juste assez pour qu'elle puisse toucher le sol, et qu'elle puisse le frapper à nouveau au visage d'un coup de poing d'une puissance plutôt impressionnante pour quelqu'un de son gabarit. La jeune fille avait le visage en sang, plein de petites plaies dues à l'écorce des arbres, mais aussi que la pluie mettait partout sur celui-ci. Elle s'arrêta de penser aux conséquences de ses actes, et avança doucement vers son adversaire, toujours sonné par le coup. Après tout, on avait entendu un grand « KRAOOOK » lorsqu'il avait été touché. La mâchoire encore vivante, il n'arrivait cependant plus à parler, ni même à trouver un moyen de se relever, pour le moment. Elya, elle, s'en moquait, et lui donna un coup de genou dans les côtés, le faisant se cambrer, puis elle en finit en l'assommant grâce à un coup de poing bien placé derrière la tête alors qu'il avait réussi à relever la tête, la suppliant du regard avant de perdre conscience. Après cela, la blondinette revint voir le groupe qui l'avait aidée, ainsi qu'Aquila. Elle ne pouvait pas s'empêcher de ne pas sourire, de ne pas parler jusqu'à arriver à destination, où elle s'assit tant bien que mal sur un tronc envoyé ici par un combat.

« J'ai vu que tu avais trouvé ton adversaire... Mais il n'est pas éliminé, n'est-ce pas ? Je n'ai pas entendu ta victoire. Le mien ne m'a pas laissé le choix... Il avait l'intention de me tuer. Simplement le mettre K.O sans l'affaiblir m'aurait été impossible. J'ai du... Le faire souffrir. Je me sens égoïste d'avoir défendu ma propre vie et non pas celle d'un autre... »

Cela témoignait pour elle de sa faiblesse. Si elle ne parvenait pas à faire quelque chose sans mettre un handicap à celui qui se trouvait en face d'elle, cela voulait dire qu'en temps que Reine, elle allait encore devoir revoir certaines choses. Un projectile lui frôla brutalement le bras, et explosa là où se trouvait le corps de Groll... Un immense cratère remplaça celui-ci, et le corps du colosse, lui, avait tout bonnement été pulvérisé, et avait donc disparu.

« N°57 éliminé ! »

« Cette voix commence à devenir agaçante... »

Et ce n'était qu'une seule épreuve... D'autres allaient avoir lieu après cela.

Aquila se tenait tranquillement, ou du moins, il essayait de se tenir tranquille. Bizarrement, personne ne venait le faire chier. En même temps, il regardait ce qu'il pouvait considérer comme sa meilleure amie, combattre un colosse. Et vu qu'il ne pouvait et devait rien faire, c'est un Aquila qui se tenait tranquille mais avec les poings serrés, les dents serrés et une aura meurtrière qui s'émanait de lui et qui augmentait à chaque fois qu'Elya se prenait un coup.
Une fois que le combat était fini, le Vice-Amiral allait mieux. Le sort de l'autre numéro 57, il n'en avait rien à foutre, bien qu'il connaisse son funeste destin. Elya s'approchait d'eux, avec le sourire aux lèvres, puis s'assit sur un tronc, et déclara essoufflée :

« J'ai vu que tu avais trouvé ton adversaire... Mais il n'est pas éliminé, n'est-ce pas ? Je n'ai pas entendu ta victoire. Le mien ne m'a pas laissé le choix... Il avait l'intention de me tuer. Simplement le mettre K.O sans l'affaiblir m'aurait été impossible. J'ai du... Le faire souffrir. Je me sens égoïste d'avoir défendu ma propre vie et non pas celle d'un autre... »

D'un coup, un projectile frôla le bras de la Reine de Hunah pour atterrir sur le corps de 57 perdant, le réduisant en poussière et ne laissant qu'un immense cratère. Une fois le cratère bien visible, la voix de l'interphone se fit de nouveau entendre :

« N°57 éliminé ! »

« Cette voix commence à devenir agaçante... », Répliqua Elya.

Aquila, lui, s'approcha de sa Reine, sortit un mouchoir trempée par l'eau de pluie, de sa poche, s'accroupie devant elle, et commença à lui nettoyer le sang qui recouvrer son visage :

"Non, mon adversaire m'attend. Il n'a pas voulu se tenir tranquille pendant ton combat donc je l'ai un peu assommé. Mais, franchement, t'aurais pu faire un peu plus attention à ton visage... T'es pleine de sang. Pour une Reine, ça la fout mal, tu ne crois pas ? Surtout que moi, ton Chevalier, suis propre..."

Prenait-il son rôle de Chevalier à cœur ? Oui ! Mais pas seulement. C'était aussi un moyen détourner pour dire à Elya, sans qu'elle s'en rende compte, ou du moins, c'est de qu'il espérait, qu'elle avait un beau visage. Une fois qu'il eut fini le nettoyage du visage royal, Aquila alla rincer le mouchoir dans une flaque d'eau clair, puis le retendit à Elya pour qu'elle nettoie le reste de ses plaies.

"Tu m'excuseras de ne pas continuer mais je dois, malheureusement, gagner un combat !"

Aquila se tourna vers son homonyme de numéro et lui demanda de se relever, car ce n'était plus le moment de dormir. Le type en question ouvrit un œil et hurla contre le forgeron : "Et comment tu sais que je dors et que je ne suis pas mort, après le coup que tu m'as porté, hein ?"

"Pauvre con, il t'aurait fait exploser, et tu ne serais plus de ce monde."

"Ha! Pas faux... Donc t'es prêt à mourir ?"

"Bah, vient, et on verra... Mais avant, t'es quoi ? Un civil ? Pirate ?"

"Moi, un simple samouraï qui essai de regagner son honneur dans ce jeu, du grand Morgan-sama"

"Samouraï? Je vois... T'as refusé de te faire Seppuku et donc, il t'a obligé de participer à ce jeu, n'est-ce pas ?"

"C'est exactement ça ! Et comme je connais cette île comme ma poche, je sais que j'ai gagné ! Niarhahahahaha !!!"

Aquila poussa un long soupir devant tant de naïveté. Mais, voyant qu'il pouvait récupérer des informations, il lui posa la question essentielle pour le plan qu'Aquila avait en tête : "Dis-moi, on est sur quelle île, exactement ?"

"T'es vraiment qu'un chien irréfléchi de la Marine, toi ! Nous sommes sur Ame Town, l'île où il pleut 24/24, 365 jours sur 365 !"